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Tunisie | La grève générale fixée au mercredi 21 janvier 2026

05. Dezember 2025 um 13:33

La commission administrative de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), réunie le vendredi 5 décembre 2025 à Tunis, a annoncé l’approbation de la grève générale et la fixation de sa date au mercredi 21 janvier 2026. Cette grève générale avait été décidée depuis septembre dernier, mais la tâche d’en fixer la date et les modalités avait alors été laissée à la commission administrative.

Cette grève générale vise à défendre les droits et libertés en général et le droit syndical en particulier, notamment la négociation des augmentations salariales et la préservation de l’acquis du dialogue social, selon un article paru cet après-midi sur le site web Echaab News, organe de l’organisation ouvrière.

Il convient de noter que cette décision de grève générale intervient dans un contexte de rupture totale du dialogue entre l’UGTT et le gouvernement depuis 2021 et d’abandon par les autorités du mécanisme de dialogue social en place depuis les années 1970 pour négocier les augmentations tri-annuelles des salaires entre l’UGTT, l’Utica, l’organisation patronale, et les représentants du gouvernement.

Rappelons que pour les augmentations salariales en 2026, c’est le gouvernement qui en a décidé et en a déterminé les montants de manière unilatérale via la loi de finances et le budget e l’Etat pour l’exercice 2026. Ce qui a vivement été critiqué par les dirigeants syndicaux qui a eu vu une volonté du pouvoir exécutif de marginaliser totalement le travail syndical.   

I. B.

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Décès du cheikh Ahmed Aouabdia, figure majeure du malouf algérien

05. Dezember 2025 um 12:46

La scène musicale algérienne a perdu l’un de ses représentants les plus respectés. Le cheikh Ahmed Aouabdia, figure centrale du malouf constantinois, est décédé, laissant un vide notable dans le paysage culturel national.

Reconnu pour sa maîtrise du répertoire andalou et pour sa contribution à la préservation du malouf, Aouabdia s’est imposé au fil des décennies comme l’un des héritiers les plus crédibles de cette tradition musicale savante. Sa voix, son exigence artistique et son engagement pour la transmission du patrimoine ont marqué plusieurs générations de mélomanes et d’élèves.

À Constantine comme ailleurs, son décès a suscité de nombreux hommages. Des artistes, institutions culturelles et passionnés du genre ont salué la disparition d’un musicien rigoureux dont l’apport dépasse le cadre strict de la performance artistique pour toucher au domaine de la mémoire culturelle.

Djamal Guettala 

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Algérie | Prison avec sursis pour le journaliste Saad Bouakba

05. Dezember 2025 um 12:32

Le tribunal de Bir Mourad Raïs à Alger a prononcé, jeudi 4 décembre 2025, une peine de 3 ans de prison avec sursis contre le journaliste algérien Saad Bouakba, figure de la presse nationale. Un jugement qui lui permet de quitter le tribunal libre, mais qui relance des questions sensibles sur l’histoire officielle, la liberté de critique et la place de la presse indépendante en Algérie.

La plainte avait été déposée par Mahdia Ben Bella, fille de l’ancien président Ahmed Ben Bella, avec le soutien du ministère des Moudjahidine, au titre de «l’atteinte à un symbole de l’État». En cause : des propos tenus par Bouakba dans un entretien diffusé sur la plateforme Ru’ya, où il évoquait la gestion douteuse des fonds du Front de libération nationale (FLN) en se référant à un ouvrage ancien.

La famille Ben Bella a dénoncé une accusation «diffamatoire» et «inacceptable» de l’ancien président.

L’audience a attiré de nombreux journalistes, avocats et acteurs du monde public, dans une atmosphère tendue. Le procureur avait requis sept ans de prison ferme contre Bouakba et deux ans de prison ferme contre Abderahmane Hiraoui, directeur de la plateforme.

Le verdict final est moins lourd : 3 ans avec sursis pour Bouakba ; 1 an avec sursis pour Hiraoui; fermeture de la plateforme Ru’ya et confiscation de son matériel.

Âgé de 72 ans, Saad Bouakba — dont la carrière s’étend sur plus d’un demi-siècle — a nié toute volonté d’atteinte à la mémoire du premier président de l’Algérie indépendante. Il a affirmé que ses propos s’appuyaient sur un ouvrage publié par un ancien responsable bancaire suisse dans les années 1980, jamais officiellement démenti.

Cette affaire intervient dans un contexte où plusieurs journalistes font l’objet de poursuites en Algérie, notamment pour diffamation, atteinte aux institutions ou diffusion d’«informations fausses».

Djamal Guettala 

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Tunisie-Palestine | Un match qui révèle une fragilité nationale 

05. Dezember 2025 um 12:01

Le nul 2–2 entre la Tunisie et la Palestine, hier, jeudi 4 décembre 2025, dans le second match de groupe de la Coupe arabe Fifa Qatar, ne devrait pas être seulement lu comme un résultat sportif, d’autant plus qu’il fait suite à une défaite, trois jours auparavant, contre l’équipe de Syrie (0-1). Certains matchs fonctionnent comme des scanners, surtout par les réactions qu’ils suscitent chez les supporters : ils exposent les forces, les failles et les états émotionnels d’un pays mieux que n’importe quel discours officiel. 

Manel Albouchi

La Tunisie a marqué, dominé par moments, montré du talent puis s’est effritée, s’est dispersée, s’est vidée. Ce relâchement n’est pas seulement technique. Il révèle quelque chose de plus profond : un pays qui sait commencer mais qui peine à tenir, qui a l’énergie mais pas encore la colonne vertébrale psychique pour transformer l’élan en stabilité. 

Deux narrations

Ce match raconte une Tunisie généreuse, brillante, mais fragile. Une Tunisie qui se crispe sous la pression, qui doute, qui anticipe le jugement. Ce Surmoi écrasant, cette peur de décevoir, paralyse autant les joueurs que les citoyens. Dans les moments décisifs, la Tunisie s’oublie, perd son centre, laisse la place au chaos intérieur. 

Face à elle, la Palestine a incarné autre chose : la pulsion de survie, le refus absolu de disparaître. Elle a joué comme un peuple qui n’a plus d’autre espace d’existence que ce rectangle vert. Son désir de rester debout a rattrapé le manque d’infrastructures, de stabilité ou d’avantages. Sur le plan symbolique, ce match n’a pas opposé deux équipes, mais deux narrations : l’une qui cherche à se retrouver, l’autre qui se bat pour rester visible. 

Ambivalence affective

Le public tunisien, lui aussi, a été traversé par une émotion paradoxale : soutenir son pays tout en portant une loyauté fraternelle envers la Palestine. Cette ambivalence affective a pesé dans l’atmosphère du match. Comme si l’inconscient collectif refusait une victoire trop nette, par solidarité, par mémoire, par douleur partagée. 

Mais l’enseignement le plus crucial de ce match est ailleurs. Il nous dit que la Tunisie possède l’énergie, le talent, la créativité mais manque de structure, d’endurance mentale, de stabilité institutionnelle. Ce que l’on voit sur le terrain n’est que le reflet d’un pays en transition, encore pris entre sa puissance et ses fragilités. 

Les drapeaux palestiniens et tunisiens mêlés dans les gradins: une semi-défaite presque acceptable.

Tenir jusqu’au bout

Le terrain de football raconte parfois ce que les rues taisent. Et ce 2-2 nous dit qu’il est temps pour la Tunisie de reconstruire sa psyché collective, de travailler sa cohésion, de former ses joueurs et ses institutions à la résilience, à la continuité, à la confiance durable. 

La Tunisie n’est pas en échec. Elle est en chantier. Et ce match n’a pas été une perte mais une invitation à reprendre le travail non pas en cherchant un coupable, mais en construisant enfin la structure qui permettra à l’élan tunisien de tenir jusqu’au bout.

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Tunisie | Abir Moussi trimballée d’un tribunal à un autre

05. Dezember 2025 um 11:29

Abir Moussi, la présidente du Parti destourien libre (PDL), doit comparaître ce vendredi 5 décembre 2025 devant deux tribunaux dans deux procès différents. Ses avocats ne savent où plus mettre de la tête. Alors que ses partisans sont rassemblés devant les deux tribunaux, à Bab Benat, à Tunis pour crier leur slogan habituel : «Pour toi, Abir, nous sacrifions notre âme et notre sang».

Abir Moussi doit comparaître le même jour devant les juges de la Cour d’appel de Tunis dans l’affaire déclenchée par la plainte déposée contre elle par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) et du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de l’affaire dite du bureau d’ordre de la présidence de la république.

«Je garderai le silence et je ne répondrais à aucune question. Ma présence ici est seulement par respect pour la devise de la république» [c’est-à-dire «Liberté, Egalité, Justice », Ndlr], a lancé Moussi aux juges, selon un poste de l’un des avocats présents, Mohamed Ali Bouchiba.

L’examen de l’affaire de l’Isie a finalement été reportée au 30 décembre pour permettre à Mme Moussi de se présenter devant la Cour d’appel, a aussi indiqué l’avocat.

Rappelons que Abir Moussi est incarcérée depuis le 3 octobre 2023 et poursuivie dans plusieurs affaires. Pour certaines accusations, elle risque jusqu’à la peine capitale. Et bien qu’elle est déférée pour des affaires à part, elle fait partie des dizaines d’activistes politiques qui sont emprisonnés et poursuivis pour l’accusation de complot contre la sûreté de l’Etat.

I. B.

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JCC 2025 | Présence en force du cinéma tunisien

05. Dezember 2025 um 10:52

Les grandes lignes de son programme de la 36e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), qui se tiendront du 13 au 20 décembre 2025, ont été dévoilées lors d’une conférence de presse tenue par son directeur, Tarek Ben Chaabane, jeudi 4 décembre au Théâtre des Jeunes Créateurs, à la Cité de la Culture de Tunis. Fidèle à sa tradition, ce festival, qui se veut une vitrine d’un cinéma arabe et africain progressiste, laissera une bonne place au cinéma tunisien, actuellement en plein renouveau.

Dans les sections compétitives, la Tunisie sera représentée par les longs-métrages de fiction éalisés par trois femmes cinéastes : ‘‘Promis le Ciel’’ d’Erige Sehiri, ‘‘La Voix de Hind Rajab’’ de Kaouther Ben Hania et ‘‘Where the Wind Comes From’’ d’Amel Guellaty, qui ont déjà eu un excellent parcours dans les festivals internationaux.

Les documentaires tunisiens ‘‘Notre Semence’’ d’Anis Lassoued et ‘‘On The Hill’’ de Belhassen Handous seront également en compétition, aux côtés des courts-métrages ‘‘Sursis’’ de Walid Tayaa, ‘‘Tomates maudites’’ de Marwa Tiba et ‘‘Le fardeau des ailes’’ de Rami Jarboui.

A la compétition «Ciné Promesse», un espace dédié aux nouvelles voix du cinéma, la Tunisie participe avec ‘‘Jeu du Diable et des Anges’’ de Mohammed Amine Khemiri (Université Centrale), ‘‘Pierre-feuille-ciseaux’’ de Cherifa Benouda (Ecole supérieure de l’audiovisuel et du cinéma de Gammarth -Esac) et ‘‘Sous les ruines’’ de Nadhir Bouslama (Ecole nationale supérieure des métiers de l’image et du son – Ensmis).

Rappelons que les films sélectionnés dans les trois compétitions officielles sont au nombre de 42 issus de 19 pays arabes et africains, dont 9 films tunisiens.

Le cinéaste et producteur Lotfi Achour fera partie du jury officiel des longs-métrages de fiction. Sa compatriote Raja Amari fera partie, quant à elle, du jury des longs-métrages documentaires.

Une immersion sera également proposée dans l’œuvre du cinéaste tunisien Mahmoud Ben Mahmoud, ainsi que dans celle du producteur Abdelaziz Ben Mlouka, figure d’une génération mêlant exigence artistique et audace thématique.

Enfin, au chapitre des hommages figure le cinéaste et acteur Fadhel Jaziri (1948–2025).

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Cinéma | La Palestine au cœur des JCC 2025

05. Dezember 2025 um 10:25

La Palestine occupera une place centrale dans la 36e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), qui se tiendront du 13 au 20 décembre 2025 et dont les grandes lignes du programme ont été dévoilées lors d’une conférence de presse tenue par son directeur, Tarek Ben Chaabane, jeudi 4 décembre au Théâtre des Jeunes Créateurs, à la Cité de la Culture de Tunis.

Le film ‘‘Palestine 36’’ (120’, 2025), d’Annemarie Jacir (photo), qui revient sur la grande révolte arabe de 1936 sous mandat britannique, ouvrira le festival. Le casting réunit Hiam Abbas, Kamel El Basha et Dhafer L’Abidine.

Gaza sera également mise en lumière à travers des récits de douleur, de résilience et d’espoir. Le documentaire ‘‘From Ground Zero’’ de Rashid Masharawi, tourné pendant la guerre déclenchée après les attaques du 7 octobre 2023.

En compétition figurent ‘‘Once Upon a Time in Gaza’’ de Arab & Tarzan Nasser, les courts ‘‘Coyotes’’ de Said Zagha et ‘‘Intersecting Memory’’ de Shayma Awawdeh, ainsi que ‘‘Qaher’’ de Nada Khalifa (Warsaw Film School) dans la section Ciné Promesse.

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Tunisie | Une plateforme de notation des grands engagements financiers

05. Dezember 2025 um 09:43

A l’occasion du lancement de la plateforme de notation et de suivi des grands engagements et engagements à risques, le Conseil Bancaire et Financier (CBF) a organisé récemment une réunion de kick-off en présence des directeurs généraux des banques et des établissements financiers et des responsables métiers des risques, des engagements et de crédit.

Ce kick off vient couronner un programme entamé depuis avril 2021 et effectif depuis trente mois, sous l’égide du CBF en partenariat avec l’agence de notation nationale PBR Rating ; et l’entame de la Phase II, consacré au partage, au développement et à la consolidation de ce programme.

Ce programme de notation mis en place spécifiquement pour accompagner le secteur financier tunisien dans la prévention et la détection des engagements à risque et leur suivi minutieux, sur la base des choix stratégiques de chaque établissement, a permis de mettre en conformité les établissements financiers et de noter des entreprises ayant des engagements auprès du système financier tunisien qui dépassent les 25 millions de dinars ;une réussite pour la Tunisie, le secteur financier et le tissu économique national, avec plus de 2,5 milliards de dinars d’actifs notés, correspondant à 63 notes et rapports de notation, avec  plus de 21 dossiers en cours de traitement à court terme.

Ce démarrage qui met en exergue l’importance de la notation pour les établissements financiers et l’adhésion des entreprises tunisiennes pour l’amélioration de leur situation financière. 

La notation, telle que prévue par la réglementation prudentielle en vigueur, permet aux banques et aux établissements financiers de se doter d’une meilleure visibilité sur le degré de stabilité et de pérennité de leur clientèle corporate.

Parallèlement au processus du scoring interne (SNI), les missions de notation externe d’engagement évolutifs donnent accès au secteur bancaire et financier, de manière générale, à un meilleur pilotage des  risques financiers, une consolidation des indicateurs de gestion des risques, une cartographie des risques sectoriels, une plus grande visibilité sur l’environnement économique et financier et des outils d’aide à la décision et de perfectionnement des politiques commerciales et stratégiques.

Les rapports de notation permettent aux clients des banques et des établissements financiers, d’accéder à un diagnostic de rating complet, de leur solvabilité et de la qualité de leur situation financière ainsi que leurs capacités réelles d’endettement et de remboursement, bénéficiant ainsi d’un support évolutif de suivi en matière d’efficacité opérationnelle et de gestion financière. Il est aussi à noter, comme partout ailleurs, que la notation sert, pour l’emprunteur comme pour le prêteur, de support argumenté de négociation, pour le pricing et les conditions de financement.

Le renforcement et le déploiement de ce programme, à plus grande échelle, vise à assurer la fiabilité des opérations en cours et potentiellement à venir, pour la sécurité du système financier et la prévention des risques systémiques auxquels il fait face.

La concrétisation de cette nouvelle phase du programme à travers le partage, sous l’égide du CBF, de la plateforme de notation et de suivi des grands engagements, vise la centralisation des notes et des rapports de notation, relatifs aux grands engagements du secteur, dans une base de données actualisée, au profit de l’ensemble des membres du CBF.

En sa qualité de parrain de l’agence de notation nationale, le CBF contribue aux côtés de PBR Rating à promouvoir et à renforcer la transparence et la qualité de l’information financière, son appréciation ainsi que le traitement des risques des contreparties au sein du secteur bancaire et financier, pour une gouvernance saine en application des bonnes pratiques et des réglementations en vigueur.

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Qui payera la dette colossale des Etats-Unis ?

05. Dezember 2025 um 09:16

La dette nationale des États-Unis est depuis longtemps un sujet de préoccupation pour les présidents américains. Cependant, malgré les efforts récents pour la réduire, elle a dépassé les 37 000 milliards de dollars. C’est une très mauvaise nouvelle pour les Américains, mais aussi pour les autres nations qui vont, indirectement, acculées à en supporter une partie.

Habib Glenza

Les projections du département du Trésor américain pour janvier 2020 prévoyaient que le déficit du gouvernement fédéral ne dépasserait pas 37 000 milliards de dollars avant la fin de l’exercice 2030. Le 12 août 2025, un rapport du même département a révélé que la dette nationale avait dépassé les 37 000 milliards de dollars, un chiffre atteint bien plus tôt que prévu par les analystes qui le prévoyaient pour 2030.  

Si la dette américaine a augmenté plus rapidement que prévu, c’est en raison de la pandémie mondiale du Covid-19 et du ralentissement économique mondial qui a suivi cet événement imprévisible.

Une dette qui devrait s’alourdir 

Selon l’Associated Press, qui rapportait ces chiffres inquiétants, le gouvernement fédéral a contracté d’importantes dettes sous les présidences de Donald Trump 1 et Joe Biden afin de stabiliser l’économie nationale. Mais les récentes mesures prises par Donal Trump 2, notamment dans le domaine du commerce ou encore de l’immigration, ne vont pas arranger les choses. En effet, l’inflation et le chômage restent élevés. De plus, la nouvelle loi budgétaire de Trump et des Républicains, qui a été adoptée puis promulguée le 4 juillet 2025, va ajouter des milliers de milliards à la dette nationale américaine au cours de la prochaine décennie.

Selon le Bureau du budget du Congrès américain, cette loi devrait alourdir la dette nationale de 4 100 milliards de dollars sur les dix prochaines années, aggravant encore les difficultés auxquelles l’État fédéral est déjà confronté face à l’ampleur de son endettement.

L’un des problèmes les plus préoccupants actuellement à Washington est le rythme auquel la dette nationale augmente. Celle-ci a atteint 34 000 milliards de dollars en janvier 2024, puis 35 000 milliards en juillet 2024. Le seuil suivant a été franchi encore plus rapidement, puisque cette dette a atteint 37 000 milliards en 2025.

En novembre 2024, la dette américaine dépassait déjà les 36 000 milliards de dollars, et à la mi-août, elle atteignit les 37 000 milliards. «Nous ajoutons désormais 1 000 milliards de dollars de plus tous les cinq mois», a expliqué Michael Peterson, expert financier. Au rythme actuel, cette dette devrait atteindre 51 000 milliards de dollars d’ici à 2035.

Michael Peterson est président et directeur général de la Peter G. Peterson Foundation, un groupe qui œuvre à sensibiliser le public à plusieurs défis budgétaires majeurs auxquels sont confrontés les États-Unis. L’expert a récemment déclaré dans un communiqué qu’il ne sera pas facile de rembourser la dette américaine qui a atteint des seuils considérables.

Le 12 août, le Pew Research Center a indiqué dans un rapport que le montant de la dette des États-Unis est actuellement supérieur à son produit intérieur brut (PIB) total, qui s’élevait à 30 300 milliards de dollars au 30 juin 2025. En juin 2025, elle atteignait environ 36 200 milliards de dollars, soit 119,4 % du PIB. Ce chiffre mérite toutefois d’être relativisé : le ratio dette/PIB du pays a déjà été plus élevé par le passé, culminant à un record de 132,8 % en 2020.

L’essentiel de la dette appartient à des étrangers

Le Japon est le plus gros détenteur étranger de la dette américaine. En mai 2025, il en détenait 1 100 milliards de dollars, soit 3,1 % du passif total des États-Unis.

Cependant, l’un des aspects les plus préoccupants de la dette américaine reste le poids croissant de son service (et notamment des intérêts). En 2024, il s’élevait à 879,9 milliards de dollars, soit 13 % de l’ensemble des dépenses fédérales. Un montant supérieur à celui consacré à l’assurance maladie (874,1 milliards) ou encore à la défense (873,5 milliards).

Le montant actuel du montant des intérêts à payer par le gouvernement américain s’élève actuellement à 1 200 milliards de dollars !

Pour faire face à cette situation, le président Trump pourrait être tenté de chercher un moyen pour faire partager une partie de ce lourd fardeau par des partenaires des Etats-Unis. Et avec un président aussi versatile et no limit, on peut s’attendre à tout et surtout au pire ! 

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La vie de J.D. Vance, un exemple pour nos jeunes

05. Dezember 2025 um 08:17

Le parcours de J.D. Vance, vice-président et peut être prochain président des USA, n’est pas seulement un récit américain : c’est un témoignage universel sur la pauvreté, la famille, l’école, l’ambition et la capacité de rebondir. Pour les jeunes Tunisiens, confrontés à leurs propres défis — chômage, inégalités régionales, crise économique, instabilité politique —, ce livre offre plusieurs enseignements puissants dont l’auteur tire sept leçons de vie pour nos jeunes pour réussir leurs vies.

Sadok Zerelli *

Je viens de terminer la lecture de ‘‘Une famille américaine : de la grande pauvreté aux ors de la maison blanche’’, une autobiographie rédigée par le vice-président américain actuel, alors qu’il n’avait que 32 ans et n’était nullement connu, vendue à trois millions d’exemplaires aux USA et traduite dans plusieurs langues, dont le français (Edition Globes, disponible à la librairie El Moez à El Menzah I).

Sa naissance dans une région très pauvre, le chaos familial dans lequel il a vécu et les combats qu’il a menés pour s’en sortir par sa seule volonté jusqu’à devenir le vice-président des USA, sans renier ses origines «appalachienne», m’ont fait penser aux jeunes de nos villes et nombreux quartiers défavorisés, tels que Sidi Bouzid ou Gafsa ou Kasserine ou même plus près de la capitale à Ettadhamen ou M’nihla ou Mellassine où les jeunes trainent dans les cafés en comptant sur  l’Etat ou la providence  pour les sortir de leurs conditions et leur donner un avenir.

J’ai donc tiré de la lecture des turbulences de la vie de Vance sept leçons de vie, qui ne me serviront malheureusement plus à moi (à 76 ans, c’est trop tard), mais qui pourraient servir aux jeunes de nos villes et quartiers déshérités pour briser leurs chaines socio-économiques et avoir un brillant avenir, malgré la crise et le marasme économique que la Tunisie traverse.

Auparavant, un aperçu rapide de la vie J.D. Vance s’impose.

Enfance : pauvreté, chaos familial et identité «Hillbilly»

J.D. Vance est né en 1984 au sein d’une famille pauvre, d’origine «appalachienne» (les “hillbillies”), profondément marquée par la désindustrialisation, la précarité économique et la violence domestique.

Sa famille est originaire de Jackson, Kentucky, un petit village imprégné de valeurs traditionnelles, mais aussi d’un fort sentiment d’abandon et de déclassement social.

Ses grands-parents, qu’il appelle Mamaw et Papaw, ont quitté le Kentucky pour chercher une vie meilleure dans l’industrie de l’Ohio – sans vraiment quitter leur culture.

Sa mère est tombée enceinte de lui à l’âge de dix-sept ans et son père biologique l’a renié de sorte qu’il ne porte pas le nom de son père, ni celui de sa mère mais, celui de ses grands-parents.

Il fut d’ailleurs élevé par ceux-ci, et en particulier par sa grand-mère, une femme violente qui se promène souvent avec un flingue dans son sac à main et a failli même tuer quelqu’un dès l’âge de seize ans.

Sa mère, toxicomane, avait épousé cinq hommes successifs qui étaient autant de beaux-pères pour lui mais qu’il ressentait comme des étrangers et qui le maltraitaient quelquefois.

Toute son enfance était marquée par les disputes entre sa mère et ses différents maris, les menaces, les déménagements constants et une absence totale de sécurité émotionnelle ou matérielle.

Le jeune J.D. grandit dans un environnement où les enfants apprennent très tôt à survivre mentalement, à anticiper les colères, à se méfier des adultes supposés les protéger.

Adolescence : turbulence, colère et survie émotionnelle

L’adolescence de Vance est une période où sa mère sombre davantage dans la dépendance aux drogues, y compris l’héroïne, entraînant des épisodes extrêmes : crises, violences, tentatives de suicide, hospitalisations psychiatriques, cures de désintoxication …

J.D. accumule durant cette période les retards scolaires, la colère et la peur. Il se considère comme condamné à répéter le destin de son milieu.

C’est durant cette adolescence particulièrement mouvementée et violente que sa grand-mère, qu’il appelle Mamaw, devient la figure salvatrice de sa vie.

C’était une femme rude, drôle, violente parfois, capable de sortir un pistolet pour défendre sa famille, mais profondément protectrice.

Malgré son caractère explosif et son langage cru, sa petite maison rudimentaire constituait pour lui un refuge affectif et un foyer stable, loin des hurlements et du chaos de la vie de sa mère avec ses différents maris.

Mamaw n’est pas parfaite : elle boit, jure, hurle, mais elle représente la colonne vertébrale morale et affective de sa vie.

Elle lui imposait des règles strictes mais justes, mais avait une croyance inconditionnelle en son potentiel et lui offrait un amour sécurisant même s’il n’est jamais exprimé avec douceur.

C’est elle qui lui inculque l’idée qu’il peut s’extraire de son milieu sans renier ses racines.

Cette stabilité lui permet enfin de se concentrer sur l’école, de reprendre confiance, et de comprendre qu’il peut viser une vie différente.

Le choix des Marines : une rupture salutaire

Face au manque d’encadrement et à l’impression d’être perdu, Vance s’engage dans le corps des Marines à dix-huit ans et juste après le lycée.

Ce passage est un tournant dans sa vie car il y apprend la discipline et la confiance en soi.

Il découvre un environnement structuré, où l’effort produit des résultats et prend conscience de ses capacités physiques et intellectuelles.

Les Marines deviennent pour lui un pont psychologique entre son passé chaotique et un futur possible.

Les études supérieures : l’ascenseur social

Grâce à son service militaire et à une bourse, J.D. entre d’abord à l’université de l’Ohio, puis est admis à la Yale Law School, une des institutions les plus prestigieuses des États-Unis.

Pour lui, le choc culturel est immense, car il réalise qu’il ne maîtrise pas les codes sociaux et culturels des élites américaines. Il comprend que la réussite n’est pas seulement une question d’intelligence, mais aussi de réseau, de savoir-être, de stabilité émotionnelle.

Malgré ses doutes, il parvient à s’adapter, à exceller, et à se faire une place dans un monde extrêmement éloigné de son enfance appalachienne.

Adulte, Vance se marie, fonde une famille stable et choisit une carrière juridique puis politique, que le mènera peut-être un jour à la être le futur président du pays le plus puissant du monde, les USA , au cas où un nouvel  attentat toujours possible contre Trump, qui s’est fait beaucoup d’ennemis, réussisse mieux que le dernier (lors de celui-ci, balle lui a effleuré l’oreille et était à un ou deux centimètres de lui éclater la cervelle) ou à la suite d’élections à la fin du mandat de Trump et au cas où ce dernier ne se représenterait pas (ce que la Constitution américaine lui interdit):

Sept leçons à tirer de la vie de J.D. Vance pour nos jeunes

Le parcours de J.D. Vance n’est pas seulement un récit américain : c’est un témoignage universel sur la pauvreté, la famille, l’école, l’ambition et la capacité de rebondir.

Pour nos jeunes particulièrement dans le régions et villes déshéritées, confrontés à leurs propres défis – chômage, inégalités régionales, crise économique, instabilité politique –,   la vie de J.D. Vance permet de tirer plusieurs enseignements puissants dont les plus importants sont les suivants.

Leçon 1 – L’origine sociale n’est pas un destin : comme beaucoup de jeunes Tunisiens venant de régions marginalisées (Nord-Ouest, Centre-Ouest, Sud), Vance a grandi dans un milieu pauvre, un environnement familial instable et une culture fataliste où l’on répète «on ne s’en sortira jamais».

Son histoire montre que le point de départ ne détermine pas l’arrivée. Même lorsqu’on naît dans un environnement difficile, il existe des chemins pour briser ce cycle.

Leçon 2 – L’importance des «figures refuge» : le message du livre est très clair : «Cherche une personne qui croit en toi et accepte son aide». Pour Vance, c’était sa grand-mère, Mamaw, qui est la véritable clé de sa réussite.

Elle lui a offert un espace sûr, des règles, un amour exigeant, et une croyance profonde en son potentiel.

En Tunisie aussi, beaucoup de jeunes pourraient réussir grâce à un père ou une mère courageux(se), un grand-père sage, un enseignant qui croit en eux.

Leçon 3 – La discipline et l’effort, armes contre le chaos social : Vance s’en sort grâce aux Marines, qui lui donnent discipline, stabilité, confiance en soi, et méthode.

En Tunisie, où le chômage touche massivement les jeunes, où les institutions sont fragiles, où beaucoup se sentent abandonnés, la discipline personnelle peut devenir un levier puissant.

La vie de Vance montre que la rigueur, la persévérance et la maîtrise de soi peuvent compenser un environnement difficile.

Leçon 4 – L’éducation comme ascenseur social : Vance passe d’un milieu pauvre à la prestigieuse Yale Law SchoolCe saut social est dû à son travail, les bourses, les mentors et sa détermination à ne pas reproduire les erreurs de l’entourage où il a passé sa jeunesse.

En Tunisie aussi, malgré les difficultés du système éducatif, l’école reste le chemin le plus sûr vers la réussite sociale, car comme le dit Vance dans son livre : «Investis dans ton cerveau, personne ne peut te le prendre ».

Leçon 5 – Ne pas se laisser enfermer dans le pessimisme collectif : dans le monde de Vance, tout le monde disait que «les choses ne changeront jamais», que «le système est contre nous (…) Pourquoi faire des efforts ?»

Ce discours existe aussi en Tunisie, où la crise prolongée entretient, le découragement, la migration comme unique horizon, et la méfiance envers les institutions.

Mais Vance montre que «l’énergie pour changer sa vie peut venir de l’intérieur», même si le pays traverse une crise. Le livre pousse à dépasser la fatalité et à retrouver une capacité d’action personnelle.

Leçon 6 – Comprendre ses blessures pour éviter de les transmettre : Vance explique que les traumatismes de l’enfance – instabilité, violence, pauvreté – façonnent l’adulte.

Pour avancer, il a dû reconnaître sa colère, ses peurs, son impulsivité, ses blessures invisibles.

Beaucoup de jeunes Tunisiens vivent des traumatismes liés à la pauvreté, la pression sociale, le manque d’opportunités, la rupture familiale, et ont un profond sentiment d’injustice.

Un des enseignements de la vie de Vance est «Comprendre ses fragilités est la première étape pour construire un avenir solide».

Leçon 7 – Ne pas renier ses origines, mais ne pas s’y laisser enfermer : Vance réussit mais reste profondément attaché à ses racines «hillbilly». Il ne les renie pas, mais ne les laisse pas dicter sa vie.

C’est un message important pour les jeunes Tunisiens : on peut garder sa culture, ses valeurs, sa région, tout en visant un futur plus large, plus ambitieux.  

Identité et ambition ne sont pas opposées.

La conclusion que je retire personnellement de la lecture de ce livre et le message le plus important que je voudrais adresser à nos jeunes est le suivant : Même quand l’État échoue, même quand la société abandonne, même quand la famille se déchire, un individu peut changer sa vie.

 «Ne deviens jamais un de ces perdants qui croient que les dés sont pipés. Quand on veut, on peut», disait Mamaw à son J.D.

* Economiste universitaire et consultant international.

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Tunisie | Arrestation de Ahmed Nejib Chebbi

04. Dezember 2025 um 13:28

Cela fait trois jours qu’il annonce, ainsi que ses avocats et des membres de sa famille, que des policiers en civil encerclent sa maison et le surveillent de près. Ce jeudi 4 décembre 2025, ses proches ont annoncé l’arrestation de Ahmed Nejib Chebbi, le président du Front du salut national (FSN), âgé de 81 ans.

Cette arrestation, annoncée notamment par sa fille, Me Haifa Chebbi, en pleurs, dans une vidéo sur Facebook, survient en application d’une condamnation en appel à 12 ans de prison ferme dans le cadre de l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’Etats dans laquelle ont également été condamnés une quarantaine d’opposants politiques, d’hommes d’affaires et d’activistes de la société civile, dont son propre frère Issam Chebbi, secrétaire général du Parti républicain (Al-Joumhouri).

Rappelons qu’après l’annonce du verdict, Chebbi avait annoncé qu’il ne pourvoirait pas en cassation, car il n’en voyait pas l’utilité, le procès ayant, selon lui, une dimension essentiellement politique.

I. B.

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Rise Africa 50 distinguera les entrepreneurs leaders africains

04. Dezember 2025 um 13:02

Le président du Tunisia Africa Business Council (TABC), Anis Jaziri, a annoncé le lancement de Rise Africa 50, un classement qui mettra en lumière, annuellement, 50 jeunes leaders entrepreneuriaux, visionnaires et bâtissant l’Afrique de demain. 

L’annonce a été faite le 3 décembre 2025 à Cotonou, au Bénin, lors de la cérémonie de clôture de la mission économique organisé par le TABC.

Rise Africa 50 sera organisé avec plusieurs organismes et institutions panafricaines : le Réseau des entrepreneurs visionnaires en Afrique (Revia); le Centre arabo-africain d’investissement et de développement en Algérie (CAAID); la Chambre de commerce et d’industrie Tunisie-Côte d’Ivoire (CCI-TCI); le Congo Africa Business Council (CABC) ; la Chambre de commerce Tunisie-Madagascar (CCTM); le Tunisia Nigeria Business Council (TNBC); et le  Forum pour la croissance inclusive (Focia, Guinée Conakry).

Le but est d’identifier, valoriser et connecter les jeunes entrepreneurs africains les plus prometteurs. Et ce classement se veut bien plus qu’une reconnaissance : un véritable baromètre annuel du dynamisme, de l’innovation et de la capacité de transformation du continent, porté par sa jeunesse.

Tremplin vers la reconnaissance et les opportunités
Chaque année, Rise Africa 50 mettra à l’honneur 50 profils exceptionnels, un par pays d’Afrique, incarnant la diversité, le talent et la résilience de la jeunesse africaine.

Le classement offrira une photographie fidèle et inspirante des nouvelles dynamiques entrepreneuriales sur l’ensemble du continent, en mettant en lumière des parcours souvent peu visibles, mais à fort potentiel.

En rejoignant la communauté Rise Africa 50, les lauréats bénéficieront d’une visibilité panafricaine et internationale, d’un accès privilégié à des réseaux d’affaires et de financement, de mentorat et de partenariats, ainsi que d’un accompagnement stratégique via les initiatives du TABC et de ses partenaires.

Les prix seront décernés chaque année en marge de la conférence internationale Financing Investment and Trade in Africa (Fita2026) qui se tiendra du 28 et 29 avril 2026  à Tunis.

Il s’agit de mettre en lumière les jeunes porteurs d’impact, leur offrir une visibilité stratégique, renforcer leur influence dans les écosystèmes économiques régionaux, et constituer une génération d’acteurs du changement à l’échelle africaine.

L’objectif final étant de constituer une communauté panafricaine de jeunes décideurs économiques, capables d’influencer durablement les trajectoires de développement du continent, à travers l’innovation, la durabilité et l’inclusion.

I. B.

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Tunis court contre la violence numérique faite aux femmes

04. Dezember 2025 um 12:07

Une course symbolique intitulée «5KM Run for Digital Safety / 5KM pour la Sécurité Numérique», se tiendra le dimanche 7 décembre 2025 sur l’avenue Habib Bourguiba, au centre-ville de Tunis, à partir de 7h00, sous le thème : «Uni.e.s pour mettre fin à la violence numérique faite aux femmes et aux filles».

Alors que 60 % des femmes en Tunisie déclarent avoir subi des violences facilitées par la technologie, cette course vise à mobiliser le grand public et les partenaires internationaux pour revendiquer un espace numérique sûr.

Organisé par le Système des Nations Unies en Tunisie en collaboration avec le Programme Amen Tech, financé par UK Aid et l’ambassade du Royaume-Uni, cet événement phare de la campagne des 16 Jours d’Activisme vise à mobiliser le grand public et les partenaires pour revendiquer un espace numérique sûr et inclusif.

Cette manifestation sportive et citoyenne sera marquée par l’activation d’un «Mur d’Expression» artistique pour contrer les discours de haine, ainsi que par la valorisation du savoir-faire des femmes artisanes tunisiennes.

Cet événement se distingue par son engagement solidaire, grâce à une mobilisation non-compétitive rassemblant 300 participant·e·s de tous horizons. Elle se distingue aussi par son impact socio-économique, et ce par la valorisation du savoir-faire de femmes artisanes tunisiennes qui ont confectionné les kits et les trophées qui seront distribués à cette occasion.

I. B.

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Cinq prestigieuses distinctions internationales pour la Biat en 2025

04. Dezember 2025 um 11:24

La Biat a annoncé, dans un communiqué publié ce jeudi 4 décembre 2025 à Tunis, l’obtention de cinq distinctions internationales majeures en 2025, émanant de références mondiales du secteur financier. «Ces reconnaissances confirment une nouvelle fois la solidité du modèle de la Biat, son leadership sur la scène nationale et régionale ainsi que son engagement constant en faveur de l’innovation, de l’excellence opérationnelle et du service client », lit-on dans le communiqué.

«Meilleure Banque en Tunisie» par Euromoney Awards for Excellence 2025

Le magazine Euromoney a décerné à la Biat le titre de «Meilleure Banque en Tunisie» dans le cadre de son programme Euromoney Awards for Excellence 2025.

Cette distinction vient couronner les efforts continus de la banque en matière d’innovation financière, de qualité de service et de performance opérationnelle. Elle salue également l’engagement des équipes Biat, mobilisées au quotidien pour répondre aux attentes d’une clientèle diversifiée et en constante évolution.

Déjà récompensée par Euromoney en 2019, 2023 et 2024, la Biat confirme ainsi son positionnement d’acteur bancaire incontournable en Tunisie.

«Meilleure banque sur le marché de change en Tunisie» par Global Finance

Pour la cinquième année consécutive, Global Finance a élu la Biat «Meilleure Banque sur le marché de change en Tunisie» dans le cadre des Gordon Platt Foreign Exchange Awards 2025.

Cette distinction met en avant la maîtrise de la Biat sur le marché de change, portée par des solutions innovantes, une expertise reconnue et un service client performant. Grâce à ces atouts, la banque rejoint le cercle restreint des institutions africaines les plus performantes sur ce segment stratégique.

Trois prix décernés par CFI en 2025

Le magazine britannique Capital Finance International (CFI) a attribué à la Biat trois distinctions majeures en 2025 : «Meilleure Gouvernance Bancaire en Tunisie», «Meilleure stratégie de digitalisation en Afrique du nord» et «Contribution exceptionnelle au développement de la jeunesse en Tunisie».

Ces prix récompensent la solidité de la gouvernance de la Biat, son engagement en matière de transformation digitale ainsi que l’impact durable de ses actions sociétales, notamment à travers la Fondation Biat. La BIAT est distinguée par CFI pour la sixième année consécutive, preuve de la constance de sa performance et de sa vision durable.

Un groupe bancaire solide

Banque solide, la Biat réaffirme sa volonté d’offrir à ses clients un accompagnement de haut niveau, basé sur la confiance, la proximité et l’excellence. Ces reconnaissances internationales renforcent la détermination de la banque à poursuivre son développement et à contribuer activement à la dynamique économique et sociale du pays.

Banque universelle, acteur de référence en Tunisie, la Biat constitue aujourd’hui un groupe bancaire solide avec ses filiales dans les domaines de l’assurance, de la gestion d’actifs, du capital-investissement, de l’intermédiation boursière et du conseil. Implantée sur tout le territoire, la Biat compte aujourd’hui 206 agences à travers toute la Tunisie. Près de 2500 collaborateurs travaillent au service de tous ses clients : particuliers, professionnels, PME, grandes entreprises et institutionnels.

Très attentive à sa responsabilité sociétale, la Biat a traduit son positionnement citoyen par de nombreux engagements. La création de la Fondation Biat pour la jeunesse tunisienne, au printemps 2014, en est emblématique et ancre cet engagement de façon pérenne.

Communiqué.

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Ce que Mourad Zeghidi a dit à Béchir Akremi en prison

04. Dezember 2025 um 10:48

Le journaliste Mourad Zeghidi et l’ancien procureur de la république Bechir Akremi se sont rencontrés dans les couloirs de la prison de Mornaguia où ils sont incarcérés depuis bientôt deux ans, en attente de jugements dans diverses affaires. Ils se sont encouragés mutuellement.

C’est l’épouse du magistrat, Mouna Gharbi Akremi, qui a rendu compte de cette rencontre dans un post sur sa page Facebook ce jeudi 4 décembre 2025 : «Ils se sont rencontrés par hasard  dans les couloirs de la prison. Le brillant journaliste Mourad Akremi qui a seulement déclaré que Bechir Akremi a le droit de se défendre est malheureusement en train de payer chèrement cette déclaration», a-t-elle écrit. Et d’ajouter : «Mourad Zeghidi a dit à Bechir Akremi en lui serrant le bras ‘‘Il faut bien tenir le coup’’. Merci Mourad pour ton courage qui ne fablit pas et ton extraordinaire constance dans la défense de la vérité, malgré tout ce que tu endures comme injustice. Tu as montré au monde que la vérité et le courage ne meurent pas et que la parole vraie reste au-dessus de la peur et des pressions.»

La prison, on le sait, est une épreuve qui révèle ce que les êtres ont de plus authentique et de plus valeureux en eux, notamment le sens de la solidarité humaine face aux coups du destin.

I. B.

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Coupe arabe Fifa Qatar | Ou ça passe ou ça casse pour la Tunisie  

04. Dezember 2025 um 10:04

Dans le cadre de la Coupe arabe Fifa 2025, la Tunisie, qui a été défaite au 1er match de son groupe par la Syrie (0-1), jouera son second match ce jeudi 4 décembre 2025 à 15h30 au Lusail Stadium face à la Palestine, victorieuse au 1er match face au Qatar jouant à domicile (1-0). Ce sera un match où la raison doit l’emporter sur le cœur, car une seconde défaite serait fatale pour la suite de ce tournoi financièrement bien doté.

Les protégés de Sami Trabelsi, qui ont joué très diminués lors du 1er match, n’ont plus désormais d’excuse pour ne pas battre une équipe largement à sa portée, même si elle compte des joueurs de talent, techniques et rapides, notamment en attaque. Les Rouges et blancs, qui seront au complet, auraient sans doute aimé ne pas avoir à battre ces valeureux «fidayins» palestiniens, mais ils n’ont plus le choix : cet après-midi, ou ça passe, ou ça casse.

Sami Trabelsi affiche une grande confiance. Les joueurs semblent également déterminés à prouver que la défaite de lundi était un accident de parcours et qu’ils restent encore favoris pour figurer dans le dernier carré avec les cadors régionaux. Mais ils doivent faire preuve d’engagement, de créativité et surtout d’efficacité devant les buts adverses, car il ne s’agit pas de dominer outrageusement l’adversaire, comme ils l’ont fait face aux Syriens, mais de le battre, et pour cela seuls les buts comptent.  

Cela dit, malgré leur défaite au 1er match du tournoi, la plupart des analystes donnent toujours les Tunisiens favoris, et c’est le cas d’Ihab Abu Jazar, sélectionneur de l’équipe de Palestine, qui a déclaré lors de la conférence de presse d’avant-match que les Aigles de Carthage sont expérimentés et que la défaite face à la Syrie ne reflète pas leur prestation dans ce match.

«La Tunisie est un adversaire redoutable (…) Le match sera dur tactiquement, mais nos joueurs vont l’aborder avec confiance», a-t-il indiqué, laissant entendre que, malgré la réputation des Tunisiens, qui restent favoris sur le papier, ses joueurs sont en mesure de créer une nouvelle fois la surprise.  

Trabelsi, de son côté, a déclaré que toute son équipe avait tourné la page sur la défaite face à la Syrie. «Nous nous sommes bien préparés et nous espérons être en pleine forme physique. Nous avons dominé le match contre la Syrie, mais au football, il y a des règles imprévisibles, et l’adversaire a attendu notre erreur pour marquer sur coup de pied arrêté.»

Dans l’autre rencontre du groupe, le Qatar, pays organisateur, espère également se racheter face à une redoutable Syrie qui a le vent en poupe.  

Le match sera diffusé en direct sur beIN Sports, Dubai Sports, Sharjah Sports, Oman Sports, Kuwait Sports.

I. B.

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La Tunisie et le règne des incompétents

04. Dezember 2025 um 09:17

Le terme vient du grec «kakistos» (le pire) et «kratos» (pouvoir) : la «kakistocratie» veut littéralement dire le gouvernement des pires. Non pas seulement des dirigeants sans imagination, mais aussi des responsables incompétents, cyniques ou corrompus, dont les décisions dégradent le pays et ses institutions. Comme ceux qui ont souvent régné et qui règnent malheureusement encore en Tunisie. (Photo: La crise environnementale de Gabès est la preuve irréfutable de l’incompétence de l’administration publique tunisienne).

Habib Glenza

Ce modèle prospère quand les contre-pouvoirs sont affaiblis, que l’information circule mal et que le recrutement des élites repose davantage sur la loyauté du clan que sur la compétence. Les symptômes sont connus : nominations de complaisance, promesses coûteuses non réalisées, mépris des procédures, attaques contre la presse, clientélisme, népotisme, corruption… 

À terme, l’État perd en efficacité, la confiance publique s’effondre et l’économie paie l’addition sous forme de gâchis budgétaire, d’endettement et de perte de souveraineté.  

La kakistocratie a régné à différents moments de l’Histoire de la Tunisie, et plus particulièrement après la «révolution» de 2011 avec une administration minée par le népotisme, des gouvernements où l’expertise est écartée au profit des ambitions injustifiées des fidélités douteuses, des crises mal gérées faute d’écoute des experts et d’influence des intérêts privés. Les indicateurs de cette gabegie rampante : une rotation anormale des cadres, une absence d’évaluations indépendantes, des marchés publics opaques, la fuite des talents…   

De gros budgets pour pas grand-chose

Au lendemain de l’indépendance, l’Etat tunisien a créé des offices pour soutenir le développement des secteurs clés de l’économie, dont l’Office des terres domaniales (OTD) pour développer les terres agricoles appartenant à l’Etat, l’Office national de l’huile (ONH) pour promouvoir le secteur de l’huile. Il en de même pour l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), le Centre de promotion des exportation (Cepex), le Groupement interprofessionnel des fruits (Gifruits) et le Groupement interprofessionnel des légumes (Gil), entre autres institutions qui compliquent parfois la tâche des opérateurs au lieu de la faciliter et qui finissent par dépenser de gros budgets pour rien ou pas grand-chose.

Aujourd’hui les terres domaniales tombent en friche à l’instar du domaine de Chaâl à Sfax. L’huile d’olive tunisienne, en dépit de l’abondance de la production et de la hausse des prix sur les marchés internationaux, est vendue en vrac, à hauteur de 87%, à des sociétés douteuses qui servent l’intérêt de mastodontes italiens et espagnols.

Des opérateurs à la solde de l’étranger

Le secteur touristique tunisien ne profite qu’aux agences de voyage (TO) et aux transporteurs aériens étrangers qui poussent les hôteliers tunisiens, adeptes du moindre effort, au bradage des prix. Ce bradage, poursuivi depuis belle lurette au vu et au su des hauts responsables de l’ONTT et du ministère du Tourisme, est la cause directe de la faillite ou de la mise à l’arrêt de 177 unités hôtelières.

Il est à rappeler, dans ce contexte, que les recettes réelles du tourisme tunisien en 2025 n’ont pas encore atteint celles de 2008. Et tout ce que vous disent les hauts responsables du secteur à ce sujet (hausse, etc.) est totalement faux ou bidonné.

Ces hauts responsables ferment les yeux sur ce crime pour satisfaire la demande des TO étrangers, qui profitent d’une infrastructure ayant coûté une fortune au contribuable tunisien, et un énorme manque à gagner pour la Tunisie. C’est à croire qu’ils sont à la solde de l’étranger.   

L’exemple de la création des usines d’engrais à Gabes ne laisse aucun doute sur l’incompétence et le laxisme des hauts responsables des ministères de l’Industrie et de l’Environnement, qui ont laissé la situation environnementale et sanitaire s’aggraver d’année en année sans rien faire pour essayer de rattraper leurs erreurs. 

Comment peut-on créer des industries chimiques dangereuses sans réaliser une étude sur ses effets néfastes sur la santé des humains, de la faune et de la flore ? Ces hauts responsables qui gèrent les usines du Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès ou à Sfax, ne semblent pas se préoccuper de la santé des citoyens mais de ce qu’ils vont toucher à titre de privilèges ou même pots-de-vin ! Se rendent-ils compte des souffrances qu’ils infligent à leurs concitoyens atteints de cancer et d’autres graves maladies incurables ?

En poursuivant leur œuvre de destruction massive, alors que la population qui proteste est laissée aux bons soins des policiers armés de matraques et de bombes lacrymogènes, ils prouvent qu’ils s’en foutent comme de la dernière de leur chaussette. 

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Lutte contre le narcotrafic | L’hypocrisie de Donald Trump

04. Dezember 2025 um 08:54

Donald Trump veut engager une opération militaire au Venezuela pour chasser du pouvoir Nicolás Maduro parce qu’il le considère comme un «narcoterroriste» mais en même temps, il vient de gracier l’ancien président du Honduras Juan Orlando Hernández impliqué dans le narcotrafic et qui purgeait une peine de 45 ans de prison en Virginie pour être impliqué dans l’entrée d’énormes quantités de drogue aux États-Unis. Allez comprendre ! Avec le très fantasque et erratique président américain, il n’y a aucune logique. Cependant cette attitude contradictoire remet sérieusement en doute la posture de champion de la lutte contre le narcotrafic qu’il veut vendre à l’opinion publique. 

Imed Bahri

Ishaan Tharoor, l’éditorialiste du Washington Post, est revenu sur ce que l’administration Trump veut présenter à l’opinion publique comme une volonté de s’attaquer à ce qu’elle qualifie de «narcoterroristes» en Amérique latine.  

Les États-Unis ont bombardé de nombreux bateaux dans les Caraïbes et le Pacifique, que les responsables de l’administration Trump accusent de transporter de la drogue vers les côtes américaines, tout en brandissant l’épée de Damoclès contre le régime vénézuélien de Maduro que la Maison-Blanche qualifie de dictateur illégitime et de chef de gang brutal.

Mardi, le président Trump a convoqué une réunion du cabinet pour discuter des plans américains potentiels concernant le Venezuela. Au cours de cette réunion, le secrétaire à la Défense, Pete Higseth, a félicité Trump d’être «prêt à se battre» et a déclaré: «Ce n’est que le début de l’envoi des trafiquants de drogue au fond de l’océan»

Deux poids, deux mesures

Tharoor fait remarquer que des événements survenus non loin de Washington racontent une toute autre histoire. Lundi, l’ancien président hondurien Hernández a été libéré de la prison américaine de Hazleton, en Virginie, après avoir bénéficié d’une grâce présidentielle totale et inconditionnelle accordée par Trump le week-end précédent. Un juge fédéral de New York avait condamné Hernández, président de 2014 à 2022, à 45 ans de prison l’an dernier pour trafic de drogue vers les États-Unis, notamment pour avoir facilité l’introduction clandestine d’au moins 400 tonnes de cocaïne dans le pays.

Trump considère Hernández –tout comme lui– comme une victime de la politique de l’administration précédente, un argument qu’Hernández semblait avancer directement dans une lettre apparemment adressée à Trump via des intermédiaires. Dans une publication sur les réseaux sociaux, Trump a suggéré que le dirigeant hondurien avait été traité très durement et injustement.

Lundi, l’ancienne première dame du Honduras, Ana Garcia de Hernandez, s’exprimant devant son domicile à Tegucigalpa, a décrit son mari en termes trumpiens, affirmant qu’il était la cible d’une «chasse aux sorcières» et accusant les procureurs américains de monter un dossier politique contre lui.

Le pré carré américain

En même temps, Trump avait clairement influencé le scrutin hondurien de dimanche, allant jusqu’à menacer de couper l’aide au pays si son candidat de droite préféré, Nasri Asfurah, ne l’emportait pas. La commission électorale du pays a annoncé lundi une «égalité technique» entre l’homme d’affaires soutenu par Trump et son principal rival Salvador Nasralla, un réformateur de centre-droit que Trump a qualifié sur les réseaux sociaux de «communiste au bord de l’extrémisme».

Le Honduras n’en est pas à son premier scandale électoral. Avant le vote de dimanche, des candidats de tous bords, y compris la gauche au pouvoir, arrivée loin derrière, ont mis en garde contre d’éventuelles fraudes. La victoire d’Hernandez en 2017 avait été entachée par de nombreuses allégations de trucage des élections.

Alors que le dépouillement se poursuivait, Trump a clairement indiqué qu’il s’attendait à la victoire d’Asfurah et du Parti national hondurien (le parti d’Hernandez). La Maison-Blanche s’est activement employée à renforcer les perspectives politiques des gouvernements ou candidats de droite en Amérique latine et devrait présenter la victoire d’Asfurah comme un nouvel exemple de la tendance dans la région, qui a déjà connu des victoires de la droite (ou des défaites de la gauche) en Bolivie, en Équateur et en Argentine.

L’avocat hondurien des droits de l’homme, Joaquín Mejía, a déclaré à Americas Quarterly: «L’ère Hernández était marquée par des scandales liés au trafic de drogue d’État et aux violences contre les civils, ainsi qu’à l’élargissement des privilèges des élites traditionnelles. La victoire d’Asfurah est susceptible de renforcer l’influence américaine et de rapprocher la politique hondurienne des intérêts géopolitiques des États-Unis. Cela soulèverait des questions de souveraineté et de respect du droit international»

Mascarade fondée sur des mensonges

Compte tenu de la position intransigeante de Trump face à la menace présumée des bateaux de drogue dans les Caraïbes, la libération d’Hernández a immédiatement suscité de vives réactions, note Tharoor.

Le représentant démocrate du Colorado, Jason Crow, écrit sur les réseaux sociaux: «Trump prétend vouloir éradiquer la drogue des rues. Puis il gracie un trafiquant de cocaïne condamné. Les Américains ne sont pas dupes. Ils sont parfaitement conscients de l’hypocrisie du président». Il fait aussi remarquer que, selon des documents du département de la Justice, Hernandez se serait vanté auprès d’un chef de cartel de la drogue de pouvoir injecter de la drogue directement dans le nez d’inconnus. Les procureurs américains ont écrit dans le mémoire de condamnation qu’il avait causé «un préjudice extrême» et des «souffrances inimaginables» aux États-Unis, recommandant une peine de prison à perpétuité assortie de 30 années supplémentaires.

«L’accusé s’est livré à cette conduite odieuse tout en se présentant publiquement comme un allié des États-Unis dans leurs efforts pour lutter contre l’importation de drogues qui ravagent d’innombrables vies dans ce pays. Mais en coulisses, l’accusé a protégé les trafiquants mêmes qu’il avait juré de poursuivre», précise un autre extrait des documents du département de la Justice. 

Mike Vigil, l’ancien chef des opérations internationales de la DEA (La Drug Enforcement Administration, dépendant du département de la Justice des États-Unis chargée de lutter contre le trafic et la distribution des drogues aux États-Unis), avait déclaré au Guardian: «Cela montre que toute la lutte antidrogue de Donald Trump n’est qu’une mascarade fondée sur des mensonges et de l’hypocrisie. Il gracie Juan Orlando Hernandez et s’en prend ensuite à Nicolas Maduro… C’est de l’hypocrisie pure et simple».

Un ancien agent de la DEA ayant travaillé sur l’affaire Hernandez, s’exprimant sous couvert d’anonymat en raison de la nature sensible du sujet, a déclaré à Samantha Schmidt, chef du bureau du Washington Post à Mexico: «C’est scandaleux. C’est absurde, même d’y penser, et encore plus de le faire!» 

Parallèlement, la nature des forces américaines déployées au large du Venezuela et les frappes américaines contre des embarcations légères font l’objet d’une attention accrue. Le Washington Post a rapporté vendredi que Higseth avait donné l’ordre verbal de tuer tous les membres d’équipage d’un navire soupçonné de transporter de la drogue dans les Caraïbes, la première d’une vingtaine de frappes de ce type menées par l’administration depuis début septembre.

L’administration Trump n’a fourni que peu d’éléments de preuve pour expliquer la culpabilité des personnes à bord des bateaux, ni pour démontrer qu’elle protège les Américains des tonnes de drogue introduites clandestinement dans le pays.

Les critiques ont rejeté l’argument juridique embarrassant avancé par l’administration Trump pour justifier ces raids comme faisant partie d’un «conflit armé non international»

David Cole, professeur de droit à l’université de Georgetown, a déclaré: «Nous ne sommes pas en guerre contre les trafiquants de drogue. L’expression “guerre contre la drogue” est une métaphore et non un terme juridique technique autorisant le meurtre de l’ennemi. Les personnes à bord de ces bateaux étaient des civils et même en cas de véritable guerre, le droit de la guerre interdit de cibler des civils, sauf s’ils sont directement impliqués dans les hostilités». Et de d’ajouter: «En l’absence de toute justification militaire plausible à ces actions, il est difficile de les considérer autrement que comme un meurtre délibéré, tout simplement».

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Algérie | Sept ans de prison pour le journaliste français Christophe Gleizes

04. Dezember 2025 um 07:47

Le journaliste français Christophe Gleizes, collaborateur régulier de ‘‘So Foot’’ et ‘‘Society’’, a été condamné en première instance à sept ans de prison par la justice algérienne pour «apologie du terrorisme». Cette décision, qui touche un reporter en pleine enquête, suscite une vive inquiétude parmi les médias et les défenseurs de la liberté d’informer.

Gleizes réalisait un reportage sur la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK), club fondé en 1946 à Tizi Ouzou et symbole fort de l’identité amazighe. Plus qu’un simple club de football, la JSK représente une mémoire culturelle et une revendication identitaire persistante dans une région où sport et politique se croisent. Le journaliste s’intéressait à cette dimension politique et sociale, documentant l’histoire et les tensions autour du club, ainsi que son rôle dans la société kabyle.

Selon le tribunal, Gleizes aurait eu des contacts avec un dirigeant du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), organisation classée «terroriste» depuis 2021. Ces échanges, pourtant strictement professionnels et datant de 2015 et 2017, ont été interprétés comme des actes de soutien ou d’apologie.

Pour les professionnels du journalisme, ces accusations sont inquiétantes : rencontrer des acteurs controversés fait partie intégrante de l’enquête journalistique et ne constitue en rien une prise de position politique.

La condamnation du journaliste français a provoqué une réaction immédiate dans les milieux médiatiques internationaux. Reporters sans frontières, le Syndicat national des journalistes et plusieurs rédactions françaises dénoncent un procès «sans fondement» et réclament la libération immédiate de Gleizes. Pour ces organisations, le reporter est victime d’une criminalisation du journalisme d’investigation, où le simple fait de documenter une réalité sensible est assimilé à un acte illégal.

Cette affaire dépasse largement la personne de Christophe Gleizes. Elle pose une question cruciale sur la liberté d’informer en Algérie : peut-on enquêter librement sur la Kabylie, son histoire, sa culture et ses tensions identitaires sans être accusé de crimes ? Dans ce contexte, le football devient un terrain politique et symbolique, et le métier de journaliste, un exercice à haut risque.

Christophe Gleizes reste détenu en Algérie, dans l’attente de l’appel. Son cas est suivi de près par les médias français et internationaux, qui dénoncent l’injustice et rappellent que documenter la réalité, interroger des sources et raconter des histoires ne peut pas être un crime. Pour la presse, l’innocence professionnelle de Gleizes est évidente : il est derrière les barreaux pour avoir fait son métier, simplement.

G. D.

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