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Automobile : quand la Chine devance l’Europe, de la production à la technologie

13. Mai 2025 um 13:52

Lors de l’événement « Le secteur automobile face aux transformations mondiales », organisé le 13 mai 2015 à Tunis par la Chambre tuniso-française de l’industrie et du commerce, Philippe Baudin, président d’EQUIP AUTO, a livré une analyse lucide et nuancée sur l’évolution du secteur automobile mondial. Entre bouleversements industriels, montée en puissance de l’Asie et questionnements sur la transition électrique, son intervention a mis en lumière les défis que doivent affronter les acteurs de la filière.

Philippe Baudin a d’abord rappelé que l’industrie automobile, longtemps centrée autour des États-Unis et de l’Europe, est désormais dominée par la Chine. « En 1994, la Chine produisait 250 000 véhicules. Aujourd’hui, elle en produit 30 millions », a-t-il souligné, évoquant un renversement radical de l’équilibre mondial. L’Asie ne joue plus les seconds rôles : elle est aujourd’hui en tête.

Cette montée en puissance ne relève pas uniquement des volumes. M. Baudin note aussi une qualité croissante des véhicules chinois. Lors d’une visite à Shanghai, il dit avoir vu des véhicules BYD de segment B « extrêmement bien équipés » et vendus « moins de 8 000 euros », en contraste saisissant avec des modèles français comme la future Renault 5, proposée à « 40 000 euros ».

La décarbonation, une transition imposée plus que concertée

La transition vers l’électrique s’impose, mais ne convainc pas encore tous les acteurs. M. Baudin observe que « les décisions ont été surtout gouvernementales, pas industrielles ». Il souligne à cet égard le manque d’implication des ingénieurs dans les choix stratégiques. L’électrification est présentée comme une solution incontournable, mais son efficacité réelle, son coût et son adéquation aux besoins des usagers restent discutés.

Il précise ainsi que « 1,87 % du parc automobile mondial est 100 % électrique ». Soit un chiffre encore modeste face aux enjeux climatiques et industriels. Alors, il interroge : « Où va-t-on avec cette électrification ? »

La souveraineté industrielle européenne mise à mal

Par ailleurs, M. Baudin s’inquiète d’un effondrement progressif de la production en France. « On est passé de 4 millions à un peu moins de 1,3 million de véhicules produits », alerte-t-il. Tout en regrettant la perte de souveraineté industrielle française. Il dresse un parallèle avec le Royaume-Uni, évoquant une désindustrialisation qui ne cesse de s’accélérer.

À l’inverse, il se veut plus optimiste pour des pays comme la Tunisie : « Vous êtes en pleine expansion. Vous avez enclenché une dynamique qui vous donne un avenir plus serein que celui de certains pays européens ».

Une vision réaliste du véhicule électrique

D’un point de vue personnel, M. Baudin se montre sceptique face à une électrification généralisée déconnectée des réalités sociales. Il questionne : « Est-ce que le produit correspond à ce que je veux ? »

Prenant l’exemple d’un véhicule électrique urbain comme la Twingo, il ironise : « Je suis marié, j’ai deux enfants, deux chiens, un poisson rouge, des valises… Je fais quoi avec ma Twingo ? Je mets tout le monde sur le toit ? »

Il ne rejette pas l’électrique, mais appelle à adapter l’offre aux besoins variés des consommateurs, en particulier en termes d’autonomie, de prix et d’habitabilité.

Le défi de l’après-vente et des réparateurs

En outre, M. Baudin rappelle que l’aftermarket – la maintenance et les pièces de rechange – reste un secteur stratégique, y compris dans le contexte de l’électrique. « Même un véhicule électrique a des pièces d’usure ». Il souligne que les réparateurs doivent être formés aux nouvelles technologies, et que l’arrivée de constructeurs chinois en Europe posera des défis d’intégration pour les réseaux d’entretien. « Que fait-on si on a un accrochage avec un véhicule Xpeng ? », interroge-t-il, pointant l’absence d’infrastructures techniques adaptées pour ces nouveaux entrants.

Informer, former, anticiper : le rôle d’EQUIP AUTO

Enfin, Philippe Baudin réaffirme la mission de son organisation : accompagner les professionnels du secteur face aux mutations technologiques. À l’approche du 50ème anniversaire d’EQUIP AUTO (du 14 au 18 octobre 2025), il annonce une forte mobilisation pour l’édition 2025, avec « 95 % des grands acteurs présents » et des partenariats renforcés, notamment avec les Automobiles Awards.

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Signature d’un accord entre la CCITF et la TAA en amont d’EQUIP AUTO 2025

13. Mai 2025 um 13:50

À l’occasion de l’événement « Le secteur automobile face aux transformations mondiales : Défis, opportunités et perspectives », organisé le 13 mai 2025, la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française (CCITF) et la Tunisian Automotive Association (TAA) ont officialisé leur partenariat à travers la signature d’un protocole d’accord. Cet engagement a été paraphé par Khelil Chaibi, président de la CCITF, et Myriam Elloumi, présidente de la TAA.

Cette signature, qui s’inscrit dans la dynamique de coopération économique bilatérale entre la Tunisie et la France, précède la tenue de la 27ᵉ édition du salon EQUIP AUTO, prévu à Paris du 14 au 18 octobre 2025. À travers cet accord, les deux structures entendent donner un cadre formel à une collaboration active déjà en place depuis plusieurs années, notamment dans le domaine de la promotion de l’industrie des équipements automobiles en Tunisie.

Raja Touil, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française, a expliqué que cet accord vise à renforcer et structurer des actions déjà menées en synergie entre les deux institutions. Elle a souligné que la collaboration avec la TAA se traduit par plusieurs initiatives communes, dont la promotion du secteur de l’équipement automobile tunisien et la mise en œuvre d’actions conjointes à l’échelle nationale et internationale.

L’accord repose sur trois grands axes de coopération. Le premier consiste à favoriser les échanges entre les entreprises tunisiennes et françaises dans le domaine de l’automobile, en créant davantage d’opportunités de partenariat industriel et commercial. Le deuxième vise à promouvoir l’industrie automobile tunisienne sur le marché français, en organisant des missions économiques et des délégations d’entrepreneurs tunisiens auprès des professionnels français du secteur. Le troisième axe porte sur l’organisation d’événements conjoints en Tunisie et en France, permettant de mieux structurer la visibilité de l’écosystème automobile tunisien auprès des acteurs internationaux.

Dans le cadre du salon EQUIP AUTO 2025, la CCITF, qui agit en tant que représentant officiel de l’événement en Tunisie, est chargée de la promotion du salon auprès des visiteurs, exposants et acheteurs tunisiens. Cette mission s’effectue en coordination étroite avec la TAA, qui pilote de son côté l’organisation du pavillon national tunisien au sein du salon.

Raja Touil a précisé que la Chambre œuvre activement à la mobilisation des entreprises tunisiennes souhaitant exposer ou visiter le salon, en misant sur une participation structurée et représentative de l’ensemble des acteurs du secteur.

Ce partenariat s’inscrit dans une volonté commune de renforcer la compétitivité de l’industrie automobile tunisienne à l’international, en particulier sur le marché européen. Il témoigne également de l’importance croissante du secteur automobile dans les échanges tuniso-français, à l’heure où la filière fait face à des mutations technologiques et industrielles majeures à l’échelle mondiale.

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