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Tunisie : le déficit commercial atteint 9,9 milliards de dinars à fin juin 2025

11. Juli 2025 um 15:12

Le déficit de la balance commerciale s’est creusé de 23,5%, à 9 900,5 MD, à fin juin 2025, contre 8 017,4 MD durant la même période de 2024, indique l’Institut National de la Statistique (INS) dans une note sur le Commerce Extérieur aux prix courants/juin 2025 publiée, vendredi.

Le taux de couverture a atteint un niveau de (76,2%) contre (79,9%) durant la même période en 2024. Ce déficit provient, principalement, de l’énergie (-5214,8 MD), des matières premières et demi-produits (-3257,9 MD), des biens d’équipement (-1588,1 MD) et des biens de consommation (-663,8 MD). En revanche, le groupe alimentation a enregistré un excédent de 824,1 MD.

Hors énergie, le déficit de la balance commerciale s’est réduit à (-4685,7 MD), tandis que le déficit de la balance énergétique s’est établi à (-5214,8MD), contre (-5794,1 MD) durant le premier semestre de l’année 2024.

Les résultats des échanges commerciaux de la Tunisie avec l’extérieur aux prix courants durant le premier semestre de l’année 2025, révèlent que les exportations ont atteint le niveau de 31773,7 MD contre 31953,8 MD durant le premier semestre l’année 2024.

Quant aux importations, elles ont atteint le niveau de 41674,2 MD contre 39971,2 MD durant la même période de l’année 2024.

Selon les secteurs d’activités, les exportations ont enregistré une hausse dans le secteur des mines, phosphates et dérivés (+ 11,2%,), dans le secteur des industries mécaniques et électriques de (+6,2%), dans le secteur textile, habillement et cuirs de (+0,4%).

Par ailleurs, les exportations ont enregistré une baisse dans le secteur de l’énergie de (-36,3%) sous l’effet de la diminution de nos ventes de produits raffinés (245,6MD contre 950,4 MD), ainsi que le secteur des industries agro-alimentaires (-19,1%) à la suite de la baisse de la valeur de nos ventes en huiles d’olive (2346,6 MD contre 3406 MD).

S’agissant de la répartition géographique, les exportations tunisiennes vers l’union européenne, (70,3% du total des exportations) ont atteint, durant le premier semestre de l’année 2025, la valeur de 22348,9 MD contre 22332,6 MD durant la même période de 2024.

Les exportations sont en hausse avec l’Allemagne (+15,2%), la France (+4,8%) et les Pays Bas (+12,4%).

En revanche, elles ont baissé avec l’Italie (-7,1%) et l’Espagne (-31,9%). Vers les pays arabes, les exportations ont augmenté avec la Libye (+18,7%), le Maroc (+40,9%), l’Algérie (+27,8%) et l’Égypte (+44,7%)

S’agissant des importations, elles ont enregistré une hausse au niveau des biens d’équipement de (+17,6%), des matières premières et demi-produits de (+6,2%). De même, les importations des biens de consommation sont progressé de (+11,6%).

En revanche les importations de produits énergétiques ont enregistré une baisse de (-16,3%) et les produits alimentaires de (-2%).
Les importations avec l’union européenne (44% du total des importations), ont atteint 18354 MD contre 17601,9 MD durant le premier semestre de l’année 2024. Elles ont augmenté avec la France (+13,4%), l’Italie (+1,4%) et l’Allemagne (+10,6%). En revanche, elles ont baissé avec la Grèce (-28,5%) et la Belgique (-4,1%).

Hors union européenne, les importations ont augmenté avec la Chine (+37,7%) et la Turquie (+15,4%). En revanche elles ont enregistré une diminution avec la Russie (-20,1%) et l’Inde (-16,5%).

L’article Tunisie : le déficit commercial atteint 9,9 milliards de dinars à fin juin 2025 est apparu en premier sur WMC.

Aggravation du déficit de la balance commerciale de 23,5% à fin juin 2025

11. Juli 2025 um 13:21

Le déficit de la balance commerciale tunisienne s’est creusé de 23,5 % pour atteindre 9 900,5 millions de dinars (MD) à fin juin 2025, contre 8 017,4 MD à la même période de 2024, selon une note de l’Institut national de la statistique (INS) sur le commerce extérieur aux prix courants, publiée, vendredi 11 juillet.

Le taux de couverture des importations par les exportations s’est établi à 76,2 %, contre 79,9 % un an plus tôt.

Ce déficit résulte principalement des échanges déficitaires dans les secteurs de l’énergie (-5 214,8 MD), des matières premières et demi-produits (-3 257,9 MD), des biens d’équipement (-1 588,1 MD) et des biens de consommation (-663,8 MD). À l’inverse, le poste « alimentation » affiche un excédent de 824,1 MD.

Hors énergie, le déficit commercial s’est réduit à 4 685,7 MD, tandis que le déficit énergétique a atteint 5 214,8 MD, contre 5 794,1 MD au premier semestre 2024.

Échanges extérieurs : recul des exportations et hausse des importations

Les exportations tunisiennes ont légèrement reculé, s’établissant à 31 773,7 MD au premier semestre 2025, contre 31 953,8 MD à la même période de 2024. Les importations, quant à elles, ont progressé, atteignant 41 674,2 MD contre 39 971,2 MD en 2024.

Par secteur, les exportations ont enregistré des hausses dans :

  • les mines, phosphates et dérivés (+11,2 %),

  • les industries mécaniques et électriques (+6,2 %),

  • le textile, habillement et cuir (+0,4 %).

En revanche, des baisses significatives ont été enregistrées dans :

  • l’énergie (-36,3 %), en raison de la chute des ventes de produits raffinés (245,6 MD contre 950,4 MD),

  • les industries agroalimentaires (-19,1 %), impactées par la baisse des exportations d’huiles d’olive (2 346,6 MD contre 3 406 MD).

Répartition géographique : l’UE reste le principal partenaire

L’Union européenne a absorbé 70,3 % des exportations tunisiennes, soit 22 348,9 MD au premier semestre 2025, contre 22 332,6 MD en 2024. Des hausses ont été enregistrées avec :

  • l’Allemagne (+15,2 %),

  • la France (+4,8 %),

  • les Pays-Bas (+12,4 %).

En revanche, les exportations ont reculé vers :

  • l’Italie (-7,1 %),

  • l’Espagne (-31,9 %).

Vers le monde arabe, les exportations tunisiennes ont progressé avec :

  • la Libye (+18,7 %),

  • le Maroc (+40,9 %),

  • l’Algérie (+27,8 %),

  • l’Égypte (+44,7 %).

Importations : hausse des biens d’équipement et baisse de l’énergie

Les importations ont augmenté pour :

  • les biens d’équipement (+17,6 %),

  • les matières premières et demi-produits (+6,2 %),

  • les biens de consommation (+11,6 %).

En revanche, elles ont diminué pour :

  • les produits énergétiques (-16,3 %),

  • les produits alimentaires (-2 %).

Avec l’Union européenne (44 % des importations totales), les achats ont atteint 18 354 MD, contre 17 601,9 MD au premier semestre 2024. Les importations en provenance de :

  • la France (+13,4 %),

  • l’Italie (+1,4 %),

  • l’Allemagne (+10,6 %) ont augmenté.

À l’inverse, elles ont baissé avec :

  • la Grèce (-28,5 %),

  • la Belgique (-4,1 %).

Hors UE, les importations en provenance de la Chine (+37,7 %) et de la Turquie (+15,4 %) ont augmenté, tandis qu’elles ont diminué avec la Russie (-20,1 %) et l’Inde (-16,5 %).

L’article Aggravation du déficit de la balance commerciale de 23,5% à fin juin 2025 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Tunisie–États-Unis : vers un renforcement des échanges commerciaux et des investissements

Von: walid
11. Juli 2025 um 12:17

Le ministre du Commerce et du Développement des Exportations, Samir Abid, a reçu, jeudi, le président de la Chambre de commerce nationale américano-arabe (NUSACC), David Hamod, en présence d’hommes d’affaires, de représentants d’entreprises américaines et de l’ambassade des États-Unis à Tunis, de cadres du ministère, ainsi que de représentants d’organismes d’appui concernés, notamment le ministère de l’Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydrauliques, le Centre de promotion des exportations (CEPEX), l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (FIPA), et l’Association professionnelle tunisienne des banques et établissements financiers.

Cette rencontre a permis de passer en revue les relations économiques et commerciales bilatérales entre la Tunisie et les États-Unis et d’examiner les moyens de les renforcer à travers la promotion du rôle de la Chambre de commerce, la création de partenariats solides, la mise en place de nouvelles visions pour stimuler les projets d’investissement communs, le transfert de technologies, l’échange d’expertises, ainsi que le développement des exportations et l’augmentation du volume des échanges commerciaux entre les deux pays, indique un communiqué du département du Commerce.

À cette occasion, Samir Abid a souligné l’importance des relations bilatérales entre la Tunisie et les États-Unis et la volonté de les renforcer dans l’intérêt des deux pays, saluant l’intérêt porté par la Chambre de commerce américano-arabe à la Tunisie et sa disposition à consolider la coopération dans plusieurs domaines.

Pour sa part, le président de la Chambre de commerce américano-arabe a souligné l’importance de renforcer la coopération entre les deux pays, affirmant que de nombreuses entreprises américaines souhaitent bénéficier des opportunités qu’offre la Tunisie, établir de nouvelles relations économiques, et accroître leurs investissements dans divers secteurs.

L’accent a également été mis sur le rôle de la Tunisie en tant que plateforme entre l’Europe et l’Afrique, sur son positionnement stratégique, ainsi que sur la nécessité de tirer profit des accords bilatéraux et multilatéraux, notamment ceux conclus avec l’Union européenne et l’Afrique, pour attirer davantage d’investissements et renforcer la présence des entreprises américaines sur le territoire tunisien.

L’article Tunisie–États-Unis : vers un renforcement des échanges commerciaux et des investissements est apparu en premier sur WMC.

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Forum arabo-turc à Izmir : Vers une chambre commune et des bourses de marchandises pour booster le commerce

08. Juli 2025 um 15:03

Les participants à la sixième réunion conjointe des chambres arabes et des chambres turques et le forum économique, tenus dans la ville turque d’Izmir, le 7 juillet 2025, ont appelé à la la création d’une chambre conjointe ainsi que des bourses de marchandises pour renforcer la coopération entre les deux parties.

Cette chambre arabo-turque commune devrait établir une feuille de route claire pour la coopération commune dans les années à venir, dans le contexte des défis géopolitiques auxquels le monde est confronté, ont indiqué les participants au conclave d’Izmir.

Ils ont souligné, aussi, l’importance d’établir des bourses de marchandises entre la Turquie et le monde arabe, « car l’établissement de bourses de marchandises peut contribuer à renforcer le commerce entre la Turquie et le monde arabe et à accroître les échanges commerciaux », selon un communiqué de l’UTICA, rendu public mardi.

Evoquant l’intelligence artificielle et la révolution industrielle et numérique, ils ont appelé à la création d’une plateforme numérique commune turco-arabe pour promouvoir le commerce et les investissements arabo-turcs, et à accorder une attention commune aux petites et moyennes entreprises.

Les responsables arabes et turcs ont aussi appelé à coordonner avec l’Union européenne pour la réalisation d’un projet d’intégration arabo-turc-européen similaire au précédent projet « Global Bridges » de l’UE afin de relier les entreprises européennes et turques à leurs homologues en Égypte, en Tunisie et en Palestine, tout en renforçant les alliances entre les deux parties ce qui permettrait de tirer le meilleur profit des programmes d’appui de l’UE pour les secteurs de l’industrie, le commerce et le changement climatique.

Les participants ont aussi lancé un appel pour accélérer la mise en place de mécanismes contribuant au développement des échanges commerciaux et des investissements entre les deux parties, tels que la création d’une plateforme adoptée par les fédérations de chambres pour présenter des appels d’offres ainsi que des opportunités d’investissement et de commerce.

Selon les intervenants aux débats, la coopération commerciale entre les deux parties ne devrait pas se limiter aux produits finis, mais devrait inclure les processus d’intégration industrielle et les composants et intrants de production, afin de contrer la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales et d’augmenter le pourcentage de composants locaux pour pénétrer les marchés arabes, africains et internationaux.

Ils ont insisté sur la nécessité d’accroître l’intérêt pour les investissements conjoints dans les industries pharmaceutiques et les produits médicaux, l’accréditation conjointe de leurs produits, ainsi que la recherche et le développement conjoints.

Intervenant à cet évènement, Samir Majoul, président de l’UTICA et président de l’Union des Chambres Arabes (UCA) a affirmé que « cette réunion confirme que la coopération arabo-turque n’est pas une option, mais une nécessité stratégique pour construire un espace économique commun basé sur l’intégration, et non la concurrence, et le développement, et non la division”.

Selon Majoul “le volume des échanges commerciaux entre les parties arabe et turque témoigne d’un potentiel prometteur, mais il reste en deçà des espérances », appelant à la nécessité de le développer et de ne pas se contenter des relations commerciales.

Le secrétaire général de l’Union des chambres arabes, Khaled Hanafi, a appelé pour sa part, à “reformuler le partenariat arabo-turc sur de nouvelles bases, en renforçant l’intégration industrielle à travers l’établissement de zones industrielles et logistiques conjointes qui produisent pour les marchés arabe et européen, et s’intègrent dans les chaînes d’approvisionnement mondiales”.

Le responsable a appelé, dans ce sens, au lancement d’initiatives dans l’économie verte, les énergies renouvelables et l’économie circulaire, des secteurs qui représentent, d’après lui, « d’énormes opportunités d’investissements conjoints et qui sont en ligne avec les tendances mondiales en matière de durabilité ».

Rifat Hisarcıoğlu, président de l’Union des chambres et des bourses de marchandises de Turquie, a souligné dans son discours prononcé à cette occasion que “le monde traverse une période difficile où la croissance de l’économie mondiale et le volume du commerce mondial ralentissent en raison de la guerre commerciale ».

« Les risques et les conflits géopolitiques augmentent, de sorte que nous avons besoin de fortes coopération et solidarité internationales. En tant que peuples anciens de cette région, nous devons agir ensemble car notre force réside dans notre unité, et non dans notre division”, a-t-il dit.

Les relations commerciales de la Turquie avec les pays arabes se sont développées ces dernières années.

Il y a 20 ans, les exportations turques vers les pays arabes ne représentaient que 5 milliards de dollars. Elles représentaient 10 % des exportations turques. En 2023, elles ont dépassé les 45 milliards de dollars et ont atteint 20 % des exportations annuelles totales de la Turquie, selon Rifat Hisarcıoğlu.

Ont pris part à la sixième réunion conjointe des chambres arabes et des chambres turques et le forum économique arabo-turc se sont tenus dans la ville turque d’Izmir le 7 juillet 2025, des délégations de 14 pays arabes, en plus d’une présence turque de haut niveau composée d’officiels, du secteur privé turc, de bourses de marchandises, de chambres de commerce et de chambres industrielles de Turquie, et de présidents et de conseils d’administration de chambres arabes et turques.

L’article Forum arabo-turc à Izmir : Vers une chambre commune et des bourses de marchandises pour booster le commerce est apparu en premier sur WMC.

L’Accord d’Association Tunisie-Union Européenne : Bilan et Perspectives d’un Partenariat Controversé

07. Juli 2025 um 19:40
Tunisie UE
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Le 17 juillet 2025 marquera le 30ème anniversaire de l’accord d’Association entre la Tunisie et l’Union européenne (UE), conclu en 1995. Bien que le texte initial prévoyait une évaluation et une révision tous les vingt ans, aucune étude objective n’a été menée à ce jour pour en mesurer l’atteinte des objectifs.

Un Retard Éloquent dans l’Évaluation

Tout porte à croire que les responsables européens et leurs homologues tunisiens, pour la plupart, ne sont guère pressés d’engager cette évaluation. À défaut de stabilité politique, ils ont habilement exploité les crises traversées par la Tunisie pour repousser sine die l’ouverture de ce dossier, ce qui semble servir leurs intérêts et leur confort.

Jusqu’à présent, les deux partenaires n’ont pas officiellement annoncé le début des négociations pour la rénovation de l’accord. Cependant, de récentes déclarations de diplomates tunisiens et européens esquissent déjà les axes d’un futur partenariat.

Une Perception Négative de l’Opinion Publique Tunisienne

L’opinion publique tunisienne perçoit très négativement cet accord d’Association, et ce, pour plusieurs raisons. Nous nous empressons de les signaler en attendant d’analyser la portée du contenu des déclarations des diplomates dans un prochain article.

Un Accord Conclu sans Concertation

La première raison est que cet accord, entré en application le 1er mars 2008, a été conclu unilatéralement par le gouvernement Ben Ali, sans aucune concertation avec les partenaires sociaux. Il en a résulté la disparition de nombreuses filières industrielles locales non compétitives, exacerbant ainsi le chômage, le travail précaire et la sous-traitance.

« Trente ans après sa conclusion, aucune étude objective d’évaluation n’a été élaborée pour savoir si les objectifs de cet accord ont été atteints ou non. »

 

Comble du mépris de la part du gouvernement Ben Ali envers les Tunisiens, il n’a jamais exigé des Européens la traduction en arabe, langue officielle de la Tunisie, du document de cet accord, pourtant traduit dans les langues des 27 pays membres de l’Union Européenne.

Une Asymétrie Criante

La deuxième raison réside dans l’asymétrie flagrante de cet accord, qui servait manifestement davantage les intérêts européens que ceux des Tunisiens. Forts d’une industrie florissante et excédentaire, les Européens peuvent, sous le parapluie de cet accord, exporter tous leurs produits manufacturés vers la Tunisie, alors que la Tunisie, pays sous-industrialisé, ne peut le faire ni en quantité ni en qualité.

Même l’avantage accordé à la Tunisie, lui permettant d’écouler annuellement environ 57000 tonnes d’huile d’olive en franchise de douane, profite davantage aux Européens qu’aux Tunisiens. La raison est simple : exportée généralement en vrac, c’est-à-dire sans valeur ajoutée et à très bas prix, l’huile d’olive tunisienne est utilisée pour régulariser la production européenne, particulièrement en période de baisse de production, la production d’huile d’olive étant par essence irrégulière et intermittente.

« L’asymétrie de cet accord servait, de manière criante, plus les intérêts des Européens que ceux des Tunisiens. »

 

Un Impact Négatif sur la Croissance et l’Exclusion de la Libre Circulation des Personnes
La troisième raison concerne l’impact négatif sur la croissance en Tunisie. La suppression des droits de douane, due à cet accord, sur les produits européens exportés en Tunisie, s’est traduite annuellement par un manque à gagner de 2 points de croissance pour la Tunisie.

La quatrième raison, la plus grave à notre avis, est l’exclusion de la libre circulation des personnes de cet accord qui se prétend pourtant un accord de libre-échange. Il n’est pas nécessaire de rappeler qu’un accord de libre-échange prévoit l’instauration concomitante de trois libertés :

  • la libre circulation des biens et services,
  • la libre circulation des capitaux et
  • la libre circulation des personnes.

Plus grave encore, l’économie tunisienne aurait pu pâtir davantage de cet accord, n’eussent été les émeutes du « 17 décembre 2010 – 14 janvier 2011 » et leur corollaire, l’instauration de la liberté d’expression.

« La suppression des droits de douane s’est traduite annuellement par un manque à gagner de 2 points de croissance pour la Tunisie. »

 

Cette liberté a permis aux Tunisiens de dénoncer la dissymétrie de cet accord de libre-échange des produits manufacturés et surtout de mener une campagne féroce pour tuer dans l’œuf un autre accord complémentaire, l’Accord de libre-échange complet et approfondi Tunisie-UE (ALECA). Cet accord prévoyait une libéralisation des échanges des produits agricoles et des services.

Les Européens ont tenté par tous les moyens de relancer l’ALECA avant de perdre tout espoir, vers 2020, avec l’accession à la magistrature suprême d’un président populiste et souverainiste, en l’occurrence Kais Saied.

La Nécessité d’une Convergence des Valeurs pour un Nouveau Partenariat

Il leur sera encore plus difficile de négocier un nouvel accord d’Association avec les mêmes conditions qu’en 1995, en raison de la crise de confiance qui existe désormais entre les deux partenaires.

« Tout nouveau partenariat doit passer d’abord par une convergence de valeurs dont le respect du droit humain et du droit international. »

 

Les Tunisiens n’ont plus confiance en l’Union européenne. L’appui inconditionnel qu’elle a apporté aux génocidaires sionistes à Gaza l’a beaucoup décrédibilisée auprès des Tunisiens.

Ils estiment que tout nouveau partenariat doit d’abord passer par une convergence de valeurs, incluant le respect des droits humains et du droit international. Malheureusement, ce n’est pas le cas aujourd’hui avec l’Union européenne.

À bon entendeur.

Abou SARRA

Indicateurs Clés

  • 30 ans : Anniversaire de l’accord d’Association Tunisie-UE en 2025.
  • 10 ans de retard : Délai d’évaluation de l’accord par rapport à la clause de révision (tous les 20 ans).
  • 57 000 tonnes : Quantité annuelle d’huile d’olive tunisienne pouvant être écoulée en franchise de douane vers l’UE.
  • 2 points de croissance : Manque à gagner annuel pour la Tunisie suite à la suppression des droits de douane sur les produits européens.

L’article L’Accord d’Association Tunisie-Union Européenne : Bilan et Perspectives d’un Partenariat Controversé est apparu en premier sur WMC.

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