Kristalina Georgieva : le « tremblement de terre » du commerce mondial va affecter la croissance
Les tensions commerciales croissantes et les changements radicaux du système commercial mondial entraîneront des révisions à la baisse des prévisions économiques du FMI. Mais une récession mondiale n’est pas attendue, a déclaré jeudi 17 avril 2025 la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.
Kristalina Georgieva a affirmé que les économies des pays sont mises à l’épreuve par un remaniement du système commercial mondial. Lequel a été déclenché ces derniers mois par les tarifs douaniers américains et les représailles de la Chine et de l’Union européenne. Et qui a entraîné des incertitudes dans le domaine de la politique commerciale et une volatilité extrême sur les marchés financiers.
« Les perturbations ont un coût […] Nos nouvelles prévisions de croissance incluront des baisses notables, mais pas de récession ». C’est ce qu’elle précise. Tout en ajoutant que les perspectives incluraient également des prévisions d’inflation plus élevées pour certains pays.
L’incertitude accrue a également augmenté le risque de stress sur les marchés financiers, selon Mme Georgieva. D’ailleurs, elle note que les récents mouvements des courbes de rendement des bons du Trésor américain devraient être considérés comme un avertissement. « Tout le monde souffre si les conditions économiques se détériorent », poursuit-elle.
Lire aussi : Et si la Chine s’attaquait aux T-Bonds qu’elle détient?
Le Fonds monétaire international avait prévu en janvier une croissance mondiale de 3,3 % en 2025 et de 3,3 % en 2026. Mardi 22 avril, il publiera une mise à jour des « Perspectives de l’économie mondiale ».
S’exprimant au siège du FMI à Washington avant les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale à partir du 21 avril, la patronne du FMI n’a pas fourni de détails sur les révisions attendues. Cependant, elle a averti qu’une incertitude prolongée serait coûteuse.
En outre, elle souligne que les tensions commerciales couvaient depuis un certain temps mais qu’elles sont désormais « en ébullition ». Ainsi, elles exhortent les pays à réagir avec sagesse aux « changements soudains et radicaux » observés dans les tarifs douaniers, poussant le taux tarifaire effectif des États-Unis à des niveaux que le monde n’avait pas vus depuis des décennies.
« Alors que les géants s’affrontent, les plus petits pays sont pris dans les vagues des conséquences », s’inquiète enfin Kristalina Georgieva. La Chine, l’UE et les États-Unis sont les trois plus grands importateurs mondiaux. Ce qui signifie de grandes implications pour les petits pays qui sont plus exposés aux périodes de conditions financières plus strictes, conclut-elle.
L’article Kristalina Georgieva : le « tremblement de terre » du commerce mondial va affecter la croissance est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.