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Football │ L’Espérance de Tunis sur la piste des étoiles

02. Juni 2025 um 13:38

L’Espérance de Tunis, qui vient de remporter le doublé en Tunisie, Coupe et Championnat, espère tirer le meilleur parti du tirage au sort qui met sur son chemin Flamengo, Los Angeles FC et Chelsea et tenter de passer au second tour lors de la Coupe du Monde des Clubs de la Fifa 2025, qui se tiendra du 14 juin au 13 juillet 2025. (Ph. Les coéquipiers de Rodrigo Rodrigues espèrent faire bonne figure avant de rentrer à Tunis).

Imed Bahri

Les poids lourds de la Ligue Professionnelle 1 tunisienne, souvent champions nationaux, ont été éliminés cette année de la Champions League de la CAF au niveau des 8e de finale face au Mamelodi Soundowns. Cela ne les empêche pas de participer pour la quatrième fois à la Coupe du Monde des Clubs dans son nouveau format.

Les Espérantistes espèrent créer quelques surprises lors de leur parcours aux États-Unis. Mais comment ont-ils réussi à se qualifier pour cette compétition internationale ?

L’Espérance de Tunis est l’une des quatre équipes de la CAF participant à la Coupe du Monde des Clubs de la Fifa 2025 avec Al-Ahly FC, Mamelodi Sundowns et Wydad AC, et est la mieux positionnée au classement quadriennal.

Bien qu’elle n’ait pas remporté la Ligue des Champions de la CAF pendant la période intermédiaire des qualifications, ses excellentes performances lui ont permis d’accéder à cette compétition de prestige.

L’Espérance de Tunis est placée dans le Groupe D, aux côtés de Chelsea (Angleterre), Flamengo (Brésil) et LAFC (États-Unis).

Pour atteindre la phase à élimination directe, elle doit d’abord réussir cette première phase, où les deux meilleures équipes de chaque groupe se qualifieront. Mais si les Britanniques semblent inaccessibles aux Tunisiens, les Brésiliens et les Etats-uniens restent relativement à leur portée. Encore faut-il qu’ils se montrent efficaces en attaque et rigoureux en défense.

La Coupe du Monde des Clubs de la Fiafa 2025 débutera le samedi 14 juin avec la rencontre entre l’Inter Miami et Al Ahly FC au Hard Rock Stadium. La finale aura lieu le dimanche 13 juillet au MetLife Stadium.

Programme des matches du club de Bab Souika.

Le 17 juin à 02H00 (heure tunisienne, HT) au Lincoln Financial Field, Philadelphia : Espérance – Flamengo (Brésil).  

Le 20 juin à 11 heures (HT) au Geodis Park, Nashville : Espérance – Los Angeles FC.

Le 25 juin à 02h00 (HT) au Lincoln Financial Field, Philadelphia : Espérance – Chelsea.

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Football │En amical, un palpitant Maroc-Tunisie  

02. Juni 2025 um 12:08

Un véritable derby nord-africain se déroule ce week-end, avec deux des meilleures équipes du continent, le Maroc et la Tunisie, qui s’affrontent au stade de Fès. Le coup d’envoi est prévu pour le vendredi 6 juin 2025, à 22 heures.

Entraîné par Walid Regragui, le Maroc, demi-finaliste de la Coupe du Monde de la Fifa 2022, dispose d’une équipe talentueuse pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF, dont il sera le grand favori, écrit le site The Stats Zone, ne rappelant que les Lions de l’Atlas ont récemment facilement battu la Tanzanie par deux buts à zéro, portant leur invincibilité à 11 matchs.

La Tunisie, sous la férule de son nouvel entraîneur, Sami Trabelsi, elle aussi qualifiée pour la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF, ne part pas avec les faveurs du pronostic, mais les derbys maghrébins ont toujours été assez équilibrés, malgré les écarts pouvant apparaître dans les capacités intrinsèques des joueurs du moment, le talent et l’efficacité étant, depuis quelques années, clairement, du côté des Marocains.

Sur le plan statistique, les deux équipes ont disputé 10 matchs depuis 2004. La Tunisie en a remporté 2 (total des buts 12, buts par match 1,2), le Maroc (total des buts 13, buts par match 1,3), et ont fait 5 matchs nuls. Autant dire que les force en présence sont quasi-égales. Les coéquipiers d’Achraf Hakimi, l’excentré droit qui vient de remporter l’UEFA Champions League avec le Paris-Saint-Germain, ont beau être plus forts sur le papier, ils devront le prouver sur le terrain face aux coéquipiers de Aïssa Laïdouni, le milieu de terrain du club qatari Al-Wakrah.

I. B.

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Le petit-déjeuner turc dégusté à Tunis

02. Juni 2025 um 11:28

La Journée mondiale du petit-déjeuner, célébrée chaque année le premier dimanche de juin, a été marquée en Tunisie par une dégustation de spécialités turques au Centre culturel Yunus Emre (YEE) de Tunis, qui a permis aux Turcs et aux Tunisiens de se retrouver autour d’une même table, s’est félicité le chef Adem Çelik. (Photos Anadolu Agency).  

A travers cet événement culinaire, organisé hier, dimanche 1er juin 2025, le YEE a mis à l’honneur les spécialités du petit-déjeuner traditionnel de la Turquie, en présence de l’ambassadeur Ahmet Misbah Demircan, des représentants de missions diplomatiques, des employés d’institutions turques, des étudiants du centre ainsi que des membres de la communauté turque vivant en Tunisie.

Lors de l’événement, où une variété de produits phares du petit-déjeuner turc – tels que fromages, olives, confitures, börek et simit – ont été proposés aux invités, l’ambassadeur Demircan a souligné l’importance de ce repas dans la culture turque, rappelant qu’il constitue souvent le moment central dans de nombreux restaurants en Turquie.

Un esprit de partage

Le chef Ayhan Mersin, qui a élaboré les préparations pour l’occasion, a déclaré à l’Agence Anadolu : «Nous avons composé un menu riche en saveurs régionales pour faire découvrir le petit-déjeuner turc à nos frères tunisiens».

Le chef Adem Çelik, cuisinier à l’ambassade de la Turquie à Tunis, a également exprimé sa joie et sa fierté d’avoir pu faire découvrir les douceurs et préparations boulangères de la Turquie à des amis turcs et tunisiens, dans un esprit de partage.

. À cette occasion, de nombreux événements sont organisés en Türkiye et dans ses représentations à l’étranger pour faire découvrir la richesse et la convivialité du petit-déjeuner turc.

Avec Anadolu Agency.

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La Fondation Al Owais décerne le Prix des sciences humaines à Abdeljelil Temimi

02. Juni 2025 um 10:47

L’historien tunisien Abdeljelil Temimi s’est vu attribuer, le 1er juin 2025, le Prix des sciences humaines et des études prospectives décerné par la Fondation culturelle Sultan Bin Ali Al Owais, dans a 19e session 2024-2025.  Le montant du prix est fixé cette année à 150 000 dollars US.

Né le 21 juillet 1938 à Kairouan, Abdeljelil Temimi est un historien et universitaire tunisien spécialiste de l’époque moderne et contemporaine.

Selon Abdul Hamid Ahmad, secrétaire général de la Fondation Al Owais, portant le nom du célèbre poète des Emirats arabes unis, né en 1925 à Al-Heera, dans l’émirat de Sharjah, le comité a attribué le Prix des sciences humaines et des études prospectives au chercheur tunisien, «l’un des plus éminents historiens arabes contemporains».

«Ses travaux illustrent la recherche historique telle qu’elle a été développée dans la pensée contemporaine, en plus de la diversité de ses domaines d’intérêt historiques. Ses travaux portent sur l’étude de l’histoire des Morisques en Andalousie, de l’histoire des États arabes à l’époque ottomane et de l’histoire de la Tunisie contemporaine. Ses œuvres sont considérées comme un modèle de documentation fondée sur les nouvelles règles de l’écriture historique», ajoute-t-il.

Les autres prix ont été décerné à Hamid Said (poésie), Inaam Kachachi (nouvelle, roman et théâtre) et Hamid Lahmadi (études littéraires et critique).

I. B.

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Un Tunisien victime d’un crime raciste en France

02. Juni 2025 um 09:54

A Puget-sur-Argens, dans le Var, en France, un homme, de nationalité française, a tué de cinq balles, samedi soir, 31 mai 2025, son voisin de nationalité tunisienne et blessé sa voisine de nationalité turque, tout en postant, avant et après son passage à l’acte, des vidéos «au contenu raciste et haineux», selon l’enquête.

Le mis en cause, qui avait pris la fuite à bord de son véhicule, a été arrêté par des brigades spéciales et placé en garde à vue. Plusieurs armes ont été retrouvées dans son véhicule, «de type pistolet automatique, fusil à pompe et arme de poing», selon le procureur de Draguignan, Pierre Couttenier.

Alerté par la compagne du suspect de 53 ans, les militaires de la gendarmerie nationale ont fait appel à l’antenne GIGN d’Orange pour interpeller, non loin des lieux. 

«L’identité de la victime mortellement blessée, possiblement âgée de 35 ans, de nationalité tunisienne, reste à confirmer. Quant à la victime blessée à la main, âgée de 25 ans, elle est de nationalité turque», a précisé le magistrat.

«Une procédure d’enquête de flagrance des chefs de meurtre commis en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée de la victime à une ethnie, une nation, une prétendue race ou religion déterminée commis en concomitance avec un autre crime et de tentative de meurtre commis en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée de la victime à une ethnie, une nation, une prétendue race ou religion déterminée commis en concomitance», a été ouverte, a précisé le magistrat. L’enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Draguignan.

I. B. (agences).

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Le corps bleu crie │ L’inconscient à vif dans l’art contemporain tunisien 

02. Juni 2025 um 09:09

Dans un paysage artistique saturé de filtres, de selfies et d’objets «instagrammables», l’œuvre de Salma Mbarek surgit comme une déflagration silencieuse. Elle ne cherche pas à plaire. Elle ne cherche même pas à choquer; elle hurle… en bleu. Et ce hurlement, personne ne l’entend, mais tout le monde le sent. 

Manel Albouchi *

Un cri sans son.

Un corps sans voix. 

Une vérité sans fard. 

Ce que propose Salma Mbarek avec son œuvre exposée depuis le 27 mai et jusqu’au 9 juin 2025, dans le cadre de l’exposition collective « Narration immersive », à la galerie Aire Libre à l’espace El Teatro, à Tunis, ce n’est pas un simple tableau, c’est un corps figé sous tension. Une scène primitive. Sur une toile noire, une forme humanoïde bleue, doigts crispés, semble jaillir, ou plutôt se débattre, s’agripper désespérément à la surface de l’existence. Le bras tendu, les doigts trempés de paillettes bleues, tentent d’émerger, comme si le corps voulait s’extraire d’un enfermement invisible, mais insupportable.

Les paillettes brillent. Mais ce n’est pas glamour. C’est tragique. Comme les dernières illusions d’un moi fracturé entre désir de lumière et besoin de disparition. C’est un appel à l’aide gelé dans la matière. 

Un écho à Edvard Munch : «Je sentais un cri infini qui passait à travers l’univers et qui déchirait la nature.» 

Le cri est de retour, mais il a changé de forme. Il n’est plus une bouche béante. Il est un corps entier : bleu, tendu, muet. 

Le bleu de Van Gogh : entre angoisse et lucidité 

Ce bleu-là n’est pas décoratif, il est psychique. Il rappelle celui de Van Gogh, le bleu des nuits sans sommeil, des pensées qui tournent, des émotions sans abri. C’est le bleu de l’âme quand elle n’a plus d’endroit où se poser. Le bleu de l’intensité, de la solitude, du refus de tricher. 

Et dans ce corps en tension, chacun reconnaît une part de lui-même : ce que l’on a voulu cacher, oublier, taire. Mais que le corps, lui, n’a jamais oublié. 

«Le corps n’oublie rien», écrivait Bessel van der Kolk. Cette œuvre en est la preuve vivante. Ce que la parole ne dit pas, le corps le crie. Et ce cri, chez Salma Mbarek, prend forme, devient matière, pèse, dérange, bouleverse. Ce n’est plus une toile : c’est un symptôme. Une scène psychique mise à nu. 

Le bras tendu n’est pas un simple geste : c’est l’archétype jungien du moi qui tente d’émerger de l’inconscient collectif. La toile noire devient la matrice, le ventre sombre d’un monde trop lourd.  

Le bleu est l’âme.  

Le geste est le souvenir.  

Le corps est le cri. 

Quand le showbiz se tait… l’inconscient parle 

Dans un monde artistique dominé par la tendance, la rentabilité et l’image «bankable», cette œuvre est une révolution silencieuse. Salma Mbarek refuse les conventions. Elle ne vend pas un style : elle offre un choc. 

Et ce choc, c’est peut-être ce qu’il manquait à la scène tunisienne, trop sage, trop lisse, trop calculée. Elle ne fait pas de l’art. Elle fait un acte psychanalytique. Elle extériorise l’intime. Elle montre l’envers du décor. Elle fait sauter les filtres. Et dans ce geste brut, viscéral, elle nous rappelle que l’art peut être une thérapie collective, un miroir de l’inconscient d’un pays. 

Une étoile bleue dans la nuit tunisienne 

Salma Mbarek ne cherche pas la lumière médiatique. Elle crée de l’ombre pour faire émerger le vrai. Elle ne peint pas le monde : elle dissèque les blessures invisibles. Elle ne décore pas : elle dévoile. 

Avec ce corps bleu qui crie, elle entre dans la lignée des artistes qui ne mentent pas. Ceux qui mettent le doigt là où ça fait mal. Ceux qui parlent pour ceux qui ne peuvent plus parler. Ceux qui réveillent ce que la société voudrait anesthésier. 

Et ce bleu, ce bleu si fort qu’il semble vivant, devient un code couleur de l’âme tunisienne contemporaine : entre douleur contenue, fatigue de lutter, et désir incandescent d’exister autrement. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Le nationaliste Karol Nawrocki, nouveau président de la Pologne

02. Juni 2025 um 08:15

Le nationaliste conservateur Karol Nawrocki a remporté l’élection présidentielle en Pologne avec 50,89 % des suffrages, selon les résultats officiels publiés ce lundi 2 juin 2025. Ce résultat, extrêmement serré, déjoue les premières estimations qui donnaient l’avantage à son rival libéral, Rafal Trzaskowski, maire de Varsovie, jusqu’à tard dans la soirée de dimanche.

Proche des cercles identitaires et soutenu par une frange radicale de la droite européenne, Karol Nawrocki s’est présenté comme le défenseur d’une Pologne «forte, souveraine et fidèle à ses valeurs traditionnelles». Inspiré par la rhétorique de Donald Trump, il a mené une campagne marquée par un discours très conservateur sur les questions sociétales, une critique virulente de l’Union européenne, et une volonté affichée de «restaurer la fierté nationale».

Face à lui, Trzaskowski, figure modérée et pro-européenne, incarnait une alternative libérale centrée sur l’État de droit, la défense des minorités et le renforcement des liens avec Bruxelles. S’il a pu compter sur un large soutien dans les grandes villes et parmi les jeunes, la mobilisation dans les zones rurales et les régions de l’Est a joué en faveur de Nawrocki.

Cette élection confirme la polarisation croissante de la société polonaise. Elle intervient dans un contexte européen tendu, marqué par la montée des mouvements nationalistes et populistes.

Avec Karol Nawrocki à la tête de l’État, la Pologne risque d’adopter une ligne encore plus dure vis-à-vis des institutions européennes, et de renforcer son alignement avec les courants illibéraux qui gagnent du terrain en Europe centrale.

La victoire de Nawrocki, acquise sur le fil, aura des conséquences importantes non seulement pour l’équilibre intérieur en Pologne, mais aussi pour les dynamiques géopolitiques au sein de l’Union européenne.

D. G.

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À Paris, la littérature algérienne célébrée… sans Boualem Sansal

02. Juni 2025 um 08:00

Paris accueillera les 28 et 29 juin 2025 le 31e Maghreb des livres, dans les majestueux salons de l’Hôtel de Ville. Cette édition, organisée par l’association Coup de soleil, mettra à l’honneur les lettres algériennes dans toute leur diversité. Mais un grand absent pèsera sur l’événement : l’écrivain Boualem Sansal, incarcéré depuis novembre dernier à Alger.

Djamal Guettala

Ils seront plus de cent auteurs algériens à répondre présents, parmi lesquels Maïssa Bey, Leïla Sebbar, Kamel Daoud, Akli Tadjer, Mohamed Kacimi, ou encore Lamis Saïdi. Une scène littéraire algérienne bouillonnante, portée par des plumes confirmées mais aussi de jeunes voix comme Sabrina Kassa, Dima Abdallah ou Fatiha Saïd.

Les visiteurs auront accès à des milliers d’ouvrages — romans, essais, BD, beaux livres — proposés par plusieurs librairies partenaires, dont une invitée de marque cette année : la librairie Le Tiers-Monde d’Alger.

Une édition marquée par une absence politique

L’un des auteurs les plus emblématiques de la littérature algérienne contemporaine, Boualem Sansal, ne pourra être présent. Arrêté fin 2024 pour «atteinte à l’unité nationale» et «propos subversifs», il est aujourd’hui détenu à la prison d’El Harrach. Ce silence imposé résonnera au cœur du salon, où un hommage symbolique lui sera rendu.

«Son absence est une présence», confie un des organisateurs. En ces temps de crispations politiques, la littérature algérienne reste un espace de résistance autant que de mémoire.

Le Maghreb des livres ne se résume pas aux dédicaces. Ce sont 34 entretiens d’auteurs, 16 débats, deux cartes blanches (dont l’une à la revue Awal pour ses 40 ans), et plusieurs hommages. Parmi les thèmes abordés : les femmes remarquables du Maghreb, la traduction littéraire, la place des journalistes, et les héritages postcoloniaux.

Une agora maghrébine, entre exil et engagement

Les cafés littéraires, moment fort du salon, réuniront cinq auteurs autour de thématiques communes : immigration, polar, écriture féminine, racines, poésie, fiction comme levier de transformation…

Enfin, quatre grandes tables rondes concluront le week-end, dont une sur la littérature algérienne de la guerre d’indépendance à nos jours, et une autre sur «L’Algérie en résistance, d’Abd el-Kader à Fanon».

Dans un climat tendu sur les deux rives, cette manifestation gratuite et ouverte à tous s’affirme comme une agora pour penser le monde d’hier et d’aujourd’hui, entre engagement, transmission, dialogue et exil.

Le Maghreb des livres ne célèbre pas seulement les écrivains. Il donne corps à une mémoire plurielle et à une parole souvent empêchée.

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Tunisie-Football │ L’Espérance remporte son 6e doublé

02. Juni 2025 um 07:28

L’Espérance de Tunis a remporté la Coupe de Tunisie de football (2024-2025), en battant le Stade Tunisien, tenant du titre, par 1 but à 0, en finale disputée dimanche 1er juin 2025 au stade Hammadi Agrebi de Radès. Il remporte aussi, par la même occasion, son 6e doublé.

L’unique but de la victoire a été inscrit par l’infatigable milieu Nigérian Eunuche Ogbelu à la 67e d’un bolide tendu des 35 mètres que le brave gardien Sami Hlel, gêné par la trajectoire fuyante de la balle, n’a pas su renvoyer.

Grâce à cette victoire, le club sang et or, déjà sacré champion de Tunisie, remporte son 16e sacre, un record, et s’adjuge son 6e doublé après 1989, 1991, 1999, 2006 et 2011.

Après avoir fait ainsi oublier leur défaite en huitième de finale de la Ligue des Champions de la CAF face au Mamelodi Soundowns, les coéquipiers de Mohamed Amine Ben Hamida peuvent aller le cœur léger aux Etats-Unis pour prendre part au Championnat du monde des clubs de la Fifa (15 juin 2025 – 13 juil. 2025). Ils ont tout à gagner et rien à perdre…

I. B.

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Finale de la Champion’s League de football │On ne saura jamais qui du PSG ou Barcelone…

02. Juni 2025 um 07:07

Si l’Inter de Milan, qui courait le Scudetto, la Copa, et la Champion’s League, n’a finalement rien récolté et a échoué au port, en fin de saison, c’est probablement d’épuisement. L’équipe milanaise est un ramassis hétéroclite de joueurs âgés provenant d’horizons divers ayant pour la plupart le meilleur de leur carrière derrière eux.

Dr Mounir Hanablia *

Il semble que la décision de Nasser Al-Khelaïfi de ne plus s’immiscer dans les choix techniques de l’entraîneur et le recrutement des joueurs ait fini par porter ses fruits. On ne gère pas une équipe européenne de football professionnel comme un émirat des mille et une nuits.

L’émirat du Qatar a investi un club français afin d’en faire l’une de ses vitrines de propagande. Le régime ne doit son existence qu’au soutien de l’Occident, dont une manière de le garantir est de devenir le grand ordonnateur de ses spectacles. Et jusque-là, malgré un investissement lourd et une valse de joueurs de valeur, il n’avait ramassé que des déconvenues. Mais c’est la transformation de l’équipe parisienne, battue dans les éliminatoires par Arsenal, l’Atlético, et le Bayern, et obligée de disputer les barrages, en formation victorieuse, qui fera date.

Le PSG réussit là où Barcelone s’est cassé les dents

Malgré ses succès contre les meilleurs clubs anglais, à franchement parler je ne pensais pas que le Paris-Saint-Germain (PSG) allait battre l’Inter de Milan auréolé de ses victoires contre le Bayern, et surtout Barcelone, sans doute la meilleure équipe du monde en matière de créativité, de jeu offensif, et de talent.

Au terme de deux matchs inoubliables, l’équipe milanaise, servie aussi il faut l’avouer par la chance, s’était qualifiée d’une manière brillante en marquant la bagatelle de 7 buts. Mais à Munich, elle a été balayée au terme de la rencontre certainement la plus facile du parcours européen de l’équipe parisienne. D’où la question qui se pose inévitablement : pourquoi le PSG a-t-il réussi là où Barcelone, qui n’était pourtant pas dénué d’arguments, s’est cassé les dents ?

La réponse tient sans doute en partie à la différence de philosophie des deux entraîneurs: Barcelone joue pour récupérer rapidement le ballon et marquer des buts, et il est sûr de toujours pouvoir le faire. Autrement dit, il ne se préoccupe pas d’encaisser des buts du moment qu’il est sûr d’en marquer plus que l’adversaire. C’est ainsi que, toutes compétitions confondues, l’équipe catalane a souvent été menée au score par deux buts d’écart ou plus, avant de finir par s’imposer. Par exemple, il ne faut pas oublier ce 4-4 contre l’Atletico de Madrid en coupe d’Espagne, une équipe peu réputée pour ses vertus offensives et qui ressemble étrangement dans sa philosophie et sa manière d’évoluer à l’Inter de Milan, pressant par un milieu de terrain surchargé pour récupérer le ballon et lancer des contre-attaques rapides souvent victorieuses, ou marquant sur des balles arrêtées grâce aux armoires à glace dont l’équipe dispose.

Ainsi les deux rencontres entre Barcelone et l’Inter ont suivi un scénario à peu près semblable. Mis à part la fatigue et la chance, l’absence de Jules Koundé semble avoir également été déterminante dans l’élimination des Catalans du fait de son rôle polyvalent.

Or, au PSG, la vision de Luis Enrique a été toute autre. Certes, il fallait marquer des buts, et pour cela avant tout priver de ballons les adversaires. Mais là où les Parisiens se sont avérés supérieurs aux Catalans, c’est dans le travail de récupération haute partagé par tous les membres de l’équipe. Qui plus est, Luis Enrique s’est apparemment aperçu du rôle fondamental joué par le gardien milanais dans la relance du jeu de son équipe et a agi en conséquence en fixant sur lui Dembélé. Il semble que cela ait constitué le défaut de la cuirasse italienne, son maillon de spaghetti.

Un groupe de joueurs âgés et usés

Les Milanais ont alors éprouvé les plus grandes difficultés à développer leur jeu, et n’y ont même jamais réussi. Et pourquoi ne pas le dire, la jeunesse des joueurs parisiens leur a permis d’user physiquement par un pressing constant des joueurs milanais souvent âgés, un ramassis hétéroclite provenant d’horizons divers ayant pour la plupart le meilleur de leur carrière derrière eux.

Ce n’est donc pas un hasard si l’équipe milanaise qui courait le Scudetto, la Copa, et la Champion’s League, n’a finalement rien récolté et a échoué au port, en fin de saison, probablement d’épuisement, perdant la finale européenne par le score sans appel de 0-5.

Le reproche qu’on peut faire aux Milanais, c’est de nous avoir privés de la finale idéale entre les deux meilleures équipes du continent européen, Barcelone et le PSG. Les Catalans, gagnants ou perdants, auraient au moins sans aucun doute marqué des buts. Cela rappelle un peu l’équipe italienne de 1970 qui après avoir éliminé l’Allemagne Fédérale dans un match inoubliable de demi-finale de Coupe du monde, avait volé en éclats en finale contre le Brésil, alors que tout le monde s’accordait pour considérer que l’équipe de Beckenbauer et Gerd Müller, qui remportera d’ailleurs le titre quatre ans plus tard, avait les moyens de poser des problèmes autrement plus sérieux à celle de Pelé et Tostao. Mais on ne saura jamais !

* Médecin de libre pratique.

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Peines alourdies pour les accusés dans l’attaque de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis en 2012

01. Juni 2025 um 13:33

Les 20 accusés d’être impliqués dans l’attaque de l’ambassade des États-Unis à Tunis, lors des manifestations du 14 septembre 2012 contre un film anti-islam produit aux États-Unis, ont vu leurs peines alourdies par la chambre criminelle auprès du tribunal de première instance de l’Ariana.

Les nouvelles peines, prononcées vendredi 30 mai 2025, vont de 8 ans et 3 mois d’emprisonnement, soit une augmentation significative par rapport aux peines initiales de 2 ans avec sursis prononcées en 2013, a indiqué Habib Tarkhani, porte-parole du tribunal, à l’agence Tap.  

Lors de l’incident, les assaillants, décrits par les médias tunisiens comme des «salafistes et des extrémistes du groupe interdit Ansar Al-Charia», ont incendié des véhicules et endommagé des installations de l’ambassade et de l’école américaine adjacente.

Ce jugement annule un verdict clément de 2013, rendu sous le gouvernement d’Ali Laarayedh (2013-2014), ancien secrétaire général du mouvement islamiste Ennahdha, alors au pouvoir, qui n’avait prononcé que deux ans de prison avec sursis. Ce dernier est actuellement en prison, poursuivi dans d’autres affaires.

Les violences de 2012 ont fait 4 morts et des dizaines de blessés parmi les assaillants, et Washington a réclamé 18,2 millions de dollars d’indemnisation pour les dommages causés à l’ambassade et à l’école.

I. B.

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Onu Tourisme │Un autre échec de la diplomatie tunisienne

01. Juni 2025 um 12:11

L’élection, le 30 mai 2025 à Ségovie (Espagne), de Shaikha Nasser Al Nowais, vice-présidente de la société hôtelière Rotana aux Émirats arabes unis, pour succéder au Géorgien Zurab Pololikashvili au poste de secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (Onu Tourisme), lors de la 123e réunion du Conseil exécutif de cette organisation, a été un camouflet pour la Tunisie, dont le candidat officiel, l’ancien ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Habib Ammar, n’a visiblement pas brillé à cette occasion, c’est un euphémisme.

Imed Bahri

Lors du vote, la candidate émiratie a devancé largement le Grec Harry Theoharis, la Mexicaine Gloria Guevara et le Ghanéen Muhammad Adam. Lesquels ont devancé, pour leur part, tout aussi largement, Habib Ammar, puisque ce dernier a décidé de retirer sa candidature le matin même du vote, ayant senti le vent tourner dans une direction non souhaitable.

Ce dernier a beau être le frère de l’ex-ministre des Affaires étrangères Nabil Ammar, qui est, depuis mars 2025, ambassadeur et représentant permanent de la Tunisie auprès de l’Organisation des Nations unies à New York, ou encore le cousin de Ilhem Semia Ammar, ambassadrice de Tunisie en Autriche. Il n’était visiblement pas le meilleur candidat pour le poste que la Tunisie, pays pourtant doté d’une très ancienne expérience dans le domaine touristique, a cru pouvoir sérieusement briguer à travers lui. A moins que la candidature de Habib Ammar n’ait pas été bien soutenue par la diplomatie tunisienne, de plus en plus inaudible et isolée sur la scène internationale. Et c’est le moins que l’on puisse dire, puisque, à notre connaissance, cette candidature a été annoncée assez tardivement, à quelques semaines de l’élection, et qu’il n’y a pas eu le travail de lobbying international nécessaire en faveur du concerné.

La responsabilité de l’échec est collective

Enfin, quant on sait que beaucoup de représentants africains et arabes ont voté pour la candidate émiratie, on peut émettre des doutes sur le rayonnement régional et continental de notre diplomatie.

La responsabilité de cet échec est collective et on peut estimer que les ministères des Affaires étrangères et du tourisme, ainsi que le premier ministère et la présidence de la république, n’ont pas déployé les efforts nécessaires en faveur du candidat tunisien. Lequel n’a pas su, lui non plus, en imposer à ses collègues en termes de charisme, de programmes, d’idées et de propositions pour l’avenir d’un secteur en pleine transition marquée par l’émergence d’exigences technologiques et environnementales.

Commentaire d’un expert, qui parle d’«une aventure solitaire et hasardeuse» : «La candidature de Habib Ammar à Onu Tourisme a été lancée sans coordination avec les pays africains, en rupture totale avec la tradition de consensus régional qui fonde le poids diplomatique de la Tunisie», a-t-il expliqué. En faisant remarquer l’absence chroniques de Tunisien.ne.s à la tête d’organismes régionaux, continentaux et internationaux, traduisant un recul inquiétant de notre diplomatie au cours des vingt dernières années.

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Expert │ La Tunisie gaspille 40% de ses ressources en eau

01. Juni 2025 um 10:53

Le coût de consommation de l’eau en bouteille pour une famille tunisienne de cinq personnes a augmenté, depuis 2022, pour se situer entre 130 et 140 dinars par mois, a fait savoir l’expert en gestion des ressources en eau, Hussein Rehili, dans une interview accordée à l’agence Tap.

Cette hausse est due à la forte augmentation des températures en raison des changements climatiques, laquelle a poussé les familles tunisiennes à consommer en moyenne 6 bouteilles d’eau par jour, surtout pendant l’été, a expliqué l’expert.

La Tunisie est le 4e plus gros consommateur d’eau en bouteilles dans le monde, a-t-il rappelé, relevant que la consommation moyenne annuelle par habitant de cette eau en Tunisie a atteint 241 litres en 2024, contre 225 litres par habitant en 2020, selon les dernières statistiques de l’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie (ONTH).

La consommation excessive de l’eau en bouteille est l’alternative à la détérioration de la qualité de l’eau potable et à la pénurie de cette ressource, a encore expliqué M. Rehili.

Le quart de la population affecté par les problèmes de l’eau potable

«La classe moyenne et les pauvres étant les plus touchés par la pénurie de l’eau, recourent à des sources d’eau non contrôlées, ce qui pose un problème majeur en raison des graves répercussions sur la santé», prévient l’expert, en mettant en garde contre le phénomène répandu des vendeurs ambulants qui proposent de l’eau potable d’origine inconnue, en particulier dans les quartiers populaires. Cette eau, qui est souvent collectée à partir de sources naturelles de faibles niveaux de sels, entraîne des maladies du foie et porte atteinte à la santé des citoyens, estime Rehili.

D’après l’expert, 3 millions de citoyens en Tunisie sont touchés par le problème de l’eau potable, en raison de la forte salinité, des concentrations élevées de carbonates et des risques de contamination des ressources en eau et de l’absence de canaux d’assainissement.

Il a recommandé, à cet effet, d’œuvrer à améliorer la qualité de l’eau dans toutes les zones souffrant de problème dans ce domaine, en particulier; le bassin minier où le niveau de fluor est élevé, soulignant la nécessité pour l’État d’assumer sa responsabilité de fournir de l’eau potable et de garantir la santé des citoyens, d’autant plus qu’environ 4 000 enfants meurent chaque jour dans le monde suite à des maladies causées par l’eau polluée (diarrhée).

L’expert appelle aussi à investir dans l’amélioration de la qualité de l’eau de la Sonede et le renouvellement des canaux de transfert de l’eau à partir des barrages qui ont plus de 15 ans, d’autant plus que 70% de la pollution provient de ces canaux.

Le taux de gaspillage de l’eau potable estimé à 40%

En ce qui concerne le gaspillage de l’eau, Rehili a fait savoir que le taux de gaspillage est estimé à 40% au niveau des réseaux, soit environ 750 millions de mètres cubes, ce qui est supérieur à la quantité d’eau consommée annuellement par les citoyens. L’absence de politiques d’adaptation a incité l’Etat à recourir à des solutions plus coûteuses, telles que les coupures d’eau et le dessalement de l’eau de mer, malgré la hausse des coûts, a-t-il dit, précisant que le coût des stations de dessalement est 5 fois supérieur à son coût réel.

«Si l’État avait traité le problème du gaspillage de l’eau depuis 1995, ce fléau aurait été évité et réduit d’environ 70%, ce qui aurait permis de conserver des quantités importantes d’eau, d’éviter d’investir dans le renouvellement des canaux de transfert de l’eau, de réduire les interruptions fréquentes et de réorienter les actions vers l’amélioration de la qualité de l’eau», a conclu l’expert en gestion des ressources en eau.

D’après Tap.

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Tunisie │ Echec des politiques publiques en matière de gestion des eaux

01. Juni 2025 um 10:28

L’expert en développement et en gestion des ressources hydriques, Hussein Rehili a déploré «l’échec» des politiques publiques en matière de gestion des eaux, estimant que «ces politiques ont déjà montré leurs limites au fil des ans». Dans un entretien accordé à l’agence Tap, l’expert a estimé que ces politiques ont été dictées par l’ouverture économique de la Tunisie, qualifiant ces choix de «très conservateurs».

«Les choix d’ouverture économique ont changé la donne depuis les années 70. En effet, ces politiques sont devenues orientées vers une agriculture et une industrie plus consommatrices d’eau et tournées vers l’exportation», a-t-il expliqué. «A ce jour, la formulation de ces politiques demeure exclusivement confiée à l’administration, excluant ainsi les autres acteurs, ce qui a entraîné leur échec», a-t-il ajouté.

Rehili a, également, pointé de doigt l’échec des politiques publiques dans le secteur agricole, notamment, à l’heure des changements climatiques qui ont exacerbé la crise de l’eau fustigeant le retard de 69 ans enregistré dans le domaine du recensement agricole et la méconnaissance de l’Etat de tout ce qui concerne les exploitations agricoles outre le manque de rigueur et de contrôle concernant la mise en œuvre de la carte agricole.

Selon lui, les politiques de l’eau dans les zones rurales n’ont pas évolué étant donné que le Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) n’intervient que dans les grandes agglomérations rurales.

Stress hydrique et changement climatique

Les politiques économiques publiques ne sont pas en phase avec les dernières évolutions et ne prennent pas en considération la rareté des ressources hydrauliques dans le pays, a-t-il indiqué, rappelant que le dernier programme relatif au secteur de l’eau mis en place par l’Etat est la stratégie décennale de mobilisation des ressources en eau (1990-2000). Laquelle stratégie se limite à la mobilisation des ressources en eau conventionnelles et ne prend pas compte les questions relatives au stress hydrique et aux changements climatiques.

Il a ajouté que l’exploitation des ressources en eau a plus que doublé durant les trois dernières décennies en l’absence de politiques de rationalisation de l’utilisation de ces ressources.

L’expert a, à ce titre, appelé à instaurer une culture de consommation responsable et citoyenne des ressources en eau, à intégrer la gestion durable de l’eau dans les programmes éducatifs, à inscrire le code des eaux parmi les textes de loi enseignés aux facultés de droit et à engager une réflexion collective et participative sur les questions liées à l’eau.

Il a plaidé pour l’élaboration d’une vision claire «Tunisie à l’horizon 2040-2050» dans l’objectif de reverdir la Tunisie, favoriser la souveraineté alimentaire, garantir le bon usage des ressources et réduire le recours à l’endettement.

Il est important, toujours selon lui, de procéder à une évaluation des choix économiques et des politiques publiques relatives à l’eau durant les 60 dernières années, loin de «la logique des réalisations et de falsification des vérités».

Rompre avec l’exportation virtuelle de l’eau

Il a, en outre, mis l’accent sur l’impératif de fixer les priorités pour la période à venir, d’engager les investissements nécessaires pour mobiliser les ressources en eau d’une manière durable et améliorer leur qualité, de rompre avec l’exportation virtuelle de l’eau, ou du moins de choisir entre le fait de l’exporter en garantissant un niveau élevé de valeur ajoutée ou de le préserver dans une optique d’autosuffisance.

L’expert a aussi plaidé pour la révision de la politique industrielle et la composition du tissu industriel en prenant en compte le niveau des ressources hydriques dans le pays, en favorisant les industries à forte valeur ajoutée au lieu des industries polluantes et à faible valeur ajoutée.

D’après Tap.

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Football │ Les adieux de Youssef Msakni à Al Arabi SC

01. Juni 2025 um 09:51

Al Arabi SC a annoncé, samedi 31 mai 2025, avoir fait ses adieux à l’international tunisien Youssef Msakni, lui exprimant sa gratitude après une carrière au club qui a duré quatre saisons et demie.

Msakni a rejoint le club en janvier 2021, prêté par Al Duhail SC jusqu’à la fin de la saison. Son prêt a ensuite été renouvelé pour deux saisons supplémentaires avant qu’il ne signe un contrat permanent de deux ans, qui s’est terminé à la fin de la saison 2024-2025.

Durant son passage à Al Arabi, Msakni a joué un rôle essentiel dans la victoire du club lors de la 51e édition de la Coupe de l’Émir en 2023, après une victoire 3-0 contre Al Sadd en finale au stade Ahmad Bin Ali.

À 34 ans, Msakni a disputé 12 matches avec Al Arabi lors de la saison actuelle de la Qatar Stars League, inscrivant sept buts et délivrant deux passes décisives, maintenant ainsi une forte présence offensive du club.

Sur la scène internationale, Msakni a été sélectionné à 75 reprises avec l’équipe nationale tunisienne, inscrivant 22 buts dans diverses compétitions, notamment en représentant la Tunisie à la Coupe du Monde de la Fifa, Qatar 2022, une marque marquante de sa brillante carrière internationale.

Al Arabi a conclu la saison actuelle de la Qatar Stars League à la neuvième place avec 23 points et a été éliminé de la HH Amir Cup en huitièmes de finale après une défaite 3-1 contre Al Shamal. (QNA).

On ne connaît pas encore la prochaine destination de l’attaquant tunisien, aujourd’hui âgé de 35 ans, car il est encore capable de jouer au plus haut niveau. Il n’a rien perdu de sa technique de balle et de son excellente vision de jeu qui fait de lui, à la fois, un excellent buteur et un passeur hors-pair. Même si les effets de l’âge commencent à peser sur ses jambes…

I. B.  

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Les tensions en Libye réactivent le mécanisme tripartite de voisinage Egypte-Tunisie-Algérie  

01. Juni 2025 um 09:31

Les trois pays voisins de la Libye, l’Egypte, la Tunisie et l’Algérie, ont appelé samedi 31 mai 2025, dans un communiqué conjoint publié par le ministère égyptien des Affaires étrangères à l’issue d’une réunion trilatérale consacrée à la Libye au Caire, toutes les parties libyennes à mettre fin «immédiatement» à l’escalade et à organiser simultanément des élections législatives et présidentielles.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, ses homologues tunisien, Mohamed Ali Nafti, et algérien, Ahmed Attaf, ont assisté à la réunion dans le cadre d’un mécanisme de coordination tripartite de voisinage.

Selon le communiqué : «Les ministres des Affaires étrangères égyptien, tunisien et algérien se sont réunis au Caire dans le cadre de la reprise du mécanisme de coordination tripartite afin d’examiner l’évolution de la situation en Libye et de favoriser la solution politique souhaitée.

«Compte tenu de la gravité de la situation en Libye et de la situation sécuritaire actuelle dans la capitale, Tripoli, les ministres ont renouvelé leur appel à toutes les parties libyennes pour qu’elles fassent preuve de la plus grande retenue et adoptent immédiatement une attitude de désescalade, de manière à garantir la sécurité du peuple libyen.»

La déclaration conjointe a souligné l’importance de faire avancer le processus politique en Libye, notamment en unifiant les institutions et en organisant simultanément des élections parlementaires et présidentielles.

Réactivation du mécanisme tripartite de voisinage

Le mécanisme tripartite entre l’Égypte, la Tunisie et l’Algérie été lancé en 2017, mais suspendu en 2019.

Selon un autre communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères, la réunion du Caire réactivera ce mécanisme conjoint, reflétant l’engagement des trois pays à soutenir la paix et la stabilité en Libye.

Les trois pays ont souligné «l’urgence de parvenir à une résolution de la crise libyenne et de mettre fin à la division politique, afin d’éviter une nouvelle escalade, la violence, le terrorisme et l’élargissement du conflit».

Les ministres ont convenu que le mécanisme tripartite de voisinage devrait se réunir régulièrement, la prochaine réunion étant prévue en Algérie, puis en Tunisie, avant la fin de l’année.

Cette réunion intervient près de deux semaines après un regain de tensions sécuritaires à Tripoli, la capitale libyenne, marqué par des affrontements armés entre les forces du Gouvernement d’unité nationale et d’autres groupes armés, ainsi que par des tensions politiques marquées par des manifestations d’opposition et de soutien au gouvernement d’unité.

La Libye continue de faire face à une division politique entre deux gouvernements rivaux depuis 2022 : l’administration de Dbeibah, reconnue internationalement à Tripoli, et un gouvernement parallèle dirigé par Oussama Hammad, basé à Benghazi et soutenu par le Parlement basé à l’est.

Les efforts déployés par l’Onu pour organiser des élections nationales restent au point mort, prolongeant le conflit et l’instabilité qui sévissent dans ce pays riche en pétrole depuis dix ans.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères a exposé les grandes lignes de la position de l’Égypte concernant l’évolution de la situation en Libye, qui soutient une «solution libyenne-libyenne sans diktats ni ingérences extérieures, ni contournement du rôle des institutions nationales libyennes, conduisant à la tenue simultanée d’élections présidentielles et parlementaires». Il a souligné «l’importance de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de la Libye et de la préserver de toute ingérence extérieure, de soutenir les efforts des Nations Unies pour communiquer avec toutes les composantes du peuple libyen, et la nécessité de coordonner les efforts internationaux pour faire respecter les résolutions pertinentes de l’Onu concernant le retrait de toutes les forces étrangères, des mercenaires et des combattants étrangers de Libye, de manière à contribuer au rétablissement de la sécurité et de la stabilité».

Concernant les récents développements dans la capitale libyenne, Tripoli, les trois ministres ont convenu de l’importance de maintenir la sécurité et la stabilité sur l’ensemble du territoire libyen, de préserver les ressources de l’État et les institutions nationales, et de respecter l’unité et l’intégrité de la Libye. Ils ont appelé à préserver la paix, à renoncer à la violence et à faire primer l’intérêt national libyen sur toute considération. Ils ont affirmé leur engagement à continuer de travailler avec les partenaires régionaux et internationaux pour fournir une assistance et toutes les formes de soutien à la Libye et à œuvrer pour assurer la sécurité et la sûreté de son peuple.

Avec agences.

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Tunisair Express s’explique, mais ne convainc pas !  

01. Juni 2025 um 09:00

A la suite de la publication de l’article «Tunisair ou la faillite du service public aérien tunisien» (Kapitalis, 31 mai 2025), rendant compte des retards récurrents infligés par Tunisair Express à ses clients, nous avons reçu de la compagnie publique le communiqué que nous reproduisons ci-dessous. «Trop peu, trop tard, et peu convaincant», serions-nous tentés de commenter.    

Le programme des vols de Tunisair Express a connu lors de la soirée du vendredi 30 mai 2025 des perturbations.

Pour des raisons techniques en cours de journée, l’appareil devant effectuer les rotations sur Tozeur puis Djerba a dû être immobilisé pendant 3h00, entraînant un retard qui a provoqué un effet domino sur les 2 derniers vols de la soirée.

La compagnie tient à présenter ses excuses à ses passagers pour les désagréments causés par cette situation.

Elle tient à rappeler que le respect des exigences techniques les plus pointilleuses demeurent une priorité constante sans compromis. 

Tunisair Express tient à expliquer par ailleurs que les délais de vérifications techniques d’un avion ne pouvant être évalués avec exactitude au préalable, ses équipes au sol ne sont pas toujours en capacité de fournir les informations dans ce sens.

Il est à noter que le nombre de vols de la compagnie entre Tunis et Tozeur a été augmenté par l’ajout d’une 4e fréquence hebdomadaire (le mardi), ce qui a permis d’accroître la capacité offerte de 33% depuis le début de l’année sur cette ligne.

Les vols ont repris leur cours normal dès le samedi 31 mai. 

Tunisair Express renouvelle ses regrets et compte sur la compréhension de son aimable clientèle.

La rédaction :

Ce communiqué – avec les regrets qu’il exprime et les excuses qu’il présente aux clients – aurait dû être envoyé avant la parution de notre article. Pas après.

A gestion catastrophique, communication catastrophique ! C’est tout le pays qui part à vau l’eau. Les Tunisiens en ont vraiment marre de cet amateurisme écœurant. Et du mépris de cette compagnie publique pour ses «clients», et on ne parle même pas de citoyens. 

On ne connaît que trop les difficultés (techniques, financières, de gouvernance…) de Tunisair, dont on n’a cessé de parler depuis de années dans ce même journal. L’entreprise est en quasi-faillite et c’est l’argent des contribuables, notre argent, qui la maintient artificiellement en vie. Mais les justifications oiseuses de ses dysfonctionnements chroniques ne passent plus. Puisqu’elle est même incapable de profiter du monopole dont elle bénéficie – indûment et injustement – sur les destinations nationales.

Il est temps de tout mettre à plat et de partir sur de nouvelles bases. Et d’abord en instaurant l’Open Sky pour permettre à d’autres compagnies d’opérer librement dans le pays de manière à faire jouer la concurrence et en faire profiter les citoyens, qui en ont marre d’être ballottés, humiliés et promenés par des incompétents.     

Le tabou de la privatisation doit aussi sauter : si des partenaires stratégiques peuvent soigner la «Gazelle malade», pourquoi s’entêter à rejeter tout projet de session au privé ? Quand on se porte aussi mal, on ne refuse pas les médicaments.

Par ailleurs, on ne gère pas une entreprise avec des parti-pris politiques et des rigidités idéologiques, mais avec un souci d’efficacité et de rentabilité. Efficacité et rentabilité qui manquent cruellement aujourd’hui à Tunisair, laquelle incarne, désormais, au regard de l’écrasante majorité de Tunisien.ne.s, une honte nationale. Et l’expression a souvent été utilisée par des clients exaspérés. Trop, c’est trop !

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Rencontre à Bizerte │ Histoire des premiers ministres tunisiens

01. Juni 2025 um 08:30

Une rencontre fort instructive s’est tenue, samedi 31 mai 2025, au siège de l’Alliance Française de Bizerte, en présence de représentants de plusieurs associations régionales, autour d’un thème original et passionnant : «Les Premiers ministres en Tunisie, du temps des Husseinites jusqu’à nos jours». La conférence a été animée par l’éminent commis d’État, Fouad Lakhoua, dont le parcours professionnel et associatif remarquable témoigne d’un engagement et d’une expertise assez rares. (Ph. Palais du gouvernement à la Kasbah/Fouad Lakhoua).

Lotfi Sahli

Fathi Belkahia, le dynamique président de l’Alliance Française à Bizerte, a présenté le conférencier et l’infatigable Abdelwahed Azib a modéré le riche et passionnant débat qui a suivi.

M. Lakhoua a retracé l’histoire politique tunisienne à travers la succession de 28 grands vizirs, de 1759 jusqu’à l’indépendance, et de 21 Premiers ministres depuis 1956 jusqu’à nos jours. La narration de cette longue histoire, qui ne fut pas de tout repos pour les personnalités concernées, souvent ballottées par les vents de l’histoire et, pour la plupart, rattrapés par leurs propres tares de gouvernance et dérives de pouvoir, a beaucoup intéressé l’assistance, composée d’intellectuels, de commis de l’Etat et d’acteurs de la société civile  passionnés par l’histoire.

De la monarchie à la république

Il a mis la lumière sur la vie politique sous la dynastie husseinite qui était rythmée par d’interminables et intenses intrigues de palais. La transmission du pouvoir n’obéissait pas toujours à des règles claires et donnait lieu à des rivalités fratricides et à des complots, parfois sanglants. Plusieurs Beys furent renversés, voire assassinés, par des membres de leur propre famille ou par des courtisans assoiffés de pouvoir. À cela s’ajoutaient les jeux d’influence entre les grands vizirs et les hauts fonctionnaires, qui se disputaient la confiance du souverain à coups d’alliances secrètes, de trahisons et de manœuvres visant à écarter leurs rivaux.

Ces tensions internes se doublaient de calculs diplomatiques complexes, dans un contexte marqué par la présence ottomane et la pression grandissante des puissances européennes, notamment la France, l’Italie et l’Espagne. Chaque faction tentait de tirer profit de ces relations extérieures pour renforcer sa position au sein de la cour.

Le contrôle des ressources financières et commerciales constituait également un enjeu de taille. Les postes clés liés aux impôts et au commerce étaient convoités, ce qui alimentait les rivalités et favorisait une corruption systémique.

Ces intrigues, bien qu’elles aient parfois affaibli l’autorité centrale, révèlent la richesse et la complexité de la vie politique sous les Husseinites, le Bey et son entourage devant sans cesse composer avec des forces concurrentes pour préserver leur pouvoir.

Le conférencier a souligné un fait d’une grande importance : l’abolition de l’esclavage en Tunisie qui eut lieu le 23 janvier 1846 sous le règne d’Ahmed Bey, grand réformateur devant l’Eternel, dont ce ne fut l’unique innovation puisqu’il créa aussi l’École militaire du Bardo en mars 1840 pour prodiguer une formation moderne aux futurs officiers de l’armée, qui atteignit, sous son règne, 50 000 hommes de troupes.

Kheireddine Pacha, grand vizir, a gardé un souvenir clair de sa vie avant sa capture à l’âge de 17 ans. Cette expérience a nourri en lui un profond désir de dignité, d’ascension sociale et de réforme. Animé par cette volonté, il a entrepris des réformes pour moderniser l’administration tunisienne. Il a également contribué à l’élaboration de la première constitution du monde arabe et musulman, un texte destiné à limiter les pouvoirs du bey et à instaurer une monarchie constitutionnelle.

Au gré de l’histoire

La réforme institutionnelle du 7 novembre 1969 en Tunisie a représenté un tournant décisif dans l’évolution du système politique post-indépendance. Cette date marque l’adoption du décret n° 69-400 qui établit pour la première fois un Premier Ministère, créant ainsi un mécanisme institutionnel crucial pour pallier les lacunes juridiques en matière de succession présidentielle. Cette innovation constitutionnelle, promulguée sous la présidence d’Habib Bourguiba, considéré comme le bâtisseur de l’Etat tunisien moderne, répond à un besoin urgent de stabilisation institutionnelle dans un contexte de consolidation de l’État tunisien nouvellement indépendant.

Au gré de l’histoire et de ses aléas, le poste de Premier ministre a vu ses prérogatives et son pouvoir prendre de l’ampleur ou s’éclipser devant celui de président de la république, mais ses détenteurs ont toujours joué un rôle de premier ordre dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques économiques et sociales, étant entendu que les questions politiques et diplomatiques sont restées l’apanage du chef de l’Etat, le bey avant l’abolition de la monarchie le 25 juillet 1957 et le président après la proclamation de la république, le même jour.  

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Le poème du dimanche | ‘‘Quatrains’’ de Omar Khayyam

01. Juni 2025 um 07:43

Né en 1048 à Nishapour, en Perse, Omar Khayyam est poète, philosophe, mathématicien et astronome. L’une des figures majeures de la science et de la pensée au moyen âge.

Mystique/soufie, sa poésie a irrité, par son audace et sa transgression, bien des musulmans orthodoxes, quand ses quatrains peuvent être considérés comme une vraie pierre philosophale, tant ils sont marqués par la pratique de l’univers et du savoir astronomique. Ils constituent une philosophie de vie désabusée, désenchantée et jouissive, à la fois. Selon les versions et les manuscrits, Khayyam aurait écrit 144, 158, 464, etc., quatrains.

La première traduction en français date de 1861, par Nicolas. D’autres, dans différentes langues, sont connues, dont celle, en anglais, de Fitzgerald, parue en 1859. Il décède en 1123 à Nishapour.

Tahar Bekri

J’avais un maître alors que j’étais enfant

Puis je devins un maître et par là triomphant

Mais écoute la fin : tout cela fut en somme

Un amas de poussière emporté par le vent

*

Tout homme qui connaît ce Monde de malheur

Ne s’inquiète pas d’une joie ou d’un pleur

Le bien comme le mal devant finir sur Terre

Qu’importe que tout soit remède ou bien douleur !

*

Nous ignorons tous deux secrets absolus

Ces problèmes jamais résolus

Il est bien question de nous derrière un voile

Mais quand il tombera nous n’existerons plus

*

Debout ! Pourquoi souffrir dans ce Monde pourquoi ?

Sois gai tâche d’avoir quelques instants d’émoi

Si le Monde eût été fidèle pour les autres

Le tour ne serait pas venu jusqu’à toi

*

Pardonne à ma poitrine où règne la tristesse

Et pardonne à mon cœur captif de la détresse

Ah ! Pitié pour mes pieds qui vont au cabaret

Et pour ma main qui prend tant de coupes sans cesse !

*

Entends ce que je dis ô mon cher camarade

Moque-toi de ce monde et ne sois pas maussade

Assieds-toi dans un coin contemple sagement

De ce vieil Univers l’étrange mascarade !

Les Rubayat, traduction du persan par E’tessam Zadeh, Maurice d’Hartoy Editeur, Paris, 1934.

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