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Automobile : quand la Chine devance l’Europe, de la production à la technologie

13. Mai 2025 um 13:52

Lors de l’événement « Le secteur automobile face aux transformations mondiales », organisé le 13 mai 2015 à Tunis par la Chambre tuniso-française de l’industrie et du commerce, Philippe Baudin, président d’EQUIP AUTO, a livré une analyse lucide et nuancée sur l’évolution du secteur automobile mondial. Entre bouleversements industriels, montée en puissance de l’Asie et questionnements sur la transition électrique, son intervention a mis en lumière les défis que doivent affronter les acteurs de la filière.

Philippe Baudin a d’abord rappelé que l’industrie automobile, longtemps centrée autour des États-Unis et de l’Europe, est désormais dominée par la Chine. « En 1994, la Chine produisait 250 000 véhicules. Aujourd’hui, elle en produit 30 millions », a-t-il souligné, évoquant un renversement radical de l’équilibre mondial. L’Asie ne joue plus les seconds rôles : elle est aujourd’hui en tête.

Cette montée en puissance ne relève pas uniquement des volumes. M. Baudin note aussi une qualité croissante des véhicules chinois. Lors d’une visite à Shanghai, il dit avoir vu des véhicules BYD de segment B « extrêmement bien équipés » et vendus « moins de 8 000 euros », en contraste saisissant avec des modèles français comme la future Renault 5, proposée à « 40 000 euros ».

La décarbonation, une transition imposée plus que concertée

La transition vers l’électrique s’impose, mais ne convainc pas encore tous les acteurs. M. Baudin observe que « les décisions ont été surtout gouvernementales, pas industrielles ». Il souligne à cet égard le manque d’implication des ingénieurs dans les choix stratégiques. L’électrification est présentée comme une solution incontournable, mais son efficacité réelle, son coût et son adéquation aux besoins des usagers restent discutés.

Il précise ainsi que « 1,87 % du parc automobile mondial est 100 % électrique ». Soit un chiffre encore modeste face aux enjeux climatiques et industriels. Alors, il interroge : « Où va-t-on avec cette électrification ? »

La souveraineté industrielle européenne mise à mal

Par ailleurs, M. Baudin s’inquiète d’un effondrement progressif de la production en France. « On est passé de 4 millions à un peu moins de 1,3 million de véhicules produits », alerte-t-il. Tout en regrettant la perte de souveraineté industrielle française. Il dresse un parallèle avec le Royaume-Uni, évoquant une désindustrialisation qui ne cesse de s’accélérer.

À l’inverse, il se veut plus optimiste pour des pays comme la Tunisie : « Vous êtes en pleine expansion. Vous avez enclenché une dynamique qui vous donne un avenir plus serein que celui de certains pays européens ».

Une vision réaliste du véhicule électrique

D’un point de vue personnel, M. Baudin se montre sceptique face à une électrification généralisée déconnectée des réalités sociales. Il questionne : « Est-ce que le produit correspond à ce que je veux ? »

Prenant l’exemple d’un véhicule électrique urbain comme la Twingo, il ironise : « Je suis marié, j’ai deux enfants, deux chiens, un poisson rouge, des valises… Je fais quoi avec ma Twingo ? Je mets tout le monde sur le toit ? »

Il ne rejette pas l’électrique, mais appelle à adapter l’offre aux besoins variés des consommateurs, en particulier en termes d’autonomie, de prix et d’habitabilité.

Le défi de l’après-vente et des réparateurs

En outre, M. Baudin rappelle que l’aftermarket – la maintenance et les pièces de rechange – reste un secteur stratégique, y compris dans le contexte de l’électrique. « Même un véhicule électrique a des pièces d’usure ». Il souligne que les réparateurs doivent être formés aux nouvelles technologies, et que l’arrivée de constructeurs chinois en Europe posera des défis d’intégration pour les réseaux d’entretien. « Que fait-on si on a un accrochage avec un véhicule Xpeng ? », interroge-t-il, pointant l’absence d’infrastructures techniques adaptées pour ces nouveaux entrants.

Informer, former, anticiper : le rôle d’EQUIP AUTO

Enfin, Philippe Baudin réaffirme la mission de son organisation : accompagner les professionnels du secteur face aux mutations technologiques. À l’approche du 50ème anniversaire d’EQUIP AUTO (du 14 au 18 octobre 2025), il annonce une forte mobilisation pour l’édition 2025, avec « 95 % des grands acteurs présents » et des partenariats renforcés, notamment avec les Automobiles Awards.

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Signature d’un accord entre la CCITF et la TAA en amont d’EQUIP AUTO 2025

13. Mai 2025 um 13:50

À l’occasion de l’événement « Le secteur automobile face aux transformations mondiales : Défis, opportunités et perspectives », organisé le 13 mai 2025, la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française (CCITF) et la Tunisian Automotive Association (TAA) ont officialisé leur partenariat à travers la signature d’un protocole d’accord. Cet engagement a été paraphé par Khelil Chaibi, président de la CCITF, et Myriam Elloumi, présidente de la TAA.

Cette signature, qui s’inscrit dans la dynamique de coopération économique bilatérale entre la Tunisie et la France, précède la tenue de la 27ᵉ édition du salon EQUIP AUTO, prévu à Paris du 14 au 18 octobre 2025. À travers cet accord, les deux structures entendent donner un cadre formel à une collaboration active déjà en place depuis plusieurs années, notamment dans le domaine de la promotion de l’industrie des équipements automobiles en Tunisie.

Raja Touil, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française, a expliqué que cet accord vise à renforcer et structurer des actions déjà menées en synergie entre les deux institutions. Elle a souligné que la collaboration avec la TAA se traduit par plusieurs initiatives communes, dont la promotion du secteur de l’équipement automobile tunisien et la mise en œuvre d’actions conjointes à l’échelle nationale et internationale.

L’accord repose sur trois grands axes de coopération. Le premier consiste à favoriser les échanges entre les entreprises tunisiennes et françaises dans le domaine de l’automobile, en créant davantage d’opportunités de partenariat industriel et commercial. Le deuxième vise à promouvoir l’industrie automobile tunisienne sur le marché français, en organisant des missions économiques et des délégations d’entrepreneurs tunisiens auprès des professionnels français du secteur. Le troisième axe porte sur l’organisation d’événements conjoints en Tunisie et en France, permettant de mieux structurer la visibilité de l’écosystème automobile tunisien auprès des acteurs internationaux.

Dans le cadre du salon EQUIP AUTO 2025, la CCITF, qui agit en tant que représentant officiel de l’événement en Tunisie, est chargée de la promotion du salon auprès des visiteurs, exposants et acheteurs tunisiens. Cette mission s’effectue en coordination étroite avec la TAA, qui pilote de son côté l’organisation du pavillon national tunisien au sein du salon.

Raja Touil a précisé que la Chambre œuvre activement à la mobilisation des entreprises tunisiennes souhaitant exposer ou visiter le salon, en misant sur une participation structurée et représentative de l’ensemble des acteurs du secteur.

Ce partenariat s’inscrit dans une volonté commune de renforcer la compétitivité de l’industrie automobile tunisienne à l’international, en particulier sur le marché européen. Il témoigne également de l’importance croissante du secteur automobile dans les échanges tuniso-français, à l’heure où la filière fait face à des mutations technologiques et industrielles majeures à l’échelle mondiale.

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Imed Charfeddine : « La Tunisie doit jouer la carte du véhicule électrique et de l’innovation »

13. Mai 2025 um 11:20

Imed Charfeddine, vice-président de la TAA, a dressé un tableau des défis et opportunités du secteur automobile tunisien. Entre essor du véhicule électrique et attractivité croissante pour les investisseurs asiatiques et américains.

« L’industrie s’adapte au marché et à la consommation », a rappelé Imed Charfeddine en ouverture de son intervention, lors de l’événement « Le secteur automobile face aux transformations mondiales », organisé à Tunis le 13 mai 2025 par la Chambre tuniso-française de l’industrie et du commerce (CTFCI). Face à un marché européen en net recul — « le nombre de véhicules produits ces dernières années est tombé à 1,8 million, et on annonce déjà des chiffres en dessous du milliard d’euros » —, le responsable a souligné l’urgence d’une redéfinition stratégique.

Les marchés traditionnels s’essoufflent, poussant les industriels à explorer de nouveaux débouchés. « Nos clients changent, se tournent vers de nouveaux marchés », a-t-il prévenu, citant notamment l’essor des constructeurs asiatiques, en particulier chinois.

Un tissu industriel déjà solide, mais en mutation

La Tunisie peut compter sur un socle industriel conséquent : plus de 100 000 emplois dans le secteur automobile, en grande partie dans le câblage. Toutefois, ce modèle est en pleine mutation. « On voit émerger des technologies électroniques, l’informatique embarquée, la connectivité. Et nous accompagnons cette transformation », a indiqué M. Charfeddine.

L’industrie locale se tourne vers des compétences plus pointues, intégrant le software, la maintenance prédictive et les bancs de tests électroniques. Il reconnaît toutefois des perturbations récentes dans certains pôles industriels, laissant entendre que des troubles ont freiné certaines dynamiques.

Vers une industrie 4.0 et des alliances stratégiques

Pour le vice-président de la TAA, l’avenir passe par l’innovation. Il appelle les pouvoirs publics à « inciter les entreprises à se transformer vers l’industrie 4.0 ». Et ce, tout en évoquant la nécessité d’un projet universitaire dédié à la montée en compétences : « Il faut former les talents qui accompagneront les nouvelles technologies et les besoins des consommateurs en connectivité et mobilité ».

Par ailleurs, la Tunisie peut tirer parti de ses accords commerciaux avec l’Europe et l’Afrique : « Ce sont des avantages à exploiter pour accompagner le développement du secteur automobile vers de nouveaux marchés ».

Attractivité croissante pour les investisseurs étrangers

Les évolutions du marché mondial ouvrent aussi des perspectives pour la Tunisie en tant que base industrielle stratégique. Face à la nécessité de raccourcir les chaînes d’approvisionnement, les géants asiatiques et américains montrent un intérêt accru pour le pays. Ainsi, « depuis vingt ans, les acteurs asiatiques rachètent des entreprises européennes. Aujourd’hui, ils viennent en Tunisie pour prospecter et envisager l’installation de nouvelles usines », poursuit-il.

M. Charfeddine cite également l’intérêt des acteurs américains et japonais, notamment dans la fabrication de composants pour véhicules électriques. « Le véhicule électrique est plus accessible à produire et à intégrer. C’est une carte que nous devons jouer », a-t-il insisté.

Compétences locales et enjeux de souveraineté technologique

L’écosystème tunisien est en mesure de répondre à ces nouveaux défis : « Plus de 8 000 ingénieurs sont formés chaque année. Nos centres universitaires, professionnels et de recherche ont permis l’émergence d’une filière de compétences remarquable ».

Des entreprises comme Leoni ou Coficab ont investi dans des centres de développement en Tunisie, certains employant plus de 1 000 ingénieurs. « Le coût des ingénieurs en Tunisie reste compétitif, avec une excellente adaptabilité aux technologies émergentes ». La proximité géographique avec l’Europe, l’usage croissant des outils numériques et l’absence de décalage horaire renforcent encore l’attractivité du pays.

Le logiciel, nouveau cœur de la voiture connectée

« La voiture de demain sera un concentré de software », a souligné Imed Charfeddine, évoquant le rôle croissant des fabricants de téléphones dans l’automobile. « Regardez les véhicules conçus par ces entreprises : ils sont vendus dans les mêmes magasins que les smartphones et misent sur l’ergonomie. »

Dans un monde où la voiture devient un terminal mobile, la Tunisie a une carte à jouer : celle de la compétence numérique appliquée à l’automobile.

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Le journalisme tunisien en deuil : Mahmoud Laâroussi n’est plus

13. Mai 2025 um 08:50

La Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a annoncé, dans la soirée du lundi 12 mai 2025, avec une grande tristesse, le décès du journaliste Mahmoud Laâroussi.

Mahmoud Laâroussi était membre de l’Unité de surveillance des violations au sein du syndicat depuis 2017.

Il a collaboré avec plusieurs organes de presse et occupé le poste de rédacteur en chef du journal « Attariq Al Jadid ».

Connu pour son intégrité, sa gentillesse et son engagement indéfectible en faveur de la liberté de la presse et d’expression, il a toujours été en première ligne pour défendre ses collègues.

Toute l’équipe de l’Economiste Maghrébin présente des sincères condoléances à la famille du défunt.

Qu’il repose en paix.

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Gestern — 12. Mai 2025Haupt-Feeds

Hassen Doss bouleverse en Alfredo dans une Traviata lyrique et raffinée

12. Mai 2025 um 17:54

Au Théâtre de l’Opéra (Cité de la Culture), la magie de La Traviata a opéré, avec en vedette le ténor Hassen Doss dans le rôle bouleversant d’Alfredo. Cette production tuniso-italienne du chef-d’œuvre de Verdi, présentée pour la première fois au public le vendredi 9 mai 2025, s’est déroulée devant un public de mélomanes, d’ambassadeurs et d’artistes.

Fruit d’une étroite collaboration entre les talents tunisiens et le soutien de l’Institut Culturel Italien, cette version de l’opéra associe l’Orchestre Symphonique Tunisien, le Chœur de l’Opéra, le Ballet et les solistes tunisiens, sous l’égide du ministère des Affaires culturelles.

La première représentation, donnée le 9 mai, avait vu le ténor Hassen Doss incarner Alfredo. La distribution actuelle compte aussi le baryton Haythem Lahdhiri et la soprano Lilia Ben Chikha, familiers des planches lyriques.

Dans les rôles principaux, Hassen Doss et Lilia Ben Chikha donnent vie à l’histoire tragique de Violetta et Alfredo, dont l’amour contrarié bouleverse toujours autant. À leurs côtés, Haythem Lahdhiri campe un Giorgio Germont convaincant, père inflexible aux convictions bourgeoises.

Sur scène, le drame se déploie entre fastes festifs et retraits poignants, dans une mise en scène raffinée signée par le maître italien Stefano Vizioli, connu pour ses productions aux quatre coins du monde, de la Scala à Buenos Aires. Cette version, chantée en italien et surtitrée en français, repose sur l’édition Ricordi de 1964 du livret de Francesco Maria Piave, inspiré de La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils. Sous la baguette experte de Nicoletta Conti, cheffe d’orchestre de renom, le spectacle s’étire sur quatre actes et 1h50 de passion.

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Fonction publique : plus de 20 000 recrutements prévus en 2026

12. Mai 2025 um 17:01

Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, a annoncé lundi 12 mai 2025 que les recrutements dans la fonction publique dépasseront les 20 000 en 2026. Une partie de ces embauches visera à combler les postes vacants. Et ce, conformément aux recommandations du président de la République.

Lors d’une visite de travail dans le gouvernorat de Béja, le ministre a précisé que le Conseil national des régions et des districts aura un rôle décisif dans l’élaboration du plan de développement et dans les propositions de création de centres de formation et autres projets.

Il a révélé que son ministère travaille actuellement sur de nouvelles orientations concernant certains centres et filières de formation, notamment les centres pour jeunes filles rurales, qu’il juge désormais inadaptés aux concepts actuels.

Riadh Chaoued a également appelé les parties concernées à mieux diffuser l’information et à promouvoir les grandes initiatives, les opportunités existantes et les lignes de financement disponibles pour soutenir l’investissement et l’emploi en Tunisie. Il a insisté sur la nécessité de se rendre dans les lycées, maisons de jeunes et autres espaces publics pour expliquer les programmes et mécanismes proposés par l’État. En particulier l’initiative stratégique « Auto-entrepreneur », ainsi que les programmes d’inclusion des personnes en situation de handicap et de diversification des filières de formation.

Au sujet de sa visite dans le gouvernorat de Béja, le ministre a indiqué qu’elle vise à prendre des décisions concernant des projets bloqués, notamment le centre de Téboursouk, dont les travaux sont à l’arrêt depuis 2021. Il a également annoncé la création prochaine d’une nouvelle direction régionale de l’emploi à Béja.

Concernant le centre de formation de Béja, il a précisé qu’un budget de plus d’un million de dinars a été alloué pour sa réhabilitation, dont les travaux se poursuivront jusqu’au début de l’année prochaine. Ce centre proposera pour la première fois en Tunisie une spécialité en mécanique automobile dédiée aux moteurs hybrides (électricité et essence), en plus de filières adaptées aux besoins économiques de la région.

Au cours de cette visite, le ministre s’est rendu dans plusieurs délégations, notamment Béja Sud, Téboursouk, Amdoun et Medjez el-Bab. Il a visité les centres de formation professionnelle de Béja et Téboursouk, le centre d’artisanat d’Amdoun, le centre pour jeunes filles rurales à Medjez el-Bab, ainsi que la direction régionale de l’emploi, l’espace initiative de Béja et le bureau de l’emploi de Medjez el-Bab.

Selon les services régionaux de l’emploi à Béja, des dizaines d’initiatives locales voient le jour chaque année dans le gouvernorat. Ces projets bénéficient de programmes d’accompagnement et d’ateliers de formation avant et après leur lancement.

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Ouvriers de chantiers : une nouvelle mobilisation prévue le 15 mai à La Kasbah

12. Mai 2025 um 15:16

Le groupement des coordinations régionales des ouvriers de chantiers de moins de 45 ans annonce, dans un communiqué publié lundi 12 mai 2025, l’organisation d’un mouvement de protestation le jeudi 15 mai à la Place du gouvernement à La Kasbah. Cette mobilisation vise à dénoncer le retard dans l’application de l’accord signé le 20 octobre 2020, qui prévoit l’intégration progressive de toutes les promotions avant la fin de l’année 2025.

Le groupement appelle les autorités à publier un décret présidentiel détaillant les modalités de régularisation, conformément aux délais figurant dans les décrets réglementaires précédemment publiés au Journal officiel. Ces textes concernent notamment l’intégration des 4e et 5e tranches des ouvriers de chantiers.

Les représentants du groupement demandent également l’envoi des notifications de prise de fonction aux bénéficiaires des promotions antérieures, ainsi que l’ouverture de la plateforme dédiée à la sélection des postes vacants pour les deux dernières tranches. Selon eux, ces mesures sont indispensables pour garantir le recrutement de tous les concernés d’ici la fin de l’année.

Signé il y a près de quatre ans, l’accord du 20 octobre 2020 constitue, pour les ouvriers concernés, un engagement formel de l’État à régulariser leur situation. Le groupement affirme que les retards accumulés menacent le calendrier initialement établi et accentuent le climat d’incertitude parmi les travailleurs concernés.

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258 élèves en compétition aux Olympiades de mathématiques de Djerba

11. Mai 2025 um 17:43

 La 3e édition des Olympiades de mathématiques de Djerba a réuni dimanche 258 élèves de 6 gouvernorats, dont 7 élèves non-voyants de l’Institut des malvoyants de Sousse. Ces derniers ont passé des épreuves adaptées en braille, marquant une étape forte pour l’inclusion scolaire.

 
Le président du comité d’organisation, Rafik El Bechouel, a souligné la double vocation de l’événement : promouvoir Djerba comme destination scientifique et, à terme, donner une dimension internationale à cette compétition, sur le modèle des Jeux olympiques. Le vainqueur représentera la Tunisie à l’Olympiade internationale de mathématiques en novembre 2025 en Inde.

Activités parallèles et projets futurs

Un atelier sur l’intelligence artificielle à destination des parents a été organisé en marge de la compétition. Par ailleurs, Sami Ben Jeddou, enseignant à l’Institut des aveugles de Sousse, a annoncé la participation de ses élèves à des événements similaires en Turquie et en Allemagne d’ici à septembre 2025.

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ZLECAf en action : La Tunisie mise sur l’IATF 2025 pour booster ses exportations

11. Mai 2025 um 14:21

La Tunisie participera à la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), qui se tiendra du 4 au 10 septembre 2025 à Alger . Cet événement, organisé dans le cadre de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), réunira plus de 1 600 exposants et 35 000 visiteurs professionnels.

Le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX) coordonne cette participation, offrant aux entreprises tunisiennes une plateforme pour promouvoir leurs produits, rencontrer des acheteurs et investisseurs africains, et explorer des partenariats stratégiques.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 16 mai 2025 via les liens suivants :

L’IATF 2025 représente une opportunité pour développer des alliances commerciales et accéder à de nouveaux marchés africains.

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Réforme du divorce en Tunisie : l’ATFD monte au front contre un projet « menaçant »

11. Mai 2025 um 11:04

Un projet de loi controversé sur le divorce agite la société civile tunisienne. Soutenu par 101 députés, le texte propose une réforme majeure : autoriser le divorce devant notaire, sans passer par les tribunaux.

Officiellement, l’objectif est de désengorger la justice et de simplifier les démarches. Mais pour l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), c’est une ligne rouge. Dans un communiqué publié samedi 10 mai, l’organisation dénonce une « menace directe » contre les droits des femmes et des enfants. « Ces initiatives visent à saper les fondements juridiques des acquis féminins », alerte-t-elle.

Cette proposition intervient dans un climat tendu : une précédente tentative législative appelait déjà à l’amnistie des conjoints défaillants sur les pensions alimentaires. Un signal inquiétant, selon l’ATFD.

L’association rappelle que de nombreuses femmes, déjà vulnérables, peinent à accéder à la justice. En supprimant l’intervention judiciaire, la réforme ouvrirait la porte à des divorces imposés sous la contrainte, dans un cadre non protecteur.

L’ATFD appelle au retrait immédiat du texte et demande un renforcement du système judiciaire familial. Elle plaide également pour une réforme en profondeur du fonds de pension alimentaire. Enfin, elle invite les organisations de la société civile à se mobiliser pour défendre les acquis du Code du statut personnel, pierre angulaire des droits des femmes depuis 1956.

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Adel Youssef, une voix qui a marqué des générations, s’est éteint

11. Mai 2025 um 10:00

Le célèbre animateur de la Radio nationale tunisienne, Adel Youssef, est décédé ce dimanche 11 mai 2025 à l’âge de 86 ans, a annoncé la Radio nationale. Figure emblématique de la scène radiophonique tunisienne, il était surnommé « le Karawen » (rossignol), en raison de sa voix reconnaissable entre toutes.

Adel Youssef avait intégré la Radio tunisienne au début des années 1950. Son timbre singulier, associé à une diction précise et travaillée, avait rapidement conquis un large public. Sa carrière s’étend sur plusieurs décennies, marquant des générations d’auditeurs par la qualité de ses interventions et la chaleur de sa présence à l’antenne.

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Placements de Tunisie SICAF versera 3 dinars de dividende par action

09. Mai 2025 um 15:05

La Société Placements de Tunisie SICAF a annoncé, à l’issue de son Assemblée générale ordinaire, tenue le 8 mai 2025, la distribution d’un dividende de 3,000 dinars par action au titre de l’exercice 2024.

La date de détachement a été fixée au 14 mai 2025. Le règlement des dividendes interviendra via Tunisie Clearing pour les titres déposés, et sera effectué par les intermédiaires en Bourse ainsi que les teneurs de comptes dépositaires.

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René Trabelsi appelle à l’unité après l’agression d’un bijoutier juif à Djerba

09. Mai 2025 um 14:50

Un vent d’inquiétude a soufflé sur l’île de Djerba jeudi 8 mai 2025. En plein jour, dans un quartier commerçant habituellement paisible, un bijoutier djerbien de confession juive a été violemment agressé à l’arme blanche. L’attaque, aussi soudaine qu’inexpliquée, a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, alimentant une vague d’indignation, de spéculations et d’émotions.

Les premières images ont circulé peu après les faits : on y voit la victime, visiblement blessée, recevoir des soins d’urgence dans un établissement hospitalier. Selon des sources locales, son état est désormais stable. Mais des questions restent entières.

Pourquoi cet homme a-t-il été attaqué ? Est-ce un banal fait divers, un vol qui a mal tourné ? Ou faut-il y voir une motivation plus sombre, plus symbolique ? L’absence de communication officielle dans les heures qui ont suivi n’a fait qu’alimenter les doutes, d’autant plus que l’agression est survenue le jour même de la visite du ministre tunisien des Affaires religieuses à Djerba, un fait troublant pour beaucoup.

Les réactions s’enchaînent

La résonance de l’affaire dépasse rapidement les frontières de l’île. À Tunis, mais aussi à l’international, les réactions s’enchaînent. L’ancien ministre du Tourisme, René Trabelsi, lui-même originaire de Djerba et profondément lié à la communauté juive tunisienne, a publié un message fort sur ses réseaux sociaux.

« La Tunisie reste un pays de coexistence et de tolérance », affirme-t-il. Dans un ton résolument apaisant, il insiste : « Ces actes isolés ne reflètent en rien l’esprit du peuple tunisien, reconnu pour sa solidarité et son unité ». Il évoque une île soudée, où toutes les communautés vivent ensemble depuis des siècles, et exprime sa confiance dans les institutions sécuritaires et judiciaires du pays. « La Tunisie va bien et restera toujours une terre de paix et d’harmonie », conclut-il.

Mais tous ne partagent pas cette sérénité. Le ministre israélien des Affaires étrangères a, quant à lui, dénoncé avec vigueur « une agression contre un citoyen juif à Djerba », appelant les autorités tunisiennes à garantir la sécurité de la communauté juive. Sa déclaration, relayée notamment par Al Jazeera, a ravivé les tensions et jeté une lumière internationale sur une affaire encore floue.

Des versions contradictoires

Car les motivations de l’agresseur demeurent incertaines. Des témoins évoquent une tentative de vol. D’autres redoutent un acte antisémite, voire un geste terroriste. Dans ce climat trouble, certaines voix locales, proches de la victime, avancent une tout autre version : il s’agirait d’un différend personnel, d’un vieux contentieux entre deux hommes qui se connaissaient depuis longtemps. Un règlement de comptes, en somme, bien plus qu’un acte à portée communautaire.

Pour l’heure, ni la thèse de l’antisémitisme ni celle du conflit privé n’ont été confirmées. L’enquête suit son cours, mais l’attente d’une parole officielle se fait de plus en plus pressante, dans un contexte où le moindre silence nourrit les interprétations les plus diverses.

Une île en quête d’apaisement

À Djerba, la communauté retient son souffle. L’île, qui accueille chaque année des milliers de pèlerins à la Ghriba, plus ancienne synagogue d’Afrique, est un symbole de coexistence. L’agression de jeudi a fragilisé cette image, sans pour autant l’effondrer. Beaucoup, comme René Trabelsi, veulent croire que l’unité prévaudra, que les faits seront éclaircis et que justice sera rendue — sans instrumentalisation ni précipitation.

Lire aussi: Djerba, les bébés viennent bronzer et les flamants roses déposer leurs œufs

Mais dans l’intervalle, l’affaire rappelle à quel point, dans un climat régional instable, chaque incident peut devenir le foyer d’une crise plus vaste. Et combien il est crucial, dans de tels moments, de séparer l’émotion de l’information, et la rumeur de la vérité.

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Réforme du CSP en Tunisie : attention danger… pour les femmes !

09. Mai 2025 um 11:44

Le juge administratif Omar Oueslati met en garde contre un projet de loi visant à modifier le Code du statut personnel (CSP), estimant qu’il constitue une menace pour les droits acquis des femmes en Tunisie.

Dans un message publié sur sa page Facebook officielle, Omar Oueslati, juge du tribunal administratif, a exprimé son opposition au projet de réforme du Code du statut personnel (CSP), estimant que celle-ci représente un recul grave pour les acquis de la femme tunisienne et une atteinte aux fondements de l’État civil. Le juge s’alarme notamment de la proposition visant à confier la compétence du divorce par consentement mutuel aux adoul (notaires), en dehors du cadre judiciaire.

Selon lui, cette modification pourrait entraîner une perte de protection légale pour les femmes, en particulier dans les relations déséquilibrées où le soutien judiciaire est essentiel. En retirant le divorce du contrôle des tribunaux, il estime qu’on ouvre la porte à des abus, à des situations d’injustice et à une insécurité juridique accrue, notamment sur les plans financier et social.

Le magistrat souligne qu’une telle réforme affaiblit les garanties offertes par les procédures actuelles, qui placent le divorce sous supervision judiciaire. Il appelle à maintenir le divorce par consentement mutuel sous l’égide des juges de la famille, dans le cadre de procédures urgentes. Ce qui garantirait à la fois efficacité et protection.

Par ailleurs, le juge plaide pour que toute réforme du CSP intègre une égalité totale dans l’héritage entre les sexes, conformément aux principes constitutionnels. Il note aussi que le projet de loi actuel omet de modifier l’article 40 de la loi sur l’état civil, qui impose l’enregistrement judiciaire des décisions de divorce. Ce qui rend la réforme juridiquement incohérente.

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Le cri d’alarme du Pr Mohamed Louadi : comment l’IA tue notre capacité à penser ?

09. Mai 2025 um 11:20

« Et si l’intelligence artificielle nous rendait… moins intelligents ? » C’est le paradoxe glaçant que dévoile le Pr Mohamed Louadi, professeur à l’ISG, dans une interview percutante sur RTCI ce 9 mai 2025. Alors que l’IA génère des réponses en un clic, l’universitaire alerte : nous sommes en train de perdre l’art du questionnement, cette étincelle qui a toujours propulsé l’humanité.

Le Pr Mohamed Louadi a ouvert son intervention par une analogie musicale éloquente, comparant l’évolution des modes d’apprentissage à la disparition des soirées dansantes des années 1960-1970. « À l’époque, un morceau de neuf minutes permettait des rencontres, des échanges, une construction progressive de la relation. Aujourd’hui, nous zappons d’une réponse à l’autre sans jamais prendre le temps de comprendre. »

Cette métaphore illustre un phénomène plus large : le déclin de la patience cognitive. L’universitaire rappelle que les anciennes générations apprenaient par cœur les tables de multiplication, exercice aujourd’hui rendu obsolète par les calculatrices. « Nous avons externalisé notre mémoire. Pire : nous perdons la capacité même de mémoriser. » Cette tendance s’accélère avec les chatbots comme ChatGPT, où lesvétudiants « réussissent moins bien à long terme parce qu’ils ne retiennent rien », selon une étude de mars 2025 citée par M. Louadi.

L’urgence éducative : réapprendre à questionner dans un monde de réponses toutes faites

Le cœur de l’intervention a porté sur ce que M. Louadi nomme « la crise existentielle de la question ». Avec Google, Wikipédia et l’IA générative, « les réponses sont devenues un bien gratuit, mais la vérité, elle, devient de plus en plus chère ». L’universitaire établit un parallèle historique saisissant :

« Socrate craignait que l’écriture ne tue la mémoire. Les Arabes ont résisté à l’imprimerie par peur de perdre l’art de la transmission orale. Aujourd’hui, nous devons résister à la tentation de déléguer notre curiosité aux machines. »

Le phénomène du prompt engineering (l’art de formuler des requêtes pour l’IA) symbolise cette inversion des valeurs : « Avant, c’était à la machine d’apprendre notre langage. Maintenant, c’est à nous d’apprendre le sien. C’est une capitulation intellectuelle. »

Le paradoxe ultime : une humanité dépassée par ses propres créations ?

En conclusion, le Pr Louadi a abordé la question brûlante de la superintelligence artificielle (AGI). Tout en rejetant l’idée d’une IA dotée de conscience (« C’est de l’anthropomorphisme naïf »), il met en garde contre ses dangers indirects : « Le vrai problème n’est pas que la machine devienne intelligente, mais que l’humain renonce à l’être. Quand un algorithme de TikTok décide à notre place quelle vidéo regarder ensuite, quand ChatGPT rédige nos mails avant même que nous ayons formulé notre pensée, nous sortons progressivement de la boucle cognitive. »

Sa solution? Un retour aux fondamentaux : cultiver la curiosité infantile (« Un enfant qui demande pourquoi le ciel est bleu fait œuvre de philosophe »); valoriser les questions sans réponses immédiates; et surtout, « réapprendre à vivre avec l’incertitude – cette compétence que les machines ne maîtriseront jamais. »

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Banques tunisiennes : entre héritage juridique et choc technologique

09. Mai 2025 um 10:22

Alors que le paysage financier mondial se redessine à coups de technologies émergentes, les banques tunisiennes vinent, elles aussi, leur propre révolution discrète. Dans les coulisses du secteur bancaire, un rééquilibrage s’opère entre les instruments de paiement historiques et les nouvelles solutions digitales. C’est ce que révèle Mohamed Nakhili, professeur en droit bancaire, qui dresse le portrait d’un système en pleine mutation, oscillant entre résurgence des lettres de change et montée en puissance des moyens de paiement électroniques.

Ce qui semblait relégué au passé fait aujourd’hui un retour remarqué : la lettre de change, cet instrument classique de crédit à paiement différé, regagne du terrain. Invité récemment sur les ondes d’Express FM, Mohamed Nakhili a dévoilé une statistique révélatrice : les lettres de change ont connu une hausse de 3,6 % en un an, avec près de 15 000 documents quotidiens, principalement entre entreprises.

Cette résurgence ne relève pas d’un simple attachement à la tradition. Elle découle, selon l’expert, d’un durcissement législatif encadrant les chèques, désormais limités dans leur usage et interdits comme garanties. Confrontées à ces nouvelles contraintes, de nombreuses entreprises ont redécouvert les vertus pratiques de la lettre de change, notamment pour gérer des paiements différés ou échelonnés. Plus qu’un simple outil, elle devient un levier de souplesse dans un contexte économique tendu.

Une mécanique juridique qui rassure les créanciers

Au-delà de son rôle dans les transactions commerciales, la lettre de change s’impose également comme un outil juridique redoutablement efficace, pour peu que les délais soient respectés. En cas de non-paiement, le bénéficiaire peut initier une procédure de protestation auprès d’un huissier dans les 48 heures. S’ensuit une ordonnance de paiement, exécutable dans les 24 heures.

Mais ce dispositif rigoureux ne tolère aucun retard. Si la banque ne notifie pas le défaut de paiement dans les délais, le créancier perd l’accès à cette procédure accélérée et se voit contraint d’engager une action judiciaire classique, bien plus longue. Une précision cruciale, martelée par M. Nakhili, pour souligner la rigueur de cette architecture légale.

Un cadre légal en pleine évolution

Conscient de la nécessité d’adapter le droit aux réalités du terrain, plusieurs députés ont récemment proposé de réformer l’article 286 du Code de procédure civile et commerciale. Objectif : renforcer la force exécutoire des lettres de change et accélérer leur mise en œuvre.

Pour notre spécialiste, cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de modernisation du système de paiement en Tunisie. Car si la lettre de change refait surface, elle ne constitue qu’une pièce du puzzle.

En parallèle, les banques tunisiennes mènent une course à l’innovation pour séduire une clientèle de plus en plus connectée.

Les banques tunisiennes à l’heure de la concurrence numérique

Dans cette nouvelle ère, la digitalisation des paiements devient incontournable. Le concept de “Buy Now, Pay Later” (BNPL), qui permet d’échelonner ses achats sur plusieurs mois, séduit de plus en plus les consommateurs. Contrairement aux cartes de crédit classiques qui offrent des délais bien plus longs, le BNPL propose un compromis souple, rapide et mieux adapté à certains profils d’acheteurs.

À cela s’ajoute le virement bancaire que M. Nakhili décrit comme « une alternative de plus en plus populaire pour sécuriser les transactions entre partenaires économiques ». Il observe une hausse constante dans leur usage, y compris pour des opérations basées sur la confiance plutôt que sur des contrats formels.

Vers une stratégie nationale du paiement numérique

L’expert insiste aussi sur l’importance croissante des cartes électroniques, aujourd’hui plafonnées à 1 000 dinars pour les particuliers et 10 000 dinars pour les entreprises. Un plafond que les autorités s’efforcent de relever, en développant — avec l’appui du ministère des Technologies de la communication, du ministère des Finances et de la Banque centrale — un nouveau système de cartes à usage international.

Pour M. Nakhili, ce chantier est stratégique : il conditionne la capacité de la Tunisie à rattraper son retard et à se positionner comme un acteur crédible dans l’économie numérique. Le pays, dit-il, pourrait même suivre la trajectoire de l’Inde, devenue une référence mondiale dans l’architecture des paiements dématérialisés.

Une révolution discrète mais décisive

Derrière les chiffres et les mécanismes juridiques, c’est une transformation de fond qui se joue. Entre résilience des instruments traditionnels et percée du digital, le système bancaire tunisien cherche un équilibre. Reste à savoir si la législation saura suivre le rythme et créer un cadre suffisamment souple pour accompagner, sans freiner, cette double dynamique.

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Entre promesses et prudence : l’IA s’invite dans les salles de rédaction tunisiennes

08. Mai 2025 um 15:31

L’UNESCO, en partenariat avec le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et l’agence CFI, a organisé du 6 au 8 mai une session de formation dédiée à l’usage éthique de l’intelligence artificielle (IA) générative dans le journalisme. L’initiative a réuni 24 journalistes tunisiens, sélectionnés parmi 180 candidats, autour des nouvelles technologies et des défis professionnels qu’elles posent.

De notre représentant à la formation, Hamza Marzouk

Pendant trois jours, les participants – 12 femmes et 12 hommes – ont exploré de manière intensive les usages, les limites et les responsabilités liées à l’IA dans le journalisme. Objectif : renforcer leurs compétences techniques tout en les ancrant dans un cadre éthique clair.
La formation a débuté par une introduction aux transformations que l’IA impose au secteur des médias, suivie d’un débat sur les enjeux déontologiques, en s’appuyant notamment sur le référentiel de l’UNESCO et le cas d’étude d’OpenAI. Une charte pour un usage responsable de l’IA dans les rédactions a été co-construite par les participants.
Le deuxième jour, des ateliers pratiques ont permis d’aborder :
  • La rédaction assistée par IA (prompting journalistique);
  • Le fact-checking via des outils comme Perplexity;
  • La génération d’images et les questions éthiques liées aux deepfakes et à la manipulation visuelle.
La dernière journée a été consacrée à l’intégration stratégique de l’IA dans les flux de travail rédactionnels. Avec des simulations, des cas pratiques et des échanges d’expériences. Des spécialisations par domaine (image, multimédia, vérification) ont permis d’approfondir les compétences acquises.
Tout au long de la formation, un consensus s’est dessiné : l’IA est un levier, pas un substitut. Elle doit rester au service de l’éthique, de la transparence et de la rigueur journalistique. Les inquiétudes exprimées – autour de la fiabilité des contenus générés, de la barrière linguistique ou encore de la synthèse vocale – n’ont pas entamé la volonté commune d’un usage éclairé et responsable.

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