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Gouvernance : Vers l’ancrage dans l’administration d’une culture du résultat

27. Juli 2025 um 10:30

Le ministère des finances a été fortement secoué, ces derniers temps. Et pour cause. Il a eu beaucoup de difficultés à faire passer au parlement, le projet de loi portant clôture du budget de l’Etat pour l’exercice 2021. Ce projet dont l’examen par le parlement a été reporté à maintes reprises, se proposait d’évaluer l’exécution du budget, de vérifier si les objectifs budgétaires fixés ont été atteints ou non et si les prévisions du budget correspondent ou non aux dépenses programmées et exécutées.

En principe, au plan procédural  tout projet de clôture de budget fait l’objet de deux examens, le premier par les institutions de contrôle de l’Etat (Cour des comptes) tandis que le second, il est effectué par le parlement.

D’après les données officielles, les recettes effectives du budget de l’État en 2021 ont atteint 37 983,3 millions de dinars. Quant aux dépenses réalisées, elles se sont élevées à 42 547,7 millions de dinars, enregistrant ainsi un déficit de 4 564,4 millions de dinars.

L’enjeu pour le contrôle de l’Etat et pour le parlement était donc de montrer les tenants et aboutissants de ce déficit. Le rapport de la Cour des comptes a relevé deux importantes contreperformances:

  • Un déficit structurel persistant dans les établissements publics,
  • Un écart important entre prévisions budgétaires et résultats réels, nécessitant une révision des hypothèses financières.

Au rayon des recommandations, la Cour des Comptes a suggéré une étude d’impact rigoureuse pour évaluer chaque projet de de loi de clôture du budget.

Des irrégularités à la pelle

Discutant le projet de loi, les députés ont relevé moult irrégularités pour la plupart procédurales.

Ils ont évoqué le dépassement des délais légaux afférents au renvoi du projet devant le parlement et la violation des dispositions des articles 68 et 72 de la loi organique du budget.

Les députés ont, en outre, relevé l’absence des états financiers approuvés par la Cour des comptes et la non-application des règles de la comptabilité publique et de la comptabilité analytique.

« L’examen du budget 2021 ne révèle pas qu’un déficit comptable, mais un déficit de gouvernance. »

 

Face à ces irrégularités, les députés ont mis l’accent sur la nécessité de se conformer au cadre législatif régissant les finances publiques, soulignant que l’examen des projets de clôture du budget de l’Etat est une occasion pour appréhender non seulement des questions d’ordre formel mais aussi des problèmes de fond liés à la transparence et à la gouvernance.

L’argumentaire du ministère des finances, pas toujours convaincant

Dans le cadre de la continuité de l’Etat, l’actuelle ministre des finances, Mechket Slama Khaldi qui n’était pas membre du gouvernement à l’époque a eu à défendre le projet de loi et à justifier les contreperformances précitées.

Concernant la question du retard, elle a évoqué les bouleversements politiques et économiques survenus en 2021, notamment  l’avènement de la pandémie du corona virus Covid-19 et ses conséquences désastreuses. Elle a fait, également, une mention spéciale pour les difficultés rencontrées en matière de digitalisation en Tunisie, déplorant un retard par rapport à certains pays moins avancés.

« La transparence budgétaire commence par le respect des délais et des normes comptables. »

 

Au rayon des enseignements à tirer, elle a assuré que son département s’efforce d’accélérer les délais de clôture des budgets grâce à la modernisation des normes comptables et à un travail collaboratif entre les différentes parties prenantes.

A ce sujet,  elle a appelé à une meilleure coordination et interconnexion entre les ministères ce qui permettrait, d’après elle, de limiter les dysfonctionnements.

Globalement, elle a indiqué que des efforts sont actuellement déployés pour corriger les anomalies et améliorer les services publics.

Fin de l’impunité des gestionnaires du budget

Abstraction faite des points de vue des uns et des autres, nous pensons que la polémique qu’a suscitée, au parlement, l’examen du projet de loi portant clôture du budget 2021 a té éminemment positive. Elle a eu pour grande mérite d’avoir attiré l’attention sur deux failles majeures : le peu d’intérêt accordé par l’administration profonde  à l’évaluation des budgets et l’impunité dont jouissaient les responsables en charge. Dorénavant, ces responsables doivent rendre des comptes.

« Cette polémique pourrait marquer le début d’une culture du résultat dans l’administration tunisienne. »

 

C’est pourquoi nous ne pouvons pas nous interdire de considérer cette polémique comme le début d’une grande révolution, celle de l’ancrage dans l’administration profonde d’une culture du résultat. Cette même culture qui fait référence à une approche organisationnelle où l’accent est mis sur l’atteinte d’objectifs quantifiables et la performance, souvent avec une forte orientation vers les chiffres et les indicateurs de succès.

Abou SARRA

EN BREF

  • Le projet de loi portant clôture du budget 2021 a suscité un vif débat au Parlement tunisien.
  • Un déficit de 4 564,4 MD a été enregistré, avec de nombreuses irrégularités dénoncées.
  • La Cour des comptes pointe un déficit structurel des établissements publics et des écarts de prévision.
  • La ministre Mechket Slama Khaldi invoque les crises de 2021 et le retard numérique comme freins.
  • Cette crise révèle le manque de culture de résultat et d’évaluation au sein de l’administration.
  • Désormais, les gestionnaires publics sont appelés à rendre des comptes.

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Nouvelle agence à Lyon : la TFB repart à la conquête des Tunisiens de France

27. Juli 2025 um 10:07

La filiale de Lyon de la banque off shore  tunisienne, la Tunisian Foreign Bank (TFB) banque de droit français, basée, à Paris, vient de s’offrir une agence new look dans le 7ème arrondissement de La troisième ville de France. Objectif : améliorer l’image de marque de la TFB à Lyon et proposer un meilleur service à ses clients.

Loin d’être un simple évènement managérial et festif, le déménagement, ces derniers jours (fin juin 2025), de la TFB dans de nouveaux locaux à Lyon constitue un signe de bonne santé de la banque.

Il s’agit, de toute évidence, d’une performance lorsqu’on sait qu’il y a deux ans, la TFB était confrontée à de sérieuses difficultés au point que le gouvernement au temps de Nejla Bouden avait proposé sa cession. Et pour cause.

D’après un audit effectué en 2022, la TFB souffrait de beaucoup de faiblesses dont l’absence de vision et de stratégie et d’une mauvaise gouvernance. Cette dernière était perceptible à travers la mauvaise qualité des recrutements, la vente d’actifs à Paris et un climat social instable…

Enfin le bout du tunnel

L’audit signale, surtout, un faible impact de la TFB sur la communauté tunisienne en France et en Europe à travers son faible maillage territorial mal adapté avec seulement 5 agences alors que, en sa qualité de banque de droit français, elle pourrait s’implanter dans tous les pays de l’Union européenne, du moins dans les pays où il y a une forte colonie tunisienne.

En outre, on reproche à la TFB de ne pas fournir de produits adaptés aux besoins des Tunisiens en Europe (prêts pour étudiants entre autres…).

« Avoir un agrément d’une banque tunisienne en France est une précieuse opportunité qu’il faut préserver et protéger. » — Rachid Batita, DG STB

 

Point d’orgue de ces contreperformances : le blâme et l’amende de 700.000 euros des autorités françaises de contrôle bancaire pour défaut de système de contrôle interne et pour manquement à ses obligations en matière d’organisation comptable.

Quant la bonne gouvernance est assurée,  les résultats ne peuvent que suivre

Face à cette situation, les principaux actionnaires de la TFB, la société tunisienne de banque (STB, 39,9%), la Banque de l’Habitat (BH BANK, 27%) et la Caisse des dépôts et des consignations (CDC, 9,9%), ont décidé de garder la TFB. Mieux, ces mêmes actionnaires ont convenu de lui donner les moyens matériels et humains nécessaires pour se redresser à court terme.

Au nombre de ces moyens, figurent une augmentation de capital de 11 millions d’euros, un système d’information et la nomination à la tête de la banque d’un haut cadre chevronné connu par son expérience avérée dans le domaine bancaire et ses qualifications professionnelles et managériales.

Il s’agit de Mondher Ghazali qui avait occupé le poste de Directeur Général de l’Union Internationale de Banques (UIB), en remplacement de Kamel Néji, après avoir été son adjoint, depuis juin 2016. C’était d’après les professionnels l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Et lorsque le choix est fait sur la base de critères strictement professionnels, les résultats ne peuvent que suivre, en témoigne cet investissement, fut-il modeste de la nouvelle agence à Lyon.

« L’enjeu est stratégique : capter l’épargne en devises des 800.000 Tunisiens de France. »

 

Elle est assignée, d’ici fin 2026, à atteindre l’objectif que lui ont fixé ses deux principaux actionnaires: la STB et la BH. Celui là même qui consiste à ne plus solliciter leur assistance et à compter, dorénavant, sur ses propres moyens et ressources pour exister.

L’enjeu est de taille : selon Rachid Batita, actuel Directeur général de la STB, principal actionnaire de la TFB “avoir un agrément d’une banque tunisienne en France et par delà en Europe est une précieuse opportunité qu’il faut préserver et protéger”.

D’après lui, “Il est vrai que cette banque a connu des difficultés dont des charges d’exploitation énormes qui dépassent de loin son PNB“.

De nos jours, dit il, nous relevons des indices rassurants à même de garantir son redressement et sa pérennité. Au nombre de ces indices, il a cité une nouvelle direction forte une feuille de route cohérente. Mieux avec le nouveau code de change et les avantages qu’il propose aux tunisiens résidents à l’étranger (TRE) la banque sera en mesure de leur fournir le meilleur service et de collecter ainsi leur épargne en devises.

Concrètement, la TFB, qui a été créée en 1977, dispose de deux atouts majeurs pour se développer : son positionnement à Paris au milieu de l’Union européenne avec laquelle la Tunisie réalise plus de 75 % de son commerce extérieur, et la disponibilité d’une clientèle potentielle de plus de 800.000 Tunisiens résidents en France et une communauté d’environ 30.000 Français en Tunisie.

Abou SARRA

EN BREF

  • Après des années de difficultés, la TFB se relance en France avec une nouvelle agence à Lyon.
  • En 2022, un audit accablant avait pointé une gouvernance défaillante et une faible utilité pour la diaspora.
  • Soutenue par ses actionnaires tunisiens (STB, BH Bank, CDC), la banque a été recapitalisée et dotée d’une nouvelle direction.
  • Avec une feuille de route claire, elle vise l’autonomie d’ici fin 2026.
  • Objectif : redevenir un acteur bancaire majeur auprès des Tunisiens en Europe et capter leur épargne en devises.

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Diaspora : Le désir de revenir

25. Juli 2025 um 08:25

Quelle attractivité exerce la ‘’mère patrie’’ sur les talents tunisiens expatriés ? un sondage et le résultat édifiant !

Le Brain Drain nous a dégarni. Mais il faut regarder cette réalité avec stoïcisme. Les talents tunisiens expatriés, n’ont pas coupé les ponts. Ils gardent la Tunisie dans leur cœur. Et, ce qui n’est pas à exclure, leur plan d’affaires ? Il y a une grande part de vérité. Le Mood lors de la deuxième édition du Tunis Global Forum, co-organisé par Atuge et WATT (World Alliance on Tunisian Talents) a été de rappeler à la Diaspora comment reprendre racine, dans un esprit ‘’gagnant-gagnant’’.

Revenir en Tunisie n’est pas revenir en arrière !

Walid Bel Haj Amor, membre du CA de l’Atuge dira, avec force conviction que le retour au pays n’est pas ‘’l’abandon d’une trajectoire’’. Oui, soutiendra-t-il ‘’revenir au pays n’est pas revenir en arrière’’. Le Talent Tunisien Expatrié, quand il renoue avec le pays ne fera que transplanter en Tunisie, une réussite obtenue ailleurs.

« Revenir en Tunisie n’est pas un retour en arrière, c’est transplanter une réussite acquise ailleurs pour faire grandir le pays. »

 

Le tout est de savoir se servir d’un levier de succès récolté par-delà les mers pour en faire une force motrice en Tunisie. La Tunisie est une terre d’accueil de l’investissement et il faut l’expérimenter. Il n’y a qu’à tenter le coup.

L’Esprit développé par TGF est qu’on peut continuer à penser global tout en ayant un ancrage local. Et pour appuyer son propos, WBA simulera un entretien avec le portrait virtuel d’un talent tunisien Expat’  généré par IA. Et l’échange a abordé, avec réalisme, les opportunités autant que les obstacles sur terrain. La Tunisie est un pays qui attire et qui retient. Et d’ailleurs l’étude d’attractivité présentée par Nabil Belaam, réalisée par le cabinet Emrhod consulting dont il est le CEO, abondait en ce sens.

L’Etude d’attractivité : Les chiffres à retenir

Emrhod Consulting a procédé à un sondage auprès d’un échantillon de 1041  talents tunisiens expat’, principalement en Europe, et les pays du Golfe. Prés de 60 % de la population concernée ont plus de dix ans d’expatriation c’est-à-dire qu’ils ont une situation stable.

Ils sont 20 % à désirer faire un retour définitif. Ils jugent être suffisamment armés pour implanter leur business au pays. Toutefois, ils sont 59 % à soutenir que le retour au pays ne présente aucun intérêt pour leur situation ou leur business. Et pour clôturer la marche, ils sont 21 % à ne pas avoir une ‘’idée claire’’ sur la question.

« La Tunisie ne manque pas de talents, elle manque d’un cadre souple et rassurant pour les retenir ou les faire revenir. »

 

Et Tous gardent un contact effectif avec le pays. Ils sont 56 % à revenir plus d’une fois par an et 35 % à rentrer au moins une fois l’année. Cela fait dire à Nabil Belaam, ‘’Le cœur balance et les pieds hésitent’’.

Des obstacles récurrents

L’étude d’attractivité fait état d’une liste d’obstacles qui nous est familière. Ils sont 71 % à évoquer la rigidité du marché de l’emploi. Cependant la réforme du code du travail est encore récente et n’a peut-être pas été  prise en considération par la population sondée. Ils sont 61 % à citer les lenteurs administratives. Et 79 % invoquent les rigidités du code du change. Et c’est l’occasion de rappeler que la BCT a élaboré une plateforme d’échanges avec les TRE. Et, d’ailleurs une capsule informative a été présentée à TGF.

« Le cœur des expatriés bat toujours pour la Tunisie, mais leurs pieds hésitent à franchir le pas du retour. »

 

Enfin  64 % évoquent la qualité de vie. Cela est sans surprise cependant nous voudrions rappeler que les cabinets d’affaires présents sur la place ont une expertise rassurante. On peut leur faire confiance pour une éventuelle prise en mains.

Ali DRISS

EN BREF

  • La Tunisie garde une place dans le cœur de sa diaspora, mais le retour n’est pas évident.
  • Un sondage d’Emrhod Consulting révèle que seuls 20 % des expatriés souhaitent revenir définitivement.
  • Les principaux freins : rigidité de l’emploi (71 %), code du change (79 %), lourdeurs administratives (61 %), et qualité de vie (64 %).
  • Pourtant, les liens avec le pays restent forts : plus de la moitié reviennent chaque année.
  • Le Tunis Global Forum veut transformer cette attache affective en levier économique.

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Élites tunisiennes à l’international : un attachement sans faille, un retour conditionné

24. Juli 2025 um 07:49

EmploiMalgré leur attachement profond à la Tunisie, les élites expatriées peinent à investir dans un pays où les entraves administratives, l’instabilité réglementaire et le désenchantement politique freinent l’élan. Le Tunisia Global Forum a été l’occasion de faire le point sur les espoirs… et les désillusions.

Un amour intact, mais prudent, c’est celui que portent les TRE à leur pays : “ Si ce n’est notre affection et attachement profonds à notre pays, nous réfléchirons à deux fois avant de songer à y investir» : cette phrase revient souvent sur les lèvres des élites tunisiennes établies à l’étranger.

Beaucoup d’entre elles ont pris part avec enthousiasme au Tunisia Global Forum, organisé par l’ATUGE, sous le thème « Innover pour attirer, investir pour transformer ». En ouverture officielle de l’événement, le mardi 22 juillet à Tunis, Amine Aloulou, président de l’ATUGE, a lancé un message fort : « Avec le Mois de la Diaspora, l’Association des Tunisiens des Grandes Écoles appelle à la contribution et à l’union. Un appel à croire, à rêver et à construire collectivement. Notre Tunisie en ressortira plus forte, plus unie, et résolument tournée vers l’avenir. »

Retour en Tunisie : entre espoir et désillusion

«La diaspora est un atout stratégique, un capital humain que nous souhaitons transformer en un actif financier durable, en orientant les transferts vers des investissements productifs» avait déclaré Fathi Ennouri, gouverneur de la BCT.

Vœux pieux si par décision politique, on ne prend pas les mesures aujourd’hui indispensables pour rétablir la confiance et resserrer les liens des élites tunisiennes sises à l’international et leur pays de naissance ou d’origine. Mesures pour baliser toutes les entraves administratives et la résistance au nouveau et au changement pour s’adapter à un monde où tout évolue à la vitesse de la lumière.

Les résultats du sondage EMRHOD Consulting commandité par l’ATUGE apportent un éclairage précis sur les aspirations et blocages vécus par les TRE ou expat.

« Si ce n’est notre attachement à la Tunisie, nous réfléchirions à deux fois avant d’y investir. »

 

L’étude met en évidence des signaux clairs : si le désir de retour est réel chez une partie de la diaspora, il se heurte à un faisceau d’obstacles structurels qui freinent concrètement les projets de réinstallation. Ceci alors que le pays cherche à mobiliser son importante diaspora pour initier une dynamique économique dont il a intensément besoin.

Les résultats du sondage laissent entrevoir une diaspora attachée mais divisée sur le retour:

  • 20 % déclarent vouloir rentrer de manière définitive ;
  • 59 % ne comptent pas revenir, un chiffre révélateur d’une perte profonde de confiance et d’un désenchantement inquiétant sachant qu’à la veille de la chute du régime en 2011, nombreux ont été les Tunisiens qui ont choisi de rentrer parce qu’ils croyaient que leur pays avait besoin d’eux ;
  • 21 % restent indécis, signe qu’un cadre attractif pourrait encore les convaincre
  • 94 % des sondés déclarent retourner au pays au moins une ou plusieurs fois par an soulignant un lien affectif et filial fort.

Les motivations du retour sont le lancement de leurs propres projets, la famille ou encore la retraite. Ainsi:

  • 31 % rentrent pour les raisons familiales,
  • 21 % envisagent leur retraite au pays, et
  • 24 % souhaitent entreprendre ou investir. Un profil qui met en avant un fort potentiel à dimension économique que la Tunisie pourrait valoriser si elle levait les freins à l’investissement.

Obstacles économiques et administratifs

Les obstacles au retour de la diaspora identifiés par le sondage et qui sont malheureusement le pain quotidien des tunisiens et entrepreneurs locaux sont décrits comme suit :

  • le manque d’emplois qualifiés et des salaires peu attractifs, illustrant un déficit de valorisation du capital humain expatrié pour 71 % ;
  • 69 % soulignent les difficultés à lancer un projet, en raison de l’instabilité des réglementations et du manque d’accès au financement ;
  • 62 % critiquent la complexité administrative et en prime en matière de création d’entreprise, la fiscalité et les procédures ;
  • 62 % jugent la qualité de vie peu attrayante et 58 % le système fiscal dissuasif, ce qui traduit un environnement non favorable au business.

Des leviers d’attractivité identifiés par les TRE

Mais tout n’est pas noir en Tunisie, plusieurs pistes sont perçues comme des facteurs d’attraction majeurs qui pourraient changer la donne. Ainsi :

  • 83 % souhaitent des procédures administratives simplifiées et 79 % une simplification des règles bancaires ;
  • 76 % jugent la protection sociale comme un levier de retour (retraite, couverture santé, mutuelle) ;
  • 82 % considère l’accès aux marchés et aux opportunités économiques comme décisives;
  • 81 % estiment la stabilité économique et politique capitales.

Pour Emrhod Consulting, ces données prouvent que le retour des TRE n’est pas qu’une affaire émotionnelle exprimant un attachement sans faille à la Tunisie mais repose sur une logique rationnelle d’évaluation du risque et du gain socio-économique.

Une partie des TRE ne lâche pas prise pour autant, 10 % ont déjà participé à des projets économiques ou de développement et les deux tiers envisagent de le faire à l’avenir, ce qui représente un vivier de compétences et de ressources à activer.

« La diaspora est un atout stratégique que nous devons transformer en actif financier. » — Fathi Ennouri

 

L’étude formule des recommandations concrètes, alignées avec les attentes formulées à savoir le renforcement de l’attractivité économique, la création d’un écosystème entrepreneurial dynamique avec :

  • fonds d’investissement et incitations fiscales,
  • la réduction des barrières à l’entrepreneuriat,
  • l’amélioration des conditions de vie l’investissement dans les services de santé, d’éducation et d’infrastructures,
  • l’adaptation des services aux besoins des retraités,
  • la simplification de l’environnement administratif et financier,
  • la digitalisation des démarches et la facilitation des transferts de capitaux et les opérations bancaires
  • la mise en place d’un système de sécurité sociale transférable.

Les TRE appellent également à instaurer un environnement institutionnel et politique rassurant pour restaurer la confiance.

Que d’exigences ! Même si les requêtes des TRE sont celles-là même exprimées par une grande partie de la communauté d’affaires en Tunisie. Une communauté d’affaires privée de voix depuis que le rôle de l’UTICA s’est limité au rôle de PR mais de qui ?

Le retour des Tunisiens de l’étranger ne peut être envisagé comme une simple dynamique individuelle. Il s’agit d’un enjeu économique national, porteur de compétences, de capitaux, d’innovation et de réseau international.

« Réformes, transparence, simplification, stabilité : les clés d’un retour durable. »

 

Or, les écarts perçus entre les aspirations et la réalité du terrain compromettent aujourd’hui la concrétisation de ce potentiel. Sans réformes, pas de retour durable car il ne peut reposer que sur leur bonne volonté. Il s’agit là d’un enjeu économique national. Les compétences, les réseaux et les capitaux de la diaspora pourraient jouer un rôle déterminant dans la relance du pays mais pour cela, nous le dirons jamais assez, la Tunisie doit impérativement améliorer son climat d’affaires.

Réformes, transparence, simplification, stabilité : voilà les conditions d’un retour durable. Sans elles, le pays risque de perdre non seulement ses enfants, mais aussi son avenir.

Amel Belhadj Ali

Chiffres clés

  • 59 % — Des expatriés ne souhaitent pas revenir vivre en Tunisie
  • 24 % — Souhaitent investir ou entreprendre dans leur pays d’origine
  • 71 % — Déplorent l’absence d’emplois qualifiés et de salaires attractifs
  • 83 % — Demandent la simplification des procédures administratives
  • 94 % — Reviennent en Tunisie au moins une fois par an, signe d’un fort attachement.

L’article Élites tunisiennes à l’international : un attachement sans faille, un retour conditionné est apparu en premier sur WMC.

Tunisia Global Forum : la Tunisie vise l’émission d’un emprunt en devises sans le FMI, en 2026

Von: hechmi
23. Juli 2025 um 10:27

Banque mondialeLa BCT travaille activement, en collaboration avec un groupe de financiers tunisiens opérant à l’international à une probable émission en devises au courant de l’année 2026.

La Tunisie vibre du 15 juillet au 15 août au tempo du ‘’Diaspora Month’’ organisé par l’Atuge en partenariat avec WATT(World Alliance of Tunisian Talents). Et dans le cadre de cette initiative la journée du mardi 22, courant s’est tenue la deuxième édition du Tunisia Global Forum. La Diaspora était au cœur de tous les échanges. Un moment de Brain storming, de forte intensité. Et cette effervescence a débouché sur des résolutions pratiques.

Les Diaspora Bonds

C’est le gouverneur de la BCT qui a donné le la. La Diaspora, fait corps avec la collectivité nationale. Tout plaide, par conséquent, pour sa mise sur orbite financière en ligne avec le développement durable. L’objectif est d’intérêt national et la cause est noble! La BCT a présenté des leviers concrets pour faire participer les Tunisiens résidant à l’étranger. Le ‘’Diaspora Bond ‘’ serait un outil pratique et attractif.

C’est une façon vertueuse de canaliser davantage de transferts de la Diaspora tunisienne à destination de la place de Tunis. Faut-il rappeler que pour le moment ces transferts sont de taille. Ils représentent 30 % du stock de réserves de change du pays soit l’équivalent de 5,6 % du PIB. Convenons que c’est un effet en retour avantageux pour l’économie nationale du Brain Drain.

Ce mouvement nous dégarnit de nos compétences mais en revanche nous apporte une compensation financière en retour. D’une certaine façon, l’investissement dans l’éducation est in fine rémunérateur. Et ces flux de transferts seraient appelés à se développer, pour peu que l’on offre les vecteurs financiers appropriés, à l’instar de ce que font l’Inde ou l’Egypte et en respectant les meilleures pratiques internationale.

Les précieux concours de l’expertise tunisienne à l’étranger

Les concours de la Diaspora à l’économie tunisienne peuvent se faire également, via de l’expertise. Les talents Tunisiens à l’étranger comptent des individualités remarquables. Un certain nombre de talents tunisiens se trouvent à des postes de responsabilité de premier plan dans des secteurs clés.

Il en est ainsi du monde de la Finance. Le gouverneur a évoqué des contacts avec un groupe de quatre experts tunisiens lesquels occupent des postes décisionnels dans des structures financières de premier plan.

Ces contacts sont fructueux car ils focalisent entr’autres sujets d’intérêt sur la probable émission d’un souverain en devises sur le marché international de la dette. Le Gouverneur n’a donné aucune autre indication ni sur le montant ni sur la maturité de l’emprunt. Convenons que si l’opération finirait par se dénouer le pays aura gagné le pari de restaurer son crédit de solvabilité par ses propres moyens. Une gageure extrême !

Ali DRISS

EN BREF

  • La BCT prépare une émission souveraine en devises en 2026 avec l’appui de financiers tunisiens de la diaspora.
  • Ces transferts représentent déjà 30 % des réserves de change et 5,6 % du PIB.
  • Un « Diaspora Bond » est envisagé pour canaliser ces fonds vers l’économie nationale.
  • Des experts tunisiens occupant des postes clés à l’international sont sollicités pour accompagner ce projet.
  • Cette stratégie vise à restaurer la crédibilité financière de la Tunisie par des moyens internes et durables.

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BAD – Rapport pays 2025 : Une feuille de route pour relancer l’économie tunisienne

22. Juli 2025 um 09:25

Tunisie UEVéritable feuille de route pragmatique et réaliste, le rapport pays 2025, publié le 10 juillet courant par la Banque africaine de développement (BAD) sur la Tunisie, peut, au regard de la pertinence de son analyse et de ses recommandations, inspirer positivement le gouvernement de Sarra Zaafrani Zanzri pour relancer la croissance et le développement de l’économie du pays sur des bases plus solides et plus résilientes.

Ce rapport a pour mérite de reprendre, indirectement, à son compte des approches développementales diffusées actuellement à grande échelle dans le pays. Il s’agit principalement du compter sur soi, de la restructuration en cours des entreprises publiques, de la convergence institutionnelle, d’un meilleur ciblage de la subvention et d’une meilleure valorisation des richesses naturelles du pays (phosphate, tourisme, diaspora…).

« La Tunisie dispose d’un capital national diversifié mais sous-exploité. »

Un potentiel sous-exploité malgré un capital national diversifié

Concrètement, le rapport de la BAD, intitulé « Tirer le meilleur parti du capital de la Tunisie pour favoriser son développement », estime que la Tunisie dispose encore de leviers importants pour améliorer l’utilisation de son capital national, et ce, dans un contexte de croissance faible (prévisions de +1,9 % en 2025 et +2,3 % en 2026).

L’idée principale développée par le rapport est la suivante : la Tunisie dispose certes d’un capital national diversifié, mais son exploitation reste freinée par moult fragilités structurelles.

Les fragilités structurelles qui freinent le développement de la Tunisie

Au nombre de ces déficiences, le document cite cinq :

1️⃣ Des marges budgétaires limitées : En dépit d’une pression fiscale estimée en 2024 à 25 % et bien plus (34 % si on applique les critères de l’OCDE), ces marges sont freinées par deux facteurs : le coût élevé des subventions (20 milliards de dinars annuellement) et l’importance de la masse salariale. En 2024, cette masse est estimée à 13,5 % du PIB et à 39,6 % des dépenses totales du budget.

2️⃣ Une sous-exploitation des richesses naturelles : La mauvaise gestion et la mal gouvernance affectent des richesses minières et énergétiques confirmées, telles que les milliards de réserves de phosphate du gisement de Sra Ouertane (au nord-ouest de la Tunisie) et le fort potentiel des énergies renouvelables, qui ne représentent à ce jour que 4 à 5 % du mix énergétique.

3️⃣ Un environnement des affaires dégradé : Cette situation est particulièrement préjudiciable aux PME, ne permettant pas le développement d’un tissu industriel dynamique.

4️⃣ Un déséquilibre entre formation et besoins du marché : L’inadéquation entre les qualifications ouvrières disponibles et les besoins du marché expliquerait le taux élevé de chômage, notamment des diplômés du supérieur.

5️⃣ Un secteur financier peu inclusif : Le système bancaire en Tunisie reste limité et ne permet pas le financement de l’investissement privé (PME…), de l’innovation (startups…) et de l’entrepreneuriat.

Les réformes recommandées par la Banque africaine de développement

À court terme (2025-2026) : gouvernance, subventions et investissement

Le rapport recommande de renforcer la gouvernance du secteur extractif dès 2025 par une transparence accrue des contrats et des flux financiers, ce qui permettrait une meilleure valorisation des ressources naturelles et une redevabilité plus forte.

Le rapport plaide également pour un meilleur ciblage des subventions, à travers une approche technique rigoureuse, afin de réduire les dépenses sans fragiliser les populations vulnérables. Cette réforme budgétaire pourrait être engagée dès fin 2025.

« Un environnement des affaires dégradé pénalise gravement les PME. »

 

Concernant l’investissement, le rapport appelle à une meilleure convergence institutionnelle (le projet cher au président Kaïs Saïed). Des plateformes numériques comme Tunisia Trade Net (TTN), l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (APII) et l’Autorité tunisienne de l’investissement (TIA) devraient faire l’objet d’une interconnexion et d’une ergonomie plus efficientes, avec une modernisation à lancer dès 2025, en particulier pour les PME.

Dans le domaine de la santé, l’accès dans les zones défavorisées pourrait être amélioré via une cartographie numérique des besoins et une meilleure répartition des professionnels de santé, des actions envisageables dès 2026.

À moyen terme (2026-2028) : financement, diaspora, fiscalité et formation

Face à la difficulté d’accès aux marchés de capitaux, la BAD encourage la Tunisie à structurer davantage de projets rentables (« bancables ») en combinant financements publics, privés et concessionnels.

Des dispositifs comme la SOTUGAR devraient être étendus pour faciliter l’accès au crédit des PME, notamment celles engagées dans des projets écologiques ou innovants.

« Investir massivement dans les énergies renouvelables dès 2028 est crucial. »

 

La mise en place de bons d’investissements pour la diaspora tunisienne, visant à capter une part plus importante des transferts de fonds, pourrait voir le jour dès 2027.

La valorisation des actifs publics sous-utilisés, notamment fonciers, à travers des concessions encadrées, représenterait également une source supplémentaire de capital à lancer progressivement à partir de 2026.

Le rapport suggère également la mise en place d’un cadre institutionnel pour la création d’un fonds souverain vers 2027-2028, afin de stabiliser les revenus issus des ressources naturelles et financer des projets de développement à long terme.

Toujours à moyen terme, le rapport met l’accent sur les chaînes de valeur, la formation et la fiscalité (2026-2028). L’intégration des PME tunisiennes dans les chaînes de valeur nationales et régionales doit être renforcée par des mécanismes de labellisation, garanties financières et accompagnement technique à partir de 2026.

« Mieux cibler les subventions permettrait de réduire les dépenses sans fragiliser les plus vulnérables. »

 

Les programmes de formation technique doivent être alignés, dès 2027, avec les besoins des secteurs porteurs, en partenariat avec le secteur privé.

Concernant la fiscalité, un élargissement de l’assiette fiscale est recommandé via une mise à jour du cadastre, l’automatisation des contrôles fiscaux et une stratégie de formalisation de l’économie informelle, avec un démarrage estimé entre 2026 et 2028.

À long terme (2028 et au-delà) : transition énergétique et réforme de l’État

Pour transformer durablement l’économie tunisienne, le rapport encourage le pays à investir massivement dans les énergies renouvelables dès 2028, notamment dans le solaire et l’hydrogène vert, qui représentent des opportunités stratégiques à fort potentiel de croissance.

Simultanément, la modernisation du système éducatif devra se poursuivre au-delà de 2028, avec un accent sur les disciplines STIM (Sciences, technologie, ingénierie, mathématiques) et l’orientation professionnelle.

Enfin, une réforme progressive de la masse salariale de la fonction publique et l’institutionnalisation de l’évaluation systématique des dépenses publiques sont indispensables pour améliorer la soutenabilité budgétaire et l’efficacité des politiques publiques sur le long terme.

Abou SARRA

Indicateurs clés

  • 20 milliards de dinars : montant annuel des subventions en 2024.
  • 13,5 % du PIB : part de la masse salariale publique en 2024.
  • 4 à 5 % : part des énergies renouvelables dans le mix énergétique actuel.
  • +1,9 % en 2025 et +2,3 % en 2026 : prévisions de croissance du PIB.
  • 2028 : début conseillé pour investir massivement dans le solaire et l’hydrogène vert.

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Quelle place pour la Tunisie dans le nouveau contexte géopolitique ?

21. Juli 2025 um 10:15

La Fondation Mohamed Ali Hammi (FMAH) a organisé, au cours de ce mois de juillet 2025, à Tunis, un débat axé entre autres sur le positionnement géopolitique de la Tunisie à la lumière de la nouvelle configuration du monde.

Ont participé à cette rencontre une trentaine de chercheurs pluridisciplinaires et acteurs sociaux : syndicalistes, universitaires, diplomates, journalistes, sociologues, économistes, cinéastes, professeurs de philosophie, chroniqueurs de TV…

En prévision de l’université d’été

Introduisant le débat, Habib Guiza, président de la FMAH et secrétaire général de la Confédération Générale Tunisienne du Travail (CGTT), a situé la rencontre dans son contexte.

Cette rencontre se tient en prévision de l’université d’été de la FMAH prévue pour début septembre 2025.

Il a ajouté que ce rendez-vous de réflexion annuel sera articulé autour du thème : « Penser autrement le développement dans un contexte régional et international instable et en pleines mutations ».

Répondre à la fragmentation du monde

Objectif : proposer un nouvel outil de changement émanant de la société civile tunisienne. Cette initiative se propose d’esquisser les grandes lignes de la place que devrait occuper la Tunisie dans le nouveau contexte géopolitique caractérisé par une fragmentation multiforme du monde.

« La Tunisie a intérêt à diversifier ses partenaires sans état d’âme : c’est une question de survie. »

 

Cette même fragmentation, à la fois politique, socio-économique et culturelle, sera articulée autour de divers scénarios :

  • Exacerbation ou non de la guerre israélo-palestinienne
  • Coopération ou conflit sino-américain
  • Relance ou déclin de l’Union européenne
  • Rattrapage accéléré du Sud global (BRICS)…
  • L’intégration intermaghrébine serait une piste à explorer.

Pour une normalisation intermaghrébine

En réponse à ces éventualités, Ahmed Ounaies, ancien ministre des Affaires étrangères, a mis en garde contre la gravité des guerres illégitimes qui font rage en Ukraine et à Gaza, en Palestine, et leur corollaire : la violation de la légalité internationale.

Pour le cas de la place de la Tunisie dans le nouveau contexte géopolitique, l’ancien ministre des Affaires étrangères a plaidé pour une plus grande intégration de notre pays dans la région maghrébine. Mieux, il s’est prononcé pour une normalisation intermaghrébine et pour une unification de la Libye.

« L’Europe reste un partenaire stratégique… mais pour combien de temps ? »

 

Pour faire inscrire dans la durée cette normalisation, il a proposé la création, au niveau maghrébin, de structures complémentaires spécialisées dans les technologies de pointe et les questions de développement urgentes (eau, énergies renouvelables, nucléaire, éducation…).

L’inextricable question palestinienne

Pour le cas de la Palestine, il a proposé un plan de paix qui serait piloté par la Ligue des États arabes et l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) et validé par l’ONU.

À ce sujet, le chroniqueur de télévision Belbaba Salem lui a rappelé que, depuis le passé, les Arabes étaient pour ce plan de paix, seulement c’est Israël qui a constamment privilégié la tension et les guerres (une dizaine de guerres depuis la création de l’État sioniste) et refusé toute initiative de paix. La meilleure preuve est perceptible à travers l’assassinat par un extrémiste sioniste d’Yitzhak Rabin, Premier ministre d’Israël, un des principaux acteurs des accords d’Oslo et du processus de paix israélo-palestinien. Comprendre : Israël est génétiquement opposé à la paix.

Quelle place pour l’Europe ?

Au sujet des futures relations avec l’Union européenne menacée de déclin, les avis étaient divergents.

Pour certains, dont Hedi Zaiem, économiste universitaire, l’Union européenne demeurera le partenaire stratégique idéal. Ils motivent leur option par plusieurs facteurs : importance de la communauté tunisienne établie en Europe, importance des relations commerciales (80 % des échanges extérieurs de la Tunisie sont assurés avec l’UE), proximité géographique, liens historiques, humains et culturels…

Peut-on encore avoir confiance en l’Union européenne ?

Pour d’autres, les relations actuelles de la Tunisie avec l’UE sont marquées par une crise de confiance. Les Tunisiens n’ont plus confiance en l’Union européenne. Et pour cause : l’Union européenne a apporté un appui inconditionnel aux génocidaires sionistes à Gaza. Cet appui a beaucoup décrédibilisé les Européens auprès des Tunisiens.

« La fragmentation du monde impose de repenser la place de la Tunisie. »

 

C’est pourquoi tout nouveau partenariat doit passer d’abord par une convergence de valeurs dont le respect du droit humain et du droit international.

Vers une stratégie d’autonomie

En ce qui nous concerne, nous estimons que l’idéal pour la Tunisie serait de compter sur elle-même et de dégager à cette fin une feuille de route sur le long terme, particulièrement en matière de valorisation des ressources naturelles du pays (phosphate, tourisme, agriculture, énergies vertes…).

Quant aux futurs partenaires, la Tunisie a intérêt à les diversifier sans état d’âme. C’est un problème de survie et de souveraineté nationale.

Indicateurs clés

  • 80 % des échanges extérieurs de la Tunisie sont assurés avec l’Union européenne.
  • Une dizaine de guerres menées par Israël depuis sa création.
  • La communauté tunisienne en Europe reste un levier stratégique.
  • La normalisation maghrébine proposée inclut des structures sur l’eau, l’énergie et l’éducation.

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MCOM : démocratiser l’application mobile pour les petites entreprises

Von: hechmi
20. Juli 2025 um 11:10

Appli MobileMCOM est une start-up tunisienne qui ambitionne de briser les barrières techniques et financières du m-commerce pour les TPE et PME.  Dans un monde dominé par le mobile, où 80 % des achats en ligne s’effectuent via smartphone, les petites entreprises restent souvent exclues de cette révolution numérique.

Trop coûteuse, trop complexe, la création d’une application mobile reste un luxe. C’est pour changer cette donne que MCOM, start-up fondée par Haithem Goddi et Khaled Mediouni, expert en systèmes d’information et solutions e-commerce, propose une solution simple, rapide et accessible.

« Nous vivons dans un monde dominé par le smartphone, où près de 80 % des transactions e-commerce se font via mobile », rappelle Haithem Goddi. Pourtant, souligne-t-il, « la technologie des applications mobiles reste largement inaccessible aux TPE et PME. Elle est réservée aux grandes entreprises qui ont les moyens de mobiliser des équipes techniques ou des agences spécialisées ».

Le constat est clair : les petites structures ne disposent ni des compétences techniques ni des budgets nécessaires pour développer et maintenir une application performante. Et même si l’essor de l’intelligence artificielle laisse croire que tout devient plus simple, la réalité est tout autre.

Trois freins majeurs : coût, complexité, temps

Durant les phases de développement de MCOM, l’équipe a rencontré de nombreux profils : commerçants, artisans, restaurateurs, créateurs de marque. Tous partageaient le même rêve – avoir leur propre application – et les mêmes obstacles : « le coût, la complexité technique et le manque de temps », résume le fondateur. C’est ce triple verrou que MCOM veut faire sauter. En concevant une plateforme intuitive et automatisée, la start-up propose une alternative aux agences spécialisées.

L’idée : offrir une solution clé en main, sans nécessiter la moindre compétence en développement.

Une solution pensée pour les besoins réels

Le cœur de l’innovation de MCOM réside dans sa philosophie de simplicité et d’accessibilité. « Nous avons conçu une solution qui permet aux petites entreprises d’entrer pleinement dans le monde du m-commerce, avec leur propre application mobile, sans dépendre d’un développeur, tout en offrant une expérience utilisateur fluide et professionnelle », affirme Haithem Goddi.

En s’appuyant sur une interface conviviale, des modèles personnalisables et une intégration aisée avec les plateformes e-commerce existantes, MCOM permet à ses clients de créer, lancer et gérer leur application mobile en quelques jours.

Réduire la fracture numérique du commerce

Au-delà de l’innovation technologique, la démarche de MCOM s’inscrit dans une vision plus large : réduire la fracture numérique entre grandes entreprises et petites structures, et faire du mobile un levier d’inclusion économique.

Dans un écosystème où l’expérience client sur mobile devient un critère déterminant de compétitivité, la start-up tunisienne se positionne comme un acteur facilitateur, au service des entrepreneurs locaux.

A.B.A

EN BREF

  • Le m-commerce est devenu essentiel mais reste difficile d’accès aux TPE et PME.
  • MCOM propose une solution clé en main pour créer une application mobile sans compétences techniques.
  • Objectif : lever les freins du coût, de la complexité et du temps.
  • La start-up tunisienne veut réduire la fracture numérique et démocratiser l’accès au commerce mobile.
  • Une approche centrée sur l’inclusion, l’expérience client et la simplicité d’usage.

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