Diaspora : Le désir de revenir
Quelle attractivité exerce la ‘’mère patrie’’ sur les talents tunisiens expatriés ? un sondage et le résultat édifiant !
Le Brain Drain nous a dégarni. Mais il faut regarder cette réalité avec stoïcisme. Les talents tunisiens expatriés, n’ont pas coupé les ponts. Ils gardent la Tunisie dans leur cœur. Et, ce qui n’est pas à exclure, leur plan d’affaires ? Il y a une grande part de vérité. Le Mood lors de la deuxième édition du Tunis Global Forum, co-organisé par Atuge et WATT (World Alliance on Tunisian Talents) a été de rappeler à la Diaspora comment reprendre racine, dans un esprit ‘’gagnant-gagnant’’.
Revenir en Tunisie n’est pas revenir en arrière !
Walid Bel Haj Amor, membre du CA de l’Atuge dira, avec force conviction que le retour au pays n’est pas ‘’l’abandon d’une trajectoire’’. Oui, soutiendra-t-il ‘’revenir au pays n’est pas revenir en arrière’’. Le Talent Tunisien Expatrié, quand il renoue avec le pays ne fera que transplanter en Tunisie, une réussite obtenue ailleurs.
Le tout est de savoir se servir d’un levier de succès récolté par-delà les mers pour en faire une force motrice en Tunisie. La Tunisie est une terre d’accueil de l’investissement et il faut l’expérimenter. Il n’y a qu’à tenter le coup.
L’Esprit développé par TGF est qu’on peut continuer à penser global tout en ayant un ancrage local. Et pour appuyer son propos, WBA simulera un entretien avec le portrait virtuel d’un talent tunisien Expat’ généré par IA. Et l’échange a abordé, avec réalisme, les opportunités autant que les obstacles sur terrain. La Tunisie est un pays qui attire et qui retient. Et d’ailleurs l’étude d’attractivité présentée par Nabil Belaam, réalisée par le cabinet Emrhod consulting dont il est le CEO, abondait en ce sens.
L’Etude d’attractivité : Les chiffres à retenir
Emrhod Consulting a procédé à un sondage auprès d’un échantillon de 1041 talents tunisiens expat’, principalement en Europe, et les pays du Golfe. Prés de 60 % de la population concernée ont plus de dix ans d’expatriation c’est-à-dire qu’ils ont une situation stable.
Ils sont 20 % à désirer faire un retour définitif. Ils jugent être suffisamment armés pour implanter leur business au pays. Toutefois, ils sont 59 % à soutenir que le retour au pays ne présente aucun intérêt pour leur situation ou leur business. Et pour clôturer la marche, ils sont 21 % à ne pas avoir une ‘’idée claire’’ sur la question.
Et Tous gardent un contact effectif avec le pays. Ils sont 56 % à revenir plus d’une fois par an et 35 % à rentrer au moins une fois l’année. Cela fait dire à Nabil Belaam, ‘’Le cœur balance et les pieds hésitent’’.
Des obstacles récurrents
L’étude d’attractivité fait état d’une liste d’obstacles qui nous est familière. Ils sont 71 % à évoquer la rigidité du marché de l’emploi. Cependant la réforme du code du travail est encore récente et n’a peut-être pas été prise en considération par la population sondée. Ils sont 61 % à citer les lenteurs administratives. Et 79 % invoquent les rigidités du code du change. Et c’est l’occasion de rappeler que la BCT a élaboré une plateforme d’échanges avec les TRE. Et, d’ailleurs une capsule informative a été présentée à TGF.
Enfin 64 % évoquent la qualité de vie. Cela est sans surprise cependant nous voudrions rappeler que les cabinets d’affaires présents sur la place ont une expertise rassurante. On peut leur faire confiance pour une éventuelle prise en mains.
Ali DRISS
EN BREF
- La Tunisie garde une place dans le cœur de sa diaspora, mais le retour n’est pas évident.
- Un sondage d’Emrhod Consulting révèle que seuls 20 % des expatriés souhaitent revenir définitivement.
- Les principaux freins : rigidité de l’emploi (71 %), code du change (79 %), lourdeurs administratives (61 %), et qualité de vie (64 %).
- Pourtant, les liens avec le pays restent forts : plus de la moitié reviennent chaque année.
- Le Tunis Global Forum veut transformer cette attache affective en levier économique.
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