Déclaration de solidarité avec Sonia Dahmani (Associations féministes)
L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), le Journal féministe algérien et la Coalition régionale pour les femmes défenseurs des droits de l’homme en Asie du Sud-Ouest et en Afrique du Nord (WHRDMENA) ont exprimé leur solidarité avec Sonia Dahmani et ont alerté contre le ciblage des femmes activistes en Tunisie.
C’est via une déclaration commune diffusée ce lundi 14 juillet 2025, que les associations ont exprimé leur solidarité avec la chroniqueuse et avocate Sonia Dahmani en pointant du doigt ce qui a été qualifié de harcèlement judiciaire et de ciblage directs en vertu du décret 54.
« Cela représente un abus flagrant de la loi au service d’attaques à motivation politique et judiciaire, menaçant les réalisations de la révolution tunisienne et la voie plus large vers la justice et l’égalité dans la région », lit-on dans le communiqué qui dénonce également la peine de 2 ans prononcée contre l’avocat portant à quatre ans les peines totale de prison prononcées à son encontre.
Les associations estiment par ailleurs que le décret 54 est devenu un « outil de criminalisation de la liberté d’expression et de persécution des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme, en violation flagrante des garanties constitutionnelles et des normes internationales de liberté d’expression ».
Et d’ajouter : « Cette trajectoire n’est pas surprenante, mais s’inscrit plutôt dans une campagne plus large contre des dizaines de défenseurs des droits, de la justice et des libertés en Tunisie, dont Bouchra Belhaj et Sihem Bensedrine, entre autres. Le schéma a culminé par une peine de prison de deux ans par contumace contre Ramla Dahmani, suite à sa solidarité avec sa sœur Sonia, qui a entamé une grève de la faim. Cette accusation était également basée sur le même décret juridique destiné à lutter contre la cybercriminalité, révélant une stratégie systématique d’armement de la loi pour supprimer et restreindre l’espace civique par des poursuites répétées et des peines sévères dans des procès qui ne respectent pas les normes les plus élémentaires de procédure régulière »
La même source estime par ailleurs qu’il s’agit d’une tentative délibérée de faire taire le droit des femmes d’exprimer librement leurs opinions, appelant de ce fait les autorités à abandonner immédiatement toutes les charges portées contre Sonia Dahmani et tous les autres défenseurs dans ces affaires, à garantir le droit à un procès équitable et à respecter la liberté d’expression et l’engagement politique pacifique.
Et de conclure « Nous demandons en outre qu’il soit mis fin à l’utilisation du décret 54 en tant qu’outil légalisé de répression et qu’il s’écarte de ses pratiques qui violent les Enfin, nous exhortons toutes les forces civiles, des droits de l’homme et des droits féministes de la région arabe et du monde entier à être solidaires avec Sonia Dahmani et à défendre les droits des femmes et les libertés fondamentales en Tunisie.
Liberté pour Sonia Dahmani. Liberté et justice pour tous ceux qui luttent pour la justice et l’égalité » .
Signatures :
- ATFD
- Le Journal Féministe Algérien
- WHRDMENA
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