Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 27. Oktober 2025Haupt-Feeds

Budget 2026 : 1000 nouveaux logements et lancement de la location-vente

27. Oktober 2025 um 16:29

Le ministre de l’Équipement et de l’Habitat, Salah Zouari, a annoncé lundi 27 octobre 2025 que le projet de loi de finances 2026 comprend plusieurs nouvelles propositions pour dynamiser le secteur du logement. Avec, notamment dans le Grand Tunis, la location-vente comme mesure phare.

Dans une déclaration à Radio Nationale, en marge de l’ouverture d’une journée d’étude à l’occasion de la Journée arabe et mondiale de l’habitat et de la Journée mondiale des villes, le ministre a précisé qu’il est prévu de construire 1000 logements en 2026 dans les gouvernorats du Grand Tunis et ailleurs. Objectif : fournir un habitat décent aux différentes catégories de citoyens, notamment les personnes à revenus modestes. Concernant le programme de logement social, le ministre de l’Équipement a indiqué que le projet de budget de l’État pour 2026 prévoit la poursuite de la réalisation de 5100 logements et le lancement de 5100 nouveaux logements. Par ailleurs, l’aménagement de 160 quartiers populaires a été programmé pour un coût de 868 millions de dinars, le ministre précisant que ces crédits sont inscrits dans le budget de l’État.

La location-vente, mesure centrale

Salah Zouari a souligné que le mécanisme de location-vente (location avec option d’achat) constitue la mesure la plus importante prévue par le projet de loi. Il vise à faciliter l’accès à la propriété pour les ménages aux capacités financières limitées.

L’article Budget 2026 : 1000 nouveaux logements et lancement de la location-vente est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Quand la moitié des trottoirs devient territoire interdit aux piétons

27. Oktober 2025 um 15:48

Les piétons tunisiens ont-ils encore droit à leurs trottoirs ? La réponse semble de plus en plus négative. Invité ce lundi matin sur le plateau de « Sabah Ennas » sur les ondes radiophonique de Mosaïque FM, le colonel Haithem Chaabani, responsable de la division Centre-Ouest de la sécurité routière, a dressé un tableau préoccupant : un trottoir sur deux est aujourd’hui inaccessible aux marcheurs dans le pays.

L’Observatoire national de la sécurité routière vient de publier une étude édifiante. Ses conclusions révèlent qu’une moitié des espaces piétonniers se trouve neutralisée, transformée en parkings sauvages, en terrasses de cafés ou en extensions illégales de commerces. Pire encore : les établissements commerciaux, restaurants et cafés s’approprient à eux seuls 42 % de ces espaces publics, selon les chiffres avancés par le colonel.

Pourtant, le cadre légal existe bel et bien. La législation tunisienne définit clairement les règles d’exploitation des trottoirs et prévoit un arsenal de sanctions financières dissuasives. Un véhicule garé sur un passage piéton expose son propriétaire à une amende de 330 dinars. Bloquer la circulation ? Comptez 220 dinars d’amende. Quant aux enseignes publicitaires sauvages, la loi n°408 promulguée en 2012 les encadre strictement- dimensions, couleurs, intensité lumineuse- afin d’éviter toute distraction dangereuse pour les automobilistes. Les contrevenants s’exposent à des pénalités dépassant les 2200 dinars.

Le problème ? Ces textes restent lettre morte. « Nous disposons d’un arsenal juridique complet, mais il n’est tout simplement pas appliqué », déplore le colonel Chaabani. Son message aux autorités est sans équivoque : seule une application rigoureuse de la loi permettra de restituer aux piétons leur espace de circulation et de garantir leur sécurité.

L’article Quand la moitié des trottoirs devient territoire interdit aux piétons est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Gestern — 26. Oktober 2025Haupt-Feeds

Huile d’olive : la Tunisie vise les 500.000 tonnes pour 2025

26. Oktober 2025 um 18:22

La campagne oléicole 2025 s’annonce exceptionnelle. Le pays pourrait franchir le seuil symbolique des 500.000 tonnes de production, selon les prévisions dévoilées ce dimanche par Fethi Ben Khelifa, représentant de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche. À elle seule, la région de Sfax devrait contribuer à hauteur de 100.000 tonnes, consolidant ainsi sa position de leader national.

Dans une intervention radiophonique sur les ondes de la Radio nationale, au sein de l’émission « Youm Saïd », le syndicaliste a détaillé les atouts qui devraient permettre d’optimiser cette manne agricole. Il a notamment évoqué la mobilisation des instances étatiques de l’Office national de l’huile aux établissements bancaires, en passant par le ministère du Commerce  dont les directives visent à encadrer efficacement la saison. Par ailleurs, une mission du Centre de promotion des exportations a récemment prospecté des marchés asiatiques pour diversifier les débouchés commerciaux.

Un contexte international favorable

Sur le plan mondial, la production d’huile d’olive devrait enregistrer un recul de l’ordre de 10 %, chutant de 3 millions à 2,7 millions de tonnes. Cette contraction de l’offre mondiale représente une opportunité stratégique pour les producteurs tunisiens, qui pourraient écouler leurs stocks à des tarifs avantageux et générer ainsi des revenus substantiels en devises. L’ensemble de la filière  agriculteurs, transformateurs, propriétaires d’huileries et exportateurs  devrait en tirer profit.

Ben Khelifa a toutefois insisté sur plusieurs défis logistiques à relever. La main-d’œuvre pour la récolte doit être disponible en quantité suffisante, tandis que les conditions de transport des travailleurs saisonniers doivent garantir sécurité et respect de la dignité humaine.

Diversification et valorisation : les axes stratégiques

Une récente journée d’étude consacrée au secteur oléicole a formulé plusieurs recommandations structurantes. Parmi elles : le développement d’infrastructures de stockage, l’exploration de nouveaux marchés au-delà de l’espace européen traditionnel l’Asie étant particulièrement ciblée  et le renforcement du conditionnement pour améliorer l’image du produit tunisien. Les participants ont également plaidé pour une intensification de la recherche scientifique, notamment dans les domaines des biotechnologies médicales, alimentaires et aromatiques. L’objectif : exploiter le potentiel thérapeutique et nutritionnel de l’huile d’olive en développant des applications pharmaceutiques et cosmétiques.

Sensibiliser le consommateur local

Le porte-parole syndical a appelé les ministères du Commerce, du Développement des exportations et de la Santé à orchestrer des campagnes de communication auprès du public tunisien. L’enjeu : promouvoir la consommation nationale d’huile d’olive en s’appuyant sur l’expertise de nutritionnistes, professionnels de santé et sociologues.

Fethi Ben Khelifa a par ailleurs suggéré de réaffecter les fonds publics actuellement dédiés à l’importation d’huiles végétales vers le soutien de la filière oléicole nationale. Il a rappelé que la Tunisie dispose désormais d’une production locale d’huiles végétales notamment l’huile de colza  qui se classe en deuxième position derrière l’huile d’olive en termes de qualité nutritionnelle.

 

 

L’article Huile d’olive : la Tunisie vise les 500.000 tonnes pour 2025 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Ramaphosa assume : « Nous soutenons la Palestine parce que nous avons vécu l’apartheid »

26. Oktober 2025 um 16:48

Pour Matamela Cyril Ramaphosa, la solidarité de l’Afrique du Sud avec la cause palestinienne ne doit rien au calcul politique ni à la recherche d’une quelconque reconnaissance internationale. Le chef de l’État sud-africain l’a martelé sans ambages : cet engagement trouve son origine dans les souffrances endurées par son peuple sous le joug de la ségrégation raciale.

C’est fort de cette conviction que Pretoria a franchi le pas en décembre 2023, traînant Israël devant la Cour internationale de Justice. Le grief ? Des crimes présumés contre l’humanité et des atteintes massives aux droits fondamentaux des Palestiniens, en violation de la Convention sur le génocide.

L’institution de La Haye n’est pas restée sans réagir. Elle a ordonné à Tel-Aviv de mettre en œuvre, en urgence, des mesures destinées à épargner les populations civiles palestiniennes. Une décision qui a fait date. Mais ce coup d’éclat diplomatique n’a guère été du goût de Washington, qui n’a pas caché son irritation face à l’offensive juridique sud-africaine.

L’article Ramaphosa assume : « Nous soutenons la Palestine parce que nous avons vécu l’apartheid » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Tourisme aéronautique en Tunisie : un potentiel inexploité

26. Oktober 2025 um 14:30

Lors d’un événement aérien organisé à Djerba mettant en vedette montgolfières et planeurs, Houssem Ben Azzouz, à la tête de la Fédération interprofessionnelle du tourisme tunisien, a confié à Mosaïque que l’organisation s’attache à enrichir l’offre touristique nationale. Cette stratégie passe par la création de groupements professionnels ciblés dans différents domaines, notamment celui du tourisme aéronautique, identifié comme un pilier stratégique du développement futur du secteur.

Ben Azzouz a précisé que ce type de tourisme, connu en Europe sous l’appellation de « tourisme aéronautique », demeure peu développé en Tunisie malgré des conditions naturelles et climatiques favorables.

Il a indiqué que le secteur du tourisme aéronautique représente un créneau prometteur susceptible d’attirer un large éventail de passionnés et de pilotes, retraités ou en activité, en provenance d’Europe, où leur nombre est estimé à plus de 500 000 pilotes rien qu’en France, en Espagne, en Italie et dans d’autres pays.

Difficultés de formation et complexité du système d’autorisation

Il a ajouté que l’Europe compte des centaines de clubs spécialisés dans l’aviation de loisir et l’aviation organisée, tandis que la Tunisie fait face à plusieurs obstacles qui entravent le développement de ce secteur, notamment les difficultés liées à la formation et la complexité du système d’autorisation. Il a souligné que « de nombreux investisseurs ont tenté d’obtenir des autorisations pour créer des projets dans ce domaine, mais n’y sont parvenus que dans de rares cas ».

Ben Azzouz a également souligné que l’absence de carburant destiné aux petits avions monomoteurs constitue un obstacle supplémentaire, empêchant l’accueil des pilotes européens qui souhaiteraient visiter la Tunisie avec leurs propres appareils durant l’hiver, lorsque les conditions météorologiques les empêchent de voler dans leurs pays.

Élaboration de nouveaux cahiers des charges

Concernant les maisons d’hôtes, Ben Azzouz a précisé que le secteur nécessite encore davantage d’organisation et de soutien. Le responsable a indiqué qu’il existe environ 100 maisons d’hôtes légalement autorisées, tandis que 120 dossiers attendent l’obtention d’autorisations depuis plusieurs années, auxquels s’ajoutent quelque 2 000 maisons d’hôtes exerçant de manière illégale.

Le responsable a précisé que la Fédération travaille actuellement avec les autorités à l’élaboration de nouveaux cahiers des charges, pratiquement finalisés et en cours d’approbation auprès de la Présidence du gouvernement. Il espère qu’ils seront publiés prochainement afin de faciliter l’intégration des activités non réglementées dans le cadre légal.

Il a appelé à l’adoption d’une approche plus réaliste dans le classement des maisons d’hôtes, précisant : « Tous les touristes ne recherchent pas le luxe. Certains préfèrent la simplicité et l’authenticité, ce qui correspond au concept du tourisme alternatif susceptible de contribuer au développement des régions de l’intérieur et de promouvoir une image différente de la Tunisie. »

L’article Tourisme aéronautique en Tunisie : un potentiel inexploité est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Quand la prévention devient une question de vie

26. Oktober 2025 um 13:26

L’autopalpation mensuelle, le sommeil avant minuit, une mammographie tous les deux ans après 40 ans. Des gestes simples qui peuvent tout changer. En Tunisie, les professionnels de santé profitent d’Octobre Rose pour marteler un message : 95% des cancers du sein se guérissent s’ils sont détectés à temps. Pourtant, la peur du diagnostic continue de tuer.

Dans les couloirs feutrés des centres de bien-être , une autre bataille se joue. Celle de la sensibilisation. Lors de son passage sur les ondes de RTCI,  Dr Houyem Souidene, qui dirige les centres de thalassothérapie et spa d’une grande chaîne hôtelière du pays, ne mâche pas ses mots : « La peur est notre pire ennemi. Les femmes évitent le dépistage par angoisse, alors que c’est précisément ce dépistage qui les protège. »

La pyramide de la prévention : trois étages, trois urgences

Les médecins raisonnent en trois temps. Premier niveau : empêcher la maladie d’apparaître. Cela passe par des règles d’hygiène de vie que tout le monde connaît mais que peu appliquent vraiment. Se coucher tôt protège le cœur et limite certains risques de cancer. Bouger régulièrement, maintenir son poids dans une fourchette saine (entre 18,5 et 24,9 d’IMC), fuir le tabac et l’alcool comme la peste.

Question alimentation ? Le discours médical a tranché : arrêtez les régimes miracles, les plats industriels bourrés d’additifs, le sucre et le sel en excès. Privilégiez le frais, le local, le varié. Le fameux régime méditerranéen reste l’étalon-or en matière de nutrition préventive.

Deuxième niveau : traquer la maladie avant qu’elle ne s’installe. C’est là qu’intervient le dépistage. Geste mensuel à adopter : palper ses seins trois ou quatre jours après les règles. Rendez-vous obligatoire dès la quarantaine : une consultation gynécologique tous les deux ans, avec mammographie si nécessaire, surtout quand le cancer a déjà frappé dans la famille.

Le Dr Souidene insiste : « Un cancer détecté tôt, c’est un taux de guérison qui dépasse les 95%. C’est colossal. Mais encore faut-il accepter de se faire dépister. »

Au-delà du cancer : accompagner le corps féminin dans toutes ses métamorphoses

La santé des femmes ne se résume pas à la prévention du cancer. Elle traverse des cycles, des tempêtes hormonales, des transformations profondes. De l’adolescence à la ménopause, le corps féminin subit des contraintes spécifiques.

C’est ici que les thérapies par l’eau entrent en scène. Pas comme une mode bien-être, mais comme un complément thérapeutique reconnu. L’eau de mer, saturée d’iode et de minéraux, stimule la thyroïde – cette petite glande qui orchestre métabolisme, poids et rythme cardiaque. Plongée dans un bain marin chargé d’ions négatifs, le corps opère un rééquilibrage électrique qui apaise le système nerveux.

L’eau thermale, elle, jaillit des montagnes avec son cocktail de soufre, zinc et bicarbonate. Anti-inflammatoire naturel, elle soulage les voies respiratoires, apaise psoriasis et eczéma, traite même certaines pathologies digestives ou cardiaques.

Pendant la grossesse (sous contrôle médical), après l’accouchement, à la ménopause, ces soins offrent plus qu’un moment de détente : un accompagnement physique et psychologique face aux bouleversements du corps. L’hydrokinésithérapie freine l’ostéoporose et la perte musculaire, deux fléaux qui guettent les femmes en vieillissant.

Le stress, cet assassin silencieux

Dans cette équation de la santé féminine, un facteur revient sans cesse : le stress. Omniprésent, chronique, sournois. Les centres de soins le savent et adaptent leurs protocoles : massages, réflexologie plantaire qui agit sur les zones réflexes pour harmoniser les organes, bains apaisants.

« Mieux vaut prévenir que guérir », conclut le Dr Souidene. Une formule rebattue ? Peut-être. Mais en cet Octobre Rose, elle résonne comme un appel à l’action. Parce qu’entre savoir et faire, il y a un gouffre que trop de femmes ne franchissent jamais. Par peur, par manque de temps, par inconscience.

Pourtant, trois gestes suffisent : bien manger, se faire dépister, écouter son corps. Trois gestes qui, mis bout à bout, peuvent sauver une vie. La vôtre, peut-être.

L’article Quand la prévention devient une question de vie est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Skander Sallemi : “Le PLF 2026 prolonge une austérité déguisée en discipline budgétaire”

26. Oktober 2025 um 11:57

Le projet de loi de finances 2026 (PLF 2026) marque une rupture avec les exercices précédents, selon Skander Sallemi, conseiller fiscal et enseignant universitaire. Entre augmentation inédite des salaires sur trois ans, allègement des charges patronales et réduction du nombre de mesures fiscales, le texte suscite autant d’espoirs que d’interrogations. Mais l’absence d’exposé des motifs et d’annexes réglementaires complique son évaluation.

Dans cet entretien, l’expert décrypte les principales dispositions du PLF 2026, leurs implications pour les entreprises et les ménages, et s’interroge sur leur capacité à relancer une économie marquée par l’austérité.

Quelle est votre évaluation globale du projet de loi de finances (PLF) 2026 ?

Le projet s’inscrit clairement dans la continuité d’une politique d’austérité. Fait inédit, il a été présenté sans exposé des motifs ni les annexes prévues par l’article 46 de la loi organique du budget. Cette absence de documentation compromet la transparence budgétaire et complique la tâche des députés, qui doivent évaluer la légitimité et l’efficacité des dépenses prévues.

On note cependant quelques initiatives positives, notamment plusieurs lignes de financement destinées aux PME et aux agriculteurs. Ces dispositifs peuvent contribuer à atténuer les difficultés d’accès au crédit rencontrées par les jeunes promoteurs et les petites entreprises. En revanche, certaines dispositions du texte suscitent déjà la controverse et devraient animer les débats parlementaires, comme celles relatives au financement des sociétés communautaires ou encore la levée partielle des restrictions sur l’accomplissement des formalités administratives pour les actes réalisés avec un paiement en espèces.

Contrairement aux PLF précédents, le PLF 2026 prévoit une augmentation des salaires dans les secteurs public et privé. Comment évaluez-vous cette approche et quel pourrait être son impact sur les entreprises, notamment les PME ?

C’est une première : jamais une loi de finances n’avait intégré une mesure d’augmentation des salaires et des pensions de retraite. Autre particularité, la disposition couvre une période de trois ans, alors que la loi de finances est par nature annuelle. L’absence d’exposé des motifs empêche de comprendre les raisons et les hypothèses économiques ayant conduit à cette mesure.

Il semble toutefois s’agir d’une revalorisation annuelle classique plutôt que d’une hausse exceptionnelle. Le projet ne précise ni les montants ni les taux d’augmentation envisagés, ce qui rend impossible l’évaluation de l’impact sur les finances publiques ou sur les entreprises du secteur privé.

Le PLF 2026 prévoit une prise en charge par l’État des cotisations patronales à la CNSS pour les entreprises recrutant des diplômés de l’enseignement supérieur. Pensez-vous que cette mesure puisse réellement stimuler l’emploi ?

Cette mesure n’est pas nouvelle : elle a déjà été appliquée dans le passé, sans qu’aucune évaluation de son impact n’ait été publiée. La réduction des charges sociales peut certes améliorer la compétitivité des entreprises et alléger leurs coûts dans la conjoncture actuelle. Mais à elle seule, elle ne suffit pas à relancer durablement l’emploi des jeunes diplômés.

Pour être efficace, ce type d’incitation devrait s’inscrire dans une stratégie cohérente combinant allègements fiscaux, appui à l’investissement productif et réformes structurelles du marché du travail. Sans cette approche intégrée, l’effet sur l’emploi risque de rester limité.

La composante fiscale du PLF 2026 représente-t-elle une hausse par rapport à celle de 2025 ?

Bien au contraire. Le nombre de mesures fiscales prévues dans le projet de loi de finances 2026 est nettement inférieur à celui des exercices précédents. C’est, à mon sens, une évolution plutôt positive : le nombre très élevé de dispositions fiscales adoptées depuis 2012 a créé une forte instabilité juridique et économique, pénalisant à la fois les contribuables et les investisseurs.

Cette pause législative pourrait marquer une volonté de stabilisation et de prévisibilité, deux conditions essentielles pour restaurer la confiance des acteurs économiques. Mais le débat parlementaire pourrait encore introduire de nouvelles dispositions fiscales, comme cela s’est souvent produit par le passé.

L’article Skander Sallemi : “Le PLF 2026 prolonge une austérité déguisée en discipline budgétaire” est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Faux diplômes et abus de fonction : double condamnation dans l’affaire Tunisair

26. Oktober 2025 um 10:25

Le verdict est tombé. Khaled Chelly et Najmeddine Mzoughi, deux figures de l’ex-compagnie nationale aérienne, ont écopé de lourdes peines. Le premier, ancien directeur général de Tunisair, a été condamné à trois ans d’emprisonnement. Le second, qui dirigeait le syndicat de l’entreprise, s’est vu infliger quatre ans de détention.

C’est la Chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis qui a rendu sa décision hier en soirée, après un parcours judiciaire marqué par plusieurs rebondissements.

Les deux hommes, déjà incarcérés depuis leur renvoi devant la juridiction pénale, étaient jugés aux côtés d’autres prévenus demeurés, eux, en liberté. Tous répondaient d’accusations graves : embauches frauduleuses sur la base de diplômes falsifiés, détournement de fonction au profit d’avantages personnels illicites, et dommages infligés à l’administration publique.

C’est la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Tunis qui avait ordonné leur comparution devant la Chambre criminelle, scellant ainsi l’étape décisive de ce dossier sensible qui secoue le secteur aérien tunisien.

L’article Faux diplômes et abus de fonction : double condamnation dans l’affaire Tunisair est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Le Forum International des DSI s’installe à Tunis pour sa 11ᵉ édition

24. Oktober 2025 um 16:18

Tunis accueillera les 29 et 30 octobre 2025 plus de 600 professionnels des systèmes d’information venus d’Afrique et d’Europe.

Après dix éditions organisées à Hammamet, le Forum International des Directeurs des Systèmes d’Information (DSI) se tiendra pour la première fois à Tunis, au Regency Gammarth, les 29 et 30 octobre 2025. L’événement réunira plus de 600 participants, dirigeants et experts en technologies de l’information originaires d’Afrique et d’Europe.

Organisé par l’International Future Network (IFN) en collaboration avec le Club DSI Tunisie, le forum placera cette année l’intelligence artificielle au cœur des débats sous le thème « Reinventing the CIO at the Age of AI » (Réinventer le directeur des systèmes d’information à l’ère de l’IA). L’Union des Comores participera en qualité d’invité d’honneur.

Au programme figurent plusieurs temps forts : la présentation des résultats de l’indice de maturité digitale en Afrique, des conférences plénières consacrées aux applications de l’intelligence artificielle, ainsi que des ateliers techniques et managériaux. Une session baptisée « DSI Talk » permettra aux directeurs informatiques d’échanger sur leurs expériences respectives.

Les participants débattront également de questions stratégiques touchant à l’intelligence artificielle, l’inclusion financière, la cybersécurité et l’innovation numérique. Un espace d’exposition accueillera des startups et partenaires technologiques qui présenteront leurs dernières solutions.

Cette manifestation, devenue au fil des années un rendez-vous de référence dans le secteur des technologies de l’information en Afrique, vise à favoriser les échanges entre professionnels et à accompagner la transformation numérique du continent.

L’article Le Forum International des DSI s’installe à Tunis pour sa 11ᵉ édition est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Omar Besbes dénonce un PLF 2026 “sans vision claire”

24. Oktober 2025 um 14:57

Face à un contexte économique tendu et à des finances publiques sous pression, le Projet de loi de finances 2026 soulève plus d’interrogations que d’espoirs/réponses. Hausse des dépenses, pression fiscale accrue, mesures salariales inédites : le texte, présenté comme porteur d’équité et de relance, peine à convaincre par sa cohérence et sa vision à long terme.

Dans l’entretien ci-dessous, Omar Besbes, expert-comptable associé au cabinet United Advisers, décrypte les forces et les faiblesses d’un budget jugé ambitieux dans ses intentions mais contraint dans ses moyens.

Quelle est votre évaluation globale du Projet de loi de finances (PLF) 2026 ?

Ce projet illustre les tensions entre un État qui cherche à préserver son rôle social et une économie réelle qui manque de souffle. Le Projet de loi de finances 2026 a été déposé dans les délais, le 14 octobre, avec un léger ajustement pour anticiper le jour férié du 15. Il se distingue par une hausse des dépenses publiques de près de 5 % par rapport à celui de l’année précédente et par l’introduction d’une mesure financière importante permettant à la Banque centrale d’accorder un crédit au budget de l’État à hauteur de 11 milliards de dinars.

Le texte affiche des ambitions sociales, une volonté de modernisation et de renforcement de l’équité fiscale, mais ces intentions se heurtent à un contexte économique très contraint. L’élaboration de la loi a été dictée par des défis majeurs : endettement élevé, marges limitées pour recourir à des emprunts extérieurs et pression croissante sur les ressources publiques. C’est pourquoi le recours répété à un financement direct par la Banque centrale, mesure qui illustre à la fois l’urgence budgétaire et la recherche de solutions internes.

La croissance prévue pour 2026, bien que non mentionnée officiellement, est estimée par la Banque mondiale et le FMI à environ 2 %, un niveau inférieur à la moyenne mondiale attendue de près de 3 %, illustrant un décalage de phase économique de la Tunisie.

Que reprocheriez au PLF 2026

La critique principale du projet réside dans l’absence de stratégie et de vision économique claire. Aucune feuille de route de développement ne se dégage des dispositions législatives, malgré l’annonce dans l’introduction de ce projet de loi faisant état d’un alignement de ses mesures avec les grands axes de la stratégie 2026-2030 en cours de préparation.

 

Cette opacité est renforcée par l’absence inédite d’exposé des motifs, document qui, jusqu’ici, accompagnait chaque loi de finances pour expliquer le contexte, la vision et les objectifs, article par article. Cette omission prive le texte de ses justifications et renforce les interrogations sur sa cohérence, la stratégie économique qui le sous-tend et l’intention du législateur.

 

Cette opacité est renforcée par l’absence inédite d’exposé des motifs, document qui, jusqu’ici, accompagnait chaque loi de finances pour expliquer le contexte, la vision et les objectifs, article par article. Cette omission prive le texte de ses justifications et renforce les interrogations sur sa cohérence, la stratégie économique qui le sous-tend et l’intention du législateur. Face à ce manque de vision et de transparence, le projet a suscité de vives contestations, notamment parmi les députés de la Commission des finances chargée de son examen avant la séance plénière.

Contrairement aux précédents PLF, celui de 2026 prévoit une augmentation des salaires dans les secteurs public et privé. Comment évaluez-vous cette mesure et quel pourrait en être l’impact sur les entreprises, en particulier les PME ?

Le PLF 2026 se distingue par une mesure inédite : une augmentation des salaires imposée directement par décret plutôt que par les négociations traditionnelles entre partenaires sociaux. Habituellement, les ajustements salariaux résultent d’accords entre syndicats et organisations patronales dans le privé, ou entre syndicats et ministères de tutelle dans le public.

Intégrer une telle disposition dans une loi de finances est exceptionnel, puisque ce type de texte se concentre généralement sur les mesures fiscales et budgétaires.

Cette augmentation ne prendra effet qu’après la publication du décret gouvernemental, dont les modalités restent à définir, et il est probable qu’elle soit indexée sur l’inflation de l’année précédente. Cette mesure, probablement motivée par des considérations sociales et politiques, vise à compenser l’érosion du pouvoir d’achat accumulée depuis plusieurs années.

 

Cette augmentation ne prendra effet qu’après la publication du décret gouvernemental, dont les modalités restent à définir, et il est probable qu’elle soit indexée sur l’inflation de l’année précédente. 

 

Cependant, dans le contexte économique actuel, marqué par une faible croissance, une stagnation économique et des difficultés prononcées pour les PME, cette revalorisation unilatérale pourrait peser lourdement sur la rentabilité des entreprises. Les sociétés aux marges déjà serrées pourraient voir leurs capacités financières réduites, compromettant leur développement.

Paradoxalement, cette mesure pourrait contrecarrer l’objectif affiché de stimuler l’emploi et l’investissement, certaines entreprises pouvant même être contraintes de réduire leurs effectifs pour maintenir leur viabilité.

Ainsi, si le PLF 2026 traduit une volonté de soutenir le pouvoir d’achat des salariés, il comporte des risques significatifs pour les entreprises, particulièrement pour les PME, et pourrait produire des effets inverses sur l’emploi et la croissance économique.

Le PLF 2026 prévoit une prise en charge par l’État des cotisations patronales à la CNSS pour les entreprises recrutant des diplômés de l’enseignement supérieur. Pensez-vous que cette mesure pourra inciter les entreprises à recruter davantage ?

Effectivement. Il convient cependant de préciser que cette mesure concerne uniquement les diplômés de l’enseignement supérieur recrutés à partir du 1ᵉʳ janvier 2026. Elle ne s’applique donc pas aux salariés déjà en poste à cette date, ce qui implique que la prise en charge des cotisations patronales ne peut en aucun cas compenser, pour les entreprises, les augmentations salariales obligatoires prévues par le PLF 2026.

Pour les nouvelles recrues, le dispositif prévoit une prise en charge des cotisations patronales à la CNSS sur cinq années, selon un barème dégressif : 100 % la première année, 80 % la deuxième, 60 % la troisième, 40 % la quatrième et 20 % la cinquième.

Cette mesure constitue une incitation significative pour les entreprises, en réduisant le coût de l’embauche et en leur permettant de proposer des rémunérations conformes aux attentes des salariés, tout en respectant leur budget. Elle offre ainsi une marge de manœuvre appréciable et favorise la décision de recrutement.

 

Pour les nouvelles recrues, le dispositif prévoit une prise en charge des cotisations patronales à la CNSS sur cinq années, selon un barème dégressif : 100 % la première année, 80 % la deuxième, 60 % la troisième, 40 % la quatrième et 20 % la cinquième.

 

Cependant, l’effet de cette mesure reste conditionné à plusieurs facteurs. Tout d’abord, une entreprise doit disposer d’une activité suffisamment stable et d’une situation financière saine pour engager de nouvelles recrues. Cela implique un contexte de croissance et d’investissement, éléments pour lesquels la Loi de Finances 2026 n’apporte que peu de mesures incitatives.

Ensuite, l’efficacité de ce dispositif dépendra de la simplicité de la procédure d’éligibilité et de la qualité de sa communication. Une mise en œuvre complexe ou mal connue risquerait de limiter considérablement le taux d’adoption, comme l’a montré l’expérience des dispositifs similaires dans les années précédentes.

Par ailleurs, il est regrettable que les titulaires de BTP et de BTS ne soient pas concernés, alors que le taux de chômage reste élevé parmi ces techniciens et techniciens supérieurs. L’extension de cette mesure à cette catégorie aurait permis de maximiser son impact sur le marché de l’emploi.

En conclusion, cette mesure est clairement orientée positivement et constitue un levier pour encourager le recrutement de diplômés de l’enseignement supérieur. Néanmoins, son efficacité dépendra d’une conjoncture économique favorable pour les entreprises, de la clarté et de la simplicité de sa mise en œuvre, ainsi que d’une communication efficace. Sans ces conditions, son potentiel de stimulation de l’emploi risque de rester limité.

La pression fiscale du PLF 2026 représente-t-elle une hausse par rapport à celle de 2025 ?

L’un des rares points positifs de cette Loi de Finances réside dans sa stabilité réglementaire : elle ne modifie pas les fondamentaux de la réglementation fiscale, contrairement aux deux exercices précédents où les taux d’imposition et les bases fiscales avaient été profondément modifiés.

Cependant, le PLF 2026 prévoit une augmentation des recettes fiscales de 5 %, cette hausse dépasse largement la croissance attendue pour 2026, estimée à environ 2 %. En pratique, cette augmentation ne se traduira pas par un prélèvement sur la croissance économique, mais par un renforcement de la pression fiscale sur les contribuables, notamment sur les PME.

 

Si quelques mesures incitatives sont prévues, comme la prise en charge des cotisations patronales ou les dispositifs favorisant la transition énergétique et la mobilité durable, l’essentiel du projet de loi vise à accroître les recettes fiscales.

 

Si quelques mesures incitatives sont prévues, comme la prise en charge des cotisations patronales ou les dispositifs favorisant la transition énergétique et la mobilité durable, l’essentiel du projet de loi vise à accroître les recettes fiscales.

En effet, de nombreuses mesures illustrent cette hausse de la pression fiscale. Le taux de la Contribution Sociale de Solidarité (CSS), qui devait revenir à 1 % en 2026 après des taux temporaires de 3 et 4 % ces dernières années, restera élevé pour encore trois ans. Une contribution supplémentaire de 4 % est également instaurée pour les banques, qui paieront à partir de 2026 40 % d’impôt sur les sociétés, plus 4 % de CSS et 4 % de contribution à la Caisse de Solidarité Sociale, soit un taux effectif de 48 %.

D’autres mesures et taxes parafiscales sont également prévues, telles que les droits de timbre sur les factures des grandes surfaces ou le prélèvement sur la facture de location des voitures de tourisme. Dans l’ensemble, la majorité des dispositions de ce PLF renforcent la pression fiscale sans offrir de véritable incitation à l’investissement et sans mesures significatives pour soutenir les entreprises, qu’il s’agisse des PME ou des acteurs économiques de taille moyenne ou importante.

Mot de la fin

En définitive, le PLF 2026 exprime davantage des ambitions politiques que des réformes économiques. Il traduit la volonté affichée du gouvernement de renforcer l’équité sociale, de simplifier les mesures et de moderniser l’action publique, tout en s’inscrivant dans un cadre de développement 2026-2030. Mais ces intentions ne s’accompagnent pas de mesures concrètes capables de relancer l’investissement ou de stimuler la croissance. En l’état, il s’agit d’un budget de continuité plutôt que de transformation.

 

En définitive, le PLF 2026 exprime davantage des ambitions politiques que des réformes économiques. Il traduit la volonté affichée du gouvernement de renforcer l’équité sociale, de simplifier les mesures et de moderniser l’action publique, tout en s’inscrivant dans un cadre de développement 2026-2030. Mais ces intentions ne s’accompagnent pas de mesures concrètes capables de relancer l’investissement ou de stimuler la croissance. 

L’article Omar Besbes dénonce un PLF 2026 “sans vision claire” est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Sami Tahri : « Toute augmentation salariale sans concertation n’a aucune légitimité »

24. Oktober 2025 um 11:50

Le porte-parole de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a averti jeudi 23 octobre 2025 que toute hausse salariale décidée sans concertation « devient une simple faveur et ne fera jamais consensus, quel qu’en soit le montant ». Intervenant sur les ondes de Diwan FM, il a souligné qu’une telle démarche « pose un problème légal ». Tout en rappelant que le Code du travail tunisien stipule que « les augmentations de salaires doivent résulter de négociations bilatérales ou tripartites ».

Sami Tahri a également invoqué les engagements internationaux de la Tunisie, notamment la Convention de 1998 sur la négociation collective et le dialogue social, pour appuyer la position du syndicat.

« Notre revendication n’est pas une simple augmentation, mais une hausse équitable, fondée sur des critères économiques clairs », a-t-il insisté. Déplorant par la même « un manque d’écoute » de la part des autorités.

Ainsi, souligne-t-il, le dialogue entre l’UGTT et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) avait bien démarré; « mais des mains invisibles ont malheureusement décidé de l’interrompre ».

Par ailleurs, concernant le projet de loi de finances 2026, M. Tahri estime qu’il « ne diffère guère de ses prédécesseurs ». A cet égard, il rappelle que le président Kaïs Saïed avait déjà déclaré avoir signé les budgets précédents « contraint et forcé ». Alors, il pointe du doigt la multiplication des nouvelles taxes et s’étonne du chapitre 15 du texte, « étrange et ambigu ». Celui-ci évoquant « une hausse des salaires dans les secteurs public et privé ».

« Depuis quand le gouvernement intervient-il dans les salaires du secteur privé ? », s’est-il interrogé. « Est-ce à l’État de payer à la place des employeurs ? »

L’article Sami Tahri : « Toute augmentation salariale sans concertation n’a aucune légitimité » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Naissance du Club IA France–Tunisie

24. Oktober 2025 um 09:56

La France et la Tunisie ont officiellement lancé, ce mercredi, le Club IA France–Tunisie. Une initiative destinée à dynamiser la coopération bilatérale dans le domaine de l’intelligence artificielle et du numérique. Elle est portée conjointement par Business France, la French Tech Tunis et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).

Le Club IA vise à créer des synergies concrètes entre les écosystèmes des deux pays. De même qu’il cherche à favoriser les partenariats technologiques et commerciaux. Tout en accompagnant le développement international des entreprises spécialisées dans l’IA. Le lancement s’est déroulé à l’Ambassade de France en Tunisie. Etaient présents : l’ambassadrice Anne Guéguen; Philippe Garcia, directeur de la zone Afrique du Nord de Business France; Neila Benzina, présidente de la French Tech Tunis; et Nejia Gharbi, directrice générale de la CDC.

L’événement a réuni une trentaine d’acteurs majeurs de l’écosystème franco-tunisien de l’intelligence artificielle : startups, entreprises industrielles, sociétés de services numériques et multinationales.

Selon ses fondateurs, le Club IA France–Tunisie se veut un espace de dialogue, de networking et de collaboration autour des grands enjeux technologiques, industriels et sociétaux liés à l’IA. Il s’inscrit dans une dynamique de coopération renforcée entre Paris et Tunis pour soutenir l’innovation dans les deux pays.

Ce lancement constitue également une première étape vers le Forum Méditerranéen de l’IA (FMIA). Lequel se déroulera  en novembre à Tunis, après une première édition à Marseille. L’événement rassemblera environ 600 acteurs du numérique et de l’innovation. Avec un parcours business coordonné par Business France, incluant une série de rendez-vous B2B.

Au final, le modèle du Club IA France–Tunisie a vocation à être étendu à d’autres pays d’Afrique du Nord et du bassin méditerranéen. Et ce, dans la perspective de structurer un réseau régional de coopération en intelligence artificielle.

L’article Naissance du Club IA France–Tunisie est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Hafedh Lamouri : « Les augmentations salariales de 2026, levier d’une paix sociale durable »

24. Oktober 2025 um 08:46

Dans une déclaration à Mosaïque FM, le spécialiste du droit du travail et de la sécurité sociale et l’ancien ministre de l’emploi Hafedh Lamouri, a affirmé que les augmentations des salaires dans les secteurs public et privé, ainsi que des pensions des retraités prévues par le projet de loi de finances 2026 contribueront à instaurer une paix sociale durable sur une période de trois ans.

S’agissant du taux de revalorisation, Hafedh Lamouri a précisé que celui-ci sera dévoilé dans le projet de loi lui-même, qui constituera le point de départ des négociations entre les syndicats et les travailleurs, notamment dans le secteur privé. « Le pourcentage d’augmentation des salaires inscrit dans le projet de loi de finances 2026 représente le seuil minimal à partir duquel s’engageront les discussions », a-t-il expliqué.

« Le pourcentage d’augmentation des salaires inscrit dans le projet de loi de finances 2026 représente le seuil minimal à partir duquel s’engageront les discussions ».

Le juriste a par ailleurs souligné que toutes les entreprises, publiques comme privées, sont tenues d’appliquer cette mesure, quelles que soient leurs capacités financières. « Même les institutions ayant déjà procédé à des augmentations l’année dernière sont dans l’obligation de s’y conformer », a-t-il insisté.

L’article Hafedh Lamouri : « Les augmentations salariales de 2026, levier d’une paix sociale durable » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

40 % des dépenses de santé payées par les citoyens

23. Oktober 2025 um 20:22

Les Tunisiens assument plus de 40 % du coût de leur couverture sanitaire, un niveau jugé préoccupant par le président de l’Association tunisienne de médecine générale et de médecine de famille, Dr Habib Jerbi. S’exprimant à l’ouverture du congrès national de l’Association, organisé à Hammamet-Sud les 23 et 24 octobre, il a dénoncé une situation où les citoyens paient beaucoup, sans bénéficier pleinement des services de santé auxquels ils devraient avoir droit.

Malgré la part importante prise en charge par les ménages, de nombreux actes médicaux et prestations ne sont toujours pas couverts par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM). Selon le Dr Jerbi, cette défaillance prive une partie de la population de soins essentiels et accentue les inégalités d’accès à la santé. Il appelle à un renforcement des moyens financiers des caisses collectives afin que tous les Tunisiens puissent bénéficier des mêmes services médicaux, avec un niveau de qualité équitable.

Le président de l’Association a également évoqué un autre thème central du congrès : la rationalisation de la prescription et de la consommation des médicaments, conformément aux orientations du ministère de la Santé formulées le mois précédent. Il a insisté sur la nécessité pour les médecins de limiter leurs prescriptions aux médicaments indispensables et de sensibiliser les patients à éviter l’achat d’antibiotiques sans ordonnance.

Enfin, le Dr Jerbi a encouragé la préférence pour les médicaments fabriqués localement, estimant qu’il s’agit d’un levier à la fois économique et sanitaire pour la Tunisie. Selon lui, promouvoir la production nationale permettrait de réduire la dépendance aux importations tout en soutenant l’industrie pharmaceutique du pays.

L’article 40 % des dépenses de santé payées par les citoyens est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Déficit commercial : l’IACE pointe des déséquilibres persistants

23. Oktober 2025 um 18:36

Selon la dernière étude de l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), intitulée « Importations : les dessous d’un trend contrasté », le déficit commercial de la Tunisie continue de creuser un fossé inquiétant. Sur les neuf premiers mois de 2025, celui-ci s’élève à 16,728 milliards de dinars, soit une augmentation de près de 3,2 milliards par rapport à la même période en 2024, d’après les chiffres de l’Institut national de la statistique (INS).

L’IACE met en évidence un phénomène double : une reprise soutenue des importations (+5,4 %) et une quasi-stagnation des exportations (+0,03 %), signe d’un déséquilibre structurel persistant dans l’économie nationale.

L’étude souligne que si la demande en produits alimentaires et énergétiques ralentit, les importations de biens intermédiaires et d’équipements industriels s’accélèrent. Cette tendance reflète un renouveau de la production nationale, mais dans un contexte encore fragile.

Le secteur agricole, par exemple, a permis un répit temporaire grâce à des récoltes abondantes et à la baisse des prix mondiaux, contribuant à un excédent alimentaire de 620 millions de dinars en septembre 2025. Les importations de céréales ont chuté de 3,5 %, et la collecte a atteint 11,78 millions de quintaux, un niveau record favorisé par des conditions climatiques favorables.

Dans le même temps, le secteur énergétique reste un point noir. La production de pétrole est tombée de 77 000 à 27 000 barils par jour depuis 2010, et celle du gaz a diminué de 9 %. La baisse des cours mondiaux du Brent (-15 %) et la dépréciation du dollar ont limité l’impact sur la facture énergétique, mais ces éléments conjoncturels ne suffisent pas à compenser la faiblesse structurelle.

L’espoir vient des biens de production

L’IACE souligne que les importations de produits intermédiaires ont progressé de 5,4 %, et celles de produits d’équipement de 22,1 %, reflétant un regain industriel tangible. Le secteur manufacturier, moteur des échanges (79 % des exportations, 71 % des importations), enregistre une reprise dans le textile, l’habillement et le cuir (+3,5 %) et dans les industries mécaniques et électriques (+15 %).

Le secteur minier suit également cette tendance : les importations de produits miniers et phosphatés ont bondi de 22,6 %, tandis que les exportations augmentent de 8 %. La production a atteint 1,8 million de tonnes au premier semestre, en hausse de 55 % par rapport à 2024, avec des ambitions de 5 millions de tonnes d’ici la fin de l’année, selon la Compagnie des Phosphates de Gafsa.

Des recommandations prudentes pour un redressement durable

L’étude de l’IACE met en garde contre un optimisme prématuré. La Tunisie reste vulnérable aux chocs externes, avec une concentration de partenaires commerciaux limitée et une spécialisation peu valorisée. Les experts recommandent de renforcer le secteur agricole, d’accélérer la transition énergétique et de diversifier les partenariats, tout en favorisant une montée en gamme dans les filières industrielles pour stabiliser durablement la balance commerciale.

L’article Déficit commercial : l’IACE pointe des déséquilibres persistants est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

BH Bank réalise un PNB de 526,7 MDT à fin septembre 2025

22. Oktober 2025 um 15:08

À la fin du troisième trimestre 2025, la BH Bank affiche un encours des créances sur la clientèle de 10 372 millions de dinars (MDT), en recul de 3 % par rapport aux 10 687 MDT enregistrés un an plus tôt. En parallèle, les dépôts de la clientèle ont progressé de 4,8 %, atteignant 9 518 MDT à fin septembre 2025, contre 9 083 MDT à la même période de 2024.

Les emprunts et ressources spéciales se sont établis à 1 507 MDT, en hausse de 7,3 % sur un an, traduisant un renforcement du financement externe et budgétaire. Les produits d’exploitation bancaires se sont maintenus à un niveau quasi stable, à 1 094 MDT, contre 1 095 MDT un an auparavant, soit une très légère baisse de 0,1 %. Les charges d’exploitation bancaires ont en revanche augmenté de 4,5 %, pour atteindre 567 MDT. Cette évolution a entraîné un recul du Produit Net Bancaire (PNB) de 4,6 %, s’établissant à 526,7 MDT à fin septembre 2025, contre 552,3 MDT à la même période de 2024.

Les charges générales d’exploitation se sont accrues de 6,6 %, pour atteindre 62 MDT, tandis que les frais du personnel ont légèrement progressé de 1,8 %, s’élevant à 147 MDT.

Sur le plan institutionnel, la BH Bank a consolidé ses engagements en matière de transparence et de responsabilité sociétale. Première banque de la place à publier un rapport extra-financier au titre de l’exercice 2024, elle a ainsi répondu aux exigences de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis en matière de reporting extra-financier. Ce rapport confirme la volonté de l’établissement d’inscrire ses actions dans une démarche durable et de création de valeur partagée.

Enfin, la banque a confirmé sa certification MSI 20000, attribuée par COFICERT, organisme international de certification. Cette distinction atteste du respect des standards internationaux en matière de solidité financière et de bonne gouvernance, renforçant ainsi la position de la BH Bank parmi les institutions les plus rigoureuses du secteur bancaire tunisien.

L’article BH Bank réalise un PNB de 526,7 MDT à fin septembre 2025 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Carthage Cement : Chiffre d’affaires en baisse de 12 % à 286,38 MTND

22. Oktober 2025 um 14:26

Avec un chiffre d’affaires cumulé de 286,38 millions de dinars  (MTND) au 30 septembre 2025, contre 324,78 MTND un an plus tôt, Carthage Cement enregistre un recul annuel de 12 %, en amélioration par rapport aux -14 % observés à fin juin. Cette réduction de l’écart témoigne d’un redressement progressif du rythme d’activité au troisième trimestre, soutenu notamment par la vigueur de l’exportation.

Le secteur cimentier, pilier de l’entreprise, illustre cette dynamique contrastée. Le marché local reste sous tension, avec un chiffre d’affaires de 206,78 MTND, en baisse de 23 % sur un an, tandis que les ventes à l’export poursuivent leur envolée, bondissant de 64 % pour atteindre 52,40 MTND. Cette forte performance à l’international compense partiellement la contraction domestique et confirme le rôle stratégique de l’exportation dans la stabilité de l’activité cimentière de la société.

Sur le plan de la production, le clinker affiche un recul de 18 % à 953 342 tonnes, tandis que la production de ciment baisse de 11 % à 1 256 816 tonnes. En revanche, la production de béton prêt à l’emploi (Ready Mix) progresse de 11 % à 48 412 m³, témoignant d’une demande soutenue dans ce segment.

L’activité Agrégats confirme pour sa part sa dynamique positive, avec un chiffre d’affaires de 18,92 MTND à fin septembre, en hausse de 7 % sur un an, porté par une meilleure orientation de la demande. De son côté, l’activité Ready Mix continue de croître régulièrement : le chiffre d’affaires atteint 8,27 MTND, soit une progression de 17 %, soutenue par la hausse des volumes produits (+16 %). Ces deux segments contribuent ainsi à la diversification et à la résilience globale du groupe.

Les investissements réalisés au 30 septembre 2025 s’élèvent à 30,26 MTND, contre 17,81 MTND un an auparavant, marquant une hausse notable de 70 %. Cette orientation traduit la volonté de Carthage Cement de consolider ses capacités industrielles et commerciales dans un contexte concurrentiel exigeant.

L’endettement total s’établit à 288,3 MTND, en baisse de 11 % par rapport à la même période de 2024, confirmant une politique de désendettement maîtrisée. Parallèlement, les placements bancaires atteignent 40,9 MTND, enregistrant une légère progression de 2 %.

Globalement, le troisième trimestre 2025 confirme une amélioration graduelle de la performance opérationnelle de Carthage Cement. Malgré un marché local encore contraint, la société bénéficie d’une croissance solide à l’export, d’une progression continue de ses activités Agrégats et Ready Mix, et d’une gestion financière rigoureuse, autant de leviers qui confortent sa trajectoire de redressement.

L’article Carthage Cement : Chiffre d’affaires en baisse de 12 % à 286,38 MTND est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

OneTech Holding : 87,1 % du chiffre d’affaires désormais réalisés à l’international

22. Oktober 2025 um 11:19

Le groupe OneTech Holding parvient à tirer son épingle du jeu. Au troisième trimestre 2025, son chiffre d’affaires consolidé atteint 254,15 millions de dinars. Un niveau quasi inchangé par rapport à l’année précédente. Une stabilité qui illustre la résilience d’un modèle économique désormais bien ancré sur les marchés internationaux.

L’entreprise tunisienne OneTech Holding continue en effet de miser sur l’exportation, véritable moteur de croissance du groupe. Pour le quatrième trimestre consécutif, les ventes à l’étranger progressent, affichant une hausse de 3 % à 222 millions de dinars. Cette dynamique positive doit beaucoup à la division mécatronique, dont les revenus bondissent de 6 %, soutenus par la relance des ventes de véhicules électriques sur plusieurs marchés européens.

Sur les neuf premiers mois de l’année, le groupe enregistre un chiffre d’affaires global de 799,04 millions de dinars, en légère hausse de 1,6 % sur un an. Derrière cette progression, les exportations tirent clairement la tendance, avec une croissance de 4,2 %, représentant désormais plus de 87 % du total des revenus. Les pôles Câbles et Mécatronique y contribuent largement, en progression respective de 6,1 % et 3,2 %.

Le marché domestique, en revanche, marque le pas. Les ventes locales chutent de 12,9 %, affectées par la baisse du chiffre d’affaires du pôle Câbles et par l’absence d’opérations exceptionnelles telles que la cession d’Helioflex réalisée en 2024.

Fidèle à son plan stratégique « Challenge 2028 », OneTech maintient un cap ambitieux d’investissement. Entre janvier et septembre 2025, le groupe a consacré 24,23 millions de dinars à ses projets d’expansion et de modernisation. Soit une hausse de 18 % sur un an. Ces engagements financiers visent à renforcer la compétitivité internationale du groupe, tout en accélérant sa montée en gamme technologique.

Autre indicateur encourageant : la maîtrise de l’endettement. Au 30 septembre 2025, la dette globale du groupe recule de 27 % par rapport à fin 2024. Soit un allègement de 34,5 millions de dinars. Un résultat qui témoigne d’une gestion rigoureuse et d’une discipline financière en ligne avec les ambitions stratégiques du groupe.

OneTech Holding avance ainsi avec prudence mais détermination. Tout en misant sur l’innovation et l’efficacité opérationnelle pour consolider sa position dans un environnement mondial encore incertain.

L’article OneTech Holding : 87,1 % du chiffre d’affaires désormais réalisés à l’international est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Pharma, Énergie, Agrobusiness : les trois secteurs que l’IFC veut financer

21. Oktober 2025 um 16:40

L’International Finance Corporation (IFC) place la Tunisie au cœur de sa stratégie de développement, en alliant agrobusiness et transition énergétique. Sarah Morsi, représentante résidente de l’institution en Tunisie, illustre cette dynamique. Et ce, lors de la deuxième édition des « Rencontres du Financement », qui tient le 21 octobre 2025.

Elle l’a prouvé par deux projets majeurs : un financement de 68 millions d’euros pour un producteur de tomates à Gabès, qui générera 3 000 emplois; et le soutien à la centrale solaire Tozeur One. Cet engagement s’inscrit dans un cadre régional plus large, où la Tunisie, bien qu’affichant encore une part modeste, présente une croissance prometteuse sur les 2,5 milliards de dollars investis par l’IFC en Afrique du Nord.

Tout d’abord, le premier critère déterminant pour les entreprises tunisiennes souhaitant solliciter l’IFC est le seuil minimal d’intervention. L’institution exige un ticket d’entrée de dix millions de dollars ou d’euros, justifié par les coûts de transaction élevés et les exigences documentaires inhérentes aux standards internationaux. Sarah Morsi précise toutefois qu’une flexibilité est possible pour des projets aux perspectives de croissance exceptionnelles; même si le besoin immédiat s’établit à sept millions d’euros.

Ensuite, la viabilité commerciale et la robustesse technique des projets représentent les deuxième et troisième piliers d’évaluation. En effet, l’IFC n’intervient que sur des projets financièrement démontrables et techniquement solides. Tout excluant ainsi les initiatives spéculatives ou insuffisamment matures. Le cycle d’approbation nécessite environ six mois à partir de la signature d’une lettre de mandat.

Quant au quatrième critère, et souvent le plus contraignant pour les entreprises tunisiennes, il concerne le respect des normes environnementales et sociales.

Une palette financière étendue et adaptée

Par ailleurs, la gamme de services financiers offerts dépasse le simple prêt bancaire traditionnel. L’IFC développe activement des prises de participation minoritaires directes, généralement plafonnées à 20 %, avec des durées d’investissement pouvant atteindre dix ans. L’institution propose également des financements concessionnels pour les projets pionniers utilisant des technologies nouvelles ou générant des impacts sociaux et environnementaux positifs.

Pour les petites et moyennes entreprises ne répondant pas au seuil minimal, l’IFC a développé une stratégie d’intermédiation financière via les banques locales, les sociétés de leasing, les institutions de microfinance et les fonds de capital-investissement. L’institution a, par exemple, récemment investi dans le fonds de capital-risque Flat6Labs en Tunisie. Dès 2030, cette approche indirecte sera intensifiée pour toucher davantage de PME.

Le conseil : un accompagnement stratégique

En outre, les services de conseil représentent un volet distinct mais complémentaire aux financements. L’IFC propose des diagnostics standardisés en gouvernance d’entreprise, particulièrement sollicités par les entreprises familiales tunisiennes anticipant une transmission générationnelle. Elle offre aussi des études plus approfondies sur l’efficacité énergétique de nouvelles unités de production ou sur l’optimisation de la gestion financière. La décarbonation constitue un axe stratégique prioritaire, particulièrement dans le contexte de la mise en œuvre du mécanisme européen d’ajustement carbone aux frontières.

Les critères géographiques excluent certaines destinations prisées par les investisseurs tunisiens, comme les économies développées (France, Espagne) ou des pays comme l’Arabie Saoudite ou Dubaï. En revanche, l’institution suit l’usage des fonds plutôt que le lieu d’enregistrement du véhicule d’investissement. Ainsi, une entreprise tunisienne peut structurer son holding à Maurice ou au Luxembourg et bénéficier d’un financement si le projet se déploie dans une économie émergente éligible. La maturité des financements offerts par l’IFC constitue d’ailleurs un avantage compétitif majeur par rapport aux solutions bancaires commerciales locales.

Secteurs prioritaires et valeur ajoutée

Ainsi, Sarah Morsi identifie plusieurs secteurs prioritaires pour les futurs investissements en Tunisie. Le secteur pharmaceutique représente une opportunité stratégique, alignée sur l’objectif continental d’atteindre 60 % de production locale de médicaments en Afrique d’ici 2030-2035. L’énergie renouvelable demeure une priorité absolue, avec l’évaluation de nouveaux projets solaires et éoliens. L’agroalimentaire continue d’attirer l’attention de l’IFC; tandis que la gestion de l’eau représente un défi structurel auquel l’institution entend apporter des réponses concrètes.

Enfin, l’expertise sectorielle internationale de l’IFC constitue, souligne Sarah Morsi, une valeur ajoutée décisive. Elle permet aux entreprises tunisiennes de se benchmarker par rapport aux acteurs régionaux et internationaux. Un atout qui dépasse le cadre d’un financement classique.

L’article Pharma, Énergie, Agrobusiness : les trois secteurs que l’IFC veut financer est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

❌
❌