Allemagne : Merz met un turbocompresseur sur la croissance
En Allemagne, le forfait comprend des options supplémentaires d’amortissement des coûts allant jusqu’à 30 % sur une période de trois ans pour l’achat de machines, rapporte le magazine Capital.
Le gouvernement du chancelier Friedrich Merz cherche à limiter la charge fiscale peu après l’investissement en équipements professionnels. À l’issue de la période triennale, de 2028 à 2032, une réduction progressive de l’impôt sur les sociétés de 15 % à 10 % est prévue en Allemagne.
Par ailleurs, l’achat d’une voiture 100 % électrique devient désormais plus attractif fiscalement pour les entreprises. La nouvelle loi prévoit non seulement une augmentation du prix plafond de 75 000 à 100 000 euros par voiture, mais également une option d’amortissement de 75 % l’année d’achat.
Parallèlement, afin de stimuler l’investissement dans la recherche et le développement, l’allocation de recherche est élargie. Par exemple, le plafond de calcul de l’allocation devrait passer de 10 millions d’euros actuellement à 12 millions d’euros pour la période 2026-2030.
Le paquet de mesures doit encore être approuvé par la Chambre haute du Bundesrat le 11 juillet, comme le rapporte Reuters.
Critiques des Verts et de la gauche
Dans son discours au Parlement, le vice-chancelier et ministre des Finances, Lars Klingbeil (SPD), a lancé un message clair sur le retour de l’Allemagne à la croissance. Tandis que l’opposition s’est demandé si les réductions d’impôts conduisaient nécessairement à des investissements plus élevés.
Katerina Beck, experte économique du Parti vert, a notamment souligné que les nouvelles options d’amortissement ne garantissent pas une augmentation des investissements. L’argent pourrait, par exemple, être distribué aux actionnaires, a-t-elle déclaré à la tribune du Parlement allemand.
De son côté, le député de gauche Christian Gehrke a douté que les réductions d’impôts conduisent à davantage d’investissements, soulignant que de nombreuses entreprises hésitent à investir en raison de la situation internationale négative et de la politique tarifaire souvent erratique du président américain, Donald Trump.
Au Parlement, le projet de loi a été voté par les groupes parlementaires conservateur et social-démocrate. Tandis que l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) s’est abstenue. Les Verts et la Gauche ont voté contre.
La loi de coalition devra surmonter un autre obstacle : le 11 juillet, les Länder se prononceront sur le projet de loi au Conseil fédéral (Bundesrat). Mais tout porte à croire que l’ambitieux projet de la coalition sera finalement approuvé.
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