Budget 2026 : plus d’impôts, moins de subventions, prévient Ridha Chkoundali
Le budget de l’État pour 2026 s’élève à 79,6 milliards de dinars, en hausse de 3 milliards par rapport à 2025. Cette augmentation repose principalement sur les ressources fiscales, qui grimperont de 44,5 à 47,8 milliards, faisant de la loi de finances 2026 une loi essentiellement fiscale. C’est ce qu’a affirmé l’expert en économie Ridha Chkoundali via son post Fb.
Il part du constat que les ressources non fiscales augmenteront légèrement à 4,8 milliards. En revanche, l’emprunt intérieur baisse de 22,9 à 19,9 milliards, reflet d’une contrainte plus qu’un choix : le gouvernement, incapable de mobiliser pleinement les emprunts extérieurs pourtant prévus à 6,1 milliards en 2025 et seulement partiellement réalisés, a dû compenser par un recours accru à l’emprunt intérieur.
Pour 2026, il estime que l’emprunt extérieur est budgété à 6,8 milliards de dinars, en hausse par rapport à 2025. Mais la réticence et les difficultés à mobiliser ces fonds risquent de contraindre encore une fois l’État à augmenter l’emprunt intérieur. Cette situation souligne l’absence d’une vision claire de politique économique et le caractère contraint, non volontaire, de la politique d’autofinancement prônée.
Par ailleurs, un milliard de dinars reste non catégorisé dans les ressources, sous la rubrique « autres ressources ».
Côté dépenses, Ridha Chkoundali souligne une réduction des subventions à 9,8 milliards (5,2 % du PIB), un pas important vers la réforme réclamée par le FMI. Le remboursement de la dette intérieure et extérieure s’allège respectivement de 800 et 700 millions de dinars.
Quant aux dépenses salariales, elle augmentent cependant de 900 millions de dinars, avec plus de 51 000 nouveaux recrutements prévus. Mais leur poids dans le PIB diminue légèrement, s’approchant de l’objectif de 12 % fixé par le FMI.
« La vraie hausse des dépenses concerne l’investissement public, porté à 6,5 milliards de dinars (+1,1 milliard dinars). Un signal positif à condition d’améliorer nettement le taux de réalisation des projets, encore faible (45 %). Il est crucial que l’emprunt auprès de la Banque centrale finance majoritairement ces dépenses de développement plutôt que la consommation courante », conclut-il.
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