Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, a annoncé lundi 12 mai 2025 que les recrutements dans la fonction publique dépasseront les 20 000 en 2026. Une partie de ces embauches visera à combler les postes vacants. Et ce, conformément aux recommandations du président de la République.
Lors d’une visite de travail dans le gouvernorat de Béja, le ministre a précisé que le Conseil national des régions et des districts aura un rôle décisif dans l’élaboration du plan de développement et dans les propositions de création de centres de formation et autres projets.
Il a révélé que son ministère travaille actuellement sur de nouvelles orientations concernant certains centres et filières de formation, notamment les centres pour jeunes filles rurales, qu’il juge désormais inadaptés aux concepts actuels.
Riadh Chaoued a également appelé les parties concernées à mieux diffuser l’information et à promouvoir les grandes initiatives, les opportunités existantes et les lignes de financement disponibles pour soutenir l’investissement et l’emploi en Tunisie. Il a insisté sur la nécessité de se rendre dans les lycées, maisons de jeunes et autres espaces publics pour expliquer les programmes et mécanismes proposés par l’État. En particulier l’initiative stratégique « Auto-entrepreneur », ainsi que les programmes d’inclusion des personnes en situation de handicap et de diversification des filières de formation.
Au sujet de sa visite dans le gouvernorat de Béja, le ministre a indiqué qu’elle vise à prendre des décisions concernant des projets bloqués, notamment le centre de Téboursouk, dont les travaux sont à l’arrêt depuis 2021. Il a également annoncé la création prochaine d’une nouvelle direction régionale de l’emploi à Béja.
Concernant le centre de formation de Béja, il a précisé qu’un budget de plus d’un million de dinars a été alloué pour sa réhabilitation, dont les travaux se poursuivront jusqu’au début de l’année prochaine. Ce centre proposera pour la première fois en Tunisie une spécialité en mécanique automobile dédiée aux moteurs hybrides (électricité et essence), en plus de filières adaptées aux besoins économiques de la région.
Au cours de cette visite, le ministre s’est rendu dans plusieurs délégations, notamment Béja Sud, Téboursouk, Amdoun et Medjez el-Bab. Il a visité les centres de formation professionnelle de Béja et Téboursouk, le centre d’artisanat d’Amdoun, le centre pour jeunes filles rurales à Medjez el-Bab, ainsi que la direction régionale de l’emploi, l’espace initiative de Béja et le bureau de l’emploi de Medjez el-Bab.
Selon les services régionaux de l’emploi à Béja, des dizaines d’initiatives locales voient le jour chaque année dans le gouvernorat. Ces projets bénéficient de programmes d’accompagnement et d’ateliers de formation avant et après leur lancement.
Ryad Mezzour, le ministre de l’Industrie et du Commerce, a révélé que 86 000 marchands ambulants avaient été intégrés dans le secteur formel grâce au Programme national d’intégration de la vente ambulante. A noter que 124 000 marchands opèrent à travers tout le pays.
Cette action fait partie du Programme national de contrôle du commerce ambulant, mis en œuvre sous la direction de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). Malgré son caractère encourageant, cette initiative s’est heurtée à des contraintes structurelles inhérentes à la lutte contre l’informalité en milieu urbain. Cela nécessite l’élaboration d’une stratégie territoriale plus appropriée.
Selon les informations récentes fournies par Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, plus de 86 000 vendeurs ambulants ont été intégrés dans l’économie formelle parmi les 124 000 recensés.
En réponse à une question du groupe “Mouvement populaire“ à la Chambre des représentants, le ministre a précisé que cette action faisait partie intégrante du programme national de régulation du commerce ambulant, conduit sous l’égide de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et sous la houlette des autorités locales.
Un domaine crucial pour l’économie du pays
Par ailleurs, cette dynamique fait partie d’un objectif plus vaste de renforcement du secteur commercial, considéré comme le second fournisseur d’emplois au Maroc.
D’après le ministre, ce domaine engage 1,6 million d’individus, soit 15,6% de la population active, et produit une valeur ajoutée annuelle évaluée à 151 milliards de dirhams (environ 14,5 milliards d’euros). Néanmoins, malgré son importance économique, il est toujours entravé par la montée du commerce parallèle, qui nuit autant aux commerçants formels qu’à la qualité des prestations proposées aux clients.
Ryad Mezzour souligne que le commerce ambulant, malgré son statut hors des circuits officiels, joue un rôle crucial : il répond aux exigences de proximité des habitants et constitue une source de revenus directe, de surcroît dans les zones populaires. C’est pourquoi le programme national de contrôle du commerce ambulant est essentiel, une action déjà lancée, mais dont les effets demeurent jusqu’à présent mitigés.
Les obstacles à la mise en œuvre du plan de lutte contre l’économie informelle
Ainsi, les analyses effectuées par le ministère de l’Intérieur et le Conseil économique, social et environnemental (CESE) concernant les initiatives prises dans ce secteur ont révélé plusieurs obstacles : pénurie de terrains, problèmes d’engagement de certains bénéficiaires et, surtout, une différence notable entre le nombre initialement recensé de vendeurs ambulants et leur présence réelle sur place, ce qui a entravé l’efficience des actions mises en œuvre.
Confronté à ces observations, le ministre exhorte les municipalités et les conseils élus à mener une analyse détaillée de la structure du commerce itinérant. Il recommande un examen détaillé de ses chaînes d’approvisionnement, de ses points de tension et des particularités locales afin d’établir des solutions plus appropriées et pérennes.
L’auto-entrepreneuriat comme outil d’intégration
Simultanément, l’administration mise sur l’expansion du statut d’auto-entrepreneur pour inciter les travailleurs du secteur informel à intégrer l’économie structurée. En effet, ce statut leur donne la possibilité de profiter d’avantages fiscaux simplifiés et d’accéder à la protection sociale, une amélioration significative en termes de couverture et de reconnaissance des petits emplois.
Bien que l’incorporation graduelle des vendeurs ambulants dans le secteur officiel représente un progrès, cela met également en évidence les contraintes des méthodes centralisées face à une diversité locale. L’enjeu est désormais d’assurer une coordination efficace entre les collectivités, l’État et les acteurs économiques afin de mettre en place une régulation flexible, équitable et durable, adaptée aux défis sociaux et économiques du commerce local.
Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a lancé, mercredi 7 mai, au siège de l’Académie diplomatique internationale de Tunis, un programme de financement basé sur les résultats pour l’emploi des jeunes en Tunisie, réalisé dans le cadre de la coopération tuniso-suisse, a souligné le ministère de l’Emploi dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
Ce programme, qui se poursuivra jusqu’en 2028, cible les jeunes au chômage et à la recherche d’emploi depuis plus d’un an, âgés entre 18 et 35 ans, qui seront formés aux spécialités techniques selon les besoins du marché, afin de favoriser leur intégration dans le marché de l’emploi.
Environ 2000 jeunes sans emploi, inscrits dans les bureaux de l’emploi et du travail indépendant bénéficieront de ce programme.
À cette occasion, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle Riadh Chaouad a souligné que cette initiative s’inscrit dans le cadre du rôle social de l’État qui s’emploie à favoriser l’insertion économique des jeunes et la complémentarité entre les secteurs public et privé à travers l’instauration d’une nouvelle approche de travail basée sur le financement après l’évaluation des résultats au niveau du recrutement et de l’intégration professionnelle.
Il a mis l’accent sur les relations de coopération séculaires entre la Tunisie et la Suisse dans le secteur de l’emploi, de la formation professionnelle et de la migration circulaire, relevant l’importance de les promouvoir davantage dans le cadre de programmes communs afin de renforcer l’employabilité, l’accompagnement des jeunes sans emploi et leur intégration dans des postes d’emploi stables.
De son côté, l’ambassadeur de Suisse en Tunisie, Josef Renggli, a salué le haut niveau des compétences tunisiennes et leur capacité à contribuer au renforcement de la compétitivité des entreprises économiques, soulignant la disposition de son pays à consolider davantage la coopération dans le domaine de l’emploi et à accélérer la mise en œuvre des conventions bilatérales dans ce domaine.
Le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle a lancé mercredi, au siège de l’académie diplomatique international de Tunis, un programme de financement basé sur les résultats pour l’emploi des jeunes en Tunisie, réalisé dans le cadre de la coopération Tuniso-Suisse, a souligné le ministère de l’emploi dans un communiqué publié sur sa page facebook.
Ce programme qui se poursuivra jusqu’à l’année 2028, cible les jeunes au chômage et à la recherche d’emploi depuis plus d’un an, âgés entre 18 et 35 ans, qui seront formés aux spécialités techniques selon les besoins du marché, afin de favoriser leur intégration dans le marché de l’emploi.
Environ 2000 jeunes sans emploi, inscrits dans les bureaux de l’emploi et du travail indépendant bénéficieront de ce programme.
A cette occasion, le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle Riadh Chaouad a souligné que cette initiative s’inscrit dans le cadre du rôle social de l’état qui s’emploie à favoriser l’insertion économique des jeunes et la complémentarité entre les secteurs publics et privés à travers l’instauration d’une nouvelle approche de travail basée sur le financement après l’évaluation des résultats au niveau du recrutement et de l’intégration professionnelle.
Il a mis l’accent sur les relations de coopération séculaires entre la Tunisie et la Suisse dans le secteur de l’emploi, de la formation professionnelle et de la migration circulaire, relevant l’importance de la promouvoir davantage dans le cadre de programmes communs afin de renforcer l’employabilité, l’accompagnement des jeunes sans emploi et leur intégration dans des postes d’emploi stables.
De son côté, l’ambassadeur de Suisse en Tunisie Josef Renggli a salué le haut niveau des compétences tunisiennes et leurs capacité à contribuer au renforcement de la compétitivité des entreprises économiques, soulignant la disposition de son pays à consolider davantage la coopération dans le domaine de l’emploi et à accélérer la mise en œuvre des conventions bilatérales dans ce domaine.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaouad, a appelé à promouvoir l’expérience tunisienne à l’échelle internationale en matière de formation continue, à travers le renforcement du rayonnement du Centre national de la formation continue et de la promotion professionnelle, selon un communiqué du ministère.
Chaouad a affirmé, mardi, que le secteur de la formation continue fait face à des défis stratégiques majeurs, ce qui nécessite un renouvellement des visions et des approches de travail. Il a souligné l’importance du rôle joué par le Centre national de la formation continue et de la promotion professionnelle dans l’instauration du principe de l’apprentissage continu et le développement des compétences des travailleurs.
Il a ajouté que la formation continue à l’augmentation de la productivité des entreprises économiques ainsi qu’à leur compétitivité. Il a estimé que le système de la formation continue nécessite une révision et un développement des approches de travail afin de lui permettre de remplir son rôle régulateur.
Selon un nouveau rapport publié mardi 6 mai 2025 par le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), les progrès du développement humain connaissent un ralentissement sans précédent. Le rapport montre comment l’intelligence artificielle (IA) pourrait relancer le développement.
Au lieu d’une reprise soutenue une fois passée la période de crise exceptionnelle des années 2020-2021, on a observé des progrès étonnamment faibles. Ces années de crise mises à part, la progression escomptée du développement humain à l’échelle mondiale présentée dans le rapport de cette année est la plus faible jamais enregistrée depuis 1990.
Le Rapport sur le développement humain 2025 − intitulé «Une affaire de choix : individus et perspectives à l’ère de l’IA» − analyse les progrès du développement au travers d’une série d’indicateurs portant sur la santé, l’éducation et les niveaux de revenu, synthétisés dans ce qu’on appelle l’indice de développement humain (IDH). Les projections pour 2024 révèlent une stagnation de la progression de l’IDH dans toutes les régions du monde.
Au-delà du ralentissement alarmant du développement mondial, les auteurs du rapport constatent une aggravation des inégalités entre les pays riches et les pays pauvres. Alors que les voies traditionnelles de développement se resserrent sous l’effet de pressions mondiales, une action décisive est nécessaire pour écarter le risque d’une stagnation prolongée du progrès dans le monde.
«Pendant des décennies, nous avons été sur la bonne voie pour atteindre un niveau de développement humain très élevé à l’horizon 2030, mais ce ralentissement fait peser une menace bien réelle sur le progrès mondial», a déclaré l’administrateur du Pnud, Achim Steiner. Qui ajoute : «Si la lenteur des progrès enregistrés en 2024 devient “la nouvelle norme”, cela pourrait prendre plusieurs décennies supplémentaires, ce qui rendrait notre monde moins sûr, plus divisé et plus vulnérable aux chocs économiques et écologiques.»
Selon le rapport, on observe une augmentation des inégalités entre pays à IDH faible et pays à IDH très élevé pour la quatrième année consécutive. La tendance de long terme d’une réduction des inégalités entre pays riches et pays pauvres est donc en train de s’inverser.
Retombées positives de l’IA sur l’emploi
Les tensions commerciales croissantes, l’aggravation de la crise de la dette et l’essor d’une industrie qui ne crée pas d’emplois sont autant de problèmes qui nuisent au développement des pays dont l’IDH est actuellement le plus faible.
«Au milieu de cette tourmente mondiale, nous devons réfléchir de toute urgence à de nouveaux moyens pour stimuler le développement», a déclaré M. Steiner. Et d’ajouter : «Alors que l’intelligence artificielle continue de s’installer rapidement dans de nombreux aspects de nos vies, nous devrions étudier sa capacité à promouvoir le développement. De nouvelles fonctionnalités apparaissent presque tous les jours et, même si l’IA n’est pas une panacée, nos choix peuvent relancer le développement humain en ouvrant de nouvelles voies et en offrant de nouvelles possibilités.»
Le rapport présente les résultats d’une nouvelle enquête qui montre que les gens sont réalistes mais restent optimistes par rapport aux changements que l’IA peut apporter.
La moitié des personnes interrogées dans le monde pensent que leur travail pourrait être automatisé. Une part encore plus grande − six sur dix − s’attend à ce que l’IA ait des retombées positives sur leur emploi et offre des possibilités dans des métiers qui peut-être n’existent même pas encore aujourd’hui.
Seuls 13% des sondés craignent que l’essor de l’IA entraîne des suppressions d’emplois. En revanche, dans les pays à IDH faible ou moyen, 70% des personnes interrogées s’attendent à ce que l’IA augmente leur productivité, et les deux tiers prévoient d’utiliser cette technologie dans l’éducation, la santé ou le travail au cours de l’année à venir.
Le rapport préconise une approche de l’IA centrée sur l’humain, qui pourrait foncièrement redéfinir les approches du développement. Les résultats de l’enquête montrent que, dans le monde entier, les gens sont prêts à ce type de «réinitialisation».
Le rapport expose trois domaines d’action critiques :
– bâtir une économie de collaboration et non de concurrence entre les humains et l’IA;
– intégrer le facteur humain dans le cycle de l’IA, de la conception jusqu’au déploiement;
– moderniser les systèmes d’éducation et de santé pour répondre aux demandes du 21e siècle.
La démocratisation de l’IA est déjà en cours. En effet, parmi les personnes interrogées pour l’enquête, près d’une sur cinq déclare faire déjà usage de cette technologie. Par ailleurs, les deux tiers des sondés dans les pays à IDH faible prévoient d’utiliser l’IA dans l’éducation, la santé ou le travail au cours de l’année à venir. C’est pourquoi il est plus urgent que jamais de remédier aux problèmes d’accès à l’électricité et à l’internet, afin que tout le monde puisse profiter des nouvelles possibilités offertes par cette technologie. Cela étant, tout ne se résume pas à une question d’accès : la véritable fracture dépendra de l’efficacité de l’IA à compléter et augmenter les tâches des individus.
«Les choix que nous ferons dans les années à venir définiront l’héritage de cette transition technologique sur le plan du développement humain», a déclaré Pedro Conceição, directeur du Bureau du Rapport sur le développement humain du Pnud. «Si les bonnes politiques sont adoptées en se concentrant sur les individus, l’IA peut devenir un formidable pont vers des connaissances, des compétences et des idées nouvelles utiles à tous, que l’on soit exploitant agricole ou chef d’une petite entrepris», a-t-il ajouté.
Le nombre de Tunisiens recrutés pour travailler à l’étranger a diminué jusqu’à la fin mars 2025, par rapport à l’année 2024, enregistrant 653 recrutements cette année contre 732 Tunisiens recrutés l’année précédente.
Selon les statistiques de l’Agence tunisienne de coopération technique (ATCT) jusqu’au 31 mars 2025, les recrutements ont connu une reprise par rapport à l’année 2021 (période du Covid-19), qui avait enregistré environ 399 recrutements.
Les personnes recrutées sont réparties dans différents pays européens et arabes, avec l’Allemagne en tête des pays accueillant les compétences tunisiennes avec 207 recrutés, suivie du Canada avec 97, de l’Arabie Saoudite (90), de la France (50), de l’Italie (35), puis du Qatar avec 28 recrutés.
Le secteur de la santé est arrivé en tête des recrutements avec 358 cadres médicaux et paramédicaux, soit 55 % du total, suivi de l’enseignement avec 56 recrutés, de l’administration avec 48, de l’industrie avec 47, des activités culturelles et sportives avec 39, du tourisme et des services avec 33, du transport avec 27, de l’informatique et de la communication avec 18, et enfin du commerce avec 17 recrutés.
Le nombre total de coopérants et d’experts affiliés à l’Agence tunisienne de coopération technique durant cette période a atteint 27 201 coopérants, dont 56 % dans les pays arabes, 29 % en Europe, et 13 % au Canada.
Dans le cadre de la coopération triangulaire et Sud-Sud, deux experts dans le domaine de la promotion des exportations ont été envoyés en Guinée au cours du premier trimestre de 2025.
Des visites d’études, des stages de formation et des ateliers ont également été organisés au profit de 28 cadres provenant de pays africains et arabes, leur permettant d’échanger leurs expériences et de développer leurs compétences en s’appuyant sur l’expérience tunisienne dans divers domaines prioritaires de développement.
L’agence continue de suivre la mise en œuvre de quatre projets dans le cadre de la coopération triangulaire avec la Banque islamique de développement, dans plusieurs domaines tels que la santé, la numérisation des services financiers, le commerce et la sécurité alimentaire, au profit des Comores, de la Guinée, du Tchad et de Djibouti, en collaboration avec des institutions tunisiennes.
Après avoir rassemblé environ 1000 jeunes à Tunis en 2024, l’événement Forsa-Street revient pour une sixième édition, cette fois au Complexe des jeunes de Sousse, les 3 et 4 mai 2025. L’objectif reste inchangé: accompagner les jeunes Tunisiens dans la construction de leur avenir professionnel.
Organisé par la GIZ Tunisie, à travers le Centre tuniso-allemand pour la migration et le développement (ZME), et en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, ainsi que celui de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Forsa-Street s’impose comme une plateforme d’orientation unique, au croisement de l’information, de l’action et de l’inspiration.
À travers un labyrinthe interactif, les jeunes visiteurs sont invités à explorer les différentes étapes d’un parcours vers l’emploi, la formation ou l’entrepreneuriat. Chaque station du labyrinthe leur offre des conseils pratiques, des témoignages, et un contact direct avec des professionnels et des conseillers, dans une approche accessible et concrète.
L’idée : rendre visible la diversité des chemins possibles – en Tunisie ou à l’international – et offrir à chacun les outils pour mieux s’orienter.
Au service des ambitions de la jeunesse
Forsa-Street n’est pas un salon classique. C’est un espace de dialogue entre jeunes, institutions tunisiennes et acteurs internationaux. Des organisations telles que l’OIM, Erasmus+, Unicef, ou encore AHK ont tenu des stands et animé des ateliers thématiques, portant sur les opportunités d’études ou de formation en Allemagne; la migration régulière et la reconnaissance des diplômes; les programmes de volontariat, les bourses et les stages à l’étranger; la préparation à la vie active (rédaction de CV, entretiens, projet professionnel).
Chaque atelier vise à connecter les jeunes à des solutions concrètes, accessibles et réalistes, tout en valorisant leurs talents, leurs ambitions et leur créativité.
Cadre stimulant, impact durable
Forsa-Street 2025 s’inscrit dans une démarche durable portée par le Centre tuniso-allemand, en partenariat avec l’Aneti, pour offrir un accompagnement sur le long terme. Depuis 2017, ce centre agit comme un repère pour les jeunes en quête d’orientation professionnelle, avec un accompagnement individualisé, en lien avec les réalités du marché du travail.
L’édition de Sousse a été l’occasion d’une mobilisation forte, en lien avec les structures de jeunesse locales, et une dynamique participative pensée pour créer un moment marquant, utile et porteur d’avenir.
L’événement est ouvert gratuitement à tous les jeunes curieux, motivés ou simplement en quête de réponses.
Le nombre de Tunisiens recrutés pour travailler à l’étranger a diminué jusqu’à la fin mars 2025, par rapport à l’année 2024, enregistrant 653 recrutements cette année contre 732 Tunisiens recrutés l’année précédente. Selon les statistiques de l’Agence tunisienne de coopération technique (ATCT) jusqu’au 31 mars 2025, les recrutements ont connu une reprise par rapport à […]
Le 1er mai, jour de célébration de la fête internationale du travail, Kaïs Saïed a déclaré que les lois doivent répondre aux attentes des Tunisiens et être en phase avec leurs revendications légitimes en matière d’emploi et de dignité, tout en réitérant son attachement à ce qu’il appelle «l’égalité salariale».
Le président de la république, qui s’exprimait au cours d’une réunion, au Palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar et le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, a ensuite soulevé les difficultés rencontrées par les «sociétés communautaires», dont il veut faire l’alpha et l’oméga de son modèle économique participatif, et qui, deux ans après leur lancement à cor et à cri, ont encore du mal à tenir leur promesse. «Ces difficultés sont parfois provoquées par de faux promoteurs proches de l’ancien régime dans le but de saboter pareilles initiatives», a déclaré Saïed.
«Les Tunisiens sont aujourd’hui plus que déterminés à créer une nouvelle histoire et à barrer la route devant les tentatives des poches rétrogrades de semeurs de discorde, de conflits et de divisions», a martelé le chef de l’Etat, qui aime expliquer tout ce qui ne marche pas dans le pays par des complots ourdis par les personnes tapies dans l’ombre et qui cherchent à empêcher la réussite de son projet politique, initié par la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021.
«Des efforts sont en cours pour trouver les financements nécessaires [à ces entreprises] afin de réaliser une véritable croissance dans toutes les régions du pays», a cependant tenu à assurer le chef de l’Etat, sans préciser où ces financements vont-ils être trouvés, sachant que lesdites «sociétés communautaires» bénéficient déjà de nombreux avantages et privilèges, et pas seulement fiscaux, et que cela ne semble pas avoir eu d’impact sur leur réussite escomptée.
Jusqu’à quand l’Etat, qui s’endette non pour relancer l’investissement mais pour financer son train-train quotidien, va-t-il continuer à maintenir ces entreprises sous perfusion au frais des contribuables? N’est-il pas temps de faire le bilan de cette initiative et de prendre les mesures raisonnables qui s’imposent? Si une chose ne marche pas ou s’avère très couteuse et peu rentable, ne serait-il pas plus judicieux de l’abandonner et de passer à autre chose?
La formation professionnelle joue un rôle crucial dans l’amélioration de la performance des entreprises. En permettant aux employés d’acquérir de nouvelles compétences et de se perfectionner dans leur domaine, la formation professionnelle augmente leur efficacité et leur productivité au sein de l’entreprise. De plus, en favorisant le développement des compétences des salariés, la formation professionnelle contribue à renforcer la compétitivité de l’entreprise sur le marché.
Habib Glenza
Lorsque je suis revenu au bercail, en 1975, après avoir terminé mes études supérieures techniques, j’ai constaté l’absence totale de formation professionnelle en Tunisie. A cette époque le ministère de la Formation professionnelle et de l’emploi (MFPE) ainsi que l’Agence tunisienne de la formation professionnelle (ATFP) n’étaient pas encore créés.
A l’époque, tous les pays développés accordaient un intérêt crucial à la formation professionnelle et à la recherche scientifique, pour le développement de leurs entreprises et des compétences professionnelles de leurs employés. Grâce à la formation professionnelle pertinente et à la recherche scientifique générale ou ciblée, des pays européens comme l’Allemagne, les pays scandinaves, l’Angleterre, la France, l’Italie et des pays asiatiques comme la Chine, le Japon, la Corée du Sud et Taiwan, sont devenus des puissances économiques incontournables. Résultat : ayant perdu beaucoup de temps, les autres pays du monde, notamment les arabes et africains, ne peuvent plus suivre l’évolution des techniques et des technologies de plus en plus sophistiquées.
Formation professionnelle et développement technologique
Des études récentes, en Pologne, ont montré que les entreprises qui misent sur la formation professionnelle sont plus compétitives sur le marché et ont plus de facilité à s’adapter aux évolutions technologiques et aux changements de l’environnement économique. Ces études montrent clairement que la formation professionnelle représente un investissement stratégique essentiel pour assurer la croissance et la pérennité des entreprises. La relation entre la formation professionnelle et la compétitivité du marché est un élément clé pour la croissance économique et la prospérité des entreprises.
Cependant, il est important de distinguer trois types de formation dans les domaines professionnels et académiques : la formation initiale, la formation continue et la formation en alternance.
La formation initialedésigne l’ensemble des enseignements et apprentissages dispensés lors de la première phase de scolarité, avant l’entrée dans la vie professionnelle, généralement dans des établissementsd’enseignement publics ou privés tels que les écoles, les universités, les instituts de formation professionnelle, etc. Elle concerne donc essentiellement les étudiants et les jeunes diplômés. Cette formation permet d’acquérir les compétences nécessaires pour exercer le métier choisi par l’élève. Elle se déroule sous la forme d’un cursus scolaire ou universitaire classique.
La formation continue, quant à elle, s’adresse à des personnes déjà en activité professionnelle. Elle a pour objectif de leur permettre d’acquérir de nouvelles compétences ou de se perfectionner dans leur domaine d’activité. Elle peut prendre diverses formes : stages, formations présentielle ou à distance, e-learning, coaching, etc.
La formation en alternance est une méthode pertinente de formation professionnelle mise en place par les Allemands (die duale ausbildung). Elle comprend beaucoup de travail pratique, dure en général entre deux et trois ans et demi et se déroule en deux phases. Un à deux jours ou plus par semaine à l’école, où les formateurs transmettent les connaissances théoriques. Les autres jours en entreprise pour appliquer ces connaissances en travaillant, par exemple, sur une machine. Cela permet au stagiaire de voir comment fonctionne l’entreprise, ce qu’elle fait et comment il doit travailler plus tard.
Ce mariage de théorie et de pratique prépare particulièrement bien les apprentis à ce que les entreprises attendent d’eux : pas seulement des connaissances techniques, mais aussi une expérience pratique permettant d’utiliser leurs savoirs. Parmi les 328 filières de formation reconnues en Allemagne, on peut trouver, certainement, une formation qui correspond aux capacités ou aux ambitions du stagiaire.
La formation en alternance offre de très bonnes chances de trouver un emploi. C’est pourquoi elle remporte un franc succès auprès des élèves allemands, filles ou garçons : environ deux tiers des jeunes qui quittent l’école s’engagent dans cette formation spécifique.
La formation professionnelle en Tunisie
L’ATFP a été créée en vertu de la loi nr. 93-11 du 17/02/1993, promulguée dans le but de lui conférer un rôle clé dans le développement de la formation professionnelle.
En 1996, l’ATFP m’a engagé en tant que formateur-vacataire pour former des stagiaires en buanderie et en nettoyage à sec au Centre de formation professionnelle d’Ezzouhour à Tunis. J’étais très étonné de constater l’absence de programme scientifique officiel pour la formation théorique et d’équipements adéquats pour la formation pratique. En plus, les jeunes stagiaires ne connaissent pas les matières de bases telles que la chimie, la mécanique, le textile, l’électromécanique pour apprendre les techniques et les technologies de lavage du linge et de nettoyage à sec des vêtements! La plupart des ces stagiaires n’ont pas réussi dans leurs études primaires ou secondaires!
Par conséquent, notre modèle de formation n’est ni qualitatif ni quantitatif. Nous formons des stagiaires sans aucune compétence, dépassés par l’évolution fulgurante des textiles et du matériel de blanchisserie et de pressing de plus en plus cher et sophistiqué, dont l’entretien devient accessible aux seuls diplômés du supérieur!
Devant ces conditions, il m’était impossible de former des diplômés qualifiés capables de répondre aux besoins des pressings, des laveries et des buanderies. J’ai donc renoncé à cette mission bien avant le terme de mon contrat.
En 2010, j’ai quitté la Tunisie pour me consacrer à la formation et la recherche dans le secteur de l’entretien des textiles dans le pays où j’ai terminé mes études supérieures techniques et où la formation est qualitative et quantitative.
J’attire ici l’attention du lecteur sur le fait que la situation de la filière du lavage à l’eau et à sec n’a pas évolué depuis dans notre pays. Il suffit de voir l’état du linge et des équipements de buanderie et de pressing dans les hôtels pour s’en rendre compte.
La formation professionnelle joue un rôle crucial dans l’amélioration de la performance des entreprises. En permettant aux employés d’acquérir de nouvelles compétences et de se perfectionner dans leur domaine, la formation professionnelle augmente leur efficacité et leur productivité au sein de l’entreprise. De plus, en favorisant le développement des compétences des salariés, la formation professionnelle contribue à renforcer la compétitivité de l’entreprise sur le marché.