Pétrole – OPEP : une demande en hausse jusqu’en 2050
Le secrétaire général de l’OPEP, Haitham Al-Ghais, a déclaré que la croissance de la demande de pétrole resterait forte pendant les deux décennies et demie à venir; et ce, à mesure que la population mondiale augmente.
L’Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (OPEP) prévoit une augmentation de 24 % des besoins énergétiques mondiaux d’ici 2050, avec une demande de pétrole dépassant les 120 millions de barils par jour durant cette période.
« Il n’y a pas de pic de la demande de pétrole à l’horizon », admet cependant Haitham Al-Ghais, secrétaire général de l’organisation, lors de sa participation au World Energy Show à Calgary, en Alberta, au Canada, mardi 10 juin 2025.
Il a indiqué que les mesures prises par le secteur pétrolier canadien pour augmenter la production au cours des dernières années ont impressionné l’OPEP.
En effet, le Canada a atteint une production record de pétrole brut en 2024, l’achèvement de l’expansion du pipeline Trans Mountain ayant renforcé la capacité des compagnies pétrolières à livrer leurs produits sur le marché.
Danielle Smith, Première ministre de l’Alberta, la plus grande province productrice de pétrole du Canada, a souligné son désir de doubler la production de pétrole et de gaz de la province d’ici 2050.
M. Al-Ghais a déclaré que l’OPEP a constamment mis en garde contre les risques d’un investissement mondial insuffisant dans le pétrole et le gaz, compte tenu de ses prévisions de croissance de la demande.
Il a ajouté que le fait de ne pas investir suffisamment de capitaux pour répondre à la croissance attendue de la demande menace de compromettre la sécurité énergétique et de provoquer une volatilité tant pour les producteurs que pour les consommateurs. Tout en précisant que l’OPEP estime que 17,4 billions de dollars d’investissement sont nécessaires dans le secteur énergétique mondial au cours des 25 prochaines années.
Les prix du pétrole ont été sous pression ces derniers mois en raison de ces augmentations, ainsi que des craintes que la guerre commerciale du président américain Donald Trump puisse affaiblir l’économie mondiale.
L’Agence américaine d’information sur l’énergie dit s’attendre à ce que les prix du brut Brent chutent à environ 60 dollars le baril d’ici la fin de l’année, et à une moyenne de 59 dollars le baril en 2026.
Par ailleurs, M. Al-Ghais a déclaré que l’OPEP saluait la récente opposition à ce qu’il qualifiait d’objectifs climatiques irréalistes. Tout en soulignant la nécessité de réduire les émissions, sans toutefois privilégier des sources d’énergie spécifiques. Il a conclu que les gouvernements et les entreprises devraient plutôt chercher des moyens de réduire les émissions du pétrole et du gaz grâce à des technologies telles que le captage et le stockage du carbone.
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