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Heute — 16. Januar 2025Haupt-Feeds

Un câble énergétique sous-marin reliera l’Italie, les Émirats et l’Albanie

16. Januar 2025 um 10:44

L’Italie, l’Albanie et les Émirats arabes unis coopéreront sur un projet de transfert d’électricité de l’Albanie vers l’Italie; et ce, via un câble sous-marin dans l’Adriatique. C’est ce qu’a déclaré la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, en visite à Abou Dhabi, rapporte Bloomberg

La valeur du projet de cable énergétique s’élève à environ 1 milliard d’euros, comme l’a déclaré à des journalistes, mercredi 16 janvier 2025, le Premier ministre albanais, Edi Rama. De son côté, la vice-Première ministre albanaise, Belinda Baluku, a déclaré que la valeur totale pourrait atteindre 1,5 milliard d’euros.

Le projet, encore en phase d’étude, s’inscrit dans la stratégie de Mme Meloni visant à rendre l’Italie moins dépendante des importations de gaz russe après l’invasion de l’Ukraine. Il vise également à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Tout en positionnant le pays comme un lien énergétique entre l’Europe et le reste de la Méditerranée.

« Le développement des interconnexions peut être la pierre angulaire d’une nouvelle diplomatie énergétique visant à multiplier les opportunités de coopération entre nous et à créer des bénéfices partagés pour tous ». C’est ce qu’a déclaré Mme Meloni lors de la Semaine du développement durable d’Abu Dhabi. « Avec cette approche, l’Italie va devenir la plaque tournante stratégique des flux énergétiques entre l’Europe et l’Afrique ».

L’Albanie produit déjà 96 % de son énergie à partir de sources renouvelables, notamment par de grandes centrales hydroélectriques. De plus, elle accélère sa production d’énergie solaire, suite à une loi de 2023 visant à ajouter 1 gigawatt de nouvelle capacité d’ici 2030.

Selon Mme Baluku, l’Albanie n’avait pas l’intention de construire une capacité supplémentaire pour la connexion avec l’Italie. Le pays et Terna SpA – l’opérateur du réseau italien- ont entamé des discussions sur le projet il y a environ un an. La Société nationale d’énergie d’Abou Dhabi participe également au projet.

Dans le cadre de sa politique énergétique, Gorgia Meloni promeut son plan d’investissement pour l’Afrique, appelé Plan Mattei. Lequel vise à accroître la sécurité alimentaire et énergétique sur le continent, afin d’endiguer les arrivées de migrants par voie maritime.

Lire aussi : Plan Mattei : un accord de 400 millions d’euros signé entre la BAD et le groupe italien SACE

« Cette initiative est une étape concrète vers une interconnexion véritablement mondiale – de l’Asie au Golfe, de l’Afrique du Nord à l’Europe – capable de fournir de l’énergie dans les deux sens », a-t-elle conclu.

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Gestern — 15. Januar 2025Haupt-Feeds

Transition énergétique : Aramco et Ma’aden misent sur le lithium

Von: hechmi
15. Januar 2025 um 16:29

Aramco LOGOAramco et Ma’aden, leaders respectifs dans l’énergie et l’exploitation minière, ont signé un accord préliminaire pour former une coentreprise dédiée aux minéraux de transition en Arabie saoudite. Cette initiative vise à extraire du lithium et à développer des technologies innovantes pour répondre à la demande croissante en minéraux nécessaires à la transition énergétique.

Les opérations pourraient commencer dès 2027, avec l’ambition de produire du lithium à partir de dépôts riches identifiés par Aramco, certains atteignant des concentrations de 400 parties par million. Ce projet s’appuiera sur l’expertise géoscientifique et technologique d’Aramco, combinée à l’expérience minière de Ma’aden, pour exploiter les vastes ressources du Royaume.

Ce partenariat ambitionne également de diversifier l’économie saoudienne tout en soutenant les énergies renouvelables et la fabrication de batteries pour véhicules électriques. Avec une demande mondiale de lithium en forte croissance – multipliée par trois ces cinq dernières années –, cette collaboration pourrait positionner l’Arabie saoudite comme un acteur clé dans le secteur des minéraux de transition.

STEG domine la production électrique en Tunisie avec 96% de la part nationale en 2024

15. Januar 2025 um 14:57

La production totale d’électricité a enregistré une légère baisse de 2% entre fin novembre 2023 et fin novembre 2024 pour se situer à 17970 GWh (y compris autoproduction renouvelable) contre 18328 GWh à fin novembre 2023, selon le rapport sur la conjoncture énergétique pour novembre 2024, publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines.

La production destinée au marché local a enregistré une hausse de 1%. Ainsi, les achats d’électricité de l’Algérie et de la Libye ont couvert 14% des besoins du marché local, à fin novembre 2024.

La STEG conserve toujours la part du lion dans la production électrique avec 96% de la production nationale, à fin novembre 2024. L’électricité produite à partir de gaz naturel a enregistré une baisse de 3%.

Pour la production d’électricité à partir des énergies renouvelables, elle s’est située à 5%.

Par ailleurs, 267 MW de toitures photovoltaïques ont été installés dans le secteur résidentiel et 314 autorisations ont été octroyées pour une puissance totale de 112MW dans les secteurs industriels, tertiaires et agricultures.

Dans le même rapport, la pointe a augmenté de 1,3% pour se situer à 4888 MW à fin novembre 2024 contre 4825 MW à fin novembre 2023 enregistrant ainsi un nouveau record (le 14 août 2024 à 15h41min).

S’agissant des ventes d’électricité, l’Observatoire a fait état d’une légère diminution de 1% entre fin novembre 2023 et fin novembre 2024.Et d’expliquer que les ventes des clients de la haute tension ont enregistré une diminution de 4%, celles des clients de la moyenne tension ont enregistré une légère diminution de 1%.

A noter que pour les ventes, basse tension, destinées majoritairement au secteur résidentiel (près de 75% en moyenne), les statistiques basées sur la facturation bimestrielle, dont près de la moitié est estimée, ne permettent pas d’avoir une idée exacte sur la consommation réelle.

Les industriels restent les plus grands consommateurs d’électricité avec 57% de la totalité de la demande des clients HT&MT à fin novembre 2024. La majorité des secteurs ont enregistré une baisse des ventes principalement les industries métallurgiques de base (-9%), les industries IMCCV (-76%), l’industrie du papier et de l’édition (-1%) et l’industrie alimentaire et de Tabac (-5%) contre une hausse des ventes des industries chimiques et du pétrole (+6%) .

Tunisie : Taux d’indépendance énergétique en baisse à 41 % fin novembre 2024

15. Januar 2025 um 11:57

Le taux d’indépendance énergétique, qui représente le ratio des ressources d’énergie primaire par la consommation primaire, s’est situé à 41% à fin novembre 2024 contre 49% à fin novembre 2023, selon le rapport sur la conjoncture énergétique du mois de novembre 2024, publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines.

Alors que, sans comptabilisation de la redevance, le taux d’indépendance énergétique se limiterait à 31%, à fin novembre 2024, contre 38% durant la même période de 2023.

Le bilan d’énergie primaire fait apparaître à fin novembre 2024, un déficit de 4,9 Mtep enregistrant ainsi, une hausse de 14% par rapport à la même période 2023, et ce, en comptabilisant la redevance.

Les ressources d’énergie primaire se sont situées à 3,4 Mtep, à fin novembre 2024, enregistrant, ainsi, une baisse par rapport à la même période de l’année précédente de 17%.

Cette baisse est due principalement à la diminution de la production nationale du pétrole brut et du gaz naturel.

Selon le rapport, les ressources d’énergie primaire restent dominées par la production nationale de pétrole et du gaz qui participent tous les deux à hauteur de 70% de la totalité des ressources d’énergie primaire.

La part de l’électricité renouvelable (production STEG et privée et autoproduction) représente 2% des ressources primaires à fin novembre 2024.

A signaler que la redevance sur le transit du gaz algérien a enregistré une baisse de 11%, à fin novembre 2024, par rapport à fin novembre 2023.

Pour la demande d’énergie primaire, elle a enregistré une légère baisse de 1% entre fin novembre 2023 et fin novembre 2024.

En effet, la demande du gaz naturel a diminué de 5% et celle des produits pétroliers, par contre, a enregistré une légère hausse de 3%.

Pour la demande du gaz naturel, elle a diminué de 5% suite à la limitation des achats du gaz algérien. Et pour faire face et couvrir la totalité de la demande nationale en électricité, la STEG s’est orientée vers l’importation d’électricité.

La structure de la demande en énergie primaire a enregistré un léger changement, en effet, la part de la demande des produits pétroliers est passé de 48% à fin novembre 2023 à 50%, durant la même période de 2024.

Le gaz naturel, par contre, est passé de 51% à fin novembre 2023 à 49% à fin novembre 2024.

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Transition énergétique : le ministère de l’Équipement déploie des stations solaires dans ses locaux

Von: walid
13. Januar 2025 um 11:04

Le ministère de l’Équipement et de l’Habitat a annoncé, samedi, avoir engagé un programme d’installation de stations solaires photovoltaïques pour l’autoproduction d’électricité, dans ses locaux centraux et régionaux, afin de rationaliser ses dépenses publiques, et ce, dans le cadre du programme de Transition énergétique dans les établissements publics (TEEP).

La première phase de ce programme concerne l’installation de 10 stations solaires dans huit directions régionales de l’Equipement et de l’Habitat, notamment celles de Tunis, Ben Arous, Zaghouan, Beja, Monastir, Gabes, Kébili et Tozeur, d’une capacité totale de 268 kilowatt-crête (KWc).

Pour la deuxième phase de ce programme, le département de l’Equipement a approuvé l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque de 165 KWc au siège du ministère et d’une station solaire de 10 KWc à la Direction régionale de l’Equipement et de l’Habitat à Sousse.

Le ministère a également fait savoir que quatre stations photovoltaïques (celles de Gabès, Tozeur, Zaghouan et Tunis) sont déjà installées et que les préparatifs sont en cours pour démarrer les travaux d’installation des stations du siège et des autres directions régionales de l’Equipement et de l’Habitat.

La Tunisie et les métiers d’avenir : Votre emploi est-il menacé par l’IA ?

13. Januar 2025 um 09:55

TIC IA Intelligence artificielleSelon le FEM (Forum économique mondial) le marché du travail changera considérablement d’ici 2030, au gré de l’évolution des tendances dans les domaines de la technologie, de l’économie, de la transition énergétique verte et autres métiers. L’IACE vient de publier la 15ème édition du rapport sur la main-d’œuvre des entreprises d’ici 2030.

Le rapport servira de boussole aux acteurs dans les secteurs public et privé pour réussir leur transition vers une nouvelle ère riche en réorientations professionnelles, autoentrepreneurs, Freelancer, télétravailleurs et opérateurs dans les technologies de pointe et l’intelligence artificielle.

A l’international, près de 22% des emplois devraient changer d’ici 2030, soit 170 millions d’emplois créés et 92 millions supprimés. La demande de compétences en matière de l’IA et big data vont progresser.

Au niveau national, on s’attend à 20% de changements d’emplois d’ici la fin de la décennie. La priorité des entreprises tunisiennes serait de récupérer les compétences parties et de pallier leur déficit sur le marché du travail.

“80% des entreprises opérant dans le pays identifient les déficits de compétences comme le principal obstacle à la transformation de l’entreprise d’ici 2030 et 86% comptent améliorer les compétences de leur main-d’œuvre pour répondre à leurs besoins suivant les nouvelles tendances du marché du travail. Elles estiment également que l’augmentation du coût de la vie et la lenteur de la croissance économique comme le principal obstacle à la transformation de l’entreprise d’ici 2030”.

      • 80% des entreprises tunisiennes identifient les déficits de compétences comme le principal obstacle à leur transformation d’ici 2030.

Pour info, un pays comme le Portugal vient de mettre en place une stratégie nationale pour rapatrier une partie de ses compétences (200 000 parties lors de la crise financière de 2008).

C’est dire à quel point la question des compétences est cruciale et pourquoi elle appelle une réponse rapide et urgente de la part des décideurs publics au plus haut niveau de l’État qui doivent préserver les compétences et leur rendre justice pour le bien du pays et non les pousser au départ !

Selon l’étude de l’IACE, les employeurs tunisiens s’attendent à une forte demande de compétences dans l’IA et la Big Data, le leadership et l’influence sociale, la pensée créative, les réseaux et la cybersécurité, la résilience, la flexibilité et l’agilité, la culture technologique, la programmation, la gestion de l’Environnement et celle des talents.

Sept employeurs sur dix prévoient de financer en interne leurs besoins en formation, et environ 40% visent à tirer parti de modèles de cofinancement hybrides, publics et privés.

L’accès au numérique susceptible de transformer l’organisation des entreprises

Les tendances anticipées allant de l’adoption des technologies aux perspectives macroéconomiques, en passant par la transition verte, les politique industrielles et les restrictions commerciales, devraient entraîner une transformation des activités des entreprises nationales au cours des cinq prochaines années.

Les entreprises interrogées (à l’échelle international, région MENA et en Tunisie) identifient l’élargissement de l’accès numérique comme la tendance la plus susceptibles de transformer leur organisation. Grâce à la numérisation, on peut réduire le coût et les risques de production, économiser l’énergie et augmenter le productivité. D’où l’importance d’équipes où chaque membre est responsable de ses tâches et est capable de prendre des décisions pour faire avancer le projet sans avoir besoin de validations externes à chaque étape.

      • D’ici 2030, près de 20% des emplois en Tunisie devraient évoluer, nécessitant une adaptation rapide des compétences.

Les entreprises nationales considèrent l’augmentation du coût de la vie et la faible croissance économique comme facteurs agissants sur le développement de leurs activités dans la décennie à venir.

Le changement climatique a été considéré comme la quatrième tendance macroéconomique la plus importante suivis des questions sociales et de travail et des conflits géopolitiques. Les tendances macroéconomiques et la technologie seraient, pour les entreprises tunisiennes déterminantes dans la création ou destruction des emplois dans l’avenir proche.

Parmi les emplois les plus menacés, toujours selon l’enquête de l’IACE, figure les comptables et les auditeurs, les ouvriers d’assemblage et d’usine, les employés de tenue de livre et la gestion de la paie, les agents de saisie des données, les caissiers des banques et employés assimilés et les agents de la gestion des stocks.

      • L’équilibre entre l’automatisation et les compétences humaines sera déterminant pour l’avenir du marché du travail

L’enquête réalisée par l’IACE fait entrevoir dans le cas de la Tunisie, un changement structurel du marché de travail. Les experts appellent, à ce propos, à mettre en place des transitions professionnelles proactives et dynamiques dans un éventail croissant de rôles professionnels, identification des compétences émergentes, système de requalification et à adopter un équilibre futur entre l’automatisation accrue et une augmentation des compétences humaines (complémentarité homme-machine, optimiser l’automatisation…).

L’enquête qui résume les tendances du marché du travail d’ici 2030, n’a pas abordé la question du vieillissement de la population en Tunisie qui entraînera incontestablement des conséquences sur notre société modifiant l’offre de main-d’œuvre et celle de la demande de main-d’œuvre.

Amel Belhadj Ali

Source : enquête IACE : “L’avenir de l’emploi 2025, focus sur la Tunisie

La Sonelgaz «prête à garantir la sécurité énergétique de Tunisie»

11. Januar 2025 um 11:15

La Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg) a signé un protocole de coopération avec la Société nationale algérienne de l’électricité et du gaz (Sonelgaz), a annoncé un communiqué du ministère algérien de l’Energie et des Mines.

L’accord a été signé hier, jeudi 9 janvier 2024, à Tunis, en marge d’une réunion tripartite à laquelle ont participé les dirigeants de la Steg, de la Sonelgaz et de la Gecol, la société générale d’électricité libyenne, dont les représentants ont participé par vidéoconférence.

L’accord, explique un communiqué du ministère algérien de l’Energie et des Mines, vise à consolider les relations entre l’entreprise étatique algérienne et son homologue tunisienne et définira le cadre général et les mécanismes à travers lesquels seront menées des activités conjointes dans les secteurs de l’électricité, du gaz et de la maintenance des installations.

Le PDG de Sonelgaz, Mourad Adjal, a fait part de la «pleine disponibilité» de la Sonelgaz, à travers toutes ses filiales et ses principales usines, à se coordonner avec la partie tunisienne pour garantir la sécurité énergétique de la Tunisie.

Adjal a également souligné que Sonelgaz s’emploie à mettre en œuvre les recommandations formulées précédemment par les dirigeants de l’Algérie, la Tunisie et la Libye, en vue d’accélérer la mise en œuvre du projet énergétique stratégique relatif à l’interconnexion électrique entre les trois pays.

A cette occasion, la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Fatma Thabet, et le PDG de Sonelgaz ont examiné les moyens de renforcer le réseau électrique entre la Tunisie, l’Algérie et la Libye afin de relever les défis énergétiques, de faire face au pic de consommation en été et d’alléger la pression sur les réseaux de transport et de distribution, indique un communiqué du ministère tunisien

I. B.

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Les 7+1 défis majeurs pour le Sud global

09. Januar 2025 um 08:02

En cette année du soixante dixième anniversaire de la Conférence de Bandung qui a marqué la naissance du mouvement des non-alignés qui cherchait à promouvoir la coopération Sud-Sud, l’indépendance face aux blocs Est-Ouest et des relations internationales plus justes, les pays du Sud global se trouvent face à un avenir incertain. Le moment d’espoir incarné par Bandung continue de résonner comme un appel à l’action.

Yahya Ould Amar

Jamais les défis n’ont été si grands, mais jamais non plus les opportunités n’ont semblé aussi tangibles. Dans un monde où les interdépendances économiques et écologiques redessinent les frontières de la souveraineté, ces pays, souvent perçus comme spectateurs du destin mondial, s’imposent désormais comme des acteurs centraux de la transformation globale. Leurs choix dans les années à venir pourraient bien définir les contours d’un nouvel ordre international, plus juste et plus durable.

La montée en puissance des enjeux climatiques, géopolitiques, financiers, technologiques, sanitaires, migratoires, alimentaires ou liés à l’avènement de l’Intelligence artificielle (IA) focalise sur une problématique déterminante : celle entre les exigences d’un développement accéléré et les contraintes imposées par un système financier international largement inadapté aux énormes besoins actuels des pays du Sud Global. Alors que la planète ploie sous le poids des inégalités croissantes, le Sud global est à la fois une victime et un potentiel sauveur.

Tous ces thèmes représentent des batailles stratégiques décisives où les pays du Sud joueront un rôle clé.

Mais pour y parvenir, ils devront exploiter leurs meilleurs atouts tout en se dotant des outils nécessaires pour transformer les défis ci-dessus en tremplins vers une véritable renaissance économique et sociopolitique.

Transition énergétique et financement climatique

La transition énergétique n’est plus un luxe écologique réservé aux nations les plus prospères ; elle est désormais une condition de survie pour les économies du Sud global. Ces pays, à la fois premiers touchés et derniers responsables des désastres climatiques, voient dans chaque sécheresse, chaque inondation, la fragilité de leur modèle de développement, encore trop dépendant des énergies fossiles importées.

Face aux défis imposés par la transition énergétique et ses coûts colossaux, les pays du sud disposent d’atouts stratégiques uniques : un ensoleillement inégalé, des ressources naturelles et une jeunesse démographique prête à innover. Mais pour faire de ces défis une opportunité, ils doivent s’affranchir des dépendances, en affirmant leur souveraineté énergétique et en réinventant les règles du jeu financier international.

Le premier outil de cette transformation réside dans la maîtrise technologique : en investissant dans la production locale de technologies vertes, ces nations peuvent réduire leur dépendance aux importations et devenir des pôles d’excellence dans le domaine des énergies renouvelables.

Le financement est la pierre angulaire de cette révolution. Les pays du Sud global doivent se mobiliser pour imposer une réforme ambitieuse des institutions financières internationales, exigeant des mécanismes de financement adaptés à leurs réalités.

Les financements climatiques émanent habituellement de sources publiques internationales et nationales, de banques multilatérales et régionales, du secteur privé, de mécanismes hybrides public-privé, d’instruments innovants tels que les échanges dette-climat, de microfinancements communautaires, de contributions philanthropiques, formant ainsi un écosystème complexe mais prometteur pour bâtir un avenir durable.

En unissant leurs forces, les nations du Sud global peuvent construire des alliances stratégiques pour mutualiser les coûts, partager les technologies et développer des chaînes de valeur régionales. Des initiatives telles que des consortiums solaires transfrontaliers ou des banques régionales dédiées aux projets climatiques permettraient de contourner les asymétries du système économique mondial.

Cette transition ne sera durable que si elle s’accompagne d’une transformation sociopolitique. Les pays du Sud global doivent intégrer les populations locales au cœur des décisions énergétiques, en misant sur des modèles de gouvernance participative et inclusive.

Souveraineté alimentaire et résilience face aux crises

La souveraineté alimentaire est désormais une question vitale pour les économies du Sud global, non seulement pour nourrir des populations en croissance rapide, mais aussi pour préserver leur indépendance politique et leur dignité collective.

Confrontés à une dépendance chronique aux importations et à l’instabilité des marchés mondiaux, les pays du Sud ont l’opportunité de repenser leur modèle agricole, non pas comme une contrainte, mais comme un levier de puissance. Le premier outil de cette transformation repose sur la réhabilitation des systèmes agricoles locaux. En investissant dans des pratiques agroécologiques adaptées aux écosystèmes locaux, ils accroissent leur résilience face aux chocs climatiques tout en préservant la biodiversité et en réduisant leur dépendance aux intrants importés.

Le financement est également central pour garantir cette souveraineté. Les pays du Sud global doivent mobiliser des ressources nationales et internationales pour soutenir les petits exploitants, souvent marginalisés par les grandes politiques agricoles. Des mécanismes tels que les banques agricoles, les fonds souverains alimentaires ou les partenariats public-privé fourniraient les capitaux nécessaires à la modernisation des infrastructures, de l’irrigation à la chaîne logistique.

Par ailleurs, l’introduction de marchés à terme régionaux pour les produits agricoles permettrait de stabiliser les prix, réduisant ainsi la vulnérabilité des producteurs locaux face aux fluctuations des cours internationaux.

Un autre outil déterminant, l’utilisation des drones pour la cartographie des sols, des plateformes numériques pour connecter producteurs et consommateurs, ou encore des semences climato-résilientes développées localement sont autant d’exemples pouvant transformer les défis en avantages compétitifs. En intégrant ces technologies tout en garantissant leur accessibilité aux petites exploitations, les pays du Sud construiraient un modèle agricole inclusif et durable.

En faisant de la souveraineté alimentaire un projet politique global, ces pays peuvent non seulement nourrir leur population, mais également bâtir des sociétés plus justes, unies autour de leur capacité à maîtriser leur destin.

Endettement et réformes financières internationales

L’endettement massif des économies du Sud global n’est pas seulement une entrave passagère à leur développement, il est devenu le symptôme d’un déséquilibre structurel dans l’architecture même des échanges financiers mondiaux.

Aujourd’hui, les pays du Sud se trouvent dans une position paradoxale : victimes d’un système financier mondial qui les asphyxie par des taux d’intérêt élevés et d’un accès aux crédits conditionné par des standards occidentaux de rating de grandes Agences de Notation, ils disposent néanmoins d’un potentiel colossal pour bouleverser ces règles inéquitables. Il s’agit, entre autres, de renégocier les «dettes honteuses», celles qui ont été contractées par des dictateurs pour des achats d’armes et à des fins de détournements de fonds publics, les «dettes illégales» qui ont été contractées sans respect des lois et enfin les « dettes illégitime » ne finançant pas de projets d’intérêt général.

En réévaluant ces dettes, en exigeant la renégociation des échéances et des mécanismes de restructuration équitables, comme des échanges dette-climat (réduction, compensation des dettes avec les créanciers pollueurs ou financement contre protection de l’environnement) ou dette-développement, ils peuvent non seulement alléger leur fardeau, mais aussi canaliser des ressources vers des projets structurants qui répondront aux besoins sociaux et environnementaux, posant ainsi les bases d’une nouvelle architecture financière plus juste et plus efficace.

Le premier outil de cette transformation réside dans la création de mécanismes de financement innovants. Les droits de tirage spéciaux (DTS) doivent être repensés pour intégrer de nouvelles priorités, notamment le financement d’infrastructures vertes, l’éducation ou la santé. Des institutions de développement régionales, plus proches des réalités locales, peuvent apporter des fonds à taux préférentiels, tout en tenant compte des spécificités culturelles et économiques des pays bénéficiaires. C’est en sortant du carcan des institutions financières internationales traditionnelles que le Sud global peut enfin s’approprier son destin.

Les banques centrales des pays du Sud pourraient, par exemple, créer un fonds commun de réserves de change ou établir des swaps monétaires régionaux, afin de réduire leur dépendance vis-à-vis des devises dominantes. En formant ainsi un bloc solidaire, ces nations se donneraient la force de bousculer une gouvernance financière mondiale trop souvent calibrée sur les intérêts des plus puissants.

La dette n’est pas seulement un enjeu macroéconomique : elle conditionne la capacité de chaque État à investir dans la santé, l’éducation ou la transition écologique, et donc à rendre ses citoyens acteurs d’un nouveau contrat social. En liant l’allègement ou la restructuration de la dette à des programmes de développement inclusifs, les pays du Sud global peuvent transformer leur vulnérabilité financière en un atout politique et moral.

Transformation numérique

Dans un monde où le temps s’accélère et les distances s’effacent, le numérique offre aux pays émergents une chance inédite de court-circuiter les étapes traditionnelles du développement. Il se positionne comme un vecteur de justice économique, intégrant les populations en marge au sein des flux globaux de richesse et d’innovation. Par son pouvoir d’inclusion financière, il sort des centaines de millions de personnes de l’invisibilité monétaire ; par l’accès universel au savoir, il brise les carcans séculaires de l’ignorance; par son potentiel à fluidifier les échanges, il refonde les circuits commerciaux et revitalise des économies étouffées par l’informalité. Mais surtout, il donne aux jeunes générations, qui constituent la majorité démographique de ces pays, les outils pour imaginer un futur, non comme une répétition du passé, mais comme une invention collective et audacieuse. Ne pas embrasser cette révolution, c’est condamner ces pays à l’isolement, à l’immobilisme, au déclin et à une dépendance accrue à l’égard des puissances déjà numériques.

En s’émancipant des infrastructures technologiques obsolètes et en investissant dans des solutions adaptées aux réalités locales, les pays du Sud créeraient de nouveaux espaces de croissance et de progrès.

Le financement de cette mutation ne saurait se limiter à de simples appels à l’investissement étranger. Les pays du Sud global doivent mobiliser leurs propres leviers, qu’il s’agisse de fonds souverains, de partenariats public-privé ou encore de la participation active des diasporas. Le développement de plateformes de financement participatif, dédiées à l’innovation technologique, offrirait également de nouvelles perspectives aux jeunes entrepreneurs. Grâce à ces outils, les projets à fort impact social, comme la télé-éducation ou la télémédecine, trouveraient le soutien nécessaire pour rayonner dans les territoires les plus reculés.

En unissant leurs forces, les nations émergentes peuvent mutualiser les coûts de recherche et de développement, créer des centres technologiques de pointe et bâtir des écosystèmes d’innovation où circulent librement savoir-faire, capital humain et data. À l’image de grandes alliances régionales, ces pôles technologiques partagés permettraient d’ancrer la transformation numérique dans une vision collective, dépassant les frontières nationales et favorisant une véritable intégration régionale.

Les pays du Sud global doivent s’assurer que l’inclusion numérique profite à tous, et non à une élite déjà privilégiée. La formation des jeunes, la promotion de l’entrepreneuriat féminin, la régulation des plateformes en ligne ou encore la mise en place de services administratifs dématérialisés accessibles à tous sont autant d’initiatives capables d’ancrer durablement la transformation numérique dans la vie quotidienne.

Gestion des migrations

Les migrations, souvent motivées par les conflits, les catastrophes climatiques ou les opportunités économiques, sont aujourd’hui un sujet brûlant pour tous les pays du monde. Cependant, il faut garder à l’esprit que «l’homme» n’est pas une charge pour la société, c’est un facteur de production. En économie, la fonction de production dépend, entre autres variables, du travail.

Il est essentiel de mettre en place des politiques d’accueil et d’intégration capables de valoriser la diversité culturelle, de faciliter l’entrepreneuriat des migrants et de renforcer la cohésion entre régions d’origine et régions d’accueil.

La gestion des migrations gagnerait à être pensée dans une perspective régionale, voire transcontinentale. Pour cela, il est indispensable de nouer des alliances stratégiques, permettant la libre circulation des personnes au sein de blocs de développement commun, tout en garantissant un partage équitable des responsabilités. De nouveaux instruments financiers, tels que des fonds dédiés à l’intégration, avec la participation financière d’institutions internationales ou pays d’immigration, pourraient soutenir cet élan.

Fragmentation géopolitique

Chaque crise, chaque conflit, chaque blocage dans les instances multilatérales agit comme une onde de choc qui déstabilise les pays du Sud, déjà vulnérables. Les chaines d’approvisionnement s’altèrent, les investissements s’évaporent, les sanctions et embargos imposés par les puissants redessinent des frontières invisibles mais infranchissables.

Aujourd’hui l’ordre mondial vacille entre des blocs concurrents. Au lieu de subir les rivalités des grandes puissances, les pays du Sud peuvent, par une diplomatie audacieuse, bâtir des coalitions ancrées dans des intérêts partagés. Il ne s’agit pas seulement de rechercher des alliances défensives, mais de forger des mécanismes de coopération inédits, capables de conjuguer résilience régionale et influence globale. En misant sur le dialogue régional, l’harmonisation réglementaire et la mutualisation des infrastructures, ils peuvent tisser un réseau de solidarités aptes à amortir les turbulences imposées par la compétition mondiale.

Pour ce faire, les pays du Sud global disposent de leviers stratégiques prometteurs. La création de banques de développement régionales et de fonds souverains collectifs permettrait de financer des projets structurants, tout en favorisant l’émergence de champions industriels et technologiques locaux. De même, le développement de zones de libre-échange et d’infrastructures transfrontalières renforcerait l’intégration économique, tandis que les monnaies numériques et les coopérations monétaires Sud-Sud contribueraient à réduire la dépendance aux devises dominantes. Ces initiatives visent à renforcer une autonomie stratégique qui dépasse les logiques traditionnelles de domination.

Santé publique et autonomisation des systèmes de soins

Les récents bouleversements sanitaires ont révélé les limites de la coopération internationale et l’urgence de renforcer les systèmes de soins, non seulement pour faire face aux épidémies présentes et futures, mais aussi pour libérer tout le potentiel économique et humain des pays du Sud. L’autonomisation des structures de santé représente une opportunité historique : celle de placer l’humain au cœur du développement et de redéfinir le contrat social autour d’un bien commun intangible, la santé.

Pour concrétiser cette transformation, plusieurs outils méritent d’être déployés de façon ambitieuse. D’abord, l’investissement massif dans la formation des professionnels de santé, au travers d’instituts et d’universités spécialisés, permettra de consolider les compétences locales et d’éviter l’exode des talents. Ensuite, la création de pôles de recherche et d’innovation pharmaceutique, soutenus par des financements publics et privés, offrirait aux pays du Sud global la capacité de produire vaccins et médicaments à coût maîtrisé, tout en stimulant la croissance de secteurs à haute valeur ajoutée. Enfin, la généralisation d’outils numériques—téléconsultations, suivi à distance des patients, plateformes d’information—devrait démocratiser l’accès aux soins et désengorger les infrastructures hospitalières, rapprochant ainsi médecins, patients et décideurs dans un élan collectif de progrès.

L’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle (IA), promesse vertigineuse de transformation, se révèle une opportunité et un danger pour les pays du Sud global. À l’heure où les algorithmes redessinent les équilibres économiques et géopolitiques, ces nations, souvent marginalisées, risquent de voir leur dépendance s’aggraver. La captation des données, nouveau carburant de l’économie numérique, se fait principalement au profit des grandes puissances technologiques, reléguant les pays du Sud au rôle de simples fournisseurs de matière première numérique. Cette asymétrie renforce une nouvelle forme de domination, où ceux qui maîtrisent l’IA contrôlent non seulement les flux économiques, mais aussi les imaginaires et les décisions des sociétés connectées. Le défi est d’autant plus important que l’absence d’infrastructures adéquates, de compétences locales et de cadres réglementaires risque d’enfermer ces nations dans une dépendance structurelle.

Pourtant, l’IA offre également une chance inédite d’accélérer leur développement, si elle est saisie avec audace et lucidité. En investissant dans l’éducation numérique, en formant des talents locaux et en développant des écosystèmes technologiques adaptés à leurs spécificités, les pays du Sud peuvent transformer cette révolution en levier d’émancipation. Des applications en agriculture intelligente, en télémédecine ou en gestion des crises climatiques montrent déjà comment l’IA peut répondre à leurs défis les plus pressants. L’intelligence artificielle incarne une véritable bataille pour le pouvoir, la justice et la résilience, et les pays du Sud global doivent s’en saisir pleinement pour s’affirmer comme des acteurs incontournables de l’avenir.

Enfin, loin de se laisser submerger par les incertitudes mondiales, les nations du Sud global peuvent émerger comme les architectes d’un nouvel ordre international, où justice, durabilité et prospérité partagée deviennent les piliers d’un monde harmonieux et équilibré.

* Economiste, banquier et financier.

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