Selon une prospective du Plan Bleu, à l’horizon 2050, le littoral méditerranéen est confronté à des défis sans précédent, qui ont un impact direct sur environ 150 millions de personnes vivant le long des côtes. La dégradation du littoral menace les moyens de subsistance des populations, leurs modes de vie et leur bien-être, constate le rapport « La Méditerranée à l’horizon 2050 ».
« L’urbanisation rapide et le tourisme de masse dégradent les éco-systèmes côtiers fragiles, tandis que la pollution, l’exploitation non durable des ressources et la perte d’habitat menacent la biodiversité marine ».
Selon la projection du Plan Bleu, à laquelle ont été associés le Centre d’activités régionales du PNUE/PAM chargé de produire des études et des scénarios futurs pour la Méditerranée, les effets du changement climatique se manifestent 20% plus rapidement dans la région que la moyenne mondiale.
Cela amplifie toutes les menaces et change radicalement la vie des populations. Les températures seront supérieures de 2,3°C à la moyenne de l’ère préindustrielle, les écosystèmes marins seront « tropicalisés » et périodiquement frappés par des « vagues de chaleur marine » mortelles.
Selon le même rapport, la dégradation du littoral méditerranéen mènera aussi à la diminution des rendements agricoles de 17% et à la pénurie d’eau, qui touchera la quasi-totalité de la population du bassin méditerranéen.
Un vaste serpent de fibres optiques s’étend peu à peu sous la Méditerranée. Baptisé Medusa Submarine Cable System, ce projet d’envergure internationale ambitionne de relier l’Europe du Sud à l’Afrique du Nord grâce à un câble sous-marin de plus de 8 700 kilomètres. Parmi ses points d’atterrissage stratégiques figure Bizerte, en Tunisie, la pointe la plus septentrionale de l’Afrique, appelée à devenir un nouveau hub numérique régional.
Lotfi Sahli
Conçu pour renforcer la connectivité numérique entre les continents, le câble Medusa vise à réduire la latence, augmenter la capacité de transmission et améliorer la résilience des réseaux Internet entre huit pays : le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye, l’Égypte, l’Espagne, la France, l’Italie, la Grèce et Chypre.
La boucle, dite en architecture «ring», garantit une redondance du trafic : en cas de rupture sur une branche, les données peuvent être redirigées par l’autre côté du circuit, assurant une continuité de service essentielle aux opérateurs et aux grandes plateformes numériques.
En Tunisie, le câble atterrira à Bizerte. Ce choix, loin d’être anodin, place la ville sur la carte des grands échanges de données méditerranéens. Pour Tunisie Telecom et Orange Tunisie, partenaires locaux du consortium, cette infrastructure représente une opportunité majeure : accroître la bande passante internationale, réduire les coûts d’accès et favoriser l’émergence d’une économie numérique compétitive.
Des chiffres impressionnants
À terme, le projet pourrait stimuler le développement du cloud computing, des centres de données et des services technologiques à forte valeur ajoutée, ouvrant la voie à une transformation numérique durable.
Techniquement, Medusa s’impose comme l’un des câbles les plus puissants de la région. Sa capacité initiale dépasse 20 térabits par seconde (Tbps) par paire de fibres, avec un potentiel d’évolution considérable. Il comprend 24 paires de fibres optiques, et intègre des répéteurs optiques pour amplifier le signal sur de longues distances.
Cette prouesse technologique est le fruit du savoir-faire du constructeur français Alcatel Submarine Networks (ASN), filiale du groupe Nokia, chargé de la fabrication et de la pose du câble.
Annoncé il y a plusieurs années, le projet est entré en phase de construction en 2023. Sa mise en service commerciale est prévue fin 2025. L’investissement global avoisine 400 millions de dollars, financé par un consortium international regroupant opérateurs télécoms et acteurs publics et privés des pays concernés.
Le tracé desservira plusieurs grands ports de la Méditerranée : Barcelone, Marseille, Gênes, Alger, Tripoli, Alexandrie, Corfou, Yeroskipos (Chypre) et Nador, en plus du point tunisien.
Améliorer la résilience des réseaux Internet entre huit pays : le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye, l’Égypte, l’Espagne, la France, l’Italie, la Grèce et Chypre.
Un enjeu stratégique pour la région
Au-delà des aspects techniques, Medusa revêt une importance géopolitique et économique majeure. Il diversifie les routes de données, aujourd’hui largement concentrées autour de l’Égypte et du Moyen-Orient, et réduit la dépendance régionale vis-à-vis de quelques corridors numériques.
Pour l’Afrique du Nord, c’est une étape décisive dans la réduction de la fracture numérique et le renforcement de l’intégration économique avec l’Europe. Pour l’Europe du Sud, c’est l’assurance d’un accès plus rapide et plus fiable aux marchés africains émergents.
En visite, samedi 1er novembre 2025, sur le chantier du câble sous-marin Medusa à Bizerte, nous avons pu constater l’avancement des travaux du côté tunisien. Sur place, Gérard Estanyol, ingénieur en génie civil originaire de Catalogne et responsable du segment côtier du projet, a accepté de partager plusieurs informations techniques sur cette phase cruciale.
Un chantier de haute précision
Le câble Medusa, qui reliera la Tunisie à plusieurs pays du pourtour méditerranéen, est en cours de pose sur la rive de Bizerte-El Alia. Selon M. Estanyol, le câble est alimenté par une tension continue de 3 000 volts depuis la Cable Landing Station (CLS) de Bizerte. Cette alimentation électrique sert à activer les amplificateurs optiques installés à intervalles réguliers de 80 kilomètres, essentiels pour maintenir la puissance du signal sur l’ensemble du tracé sous-marin.
Près du rivage, le câble est enterré à une distance de 200 à 300 mètres de la plage, à une profondeur variant entre 1 et 2 mètres, en fonction du relief du fond marin. Dans les zones sablonneuses, l’enfouissement atteint environ 2 mètres afin d’assurer une meilleure protection contre l’érosion et les mouvements du sable.
Le câble, composé de 24 paires de fibres optiques, bénéficie d’une protection mécanique renforcée grâce à un système de tubes articulés («articulated pipes») de 50 centimètres de long. Ces segments métalliques, emboîtés les uns dans les autres, forment une gaine souple mais résistante qui protège le câble des chocs, des ancres ou des activités maritimes côtières.
Gérard Estanyol sur le chantier bizertin.
Des points d’accès techniques soigneusement planifiés
Les interventions de maintenance ou de contrôle se font par l’intermédiaire de chambres techniques appelées Beach Man Holes (BMH). Deux de ces structures ont été construites sur le site : l’une immergée à environ 200 mètres en mer, l’autre implantée sur la plage. Ces accès permettent aux ingénieurs de surveiller, réparer ou remplacer les sections du câble si nécessaire, sans perturber l’ensemble du réseau.
Cette étape des travaux marque une avancée significative pour la mise en service prochaine du câble Medusa, prévue avant la fin de 2025. Le projet, porté par un consortium international et auquel participe Tunisie Télécom et Orange pour la partie nationale, doit transformer Bizerte en un nœud numérique stratégique entre l’Afrique du Nord et l’Europe.
Pour M. Estanyol, ce chantier représente à la fois un défi technique et une contribution à un projet d’intégration numérique sans précédent dans la région. «Chaque mètre posé rapproche un peu plus les deux rives de la Méditerranée», confie l’ingénieur, satisfait de la précision du travail accompli jusqu’ici.
La 20ᵉ édition du Festival Films Femmes Méditerranée (FFM), qui se tiendra à Marseille du 7 au 14 novembre 2025, met particulièrement en lumière des œuvres maghrébines qui résonnent avec notre héritage et notre quotidien. Deux créations phares incarnent ce focus : le film d’ouverture ‘‘Promis le ciel’’ d’Erige Sehiri et la série ‘‘El’sardines’’ de Zoulikha Tahar.
‘‘Promis le ciel’’ plonge le spectateur à Tunis, au cœur de la vie de trois femmes que tout semble opposer, mais qui se retrouvent autour de Kenza, une fillette de 4 ans rescapée d’un naufrage. Solidarité, maternité, émancipation : la réalisatrice franco-tunisienne livre un récit tendre et universel sur les affres de l’émigration, où l’intime se mêle aux enjeux sociaux et politiques contemporains de la société africaine. Présenté en avant-première, le film témoigne de la sensibilité et de l’engagement d’Erige Sehiri, déjà remarquée pour ses documentaires et ses premières fictions.
‘‘El’sardines’’, quant à elle, raconte l’histoire de Zouzou, ingénieure bio-maritime près d’Oran, qui hésite à quitter son village pour une mission scientifique à quelques jours du mariage de sa sœur. Avec humour et tendresse, la série interroge la condition féminine en Algérie, les tensions entre tradition et émancipation, et les choix personnels qui façonnent la vie d’une femme dans une société en mutation.
Réalisatrice et poétesse, Zoulikha Tahar déploie une écriture cinématographique attentive aux liens familiaux et à la mémoire des territoires, offrant un regard à la fois intime et universel.
Au total, le festival présentera 44 films venus de 18 pays, incluant 6 avant-premières et 3 premières françaises, accompagnés de tables rondes, master class et séances matrimoine. Parmi les invitées, plus de vingt professionnelles du cinéma — réalisatrices, productrices, actrices et coordinatrices d’intimité — seront présentes pour partager leur expérience et dialoguer avec le public.
Cette édition anniversaire rend également hommage à Marguerite Duras, avec la présence de Laure Adler, pour quatre projections emblématiques (‘‘Moderato Cantabile’’, ‘‘India Song’’, ‘‘Nathalie Granger’’ et ‘‘Les Enfants’’), offrant un regard sur l’œuvre d’une femme cinéaste qui a traversé la littérature et le cinéma pour inventer de nouveaux récits et explorer la complexité des relations humaines.
La leçon de cinéma sera animée par Marie-Ange Luciani, productrice oscarisée et césarisée, tandis qu’Anna Mouglalis, invitée d’honneur, incarnera la voix d’un cinéma engagé, poétique et audacieux.
Le festival propose également un focus annuel sur le cinéma grec, ainsi que des journées professionnelles enrichies pour répondre aux préoccupations actuelles des réalisatrices méditerranéennes.
Deux prix viendront récompenser les talents : le Prix du documentaire France 24 et le Prix du court métrage.
Depuis vingt ans, le FFM reste fidèle à sa mission : offrir aux voix féminines de la Méditerranée un espace où se rencontrer, se confronter et rayonner. Soutenu par la Fondation Terre Adelphie, le festival œuvre pour un cinéma inclusif et engagé, qui explore avec audace les histoires personnelles et collectives, et fait entendre les voix de celles qui dérangent, éclairent et transforment.
Le ministre des Technologies de la communication, Sofiene Hemissi, a rencontré hier la diplomate française Nadia Hai, ambassadrice pour la Méditerranée, afin d’avancer dans les préparatifs de la deuxième édition du Sommet méditerranéen de l’intelligence artificielle, qui se tiendra en Tunisie les 20 et 21 novembre 2025.
La réunion, organisée au siège du ministère, a porté sur la coordination logistique et diplomatique autour de l’événement. Ce sommet doit réunir plusieurs pays riverains de la Méditerranée, des experts internationaux ainsi que des acteurs publics et privés du secteur numérique.
Un rendez-vous stratégique pour la région
L’objectif affiché est de faire de cette rencontre un espace d’échanges sur les opportunités et les risques liés à l’IA, en particulier dans des domaines tels que l’éducation, la santé, l’économie numérique et la sécurité. La coopération régionale et les partenariats tuniso-français figurent parmi les priorités discutées.
Après une première édition à Marseille, cette seconde édition réunira tous les acteurs clés de l’Intelligence Artificielle de la région.
La 8ᵉ édition du Forum Mondial de la Mer, tenue les 11 et 12 septembre 2025 à Bizerte sous le thème « De Nice à Bizerte : comment va la Méditerranée ? », a conclu avec un appel à unir les forces pour protéger et valoriser la Méditerranée face à ses multiples crises.
Une Méditerranée en danger
La mer Méditerranée est aujourd’hui confrontée à des menaces variées : biodiversité fragilisée, écosystèmes marins en déclin, pollution plastique, sonore, chimique et industrielle, réchauffement climatique, acidification des eaux, montée du niveau de la mer et phénomènes extrêmes. La surpêche et les conflits régionaux, notamment la situation à Gaza, accentuent également la pression sur ses ressources et les communautés côtières.
Gouvernance partagée et société civile
La Déclaration de Bizerte 2025 plaide pour une gouvernance inclusive et solidaire de la Méditerranée, en renforçant la coopération entre États, collectivités locales, ONG, acteurs économiques et scientifiques. La société civile sera impliquée via un forum permanent, et les initiatives existantes seront mises en réseau pour maximiser l’impact collectif.
Économie bleue durable et transition écologique
Les participants ont insisté sur le développement d’une économie bleue durable, incluant :
Pratiques de pêche durables et lutte contre la pêche illicite.
Réduction de toutes les formes de pollution à la source et promotion de l’économie circulaire.
Accélération de la transition vers les énergies renouvelables marines.
Protection et restauration des écosystèmes, avec l’objectif de 30 % d’aires marines protégées d’ici 2030.
Soutien aux initiatives menées par les femmes dans l’économie bleue.
Science, innovation et outils numériques
La Déclaration encourage la création d’un forum scientifique permanent pour coordonner la recherche et partager les connaissances, développer des solutions basées sur la nature et soutenir les technologies innovantes. Elle propose aussi :
La construction d’un jumeau numérique de la Méditerranée.
La centralisation des données d’observations spatiales et marines pour une meilleure prise de décision.
La création d’un baromètre « Starfish Méditerranée » pour évaluer régulièrement l’état des systèmes marins.
La mise en place d’une zone franche à Bizerte pour le traitement des plastiques et le développement de l’économie circulaire.
Transitions territoriales et sectorielles
La Déclaration appelle à accompagner les transitions des secteurs économiques (pêche, tourisme) vers des modèles durables, à favoriser l’innovation sociale et la création d’emplois verts dans les territoires côtiers, à améliorer la gestion des zones côtières grâce aux outils géographiques et à planifier des stratégies de résilience face à la sécheresse.
La Saison Bleue se penche une nouvelle fois sur l’état de la Méditerranée qu’elle estime en grave crise. Une position qui devrait inquiéter une destination comme la Tunisie qui a fait du balnéaire son principal produit touristique.
Face à la grave crise que traverse la mer Méditerranée, La Saison Bleue et Blue Mission Med invitent tous celles et ceux qui croient en l’importance d’un avenir durable pour ce berceau de civilisations abritant aujourd’hui plus de 500 millions de citoyens, à rejoindre la 8ème édition du Forum Mondial de la Mer – Bizerte.
Premier grand forum maritime organisé après la Conférence Océan des Nations Unies à Nice en juin 2025, le Forum de Bizerte sera le cœur battant de la mobilisation méditerranéenne. Leaders politiques, chercheurs, acteurs économiques visionnaires et citoyens engagés se réuniront pour transformer les défis en opportunités et les constats en actions concrètes.
Cette convergence d’expertises permettra d’évaluer l’impact des engagements pris à Nice, notamment concernant la protection de la biodiversité, la lutte contre la pollution plastique, la promotion d’une économie bleue durable et la gestion des ressources maritimes.
Au programme : des discussions approfondies sur la gouvernance de l’océan, le rôle des communautés locales, les stratégies de financement innovantes, ainsi que les avancées scientifiques et technologiques au service de la préservation de la Méditerranée. Une attention particulière sera accordée à la voix de la jeunesse, au rôle des femmes, à l’innovation des start-ups, et à l’urgence d’intégrer les enjeux environnementaux et sociaux dans les modèles de développement.
Quels sont les pays méditerranéens les plus engagés pour la protection de la biodiversité, les bons et mauvais élèves ?
Comment l’Europe, notamment à travers la mission Blue Mission Med, s’engage-t-elle à leurs côtés ? Alors que la Convention de Barcelone célèbre son 50ème anniversaire avec l’adoption, par ses 22 parties, d’une déclaration politique ambitieuse, quels seront les effets sur les populations littorales et les acteurs de la société civile et du monde économique de ce sursaut collectif bienvenu ? Et comment, évidemment, s’assurer que les engagements seront tenus ?
Parmi les thématiques centrales abordées, le renforcement de la coopération régionale pour une gestion durable des ressources, la diplomatie bleue, la promotion des aires marines protégées, et l’investissement dans les communautés locales seront également au cœur des échanges.
Ce forum sera une occasion privilégiée de faire un état des lieux et définir les engagements nécessaires pour une Méditerranée durable. Ces recommandations seront présentées dans la Déclaration de Bizerte.
« La Méditerranée exige des réponses coordonnées et ambitieuses : scientifiques, politiques et citoyennes. À Bizerte nous voulons transformer l’urgence en action partagée », déclare Rym Benzina, Présidente de La Saison Bleue.
Partie dimanche de Barcelone, la « Global Sumud Flotilla », plus grande expédition navale humanitaire jamais organisée vers Gaza, a dû regagner son port de départ à cause de vents violents. Le convoi, composé de plus de 20 bateaux et de dizaines de militants internationaux, devrait reprendre sa route dès l’amélioration des conditions météo.
Lancée dimanche 31 août 2025 depuis Barcelone, la Global Sumud Flotilla avait pour objectif d’atteindre la bande de Gaza afin de briser le blocus israélien et d’acheminer de l’aide humanitaire. Mais dès le lendemain, les organisateurs ont annoncé que les navires avaient été contraints de rebrousser chemin en raison de vents violents en Méditerranée.
« En raison de conditions météorologiques dangereuses, nous avons effectué un essai en mer puis sommes retournés au port pour laisser passer la tempête », a précisé la flottille dans un communiqué. Le départ devrait être retardé de quelques jours, le temps que la situation s’apaise.
Une mobilisation inédite
La Global Sumud Flotilla, dont le nom signifie « persévérance » en arabe, doit rassembler plus de 50 embarcations parties de Barcelone, Gênes, la Sicile, la Grèce et bientôt Tunis.
Quatre initiatives se sont fédérées : la Coalition de la Flottille de la Liberté, le Mouvement mondial pour Gaza, le Convoi Soumoud du Maghreb et l’Initiative Soumoud de Nusantara en Asie du Sud-Est.
A bord, plus de 300 volontaires de 44 pays, dont des médecins, artistes, militants et personnalités internationales, veulent ouvrir un corridor humanitaire vers Gaza. Parmi les figures les plus connues :
Greta Thunberg, militante écologiste suédoise, déjà engagée lors de la mission Madleen ; l’actrice Susan Sarandon ; l’acteur suédois Gustaf Skarsgård ; l’Irlandais Liam Cunningham (Game of Thrones) ; le petit-fils de Nelson Mandela, Zwelivelile Mandla Mandela ; l’ancienne maire de Barcelone Ada Colau ; l’ancien maire de Genève Rémy Pagani ; l’eurodéputée Emma Fourreau (LFI) ; l’homme politique irlandais Paul Murphy. Du côté tunisien, Wael Naouar figure parmi les responsables du mouvement.
Contexte et précédents
Cette initiative se distingue des précédentes tentatives, comme celles des bateaux Madleen et Handala, arraisonnés par l’armée israélienne avant d’atteindre Gaza. Les organisateurs espèrent que le fait de disperser les militants sur plusieurs dizaines de navires renforcera leurs chances d’arriver à destination.
Pour Israël, l’arrivée de cette flotte reste inacceptable. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a déjà annoncé qu’il utiliserait la législation antiterroriste pour réprimer cette initiative.
La ville de Bizerte s’apprête à accueillir, du 12 au 13 septembre 2025, la 8ᵉ édition du Forum mondial de la Mer. Placée sous le thème « De Nice à Bizerte : Comment va la Méditerranée ? », cette rencontre internationale réunira chercheurs, décideurs, ONG et acteurs économiques pour dresser un état des lieux de la Méditerranée après la 3ᵉ Conférence Océan des Nations Unies tenue en juin dernier.
Le Forum mondial de la Mer-Bizerte, premier événement international consacré à la mer dans le sillage de la Conférence Océan de l’ONU, a pour ambition de rassembler scientifiques, responsables politiques, institutions internationales, acteurs privés et représentants de la société civile.
Au cœur des échanges : la gouvernance maritime, l’économie bleue, la lutte contre la pollution et l’adaptation de la Méditerranée face au changement climatique.
Partenariats et initiatives annoncées
L’édition 2025 sera marquée par la signature d’un partenariat franco-tunisien dédié à la préservation des herbiers marins de Posidonie. Ce programme associera le WWF Afrique du Nord, l’Agence française de développement (AFD) et le ministère tunisien de l’Environnement.
Plusieurs présentations sont également prévues, notamment autour du Baromètre « Starfish », premier bulletin annuel sur l’état de santé de l’Océan, du Pacte européen et de l’Alliance des régions et des villes côtières.
Outre les conférences, le forum mettra en avant divers programmes européens et méditerranéens consacrés à l’économie bleue régénérative. Les participants découvriront aussi le documentaire WAO – Women Actions for the Ocean, qui met en lumière l’engagement des femmes pour la protection des océans.
De Nice à Bizerte
Cette 8ᵉ édition s’inscrit dans la continuité de la Conférence Océan des Nations Unies organisée à Nice en juin 2025. Elle ambitionne de traduire les grands engagements internationaux en actions concrètes à l’échelle méditerranéenne, dans une région fortement exposée aux effets du dérèglement climatique et aux pressions humaines.