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PriMed 2024 : un palmarès plein de sens

07. Dezember 2024 um 11:19

Le PriMed, Festival de la Méditerranée en images, a refermé ses portes, vendredi 6 décembre 2024 à Marseille, après une semaine de projections, de rencontres et d’échanges qui ont réuni des cinéastes, des étudiants et le grand public autour de la diversité et des enjeux socioculturels de la Méditerranée.

Djamal Guettala

Le palmarès de cette 28e édition a célébré des documentaires et courts-métrages qui reflètent la richesse et la complexité des sociétés méditerranéennes. Sur les 23 films en compétition, issus de 11 pays, quelque 11 distinctions ont été annoncées, notamment pour des chaînes comme France Télévisions, 2M (Maroc), et la RAI (Italie). Parmi les films primés, on citera :

– ‘‘Machtat’’ de Sonia Ben Slama (Tunisie) a reçu le Prix à la diffusion (2M Maroc) : ce documentaire plonge dans l’univers des femmes musiciennes animant les mariages en Tunisie, tout en dévoilant les pressions sociales qui les entourent.

‘‘Boxer est mon rêve’’ de Rayan Gigante (Tunisie) a reçu le Prix «Moi, citoyen méditerranéen» – Mention Sud Méditerranée : réalisé par un lycéen, ce court-métrage raconte l’histoire d’un jeune qui lutte contre les obstacles pour suivre son rêve de devenir boxeur.

‘‘And Still, It Remains (Et il reste encore…)’’ de Arwa Abuwara et Turab Shah a reçu le Prix Court Méditerranéen (Prix du Public) : situé dans le sud du Sahara algérien, au cœur des montagnes du Hoggar, le village Mertoutak est habité par les Escamarans, une communauté d’Algériens noirs. Entourés d’art rupestre et des traces des essais nucléaires français, ils témoignent de l’impact du colonialisme sur l’environnement et leur vie.

Focus sur l’Algérie et les récits méditerranéens

L’édition 2024 a consacré une partie de sa programmation à la thématique «Histoires d’Algérie», offrant une rétrospective sur des récits de mémoire et d’émancipation liés à ce pays. Ces œuvres ont permis de raviver des discussions sur l’identité, l’histoire coloniale, et les défis actuels.

L’un des moments forts du PriMed cette année a été la remise du Prix «Moi, citoyen méditerranéen», qui valorise des productions réalisées par de jeunes lycéens méditerranéens. Ces films témoignent d’une jeunesse engagée, prête à raconter ses propres histoires et à imaginer un avenir meilleur.

Avec un jury entièrement féminin présidé par Jocelyne Zablit (AFP), le festival a également mis en avant les œuvres de femmes cinéastes : 13 des films sélectionnés étaient réalisés ou co-réalisés par des femmes, soulignant l’engagement du PriMed pour l’égalité des genres.

Un rendez-vous désormais incontournable

Avec 23 films en compétition, 12 œuvres inédites en France et 30 heures de projections gratuites, le PriMed a une fois de plus affirmé sa place comme un lieu de dialogue interculturel et de célébration de la créativité méditerranéenne. La participation active des jeunes, à travers 8 séances scolaires et des projets comme ‘‘Boxer est mon rêve’’, montre la volonté du festival d’inspirer les nouvelles générations.

Les organisateurs ont conclu en appelant à renforcer les liens culturels entre les rives de la Méditerranée : «Le PriMed n’est pas seulement un festival, c’est une opportunité de mieux nous comprendre et de nous rapprocher à travers nos récits et nos images.»

Pour plus d’informations et pour découvrir les œuvres primées, rendez-vous sur ce lien dédié.

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Fatima Sissani, figure incontournable du cinéma documentaire en Méditerranée

05. Dezember 2024 um 09:17

Le 19ᵉ édition du festival Films Femmes Méditerranée (FFM), qui se tient du 29 novembre au 6 décembre 2024 à Marseille, a consacré un focus à Fatima Sissani, réalisatrice et journaliste franco-algérienne, une figure incontournable du cinéma documentaire. Trois de ses films ont été projetés au Cinéma Variété, offrant au public un regard engagé sur des thèmes universels comme la mémoire, l’identité et la résistance.

Djamal Guettala

La première projection, ‘‘Les Gracieuses’’ (2014), suit un groupe de jeunes femmes issues de la banlieue parisienne : Myriam, Sihem, Khadija, Kenza, Rokia et Leïla. Entre 21 et 28 ans, elles revendiquent leur indépendance et leur droit à la singularité dans un environnement souvent stigmatisé. À travers leurs discussions sur des sujets variés – religion, sexualité, politique – Sissani dresse un portrait sincère et nuancé de la banlieue. Ce film dévoile des femmes modernes qui naviguent entre tradition et émancipation, brisant les stéréotypes et redéfinissant leur identité dans une société qui les a souvent marginalisées.

Le deuxième film, ‘‘La Langue de Zahra’’ (2011), aborde la transmission de la langue et de la culture kabyles à travers l’histoire de Zahra, une femme profondément attachée à sa langue maternelle. Sissani capte l’essence de cette oralité ancestrale, porteuse d’une richesse poétique et symbolique.

La langue kabyle, loin d’être un simple outil de communication, devient un vecteur de mémoire et de résistance, surtout dans le contexte de l’immigration où elle est souvent négligée. À travers sa propre mère, la réalisatrice montre comment cette langue, héritée de générations passées, est un dernier rempart face à l’exil et un moyen de préserver l’identité dans un ailleurs souvent hostile.

Enfin, ‘‘Résistantes – Tes cheveux démêlés cachent une guerre de sept ans’’ (2017) propose le regard croisé de trois femmes engagées aux côtés du FLN dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie : Eveline, Zoulikha et Alice. Ces trois résistantes, qui ont connu la clandestinité, la prison, la torture et même l’hôpital psychiatrique, choisissent de témoigner au crépuscule de leur vie, après des décennies de silence. Avec clarté et pudeur, elles racontent l’Algérie coloniale, marquée par la ségrégation, le racisme et l’antisémitisme, mais aussi par la solidarité, la lutte pour la liberté et l’espoir. Elles évoquent les violences qu’elles ont subies, mais aussi les instants de réconfort apportés par la nature, les paysages apaisants, la musique et la poésie, qui leur ont permis de s’évader, même dans les moments les plus sombres. Ce film offre une place importante à des voix longtemps ignorées, en mettant en lumière l’engagement des femmes dans la guerre d’indépendance algérienne.

À travers ces trois films, Fatima Sissani démontre son talent pour capturer des récits intimes tout en abordant des enjeux collectifs universels. Ce focus au festival confirme sa place parmi les réalisatrices les plus engagées de sa génération, donnant une voix aux invisibles et explorant des thématiques profondément humaines.

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Inauguration de l’OMCC: les impacts du changement climatique et de la gestion des ressources en Méditerranée

02. Dezember 2024 um 14:59

Aujourd’hui, à l’École Polytechnique de Tunisie, à La Marsa, a eu lieu l’inauguration de l’Observatoire méditerranéen du changement climatique (OMCC), un événement international abordant les enjeux liés au changement climatique, à la gestion des ressources hydriques et aux défis agricoles en Méditerranée. Ce rassemblement a permis à des experts de la région de partager leurs analyses et leurs propositions pour faire face à ces crises environnementales majeures.

La rencontre a été un moment de réflexion et de partage d’expertise sur les multiples facettes du changement climatique en Méditerranée. Des solutions innovantes existent, mais elles nécessitent une action concertée à l’échelle locale, nationale et internationale. Que ce soit pour la préservation de la biodiversité marine, la gestion des ressources en eau ou l’adaptation des agricultures face aux nouvelles conditions climatiques, il est impératif que les pays méditerranéens travaillent ensemble pour garantir un avenir durable pour cette région déjà fragile.

Pendant le panel “La Méditerranée comme épicentre du changement climatique”. Elyes Hamza, directeur du Centre d’activités régionales pour les aires spécialement protégées (SPA/RAC), a exposé les impacts du changement climatique sur la biodiversité marine en Méditerranée. Il a souligné que les activités humaines, associées à la montée des températures et à l’acidification des océans, perturbaient gravement les écosystèmes marins et littoraux de la région. Ces modifications affectent non seulement les espèces marines, mais aussi les communautés côtières dépendant de la mer pour leur subsistance. Elyes Hamza a insisté sur l’importance des aires marines protégées et des programmes de surveillance pour évaluer et atténuer ces effets. Il a appelé à une coopération internationale renforcée et à des solutions fondées sur la nature pour préserver la richesse biologique de la Méditerranée.

De son côté, Abbas Mihelm, directeur exécutif de l’Union des agriculteurs palestiniens (PFU), a abordé la question de la rareté de l’eau en Palestine, une problématique exacerbée par le contexte politique. Il a expliqué que la question de l’accès à l’eau ne pouvait être dissociée de la situation géopolitique complexe de la région. Près de 60% des terres agricoles palestiniennes sont sous contrôle israélien, notamment les zones riches en ressources naturelles. Cela prive les agriculteurs palestiniens d’une grande partie de leurs moyens de subsistance. Environ 87% des ressources hydriques palestiniennes sont situées en zone C, sous contrôle israélien, ce qui rend l’accès à l’eau extrêmement difficile. Ces conditions ont un impact direct sur l’agriculture palestinienne, notamment la production d’huile d’olive, dont dépend la vie économique de plus de 160 000 familles. Abbas Mihelm a évoqué des initiatives pour faire face à ces défis, telles que des campagnes de sensibilisation, des techniques d’irrigation efficaces et l’introduction de l’agriculture hydroponique, mais a aussi insisté sur le fait que des solutions durables ne pourraient émerger que si les problèmes politiques étaient également résolus.

Shifa Mathbout, chercheuse senior à l’Université européenne de Chypre, a quant à elle mis en lumière les aspects scientifiques du changement climatique, en soulignant ses effets variés et multidimensionnels. Selon elle, le changement climatique affecte non seulement l’environnement, mais aussi la santé humaine, les migrations et les conflits. Elle a détaillé les caractéristiques du climat méditerranéen, marqué par une forte variabilité, avec des températures élevées dans le sud et des précipitations irrégulières dans toute la région.

 Mathbout a présenté des données alarmantes sur la baisse des précipitations dans des pays comme la Grèce, l’Italie et l’Espagne, qui ont vu leurs déficits de pluie atteindre plus de 40% au cours des dernières décennies, exacerbant ainsi les tensions liées aux ressources en eau. Son intervention a également porté sur un projet de recherche international impliquant 70 chercheurs méditerranéens, qui a mis en évidence l’irrégularité croissante des précipitations. Selon elle, ces phénomènes aggraveront les pressions sur l’agriculture, l’approvisionnement en eau et entraîneront de nouvelles vagues de migrations forcées. Elle a conclu en appelant à une action urgente pour atténuer les effets du changement climatique, tout en soulignant la nécessité d’une coopération régionale renforcée pour relever ces défis.

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Le PriMed 2024 : un voyage documentaire au cœur de la Méditerranée

29. November 2024 um 07:37

Marseille. La 28e édition du PriMed, le Prix International du Documentaire et du Reportage Méditerranéen, qui se tient du 30 novembre au 7 décembre 2024, propose une programmation ambitieuse célébrant la diversité culturelle et les problématiques contemporaines du pourtour méditerranéen. Avec 23 œuvres en compétition, dont 13 réalisées ou coréalisées par des femmes, cet événement met à l’honneur des récits puissants et engagés.

Djamal Guettala

Parmi les œuvres sélectionnées, la série documentaire ‘‘Hezbollah, l’enquête interdite’’, signée Sofia Amara et Jérôme Fritel, attire particulièrement l’attention. Projetée lors d’une séance exceptionnelle, elle offre une analyse approfondie de ce mouvement au cœur des tensions régionales, notamment depuis la récente guerre de Gaza et les bombardements au Liban.

En parallèle, de nombreux films abordent des thématiques sociétales majeures, comme la condition féminine dans des sociétés encore marquées par des traditions patriarcales. Ces œuvres, portées par des regards audacieux, interrogent le rôle des femmes et les dynamiques de transformation sociale.

Des récits humains pour repenser la Méditerranée

Les documentaires en compétition plongent dans des histoires singulières, témoignant de la richesse et de la complexité du bassin méditerranéen. Les spectateurs découvriront des Algériens passionnés de musique métal, la vie d’une communauté lesbienne installée sur l’île de Lesbos, ou encore le parcours de jeunes raseteurs d’origine maghrébine.

Face à la montée des idéologies identitaires et nationalistes, ces films offrent une alternative : celle d’une Méditerranée unie par des récits humains, où les aspirations et les espoirs se rencontrent.

Pour la première fois, le PriMed accueille un jury entièrement féminin, présidé par Jocelyne Zablit, journaliste à l’AFP et ancienne directrice du bureau de Beyrouth. Une dizaine de prix, dont les prestigieux Prix à la Diffusion, seront remis par des partenaires tels que France 3 Corse Via Stella, Rai et 2M. Ces distinctions visent à assurer une visibilité accrue aux documentaires sur les chaînes méditerranéennes.

Un engagement pour la jeunesse

Depuis 14 ans, le PriMed place l’éducation au cœur de sa mission. Cette année encore, plus de 3 000 collégiens et lycéens d’Égypte, d’Italie, d’Algérie, du Maroc, de Tunisie et de France participeront à des projections et débats, avant d’attribuer le Prix des Jeunes de la Méditerranée.

Dans un contexte marqué par des tensions croissantes, le PriMed propose une vision alternative et inclusive de la Méditerranée. À travers cette édition, les organisateurs invitent le public à échanger, débattre et célébrer les récits qui lient les différentes rives de cette mer commune.

Rendez-vous à Marseille pour un festival où l’image devient un vecteur de dialogue et d’espoir.

Éric Scherer et Valérie Gerbault, respectivement président et déléguée générale du Centre Méditerranéen de Communication Audiovisuelle (CMCA), promettent une édition riche en émotions et en découvertes.

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Films Femmes Méditerranée : le festival qui célèbre les voix des femmes

27. November 2024 um 07:03

Le festival Films Femmes Méditerranée (FFM) revient à Marseille pour sa 19ᵉ édition, du 29 novembre au 6 décembre 2024. Fidèle à son engagement, ce festival célèbre les voix féminines du pourtour méditerranéen, en offrant une programmation riche et engagée qui met en lumière des œuvres puissantes et singulières.

Djamal Guettala

Le FFM est une tribune unique en Europe pour les réalisatrices et leurs créations. Il met en avant des films qui explorent des problématiques sociales, politiques et culturelles propres à la Méditerranée, tout en donnant la parole à des femmes engagées dans leurs récits, où l’intime se mêle à l’Histoire.

Pour cette 19ᵉ édition, le festival proposera 40 films, longs et courts-métrages, entre drames, comédies et documentaires. Il aura des rencontres et des débats centrés sur la place des femmes dans le cinéma et les sociétés méditerranéennes, ainsi qu’une leçon de cinéma animée par le duo Caroline Poggi et Jonathan Vinel, figures du cinéma indépendant, et un focus sur Fatima Sissani, réalisatrice connue pour ses œuvres explorant la mémoire et l’identité.

Une programmation diversifiée et captivante

La soirée d’ouverture, prévue le 30 novembre, mettra à l’honneur ‘‘Misericordia’’ d’Emma Dante, une œuvre poignante sur les relations humaines et les luttes sociales.

La soirée de clôture, le 6 décembre, présentera ‘‘Vingt dieux’’ de Louise Courvoisier, un premier long-métrage acclamé à Cannes dans la catégorie Un Certain Regard.

Le FFM est bien plus qu’un événement cinématographique. C’est une véritable célébration des talents féminins et des voix trop souvent marginalisées. À travers des œuvres engagées, le FFM offre un regard unique sur les réalités de la Méditerranée, tout en stimulant la réflexion et les échanges.

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L’appel du Forum mondial de la Mer de Bizerte pour un tourisme éco-responsable


Pour sauver la Méditerranée de la pollution, le Forum mondial de la Mer réuni à Bizerte a, entre autres, appelé les acteurs touristiques à adopter une approche éco-responsable dans le développement de leur secteur et leurs activités.

Le danger du réchauffement climatique est imminent pour la mer méditerranéenne nécessitant des  actions urgentes afin de sauver le bassin méditerranéen et la vie de plus de 500 millions de personnes habitant sur les deux rives, sud et nord.

La 7ème édition du Forum mondial de la Mer qui s’est réunie le 13 septembre 2024 à Bizerte s’est donnée pour mission d’élaborer un agenda d’urgence, ambitieux et pragmatique, pour « Sauver la Méditerranée ».

Plus de soixante-dix experts représentant une dizaine de pays méditerranéens et des responsables de la Commission européenne ont été au rendez-vous. Après une laborieuse journée de travail en débats et en échanges, ils ont établi une liste de recommandations qui sera adressée aux organisateurs de la Conférence Océan des Nations Unies(UNOC3), qui se tiendra à Nice, en juin 2025.

Sauver la Méditerranée

Rym Benzina, présidente de la Saison bleue et directrice du Forum de la Mer de Bizerte, a déclaré à cette occasion que cette année, les participants ont choisi de relier les deux rives parce que l’organisation de la Conférence des Nations Unies sur l’océan aura lieu à Nice en 2025.L’événement a été donc l’occasion pour exposer les recommandations à adresser à l’UNOC3.

Baptisée « De Bizerte à Nice, un chemin pour restaurer la Méditerranée », cette édition a été consacrée à la conception de solutions pour la Méditerranée qui subit les conséquences du changement climatique.

Les experts invités ont ainsi exposé leur vision par rapport à la biodiversité et ont apporté leurs solutions pour lutter contre la pollution. Ils ont également mis en exergue l’importance de la science pour l’océan et le sujet de l’économie bleue durable.

Ils ont proposé, entre autres, des idées autour du tourisme, de la pêche, du transport maritime, etc.

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Construire des ponts avec l’Europe

« Nous portons aujourd’hui nos recommandations à l’UNOC3  pour dire que sur la rive sud, les choses ne sont pas pareilles. Nous subissons les conséquences du réchauffement climatique et son impact sur la Méditerranée alors que nous ne sommes pas les acteurs. Nous essayons de porter notre voix et de construire des ponts avec l’Europe pour avoir des financements par ce que les actions pour restaurer les écosystèmes sont coûteuses », a-t-elle indiqué.

Tourisme éco-responsable

Outre les actions de protection de la biodiversité proposées, les panelistes ont appelé à travailler sur le changement des mentalités et la sensibilisation du citoyen. « Nous pourrons aller, par exemple, dans des solutions comme le repérage des ressources des déchets plastiques. De cette façon, nous pourrons collaborer avec les pays voisins afin de s’immuniser contre ce fléau », a proposé la présidente de la Saison bleue.

Quant au secteur du tourisme, il est important de travailler sur les mentalités et le changement des habitudes vers un comportement éco-responsable.

Elle a proposé, à titre d’exemple, de ne pas consommer les poissons hors de la période de la pêche de chaque espèce et de mettre en place des systèmes de contrôle d’eau et d’énergie dans les établissements hôteliers afin d’arrêter le gaspillage et de rationaliser la consommation.

Un programme de 1 milliard d’euros

Pascal Lamy, président du Forum de la Mer de Bizerte, a de son côté souligné l’importance d’aborder la question de la pollution de la Méditerranée par les deux rives et d’impliquer le Forum de la mer de Bizerte dans le programme de régénération des écosystèmes marins, Starfish. Celui-ci se déroule du 2020 à 2030 avec une enveloppe totale d’un milliard d’euros dont l’essentiel va à des programmes de recherche et d’innovation.

« L’objectif est de régénérer l’hydrosphère européenne d’ici 2030 en traitant le problème de la pollution en Méditerranée », a-t-il expliqué.

Les intervenants ont aussi conclu que la tropicalisation de la Méditerranée résultant du changement climatique accentue l’urgence de dépasser la fragmentation actuelle de la gouvernance océanique.

Cela nécessite d’initier un processus de maïeutique pour que naissent dans les prochains mois des engagements forts pour l’océan et pour la Méditerranée. Ils ont appelé donc à initier des projets pragmatiques et efficaces mobilisant à la fois les autorités locales, les villes, le secteur privé et celui académique, les gouvernements et les communautés pour avancer vers des solutions concrètes pour la sauvegarde de la biodiversité et la restauration des écosystèmes.

Ils ont également considéré que la mobilisation des connaissances scientifiques et le renforcement des éducations sur les enjeux maritimes seront des piliers cruciaux permettant de transformer la Méditerranée en une université ouverte et en un espace d’engagement.

En matière de connaissances numériques et de gestion des données, le partage et la collecte des données  vont offrir aussi des outils précieux pour une meilleure compréhension et une action plus coordonnée face aux défis environnementaux et socioéconomiques.

KC

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