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Heute — 20. Dezember 2025Haupt-Feeds

Système fiscal tunisien : un gouffre de 8 points avec les standards internationaux

20. Dezember 2025 um 11:59

25,2%. Ce ratio des recettes fiscales au PIB résume à lui seul le mal tunisien. Loin, très loin des 33,9% affichés par les pays de l’OCDE en 2023, ce chiffre creuse un gouffre de plus de 8 points qui handicape durablement les finances publiques. Derrière cette performance peu flatteur se cache une réalité encore plus préoccupante : un système fiscal « obsolète, injuste, et incapable » de financer les ambitions de la « Vision Tunisie 2035 ».

L’Institut tunisien des études stratégiques (ITES) tire la sonnette d’alarme dans une étude intitulée « Vers un système fiscal équitable, incitatif et résilient au service de la Vision 2035 ». Le diagnostic est sans appel: l’architecture fiscale tunisienne souffre de déséquilibres profonds, hérités de décennies d’ajustements improvisés.

Premier constat : la Tunisie fait reposer son système fiscal sur les épaules des consommateurs. Les impôts indirects captent 57,2% des recettes totales (25 891 millions de dinars en 2025), pendant que les impôts directs peinent à atteindre 42,8% (19 358 millions de dinars). À titre de comparaison, les pays développés affichent un équilibre inverse : dans l’OCDE, les taxes sur la consommation ne pèsent que 31,6% du total.

La TVA règne en maître absolu avec 26,6% des recettes fiscales (12 028 millions de dinars en 2025). Cette prédominance garantit certes une certaine stabilité budgétaire, mais au prix d’une profonde injustice sociale. Les ménages modestes, qui consacrent l’essentiel de leurs revenus aux dépenses courantes, subissent proportionnellement une pression fiscale bien plus lourde que les catégories aisées.

Des entreprises sous-contributives

L’impôt sur les sociétés ne représente que 14,5% des recettes en 2025 (6 578 millions de dinars, secteur pétrolier inclus). Un niveau anémique comparé aux standards internationaux, qui révèle une double fragilité: d’une part, une base fiscale étroite concentrée sur quelques grandes entreprises ; d’autre part, une vulnérabilité excessive aux fluctuations du marché énergétique, les sociétés pétrolières contribuant à hauteur de 983 millions de dinars contre 5.595 millions pour les entreprises non-pétrolières.

Mais l’illustration la plus criante de l’inégalité du système reste le régime forfaitaire. Ses bénéficiaires représentent 38,9% des contribuables, pourtant leur apport n’a jamais dépassé 0,5% des recettes fiscales ces 5 dernières années. Un paradoxe qui alimente le sentiment d’injustice fiscale.

5,2 milliards de dinars volatilisés

Au-delà des déséquilibres structurels, le système souffre d’une hémorragie de recettes. L’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ) évalue le « tax gap » – l’écart entre ce qui devrait être collecté et ce qui l’est effectivement – à 4,2% du PIB, soit environ 5,2 milliards de dinars qui échappent chaque année aux caisses de l’État.

Face à ces constats accablants, l’ITES martèle son message : réformer le système fiscal n’est plus une option politique parmi d’autres, mais une question de survie économique. Les décisions prises aujourd’hui détermineront la capacité de la Tunisie à tenir les promesses de développement durable, d’équité et d’inclusion portées par la Vision 2035. Pour la jeunesse tunisienne surtout, l’enjeu est existentiel : c’est leur avenir qui se joue dans ces arbitrages fiscaux.

La réforme ne pourra être ni superficielle ni fragmentée. Elle exige une refonte complète, guidée par une vision stratégique cohérente. Le statu quo, lui, n’est tout simplement plus tenable.

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Décembre aux portes: 5 rendez-vous fiscaux incontournables avant la fin d’année

01. Dezember 2025 um 14:25

À la fin de l’année 2025, tandis que les rues se parent déjà des premières lumières des fêtes et que l’hiver s’installe doucement, un autre rendez-vous incontournable revient frapper à la porte des contribuables : les échéances fiscales de décembre.
Comme chaque année, la Direction Générale des Impôts dévoile son calendrier, rappelant à chacun ses obligations avant de tourner la page.

5 décembre : l’heure du bilan pour les salariés et les retraités

Le 5 décembre marque en effet la date limite pour déposer la déclaration annuelle des revenus réalisés par les salariés et les bénéficiaires de pensions, qu’elles soient tunisiennes ou étrangères. Premier jalon d’un mois dense.

15 décembre : les individus passent à la déclaration mensuelle

À peine le premier délai franchi que le 15 décembre s’impose déjà. Les personnes physiques soumises à la déclaration mensuelle doivent alors finaliser leurs dossiers, un rituel bien rodé pour nombre d’entre elles.

22 décembre : les entreprises connectées au système de télédéclaration

Les jours raccourcissent, et le rythme s’accélère pour les personnes morales adhérentes à la télédéclaration et au paiement à distance. Le 22 décembre leur est entièrement consacré : dernier rappel avant clôture électronique.

25 décembre : entre fête et obligations fiscales

Si la plupart préparent réveillons et retrouvailles, certains ont un autre impératif : le versement du troisième acompte provisionnel pour les personnes physiques. Une date qui tombe le jour même de Noël, donnant au mois un parfum particulier d’organisation minutieuse.

29 décembre : le dernier sprint des entreprises

Alors que l’année touche à sa fin, les personnes morales doivent encore franchir deux étapes :

  • le dépôt du troisième acompte provisionnel ;

  • et, pour celles non adhérentes à la télédéclaration, la déclaration mensuelle classique.

Un dernier effort avant que ne s’achèvent les obligations administratives de 2025.

Et si la date tombe un jour férié ?

La DGI, consciente des aléas du calendrier, rappelle qu’en cas de dimanche ou de jour férié, la déclaration peut être déposée le jour ouvrable suivant sans amende. Une souplesse bienvenue dans ce mois chargé.

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