À Oudhref, dans le gouvernorat de Gabès, les travaux d’extension du projet agricole Farhet El Hicha avancent à un rythme soutenu.
Ce projet, fruit d’un partenariat entre la Tunisie et les Pays-Bas, explique-t-on, vise à renforcer la production de primeurs, en particulier les tomates cultivées sous serre. C’est ce que rapporte l’agence TAP
L’extension en cours prévoit l’aménagement de 10 hectares supplémentaires, pour un coût estimé à 35 millions de dinars. Une fois achevée, la superficie totale exploitée atteindra 60 hectares, représentant ainsi 50 % de l’investissement total annoncé par la société néerlandaise, selon Néjib Zarrouk, partenaire tunisien du projet.
Cette expansion devrait permettre la création de 210 emplois additionnels, portant le nombre total de postes à 1 700. Par ailleurs, les exportations de tomates passeront de 15 000 tonnes actuellement à 18 000 tonnes à l’horizon 2026.
En parallèle, une station de dessalement d’eau est en cours de construction. Dotée d’une capacité de 15 000 m³ par jour, elle devrait fournir 75 000 m³ d’eau d’irrigation d’ici fin avril 2026. Cette capacité sera doublée quelques mois plus tard, en septembre de la même année plus précisément, pour répondre à la demande croissante.
Dans le reportage que nous reproduisons ci-dessous, l’agence AFP revient sur le drame de Gabès, ville du sud-est de la Tunisie, la plus polluée par les industries chimiques dans le pays, et dont la population appellent les autorités à leur secours, sans que leur voix ne soient pour le moment entendue.
La chambre de Cherifa Attia sent le caoutchouc brûlé. L’odeur provient d’une énorme usine de traitement des phosphates, installée à Gabès en Tunisie, qui déverse ses déchets à l’air libre et dans la mer.
Les riverains dénoncent depuis des années les émanations toxiques du Groupe chimique tunisien (GCT), plus grand complexe du pays, qui produit des engrais à base de phosphate.
Les autorités avaient annoncé la fermeture du site en 2017 mais le gouvernement a récemment promis de multiplier par cinq la production de phosphates, pour la faire passer de 3 à 14 millions de tonnes par an d’ici 2030.
«C’est en train de nous tuer, nous respirons cela nuit et jour», explique à l’AFP Cherifa, 74 ans, en humant l’air acre qui enveloppe Gabès et ses 400 000 habitants.
Après des années de troubles sociaux et de sous-investissements, le président Kaïs Saïed veut relancer le secteur des phosphates, principale richesse naturelle de Tunisie, qui a dégringolé du 5e rang mondial en 2010 au 10e actuellement.
«Cette usine est mauvaise pour l’air, la mer, toute forme de vie. Nous espérions une application de la décision de 2017 mais le gouvernement a visiblement abandonné cette idée», déplore Khayreddine Debaya, coordinateur de Stop Pollution, une ONG locale.
Cherifa dit avoir survécu à deux cancers du sein et de l’utérus alors que sa sœur Naftia, 76 ans, souffre de problèmes cardiaques et de peau.
Diverses études lient la transformation des phosphates à des pathologies semblables à celles des deux sœurs.
Des niveaux très élevés de polluants chimiques
Outre la relance de la production, le gouvernement a récemment décidé de retirer les phosphogypses – principal résidu de la production de fertilisants – de la liste des déchets dangereux.
La production d’engrais émet des gaz hautement toxiques comme le dioxyde de soufre et l’ammoniac, tandis que le phosphogypse contamine les sols et les nappes phréatiques avec des substances cancérigènes comme le plomb et l’arsenic.
L’Institut national de la santé aux Etats-Unis a établi une corrélation entre l’exposition à ces déchets et des affections comme l’«insuffisance hépatique, des maladies auto-immunes, des troubles pulmonaires».
Selon une étude du laboratoire universitaire français Géosciences Environnement Toulouse, datant de décembre dernier, l’usine de Gabès émet «des niveaux très élevés» de polluants.
Le document déplore des «conséquences dévastatrices» comme des «malformations cardiaques», soulignant que «cette pollution industrielle (..) est associée à divers problèmes de santé très répandus à Gabès, comme des cancers (poumon, nez, sein, foie, rein, estomac, sang)».
En l’absence de données officielles, il est difficile de quantifier l’ampleur du phénomène. Une cancérologue locale interrogée par l’AFP a refusé de commenter les cas spécifiques à Gabès. Pour beaucoup de riverains, la prudence de certains médecins s’explique par la peur d’une réaction des autorités.
Le complexe chimique donne du travail à environ 4 000 personnes à Gabès, où une personne sur quatre est sans emploi.
«Si les autorités refusent de la démanteler, il faudrait au moins arrêter de déverser des déchets dans l’air et en mer», estime Mouna Bouali, une autre riveraine de 45 ans, suggérant que les autorités utilisent l’argent du phosphate pour «assainir l’environnement».
L’argent pour l’Etat, la maladie pour la population
Sollicitées à plusieurs reprises par l’AFP, les autorités n’ont pas souhaité répondre.
«Nous sommes tous moribonds à Gabès», dénonce Mme Bouali, assise près de sa mère Dhabia, aveugle et atteinte d’une maladie auto-immune.
«Qu’ils prennent tout Gabès, nous ne voulons plus de cette ville» dont «l’Etat tire de l’argent et nous uniquement des maladies», lance Dhahbia, 67 ans, qui envisage de vendre sa maison mais se demande «qui voudrait acheter un logement ici».
Ces dernières semaines, des centaines de riverains ont été crier leur colère devant les bureaux du gouverneur local, brandissant des pancartes: «je veux vivre».
Les familles interrogées par l’AFP ont voté pour le président Saïed, réélu en octobre dernier, auquel elles font confiance. C’est pourtant sous son impulsion que la Tunisie mise sur le phosphate, ce «pilier de l’économie nationale», selon M. Saïed, pour stimuler la croissance grâce à des exportations destinées particulièrement aux marchés européens.
Cherifa et Naftia se souviennent encore de l’inauguration du complexe GCT par le premier président tunisien Habib Bourguiba en 1972, dans un contexte d’essor industriel. «Nous sommes descendues dans la rue pour chanter et applaudir», souligne Naftia, sans savoir que «nous célébrions notre propre perte».
L’investissement dans le secteur du tourisme alternatif connaît un intérêt croissant dans le gouvernorat de Gabès.
Actuellement, six gîtes ruraux sont en cours de réalisation dans les délégations d’El Hamma, Mareth et Limaoua (Gabès-Sud), avec une capacité d’accueil totale de 180 lits, en plus de deux hébergements familiaux à Toujane.
Le commissaire régional au tourisme à Gabès, Bechir Kediri, a souligné, mercredi, à l’Agence TAP, que sept nouveaux hébergements familiaux, un gîte rural et un centre d’animation touristique verront prochainement le jour à Tamezret.
Actuellement, le gouvernorat de Gabès compte neuf hébergements familiaux répartis entre Matmata, Dkhilet Toujane, Gabès-Sud et Gabès-Ouest, avec une capacité totale de 105 lits, ainsi qu’un gîte rural situé à Tamezret (Matmata) offrant 28 lits.
Dans le cadre du suivi de ce secteur, le gouverneur de Gabès, Radhouane Necibi, a visité, mercredi, le gîte rural “Beït El Khchab” à Limaoua (Gabès-Sud), un nouveau projet qui offrira, une fois parachevé, une capacité de 14 lits, avec un investissement estimé à environ 1,4 million de dinars.
La municipalité de Zarat relevant du gouvernorat de Gabès, poursuit activement ses préparatifs pour la saison estivale, opérant ces derniers jours plusieurs interventions sur les et d’El Maâmoura.
Parmi ces interventions, figurent le ramassage des algues marines accumulées sur les plages ainsi que le nettoyage des corniches de Zarat et d’El Maâmoura des déchets, a souligné, mardi, à l’Agence TAP, le secrétaire général chargé de la gestion desplages du Corniche affaires courantes de la municipalité, Salah Hattay.
La municipalité a également rénové l’éclairage du corniche de la plage d’El Maâmoura, renouvelé les parasols existants, installé des douches et des unités sanitaires modernes au profit des estivants.
Des interventions ont aussi été menées pour remédier au phénomène de stagnation de l’eau de mer sur la plage du Corniche, tandis que six maîtres-nageurs sauveteurs ont été recrutés.
À noter que les trois plages de Zarat, qui attirent un grand nombre de plaisanciers venus de la région, des régions voisines, ainsi que de Libye et d’Algérie, ne sont pas incluses dans le programme de nettoyage automatique des plages mis en œuvre par l’Agence de protection et d’aménagement du littoral (APAL). Cela impose une enveloppe supplémentaire à la municipalité de Zarat, qui dispose pourtant de ressources financières limitées.
La municipalité de Zarat, dans le gouvernorat de Gabès, intensifie ses préparatifs pour la saison estivale avec plusieurs interventions récentes sur les plages du Corniche et d’El Maâmoura. On peut en citer : ramassage des algues, nettoyage des déchets, rénovation de l’éclairage, renouvellement des parasols, installation de douches et sanitaires modernes.
Des travaux ont aussi été réalisés pour résoudre la stagnation de l’eau sur la plage du Corniche, et six maîtres-nageurs ont été recrutés.
Les trois plages de Zarat, très fréquentées par des estivants locaux et étrangers (Libye, Algérie), ne bénéficient pas du nettoyage automatique de l’Agence de protection du littoral (APAL), ce qui impose un coût supplémentaire à une municipalité aux ressources limitées.
Un tragique accident de la route s’est produit ce matin sur la route nationale reliant les gouvernorats de Kébili et Gabès, au niveau de la région de Redhouane dans la délégation de Kébili Nord. Le drame a coûté la vie à un citoyen algérien et a fait un blessé, son accompagnateur. Selon les informations rapportées […]
La situation acridienne est considérée comme stable dans le sud tunisien, après la réalisation des traitements nécessaires contre les criquets pèlerins. Le dessèchement de la végétation, la faible humidité des sols sableux et les précipitations au Sahel africain ont, également, favorisé la stabilisation de la situation. Toutefois, la vigilance et la surveillance continue, restent de mise.
C’est ce qu’a déclaré à l’agence Tap, Mouna Mhafdhi, représentante de la direction générale de la Santé végétale et du Contrôle des intrants agricoles, au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.
Jusqu’au 16 juin courant, environ 21 500 hectares de terres ont été traités contre les criquets pèlerins dans les gouvernorats de Tataouine, Médenine, Kébili, Tozeur et Gabès. Parmi les superficies traitées, 5770 hectares l’ont été par hélicoptère.
Selon la responsable, les services centraux et régionaux du ministère de l’Agriculture ont mobilisé tous les moyens de lutte contre les criquets pèlerins, et ce, depuis le 12 mars dernier, date de leur apparition en Tunisie. Et de préciser que les différentes interventions menées ont ciblé tous les criquets dans leurs différents stades de développement, incluant ainsi les larves et les jeunes ailés.
Pour endiguer la propagation de ces acridiens, Mhafdhi a fait savoir que le ministère a collaboré avec des organisations régionales et internationales, ainsi qu’avec les pays voisins comme l’Algérie et la Mauritanie qui ont fourni à la Tunisie une aide logistique.
Habituellement présents dans les déserts semi-arides et arides d’Afrique de l’Est, du Proche-Orient et d’Asie du sud-ouest, les criquets pèlerins sont voraces. Ils peuvent former de grands essaims et font peser une lourde menace sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance locaux, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao).
Chaque nouvelle génération peut compter jusqu’à 20 fois plus d’individus que la précédente, ce qui constitue une croissance exponentielle, indique la même source.
En avril dernier, la Fao avait lancé un appel urgent aux pays d’Afrique du Nord-Ouest dont la Tunisie afin de renforcer la surveillance et mettre en œuvre des mesures de lutte précoce contre les criquets pèlerins.
La 41 ème édition de la Foire internationale de Gabès se tiendra au Palais des expositions de Gabès du 26 juin au 14 juillet 2025, Sous le slogan “Gabès se rassemble : une créativité renouvelée”,
Plus de 250 exposants venus de Tunisie et de l’étranger prendront part à cette manifestation, selon le porte-parole officiel de cette édition, Boulbaba Talmoudi.
Il a souligné, vendredi, à l’Agence TAP, que ces exposants représenteront la majorité des secteurs de production, notamment : le prêt-à-porter, le cuir et les chaussures, les rideaux et articles de literie, les cadeaux, les parfums, les produits agroalimentaires, les fournitures de bureau, ainsi que ceux de l’ameublement.
La Foire de Gabès poursuivra également son partenariat avec la délégation régionale de l’artisanat, à travers un pavillon spécial dédié aux métiers artisanaux, qui réunira un grand nombre d’artisans de la région et d’autres gouvernorats.
La 41e édition se distinguera aussi par un programme d’animation complet, s’étalant sur toute la durée de la foire, incluant un espace de divertissement avec de nombreux jeux destinés aussi bien aux enfants qu’aux adultes.
A noter que la Foire internationale de Gabès est l’un des événements commerciaux les plus importants du sud tunisien. Elle attire un large public local et venant des régions avoisinantes.
Près de trois décennies après le lancement des premières politiques de valorisation des déchets, la Tunisie semble toujours enlisée dans une impasse écologique. Invitée mercredi 11 juin sur la radio Mosaïque FM, Ines Labiadh, coordinatrice du département de justice environnementale et climatique au Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), a dressé un constat sans appel : la gestion des déchets demeure l’un des angles morts des politiques publiques.
Depuis 1996, l’État tunisien affiche sa volonté de moderniser ce secteur à travers le recyclage, la valorisation énergétique et la réduction des décharges. Mais « les approches traditionnelles ont montré leurs limites », juge Mme Labiadh. Selon elle, la prolifération de plus de 3 000 décharges anarchiques à travers le pays illustre l’inefficacité d’un système reposant encore largement sur l’enfouissement. « Dans certains pays, les déchets génèrent de la richesse. En Tunisie, ils produisent des crises », déplore-t-elle.
Les conséquences de cette gestion défaillante se font sentir sur la santé des populations, notamment dans des régions industrielles comme Gabès, où les maladies respiratoires et les cancers se multiplient. Le FTDES évoque régulièrement le phosphogypse rejeté par les usines chimiques comme source majeure de pollution. À l’échelle nationale, 6 000 décès prématurés seraient liés chaque année à la pollution de l’air, selon plusieurs études.
La réponse politique reste en deçà des enjeux. Le projet de nouvelle loi sur l’environnement, amorcé en septembre 2022, est toujours en cours de discussion. En l’absence d’un cadre réglementaire renouvelé, la société civile peine à faire pression sur les autorités. « Nous avons besoin d’une révolution environnementale à tous les niveaux : législatif, institutionnel et citoyen », insiste Mme Labiadh.
Face à l’inaction de l’État, certaines municipalités tentent de structurer localement des projets de tri et de compostage. Mais les moyens manquent. Pour le FTDES, il s’agit désormais de replacer la justice environnementale au cœur du débat démocratique, dans un pays où la crise écologique se conjugue à la crise sociale.
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