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César 2025 : Hafsia Herzi, consécration d’une actrice d’exception

01. März 2025 um 12:57

Il aura fallu dix-sept ans pour que Hafsia Herzi retrouve la scène des César en tant que lauréate. Révélée en 2007 par ‘‘La Graine et le Mulet’’ d’Abdellatif Kechiche, qui lui avait valu le César du meilleur espoir féminin, l’actrice et réalisatrice d’origine algéro-tunisienne a conquis, vendredi 28 février 2025, la récompense suprême du cinéma français: le César de la meilleure actrice pour son interprétation magistrale dans ‘‘Borgo’’, thriller intense signé Stéphane Demoustier.

Djamal Guettala  

Dans ce rôle, Hafsia Herzi incarne Mélissa, une surveillante de prison évoluant dans l’univers âpre et confiné de la prison de Borgo, en Corse. À travers son regard, le film explore les tensions insulaires et les enjeux du milieu carcéral avec une précision rare. Son jeu, d’une justesse implacable, lui a permis de s’imposer face à des actrices de renom : Adèle Exarchopoulos (‘‘L’Amour ouf’’), Karla Sofía Gascón et Zoe Saldaña (‘‘Emilia Pérez’’), ainsi qu’Hélène Vincent (‘‘Quand vient l’automne’’).

Sur la scène du Théâtre du Châtelet, émue mais maîtrisée, elle a tenu à saluer le travail de son réalisateur : «J’ai adoré ce personnage, merci Stéphane !» avant de rendre hommage à son agent et surtout à sa mère, figure centrale de son parcours, à qui elle avait déjà dédié ‘‘Bonne Mère’’, son deuxième long-métrage en tant que réalisatrice.

Une actrice habitée, une réalisatrice affirmée

Si Hafsia Herzi brille devant la caméra, elle s’impose également derrière, poursuivant un chemin d’une grande cohérence. Après ‘‘Tu mérites un amour’’ (2019), sélectionné à la Semaine de la critique à Cannes, elle réalise ‘‘Bonne Mère’’ (2021), portrait poignant d’une femme de ménage marseillaise, qui lui vaudra le prix d’ensemble ‘Un certain regard’ au Festival de Cannes.

Pour habiter son rôle dans ‘‘Borgo’’, elle a mené une immersion au sein de la prison des Baumettes à Marseille, rencontrant surveillants et détenus grâce à l’association Lieux fictifs. «Je voulais aller à la rencontre de la profession», confiait-elle dans La Provence en avril dernier. «Nous avons échangé autour du cinéma, des conditions de détention, du quotidien derrière les murs. C’était une expérience profondément marquante», a-t-elle ajouté.

À 37 ans, Hafsia Herzi inscrit son nom parmi les figures incontournables du cinéma français. À la fois actrice et réalisatrice, elle construit, film après film, une œuvre qui puise dans le réel, dans les marges et les silences. Son César, loin d’être un aboutissement, marque l’affirmation d’une artiste dont la trajectoire continue de fasciner.

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Tunisie | WeFix révolutionne la gestion des déchets électroniques

01. März 2025 um 12:30

WeFix, la startup de Sabri Cheriha, se démarque en proposant un «service tout-en-un» assurant la collecte, la réparation et le recyclage pour réduire les déchets électroniques en Tunisie. Une success story distinguée par plusieurs prix…

L’ingénieur devenu entrepreneur social Sabri Cheriha se penche sur une machine à laver dans un petit dépôt d’une banlieue de Tunis, siège modeste d’une startup qu’il a lancée pour s’attaquer au problème croissant des déchets électroniques dans le pays.

Environ huit millions d’appareils électroménagers et neuf millions de téléphones portables sont actuellement utilisés en Tunisie. Pourtant, une fois que ces appareils tombent en panne ou sont remplacés, «il n’existe aucun service pour s’en débarrasser correctement», constate Sabri.

WeFix, la startup qui lui a valu la deuxième place du prix régional de l’entrepreneur social l’année dernière, se démarque en proposant un «service tout-en-un», assurant la collecte, la réparation et le recyclage pour réduire les déchets électroniques.

L’objectif est d’avoir «un impact environnemental et social, mais aussi un gain économique», explique Sabri, ajoutant que les produits reconditionnés peuvent être jusqu’à 60% moins chers dans un pays où le salaire mensuel moyen tourne autour de 1 000 dinars (310 dollars).

La startup a «évité» 20 tonnes de déchets en 2023 et 80 tonnes l’année dernière, selon son fondateur, qui prévoit d’en traiter 120 tonnes supplémentaires cette année. «Quand on parle de ‘gaspillage évité’, on pense aussi aux ressources nécessaires à la fabrication d’une seule machine à laver : 50 ou 60 kilos de produit fini nécessitent plus d’une tonne de matières premières» , explique-t-il.

Un double impact environnemental

Alors que la Tunisie s’est engagée à lutter contre les déchets en général, les déchets électroniques présentent un défi particulier, et il manque des moyens institutionnels pour y faire face.

La Tunisie produit environ 140 000 tonnes de déchets électroniques par an, a déclaré Walid Merdassi, expert en gestion des déchets. La plus grosse partie de ce volume – environ 80 000 tonnes par an – est générée par les ménages, qui ne disposent d’aucun système de recyclage officiel vers lequel se tourner, a-t-il ajouté.

Walid a déclaré que le gouvernement devrait exiger des fabricants et des détaillants qu’ils reprennent les machines usagées et encourager les 13 entreprises locales spécialisées dans le recyclage à extraire et exporter des matières premières précieuses comme l’or, le cuivre et le platine des appareils qu’elles transforment.

Entre-temps, WeFix progresse à son rythme, réduisant les déchets électroniques tunisiens en favorisant la vente d’appareils reconditionnés au lieu d’en acheter du neuf, a déclaré Sabri, qui espère, à terme, étendre WeFix au Maroc, malgré les défis liés à une expansion à l’ échelle nationale. «Trouver des travailleurs qualifiés dans le secteur électronique devient de plus en plus difficile», car beaucoup émigrent vers l’Europe où la demande d’appareils remis à neuf est forte, a-t-il expliqué.

142 000 tonnes de déchets dangereux déversés dans la nature

La Tunisie a déjà été confrontée à des difficultés de gestion de décharges devenues obsolètes  et  nuisant à la santé des personnes et à l’environnement. La crise des déchets dans le gouvernorat de Sfax a vu environ 30 000 tonnes de déchets s’entasser dans les rues suite à la fermeture de la décharge d’Agareb, à l’image de la crise des décharges officielles à travers le pays.

Les statistiques officielles montrent que la Tunisie produit chaque année plus de 2,6 millions de tonnes de déchets ménagers, qui sont déversés dans 11 décharges officielles gérées par trois entreprises privées. Il n’existe pas de chiffres officiels disponibles sur le nombre de décharges non officielles dans les différentes régions du pays à proximité des zones résidentielles, dans les profondeurs des banlieues et dans les campagnes.

Le volume annuel de déchets toxiques en Tunisie dépasserait auparavant 6,5 millions de tonnes et sont éliminés de diverses manières face à l’incapacité de l’État à les traiter. Les statistiques de la Cour des comptes estiment que 142 000 tonnes de déchets dangereux sont déversées chaque année dans des sites non officiels, sans égard aux dommages environnementaux ni au coût de leur élimination, estimé à 670 millions de dinars tunisiens par an.

Traduit de l’anglais

Source : New Arab.

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Affaire du complot | Les détenus rejettent un procès à huis clos

01. März 2025 um 12:00

Les détenus politiques tunisiens dans l’affaire du «complot contre l’État» exigent que leur procès, qui s’ouvrira le 4 mars 2025 à Tunis, soit public, ont déclaré leurs familles, qui redoutent un procès à huis-clos ne permettant pas à l’opinion publique de juger de la crédibilité des accusations auxquelles les prévenus font face et qui pourraient leur coûter la peine capitale.

Le comité tunisien représentant les familles des détenus politiques dans l’affaire de complot a déclaré lors d’une conférence de presse à Tunis, le jeudi 27 février 2025, au siège du parti Al-Joumhouri, à Tunis, que les prévenus exigent un procès public et équitable pour «révéler l’injustice dont ils font l’objet et le complot visant à faire taire l’opposition dans le pays», selon leurs propos.

Le comité a déclaré qu’il continuerait à défendre tous les détenus jusqu’à ce qu’ils soient tous libérés.

Des audiences… à distance ?

Monia Ibrahim, épouse du détenu Abdelhamid Jelassi, a déclaré que son mari a appelé ses amis à «maintenir le même cap et à poursuivre la pression et la résistance». «Le procès n’a de sens que s’il se déroule en présence des personnes concernées et en public, suivi par l’opinion publique et les médias, pour révéler l’étendue du complot ourdi par le régime contre les citoyens qui ont exercé leur droit constitutionnel et humain de participer à la vie publique», aurait déclaré Jelassi dans un message lu par son épouse.

Le militant politique Ezzedine Hazgui a déclaré que son fils, Jawher Ben Mbarek, détenu depuis plus de deux ans, avait souligné que «les détenus n’accepteront rien de moins qu’un procès public». «Malgré les poursuites et les arrestations, il existe toujours de farouches défenseurs des droits et libertés. Nous sommes attachés à l’Etat de droit et aux libertés. Nous voulons un procès public et non secret», a-t-il déclaré.

Le tribunal de première instance a annoncé mercredi que plusieurs audiences se tiendraient à distance, notamment dans «l’affaire complot», où les accusés n’assisteraient pas aux audiences, ce qui a suscité la colère et la critique de la part des avocats, des militants des droits de l’homme et des familles des détenus.

Qui conspire contre qui ?

Près de 40 personnes seront jugées, le 4 mars, dans cette affaire, pour la plupart des opposants politiques. Ces derniers sont accusés par le président Kaïs Saïed de «conspirer contre la sécurité de l’État» et leur a imputé la responsabilité des perturbations dans la distribution des produits de première nécessité et de la hausse des prix. Les opposants l’accusent, à leur tour, d’utiliser la justice pour poursuivre ceux qui rejettent les mesures exceptionnelles qu’il a imposées le 25 juillet 2021 et qui, selon eux, ont renforcé son emprise autoritariste. Alors que les partisans du chef de l’Etat affirment que ces mesures étaient nécessaires pour «corriger» le cours de la révolution de 2011 dans le pays.

Parmi la quarantaine de députés se trouvent d’anciens ministres, des hommes d’affaires et des acteurs de la société civile. On on citera les hommes politiques Khayam Turki, Abdelhamid Jelassi, Issam Chebbi, Ridha Belhadj, Ghazi Chaouachi, Jawher Ben Mbarek et Lazhar Akremi et l’homme d’affaire Kamel Eltaief.

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Football | L’Espérance pour creuser l’écart, l’AS Gabès pour sortir la tête de l’eau

01. März 2025 um 11:01

Ce samedi 1er mars 2025 et 1er jour de Ramadan, l’Association sportive de Gabès (ASG) accueillera l’Espérance sportive de Tunis (EST) lors de la 23e  journée du championnat de Ligue 1 tunisienne. Ce match s’annonce comme une rencontre passionnante entre un club qui lutte pour sa survie et un géant du football tunisien qui occupe la première place au classement et vise clairement le titre.

L’ASG se trouve actuellement dans une position précaire au classement du championnat, luttant pour éviter la relégation. Le club, se trouvant en bas du classement, a désespérément besoin d’une victoire à domicile pour échapper à la zone de relégation et prendre un élan crucial dans sa lutte pour y rester.

Les joueurs de Gabès, soutenus par leurs supporters, devront tout donner pour décrocher un résultat positif face à l’un des clubs les plus titrés d’Afrique, mais qui éprouve souvent des difficultés face aux équipes de moindre calibre.

De son côté, l’EST arrivera à Gabès avec l’ambition de poursuivre sa série de victoires, faire tourner son effectif et roder l’équipe en vue des prochaines batailles, notamment les éliminatoires de la Champions League africaine qu’elle brigue sérieusement cette année après avoir été battue en finale l’année dernière pae Al Ahly d’Egypte.  

Le coup d’envoi de cette rencontre est fixé cet après-midi à 14h00, au Stade de Gabès, avec une diffusion du match sur la chaîne Al Watania.

I. B.  

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Archéologie | La vraie fausse affaire Zama

01. März 2025 um 10:28

C’est une simple action de coopération archéologique entre la Tunisie et l’Italie que certains médias locaux ont voulu transformer en une affaire de corruption administrative, conformément à l’air du temps dans notre pays.

Il s’agit d’une collaboration entre le Parc archéologique du Colisée de Rome et l’Institut national du patrimoine (INP) pour l’organisation d’une exposition itinérante, à Rome, du 5 juin au 5 novembre 2025, qui présentera d’importantes découvertes archéologiques trouvées dans le site tunisien de Zama Regia, dans le gouvernorat de Siliana.

C’est ce qu’a annoncé le directeur général de l’INP, Tarek Bacchouche, lors d’une conférence de presse au Musée du Bardo, vendredi 28 février 2025, en précisant qu’avant leur exposition à Rome, certains objets feront l’objet d’une restauration minutieuse en Italie entre mars et mai. Et c’est ce qui explique leur envoi à Rome où certains médias, en quête de buzz facile, ont cru déceler une tentative de trafic d’objets archéologiques. La ficelle était trop grosse…

Cette opération confirme le haut niveau des relations dans le domaine archéologique entre la Tunisie et l’Italie, pays leader pour les missions archéologiques dans la région, a expliqué Baccouche, en présentant l’accord de coopération archéologique tuniso-italienne pour la réhabilitation et la restauration du site de Zama, dans le cadre de la coopération bilatérale. Cet accord s’étend sur quatre ans, et prévoit que la partie italienne allouera à la Tunisie une dotation totale de 800 000 euros, soit 200 000 euros par an. Il comprend un volet dédié à la formation, à la restauration et à la valorisation de certains sites archéologiques (site de Puput Hammamet, El-Jem et Zama) et à leur promotion à travers l’organisation d’expositions et de séminaires communs.

Les 30 objets archéologiques sélectionnés du site de Zama présentés au Bardo seront restaurés à Rome avec les technologies les plus modernes et avec la participation de deux chercheurs tunisiens. Ils font partie d’une vaste collection remontant à différentes périodes, avant et après le Christ, composée de temples et de lieux de culte et qui témoignent de la richesse de la vie religieuse, culturelle et sociale de l’ancienne Zama.

Bien qu’ils aient été découverts entre 2001 et 2006, ces objets sont révélés au public pour la première fois, a indiqué Bacchouche, soulignant que de récents inventaires et recherches documentaires ont permis de les identifier et de les classer avec précision.

La directrice de l’Inventaire et des Etudes de l’INP, Samira Shili, a expliqué que le site de Zama, d’origine numide, a été influencé par la civilisation punique puis carthaginoise jusqu’à l’époque romaine, ce qui en fait un témoin de l’imbrication des civilisations en Tunisie.

Les 30 objets sélectionnés appartiennent à différentes époques et représentent de multiples aspects de la vie religieuse et culturelle de Zama. Parmi les pièces les plus importantes trouvées figurent des statuettes représentant des divinités païennes, des vases en céramique et divers outils qui renseignent sur le mode de vie de l’époque.

Les fouilles de Zama se sont déroulées en plusieurs phases, dans le cadre d’expéditions archéologiques débutées en 1996, qui ont permis d’accumuler les découvertes au cours des dernières décennies. Selon Shili, «ces découvertes revêtent une grande importance pour promouvoir la recherche scientifique et nous permettent de mieux comprendre l’histoire de la région».

Zama Regia était une ville appartenant à l’empire carthaginois où, en 202 avant J.-C., les Romains remportèrent la dernière bataille de la Seconde Guerre punique.

I. B.

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Ramadanesque | Exposition d’artisanat tunisien à Paris

01. März 2025 um 09:22

Du 28 février au 2 mars 2025, Paris accueille l’exposition de l’artisanat tunisien Tanit, un rendez-vous incontournable dédié à la richesse et à l’authenticité des créations artisanales tunisiennes.

Organisée aux Salons Hoche (9 Avenue Hoche, 75008 Paris), cette édition de Tanit Paris placée sous le thème «Ramadanesque» met en avant un large éventail de produits traditionnels, culinaires et décoratifs tunisiens.

L’exposition rassemble des artisans et des créateurs venus spécialement de Tunisie pour faire découvrir au public parisien des pièces uniques et authentiques. Textiles traditionnels, poteries de Sejnane, bijoux en filigrane, objets de décoration et spécialités culinaires tunisiennes sont au rendez-vous.

Le public pourra notamment déguster des makrouds, baklavas, samsas et autres douceurs emblématiques du Ramadan, tout en explorant des stands mettant en avant des techniques artisanales transmises de génération en génération.

Plus qu’un simple marché, Tanit Paris se veut une célébration de l’artisanat et des traditions tunisiennes. Des démonstrations de savoir-faire, des rencontres avec les artisans et des animations rythment ces trois jours, offrant aux visiteurs une immersion complète dans l’univers artisanal et culturel de la Tunisie.

Organisée par Tanit Events, sous la direction de Salma Jardak, cette exposition promet une expérience unique aux amateurs d’artisanat, de gastronomie et de culture.

Le salon est ouvert au public de 10h à 19h.

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Stefano Sannino à Tunis pour relancer le partenariat tuniso-européen

01. März 2025 um 09:04

Nouvellement nommé à la tête de la direction générale du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et du Golfe (DG Mena), Stefano Sannino s’est rendu à Tunis du 26 au 28 février 2025 afin d’échanger avec les hautes instances tunisiennes autour du partenariat tuniso-européen.

Cette visite a offert l’opportunité de discuter des perspectives de coopération entre l’Union européenne (UE) et la Tunisie pour la période 2025-2027. Elle a été aussi l’occasion de renforcer et intensifier le dialogue entre les partenaires dans le cadre de la mise en œuvre du Partenariat global et stratégique (MoU) signé en juillet 2023 entre la Tunisie et l’UE.

Le directeur général a exprimé le souhait de réaliser un saut qualitatif pour le partenariat. Dans ce cadre, les partenaires ont évoqué le cycle déjà amorcé des sous-comités thématiques – dans le cadre duquel la société civile tunisienne est pleinement associée – et les préparatifs du Conseil d’association UE/Tunisie que la Tunisie et l’UE s’efforceront de tenir au cours des prochains mois, en célébration des 30 ans de la signature de l’Accord d’association entre les deux parties.

D’autre part, cette visite a également marqué le lancement des consultations sur le nouveau Pacte pour la Méditerranée, que la Commission européenne envisage d’entériner courant 2025 afin de répondre au mieux aux défis conjoints qui se posent dans la région euro-méditerranéenne et exploiter toutes les opportunités de coopération susceptibles de concourir à une prospérité partagée.  

Pendant ces deux jours à Tunis, le directeur général s’est réuni avec le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, la ministre des Finances, le ministre de l’Economie et de la Planification.

M. Sannino a annoncé le décaissement imminent du reliquat de 54 millions d’euros concernant deux programmes phares du partenariat tuniso-européen déjà convenus entre les parties au titre des précédents exercices de leur coopération financière, à savoir le programme pour la Transition écologique (OTE) et le Programme d’appui à la gouvernance économique (Page). Cette étape reflète à la fois l’engagement continu de l’UE à accompagner les réformes dans le pays et les progrès réalisés par la Tunisie dans ces domaines.

L’UE et la Tunisie demeurent déterminées à travailler de concert pour poursuivre la mise en œuvre du Mémorandum d’entente sur un partenariat stratégique et global (Tunis, 16 juillet 2023), assurer la pérennité des résultats tangibles qui en ont découlé, et relever les défis communs dans un esprit de solidarité, de respect mutuel et de Partenariat d’égal à égal.

Communiqué.

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Dans un monde tripolaire, quelle place pour l’Europe?

01. März 2025 um 08:14

Dans le monde tripolaire qui est en train d’émerger, il n’y a pas de place pour les faibles. Désormais, trois puissances dominent le monde : les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Quant à l’Union européenne, elle est en voie de désintégration, tant il est vrai qu’elle est la plus grande perdante de la guerre entre la Russie et l’Ukraine où elle s’était engagée sans filet.

Habib Glenza

Henry John Temple, ancien homme d’État britannique du 19e siècle, disait : «Nous n’avons ni d’alliés perpétuels ni d’ennemis éternels. Seuls nos intérêts sont perpétuels et éternels». Les relations entre les Etats-Unis et le reste du monde se fondent sur ce principe substantiel: ils n’ont que des intérêts. S’inspirant de la philosophie de Henry John Temple, cette politique reste la même, peu importe l’alternance qui caractérise le régime démocratique américain. Certes il peut y avoir une certaine nuance dans les approche, selon que l’administration soit démocrate ou républicaine, mais tous n’ont qu’un seul objectif: travailler à promouvoir et à défendre l’intérêt des Etats-Unis, même s’il est en nette contradiction avec les valeurs de la République et les principes moraux dont elle se réclame.   

En poussant les Européens et les Ukrainiens à faire la guerre à la Russie, les Américains pensaient faire plier l’économie russe dans un très court délai, mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. Certes, l’économie russe a subi en 2022, de sérieuses difficultés après l’imposition, par l’Occident, de plus de 17 000 sanctions mais dès le début de l’année 2023, l’économie russe a repris sa courbe ascendante, grâce aux efforts diplomatiques de l’équipe de Vladimir Poutine. 

Des guerres insensées et perdues d’avance  

En dépit de l’aide occidentale, notamment américaine, à l’Ukraine, la Russie est sortie de ce conflit haut la mainavec comme bonusl’annexion du Donbass, territoire peuplé en majorité russophones et de russophiles, et qui représente 20% de la superficie de l’Ukraine, en plus de la Crimée annexée en 2014.

En arrivant au pouvoir, le 20 janvier 2025, Donald Trump, en bon businessman, a jugé que l’Occident et l’Ukraine ne peuvent gagner cette guerre et qu’il est inutile de la continuer à dépenser, inutilement, des dizaines de milliards de dollars. 

Encore faut-il rappeler que, lors de sa campagne électorale, Trump a promis aux Américains de stopper voire de réduire la méga-dette américaine qui se chiffre à environ 26 trillions de dollars! Il vient même de signer un décret réduisant de 30% le budget du Pentagone, ce qui signifie en clair qu’il ne veut plus dépenser l’argent des Américains dans des guerres insensées comme celles du Vietnam, d’Irak, de Libye, d’Afghanistan ou de l’Ukraine, toutes du reste perdues.

Pourquoi le président Trump a-t-il décidé de mettre fin au conflit russo-ukrainien et de se ranger du côté de Poutine?

Trump lorgne les réserves mondiales de minéraux rares

A la suite du différend qui a opposé Huawei et le gouvernement américain en 2019, la Chine, premier producteur de minéraux rares traités, a brandi la menace de réduire ses exportations de terres rares vers les Etats-Unis. Des métaux indispensables au fonctionnement des téléphones portables et de nombreux objets technologiques, produits à 90% par les Chinois. 

L’Ukraine concentre à elle seule 5% des ressources minières mondiales en minerais précieux (graphite, uranium, lithium, niobium, cobalt, etc.). Malheureusement, ces terres rares ukrainiennes se trouvent entre les mains de Poutine au Donbass, à l’est de l’Ukraine! D’où la nécessité pour le président Trump de se rapprocher de l’autocrate russe, quitte à tourner le dos à l’Union européenne, depuis longtemps vassalisée, militairement faible et qui ne possède pas les richesses naturelles recherchées. 

Par ailleurs, le président Trump vise à saper les excellentes relations entre la Russie et la Chine qui ont contribué à l’essor de l’économie chinoise en passe dernièrement de surclasser l’économie américaine en raison du fait que les Etats-Unis ont dépensé une fortune dans des guerres qu’ils n’ont pas gagné. 

La Chine est en tête de liste pour la production minière et les réserves de terres rares, avec 44 millions de tonnes de réserves et 140 000 tonnes de production minière annuelle. Alors que le Vietnam et le Brésil possèdent les deuxième et troisième plus grandes réserves de métaux de terres rares avec respectivement 22 et 21 millions de tonnes de réserves et 1 000 tonnes de production par an chacun.

Europe et Ukraine, grands perdants du conflit avec la Russie

Poussés par les Américains, Européens et Ukrainiens se sont lancés dans un conflit insensé, dans l’intérêt des Etats-Unis, une guerre dévastatrice en vie humaines et financièrement très coûteuse. Après trois années d’hostilités, la Russie n’a pas capitulé, au contraire, elle a gardé la Crimée annexée en 2014 et le Donbass qui représente environ 20% de la superficie de l’Ukraine.

En s’engageant fortement aux côtés de Volodymyr Zelenski, un ancien amuseur public converti en chef de guerre, en infligeant à la Russie de lourdes sanctions économiques, et en boycottant l’importation des produits bon marché russes (gaz, pétrole, charbon, céréales et autres), l’UE est finalement le plus grand perdant de ce conflit. Car la Russie a riposté en interdisant l’importation de produits en provenance de l’UE, notamment les voitures et en particulier les voitures Volkswagen. Le résultat fut catastrophique pour l’économie européenne. Pour la première fois de son histoire cette société, qui a plus de 90 ans d’existence, a dû fermer 3 de ses filiales en Allemagne en raison de l’achat du gaz de schiste (polluant) américain quatre fois plus cher que le gaz russe!

Une conclusion s’impose : dans le monde tripolaire qui est en train d’émerger, il n’y a pas de place pour les faibles. Désormais, trois puissances dominent le monde : les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Quant à l’UE, elle est en voie de désintégration, tant il est vrai qu’elle est traversée par de fortes contradictions internes que la montrée de l’extrême-droite, très perméable à la propagande poutino-trumpienne, risque d’exacerber.

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 ‘‘L’effondrement’’ de Ridha Ben Slama | Jeux de pouvoir et désintégration de l’Etat

01. März 2025 um 07:11

Il est toujours enrichissant de lire des récits et des témoignages qui apportent un nouvel éclairage sur les événements majeurs qui ont marqué notre pays, la Tunisie. Lorsqu’ils sont rigoureusement documentés, ces ouvrages nous permettent de mieux comprendre des périodes que nous avons vécues avec émotion et intérêt, mais dont certaines dimensions restaient obscurcies par les jeux de pouvoir opérant en coulisses.

Khemaïs Gharbi

Le livre ‘‘L’effondrement’’ de Ridha Ben Slama – paru en arabe aux éditions Nirvana en 2024 et dont la traduction française va bientôt paraître aux éditions Santillana – est un travail remarquable. Par une analyse approfondie et rigoureuse, il offre un regard inédit sur les mécanismes ayant conduit à l’effritement progressif des institutions tunisiennes post-indépendance.

Ce livre est un véritable trésor d’informations pour quiconque cherche à percer les mystères de cette époque et à obtenir des réponses claires aux questions restées en suspens. Il permet notamment de mieux comprendre les circonstances ayant conduit au coup d’État du 7 novembre 1987, qui a vu Zine El Abidine Ben Ali renverser le fondateur de la République tunisienne et père de la nation, Habib Bourguiba.

Etouffement progressif des aspirations à la liberté

Présenté dans sa version arabe au grand public par l’anthropologue Youssef Seddik, cet ouvrage est désormais en librairie dans sa version française, répondant ainsi à l’attente forte du lectorat francophone. Cette œuvre essentielle viendra combler un vide, s’imposant comme un témoignage incontournable à lire sans modération.

L’ouvrage s’appuie sur des concepts de science politique et mobilise les théories de chercheurs tels que William Zartman, David Easton, Gaetano Mosca ou encore Vilfredo Pareto pour décrypter les dynamiques de pouvoir et les processus de déliquescence des institutions. L’auteur y met en évidence l’accumulation des facteurs ayant conduit à l’effondrement de l’État tunisien sous l’ère Ben Ali, soulignant le rôle de la gouvernance, des élites politiques et des tensions sociétales dans ce processus.

Il met également en lumière le paradoxe d’un système politique qui, tout en se réclamant de la modernité et de l’éducation généralisée, a progressivement étouffé les aspirations des citoyens à la liberté et à l’épanouissement.

Loin d’une simple chronique des événements, ‘‘L’effondrement’’ est une analyse profonde des mécanismes du pouvoir et des choix qui ont façonné le destin de la Tunisie jusqu’à la révolution du 14 janvier 2011.

Eloignement entre les dirigeants et le peuple

À travers cet ouvrage, l’auteur rappelle que l’histoire politique du pays a été marquée par des figures fortes, de Bourguiba à ses compagnons de lutte, dont l’éloquence et la capacité à mobiliser les foules constituaient un élément clé de leur leadership. Il oppose cette tradition à l’érosion progressive de l’art oratoire et de la vision politique structurée, conduisant à une crise de la représentation et à un éloignement entre les dirigeants et le peuple.

Ainsi, ‘‘L’effondrement’’ offre une grille de lecture essentielle pour comprendre les failles du régime qui a précédé la révolution et les leçons à en tirer pour l’avenir. En s’appuyant sur des faits documentés et une analyse rigoureuse, l’ouvrage constitue une contribution précieuse à l’histoire politique tunisienne et un témoignage incontournable sur une période charnière de notre pays.

Ce livre nous éclaire sur de nombreux points qui étaient dans l’ombre et que, grâce au travail sérieux de l’auteur et surtout au recul dont il a pu disposer, il analyse avec pertinence. En nous offrant une lecture approfondie et documentée de cette période de notre histoire contemporaine, il nous rappelle l’importance d’un regard distancié dans l’interprétation des événements politiques. Il constitue un modèle pour ceux qui souhaitent analyser avec recul les soubresauts de la scène politique, sans se laisser emporter par l’urgence de l’instant. Car une analyse rigoureuse exige du temps, de la perspective et une compréhension des dynamiques profondes qui nous échappent souvent sur le moment.

Traducteur et écrivain.   

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Gestern — 28. Februar 2025Haupt-Feeds

Tunisie | 100 M$ de la BM pour améliorer l’enseignement supérieur

28. Februar 2025 um 13:24

Le conseil des administrateurs de la Banque mondiale (BM) vient d’approuver un projet de 100 millions de dollars (316 millions de dinars), visant à améliorer l’enseignement supérieur des étudiants et à renforcer la qualité et la gouvernance de l’enseignement supérieur et des institutions de recherche scientifique, en Tunisie.

D’après un communiqué publié vendredi 28 février 2025 par la BM, ce projet, approuvé jeudi, vise à doter les étudiants des compétences et connaissances essentielles pour répondre aux exigences du marché du travail, tout en soutenant les réformes en cours dans l’objectif d’améliorer la gestion des universités et de renforcer leur partenariat avec l’industrie.

Le projet intitulé «Renforcement de l’Enseignement supérieur pour l’innovation, la résilience et l’employabilité» (Respire) s’articule autour de deux composantes clés. 

La première vise «à améliorer les programmes d’études en renforçant leur qualité, leur pertinence et leur accessibilité dans les secteurs à forte demande, tout en veillant à moderniser les campus ainsi qu’à promouvoir les partenariats avec les employeurs, afin d’optimiser l’employabilité des diplômés», précise la Banque. 

La seconde composante consiste «à renforcer la gouvernance universitaire grâce à l’amélioration des systèmes, à la transformation numérique et à l’assurance qualité, afin d’établir une base solide pour le succès du projet»

«Le projet Respire s’appuiera sur ces acquis, en alignant davantage l’enseignement supérieur sur l’évolution des besoins du marché du travail, en visant 85 programmes accrédités et en soutenant au moins 145 000 étudiants et membres du corps enseignant d’ici 2030», affirme Himdat Bayusuf, spécialiste senior de l’éducation et chef d’équipe du projet, dont les propos sont rapportés dans le communiqué de la BM.
Le projet Respire s’appuie sur le succès du Projet d’enseignement supérieur pour l’employabilité (PromESsE) pour renforcer davantage l’employabilité des étudiants et la gestion de l’enseignement supérieur. 
Pour rappel, PromESsE avait bénéficié, à son achèvement fin 2024, à plus de 22 000 étudiants, en introduisant de nouveaux programmes diplômants, certifications et centres de carrière, tout en obtenant des accréditations internationales pour quatre écoles de médecine et d’ingénieurs. 
Bien que «la Tunisie avait réalisé des avancées significatives dans l’amélioration de la qualité et de la pertinence de l’enseignement supérieur», «des défis persistent, en particulier le chômage des jeunes et la durée de la transition vers le marché du travail, exacerbés par un secteur privé qui peine à créer suffisamment d’opportunités d’emplois hautement qualifiés», estime la BM.

«Des obstacles structurels, notamment l’inadéquation des compétences et les lacunes dans l’apprentissage en milieu professionnel, entravent davantage les perspectives d’emploi», ajoute-t-elle.

C’est dans ce contexte, que s’inscrit le lancement de ce projet, dont la finalité est de «s’adapter efficacement aux grandes tendances mondiales telles que la digitalisation et le changement climatique», ce qui impose «d’investir de manière durable dans les savoir-faire liés à la transition écologique, aux technologies numériques et à l’éducation à la santé»
«Ces domaines sont essentiels pour doter les diplômés des compétences nécessaires à de futures opportunités économiques et assurer la compétitivité sur un marché du travail en évolution rapide», lit-on dans le communiqué de la Banque. 

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Nouvelle condamnation à 3 ans de prison pour l’homme d’affaires Chafik Jarraya

28. Februar 2025 um 12:57

La Chambre criminelle spécialisée dans l’examen des affaires de corruption financière près le Tribunal de première instance de Tunis a condamné l’homme d’affaires Chafik Jarraya à trois ans de prison et à une amende de deux millions de dinars.

Cette peine a été prononcée à son encontre dans une affaire concernant un bâtiment construit aux Berges du Lac de Tunis, à une hauteur non conforme aux règlements relatifs à l’aviation, en raison de sa proximité avec l’aéroport Tunis-Carthage et de l’aéroport militaire d’El Aouina, indique Mosaïque.

Ce self made man ayant fait fortune en traficotant avec les membres du clan Ben Ali-Trabelsi, sous l’ancien régime, a déjà été condamné à des peines de prison dépassant 90 ans de prison dans le cadre d’une vingtaine d’affaires de corruption. 

A noter que les poursuites judiciaires à l’encontre d’un ancien maire de Tunis dans le cadre de cette même affaire ont été suspendues, conformément à la loi de réconciliation administrative.

I. B.

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Noureddine Hached décède à 80 ans

28. Februar 2025 um 12:34

Noureddine Hached, fils aîné du leader syndicaliste Farhat Hached, est décédé, ce vendredi 28 février 2025, à l’âge de 80 ans, a annoncé sa fille Farah, sur son compte personnel Facebook. Il est parti sans faire de bruit; comme il avait vécu.

Le défunt sera enterré, demain samedi, après la prière d’Al-Asr, dans le carré familial au cimetière du village d’Abassia dans l’île de Kerkennah.

Noureddine Hached, né le 22 juillet 1944 à Sfax et père de deux enfants, Farah et Farhat, est un homme politique. Fils aîné de Farhat Hached, fondateur et leader historique de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), lâchement assassiné par l’organisation colonialiste française «La Main rouge», le 5 décembre 1952, à Radès, dans la banlieue sud de Tunis, Noureddine Hached a occupé plusieurs postes de ministre et d’ambassadeur sous les règnes successifs des présidents Habib Bourguiba et Zine El-Abidine Ben Ali.

Le défunt a consacré de nombreuses années de sa vie à réunir la documentation nécessaire sur l’assassinat de son père dans le but de constituer un dossier d’accusation et de faire juger ses assassins.

Cette documentation est aujourd’hui entre les mains des historiens.  

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Workshop à Tunis | Les sciences dures, un domaine masculin ? 

28. Februar 2025 um 11:06

Un workshop s’est tenu le jeudi 27 février 2025 à salle de conférences à l’Institut supérieur des sciences appliquées de Tunis (Insat) sous l’intitulé volontairement polémique «Les sciences dures, un domaine masculin? Prêcher le faux pour avoir le juste».

Le workshop a comporté principalement deux panels : le premier a vu la présentation d’interventions scientifiques, diagnostiquant la situation actuelle et la présence des femmes tunisiennes dans les domaines scientifiques et dans les associations dédiées, analysant les raisons pouvant éventuellement expliquer la carence de l’effectif des femmes dans les métiers scientifiques, tels que les sciences, l’ingénierie, l’informatique et les mathématiques.

Le second panel a plutôt présenté les témoignages d’enseignantes chercheuses qui ont réussi et excellé dans leurs domaines et dont le parcours professionnel universitaire a été semé d’obstacles et d’embûches.

Parmi les constats faits à cette occasion : l’effectif réduit des femmes travaillant dans les domaines scientifiques, les difficultés rencontrées par les femmes pour l’obtention d’un emploi par rapport aux hommes dans les mêmes spécialités, les différentes raisons personnelles, familiales et sociétales pouvant éventuellement expliquer le retard de l’évolution de ces femmes dans leur parcours professionnel.

Ont assisté à la manifestation, présidée par la Pr. Thouraya Belkahia, directrice générale du Centre de recherches, d’études de documentation et d’information sur la femme (Credif) et la Pr. Slah Ouerhani, directeur de l’Insat, Pr. Latifa Bergaoui, directrice de l’école doctorale de l’Insat, Pr. Oum Kalthoum Ben Hassine, coordinatrice du projet «Femmes et Sciences» du Credif, des enseignant.e.s, chercheur.e.s, doctorant.e.s et représentant.e.s d’associations dédiées aux sciences dures et d’établissements relevant du ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées.

Lors de son mot d’ouverture, Pr. Belkahia a présenté le projet «Femmes et Sciences» dirigé par un comité scientifique composé d’enseignantes universitaires et chercheuses de renommée. Il s’agit d’un projet qui met en relief les préoccupations des femmes chercheur.e.s dans le domaine des sciences et ce à travers l’organisation de diverses activités.

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‘‘La fin du Sahara’’ de Saïd Khatibi bientôt publié en français

28. Februar 2025 um 10:24

La littérature maghrébine poursuit son rayonnement sur la scène internationale avec la parution, le 13 mars 2025, de la traduction française ‘‘La fin du Sahara’’ de l’écrivain algérien Saïd Khatibi. Traduit de l’arabe par Lotfi Nia, ce roman sera publié à Paris par les éditions Gallimard, dans la prestigieuse collection Série Noire.

Initialement publié aux éditions Hachette Antoine en 2022 sous le titre ‘‘Nihayat al-Sahra’a’’ ou ‘‘La fin du Sahara’’ a rencontré un vif succès critique et a reçu le prix Sheikh Zayed du livre en 2023 dans la catégorie «Jeune auteur».

Ce roman, qui mêle polar et réflexion historique, plonge le lecteur dans un univers où se croisent les destins de personnages pris dans les tumultes du Sahara contemporain.

Avec cette publication en français, Saïd Khatibi confirme son ancrage dans le paysage littéraire mondial. L’entrée du roman dans la collection Série Noire de Gallimard atteste de son potentiel narratif et de son appartenance à une tradition littéraire où le polar éclaire les réalités complexes de notre temps.

L’annonce de cette traduction suscite déjà un grand intérêt dans les cercles littéraires. Entre attentes des lecteurs et réceptions critiques, ‘‘La fin du Sahara’’, une œuvre qui traverse les frontières et les langues avec une intensité remarquable, promet d’être un moment fort de cette rentrée littéraire.

D. G.

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Tunisie | En attendant la mise en place du régime d’assurance perte d’emploi

28. Februar 2025 um 09:53

La Tunisie, malgré les difficultés chroniques de ses finances publiques, s’apprête à mettre en place un régime d’assurance perte d’emploi pour raisons économiques. Cette initiative vise à soutenir les salariés ayant perdu leur emploi pour des raisons économiques.

Le projet de loi portant création de ce régime d’assurance, qui est né d’une décision annoncée par le président Kaïs Saïed, le 1er septembre 2024, a été examiné par le gouvernement le 11 janvier 2025. Il devrait offrir aux travailleurs licenciés une indemnisation pour la perte de salaire et un accès aux prestations de sécurité sociale, notamment une couverture santé, pendant toute la période de chômage.

Le régime propose également des programmes de formation et de réinsertion professionnelle visant à améliorer les compétences des personnes concernées pour les préparer aux exigences du marché du travail.

Ces programmes d’orientation devraient couvrir la formation, la réadaptation et la réinsertion pendant la période de chômage des travailleurs licenciés afin de les réinsérer dans le cycle économique.

Le projet de loi est encore à l’étude et on ne sait encore si le conseil des ministres va se résoudre à l’approuver, malgré les difficultés financières du pays qui sont un secret de polichinelle. Car il ne s’agit pas de créer un nouveau mécanisme étatique lourd et couteux, au risque d’aggraver les dépenses publiques déjà faramineuses, mais de garantir sa bonne gouvernance et sa pérennité financière.

Pour alimenter le Fonds des employés licenciés pour des considérations économiques, la Loi de finances 2025 a imposé aux sociétés d’assurances une cotisation qui sera calculée au taux de 1% de la masse salariale déclarée à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) par les entreprises (0,5% par l’employeur et 0,5% par l’employé).

I. B.

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La reprise plus faible en Tunisie que dans le reste de la région Semed

28. Februar 2025 um 09:16

La croissance économique dans la région sud et orientale de la Méditerranée (Semed) devrait s’accélérer, passant de 2,5% en 2024 à 3,7% en 2025 et 4,1% en 2026, alors que pour la Tunisie ces taux seront plus faibles de 1 à 2 points, soit 1,2% en 2024, 1,8% en 2025 et 2,2% en 2026, et ce  malgré la poursuite de l’assainissement budgétaire parallèlement à la reprise des exportations et des recettes touristiques.

C’est ce qui ressort du dernier rapport sur les perspectives économiques régionales de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd).

L’inflation en Tunisie s’est élevée en moyenne à 7,1% de janvier à novembre 2024, contre 9,5% sur la même période en 2023, tandis que le chômage a légèrement augmenté, pour atteindre 16% au deuxième trimestre 2024.

Le déficit budgétaire devrait s’améliorer pour atteindre 6,3% du PIB en 2025, grâce à une meilleure mobilisation des recettes et à une diminution des subventions aux produits de base. Un plan de consolidation budgétaire à moyen terme vise un déficit de 5,5% du PIB et une masse salariale de 13,3% du PIB, ajoute la Berd dans son rapport.

La dette publique reste élevée, à 82,2% du PIB, mais devrait tomber à 80,5% en 2025, grâce aux efforts de consolidation budgétaire. Environ la moitié de la dette est extérieure, contre plus de 70 % en 2019.

La position extérieure de la Tunisie s’est améliorée mais reste vulnérable aux chocs majeurs.

Le déficit du compte courant s’est élevé à 1,6% du PIB de janvier à novembre 2024, contre 2,3% pour la même période de l’année précédente. Cela reflète une contraction des importations due à la baisse des prix des matières premières et une croissance des exportations tirée par les produits mécaniques, électriques et oléicoles.

Les réserves de change sont restées stables à 25 milliards de dinars en novembre 2024, couvrant 3,7 mois d’importations.

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Les produits du terroir au cœur d’une nouvelle offre touristique à Nabeul

28. Februar 2025 um 08:34

L’importance des produits du terroir dans la promotion du tourisme durable a été mise en avant pendant la Journée arabe du tourisme, qui s’est tenue le 24 février 2025 à Nabeul.

Depuis plus de deux années les institutions locales de Nabeul ont commencé à organiser toute une série d´activités pour promouvoir le tourisme gastronomique et pour les expériences immersives autour des produits de terroir phares, notamment l’eau de fleur d’oranger, la harissa et la figue de barbarie de Bou Argoub. 

L’importance du tourisme durable autour des produits de terroir a également été au cœur de la Journée arabe du tourisme, organisée le 24 février 2025 par le Commissariat régional du tourisme (CRT) en collaboration avec le Projet d’accès aux marchés des produits agroalimentaires et de terroir (Pampat) mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) et financé par la Suisse.

Cette journée a été marquée par une conférence qui a rassemblé les acteurs du secteur touristique pour discuter des enjeux et pour mettre en lumière l’importance des produits de terroir dans le développement d’une nouvelle offre touristique immersive qui répond aux attente d’une nouvelle cible de touristes. 

Wahid Ben Fraj, commissaire régional au Tourisme (CRT) à Nabeul, a mis l’accent sur l’importance de l’implication de toutes les parties prenantes locales pour assurer la diversification de l´offre touristique. «Il est inconcevable aujourd’hui de ne pas intégrer les produits du terroir dans le développement d’une nouvelle approche pour la promotion de la destination Nabeul», a-t-il affirmé.

Il a également rappelé que l´Office national du tourisme tunisien (ONTT) et le CRT de Nabeul organisent régulièrement des programmes de visites pour les délégations étrangères de représentants d’agences de voyages, de journalistes ou bloggeurs autour du thème des produits de terroir avec l’appui du projet Pampat.

Préparation et valorisation des produits locaux

Ainsi, plusieurs délégations chinoises, anglaises et allemandes du secteur touristique ont eu l’opportunité de découvrir la richesse du patrimoine agroalimentaire du Cap Bon. Les visiteurs ont pu vivre des expériences immersives mémorables comme la fabrication artisanale de la harissa ou la distillation de l’eau de fleur d´oranger et ont pu découvrir la diversité des produits cosmétiques typiques comme l’huile de pépins de figue de barbarie.

La participation active des représentants d’agences de voyage et d’autres structures opérant dans le secteur touristique a permis d’enrichir les discussions de la Journée arabe du tourisme.

Foued Ben Ammar, gérant de l’agence Bonheur Voyage basée à Hammamet et vice-président du bureau régional de la Fi2T Nabeul a expliqué : «Désormais, il est impératif que les propositions incluent des expériences immersives et des ateliers participatifs afin d’attirer une clientèle plus large, qui ne se contente plus exclusivement du tourisme balnéaire. De plus en plus d’agences de voyages et de structures touristiques à Nabeul offrent aujourd’hui des circuits qui mettent en avant les produits de terroir.»

Pendant la journée, la richesse de la région de Nabeul en produits de terroir tels que l’harissa, l’eau de fleur d’oranger et les figues de barbarie a été mise en avant à travers des ateliers pratiques animés par des artisanes locales. Ces ateliers ont permis aux participants de découvrir les techniques traditionnelles de préparation et de valorisation des produits locaux, telles que la préparation de l’emblématique Ojjet Mayou ou la confiture de bigaradier, témoignant ainsi du savoir-faire unique de la région. Les visiteurs ont pu déguster des spécialités locales tout en apprenant davantage sur leur histoire et leur importance culturelle. Ils ont également découvert de nouvelles créations artisanales inspirées des trois produits du terroir agroalimentaire phares de la région de Nabeul, notamment des articles en poterie décorés de dessins de piments ou des bijoux en pâte fimo autour du thème de la fleur d’oranger.

Découvrir le riche patrimoine culinaire de la région

Rania Mansour, promotrice de la marque Ezzemnia, une productrice appuyée par le projet Pampat, a souligné, de son côté, l’importance de présenter des concepts innovants autour des produits du terroir pour une clientèle qui souhaite explorer de nouvelles expériences : «Il ne s’agit plus aujourd’hui de vendre uniquement des produits du terroir, mais également de partager des moments uniques et mémorables avec les visiteurs de la région de Nabeul. Nous travaillons activement à valoriser les produits du terroir en collaborant avec des maisons d’hôtes, des agences de voyages et l’Association de sauvegarde de la ville de Nabeul (ASVN). Nous organisons des ateliers de préparation de harissa ou de confiture de bigarade, ce qui permet aux visiteurs de vivre une expérience immersive et de découvrir notre riche patrimoine culinaire. »

Aujourd’hui les produits de terroir de Nabeul sont devenus de véritables arguments de vente pour différencier la destination du Cap Bon et pour attirer un plus grand nombre de visiteurs. Cette nouvelle approche qui vise à lier les produits du terroir au secteur du tourisme s’insère dans le cadre de la Stratégie nationale de valorisation et de promotion des produits de  terroir qui a été lancée en 2022 par le ministère de l’Agriculture en collaboration avec six autres départements, dont celui du Tourisme, avec l´appui du projet Pampat (Onudi/Seco).

Ladite Stratégie a été lancée sous le thème «Terroirs de nos Régions» et vise à promouvoir une toute nouvelle approche de développement régional multisectoriel autour des produits de terroir phares.

Lemia Thabet, coordinatrice nationale du Pampat a présenté les grands axes de la mise en œuvre de la Stratégie, qui visent à transformer Nabeul en un véritable «terroir» où la création de la valeur ajoutée est axée sur le patrimoine matériel et immatériel lié aux produits locaux.

Aujourd’hui à Nabeul, le Pampat soutient une centaine de bénéficiaires de différents secteurs.  Grâce à la nouvelle dynamique de valorisation et de réseautage entre le secteur agricole, agroindustriel, gastronomique, touristique, culturel et de l’artisanat, les touristes ont aujourd’hui l’opportunité de découvrir la harissa de Nabeul, la fleur d’oranger et la figue de barbarie sous plusieurs formes. Les hôtels et maisons d’hôtes leur proposent des ateliers de préparation de recettes traditionnelles, les restaurants des buffets thématiques, les entreprises cosmétiques des ateliers de confection de parfums et de bougies parfumées. Les artisans, pour leur part, utilisent les fleurs d’oranger et les piments comme thème de travail et les associations culturelles contribuent à l’organisation de festivals autour des trois produits phares. Ces nouvelles initiatives ont déjà permis d’attirer davantage de visiteurs à la recherche d’expériences inédites.

Mme Thabet a également annoncé le lancement d’un projet de route du bigaradier, en phase de préparation, qui permettra de mettre davantage en avant le produit de terroir par excellence de la région de Nabeul. Cette nouvelle route touristique, à l’instar de celle de la grenade de Testour ou Romena Tour, lancée également dans le cadre du même projet, ouvrira de nouvelles perspectives vers un tourisme durable et inclusif.

En célébrant cette journée du tourisme arabe, les acteurs locaux réaffirment leur engagement commun pour promouvoir un tourisme responsable et durable qui valorise les richesses locales et contribue au développement économique des régions.

Communiqué.

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Oum Kalthoum ou la mystique du lyrisme oriental

28. Februar 2025 um 07:46

Il y a 50 ans disparaissait Oum Kalthoum, la chanteuse qui avait dominé la scène musicale orientale pendant 50 ans. «l’Astre de l’Orient» («Kawkab Acharq») ou «la Dame», comme l’appelait le Général Charles De Gaulle, avait emporté avec elle des techniques vocales que personne ne pourrait enseigner aujourd’hui. Elle avait une maîtrise totale des maqams arabes, presque totalement disparus du répertoire des chanteurs d’aujourd’hui…

Helal Jelali *

Oum Kalthoum était la seule à maîtriser le maqam Assaba, le plus difficile à exécuter, destiné aux instruments comme la flûte et rarement chanté. C’est en 1935, avec la chanson Ala Baladi Mahboub Ouedini concocté par le jeune Riad Al Sunbati qu’elle entre vraiment dans la légende. Pour les vieux fans, El Awela Fel Gharam reste le chef d’œuvre du siècle dernier où elle réussit presque une performance impossible : doubler sa voix, voix du front-nasal venu du dos doublée avec une voix de la poitrine soutenue par la gorge et les joues… 

En 1976, j’étais à Munster, en Allemagne, et je faisais écouter à une amie allemande, Renate Rechtien, future maître de conférence en littérature comparée, cette chanson d’Oum Kalthoum, sa réflexion m’avait abasoudi : «Cette chanson est au même niveau que le Requiem de Mozart, il y une dramaturgie identique»

Nous y sommes, Oum Kalthoum n’est pas une simple chanteuse, c’est une actrice et surtout une grande tragédienne. 

Tous les registres et toutes les gammes

Par miracle, le poème qu’elle chante devient une pièce de théâtre, souvent avec trois rôles, elle-même, aimante et souffrante, en face l’être adoré («îshq», l’amour fou, insensé) et «eux»: ce que les gens pensent de cet amour. Elle «théâtralise» le texte comme dans l’opéra et surtout dans le Bel Canto, très présent à l’Opéra du Caire.

Ne l’oublions pas, aux XIXe et XXe siècles, la communauté italienne était très présente dans la capitale égyptienne. Ce sont des architectes et des maçons italiens qui avaient construit les palais et les bâtiments publics ainsi que les grands hôtels du Caire au XIXe siècle.

On ne peut exclure que la diva ait fréquenté les concerts de la chanteuse lyrique Mounira Al Mahdia qui maitrisait le chant lyrique européen et surtout le Bel Canto, ancêtre de l’Opéra italien. 

Contrairement au chant lyrique occidental où la cantatrice doit s’en tenir à perfectionner un seul registre, le chant oriental classique joue sur tous les registres et les tons et même toutes les gammes… La tessiture est infiniment large : le registre le plus bas (Adna Al Qarar) rejoint rapidement le registre le plus haut (Aqsa Al Jawab).

Oum Khalthoum avait, très jeune, bien maîtrisé le Contre-Alto, cette voix de femme mûre, accompagnée d’une articulation des syllabes et des voyelles d’une clarté sans égal. Chez elle, la synchronisation de l’articulation du texte avec la mélodie reste exceptionnelle. 

L’écoute de la cantatrice égyptienne provoque chez l’auditeur une vraie catharsis au sens freudien du terme: c’est-à-dire une sublimation des pulsions et des passions. La purification presque religieuse  domine les préoccupations inutiles.  L’auditeur est plongé dans la passion  imaginaire, les souvenirs mythiques…

Le chanteur Hani Mehanna avait dit qu’«elle chantait comme si elle faisait ses prières».

Une autre magie, elle réussit à inviter l’auditoire à être son compagnon, son complice, et son soutien. Elle l’aide à libérer ses émotions inavouées et des sentiments enfouis que l’esprit avait enterrés presque pour toujours.

La diva nous invite aussi à  transgresser pour ne pas s’interdire l’amour obsessionnel et la dépendance affective. La passion amoureuse de Shakespeare  (‘‘Roméo et Juliette’’) et la dramaturgie de Sophocle : la vie ne peut être autre chose qu’un drame…

Amour mystique, amour charnel  

Oum Kalthoum avait réussi surtout durant son âge d’or – 1935-1947 – avec le poète Mahmoud Bayram Ettounsi et le compositeur Zakaria Ahmed, à  transposer la cantillation coranique et la mystique du chant religieux – qu’elle avait pratiqué très jeune – dans le chant profane.

Elle nous invite à rejoindre Ibn Al Arabi et Jalal Eddine Roumi pour qui l’amour charnel est une métaphore de l’amour de Dieu.

Un ami m’avait demandé un jour : «Pourquoi Oum Kalthoum est-elle exceptionnelle.» Ma réponse fut simple et banale : «Elle était mystique et avait compris que le lyrisme oriental est le seul espace dans lequel l’imaginaire pouvait s’exprimer sans entraves.» 

On ne peut conclure cet hommage sans citer son vrai premier professeur qu’elle avait fréquenté très peu car il mourut en 1937. C’est lui qui l’avais pris en charge – cours de chant et une dizaine de chanson – : le compositeur juif égyptien Dawood Hosni né Haim Levi.

Enfin un grand regret, l’âge d’or des œuvres de la diva reste méconnu chez beaucoup d’auditeurs : c’était entre 1935 et 1947, des chansons immortelles comme El Awela Fel Gharam, Holm, Ahl Al Hawa, Habibi Yesset Awkatou et El Amal, concoctés parle génie de Bayram Ettounsi et Zakaria Ahmed.

Saluons enfin son courage mental et physique : à partir des années 1960, elle était souvent gravement malade et alitée à  cause de néphrites aiguës très douloureuses. Cela ne l’a pas empêchée de continuer à aller à la rencontre de son public, partout où il la réclamait, du Caire à Tunis, en passant par Paris et Londres.   

* Retraité – Ancien rédacteur en chef à Rfi.

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Sonia Amiri, femme entrepreneure de Tunisie 2025

27. Februar 2025 um 13:10

Sonia Amiri, fondatrice de la compagnie Oléa Amiri, a reçu le prix Femmes Entrepreneurs de Tunisie 2025 dans la catégorie Agri Business, promu par le programme dAppui au développement durable du secteur de lagriculture et de la pêche artisanale en Tunisie (Adapt) de lAgence italienne de coopération au développement (Aics).

Ce prix, qui lui a été remis par l’ambassadeur d’Italie à Tunis, Alessandro Prunas, récompense son engagement en faveur d’une agriculture durable et de la production d’huile d’olive biologique de haute qualité.

Le programme Adapt, financé par l’Union européenne (UE) avec un budget de 70 millions d’euros, soutient le développement durable du secteur de l’agriculture et de la pêche en Tunisie.

L’initiative, lancée en 2020 et qui devrait durer jusqu’en 2028, est mise en œuvre par l’Aics en collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM).

Le prix offre à Sonia Amiri l’opportunité de participer à la foire internationale Macfrut en Italie, d’élargir les perspectives du marché et de développer le réseau de contacts internationaux, ainsi qu’une somme d’argent.

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