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Comment investir en Tunisie : toutes les étapes pour investir sereinement

26. November 2024 um 13:24

La Tunisie s’impose comme une destination de choix pour les investisseurs étrangers, offrant un équilibre unique entre opportunités économiques et qualité de vie. Sa position géographique stratégique, à la croisée de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique, en fait un hub commercial naturel.

La Tunisie séduit particulièrement les investisseurs par son coût de la vie avantageux et son marché immobilier accessible. Pour autant, réussir son investissement en Tunisie nécessite une compréhension approfondie des spécificités locales et une préparation méticuleuse.

Mettre en place son projet d’investissement

Définir son budget : avant de se lancer dans l’aventure de l’investissement, la première étape est de définir précisément son budget. L’un des avantages majeurs de la Tunisie est la possibilité d’investir avec des budgets plus modestes qu’en Europe, à condition de bien cibler son projet.

Prenons l’exemple de Sousse, ville côtière prisée des investisseurs : un appartement de 70m² en première ligne, avec vue sur mer, s’y négocie autour de 85 000€. Le même bien à Hammamet, station balnéaire plus huppée, coûtera environ 120 000€. Dans le centre de Tunis, notamment dans le quartier des affaires du Lac 2, comptez plutôt 150 000€ pour un appartement équivalent.

En Tunisie, plusieurs frais additionnels doivent être anticipés : les droits d’enregistrement (5% du prix d’achat) ; les frais de notaire (environ 1% du prix d’acquisition); les honoraires d’agence (entre 2% et 3% du prix de vente) ; les frais de traduction et de légalisation des documents.

La constitution d’une réserve de trésorerie est particulièrement importante en Tunisie. Dans le cas d’un investissement locatif par exemple, les premiers mois peuvent être marqués par des dépenses imprévues : la mise aux normes électriques coûte en moyenne 1 500 TND (environ 450€), l’installation d’une climatisation réversible environ 2 500 TND (750€) par pièce, sans compter les éventuels travaux de rénovation qui peuvent facilement atteindre 20% du prix d’achat dans l’ancien.

Choisir son type d’investissement : dans l’immobilier résidentiel, la location longue durée à Tunis présente l’avantage de la stabilité. Un appartement F3 dans le quartier d’El Menzah, acheté 200 000 TND (environ 60 000€), se loue facilement 1 000 TND par mois (300€) à des cadres ou des familles. Les charges mensuelles, incluant la taxe foncière, l’entretien et l’assurance, représentent environ 150 TND, soit un rendement net de 5,1% par an.

À Hammamet, un studio en résidence avec piscine acheté 150 000 TND (45 000€) peut générer jusqu’à 200 TND (60€) par nuit en haute saison. Avec un taux d’occupation moyen de 60% sur quatre mois d’été et 30% le reste de l’année, lesrevenus annuels peuvent atteindre 25 000 TND (7 500€). Déduction faite des charges de gestion (environ 20% des revenus), des frais d’entretien et des taxes, le rendement net peut atteindre 8 à 10%.

L’investissement commercial présente également des opportunités intéressantes. Dans le centre-ville de Sousse, un local commercial de 50m² coûte environ 200 000 TND (60 000€) et peut se louer 2 000 TND par mois avec des baux de 3 ans minimum. Les charges étant généralement supportées par le locataire, le rendement net peut atteindre 11% par an.

Calculer ses objectifs de rentabilité : les rendements varient considérablement selon le type d’investissement choisi et la localisation. Prenons l’exemple d’un investissement locatif résidentiel longue durée. Pour un appartement à Tunis acheté 100 000€, vous pouvez espérer un loyer mensuel d’environ 500€, soit un rendement brut de 6%. Après déduction des charges et des impôts, votre rendement net s’établira autour de 4,2%.

La location touristique peut s’avérer plus rentable, particulièrement dans les zones côtières. Un appartement dans une station balnéaire acheté 120 000€ peut générer des revenus annuels de 12 000€ avec un taux d’occupation de 60%. Après déduction des charges et de la fiscalité, qui peuvent représenter jusqu’à 35% des revenus en location courte durée, votre rendement net s’établira autour de 6,5%.

La préparation administrative : les clés d’un dossier solide

Dans la pratique, les autorités tunisiennes examinent minutieusement chaque document, une erreur apparemment mineure pouvant retarder l’ensemble du processus de plusieurs semaines.

Les documents administratifs nécessaires

La première étape consiste à obtenir tous les documents d’identité et administratifs requis : passeport valide; carte d’identité; acte de naissance traduit en arabe et apostillé; justificatif de domicile récent (moins de 3 mois); livret de famille (si marié) et contrat de mariage (si applicable).

Les justificatifs financiers requis

Concernant les justificatifs financiers, l’administration tunisienne se montre particulièrement vigilante sur la traçabilité des fonds. 

Les traductions et légalisations à prévoir : en Tunisie, tous les documents officiels doivent être traduits en arabe par un traducteur assermenté et légalisé. Cette étape est sous-estimée en termes de délais et de coûts.

Les stratégies de financement : optimiser son investissement

Le financement est une étape déterminante de votre projet d’investissement en Tunisie. Les options varient selon votre statut de résident ou non-résident. 

Comparaison des options bancaires : en matière de financement, vous avez plusieurs options à considérer :

Les banques tunisiennes proposent des conditions de crédit qui peuvent surprendre les investisseurs étrangers. Prenons l’exemple d’un financement immobilier de 300 000 TND (environ 90 000€) : alors qu’une banque française proposerait un taux autour de 3,5% sur 20 ans avec 20% d’apport, une banque tunisienne exigera un apport minimum de 40% et appliquera un taux d’intérêt avoisinant les 8%.

En matière de financement, nous vous conseillons de comparer les offres bancaires pour choisir la plus adaptée à votre projet. Vous pouvez consulter le site de MoneyRadar, qui offre des conseils pratiques et des outils pour analyser et comparer les taux d’intérêt, les conditions d’apport et les garanties proposées par différentes banques.

La constitution du dossier de financement : les documents financiers indispensables sont : des justificatifs de revenus des 3 derniers mois, l’avis d’imposition des 2 dernières années; les relevés de compte des 3 derniers mois; le tableau d’amortissement des crédits en cours et le plan de financement détaillé.

A ces documents, s’ajoutent les documents spécifiques au projet comme la promesse de vente ou devis, les plans du bien, les études de rentabilité (si investissement locatif), le business plan (si investissement commercial) ou l’autorisation du gouverneur (pour l’achat immobilier).

L’obtention des garanties bancaires : les banques tunisiennes exigent généralement plusieurs types de garanties :

Les fondamentaux juridiques : choisir et sécuriser sa structure d’investissement

Le choix de la structure juridique en Tunisie dépend non seulement des objectifs de l’investissement mais aussi des spécificités du droit local. 

La création d’une structure juridique : le choix de la structure juridique dépendra de vos objectifs et de l’ampleur de votre projet.

La SARL tunisienne, bien que nécessitant un capital minimum de seulement 3 000 TND, demande une attention particulière dans sa constitution. L’expérience montre qu’un capital plus conséquent, idéalement supérieur à 30 000 TND, facilite considérablement les relations avec les banques et les partenaires commerciaux. 

La société anonyme (SA), avec son capital minimum de 50 000 TND, s’avère particulièrement adaptée aux projets d’envergure. La SA offre également une plus grande flexibilité dans la transmission des parts, un avantage pour les projets familiaux ou les partenariats internationaux.

L’obtention de la carte de séjour investisseur en Tunisie représente un avantage considérable pour les entrepreneurs étrangers, leur permettant une plus grande flexibilité dans la gestion de leurs activités. Cette carte, valable trois ans et renouvelable, nécessite toutefois de remplir des conditions précises et de suivre un processus rigoureux : investissement minimum de 500 000 TND ; création d’au moins 10 emplois ; et projet dans une zone de développement régional.

L’ouverture d’un compte bancaire : les principales banques tunisiennes comme Attijari Bank, Biat, ou STB proposent des services adaptés aux investisseurs étrangers.

La concrétisation de l’investissement : étapes et points de vigilance

La due diligence et les vérifications :

La signature des documents officiels : la procédure de signature en Tunisie se déroule généralement en plusieurs étapes : compromis de vente (promesse de vente); obtention des autorisations nécessaires ; et acte authentique devant le notaire.

Le compromis de vente doit mentionner : l’identité précise des parties; la description détaillée du bien; le prix et les conditions de paiement; la date limite pour la signature de l’acte authentique;  les conditions suspensives (notamment l’obtention de l’autorisation du gouverneur).

Les notaires tunisiens recommandent systématiquement d’inclure une clause détaillée sur les autorisations administratives nécessaires.

Le paiement et transfert des fonds : chaque mouvement de capitaux doit faire l’objet d’une déclaration préalable auprès de la Banque Centrale de Tunisie. Cette procédure, qui peut prendre entre 5 et 15 jours ouvrables, requiert un dossier complet justifiant l’origine des fonds et détaillant leur destination. 

Le système bancaire tunisien impose le passage obligatoire par un compte bancaire local pour toute transaction d’envergure. Cette obligation s’accompagne d’une procédure spécifique : les fonds doivent d’abord être virés sur un compte en devises, puis convertis en dinars tunisiens selon le cours officiel. 

La conservation méticuleuse des justificatifs de transfert revêt une importance capitale, particulièrement dans la perspective d’un éventuel rapatriement des bénéfices. Chaque document, depuis les ordres de virement jusqu’aux attestations bancaires de réception des fonds, doit être soigneusement archivé. 

Les formalités d’enregistrement de l’investissement : l’enregistrement d’un investissement étranger en Tunisie suit un parcours administratif précis, débutant par l’inscription à la Conservation foncière. Cette étape fondamentale, qui coûte environ 5% de la valeur du bien pour un investissement immobilier, garantit la publicité et l’opposabilité des droits de propriété.

La déclaration aux services fiscaux constitue une étape importante qui va au-delà d’une simple formalité administrative. Elle établit la base d’imposition du bien et conditionne le calcul des taxes futures. 

La déclaration auprès de l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (Apie) constitue la dernière étape mais non la moindre. Cette démarche ouvre l’accès aux avantages fiscaux et aux facilités administratives prévus par le code de l’investissement tunisien. 

Les démarches post-investissement en Tunisie

Une fois votre investissement réalisé en Tunisie, il est important de bien gérer les aspects administratifs, fiscaux et pratiques pour optimiser sa rentabilité et sa conformité.

Les déclarations fiscales à effectuer : la fiscalité tunisienne requiert une attention particulière, notamment pour les investisseurs non-résidents.

En tant que résident fiscal étranger possédant un bien en Tunisie, vous êtes soumis à un cadre fiscal particulier. Les conventions fiscales signées entre la Tunisie et de nombreux pays encadrent ces situations pour éviter la double imposition, tout en maintenant certaines obligations dans les deux pays.

Concernant vos revenus locatifs, voici un exemple pratique : sur un loyer annuel de 12 000 TND, l’impôt sera calculé selon le barème progressif tunisien. En France, ces mêmes revenus doivent être déclarés, mais vous bénéficierez d’un crédit d’impôt correspondant à l’impôt déjà payé en Tunisie, évitant ainsi la double imposition.

La gestion administrative quotidienne : la gestion quotidienne de votre investissement nécessite une organisation rigoureuse, particulièrement si vous n’êtes pas sur place.

Le contrôle des changes et le rapatriement des revenus : la réglementation des changes est stricte et encadre les transferts de fonds vers l’étranger.

Le suivi et l’optimisation de l’investissement :

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Images : les murs de Paris crient «Free Palestine» et «Stop génocide»

26. November 2024 um 11:21

C’était le dimanche 24 novembre 2024 : Black Lines, un groupe de graphistes et d’artistes de rue parisiens, a entrepris de réaliser une fresque murale (voir images ci-dessous) en hommage à la résistance en Palestine et au Liban.

Pas moins d’une vingtaine de créateurs s’est affairée tout au long de la journée a couvrir le «Mur d’expression» situé dans le onzième arrondissement, rue de la Fontaine-au-roi, de tableaux percutant glorifiant à la fois la résistance et dénonçant la guerre destructrice menée par l’armée d’occupation israélienne à Gaza, en Cisjordanie et au Liban.

Les slogans reproduits dans cette fresque sont «Free Palestine», «Stop Génocide» ; «Palestine Vaincra» ou encore « Palestine Vivra».

«C’est notre manière de saluer le lancement par le Tribunal pénal international (TPI) de mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité», a souligné l’un des artistes du groupe.

 A.B.S.

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Contrefaçon, contrebande et spéculation : une guerre perdue ?

26. November 2024 um 10:44

Des lois censées dissuader les contrefacteurs, les contrebandiers et les spéculateurs existent bien en Tunisie et prévoient même de très lourdes sanctions contre les fauteurs. Les services publics (douane, police, contrôle économique) ne cessent également d’annoncer le démantèlement de circuits de trafic de toutes sortes et la saisie d’énormes quantités de produits à l’origine douteuse, mais la spéculation, la contrebande et la contrefaçon continuent de sévir dans le pays. Que faire ?

Imed Bahri

La question des produits contrefaits ou à l’origine douteuse ou inconnue et qui affectent la santé des citoyens a été évoquée par Kaïs Saïed, lors de sa réunion, lundi 25 novembre 2025, avec le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid.

 «Plus de tolérance envers ceux qui nuisent à la santé des citoyens en usant de manœuvres détournées pour changer la date de validité d’un produit ou l’emballage d’un autre dont la source est inconnue», a averti le président de la république, selon le communiqué publié par le Palais de Carthage.

«Autant nos exportations obéissent au contrôle rigoureux des pays de destination, autant nos importations doivent elles aussi répondre aux mêmes vérifications et soucis de rigueur», a insisté le chef de l’Etat, faisant ainsi écho aux scandales récemment révélés par des médias concernant les citoyens dont la santé a été gravement affectée par l’utilisation de produits, notamment cosmétiques, en vente libre sur le marché ou via les sites de e-commerce, dont certains opèrent dans l’illégalité totale.

La réunion a aussi permis au chef de l’Etat de mettre l’accent sur la nécessité de constituer des stocks stratégiques des différents produits de base, afin de contrer les manœuvres des grands spéculateurs, qui profitent des pénuries pour augmenter les prix et réaliser de gros bénéfices.
Parmi les attributions confiées au département du Commerce et du Développement des exportations, figure le contrôle total et rigoureux des circuits d’importation afin de faire obstacle aux spéculateurs plus soucieux du gain et du profit que du pouvoir d’achat et de la santé des citoyens, a insisté le chef de l’Etat, en indiquant que l’Office du commerce de Tunisie (OCT) a pour mission d’importer les produits selon des règles claires et de manière totalement transparente.

Reste que ces recommandations ont souvent été faites par le chef de l’Etat, que des lois censées dissuader les spéculateurs et les contrefacteurs existent et prévoient de très lourdes sanctions, que les services publics (douane, police, contrôle économique) ne cessent d’annoncer le démantèlement de circuits de trafic et de contrebande de toutes sortes et la saisie d’énormes quantités de produits à l’origine douteuse, mais la spéculation, la contrebande et la contrefaçon continuent de sévir dans le pays. La seule explication à cette situation est que le système de contrôle reste insuffisant, par manque de moyens, ou que certains agents publics sont défaillants sinon complices. Ou les deux à la fois, sachant que des pays autrement mieux outillés que le nôtre n’ont pas réussi à venir définitivement à bout de ces fléaux.  

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Tunisie : le nouveau rôle des médias publics, selon Saïed

26. November 2024 um 09:57

Le rôle des médias publics en Tunisie tel que défini par le président Kaïs Saïed est de contribuer à «la guerre de libération nationale [qu’il mène actuellement et] qui n’est pas un simple slogan, mais une lutte menée sur plusieurs fronts, dont l’un des plus importants est celui des médias».

C’est ce qu’a indiqué un communiqué de la  présidence de la république, suite à la réunion, vendredi 25 novembre 2024, au Palais de Carthage, entre le chef de l’Etat, et les dirigeants des principaux médias publics, à savoir les Pdg de la Radio tunisienne, Henda Ghribi, de la Télévision tunisienne, Chokri Ben Nasr, de l’agence Tunis Afrique Presse, Najeh Missaoui, ainsi que l’administrateur délégué de Dar Assabah, Mohamed Ben Salem.

Au cours de cette rencontre, qui a porté sur le rôle des «médias nationaux» (traduire ceux relevant directement de l’Etat) dans la conjoncture actuelle, Saïed a évoqué les étapes historiques traversées par la presse écrite et les médias audiovisuels en Tunisie, signalant que certains journaux [publics], dont la disparition était envisagée, représentent une part intégrante de l’histoire de la Tunisie, qui ne saurait être effacée ou occultée.

Le président fait ici allusion surtout aux groupes La Presse et Assabah, qui ont traversé une grave crise financière et ont failli être cédés aux privés, avant que lui-même ne s’oppose à cette solution sérieusement envisagée un moment. Ces médias, en plus de Shems FM ou encore la radio Zitouna, survivent aujourd’hui, rappelons-le, grâce aux fonds qui leur sont alloués par l’Etat, c’est-à-dire par les contribuables.  

Saïed a, en outre, indiqué que l’humanité connaît actuellement des bouleversements, notant que, bien que la pensée humaine ait évolué, certains concepts restent figés. Le conflit entre de nouvelles idées et les vieilles conceptions aboutira, selon ses termes, à l’émergence de notions novatrices, adaptées aux transformations rapides et sans précédent que connaît le monde.

D’après le chef de l’Etat, le véritable révolutionnaire est celui qui se soulève pour les causes de la liberté et de la justice, valeurs désormais partagées par toute l’humanité. «C’est également celui qui construit sur des bases solides, inébranlables face aux assauts de la régression, de l’injustice et de la corruption», a-t-il ajouté, laissant ainsi entendre que le projet politique qu’il a initié par la proclamation de l’état d’exception le 25 juillet 2021 s’inscrit dans une vision révolutionnaire et novatrice.

I. B.  

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Mohamed Hédi Safer, nouveau DG de la Douane tunisienne

26. November 2024 um 09:21

La Douane tunisienne a un nouveau directeur général en la personne de Mohamed Hédi Safer, qui a été reçu hier, lundi 25 novembre 2024, au Palais de Carthage, par le président de la république, Kaïs Saïed.

Mohamed Hédi Safer succède au magistrat Zouhair Mejri, qui n’a pas fait long feu, puisqu’il avait été nommé le 8 mars 2024.

Selon un communiqué de la présidence de la république, le chef de l’Etat a souligné l’importance du corps de la douane, qui faisait auparavant partie intégrante des forces de sécurité intérieure avant d’être soumis ultérieurement à un statut particulier, puisqu’il relève depuis des années du ministère des Finances.

Tout en donnant au nouveau promu des instructions en vue de simplifier les procédures, le président Saïed a préconisé la mise en place d’un nouveau système garantissant la transparence et la célérité des services dispensés aux citoyens, et l’on se demande, d’ailleurs, pourquoi ce système a-t-il tardé à être mis en place, alors les nouvelles technologies de l’information le permettaient depuis si longtemps.

Le chef de l’Etat a également rappelé le rôle-clé de la Douane dans la préservation de la sécurité nationale, tous domaines confondus, dont en particulier le contrôle des produits importés afin de préserver la santé des citoyens.

I. B.

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Gros plan : ‘‘Gladiator 2’’, une histoire insensée

26. November 2024 um 08:56

La semaine dernière, je suis allé voir ‘‘Gladiator 2’’, à Pathé Cinéma, Tunis City (Ariana). Je crois que la grande majorité des fans de ‘‘Gladiator’’ a compris que la suite n’avait pas lieu d’être.

Mohamed Sadok Lejri

Ce deuxième opus de ‘‘Gladiator’’ est un film qui n’aurait jamais dû voir le jour; Ridley Scott aurait dû se contenter de la première partie. Il n’y avait plus rien à raconter après la mort de Maximus.

Mais, tout bien considéré, je n’ai pas vraiment été déçu par ‘‘Gladiator 2’’ parce que, dès le début, je savais à quoi m’en tenir. Je suis allé voir ce film à grand spectacle pour les scènes de combat. Et, à ce niveau-là, on est bien servi!

Les Nord-Africains doivent-ils être noirs ?

Quand les Américains réalisent un péplum ou un film sur une grande figure historique telle que Napoléon, il ne faut prêter aucune importance à la contextualisation et aux faits historiques, puisqu’ils aiment bien réécrire l’Histoire à leur manière en nous assommant de trucs abracadabrants, juste pour la beauté du spectacle et pour que ça soit compatible avec l’idée qu’ils se font des peuples non américains.

Par exemple, les Africains, y compris les Nord-Africains, doivent être noirs ou très bronzés pour eux. Le rôle de Jugurtha n’a pas été attribué à Peter Mensah sans raison. Il faut dire que le premier opus de ‘‘Gladiator’’ et les péplums (films et séries) qui l’ont suivi (‘‘Rome’’, ‘‘300’’, ‘‘Spartacus’’, etc.) souffraient déjà de ces stéréotypes bien ancrés dans la société états-unienne.

Les scènes qui se déroulent dans l’arène m’ont bien amusé, même si le film est mauvais. Le scénario est tiré par les cheveux. Ils ont fabriqué de toutes pièces une histoire insensée pour donner une suite au premier opus. Le scénario est décousu et manque de substance, les dialogues sont pensés à l’aune des valeurs modernes américaines et sont calqués sur les discours fondés sur la notion de freedom et de l’american dream. Le casting, quant à lui, est nul à chier. Paul Mescal est dépourvu de charisme, il n’a pas cette dimension tragique qu’avait Russell Crowe.

Un film qui ne suscite aucune émotion

L’idée des frères jumeaux empereurs n’est pas mauvaise, mais les personnages manquent de force et symbolisent la décadence de manière caricaturale. Denzel Washington dont tout le monde chante les louanges est un peu trop «funky» pour ce rôle. Ses mimiques ne sont pas sans nous rappeler celles des petits caïds du Bronx et de Harlem. Seul Pedro Pascal est convaincant dans ce film ! Non seulement il a la gueule de l’emploi, mais, en plus, c’est un bon acteur. En revanche, son rôle n’a pas été exploité à son plein potentiel.

Enfin, contrairement au premier opus, ‘‘Gladiator 2’’ ne suscite en nous aucune émotion; il lui manque l’aspect tragique. Last but not least, et pour surfer sur la nostalgie, ils ont inséré, à la fin du film, la musique culte de Hans Zimmer de manière un peu abrupte et téléphonée. Cette musique arrive comme un cheveu sur la soupe car le film pèche par l’absence de tragédie et ce, malgré une grandiloquence déplacée et des répliques ressassées telles des poncifs et déclamées avec une emphase de mauvais aloi.

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Des Ong dénoncent la «criminalisation de la solidarité» avec les migrants en Tunisie

26. November 2024 um 08:29

Dans un appel lancé le 25 novembre 2025, des organisations nationales et internationales appellent à la solidarité avec «ceux qui sont persécutés pour leur engagement solidaire avec les migrants» en Tunisie.    

Les signataires de l’appel pointent «la répression [qui a] déjà ciblé plusieurs figures de proue et organisations humanitaires soutenant les migrants […] dans un contexte préoccupant de criminalisation de la solidarité en Tunisie, qui s’est intensifié depuis mai 2024»

Le communiqué cite les cas de :

Sherifa Riahi, ancienne directrice de Terre d’asile Tunisie (2016-2021/2022), placée en garde à vue le 8 mai 2024 pour des soupçons de blanchiment d’argent. Dans la foulée, deux autres personnes ont été arrêtées dans le cadre de la même affaire : Iyadh Bousselmi, directeur actuel de Terre d’asile Tunisie, et Mohamed Jouou, responsable financier.

Saadia Mosbah, militante antiraciste et présidente de Mnemty, arrêtée début mai 2024 et poursuivie pour blanchiment d’argent.

Mustafa Jamali, président du Conseil tunisien pour les réfugiés, et Abdelrazek Krimi, chef de projet au sein du même conseil, arrêtés en mai 2023 et accusés d’héberger illégalement des étrangers et de recevoir des financements étrangers.

Abdallah Saïd, fondateur de l’association des Enfants de la Lune à Médenine, arrêté le 12 novembre 2024, transféré au pôle antiterroriste, et accusé de recevoir des fonds étrangers pour aider des migrants. Deux responsables de l’association ont également été arrêtés dans la foulée.

«Ces arrestations illustrent une dérive autoritaire visant à réduire au silence toute critique des politiques gouvernementales ou de l’aide humanitaire en lien avec les migrants subsahariens», souligne le communiqué, tout en appelant à «la libération immédiate d’Abdallah Said et de tous les détenus poursuivis pour leur engagement humanitaire.»

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Benjamin Netanyahu va-t-il réussir à détruire Israël?

26. November 2024 um 07:56

À l’heure où Israël poursuit sa guerre génocidaire contre Gaza ainsi que dans une autre contre le Liban, une guerre interne oppose Benjamin Netanyahu et sa coalition d’extrême-droite à l’establishment sécuritaire, militaire et du renseignement. Il exige une loyauté sans faille à sa personne et à ses intérêts personnels ce qui soulève des inquiétudes sur la pérennité du système qui a toujours prévalu jusque-là en Israël. 

Imed Bahri

Lior Ackerman, qui est également responsable du domaine de la résilience nationale à l’Institut de politique et de stratégie de l’Université Reichman, a attaqué dans les colonnes du journal israélien Maariv le Premier ministre israélien et a averti que ce dernier ne quitterait pas le pouvoir tant qu’il n’aurait pas détruit Israël.

L’écrivain israélien a écrit que Netanyahu et son gouvernement ont passé les deux dernières années à essayer de démanteler et détruire tout le système juridique du pays et cela a commencé avec la prise de contrôle de la police israélienne par Ben Gvir et sa mainmise directe sur les officiers en violation de tous les ordres administratifs appropriés.

Le gouvernement Netanyahu s’est engagé dans une lutte continue contre le procureur général, contre le chef d’état-major Herzi Halevy, contre le chef de l’Agence de sécurité intérieure (Shin Bet) Ronen Bar et contre les enquêteurs de la police israélienne qui ont osé interroger ses porte-parole. 

Une marionnette au ministère de la Défense

Ackerman a poursuivi en disant: «Ce Premier ministre qui est censé être un symbole et un exemple de l’État s’est comporté tout au long de son mandat de la manière la plus informelle imaginable. Il a permis à tous ses ministres d’attaquer le chef du Shin Bet, le chef de cabinet, l’ancien commissaire de police, le procureur général et les juges de la Cour suprême et il limoge même un ministre de sa défense (Yoav Gallant, Ndlr) pour le remplacer par une marionnette qui manque de compréhension et de connaissances dans ce domaine.»

L’auteur pointe les méthodes sournoises utilisées par Netanyahu en refusant de former une commission d’enquête gouvernementale et en essayant d’établir une commission d’enquête politique qui déclarerait tout le monde coupable sauf lui! Il va jusqu’à écrire que le Premier ministre fait courir – pas seulement à lui-même mais aussi à des centaines d’officiers de l’armée et du Shin Bet – le risque que des mandats d’arrêt soient émis contre eux par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye.

Ackerman accuse également Netanyahu de réprimer les médias et d’élargir les divisions et la polarisation dans la société israélienne en continuant à promulguer et à financer des projets de lois d’évasion pour la communauté ultra-orthodoxe et le décrit comme «pratiquant l’incitation contre quiconque ne lui montre pas de loyauté»

L’auteur attaque ensuite le comportement de Netanyahu à l’endroit des services de sécurité et affirme que ce dernier a prononcé un discours fou et ridicule de neuf minutes dans lequel il a directement attaqué le Shin Bet, ses chefs et les enquêteurs de la police israélienne les accusant de faire pression sur son porte-parole pour les affaires sécuritaires Ellie Feldstein, des pressions qui pourtant n’ont jamais existé. Il a expliqué que tout cela a pour but de protéger sa communauté de loyalistes et des porte-parole qui ont créé la fameuse machine empoisonnée en son nom.

Les prochaines cibles de Bibi

Ackerman affirme que les prochaines cibles de Netanyahu, après le limogeage du ministre de la Défense, ce sont le procureur général du gouvernement et le chef du Mossad dans le but de s’emparer de toutes les agences chargées du maintien de l’ordre en Israël, estimant que le comportement du chef du gouvernement conduit directement à la destruction de la démocratie israélienne et de sa société au mépris total des besoins et des intérêts sécuritaires, économiques, politiques et sociaux de l’État. Après cela, il n’y aura pas d’État et il n’y aura pas de public israélien unifié, pas de haute technologie, pas de médecins, de scientifiques et de capitalistes, avertit-il.

Il ne reste plus grand-chose à détruire avec tout ce qui a été détruit par ce gouvernement, souligne Ackerman. Après le système judiciaire, après les médias, après l’économie, après les systèmes d’éducation, de santé et de protection sociale, après l’échec des infrastructures de transport et après ce qui est pire que tout cela, à savoir l’échec de la sécurité lors des événements du 7 octobre 2023, Ndlr, aujourd’hui il ne reste que «quelques petites étapes pour mener à bien la mission, détruire la démocratie et établir le Bibisme [en référence à Bibi Netanyahu, Ndlr] comme un nouveau type de régime en Israël».

Ackerman conclue sa tribune en rapportant les propos d’un membre éminent du Likoud lui qui lui a dit un jour que Benjamin Netanyahu ne partirait pas tant qu’il n’aurait pas détruit l’ensemble du parti. Il est clair aujourd’hui qu’il n’a pas l’intention de partir avant même d’avoir détruit tous les piliers du pays.

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Gestern — 25. November 2024Haupt-Feeds

Le paiement mobile, un levier de croissance pour l’économie numérique en Tunisie

25. November 2024 um 12:58

La transformation numérique de la Tunisie s’accélère, portée par une nouvelle génération connectée et des innovations technologiques qui redéfinissent le paysage financier du pays. Au cœur de cette révolution digitale, le paiement mobile émerge comme un catalyseur essentiel de la modernisation économique, promettant de redessiner les contours des transactions quotidiennes et du commerce électronique.

La Tunisie connaît une transformation rapide de son paysage financier, marquée par l’émergence de solutions de paiement mobile innovantes. Cette évolution s’inscrit dans une stratégie nationale de digitalisation, visant à moderniser les services financiers et à promouvoir l’inclusion bancaire. Les chiffres témoignent d’une adoption massive des technologies mobiles dans le pays.

Début 2024, la Tunisie comptabilise 16,73 millions de connexions mobiles, soit un taux de pénétration impressionnant de 133,7% de la population totale. Cette infrastructure mobile robuste constitue un terreau fertile pour le développement des services de paiement numérique. Le volume des transactions reflète cette dynamique positive.

À la fin septembre 2024, le pays a enregistré 1,6 million de transactions mobiles, pour une valeur totale de 232,7 millions de dinars. Cette performance remarquable représente une multiplication par dix par rapport à l’année précédente, démontrant une adoption accélérée des solutions de paiement mobile.

Les acteurs clés du marché mobile tunisien

Le paysage des paiements mobiles en Tunisie est animé par une diversité d’acteurs qui contribuent à son dynamisme. On distingue plusieurs catégories d’intervenants :

Les fintech innovantes : ViaMobile (licenciée depuis avril 2021), Zitouna Paiements (opérationnelle depuis mars 2022), Enda Cash, Wafacash et Payvago constituent les principaux acteurs émergents du secteur.

Les banques traditionnelles : fortes de leur expérience et de leur base clients établie, elles développent leurs propres solutions de paiement mobile.

Les opérateurs télécoms : Ils jouent un rôle crucial dans l’infrastructure technique nécessaire aux paiements mobiles.

    Cette diversité d’acteurs stimule l’innovation et la concurrence, bien que le processus d’attribution des licences tende à favoriser les entités liées aux institutions bancaires traditionnelles.

    Panorama des solutions de paiement mobile

    L’écosystème tunisien des paiements mobiles se caractérise par une offre variée répondant aux besoins spécifiques du marché local. Les solutions proposées se distinguent par leur accessibilité et leur adaptation aux habitudes de consommation locales. Les innovations locales comme D17 et Flouci côtoient désormais les solutions internationales, créant un environnement dynamique où la technologie répond aux besoins quotidiens des consommateurs. Cette diversification des options de paiement contribue à la modernisation des transactions commerciales et à la réduction de la dépendance aux espèces.

    Analyse économique et stratégique

    L’impact du paiement mobile sur l’économie tunisienne se manifeste particulièrement à travers l’essor spectaculaire du commerce électronique. Les chiffres récents témoignent d’une transformation profonde des habitudes de consommation et des pratiques commerciales.

    Une croissance exponentielle du e-commerce

    Le commerce électronique tunisien affiche une dynamique remarquable. Entre juin 2022 et juin 2023, le secteur a généré un chiffre d’affaires de 538,8 millions de dinars, enregistrant une progression significative de 41,6% sur un an. Cette croissance s’appuie sur une adoption massive par les consommateurs : 74,6% des internautes tunisiens effectuent désormais des achats en ligne, avec un panier moyen mensuel de 156,4 dinars.

    Transformation du paysage commercial

    L’écosystème commercial tunisien connaît une véritable métamorphose numérique. En 2023, on dénombre plus de 1 100 boutiques en ligne actives, qui ont généré environ 7,5 millions de transactions au premier semestre. Cette digitalisation du commerce traduit une adaptation réussie des commerçants aux nouvelles attentes des consommateurs avec la diversification des canaux de vente pour les commerçants traditionnels; l’émergence de nouveaux modèles économiques centrés sur le digital; et la démocratisation des solutions de paiement mobile auprès des petits commerces.

      Impact sur l’économie informelle et l’inclusion financière

      La digitalisation des paiements joue un rôle crucial dans la modernisation de l’économie tunisienne. Elle offre notamment aux acteurs de l’économie informelle une opportunité de s’intégrer dans le circuit économique formel.

      Vers une formalisation progressive

      Les petits commerçants et artisans bénéficient désormais d’un accès élargi au marché grâce aux plateformes numériques. Cette transition vers le digital présente plusieurs avantages : un élargissement de la base clientèle au-delà des marchés locaux traditionnels; une meilleure traçabilité des transactions; et un accès facilité aux services financiers formels.

        Cependant, cette transformation s’accompagne de nouveaux défis. Les commerçants doivent notamment faire face à :

        • Une concurrence accrue sur les plateformes numériques
        • La nécessité de s’adapter aux régulations du commerce électronique
        • L’importance croissante de la protection des données des consommateurs

        Transformation sectorielle et diversification des usages

        La démocratisation des paiements mobiles en Tunisie transforme progressivement différents secteurs de l’économie, créant de nouvelles opportunités et modifiant les habitudes de consommation.

        L’adoption des paiements mobiles se manifeste à travers plusieurs secteurs clés : le transport et mobilité (paiements de billets de bus, services de taxi), le divertissement numérique (services de streaming et contenus numériques, plateformes de jeux en ligne et casinos acceptant Apple Pay, sites de paris sportifs, achats de billets de cinéma) et services publics (dactures d’eau et d’électricité, services de télécommunications)

        Cette simplification des paiements a considérablement fluidifié l’expérience utilisateur, particulièrement pour les plateformes qui nécessitent des transactions rapides et sécurisées.

        Défis et opportunités stratégiques

        L’évolution du paiement mobile en Tunisie s’inscrit dans un cadre réglementaire structuré, conçu pour garantir la sécurité des transactions tout en favorisant l’innovation financière.

        La Tunisie a mis en place un environnement réglementaire pour encadrer les services de paiement mobile. Ce cadre s’articule autour de plusieurs piliers fondamentaux : la Loi No. 2016-48 et la Loi No. 2016-35 régissant les services bancaires et financiers ; la supervision active de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) ; et la Circulaire No. 2018-16 encadrant spécifiquement les services de paiement mobile.

        Cette architecture réglementaire vise à créer un équilibre entre innovation et sécurité, tout en garantissant la stabilité du système financier.

        Stratégies d’inclusion financière

        La démocratisation des paiements mobiles s’inscrit dans une stratégie plus large d’inclusion financière. Des initiatives majeures sont déployées pour étendre l’accès aux services financiers à l’ensemble de la population tunisienne.

        Les efforts se concentrent particulièrement sur : le développement de l’accès aux services financiers dans les zones périurbaines et rurales ; le projet de la Société Financière Internationale (IFC) visant les populations à faible revenu; la collaboration entre acteurs publics et privés pour élargir l’accès aux services financiers.

        Stratégie d’innovation et positionnement concurrentiel

        L’écosystème fintech tunisien se caractérise par un dynamisme croissant, porté par des innovations technologiques variées et une volonté d’expansion régionale.

        Ce secteur se développe autour de plusieurs axes d’innovation : les solutions de paiement avancées et services financiers digitaux; les technologies d’assurance (Insurtech) et de conformité réglementaire (Regtech) et les applications d’intelligence artificielle et analyse de données.

        Les startups tunisiennes privilégient majoritairement les modèles B2B, cherchant à créer des synergies avec les institutions financières traditionnelles tout en développant des solutions attractives pour les utilisateurs finaux.

        Atouts stratégiques et défis régionaux

        La Tunisie bénéficie de plusieurs avantages compétitifs dans le secteur fintech : une position géostratégique privilégiée entre l’Europe et l’Afrique; un vivier de talents techniques qualifiés et un réseau dense d’incubateurs et d’investisseurs.

        Cependant, le secteur fait face à des défis significatifs. À fin 2022, seules 16 fintechs tunisiennes ont réussi à s’imposer sur la scène internationale, soulignant les obstacles persistants en termes d’accès aux marchés et aux financements.

        Perspectives d’avenir et recommandations

        L’avenir du paiement mobile en Tunisie s’annonce prometteur, mais nécessite des actions concertées pour maximiser son potentiel.

        Pour accélérer la croissance du secteur, plusieurs recommandations émergent : le renforcement du cadre réglementaire, notamment via l’évolution du Startup Act, le développement de la Sandbox réglementaire pour faciliter l’innovation, l’amélioration de l’accès au financement pour les startups fintech et le renforcement des partenariats internationaux pour faciliter l’expansion régionale.

        Ces initiatives devraient permettre à la Tunisie de consolider sa position dans l’écosystème fintech régional tout en favorisant l’émergence de solutions innovantes adaptées aux besoins locaux et internationaux.

        La révolution du paiement mobile en Tunisie représente bien plus qu’une simple évolution technologique : c’est un véritable levier de transformation économique et sociale. Malgré les défis persistants, l’engagement des acteurs publics et privés, combiné à un écosystème d’innovation dynamique, laisse présager un avenir prometteur pour le secteur fintech tunisien. La clé du succès résidera dans la capacité du pays à maintenir cet élan d’innovation tout en garantissant un environnement réglementaire favorable et inclusif.

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        Va-t-on « racketter» les compétences tunisiennes opérant à l’étranger ?  

        25. November 2024 um 12:14

        On laisse les meilleures de nos compétences tunisiennes émigrer vers des pays plus attrayants, et on cherche un moyen pour compenser nos pertes en nous faisant «rembourser» d’une certaine manière les coûts de leur formation par les pays bénéficiaires de cette fuite des cerveaux.

        Imed Bahri

        Voilà l’idée géniale défendue par le président de la commission de l’éducation, de la formation professionnelle, de la jeunesse et du sport à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Fakhreddine Fadhloun, et qu’il a présentée dans l’émission ‘‘Weekend al-kif’’ sur Diwan FM, dimanche 24 novembre 2024, ajoutant qu’un projet de loi est à l’étude pour faire face à l’émigration des compétences tunisiennes et qu’il sera bientôt examiné par les parlementaires.

        Il y a deux options à cet effet, ou bien ajouter un point au projet de loi de finances pour l’année 2025 relatif à la migration des compétences ou examiner un projet de loi déjà prêt après discussion avec les parties concernées, comme les ordres des médecins et des ingénieurs et les ministères de l’Enseignement supérieur et des Finances, a expliqué le parlementaire.  

        Une initiative législative incongrue       

        L’initiative législative vise à rechercher un précédé légal et acceptable sur le plan international pour trouver un arrangement avec les parties bénéficiaires de l’apport des compétences tunisiennes qui préserve les intérêts de notre pays, sans porter atteinte à ceux de ses compétences émigrées, a expliqué Fadhloun, qui ne semble pas saisir l’incongruité de son initiative.

        «Il existe aujourd’hui une migration des cerveaux et des compétences tunisiennes, qui ont beaucoup coûté à l’Etat, à la communauté nationale et aux contribuables plus précisément, et qui touche les corps des médecins, des ingénieurs et des professeurs universitaires», a déclaré Fadhloun, ajoutant que quelque 4000 médecins et 40 000 ingénieurs ont émigré au cours des 5 dernières années. «Ce phénomène s’est aggravé depuis 2011 et il y a beaucoup de compétences tunisiennes qui désirent émigrer», a-t-il ajouté, estimant que la formation d’un médecin ou d’un ingénieur coûte à l’Etat tunisien environ 100 000 dinars annuellement.

        Le parlement a adopté au cours de l’année dernière un accord pour attirer des médecins chinois, étant donné le manque de médecins dont souffrent beaucoup d’hôpitaux publics en raison de la migration de nos praticiens, a rappelé Fadhloun. «Est-ce raisonnable ?», s’est-il demandé en appelant à trouver des solutions équitables à ce problème, et qui garantissent les droits de toutes les parties.

        «Les compétences tunisiennes ont le droit de chercher de meilleures conditions de travail et d’essayer d’améliorer leur standing social. La mobilité est aussi un droit humain garanti par les lois. Mais ces compétences font profiter des parties étrangères gratuitement de leurs savoir-faire», a insisté le député, qui ne doute pas un instant de l’inanité de sa proposition.

        Un mauvais calcul

        En effet, le marché international de l’emploi est ouvert à toutes les nationalités, et si vous empêchez vos médecins et vos ingénieurs de partir ou que vous rendez leur départ plus difficile, d’autres pays sont prêts à combler le vide ainsi laissé, sans que les pays d’accueil ne soient obligés de faire le moindre effort pour attirer cette main d’œuvre de qualité.

        Sur un autre plan, ce sont les envois de fonds de cette importante communauté tunisienne à l’étranger qui permet aujourd’hui à notre pays de rééquilibrer, un tant soit peu, ses finances publiques. Ce serait une bien mauvaise idée que de vouloir «racketter»– et c’est le cas de le dire, ceux et celles qui aident beaucoup les leurs restés au pays.

        Il serait plus judicieux d’améliorer la situation des hôpitaux publics, de garantir de meilleures conditions de travail aux cadres de la santé et de les inciter ainsi à rester au pays. Le projet de loi défendu par M. Fadhloun ne réglera aucun des problèmes pour lesquels il a été conçu, mais il en créera sans doute d’autres.     

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        Le PIB de la Tunisie devrait atteindre 58,57 milliards de dollars en 2029

        25. November 2024 um 10:44

        Selon le site spécialisé Statista, le produit intérieur brut (PIB) aux prix courants en Tunisie (en milliards de dollars américains) devrait augmenter de manière continue entre 2024 et 2029 d’un total de 5,9 milliards de dollars américains (+11,21 %).

        Après la septième année consécutive de hausse, le PIB devrait atteindre 58,57 milliards de dollars américains et donc un nouveau pic en 2029.

        Cet indicateur décrit le PIB aux prix courants, conformément à la définition donnée par le Fonds monétaire international (FMI). Cela signifie que les valeurs sont basées sur le PIB en monnaie nationale converti en dollars américains en utilisant les taux de change du marché (moyenne annuelle).

        Le PIB, qui est une mesure de la productivité d’un pays, représente la valeur totale des biens et services finaux produits au cours d’une année.

        Selon le même site, le PIB par habitant en Tunisie devrait augmenter, lui aussi, de manière continue entre 2024 et 2029, soit au total 320,3 dollars américains (+7,51 %). Après la septième année consécutive de hausse, le PIB par habitant devrait atteindre 4 587,31 dollars américains et donc un nouveau pic en 2029.

        Cet indicateur décrit le PIB par habitant aux prix courants : le PIB est d’abord converti de la monnaie nationale en dollars américains aux prix de change courants, puis divisé par la population totale.

        En revanche, et toujours selon Statista, la part de la Tunisie dans le PIB mondial ajusté en fonction de la parité de pouvoir d’achat devrait diminuer de manière continue entre 2024 et 2029, soit au total 0,01 point de pourcentage. Cette part devrait s’élever à 0,08 % en 2029.

        Selon les définitions fournies par le FMI, cet indicateur décrit la part du PIB d’un pays dans le PIB mondial. À cette fin, le PIB est ajusté en fonction de la parité de pouvoir d’achat et fixé par rapport à la valeur du PIB mondial ajusté en fonction du pouvoir d’achat.  

        I. B.

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        Débat à Tunis : «Palestine en Afrique du Nord»

        25. November 2024 um 09:51

        L’Atelier du Décolonial, porté par un collectif de chercheurs et universitaires maghrébins, lance officiellement les inscriptions pour le premier atelier à Tunis sous le thème : «Palestine en Afrique du Nord : résistances et solidarités», qui se déroulera du jeudi 28 novembre au dimanche 1er décembre 2024 dans divers lieux de la capitale.

        Cet événement traite des liens entre la Palestine et l’Afrique du Nord à travers des conférences, des rencontres et la projection de documentaires.

        La participation est gratuite, mais conditionnée à une inscription aux différents ateliers via ce lien. Elle est ouverte aux étudiants, chercheurs et militants associatifs.

        La solidarité avec le peuple palestinien, victime d’un génocide en dépit du droit international bafoué par Washington, Londres, Paris…, a besoin d’être portée par des analyses politiques et juridiques élaborées par des intellectuels sur la base des valeurs universelles.

        Les Palestiniens sont victimes d’une injustice révoltante. Ils sont aujourd’hui sous les bombes israéliennes qui tuent femmes, enfants et civils de tous âges. La Palestine ou ce qui en reste, Gaza et Cisjordanie, est abandonnée par les grandes nations dites civilisées qui proclament pourtant, hypocritement et mensongèrement, leur attachement au droit international. Si, en cette année 2025, on continue de parler de la Shoa juive qui hante la conscience occidentale, la «Shoa» palestinienne passe souvent par perte et profit dans les capitales occidentales qui, par sentiment de culpabilité, continuent de prendre fait et cause pour Israël financièrement et diplomatiquement.  Et faire peu de cas de la souffrance des Palestiniens.

        Commentaire de l’ancien ambassadeur Elyes Kasri, dans un poste Facebook : «Maintenant que la Cour pénale internationale a établi la culpabilité du chef du gouvernement et de l’ancien ministre de la défense de l’entité sioniste et a lancé des mandats d’arrêt internationaux à leur encontre pour crimes de guerre et contre l’humanité, il y a lieu de se poser la question de la chaine de responsabilités et de l’éventuelle culpabilité de binationaux engagés dans l’exécution du génocide de Gaza originaires de France et d’autres pays européens et arabes y compris le Maroc et possiblement d’autres pays arabes.»

        «En laissant ces criminels génocidaires fouler leur sol en toute impunité, ces pays pourraient devenir complices du génocide commis par leurs ressortissants quoique binationaux et hors du territoire national», ajoute-t-il, estimant qu’«à la suite de l’extrême sauvagerie manifestée par l’armée sioniste à Gaza et au Liban, chaque pays accordant la citoyenneté et des passeports à des ressortissants israéliens a le devoir moral de vérifier si ces ressortissants ne se sont pas rendus coupables de crimes de guerre à l’étranger en particulier en Palestine et au Liban.»

        I. B.

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        Les mandats d’arrêt de la CPI sont un test pour la communauté internationale

        25. November 2024 um 08:40

        Alors que la Cour pénale internationale (CPI) a toujours fait l’objet de critiques virulentes comme ne s’attaquant qu’à des dictateurs africains déchus et tombés en disgrâce chez les Occidentaux, voilà que les mandats d’arrêt internationaux contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant changent cette donne et prouvent que la juridiction internationale n’est pas sélective dans son application du droit. Par conséquent, la balle n’est plus aujourd’hui dans le camp de la CPI mais de la communauté internationale et des pays occidentaux qui doivent prouver qu’ils se soumettent à l’application des décisions de la Cour. 

        Imed Bahri

        Le journal britannique The Observer, version du week-end du Guardian, a estimé que les mandats d’arrêt internationaux émis par la CPI contre Netanyahu et Galant sont un examen auquel le monde ne doit pas échouer. 

        Le journal considère que l’intervention de la CPI doit être soutenue par le système international fondé sur des règles afin que nous ayons un meilleur avenir. Pour The Observer, l’accusation de Netanyahu et Gallant par la CPI d’avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité à Gaza aurait d’énormes répercussions sur Israël, la Palestine et le système judiciaire international fondé sur le droit que la Grande-Bretagne et ses alliés se sont engagés à respecter. C’est une tentative sans précédent, nécessaire et transnationale de poursuivre en justice des responsables occidentaux démocratiquement élus. C’est un test dans lequel la communauté internationale ne doit pas échouer.

        The Observer rappelle la réaction de Netanyahu qui avait rejeté les accusations, les qualifiant de ridicules et d’antisémites et attaqué la CPI en la considérant comme un organe partial et politisé.

        «Aucune décision anti-israélienne flagrante ne nous empêchera – et elle ne m’empêchera pas non plus de continuer à défendre notre pays par tous les moyens», a-t-il déclaré.

        Pour le journal britannique, Netanyahu devra faire mieux que ces éléments de langage surconsommés. Cette question n’a rien à voir avec l’antisémitisme, ni avec le droit d’Israël à se défendre mais plutôt avec la question de savoir comment faire face à de telles accusations. Il s’agit d’impunité et de justice. Netanyahu et Gallant doivent se rendre volontairement au tribunal et se défendre devant l’organe juridictionnel international.

        Une campagne militaire disproportionnée

        Le journal a constaté que les mandats d’arrêt émis par la CPI contre Netanyahu, Gallant et Muhammad Deif, le chef militaire du Hamas qui a été assassiné selon Israël ne suscitent ni surprise ni étonnement. Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé ces mandats en mai et, après une longue enquête, les dirigeants israéliens n’ont pas coopéré.

        Netanyahu et Gallant ont eu suffisamment de temps pour contester les preuves qui ont conduit à leur condamnation pour crimes contre l’humanité, notamment meurtre, torture et autres actes inhumains et crimes de guerre par famine. Netanyahu aurait dû prendre l’initiative et accepter qu’un organisme indépendant enquête sur les allégations mais il a rejeté cette idée. En effet, toute enquête indépendante portera sur l’échec des renseignements et de la sécurité israéliens lors de l’opération Déluge d’Al-Aqsa, le 7 octobre 2023, et sur le rôle qu’il y a joué.

        Israël prétend que la CPI n’a aucune compétence légale à son égard. Comme la Chine, la Russie et les États-Unis, Israël n’est pas signataire du Statut de Rome dont est issue la CPI. Cependant, comme l’a expliqué la Chambre préliminaire de la CPI, la Palestine a été reconnue comme membre de la Cour en 2015 et les enquêtes sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité se concentrent sur les territoires palestiniens.

        En outre, le débat sur l’égalité morale mené par la CPI entre les dirigeants israéliens et les dirigeants du Hamas est sans fondement et fondamentalement immoral car un crime est un crime quels que soient le lieu, la politique et l’idéologie de son auteur.

        Pour The Observer, tout le bruit et la fureur suscités par l’annonce des mandats d’arrêt ne devraient pas occulter le problème sous-jacent. Le fait est que les dirigeants politiques israéliens se sont lancés dans une campagne militaire disproportionnée en réponse aux attaques du Hamas qui ont tué 1200 personnes et en ont capturé 250 autres entraînant la mort d’environ 44 000 Palestiniens pour la plupart des civils et ce nombre ne concerne que les corps retrouvés. Cela continue de causer d’énormes souffrances à des centaines de milliers de Gazaouis.

        The Observer affirme que Netanyahu et Gallant sont considérés comme des partenaires responsables de la campagne, et la question est: Est-ce vrai ou non?

        C’est la question à laquelle la CPI et le monde extérieur à Israël exigent une réponse. En l’absence d’une décision juste, fiable et juridiquement contraignante, justice ne sera jamais rendue et les meurtres pourraient ne jamais cesser. Le journal ajoute que ceux qui craignent que la vérité éclate ou la trouvent politiquement inappropriée ont accéléré le processus de déformation et de perte de crédibilité de la CPI.

        Le sentiment d’exception d’Israël

        Il est regrettable que les attaques de Netanyahu contre le tribunal et son procureur trouvent un écho dans les déclarations des hommes politiques israéliens de tous bords. Le journal Haaretz a écrit dans un éditorial: «On aurait pu espérer que l’annonce de la CPI soulèverait des questions spécifiques en Israël sur l’éthique de la guerre en cours à Gaza mais malheureusement, le gouvernement et l’opinion publique, soutenus par la plupart des médias, refusent d’écouter.» 

        Cet état délibéré de déni et le sentiment d’exception d’Israël trouvent un écho aux États-Unis, un proche allié et son principal fournisseur d’armes et bailleur de fonds financier.

        Le président Joe Biden a qualifié les mandats d’arrêt de scandaleux et la Maison-Blanche les a refusés catégoriquement. Une fois de plus, l’écart entre ces perceptions biaisées et la façon dont la plupart des autres pays perçoivent la guerre à Gaza se creuse. Les États-Unis n’ont jamais soutenu la CPI sauf lorsque elle prend des décisions qu’ils approuvent comme porter des accusations de crimes de guerre contre le président russe Vladimir Poutine et l’ancien dirigeant soudanais Omar Hassan Al-Bashir.

        Les Américains craignent que la Cour n’intensifie les enquêtes sur leurs actions en Irak et en Afghanistan. Le journal n’exclut pas que Donald Trump protège Netanyahu lors de son entrée à la Maison Blanche. Il n’a cessé d’attaquer la CPI et a imposé en 2020 des sanctions odieuses à ses fonctionnaires et à leurs familles.

        Même parmi les 124 pays qui ont signé le Statut de Rome, il y aura des pays hésitants. L’Allemagne tergiverse dans la prise de décisions tandis que le Premier ministre hongrois Viktor Orban a promis de dérouler le tapis rouge à Netanyahu s’il décidait de s’y rendre ce qui est inacceptable.

        Ces dernières années, la CPI a été critiquée pour avoir semblé concentrer ses efforts sur les dirigeants africains déviants. Maintenant que les dirigeants occidentaux sont sur le banc des accusés, il ne faut plus hésiter. L’engagement futur des pays en développement en faveur d’un ensemble commun de règles et de lois mondiales pourrait dépendre de cette question et le monde observe l’Occident. 

        Le journal britannique a rappelé la responsabilité particulière de la Grande-Bretagne qui a contribué à la création du CPI lorsque le ministre travailliste des Affaires étrangères, Robin Cook, était aux affaires. Il s’agit là d’une réalisation importante et précieuse qui ne devrait pas être remise en question maintenant. Le Premier ministre britannique Keir Starmer doit préciser catégoriquement et sans ambiguïté que si Netanyahu ou Gallant mettent le pied sur le sol britannique, ils seront arrêtés et remis au tribunal pour y être jugés. La question n’est pas politique ou personnelle mais relève de la justice.

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        Marseille Series Stories : le triomphe des adaptations littéraires

        25. November 2024 um 08:00

        La 4ᵉ édition du festival Marseille Series Stories a une fois de plus célébré l’excellence des séries adaptées d’œuvres littéraires. Du 21 au 24 novembre 2024, la cité phocéenne a vibré au rythme de projections, de débats et de rencontres mettant à l’honneur l’alliance de la littérature et de la fiction audiovisuelle. Lors de la cérémonie de clôture, les prix ont récompensé des créations qui ont su marquer le public et le jury.

        C’est sans surprise que ‘‘Joan’’, réalisée par Richard Laxton et inspirée des mémoires de Joan Hannington, a raflé deux distinctions majeures : Prix de la meilleure série adaptée d’une œuvre littéraire et Prix du public, soulignant l’adhésion massive des spectateurs à cette fresque captivante.

        Le Prix d’interprétation a été remis à Francesco Zenga pour son rôle bouleversant de Nino dans ‘‘La Storia’’, réalisée par Francesca Archibugi. Adaptée du chef-d’œuvre d’Elsa Morante, la série a mis en lumière l’intensité et la profondeur de l’acteur italien, salué par un tonnerre d’applaudissements.

        Enfin, la Mention spéciale du jury a été décernée à ‘‘Dear You’’, une adaptation du roman éponyme de Emily Blaine par Julien Carpentier. Cette œuvre délicate et intimiste a su toucher les jurés par sa sincérité et son approche novatrice de la romance contemporaine.

        ‘‘The Serial Killer’s Wife’’, réalisée par Laura Way et adaptée du roman d’Alice Hunter, a remporté le Prix de la mise en scène. La réalisation maîtrisée de cette série à suspense a captivé tant par son esthétique que par sa tension dramatique.

        Un festival qui confirme sa vocation

        Depuis sa création, le Marseille Series Stories s’impose comme un rendez-vous incontournable pour célébrer le dialogue entre littérature et série. Avec une programmation riche et variée, cette édition 2024 a confirmé le dynamisme et la créativité des adaptations littéraires.

        Rendez-vous en 2025 pour une nouvelle exploration des mondes imaginaires portés à l’écran!

        Djamal Guettala 

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        Les potins du cardiologue : Tiens, voilà l’homme qui voulait être président !

        25. November 2024 um 07:00

        Suite à une rumeur, beaucoup de cardiologues ne voudraient plus se déplacer pour les urgences, et seraient alors soit injoignables, soit en déplacement pour cause de… congrès. Ils préféreraient encore risquer la non assistance à personne en danger que subir le rouleau compresseur fiscal, ce qui est un non sens.

        Dr Mounir Hanablia *

        Cela fait des lustres que je n’ai plus assisté à un congrès de cardiologie. On en dira ce qu’en voudra mais cela ne m’empêche ni de pratiquer l’écho doppler cardiaque d’une manière intelligible ni à l’occasion de réaliser un acte de cathétérisme cardiaque, ni enfin de traiter les hypertendus.

        A franchement parler, outre leurs effets soporifiques très gênants quand on est ronfleur, qui s’abattent parfois sans crier gare, ces congrès me paraissent plus consacrer le pouvoir que le savoir avec leurs tribunes surélevées et leurs écrans géants où on finit toujours par retrouver les mêmes vedettes de la profession, celles qui sont censées posséder la connaissance infuse mais qui ne font que répéter ce qui se dit et se fait ailleurs. Cela ne m’empêche pas de recevoir à l’occasion chez moi avec beaucoup de plaisir l’un des rares collègues avec qui j’entretiens des relations d’amitié.

        A l’occasion du dernier congrès j’ai donc eu droit à sa visite et nous avons abordé des sujets aussi importants que cet autre collègue qui a subi un redressement fiscal consistant pour avoir offert à son épouse une BMW, en ces temps de vaches maigres. Le Fisc l’a estimé redevable à l’Etat du prix de trois BM.

        A première vue, pour qui en a la possibilité, cela inspire l’effroi. Mais si on compare à ce qui se passe ailleurs, il ne faut pas en être surpris outre mesure.

        Absent pour cause de… congrès

        Au Vietnam par exemple, il faut payer à l’Etat le prix de la voiture qu’on achète, et on a intérêt à construire sa maison dans le sens de la profondeur; en effet plus la façade est large, plus les taxes sont lourdes. Il est vrai qu’au Vietnam dans le delta du Mékong on fait quatre récoltes de riz par an.

        En Chine il faut d’abord se soumettre à un tirage au sort pour faire partie des 25 millions heureux élus annuels, puis payer à l’État le prix de deux voitures, avant de payer la sienne. Chez nous il suffit de contracter un crédit auprès d’une banque ou de solliciter un leasing, et le tour est (en général) joué.

        Apparemment ce cardiologue a fait une erreur de jugement ; il a cru que la voiture étant inscrite au nom de son épouse, il ne serait pas inquiété. Mais cette ambiance professionnelle désormais nourrie d’inquiétudes semble propice aux légendes urbaines les plus fantasmagoriques.

        Ainsi les consultations des cardiologues appelés en urgence dans les cliniques de certaines régions seraient désormais calculées par le fisc sur la base des honoraires d’une coronarographie et d’une angioplastie coronaire. Ceci voudrait dire que, quand on est cardiologue, il ne faille pas se déplacer en urgence pour les pics hypertensifs ou le mal au cœur, mais pour les infarctus du myocarde confirmés avec élévation du segment ST dans le territoire antérieur, seuls justiciables en cas d’angioplastie du remboursement par la Cnam en l’absence d’accord préalable, pour peu que le patient dispose d’un chèque de garantie, ce qui est loin d’être le cas pour tout le monde.

        Non assistance à personne en danger

        Suite à cette rumeur, beaucoup de cardiologues ne voudraient plus se déplacer pour les urgences, et seraient alors soit injoignables, soit en déplacement pour cause de… congrès. Ils préféreraient encore risquer la non assistance à personne en danger que subir le rouleau compresseur fiscal, ce qui est un non sens. 

        Évidemment l’hypothèse que ces racontars soient propagés par des rivaux plus mal lotis afin de récupérer la manne considérables des cliniques ne saurait être écartée. Mais voilà qui pourrait dissuader certains d’émigrer sous des cieux réputés (faussement) être plus cléments. 

        Quoiqu’il en soit, tout ceci démontre bien les préoccupations essentielles des cardiologues par les temps qui courent. Certes, d’aucuns ont eu tout récemment des préoccupations bien plus nobles.

        Ainsi mon ami a évoqué ce collègue réputé proche d’Angelina J, rencontré à l’occasion du congrès, et qui avait présenté sa candidature à la présidence de la république. Mon ami s’est borné à lui dire: «Tiens, voilà l’homme qui voulait être président !» On ne prétendra pas pour les connaisseurs d’Homère qu’il lui a dit cela sur le ton d’Achille qui prédisait à Hector en refusant de promettre de rendre son corps à sa famille, que son âme errerait aveugle dans les enfers et que les morts en le voyant diraient ; «Voilà le fou qui avait pris Patrocle pour Achille!» Certes, la politique peut être pour le cardiologue son talon d’Achille, même quand il se prétend le meilleur poseur de stents du monde.

        * Médecin de libre pratique.  

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        Avec le boom digital, le nouveau visage de l’économie tunisienne

        24. November 2024 um 13:07

        À l’heure où la transformation digitale redessine les contours de l’économie mondiale, la Tunisie n’est pas en reste. Elle se positionne comme un acteur émergent majeur dans le paysage numérique méditerranéen. Entre startups innovantes, modernisation des services publics et nouveaux services digitaux, le pays connaît une véritable métamorphose de son tissu économique.

        Imed Bahri

        La révolution numérique en Tunisie prend de l’ampleur avec des chiffres qui témoignent d’une transformation profonde. Le pays compte 9,96 millions d’internautes, soit un taux de pénétration impressionnant de 79,6%. Plus révélateur encore, le pays enregistre 16,73 millions de connexions mobiles actives, dépassant le nombre d’habitants avec un taux de 133,7%.

        Cette digitalisation rapide s’accompagne d’investissements massifs, notamment un engagement de 175 millions de dollars de la Banque Mondiale pour soutenir la transformation numérique du pays. Cet investissement stratégique vise à stimuler la croissance économique et améliorer les services publics.

        Les champions tunisiens de l’innovation

        L’écosystème des startups tunisiennes témoigne d’un dynamisme remarquable, avec des succès qui redéfinissent plusieurs secteurs. Quelques exemples :  

        – RoboCare (2020) révolutionne l’agriculture en développant des solutions de détection précoce des maladies dans les serres;

        – Relead (2021) démocratise l’accès à Internet avec son système innovant de Wi-Fi gratuit;

        – AfiaTech (2020) transforme le quotidien des professionnels de santé grâce à ses solutions technologiques;

        – Securas se positionne à l’avant-garde de la cybersécurité.

        Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2021, les startups labellisées ont généré un chiffre d’affaires combiné de 120 millions de dinars, une augmentation de 67% sur un an. Les business angels ont injecté 6,7 millions de dinars dans l’écosystème, concrétisant plus de 22 investissements.

        De l’administration traditionnelle au Smart Gov

        La transformation digitale de l’administration tunisienne marque un tournant décisif dans la modernisation des services publics. Avec 120 services entièrement transactionnels disponibles en ligne, la Tunisie pose les jalons d’une administration plus efficace et transparente. Les initiatives phares comprennent :

        – la gestion électronique des correspondances (GEC), interconnectant l’ensemble des ministères;

        – le système de signature électronique Alyssa pour les décrets gouvernementaux;

        – la plateforme Tuneps pour les marchés publics, garantissant transparence et efficacité;

        – les déclarations fiscales et sociales en ligne, simplifiant les démarches des entreprises.

        Cette digitalisation transforme radicalement l’expérience citoyenne. Les procédures qui prenaient auparavant plusieurs semaines se réalisent désormais en quelques jours, voire instantanément. L’accessibilité s’améliore significativement avec 79,6% des Tunisiens connectés à Internet et plus de 7,12 millions d’utilisateurs actifs sur les plateformes numériques.

        La nouvelle vague des services numériques

        L’écosystème numérique tunisien se diversifie rapidement, porté par plusieurs secteurs dynamiques qui redéfinissent l’économie nationale. Le marché des fintech tunisiennes connaît une croissance spectaculaire, avec une projection de croissance de 18,36% jusqu’en 2028, pour atteindre un volume de 937,60 millions de dollars. Cette évolution est soutenue par la Banque centrale de Tunisie à travers son bac à sable réglementaire et son comité fintech, créant un environnement propice à l’innovation financière.

        Le commerce électronique s’impose également comme un pilier de cette transformation numérique. Avec un chiffre d’affaires attendu de 648,80 millions de dollars en 2024 et une croissance annuelle projetée de 9,79% jusqu’en 2029, ce secteur témoigne d’un dynamisme remarquable. Les segments les plus performants sont :

        – l’électronique grand public;

        – la mode et l’habillement;

        – les produits essentiels pour la maison.

        La transformation digitale des entreprises s’accélère, portée par la stratégie Digital Tunisia 2020. Les innovations majeures incluent :

         – l’adoption de l’intelligence artificielle ;

        – l’intégration de la blockchain ;

        – l’exploitation du big data.

        Les services de divertissement numérique émergent comme un nouveau vecteur de croissance, portés par le taux élevé de pénétration d’Internet et l’utilisation croissante des smartphones.

        Au-delà des services de streaming et du gaming traditionnel, le secteur inclut désormais les casinos en ligne fiables et réglementés, qui participent à la diversification de l’économie numérique tout en respectant un cadre légal strict. Cette évolution témoigne de la maturité croissante du marché tunisien du divertissement digital.

        L’écosystème qui propulse l’innovation

        La Tunisie développe un réseau robuste de structures d’accompagnement pour soutenir sa transformation numérique. Cet écosystème s’articule autour de hubs technologiques de pointe et de programmes d’accélération innovants. Les pôles technologiques majeurs incluent :

        Novation City à Sousse, un parc technologique d’excellence spécialisé dans la mécatronique, l’IT et l’électronique, offrant notamment l’accès à l’infrastructure NVIDIA DGX;

        – ICT Systems à Ariana, facilitant la collaboration entre startups et chercheurs dans le domaine des technologies de l’information.

        Les programmes d’accélération jouent un rôle crucial dans cette dynamique, on en citera à titre d’exemples :

        – le Green Growth and Jobs Accelerator, soutenu par le Pnud, accompagne les PME dans leur transition vers une croissance verte;

        – l’Impact Venture Hub se concentre sur le développement de modèles économiques écologiques et la création d’emplois durables.

        La formation constitue un pilier essentiel de cet écosystème. L’institut Deep Learning certifying School à Sfax permet de construire une base pour aborder immédiatement un projet de Deep Learning et d’accéder à la plateforme NVIDIA, tandis que l’initiative Youth4Sustainability engage la jeunesse dans la co-création de solutions innovantes pour les entreprises participantes. Cette infrastructure complète crée un environnement propice à l’innovation, permettant à la Tunisie de se positionner comme un hub technologique majeur en Afrique.

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        Festival Marseille Series Stories : littérature, cinéma et télévision  

        24. November 2024 um 12:26

        La 4e édition du festival Marseille Series Stories sera clôturé ce dimanche 24 novembre dans le quartier de la Joliette, à Marseille. Ce festival unique en France, dédié aux séries adaptées d’œuvres littéraires, attire un large public et de nombreux professionnels du secteur, créant une véritable plateforme de rencontre entre la littérature et l’audiovisuel.

        Djamal Guettala

        Le festival a démarré jeudi dernier avec la projection des premiers épisodes de ‘‘Une amitié dangereuse’’, série réalisée par Alain Tasma, inspirée des romans ‘‘Marie des intrigues’’ et ‘‘Marie des passions’’ de Juliette Benzoni.

        L’ouverture a été chaleureusement accueillie par un public enthousiaste, qui a apprécié l’adaptation soignée et la tension dramatique de cette série historique.

        Les séries en compétition

        Le cœur du festival réside dans les séries et unitaires en compétition, représentant une diversité de genres et de pays. Voici la sélection en compétition cette année :

        1. La Storia (Italie), réalisée par Francesca Archibugi, adaptée du roman éponyme d’Elsa Morante;

        2. Le Combat d’Alice (France), réalisée par Thierry Binisti, adaptée de 8865 de Dominique Legrand ;

        3. Détective surprenant, la fille aux yeux de pierre (Canada), réalisée par Yannick Savard, inspirée de On finit toujours par payer de Jean Lemieux;

        4. Dear You (France), réalisée par Julien Carpentier, tirée de la saga éponyme d’Émily Blaine;

        5. Joan (Royaume-Uni), réalisée par Richard Laxton, inspirée de l’autobiographie I am what I am de Joan, la célèbre voleuse de diamants britannique;

        6. The Serial Killer’s Wife (Royaume-Uni), réalisée par Laura Way, tirée du roman éponyme d’Alice Hunter;

        7. La Red Púrpura (Espagne), réalisée par Paco Cabezas & Juan Miguel del Castillo, adaptée du roman éponyme de Carmen Mola.

        Focus sur l’adaptation littéraire à l’écran

        Le festival s’inscrit dans une démarche de valorisation de l’adaptation littéraire au cinéma et à la télévision. En mettant en lumière le travail créatif de la transposition des livres à l’écran, il offre au public une occasion unique de découvrir les coulisses de la création de séries, tout en mettant en avant la richesse des œuvres littéraires. À travers des projections, des rencontres et des échanges avec les équipes des séries, le festival célèbre l’union entre l’art de la lecture et les récits audiovisuels.

        Le Marseille Series Stories ne se limite pas à des projections : des rencontres professionnelles, des tables rondes et des conférences permettent aux créateurs, producteurs, et spectateurs de discuter des défis et des enjeux de l’adaptation. Ces échanges nourrissent la réflexion sur la manière dont la littérature influence le paysage audiovisuel contemporain.

        Le cadre méditerranéen de Marseille, avec ses rues historiques et son port emblématique, est le lieu idéal pour accueillir un événement aussi riche en diversité culturelle. La ville, ouverte sur le monde, renforce l’esprit du festival, en mettant en avant des œuvres venues de différentes régions du monde tout en célébrant la culture méditerranéenne.

        Cette 4e édition du Marseille Series Stories confirme son statut de festival incontournable, offrant une programmation internationale de qualité, des discussions passionnantes, et un hommage à l’art de l’adaptation littéraire à l’écran.

        Ce rendez-vous annuel est devenu un point de convergence pour les passionnés de littérature, de séries et de cinéma, célébrant l’influence de la littérature dans le domaine audiovisuel. Les prochaines éditions s’annoncent également riches en découvertes et en émotions, renforçant l’attrait croissant de ce festival unique en son genre.

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        Affaire de la BFT : une issue moins douloureuse qu’on le craignait pour la Tunisie  

        24. November 2024 um 12:00

        L’affaire qui oppose, depuis le milieu des années 1980, ABCI, le fonds d’investissement néerlandais, à l’Etat tunisien a finalement connu une issue moins douloureuse pour les contribuables tunisiens que beaucoup d’observateurs le craignaient.

        Imed Bahri

        Le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi) a en effet décidé, le 21 novembre 2024, de clôturer la procédure de recours en annulation relative à son arbitrage concernant la Banque franco-tunisienne (BFT), en faveur de l’Etat tunisien.

        C’est ce qu’a fait savoir hier, 23 novembre, le ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, ajoutant que cette décision fait suite à la demande de l’Etat tunisien, qui a exprimé sa volonté spontanée de se conformer à la décision arbitrale et de suspendre l’application des intérêts légaux imposés sur les montants alloués à ABCI pendant toute la durée de l’examen de son recours en annulation, a précisé le ministère.

        Ce «succès» a été obtenu grâce au travail mené par la Direction générale du contentieux de l’Etat, qui a assuré le suivi de toutes les étapes de ce litige, considéré comme le plus ancien différend arbitral porté devant le Cirdi, d’après la même source, puisqu’il remonte au milieu des années 1980.

        Rappelons que le Cirdi avait rendu, le 22 décembre 2023, une décision arbitrale condamnant l’État tunisien à payer une indemnité de 1 106 573 dinars tunisiens, alors que les réclamations initiales de la partie adverse, ABCI, avoisinaient les 37 milliards de dinars tunisiens.

        Ce n’est donc pas à proprement parler un «succès» comme l’affirment maladroitement les autorités, puisque l’Etat tunisien a finalement été condamné à verser une lourde indemnité à ABCI. Sans compter les énormes dépenses que l’affaire a coûtées aux contribuables tunisiens au cours des 30 dernières années. Sans compter aussi l’atteinte qu’elle a portée à l’image du pays comme terre d’investissement. Sans compter également le fait que la BFT, objet du litige, a été entretemps mise en faillite par l’Etat tunisien après avoir «bouffé» son capital plus d’une fois. Sans compter finalement la débauche d’effort et d’énergie que la gestion de cette affaire a nécessitée de la part des services publics, et qui aurait pu être économisée si l’Etat avait cherché à boucler le dossier dès le début et ne pas entrer dans un harassant bras-de-fer juridique et judiciaire avec un adversaire coriace et procédurier, l’avocat d’affaires Abdelmajid Bouden, patron d’ABCI, qui a su faire traîner les procédures en longueur.

        Seule consolation dans l’issue de cette affaire qui a trop duré : le fonds ABCI a perdu lui aussi beaucoup d’énergie, de temps et d’argent sans parvenir à se voir reconnaître le préjudice dont il arguait ni attribuer les énormes indemnités qu’il convoitait avec une aussi grande gourmandise.

              

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        JTC 2024 : théâtre vivant, théâtre résistant  

        24. November 2024 um 11:08

        La 25e édition des Journées Théâtrales de Carthage (JTC) a été ouverte, samedi 23 novembre 2024, au Théâtre municipal de Tunis, la cérémonie officielle ayant été précédée par une prestation au piano, devant le théâtre, sur l’avenue Bourguiba, au cœur de la Capitale. (Illustration : scène de la pièce « Star-Returning » de Lemi Ponifasio).

        La soirée inaugurale a été marquée par la présence de la ministre des Affaires culturelles Amina Srarfi et d’un certain nombre de diplomates et d’invités dont des artistes arabes, africains et d’ailleurs.

        L’actrice Saoussen Maalej a animé la cérémonie d’ouverture dont la conception scénographie a été l’œuvre du metteur en scène Ghazi Zoghbani : haute en couleurs et lumières et porteuse d’un message d’espoir et de paix pour le monde.

        Le directeur des JTC, l’acteur et metteur en scène Mohamed Mounir Argui, a souligné le ferme engagement du festival en faveur des causes justes, tout en exprimant sa solidarité avec les délégations étrangères qui n’ont pas pu participer au festival en raison de difficultés en lien avec le visa tout en rappelant la vocation des JTC qui offrent une occasion unique pour célébrer l’art et la culture.

        Cette édition qui a pour slogan «Le théâtre de toutes les résistances… l’art de la vie», est marquée par la guerre dans les Territoires palestiniens occupés et notamment dans la Bande gaza ainsi qu’au Liban. La soirée d’ouverture a été marquée par une prestation de l’artiste guitariste et compositeur palestinien Shadi Zaqtan.

        Une chorégraphie a été interprétée par des enfants appartenant au cirque Paparouni en hommage aux «enfants du monde» notamment ceux vivant dans des conditions de guerre.

        A l’issue de la cérémonie officielle, la Cité de la culture a abrité le spectacle d’ouverture, ‘‘Star Returning’’ du metteur en scène polynésien Lemi Ponifasio, œuvre profonde et visionnaire créée en collaboration avec le peuple Yi de la région de Daliangshan en Chine. présentée à la grande salle du Théâtre de l’opéra de Tunis. Après son avant-première chinoise le 8 novembre courant, dans la ville de Xichang (Province de Sichuan), ce spectacle a fait sa première mondiale aux JTC.

        De longues files d’attentes étaient visibles depuis le hall central de la Cité de la culture jusqu’à l’entrée principale du Théâtre de l’Opéra de Tunis. Prévu à 20h, le spectacle a finalement commencé vers 21h devant un public assez nombreux.

        Les JCC, qui se poursuivront jusqu’au 30 novembre, présenteront une sélection de 125 spectacles issus de 32 pays arabes, africains et d’ailleurs. Douze spectacles sont dans la compétition officielle, exclusivement ouverte  aux structures théâtrales professionnelles arabes et africaines.

        Le théâtre tunisien est dans la course aux Tanits à travers ‘‘Danse Céleste’’ de Tahar Aissa Ben Arbi et ‘‘Toxic paradise’’ de Sadok Trabelsi.

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