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Heute — 03. Dezember 2024Haupt-Feeds

Volkswagen paralysée par une grève dans toute l’Allemagne

03. Dezember 2024 um 15:50

Les manifestations surviennent alors que l’entreprise envisage de fermer des usines et de réduire considérablement ses effectifs.

Des dizaines de milliers de travailleurs de Volkswagen (VW) ont participé lundi 2 décembre 2024 à des grèves dans des usines à travers l’Allemagne, à la suite des projets du constructeur automobile de procéder à des licenciements massifs et de fermer plusieurs usines dans le pays.

Selon le syndicat IG Metall, des manifestations ont eu lieu dans neuf usines allemandes de VW, dont le siège social de l’entreprise à Wolfsburg. Des grèves auraient également eu lieu à l’usine de Hanovre, qui emploie environ 14 000 personnes, et dans d’autres usines du groupe, notamment à Emden, Salzgitter et Brunswick.

Des sources syndicales ont déclaré qu’une grève de deux heures dans la seule usine principale de VW à Wolfsburg signifie que plusieurs centaines de voitures, y compris l’emblématique Golf, ne pourront pas être construites.

Les grèves, qui ont duré plusieurs heures, interviennent après l’expiration samedi d’une période de paix obligatoire entre les travailleurs et l’entreprise, qui interdisait toute action industrielle.

Le géant automobile négocie depuis plusieurs semaines avec les syndicats un projet de refonte de ses activités afin de rester compétitif face à la hausse des coûts de l’énergie et à la faiblesse de la demande en Chine et en Europe.

« Si nécessaire, ce sera le conflit salarial le plus dur que Volkswagen ait jamais connu », a déclaré dimanche Thorsten Groeger, négociateur en chef du syndicat IG Metall, dans un communiqué. Il a souligné que la durée et l’intensité du conflit dépendront de « la responsabilité de Volkswagen à la table des négociations ».

Le quatrième cycle de négociations aura lieu le 9 décembre. Il pourrait aboutir soit à un terrain d’entente entre les deux parties, soit à une escalade, a déclaré la présidente du comité d’entreprise de Volkswagen, Daniela Cavallo.

VW a annoncé que 120 000 de ses salariés devraient accepter une baisse de salaire de 10 % et a proposé de fermer trois de ses dix usines allemandes. L’entreprise n’a pas encore révélé publiquement combien de ses quelque 300 000 salariés dans le pays seraient licenciés.

Au cours de ses presque 90 ans d’histoire, VW n’a jamais fermé une seule usine dans son pays d’origine. La dernière fois qu’elle a fermé une usine, c’était en 1988 aux États-Unis.

Le secteur automobile allemand est en difficulté en raison de la flambée des coûts de l’énergie, de la faiblesse de la demande européenne, de la concurrence croissante de la Chine et d’une transition vers les véhicules électriques plus lente que prévu.

La faiblesse de l’industrie automobile a suscité des inquiétudes quant à la santé de la première économie de l’UE et à la possibilité d’une nouvelle récession. L’Allemagne a déjà connu une récession l’année dernière.

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Maroc : le déficit commercial s’élève à 25 milliards de dollars

03. Dezember 2024 um 12:36

Le déficit commercial annuel du pays a augmenté de 5,2 % à 250 milliards de dirhams (25 milliards de dollars) au cours des 10 premiers mois de l’année. C’est ce qu’a indiqué l’Autorité de régulation des changes du Maroc dans un rapport mensuel publié le 2 décembre 2024.

L’autorité ajoute que les importations ont progressé de 5,8 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 623 milliards de dirhams, dépassant les exportations qui se sont chiffrées à 373 milliards de dirhams.

Par contre, les importations d’énergie ont diminué de 5 % à 95 milliards de dirhams, tandis que les importations de blé ont diminué de 8,4 % à 15 milliards de dirhams.

Le secteur automobile au Maroc, qui comprend les usines de production Stellantis et Renault, est arrivé en tête de l’ensemble des exportations avec une valeur de 131 milliards de dirhams, soit une hausse de 8 %.

Le Maroc, qui possède les plus grandes réserves de phosphate prouvé au monde, a annoncé une hausse de 12,5 % des exportations du minerai et de ses dérivés, dont les engrais, à 68,3 milliards de dirhams.

Les envois de fonds des Marocains de l’étranger (MRE), source majeure d’entrées de devises fortes, ont augmenté de 3,9 % à 100 milliards de dirhams, tandis que les recettes du tourisme ont augmenté de 9,3 % à 97 milliards de dirhams, indiquant que les deux secteurs se dirigent vers un nouveau record cette année.

Les investissements directs étrangers se sont élevés à 33,3 milliards de dirhams, soit une hausse de 23,7 %.

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Gestern — 02. Dezember 2024Haupt-Feeds

L’industrie automobile allemande en difficulté face aux nouveaux défis du marché électrique

Von: hechmi
02. Dezember 2024 um 11:16

Le bénéfice d’exploitation des constructeurs automobiles allemands, de juillet à septembre, s’est établi à environ 7,1 milliards d’euros, soit une chute de près de moitié par rapport au troisième trimestre 2023.

Le chiffre d’affaires a chuté de près de 6% à 145,4 milliards d’euros.

C’est ce qui ressort d’une analyse pour laquelle le cabinet d’audit et de conseil EY a revu les ratios financiers des 16 plus grands constructeurs automobiles mondiaux.

Pour les constructeurs automobiles allemands, le premier semestre était déjà difficile : Par rapport à la même période de l’année précédente, le bénéfice a baissé de 18 % et le chiffre d’affaires a légèrement diminué de 0,4 %. Selon les analystes, “les records de l’après-Covid auraient masqué des problèmes structurels profonds qui apparaissent désormais au grand jour”.

Par exemple, l’industrie automobile allemande a du mal à suivre le rythme des nouveaux arrivants – chinois par exemple – dans le secteur électrique.

Les coûts sont trop élevés, les appareils trop lourds. “Les prochaines années pourraient être brutales”, souligne-t-on.

Face à une conjoncture faible, “l’industrie automobile est en crise et souffre de la faiblesse de la demande, notamment pour les voitures électriques”, affirme le cabinet EY.

Ford prévoit de supprimer 2.900 emplois en Allemagne d’ici 2027. Dans l’usine de Cologne, entièrement convertie à l’électrique et déjà en chômage partiel, un emploi sur quatre devrait être supprimé.

Chez Volkswagen, des réductions de salaires, des fermetures d’usines et des suppressions de postes sont à l’ordre du jour. Selon le comité d’entreprise, trois usines et des dizaines de milliers d’emplois sont menacés.

 

 

 

WhatsApp ne fonctionnera pas sur une vingtaine de téléphones en 2025 !

02. Dezember 2024 um 09:18
La plus célèbre application de messagerie au monde, Whatsapp, a décidé de faire un grand ménage. Elle va cesser d’assurer ses services pour près de 30 téléphones. Une réforme massive qui pourrait vous concerner, selon linternaute. Racheté par Meta (Facebook) en 2014, Whatsapp rassemble à ce jour pas moins de deux milliards d’utilisateurs actifs dans le monde, […]

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Tunisie Telecom, Ooredoo et Orange signent les accords de licences de la 5G

Von: hechmi
30. November 2024 um 15:11

Signature licence 5GLes accords d’octroi de licences de cinquième génération (5G) ont été signés, samedi, au Palais du Gouvernement à la Kasbah, en présence du Chef du Gouvernement, Kamel Madouri et des premiers responsables de Tunisie Telecom, Ooredoo et Orange.

Le ministre des Technologies de la Communication, Sofiene Hemissi, a indiqué que cet événement constitue une transition technologique et un saut qualitatif permettant d’hisser la Tunisie au rang des pays développés et contribue au développement de l’économie numérique.

Et d’ajouter que le projet vise à contribuer au décollage économique qui repose sur la digitalisation à haute valeur ajoutée et la complémentarité entre les secteurs public et privé.

Hemissi a fait remarquer que ce projet sera suivi d’autres visant à couvrir toutes les régions du pays, notamment les zones reculées. Le gouvernement vise dans le cadre de stratégie à assurer la couverture Internet, estimée actuellement à 96%, de toutes les régions.

Il a estimé que l’accès à tous les réseaux est un droit constitutionnel pour tous les citoyens, faisant savoir que la Tunisie bénéficiera de la 5G, à partir de 2025.

De son côté, le président directeur général de Tunisie Telecom, Lassâad Ben Dhiab a souligné que cette technologie aura un impact positif sur l’accélération de la transition digitale, et ce, grâce à le haut débit.

Pour sa part, Mansour Rached AL Khater Directeur exécutif de Ooredoo a considéré que la signature des licences constitue un pas positif, soulignant la coopération fructueuse entre son institution et toutes les parties pour fournir des services Internet répondant aux besoins des Tunisiens.

FORVIA renforce sa présence industrielle au Maroc

28. November 2024 um 17:06
Le groupe FORVIA, septième fournisseur mondial de technologies automobiles, a inauguré, mercredi 27 novembre, une nouvelle infrastructure industrielle dans la Zone d’Accélération Industrielle Technopolis à Salé, lors d’une cérémonie en présence de Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, et Patrick Koller, directeur général de FORVIA. Une seconde inauguration, portant sur l’extension du site […]

Des investisseurs turinois en mission en Tunisie : focus sur l’automobile et la mécatronique

28. November 2024 um 13:42

Une délégation de représentants de seize entreprises italiennes de l’Unione Industriali Torino et de la Chambre de Commerce de Turin, présidée par Amma Giorgia Carola, sont à Tunis pour une mission entrepreneuriale du projet «Tunisie : porte d’entrée vers l’Afrique» organisée en collaboration avec l’Agence de promotion des investissements extérieurs (Fipa-Tunisie).

La mission s’est ouverte par des «Journées tuniso-italiennes de l’investissement et du partenariat», un forum économique sur les défis et les perspectives de l’industrie automobile et mécatronique tunisienne.

L’événement comprenait deux panels, le premier sur l’écosystème automobile tunisien, avec les contributions de la Fipa-Tunisia, de la Fédération tunisienne de l’automobile, de la Chambre tuniso-italienne de commerce et d’industrie (Ctici) et du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie.

Le deuxième panel s’est concentré sur l’importance des centres d’appui et des clusters pour la compétitivité du secteur automobile, notamment sur les avancées technologiques, l’Industrie 4.0 et la digitalisation des processus de production, avec la participation de représentants du Centre technique des industries mécaniques et électriques (Cetime), du Pôle mécatronique et du Pôle électronique.

Deux intervenants d’équipementiers italiens établis en Tunisie ont ensuite partagé leurs expériences du milieu des affaires en Tunisie : Sage Tunisie et Fracama Tunisie.

La mission s’est ensuite poursuivie par une visite de la délégation italienne en Tunisie, une occasion de rencontrer des entreprises et institutions tunisiennes à travers plus de 90 rencontres B2B visant à explorer les opportunités d’investissement, de partenariats et d’échanges technologiques dans divers secteurs stratégiques en vue de renforcer les relations économiques et commerciales entre les deux pays.

Enfin, des visites de terrain ont permis de présenter le potentiel des entreprises tunisiennes du secteur automobile et de ses marchés, qui offrent des avantages compétitifs et des opportunités d’investissement dans de nombreuses niches.

Cette mission entrepreneuriale s’inscrit dans la continuité de la journée entrepreneuriale «Tunisie : porte dentrée vers lAfrique» organisée par l’Unione Industriali di Torino et la Camera di Commercio di Torino, en collaboration avec l’ambassade de Tunisie à Rome et le bureau Fipa-Tunisie à Milan, le 18 septembre à Turin (Italie).

L’industrie des composants automobiles en Tunisie est considérée comme un secteur stratégique pour le pays, avec un grand nombre d’entreprises, pour la plupart exportatrices à part entière, générant un chiffre d’affaires à l’exportation de près de 2,4 milliards d’euros, soit plus de 16% du chiffre d’affaires du pays et employant près de 100 000 personnes.

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Des journées d’investissement tuniso-italiennes pour booster le secteur automobile

Von: walid
28. November 2024 um 09:07

Une mission économique intitulée «Journées d’investissement et de partenariat tuniso-italiennes» se tient du 26 au 28 novembre courant à Tunis, au profit d’une vingtaine d’entreprises italiennes, en présence de toutes les parties prenantes publiques et privées de l’écosystème de la filière automobile.

Le coup d’envoi de cette action organisée par l’Agence de Promotion de l’Investissement Extérieur (FIPA-Tunisia), en collaboration avec l’Union Industrielle et la Chambre de Commerce de Turin, a été lancée le 26 novembre, par l’organisation d’un forum économique portant sur les défis et les perspectives de l’industrie automobile de la Tunisie. Deux panels se sont tenus lors de cette rencontre, le premier a traité du thème de l’écosystème automobile en Tunisie avec l’intervention des représentants de FIPA-Tunisia, de la Tunisian Automotive Association, de la Chambre Tuniso Italienne de Commerce et d’Industrie et du Ministère de l’Industrie, des mines et de l’énergie. Il a permis de présenter le climat d’affaires et les opportunités d’investissement, l’état des lieux et les perspectives de développement du secteur automobile ainsi que le pacte pour la compétitivité de ce secteur.

Le deuxième panel a mis l’accent sur l’importance des centres d’appui et des clusters pour la compétitivité du secteur automobile notamment les avancées technologiques, l’Industrie 4.0 et la digitalisation des processus de production, en présence des représentants du centre technique des industries mécaniques et électriques (CETIME), du Cluster Mécatronique et du cluster Electronica.

Deux interventions d’équipementiers italiens implantés en Tunisie viennent témoigner par leurs expériences de l’environnement des affaires en Tunisie. Il s’agit de la société Sage Tunisie et la société Fracama Tunisie.

La deuxième journée de la visite de la délégation italienne en Tunisie (27 novembre) était une occasion pour rencontrer des entreprises et des institutions tunisiennes à travers plus de 90 rencontres d’affaires B2B, visant à explorer les opportunités d’investissement, de partenariat et d’échange technologique dans divers secteurs stratégiques, dans l’objectif de renforcer les liens économiques et commerciaux entre la Tunisie et l’Italie.

La troisième journée sera consacrée à des visites de terrain en vue de présenter les potentialités des sociétés de la filière automobile en Tunisie et les débouchés dans ce secteur qui offre des avantages de compétitivité et des opportunités d’investissement dans plusieurs créneaux.

Rappelons que cette mission entrepreneuriale s’inscrit dans la continuité de la journée économique « Tunisie : une porte vers l’Afrique » organisée par l’Union Industrielle Unione Industriali Torino et la Chambre de Commerce de Turin Camera di commercio di Torino, en collaboration avec l’Ambassade de Tunisie à Rome et par le bureau de FIPA-Tunisia à Milan le 18 septembre 2024 à Turin (Italie).

Notons que le secteur de l’industrie des composants automobiles en Tunisie est considéré comme un secteur stratégique pour le pays avec le nombre important d’entreprises dont la majorité sont totalement exportatrices et génère près de 2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires à l’exportation, soit plus de 16% des exportations du pays et emploie près de 100 000 personnes.

Le paiement mobile, un levier de croissance pour l’économie numérique en Tunisie

25. November 2024 um 12:58

La transformation numérique de la Tunisie s’accélère, portée par une nouvelle génération connectée et des innovations technologiques qui redéfinissent le paysage financier du pays. Au cœur de cette révolution digitale, le paiement mobile émerge comme un catalyseur essentiel de la modernisation économique, promettant de redessiner les contours des transactions quotidiennes et du commerce électronique.

La Tunisie connaît une transformation rapide de son paysage financier, marquée par l’émergence de solutions de paiement mobile innovantes. Cette évolution s’inscrit dans une stratégie nationale de digitalisation, visant à moderniser les services financiers et à promouvoir l’inclusion bancaire. Les chiffres témoignent d’une adoption massive des technologies mobiles dans le pays.

Début 2024, la Tunisie comptabilise 16,73 millions de connexions mobiles, soit un taux de pénétration impressionnant de 133,7% de la population totale. Cette infrastructure mobile robuste constitue un terreau fertile pour le développement des services de paiement numérique. Le volume des transactions reflète cette dynamique positive.

À la fin septembre 2024, le pays a enregistré 1,6 million de transactions mobiles, pour une valeur totale de 232,7 millions de dinars. Cette performance remarquable représente une multiplication par dix par rapport à l’année précédente, démontrant une adoption accélérée des solutions de paiement mobile.

Les acteurs clés du marché mobile tunisien

Le paysage des paiements mobiles en Tunisie est animé par une diversité d’acteurs qui contribuent à son dynamisme. On distingue plusieurs catégories d’intervenants :

Les fintech innovantes : ViaMobile (licenciée depuis avril 2021), Zitouna Paiements (opérationnelle depuis mars 2022), Enda Cash, Wafacash et Payvago constituent les principaux acteurs émergents du secteur.

Les banques traditionnelles : fortes de leur expérience et de leur base clients établie, elles développent leurs propres solutions de paiement mobile.

Les opérateurs télécoms : Ils jouent un rôle crucial dans l’infrastructure technique nécessaire aux paiements mobiles.

    Cette diversité d’acteurs stimule l’innovation et la concurrence, bien que le processus d’attribution des licences tende à favoriser les entités liées aux institutions bancaires traditionnelles.

    Panorama des solutions de paiement mobile

    L’écosystème tunisien des paiements mobiles se caractérise par une offre variée répondant aux besoins spécifiques du marché local. Les solutions proposées se distinguent par leur accessibilité et leur adaptation aux habitudes de consommation locales. Les innovations locales comme D17 et Flouci côtoient désormais les solutions internationales, créant un environnement dynamique où la technologie répond aux besoins quotidiens des consommateurs. Cette diversification des options de paiement contribue à la modernisation des transactions commerciales et à la réduction de la dépendance aux espèces.

    Analyse économique et stratégique

    L’impact du paiement mobile sur l’économie tunisienne se manifeste particulièrement à travers l’essor spectaculaire du commerce électronique. Les chiffres récents témoignent d’une transformation profonde des habitudes de consommation et des pratiques commerciales.

    Une croissance exponentielle du e-commerce

    Le commerce électronique tunisien affiche une dynamique remarquable. Entre juin 2022 et juin 2023, le secteur a généré un chiffre d’affaires de 538,8 millions de dinars, enregistrant une progression significative de 41,6% sur un an. Cette croissance s’appuie sur une adoption massive par les consommateurs : 74,6% des internautes tunisiens effectuent désormais des achats en ligne, avec un panier moyen mensuel de 156,4 dinars.

    Transformation du paysage commercial

    L’écosystème commercial tunisien connaît une véritable métamorphose numérique. En 2023, on dénombre plus de 1 100 boutiques en ligne actives, qui ont généré environ 7,5 millions de transactions au premier semestre. Cette digitalisation du commerce traduit une adaptation réussie des commerçants aux nouvelles attentes des consommateurs avec la diversification des canaux de vente pour les commerçants traditionnels; l’émergence de nouveaux modèles économiques centrés sur le digital; et la démocratisation des solutions de paiement mobile auprès des petits commerces.

      Impact sur l’économie informelle et l’inclusion financière

      La digitalisation des paiements joue un rôle crucial dans la modernisation de l’économie tunisienne. Elle offre notamment aux acteurs de l’économie informelle une opportunité de s’intégrer dans le circuit économique formel.

      Vers une formalisation progressive

      Les petits commerçants et artisans bénéficient désormais d’un accès élargi au marché grâce aux plateformes numériques. Cette transition vers le digital présente plusieurs avantages : un élargissement de la base clientèle au-delà des marchés locaux traditionnels; une meilleure traçabilité des transactions; et un accès facilité aux services financiers formels.

        Cependant, cette transformation s’accompagne de nouveaux défis. Les commerçants doivent notamment faire face à :

        • Une concurrence accrue sur les plateformes numériques
        • La nécessité de s’adapter aux régulations du commerce électronique
        • L’importance croissante de la protection des données des consommateurs

        Transformation sectorielle et diversification des usages

        La démocratisation des paiements mobiles en Tunisie transforme progressivement différents secteurs de l’économie, créant de nouvelles opportunités et modifiant les habitudes de consommation.

        L’adoption des paiements mobiles se manifeste à travers plusieurs secteurs clés : le transport et mobilité (paiements de billets de bus, services de taxi), le divertissement numérique (services de streaming et contenus numériques, plateformes de jeux en ligne et casinos acceptant Apple Pay, sites de paris sportifs, achats de billets de cinéma) et services publics (dactures d’eau et d’électricité, services de télécommunications)

        Cette simplification des paiements a considérablement fluidifié l’expérience utilisateur, particulièrement pour les plateformes qui nécessitent des transactions rapides et sécurisées.

        Défis et opportunités stratégiques

        L’évolution du paiement mobile en Tunisie s’inscrit dans un cadre réglementaire structuré, conçu pour garantir la sécurité des transactions tout en favorisant l’innovation financière.

        La Tunisie a mis en place un environnement réglementaire pour encadrer les services de paiement mobile. Ce cadre s’articule autour de plusieurs piliers fondamentaux : la Loi No. 2016-48 et la Loi No. 2016-35 régissant les services bancaires et financiers ; la supervision active de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) ; et la Circulaire No. 2018-16 encadrant spécifiquement les services de paiement mobile.

        Cette architecture réglementaire vise à créer un équilibre entre innovation et sécurité, tout en garantissant la stabilité du système financier.

        Stratégies d’inclusion financière

        La démocratisation des paiements mobiles s’inscrit dans une stratégie plus large d’inclusion financière. Des initiatives majeures sont déployées pour étendre l’accès aux services financiers à l’ensemble de la population tunisienne.

        Les efforts se concentrent particulièrement sur : le développement de l’accès aux services financiers dans les zones périurbaines et rurales ; le projet de la Société Financière Internationale (IFC) visant les populations à faible revenu; la collaboration entre acteurs publics et privés pour élargir l’accès aux services financiers.

        Stratégie d’innovation et positionnement concurrentiel

        L’écosystème fintech tunisien se caractérise par un dynamisme croissant, porté par des innovations technologiques variées et une volonté d’expansion régionale.

        Ce secteur se développe autour de plusieurs axes d’innovation : les solutions de paiement avancées et services financiers digitaux; les technologies d’assurance (Insurtech) et de conformité réglementaire (Regtech) et les applications d’intelligence artificielle et analyse de données.

        Les startups tunisiennes privilégient majoritairement les modèles B2B, cherchant à créer des synergies avec les institutions financières traditionnelles tout en développant des solutions attractives pour les utilisateurs finaux.

        Atouts stratégiques et défis régionaux

        La Tunisie bénéficie de plusieurs avantages compétitifs dans le secteur fintech : une position géostratégique privilégiée entre l’Europe et l’Afrique; un vivier de talents techniques qualifiés et un réseau dense d’incubateurs et d’investisseurs.

        Cependant, le secteur fait face à des défis significatifs. À fin 2022, seules 16 fintechs tunisiennes ont réussi à s’imposer sur la scène internationale, soulignant les obstacles persistants en termes d’accès aux marchés et aux financements.

        Perspectives d’avenir et recommandations

        L’avenir du paiement mobile en Tunisie s’annonce prometteur, mais nécessite des actions concertées pour maximiser son potentiel.

        Pour accélérer la croissance du secteur, plusieurs recommandations émergent : le renforcement du cadre réglementaire, notamment via l’évolution du Startup Act, le développement de la Sandbox réglementaire pour faciliter l’innovation, l’amélioration de l’accès au financement pour les startups fintech et le renforcement des partenariats internationaux pour faciliter l’expansion régionale.

        Ces initiatives devraient permettre à la Tunisie de consolider sa position dans l’écosystème fintech régional tout en favorisant l’émergence de solutions innovantes adaptées aux besoins locaux et internationaux.

        La révolution du paiement mobile en Tunisie représente bien plus qu’une simple évolution technologique : c’est un véritable levier de transformation économique et sociale. Malgré les défis persistants, l’engagement des acteurs publics et privés, combiné à un écosystème d’innovation dynamique, laisse présager un avenir prometteur pour le secteur fintech tunisien. La clé du succès résidera dans la capacité du pays à maintenir cet élan d’innovation tout en garantissant un environnement réglementaire favorable et inclusif.

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