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Heute — 22. August 2025Haupt-Feeds

Tunisie : le marché automobile dépasse les 42 000 ventes au premier semestre 2025

25. Juli 2025 um 13:16

Le marché automobile tunisien affiche une nette progression depuis le début de l’année. Selon les chiffres de la Chambre nationale des agents et fabricants de voitures, 42 367 véhicules ont été vendus entre janvier et juin 2025. En comparaison, 35 181 voitures avaient trouvé preneur sur la même période en 2024.

Le secteur officiel progresse, le marché parallèle explose

Les concessionnaires agréés ont vendu 30 089 voitures, soit une hausse de 13 % par rapport à l’an dernier. Cette amélioration confirme la reprise d’un marché qui reste sensible aux conditions économiques.
De son côté, le secteur parallèle enregistre une croissance impressionnante. Il a écoulé 12 278 véhicules en six mois, contre 8 692 un an plus tôt. Cela représente une progression de 41 %.
Ce segment inclut notamment les voitures importées dans le cadre du régime douanier « FCR », réservé aux Tunisiens résidant à l’étranger, ainsi que celles vendues dans des points de vente non agréés.

Les marques asiatiques en tête des ventes

Parallèlement à cette progression générale, certaines marques se distinguent nettement. Les constructeurs asiatiques occupent les quatre premières places du classement des ventes. Leur succès s’explique par des prix compétitifs, une fiabilité reconnue et un bon maillage du service après-vente.
Cette domination s’étend également aux voitures dites « populaires », qui continuent d’attirer les ménages modestes.

Les voitures populaires gagnent du terrain

La demande pour les voitures populaires a fortement augmenté au cours du premier semestre. Au total, 5 056 unités ont été vendues, contre 3 191 en 2024 sur la même période. Ce segment reste partagé entre sept marques, majoritairement asiatiques.
Les modèles les plus accessibles coûtent autour de 28 900 dinars, tandis que les plus chers atteignent 35 400 dinars. Ce positionnement tarifaire en fait une solution privilégiée pour de nombreux Tunisiens.


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Tunisie : La BAD table sur une croissance de 1,9% en 2025

La Banque africaine de développement (BAD) prévoit une croissance économique de 1,9% pour la Tunisie en 2025, et de 2,3% en 2026, portée principalement par une reprise attendue dans l’agriculture et l’industrie manufacturière.

Ces prévisions ont été publiées jeudi dans un rapport intitulé « Tirer le meilleur parti du capital de la Tunisie pour favoriser son développement ».

L’inflation devrait, quant à elle, poursuivre sa décrue, atteignant 6,4% en 2025, puis 6,1% en 2026, sous l’effet d’une politique monétaire restrictive et de la diminution des pressions inflationnistes mondiales.

Réduction du déficit budgétaire, mais alerte sur le compte courant

La BAD anticipe également une réduction progressive du déficit budgétaire, qui passerait de 5,3% du PIB en 2025 à 4,9% en 2026, grâce à une meilleure mobilisation des ressources domestiques et aux efforts de consolidation budgétaire.

En revanche, le déficit du compte courant devrait se creuser, atteignant 2,2% du PIB en 2025 puis 3,3% en 2026, principalement en raison d’une hausse prévue des importations.

Une trajectoire fragile et semée de risques

Malgré ces signaux positifs, la BAD estime que les perspectives économiques tunisiennes restent fragiles, en raison d’un contexte international incertain. Les tensions commerciales, les conflits géopolitiques régionaux et la volatilité des chaînes d’approvisionnement pourraient affecter la demande extérieure, renchérir les coûts d’importation et affaiblir la compétitivité de l’économie tunisienne.

À cela s’ajoutent d’autres risques majeurs : la volatilité des prix des matières premières, susceptible de raviver les tensions inflationnistes, l’accès limité aux financements extérieurs, des tensions budgétaires internes, une hausse prolongée des taux d’intérêt à l’échelle mondiale, qui alourdirait le service de la dette et accentuerait la pression sur le dinar.

Enfin, la BAD met en garde contre le profil actuel de la dette publique, jugé risqué en termes de refinancement, ainsi que contre la vulnérabilité du compte courant aux fluctuations des prix de l’énergie et des denrées alimentaires.

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Tunisie : La Banque mondiale prévoit une croissance modérée à 1,9 % en 2025

L’économie tunisienne devrait enregistrer une croissance modeste de 1,9 % en 2025, avant de ralentir légèrement à 1,6 % en 2026, puis de se stabiliser à 1,7 % en 2027, selon les prévisions actualisées de la Banque mondiale, publiées mardi dans son rapport semestriel sur les Perspectives économiques mondiales.

Ces projections tablent sur une amélioration des conditions climatiques, qui favoriserait une reprise progressive de la production agricole, secteur clé pour l’économie du pays.

À titre de comparaison, la croissance enregistrée en 2024 s’est établie à 1,4 %, confirmant le rythme lent de reprise économique en Tunisie.

Les estimations pour 2025 et 2026 restent inchangées par rapport au rapport d’avril 2025 intitulé Changer de vitesse, qui analysait le rôle du secteur privé comme moteur de croissance dans la région MENA.

En revanche, elles marquent une révision à la baisse par rapport aux projections de janvier 2025, avec un recul de 0,3 point pour 2025 et de 0,7 point pour 2026.

La Banque mondiale souligne que ces niveaux de croissance demeurent insuffisants pour répondre aux défis économiques et sociaux du pays, notamment en matière d’emploi et de finances publiques.

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Tunisie : Le ministre de l’Economie juge insuffisant le taux de croissance

Von: MC
26. Mai 2025 um 19:59

Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a qualifié de « positive » la croissance économique enregistrée par la Tunisie durant le premier trimestre de l’année 2025, estimée à 1,6 % par l’Institut national de la statistique (INS). 

Toutefois, il a souligné que ce taux reste « insuffisant » au regard des ambitions affichées dans la loi de finances, qui table sur une croissance annuelle de 3,2 %.

Lors de son intervention en séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple, Abdelhafidh a indiqué que la croissance enregistrée repose principalement sur le dynamisme de la demande intérieure, englobant à la fois la consommation et l’investissement.

D’après les données de l’INS, cette croissance de 1,6 % est attribuable à plusieurs facteurs internes, notamment une légère reprise des investissements privés et publics ainsi qu’un maintien relatif de la consommation des ménages, malgré un contexte économique marqué par l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat.

Des économistes tunisiens, à l’instar de Moez Joudi, estiment que cette progression est le signe d’un redémarrage graduel de l’économie, mais qu’elle demeure fragile face aux déséquilibres budgétaires, à l’endettement croissant et à la lenteur des réformes structurelles.

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L’économie tunisienne enregistre un taux de croissance de 1,6% au premier trimestre 2025

Von: MC
15. Mai 2025 um 11:22

Le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume de la Tunisie, corrigé des variations saisonnières, a enregistré une progression de 1,6% au cours du premier trimestre de l’année 2025 par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données publiées ce jeudi par l’Institut national de la statistique (INS). Sur l’ensemble de l’année 2024, l’économie tunisienne avait enregistré une croissance de 1,4%. 

Cette progression annuelle est principalement portée par le secteur agricole, dont la valeur ajoutée a augmenté de 0,7%, contribuant à hauteur de 0,59 point à la croissance globale. Le secteur industriel a, pour sa part, affiché une hausse de 0,5%, tandis que les services ont poursuivi leur dynamique positive avec une croissance de 1,1%, apportant 0,66 point à la croissance du PIB.

L’INS souligne également une nette augmentation de la demande intérieure (consommation et investissement), estimée à +3,7%, avec une contribution significative de 4 points à la croissance trimestrielle. En revanche, le commerce extérieur net a eu un impact négatif sur l’économie. La croissance plus rapide des importations (+8,6%) par rapport à celle des exportations (+4,5%) a entraîné une contribution défavorable de -2,4 points au PIB.

Sur l’ensemble de l’année 2024, la croissance annuelle du PIB avait connu une trajectoire ascendante : 0,3% au premier trimestre, 1% au deuxième, 1,8% au troisième, pour atteindre 2,4% au quatrième trimestre.

Cela étant le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance de 1,4% pour les années 2025 et 2026. A l’horizon 2029, la croissance devrait ralentir davantage pour atteindre 1,2%.

De son côté, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), estime que l’économie tunisienne devrait enregistrer une croissance modérée de 1,8% en 2025 et atteindre 2,2% en 2026.

Dans ses dernières prévisions régionales publiées en avril, la Banque Mondiale, quant à elle tablait sur une croissance de 1,9% pour la Tunisie en 2025.

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Gestern — 21. August 2025Haupt-Feeds

ECLAIRAGE – Croissance à contre-courant – L’illusion d’un miracle tunisien

21. August 2025 um 06:03

Derrière le miracle du PIB se cache un paradoxe inquiétant : une économie qui se félicite de croître pendant que sa demande intérieure s’asphyxie.

 

Une statistique qui trompe

On nous dit que la Tunisie croît, que le PIB dépasse les attentes, comme si un miracle économique était en marche. Pourtant, dans les marchés, dans les foyers, dans les ateliers, la réalité est tout autre : la demande s’étouffe, les prix étranglent, les liquidités se raréfient. La preuve ? La disparition quasi brutale des paiements par chèque, un instrument longtemps au cœur des échanges, dont l’effondrement de près de 50% en volume au premier trimestre 2025 révèle une vérité que les chiffres officiels maquillent : l’économie informelle, moteur invisible de la consommation, est à genoux.

 

Le grand mensonge du PIB

Cette croissance n’est pas une victoire, c’est un trompe-l’œil. Si les comptes nationaux affichent une progression, c’est parce qu’ils ne mesurent que ce qui est visible, déclaré, fiscalisé. Or, une part significative de la consommation tunisienne s’est toujours nourrie d’échanges opaques, fluidifiés par les chèques non nominatifs. Leur mise au ban ne supprime pas l’activité : elle la rend invisible, elle la pousse à l’asphyxie. Voilà pourquoi les statistiques sourient quand la rue grince des dents. Le PIB est devenu un écran, un indicateur qui rassure les bailleurs de fonds mais ignore le quotidien des Tunisiens.

 

Le coût de l’ombre

On ne le répétera jamais assez : l’informel est à la fois un poison et une béquille. Un poison parce qu’il prive l’État de ressources fiscales colossales — près de 3 milliards de dinars de TVA évaporés cette année. Mais aussi une béquille, car il absorbe une partie de la misère sociale et soutient une consommation que l’économie formelle n’est pas capable de porter. La brutalité des réformes sur les chèques a fait tomber le masque : quand l’informel s’étouffe, c’est tout un pan de la demande qui disparaît, sans alternative crédible pour le remplacer.

Faut-il réécrire les règles du jeu ?

Certains confrères avanceront qu’il suffirait de recalculer le PIB, d’intégrer l’informel, comme l’a fait le Nigeria, pour se donner l’illusion d’une richesse plus grande et alléger les ratios d’endettement. Mais ce serait une fuite en avant. Le problème n’est pas de gonfler artificiellement les chiffres : il est de reconstruire un modèle où l’économie ne dépend plus d’échanges souterrains et où l’État n’est pas réduit à quémander l’aide extérieure pour financer ses déficits.

 

Une économie sous anesthésie statistique

La vérité est dure à dire : la croissance tunisienne est une illusion statistique. Elle ne résulte pas d’un regain de productivité ni d’une dynamique d’investissement, mais de la disparition forcée d’une partie de la consommation des radars officiels. Les chiffres du PIB montent, pendant que les étals se vident. Cette anesthésie statistique peut tromper les bailleurs internationaux, mais elle ne trompe pas les Tunisiens, qui vivent la contraction au quotidien.

Le vrai défi

La Tunisie doit cesser de courir derrière des indicateurs flatteurs pour Bruxelles ou Washington, et affronter la réalité : sans une fiscalité plus juste, une inclusion financière crédible et une protection sociale digne de ce nom, l’informel continuera de renaître sous d’autres formes, échappant aux radars et affaiblissant l’État. Le choix est clair : soit nous restons prisonniers d’un PIB qui ne reflète qu’une partie du réel, soit nous engageons enfin un chantier courageux de réintégration et de régulation.

 

La chute des chèques est un électrochoc. Elle ne signe pas une modernisation, mais une fracture. Et si nous ne transformons pas ce choc en réforme, alors la Tunisie continuera à croître… dans les chiffres, mais à s’appauvrir dans la réalité.

 

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Article en relation: Croissance à contre-courant : que cache la chute libre des paiements par chèque en Tunisie ?

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG).

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Croissance à contre-courant : que cache la chute libre des paiements par chèque en Tunisie ?

20. August 2025 um 06:14

Alors que le quotidien économique demeure difficile en Tunisie, avec une inflation étouffante et des entreprises en difficulté, le taux de croissance du PIB a dépassé toutes les attentes, et de loin.

 

Beaucoup s’interrogent comment le pays est parvenu à réaliser une telle performance au moment où la quasi-disparation des chèques de la circulation a négativement impacté la demande interne. La réponse est pourtant simple.

La consommation fondue est celle auprès du marché parallèle

Nous ne disposons pas encore des statistiques de paiements pour le deuxième trimestre 2025, mais les chiffres du premier trimestre donnent déjà un aperçu significatif de la tendance. En volume, l’utilisation des chèques a chuté de 48,3% sur les trois premiers mois de l’année, l’équivalent de 17,115 milliards de dinars.

 

Lire aussi: Habib Zitouna : La réforme des chèques a impacté négativement 70% des entreprises

 

Certes, le recours aux chèques a partiellement repris depuis, et les données qui seront publiées prochainement devraient témoigner d’une amélioration après l’effondrement constaté au premier trimestre. Sur l’ensemble de l’année, nous estimons la baisse à environ 25% par rapport à décembre 2024, ce qui correspond à près de 32 milliards de dinars retirés de la circulation. Ce montant ne serait ni compensé par les autres moyens de paiement ni intégralement remplacé par des transactions en espèces.

 

Sur l’ensemble de l’année, nous estimons la baisse du recours aux chèques à environ 25% par rapport à décembre 2024, ce qui correspond à près de 32 milliards de dinars retirés de la circulation.

 

Ce trou est tout simplement ce que nous observons de manque de dynamique économique. Les chèques donnaient un effet de levier à une consommation auprès d’agents économiques qui ne déclarent pas l’intégralité de leurs revenus. C’est également pour cette raison qu’il n’est pas reflété dans le PIB car c’est de l’économie souterraine. D’ailleurs, une bonne partie de ces chèques n’étaient pas nominatifs. Désormais, le passage obligatoire par des comptes bancaires, donc une parfaite traçabilité et association à des revenus déclarés, a rendu ce type de pratiques beaucoup plus risqué.

Faut-il recalculer le PIB ?

Si l’on considère que 75% du montant retiré de la circulation par la disparition progressive des chèques servait à financer des activités de l’économie parallèle, on peut estimer que cette dernière représente environ 15% du PIB — une proportion cohérente avec les caractéristiques de l’économie tunisienne. En appliquant un taux moyen de TVA de 13%, cela correspond à un manque à gagner fiscal d’environ 3 milliards de dinars.

 

À notre avis, le PIB courant de la Tunisie dépasse aujourd’hui 200 milliards de dinars. Pour 2025, il est attendu autour de 185 milliards de dinars si on croise les données de la loi de finances 2025. Mais ces chiffres ne reflètent qu’une partie de la réalité économique du pays : celle qui est visible, formelle et déclarée.

 

Alors, pourquoi ne pas envisager un recalcul du PIB intégrant l’économie informelle ? D’autres pays l’ont déjà fait. Le Nigeria, par exemple, a révisé son PIB cette année en y incluant des pans entiers de l’activité jusque-là non comptabilisés — ce qui lui a permis d’augmenter de plus de 30% la valeur ajoutée nationale.

 

Alors, pourquoi ne pas envisager un recalcul du PIB intégrant l’économie informelle ? D’autres pays l’ont déjà fait. Le Nigeria, par exemple, a révisé son PIB cette année en y incluant des pans entiers de l’activité jusque-là non comptabilisés — ce qui lui a permis d’augmenter de plus de 30% la valeur ajoutée nationale.

 

Un tel exercice permettrait non seulement de mieux refléter la réalité économique, mais aussi de redéfinir les indicateurs macroéconomiques fondamentaux, comme le ratio dette/PIB ou les besoins réels de financement du budget. Certes, le principal défi réside dans la collecte de données fiables et représentatives, mais il faudra bien un jour franchir ce cap si l’on veut bâtir des politiques économiques sur une base solide.

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Croissance en trompe-l’œil : l’INS rassure, Ecoweek alerte

18. August 2025 um 19:20

L’INS annonce une croissance de 3,2 % au deuxième trimestre de 2025, portée par la demande interne. Mais le rapport Ecoweek révèle une réalité plus sombre : déficit d’investissement, marginalisation dans les flux d’IDE, retard numérique. Un contraste qui interroge la crédibilité des politiques économiques.

Une embellie statistique…

L’Institut national de la statistique (INS) a publié des chiffres flatteurs : le PIB a progressé de 3,2 % en glissement annuel, dopé par la demande interne (+3,3 %) et la reprise de l’investissement brut. La consommation et la formation de capital fixe expliquent à elles seules une contribution positive de +3,59 points à la croissance.

Mais cette amélioration apparente est fragilisée par les échanges extérieurs : malgré une hausse des exportations de 9,6 %, les importations ont progressé presque autant (+8,9 %). Résultat : une contribution négative (-0,43 point) du commerce extérieur au PIB.

… qui masque des faiblesses structurelles

Derrière ces indicateurs, Ecoweek tire la sonnette d’alarme. Le think tank rappelle que la Tunisie souffre d’un déficit d’investissement chronique, estimé à 72,5 milliards de dinars entre 2010 et 2024, dont les trois quarts au cours des cinq dernières années. Avec un taux d’investissement moyen de 15,1 % du PIB, loin des 25 % nécessaires, le pays s’enferme dans une croissance molle incapable d’absorber le chômage.

IDE et attractivité : la marginalisation

Les investissements directs étrangers (IDE) illustrent ce déclassement. En 2024, la Tunisie a capté 936 millions de dollars, soit à peine 1,8 % des flux vers l’Afrique du Nord, son plus bas niveau depuis 25 ans. Pendant que l’Égypte accaparait 92 % de ces flux, la Tunisie devenait un « trou noir » sur la mappemonde des investisseurs, selon Ecoweek.

Le décrochage est encore plus flagrant dans l’économie numérique. Alors que les IDE mondiaux dans ce secteur ont triplé depuis 2020, la Tunisie reste hors-jeu, avec une part insignifiante et un retard abyssal en fibre optique (89e sur 93 pays).

Mirage ou réalité ?

Le contraste est saisissant : d’un côté, une croissance conjoncturelle rassurante ; de l’autre, une dégradation structurelle profonde. Tant que la Tunisie se contentera de mettre en avant des chiffres ponctuels, sans stratégie d’investissement et de compétitivité, la croissance restera un mirage dans le désert économique.

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Tunisie – Croissance : une progression portée par la demande interne, mais jusqu’à quand ?

18. August 2025 um 19:08

Tunisie Economie reformesL’INS a annonce le 15 août une croissance de 3,2 % au deuxième trimestre 2025. Une demande portée par la demande interne et un rebond de l’investissement. Des chiffres rassurants si nous en faisions une lecture basique si ce n’est que l’économiste Hechmi Alaya, apporte dans le numéro 25 d’Ecoweek des éclairages qui inquiètent. Il y parle de l’effondrement de l’investissement productif, d’une marginalisation dans les flux d’IDE, du recul de la compétitivité numérique et de déséquilibres extérieurs persistants. “Les chiffres sont comme les gens. Si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi.” Cette citation, attribuée à l’écrivain français Didier Hallépée en dit long sur notre capacité à interpréter des chiffres selon nos souhaits.

Un PIB en hausse, dopé par la demande interne d’après l’INS. le produit intérieur brut a progressé de 3,2 % en glissement annuel au deuxième tiers de 2025. Une performance qui semble témoigner d’un retour de la dynamique économique après des années de stagnation. Cette croissance est essentiellement tirée par la demande interne, dont le volume a augmenté de 3,3 %. L’INS met en avant la contribution des dépenses de consommation et surtout de la formation brute de capital fixe – autrement dit, l’investissement –, qui aurait joué un rôle moteur dans ce regain d’activité. La demande interne contribue ainsi à hauteur de +3,59 points au taux de croissance global. Pour le lecteur non averti, le message est limpide : les Tunisiens consomment davantage, les entreprises investissent, et la machine économique se remet en marche.

Mais cette lecture flatteuse occulte une réalité plus nuancée.

Commerce extérieur : une contribution négative

En parallèle, l’INS reconnaît que les échanges extérieurs ont amputé la croissance. Le commerce net de biens et services contribue négativement (-0,43 point) au PIB. Pourtant, les chiffres affichent une hausse des exportations (+9,6 %) légèrement supérieure à celle des importations (+8,9 %). Mais l’écart reste insuffisant pour rééquilibrer une balance commerciale structurellement déficitaire. En clair, la Tunisie continue de dépendre des importations pour alimenter sa demande intérieure, notamment en biens d’équipement, énergie et produits alimentaires, ce qui limite l’effet bénéfique de la croissance sur la souveraineté économique.

« Les chiffres sont comme les gens : si on les torture assez, on peut leur faire dire n’importe quoi. »

Des illusions statistiques : l’INS gomme les déséquilibres

La présentation de l’INS illustre une tendance récurrente du discours officiel : mettre en avant les chiffres conjoncturels positifs tout en minimisant les faiblesses structurelles.

En insistant sur l’accélération de la croissance et sur le rôle moteur de la demande interne, l’institution occulte des réalités préoccupantes :

  • une croissance fragile, tirée davantage par la consommation que par une montée en gamme de l’appareil productif ;
  • un commerce extérieur structurellement déficitaire ;
  • une inflation qui recule très lentement. Le fait de passer de 5,4 de taux d’inflation au mois de juin à 5,3 au mois de juillet ne prouve pas la baisse de l’inflation en elle même mais plutôt le niveau d’augmentation des prix d’un mois à l’autre ;
  • un investissement qui, derrière le rebond statistique, reste inférieur aux besoins du pays. C’est précisément ce que met en lumière Ecoweek, dans son numéro 25 de juin 2025.

Ecoweek démonte le mirage : un déficit d’investissement inquiétant

Pour le Think tank dirigé par Hechmi Alaya, les discours officiels relèvent d’une « utilisation mystificatrice de la statistique ». Loin de l’euphorie suggérée par les communiqués, la Tunisie souffre d’un déficit d’investissement chronique qui met en danger son avenir.

Entre 2010 et 2024, le pays aurait accumulé un manque à investir de plus de 72,5 milliards de dinars, dont 75 % rien qu’entre 2020 et 2024. Un recul qui s’explique par la chute du taux d’investissement, tombé en moyenne à 15,1 % du PIB sur 2020-2024, contre 26,3 % entre 1970 et 2010. Or, c’est précisément ce niveau élevé d’investissement qui avait permis à la Tunisie d’assurer une croissance soutenue de 4 à 5 % sur le long terme.

Actuellement avec un taux d’investissement inférieur à 20 %, le pays est condamné à des taux de croissance médiocres, insuffisants pour créer des emplois, réduire le chômage ou moderniser l’économie.

« Derrière le rebond statistique, l’investissement reste dramatiquement en dessous des besoins du pays. »

Investissements directs étrangers : la Tunisie, lanterne rouge de l’Afrique du Nord

Autre constat sévère : les investissements directs étrangers (IDE). En 2024, la Tunisie a engrangé 936 millions de dollars, en hausse de 21,2 % par rapport à 2023. Un chiffre que l’INS et certains médias officiels présentent comme un signe de reprise. Mais Ecoweek rappelle que cette performance est ridiculement faible rapportée à l’ensemble des flux d’IDE en Afrique du Nord : à peine 1,8 %, le plus bas niveau depuis 25 ans. À titre de comparaison, l’Égypte a capté 92 % de ces flux, le Maroc 3,2 % et l’Algérie 2,8 %. Au niveau continental, la Tunisie n’a attiré que 1 % des IDE reçus par l’Afrique, se plaçant derrière une vingtaine de pays, y compris des économies réputées instables.

Pire, la Tunisie est quasiment absente des rapports internationaux de benchmarking utilisés par les investisseurs : Business Ready de la Banque mondiale, Africa Attractiveness Report d’Ernst & Young, ou encore le FDI Confidence Index de Kearney. La marginalisation est telle que le pays apparaît comme un « trou noir » sur la mappemonde des investisseurs étrangers, selon Ecoweek.

Compétitivité numérique et attractivité : la chute !

Alors que les IDE dans l’économie digitale ont presque triplé au niveau international entre 2020 et 2024, la Tunisie est restée à l’écart.  L’économie numérique est pourtant un moteur incontournable de la croissance mondiale. Avec une part mondiale inférieure à 0,06 %, la Tunisie ne figure tout simplement pas dans les pays susceptibles de bénéficier de cette révolution. Un facteur aggravant : le retard abyssal dans le déploiement de la fibre optique.

L’étude WBBA-Omdia 2024, révèle un retard persistant par rapport aux pays voisins malgré des améliorations dans le haut débit fixe. Bien que l’Afrique du Nord ait connu une accélération du déploiement de la fibre, la Tunisie reste en retrait, particulièrement par rapport au Maroc et à l’Égypte même si des efforts sont déployés pour moderniser l’infrastructure. En d’autres termes, aucune stratégie de digitalisation crédible n’est possible dans ces conditions.

« La Tunisie n’attire plus que 1 % des IDE africains, loin derrière ses voisins. »

 Un avenir menacé par le court-termisme

Le contraste entre le discours officiel et l’analyse indépendante illustre une tendance inquiétante : gouverner par la communication et les statistiques partielles, au lieu d’affronter les défis structurels.

L’INS met en avant une croissance de 3,2 % pour rassurer l’opinion et les bailleurs, mais Ecoweek rappelle que cette croissance est insuffisante pour absorber le chômage et que c’est une croissance qui repose sur la consommation et l’endettement et non sur un regain productif.

L’investissement, clé de tout développement durable ne satisfait pas au potentiel du site Tunisie. Un pays, estime Hechmi Alaya, qui est sorti de la compétition régionale et mondiale dans l’attraction des capitaux et des compétences.

Pour terminer, nous ne pouvons pas ne pas relever qu’l’INS et Ecoweek racontent deux histoires différentes sur une même économie. Le premier vante une embellie passagère, le deuxième décrit une dégradation structurelle profonde.

« Croissance conjoncturelle ou mirage statistique ? L’économie tunisienne joue son avenir.»

 

A supposer que la vérité se situe entre les deux, il est urgent que les décideurs tunisiens arrêtent ces espèces de réflexes devenus structurels, cette fuite en avant et le déni d’une réalité économique peu reluisante aggravée par la promulgation de lois antiéconomiques et   affrontent les véritables défis : rétablir un climat propice à l’investissement, moderniser l’appareil productif, rattraper le retard numérique et restaurer la confiance des investisseurs. Faute de quoi, la croissance annoncée aujourd’hui ne sera qu’un mirage de plus dans le désert économique tunisien.

Et puis une question déterminante : combien de temps encore la Tunisie pourra-t-elle masquer ses faiblesses derrière des statistiques conjoncturelles ?

Amel Belhadj Ali

Chiffres clés

  • 3,2 % — Taux de croissance du PIB au 2e trimestre 2025 (INS)
  • 72,5 Mds TND — Montant du déficit d’investissement accumulé entre 2010 et 2024
  • 15,1 % — Taux moyen d’investissement 2020-2024, contre 26,3 % entre 1970 et 2010
  • 936 M USD — IDE reçus en 2024, soit seulement 1,8 % des flux en Afrique du Nord
  • 0,06 % — Part de la Tunisie dans l’économie numérique mondiale.

 

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La Tunisie annonce une croissance de 2,4% au 2e semestre 2025  

16. August 2025 um 13:13

L’économie tunisienne a enregistré une croissance de 3,2 % au 2e trimestre 2025, par rapport à la même période en 2024, a indiqué l’Institut tunisien de la statistique (INS) dans un communiqué publié vendredi 15 août 2025.

Le communiqué ajoute que, selon les estimations préliminaires des comptes nationaux, le produit intérieur brut (PIB) s’est amélioré de 1,8 % au 2e trimestre, par rapport au premier trimestre de cette année, ce qui signifie que l’économie a progressé de 2,4% au cours du premier semestre de cette année.

Rappelons que l’économie tunisienne s’est accrue de 1,6% au cours du 1er trimestre de cette année et qu’un rapport de la Banque mondiale (BM) publié en avril dernier prévoyait une croissance de 1,9% pour toute l’année 2025, alors que le Fonds monétaire international (FMI) a prévu un taux encore plus faible de 1,4% en 2025 et 2026, soit autant qu’en 2024.  

I. B.

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Land’Or Maroc lève 30 MDH pour booster sa production et ses parts de marché

Von: hechmi
15. August 2025 um 21:50

LandOr MarocEn six ans de présence au Maroc, Land’Or Maroc Industries, filiale du groupe tunisien d’agrobusiness Land’Or, s’est imposée comme un acteur incontournable du marché du fromage fondu en portions. Créée pour importer et distribuer le célèbre fromage « triangle » depuis la Tunisie, l’entreprise est devenue un industriel à part entière en 2022, avec l’inauguration de son usine à Kénitra après deux ans de travaux.

Le fonds d’investissement Maghreb Private Equity Fund IV (MPEF IV), géré par Africinvest, vient de renforcer son partenariat stratégique avec Land’Or Maroc en injectant 30 millions de dirhams dans son capital. Déjà présent au tour de table du groupe depuis six ans, MPEF IV soutient ainsi la montée en puissance de la marque sur un marché dominé à plus de 40% par Les Fromageries Bel (La Vache qui Rit, Les Enfants).

Cette levée de fonds permettra à Land’Or de poursuivre ses investissements industriels et de consolider sa position parmi les challengers, avec un objectif clair : dépasser 15% de parts de marché et se hisser à la troisième place derrière Les Fromageries de Doukkala (Cœur de Lait, Carré Crème).

Le marché marocain du fromage fondu reste dynamique, les consommateurs privilégiant encore ce format par rapport aux fromages frais ou à pâte molle. En 2023, Land’Or avait déjà étendu ses capacités grâce à un prêt de 3,5 millions d’euros de la BERD, soit près de 37 millions de dirhams.

Cette nouvelle étape illustre la stratégie offensive du groupe fondé en 1994 par Hatem Denguezli et Hichem Ayed, qui entend capitaliser sur sa marque forte et sur l’appui d’investisseurs institutionnels pour accélérer sa croissance au Maghreb.

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