Plus de 12 000 ha de terres agricoles réhabilités au nord-ouest et au centre-ouest
Le projet de « Protection et réhabilitation des sols dégradés en Tunisie » (ProSol) a permis de réhabiliter et de protéger 12 018 hectares de terres agricoles, améliorant ainsi leur fertilité et leur capacité de rétention d’eau.
Lancé en septembre 2019, ce projet a contribué de manière significative à la gestion durable des terres agricoles et à la résilience des écosystèmes dans les zones d’intervention au nord-ouest et au centre-ouest du pays, a indiqué le chef du projet ProSol auprès de la GIZ Tunisie, Tom Eickhof, lors de la cérémonie de clôture organisée mardi 8 avril à Tunis.
Mis en œuvre par la GIZ en collaboration avec la Direction générale de l’aménagement et de la conservation des terres agricoles (DGACTA), sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche (MARHP), le projet a concentré ses efforts dans 75 délégations dans les gouvernorats de Jendouba, Béja, Kef, Siliana (nord-ouest), Kairouan, Kasserine et Sidi Bouzid (centre-ouest).
« ‘Le projet qui s’est basé sur des tendances agroécologiques et climato-intelligentes a permis l’augmentation de 36 % en moyenne des rendements des sols réhabilités par rapport aux terres non traitées », a souligné M. Eickhof, ajoutant que 12 % des femmes faisant partie des 13 073 ménages participants ont constaté une amélioration de leur situation socio-économique grâce aux pratiques agroécologiques.
Le projet a permis également de soutenir sept micro-projets et de planter 110 000 amandiers, oliviers et cerisiers par 1065 agriculteurs bénéficiaires, a-t-il encore dit.
Parmi les pratiques agroécologiques durables adoptées dans le cadre du projet, figurent l’utilisation des petites machines, l’introduction de légumineuses, la rotation des cultures, le compostage, le semis direct et l’agroforesterie pour améliorer la fertilité des sols et leur résilience face aux changements climatiques.
Il a également renforcé les compétences techniques des agriculteurs et favorisé l’innovation dans la gestion des sols, selon les initiateurs.
De son côté, l’ambassadrice d’Allemagne en Tunisie, Elisabeth Wolbers a mis l’accent sur l’importance de l’amélioration de l’efficacité des systèmes alimentaires tout en adoptant des solutions durables sur les plans écologique, économique et social afin de favoriser l’accès à une alimentation saine et suffisante.
Cela permettra de créer des emplois, notamment, pour les jeunes et les femmes dans les régions rurales et de préserver les ressources naturelles pour les générations futures, a-t-elle ajouté.
La diplomate, a, par ailleurs, rappelé que le projet qui a rassemblé 17 partenaires de mise en œuvre, a permis des échanges d’expériences, mettre l’accent sur l’innovation et le renforcement des compétences des agriculteurs.
A titre d’exemple, elle a fait savoir que Prosol a permis d’augmenter de 22 % les rendements de céréales.
A noter que le secteur agricole contribue à hauteur de 10 % du PIB de la Tunisie. Cependant le pays fait face, depuis des années, à une dégradation croissante des terres agricoles et à un risque élevé d’érosion, de déboisement, d’incendies, de pratiques inadéquates ou de pénurie d’eau, ce qui affecte non seulement la production alimentaire mais aussi la résilience des écosystèmes face aux impacts des changements climatiques, selon GIZ Tunisie.
Cette dégradation avancée est due principalement à l’insuffisance de la matière organique dans le sol qui déstabilise sa structure et réduit sa fertilité.
Le projet a contribué dans ce sens à aider les petits agriculteurs à mettre en œuvre les meilleures pratiques de protection des sols et de réhabiliter des terres dégradées.
ProSol est mis en place dans le cadre de l’initiative « ONE WORLD, NO HUNGER » (Un seul monde, sans faim) du Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ), a-t-on rappelé.
Ce programme mondial est implanté dans sept pays partenaires de l’Allemagne, à savoir la Tunisie, le Kenya, le Bénin, l’Ethiopie, l’Inde, le Burkina Faso et Madagascar. Le but est de concrétiser des approches durables pour la protection des sols et la réhabilitation des terres dégradées, comme composantes essentielles de la politique de renforcement de la sécurité alimentaire.
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