Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, mardi 3 décembre au palais de Carthage, les ministres des Affaires sociales, Issam Lahmar, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, ainsi que la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Emploi chargée des Entreprises communautaires, Hasna Jiballah.
La rencontre a porté sur le projet de loi relatif à l’abolition de la sous-traitance et des contrats à durée déterminée, la simplification des procédures permettant aux jeunes, en particulier, de créer des entreprises communautaires et la célébration par la Tunisie du centenaire de la création de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
En ce qui concerne le projet de loi relatif à l’abolition de la sous-traitance et des contrats à durée déterminée, le chef de l’Etat a insisté sur l’élaboration de textes juridiques, selon une nouvelle approche qui garantit le droit à un travail équitablement rémunéré et protège les droits des employés dont les contrats ont été résiliés.
Par ailleurs, M. Saïed a mis l’accent sur la nécessité de simplifier les procédures permettant aux jeunes de créer des entreprises communautaires et de les accompagner dans ce processus, surtout que certaines parties tentent de faire obstacle à ce nouveau modèle d’entreprises qui devraient profiter non seulement à ses fondateurs mais également à tout le pays, indique un communiqué de la présidence de la République.
Au début de cette réunion, le chef de l’Etat a rappelé que la Tunisie célèbre, aujourd’hui, le centenaire de la création de l’Union générale tunisienne du travail, fondée le 3 décembre 1924 à l’initiative du leader syndicaliste Mohamed Ali El-Hammi, pionnier du mouvement syndical dans le monde arabe et africain.
Il a, dans ce contexte, évoqué le parcours de Mohamed Ali El-Hammi qui, malgré les nombreuses difficultés rencontrées, est devenu spécialiste en économie politique grâce à une volonté inébranlable, après avoir obtenu un diplôme dans ce domaine.
Le président de la République a rappelé que El-Hammi avait créé la première association de coopération économique, principalement dans le domaine du commerce, pour lutter contre la hausse des prix et améliorer le pouvoir d’achat des ouvriers, ajoutant que « les cartels et agents du colonialisme de l’époque avaient œuvré pour faire avorter ce noble projet ».
L’autrice et traductrice littéraire d’expression française, Souad Labbize, a remporté le Prix Ibn Khaldoun-Senghor 2024 pour sa « magistrale traduction » en français du roman « Le Désastre de la maison des notables » de l’écrivaine tunisienne Amira Ghenim, indique l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) sur sa page officielle.
Cette distinction a été annoncée dans la soirée du mardi 3 décembre 2024, lors de la cérémonie de remise du prix organisée à l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris.
« Le Désastre de la maison des notables » est la traduction française du roman en arabe « Nazilat Dar El Akaber » d’Amira Ghenim, publié en 2020 par les éditions Masciliana et primé la même année du Comar d’Or du roman arabe.
Traduite par Souad Labbize (Algérie-France-Tunisie), l’édition française de 494 pages a été publiée en août 2024 aux éditions Philippe Rey (France) en coédition avec Barzakh – Collection Khamsa (Algérie). Ce roman retrace plus de cinquante ans d’histoire tunisienne, de la lutte pour l’indépendance jusqu’à la révolution de 2011. Il met en scène les destins croisés de deux familles bourgeoises : les Naifer, conservateurs et rigides, et les Rassaa, progressistes et libéraux, dans un contexte de bouleversements politiques.
Souad Labbize, également poétesse, romancière et anthologiste, figurait parmi quatre finalistes de ce prestigieux prix, à savoir Ilyass Amharar (Maroc/France) pour « Langage et théologie Abū Bakr Ibn al-ʿArabī (543/1148) », Sarah Rolfo (Belgique) pour « Du pain sur la table de l’oncle Milad » de Mohammed Alnaas (Libye) et Marie Tawk (Liban) pour sa traduction en arabe de « La Guerre insaisissable » de Jean-Marc Moura (France).
Le jury, présidé par Bassam Baraké, secrétaire général de l’Union des traducteurs arabes (Liban), est composé de Abdesslam Benabdelali (Maroc), professeur de philosophie, traducteur, essayiste et critique littéraire, Zahida Darwiche-Jabbour (Liban), professeure de littérature française et traductrice, Fayza El Qasem (France), professeure émérite à l’Ecole supérieure de traducteurs et interprètes, Mohamed Mahjoub (Tunisie), philosophe, traducteur et écrivain, et Hana Subhi (France et Irak), traductrice et professeure de littérature française à l’Université Paris-Sorbonne d’Abou Dhabi.
Née en Algérie en 1965, Souad Labbize a vécu en Allemagne et en Tunisie avant de s’établir à Toulouse. Après son premier roman « J’aurais voulu être un escargot », elle a écrit de recueils de poèmes tels que « Une échelle de poche pour atteindre le ciel » et « Brouillons amoureux », ainsi que d’un récit, « Enjamber la flaque où se reflète l’enfer ». Très engagée dans la défense de l’égalité entre hommes et femmes, elle écrit au nom des femmes qui prennent la route de l’exil pour affirmer leur indépendance. Son recueil « Je franchis les barbelés », a remporté le Prix Méditerranée de la poésie en 2020.
Le Prix de la traduction Ibn Khaldoun-Senghor en sciences humaines, créé en 2008 par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO), récompense chaque année une traduction du français vers l’arabe ou de l’arabe vers le français, encourageant ainsi les échanges culturels et littéraires entre le monde arabe et l’espace francophone.
L’ARP a décidé d’annuler son vote du dimanche 1er décembre 2024 concernant une exonération progressive des pensions de retraites de l’impôt sur le revenu (IRPP). La bonne nouvelle n’a duré qu’une soirée pour les quelques 1,2 million de retraités. Il paraît que les techniciens du ministère des Finances ont mené une large campagne entre les deux votes pour convaincre les députés des problématiques que pourraient causer une telle mesure totalement inattendue.
Il est bien connu que l’IRPP est la principale source de recettes pour l’Etat. En 2025, les estimations sont de 8,728 MTND. La révision du tableau de l’impôt sur les revenus des personnes physiques va coûter vers les 600 MTND pour l’Etat. Un second coup qui coûterait vers les 902 MTND serait insoutenable pour un budget déjà en équilibre fragile. Déjà, les pensions et rentes viagères bénéficient d’une déduction forfaitaire de 25 % pour le calcul du revenu net.
Fragilités
Nous n’avons pas les rapports de la mission de la sécurité sociale pour 2025. Nous allons donc nous référer à ceux de 2024, qui ne seraient pas très différents. Les caisses sociales affichent déjà des chiffres en demi-teinte. Le ratio pensions/cotisations est estimé à 162,1 % pour 2025 et 162,8 % en 2026 pour la CNSS. En ce qui concerne la CNRPS, ces taux sont respectivement de 106,2% et 106,6 %.
Pour la CNSS, le taux de couverture sociale s’élève à 62,07 % pour les hommes et 25,49 % seulement pour les femmes. Ce qui témoigne d’un manque à gagner important pour le caisse. La CNSS a un taux de recouvrement de 92 % pour les assurés sociaux du régime non agricole; alors qu’il est que 53 % pour ceux qui travaillent dans l’agriculture.
Les caisses sociales affichent déjà des chiffres en demi-teinte. Le ratio pensions/cotisations est estimé à 162,1 % pour 2025 et 162,8 % en 2026 pour la CNSS. En ce qui concerne la CNRPS, ces taux sont respectivement de 106,2% et 106,6 %.
Mais les deux caisses n’ont pas que les pensions à supporter. Elles ont des prestations familiales à assurer pour les actifs aussi. Ce qui explique l’insuffisance des cotisations en dépit de leur taille. Si nous prenons les statistiques des comptes de la Nation, les cotisations sociales sont de l’ordre de 15 184 MTND en 2022, une somme qui ne peut être qualifiée d’importante.
Cela explique les mesures prises par l’Etat ces derniers mois afin d’améliorer la liquidité de la CNSS. Il y a le 1 % qui sera alloué au Fonds d’assurance de perte d’emploi pour raisons économiques. La récente et la prochaine revalorisation du SMIG ont un impact immédiat sur les montants que paient les assurés sociaux au titre de leurs cotisations trimestrielles.
Il y a aussi l’amnistie sociale qui devrait améliorer les recettes. La dernière amnistie sociale de 2022 avait permis d’encaisser 545 MTND sur un encours d’impayés estimé à 6 265 MTND. Les montants qui ont été rééchelonnés ont totalisé 1 445 MTND et 74 566 assurés sociaux en ont bénéficié.
Cela explique les mesures prises par l’Etat ces derniers mois afin d’améliorer la liquidité de la CNSS. Il y a le 1 % qui sera alloué au Fonds d’assurance de perte d’emploi pour raisons économiques.
Que des options difficiles
Si le texte avait été préservé, l’Etat aurait deux choix. Le premier serait de prendre des mesures qui touchent au régime actuel, comme l’augmentation de l’âge au départ à la retraite, de sorte à réduire le nombre de bénéficiaires de pensions. Et pour améliorer les recettes, la révision des taux de cotisation aurait été prise en 2026. Autrement, les comptes des deux caisses sociales, la CNRPS en particulier, pourraient afficher de graves déficits que l’Etat finirait par prendre en charge. Cela va augmenter encore le coût de l’emploi et va légitimiser, en quelque sorte, le travail non déclaré.
Le second serait la réduction des dépenses publiques d’un tel montant, qui ne pourrait être grignoté que sur l’investissement ou les subventions. Dans les deux cas, c’est une mesure qui toucherait au rôle de l’Etat en tant que principal agent économique.
Ainsi, du point de vue pratique, il était impossible de laisser une telle mesure passer. Toutefois, il faudra bien tenir compte de la déception des retraités. Revaloriser les pensions est une demande légitime, notamment avec les retraites desservies aujourd’hui. Il faut se mettre d’accord sur la manière de l’effectuer sans porter atteinte aux équilibres budgétaires ou macroéconomiques.
… Ainsi, du point de vue pratique, il était impossible de laisser une telle mesure passer. Toutefois, il faudra bien tenir compte de la déception des retraités.
La leçon à retenir c’est qu’il faut un minimum de coopération entre la fonction législative, par ses deux chambres, et le gouvernement pour éviter un tel va-et-vient. Les représentants du peuple tentent de donner un aspect social à la loi des finances et c’est leur droit. Alors que l’Etat cherche à assurer un minimum d’équilibre. Il faut se mettre d’accord sur les grandes manouvres et les objectifs et les moyens à mettre en œuvre pour les atteindre.
Autrement, toutes les parties prenantes à ces yoyo législatifs perdraient en crédibilité.
Brisons le silence, arrêtons les violences. » Ces mots résonnent avec force, et pourtant, le féminicide continue d’augmenter. Selon les dernières statistiques, un féminicide est perpétré toutes les 11 minutes, ce qui représente 133 victimes chaque jour à l’échelle mondiale. Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence d’agir sans relâche.
En Tunisie, en 2024, la situation des féminicides est préoccupante, avec 16 cas enregistrés depuis le début de l’année, ce qui représente une légère amélioration par rapport aux années précédentes : 23 cas en 2022 et 25 cas en 2023. Bien que certains affirment que la Tunisie a fait des progrès dans la lutte contre la violence grâce au numéro vert 1899 et à l’application gratuite « Safeness », destinée aux femmes victimes de violences, ces outils ne sont pas largement utilisés. Une chose est certaine : qu’on soit en Tunisie ou ailleurs, les violences à l’égard des femmes et des filles ne connaissent ni frontières ni religion. Cependant, malgré les efforts déployés à travers le monde, aucun pays n’a réussi à éradiquer les violences basées sur le genre.
Dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, la Délégation de l’Union européenne en Tunisie réaffirme son engagement à travers une campagne de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, en partenariat avec l’Agence Espagnole pour la Coopération Internationale au Développement (AECID) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).
D’ailleurs, à cette occasion, une projection intitulée “À son tour”, réalisée par Mohamed Saied, retrace un atelier de théâtre forum sur les cyberviolences animé par Raouf Ben Yaghlane. Cet atelier, conçu en partenariat avec l’Institut Arabe des Droits de l’Homme (IADH) dans le cadre du programme EMNA, propose un espace de réflexion et d’action collective pour élaborer des réponses concrètes afin de lutter contre les violences en ligne et mobiliser les communautés.
Un autre court-métrage, “Beyond Reality”, réalisé par Bechir Zayene, adopte une approche immersive poignante. Soutenu par AECID et ONU Femmes, ce film relate l’histoire de Hayet confrontée à des violences multiples : physiques, sexuelles et psychologiques. L’œuvre a plongé les spectateurs dans la réalité brutale des violences, mettant en lumière une prise de conscience émotionnelle profonde.
Cette initiative représente une sorte de révélation pour faire passer l’invisible au visible. C’est à travers des actions collectives contre les violences basées sur le genre que nous pourrons avancer et briser le silence, mais surtout changer les mentalités patriarcales, même s’il reste encore beaucoup à faire.
L’événement a été suivi d’un panel de discussion réunissant activistes, expertes et artistes de la société civile. Les intervenantes ont exploré le rôle fondamental de l’art dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, mettant en avant sa capacité à briser les stéréotypes et à impulser un changement durable.
Rappelons que cet événement est soutenu par l’Union européenne et ses États membres : Allemagne, Autriche, Espagne, Finlande, France, Grèce, Italie, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie et Suède. Ensemble, ils réaffirment leur engagement aux côtés de la Tunisie pour mettre fin aux violences basées sur le genre sous toutes leurs formes.
À l’issue de l’événement, lors d’un point de presse, Giuseppe Perrone, nouvel ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, a exprimé son soutien à la campagne des 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes. Il a souligné l’importance de cette mobilisation collective et noté la présence significative de divers acteurs : ambassadeurs de l’UE, étudiants journalistes et représentants de la société civile tunisienne. Cela témoigne d’un fort engagement contre cette problématique.
Il a rappelé que la Tunisie possède une tradition importante en matière de droits des femmes, citant notamment la loi 58 qui est considérée comme un modèle dans la région et au niveau mondial. Cette loi représente un accomplissement exemplaire dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles.
Giuseppe Perrone: « renforcer les capacités et la résilience de cette société face à la violence »
Giuseppe Perrone a également évoqué les efforts de l’Union européenne pour soutenir la société civile tunisienne à travers des programmes visant à renforcer les capacités et la résilience de cette société face à la violence. Il a insisté sur le fait que ces initiatives sont essentielles pour promouvoir le rôle des femmes dans le pays.
Au-delà des campagnes de sensibilisation, il reste beaucoup à faire pour changer les mentalités. Il a souligné dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que ces efforts doivent être globaux et continus, impliquant non seulement les femmes mais aussi les hommes afin de produire un changement durable dans les attitudes envers le genre. Tout en ajoutant: « Il est essentiel que ces efforts impliquent vraiment tout le monde. Cela concerne non seulement les femmes, mais aussi les hommes, qui doivent travailler au niveau des mentalités et de la façon de se rapporter à l’autre sexe. Il est crucial de produire des changements de mentalité. «
Interrogé sur le cadre législatif en mentionnant la Convention d’Istanbul. A cette interrogation, il a fait savoir qu’il pourrait être nécessaire d’ajouter des articles pour renforcer la législation existante. À cet effet, il a mis en avant l’importance d’élargir la sensibilisation au niveau mondial sur ces questions car les situations varient considérablement d’un endroit à l’autre.
Quant à ses appréciations des deux projections, il les a trouvées puissantes et innovantes, soulignant leur capacité à transmettre un message profond sur la violence faite aux femmes.
Tout cela nous amène à réfléchir : si chacun de nous s’engage à apporter son aide. La coopération entre les différents acteurs est essentielle pour améliorer la situation des femmes victimes de violences ; ainsi l’humanité irait mieux !
Sana Haouari, responsable à la Direction générale des Technologies de l’information, a expliqué lors de son intervention sur Mosaïque FM, le mardi 3 décembre 2024, les récentes avancées concernant la digitalisation de l’administration tunisienne. Cette intervention faisait suite au conseil ministériel restreint, présidé par le chef du gouvernement Kamel Maddouri le 30 novembre 2024. Ce conseil a eu pour objectif d’accélérer ce projet ambitieux.
Sana Haouari a expliqué que le gouvernement cherche à simplifier et accélérer les services destinés aux citoyens grâce à la digitalisation. Elle a précisé que le gouvernement adopte des mesures concrètes pour rationaliser le processus tout en garantissant son efficacité.
Elle a insisté sur le fait que « l’administration ne demandera plus aux citoyens des documents qu’elle détient déjà ». Cette démarche vise à éliminer les démarches redondantes et à prioriser le traitement des demandes les plus courantes.
Premières mesures concrètes : actes de naissance et documents clés
Le gouvernement mettra en place un plan de travail à court terme qui s’appliquera à toutes les entités publiques. Sana Haouari a pris l’exemple des actes de naissance, qu’aucune administration ne demandera plus, car chaque administration les détient déjà. Ce changement s’appliquera aussi à des documents tels que l’attestation de nationalité.
Digitalisation de la création d’entreprises et réduction des procédures
Le gouvernement digitalisera également le processus de création d’entreprises pour améliorer le climat d’investissement. Les procédures administratives complexes, comme les copies conformes ou les signatures légalisées, seront réduites à une liste restreinte, minimisant ainsi les démarches tout en garantissant la fiabilité des processus.
Sensibilisation et réforme des pratiques administratives
Le gouvernement lancera une campagne de communication interne pour informer les fonctionnaires des nouvelles pratiques et de leur mise en œuvre. Sana Haouari a précisé que la signature électronique remplacera désormais les copies conformes, marquant ainsi une avancée technologique majeure.
En parallèle, le gouvernement a réalisé un inventaire complet des licences et des cahiers des charges et a établi une liste des réformes nécessaires.
Déploiement rapide attendu
Sana Haouari a conclu en annonçant que les premiers effets de la digitalisation seront visibles dans trois mois, amorçant ainsi une transformation profonde de l’administration tunisienne au bénéfice des citoyens et des entreprises.
Le Conseil national des régions et des districts (CNRD) a adopté, lors d’une plénière dédiée, l’article 32 du Projet de Loi de Finances 2025 (PLF 2025 ). Cet article vise à soutenir les petits éleveurs de bovins grâce à une enveloppe exceptionnelle de 10 millions de dinars, destinée à renforcer leurs fonds propres.
L’article 32 du PLF 2025 , dans sa version originale proposée par le ministère des Finances, alloue ces ressources au Fonds de développement de la compétitivité dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche. Ces fonds seront utilisés pour :
Financer l’achat de vaches dans le cadre de la reconstitution du cheptel national.
Renforcer la compétitivité des éleveurs grâce à une prime exceptionnelle disponible entre le 1er janvier et le 31 décembre 2025.
PLF 2025 : Un débat sur la répartition des fonds
Malgré l’amendement initial approuvé par l’Assemblée des Représentants du peuple (ARP), qui divisait les 10 millions de dinars entre l’achat de génisses (5 millions) et les coûts d’élevage (5 millions), le CNRD a finalement opté pour la version originale de l’article. Certains députés ont exprimé leur mécontentement face à l’amendement, estimant qu’il pouvait provoquer des inégalités entre éleveurs et manquer de souplesse.
Des défis persistants pour le secteur de l’élevage
Les députés ont également souligné la nécessité de :
Trouver des mécanismes complémentaires pour soutenir l’alimentation du bétail.
Prévoir un financement adéquat pour augmenter le cheptel national, actuellement estimé à 350 000 têtes, et répondre à la demande croissante.
Propositions rejetées
Outre l’article 32, le CNRD a refusé :
L’application d’une taxe sur les véhicules adaptés aux personnes handicapées.
L’instauration d’un avantage fiscal pour les Tunisiens résidant sur le territoire national lors de l’importation de véhicules.Avec TAP
Le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, a annoncé ce mardi 3 décembre 2024 l’instauration de la loi martiale et de l’état d’urgence militaire en Corée du Sud. Il a accusé l’opposition de « contrôler le parlement », « de sympathiser avec la Corée du Nord » et de « paralyser le gouvernement » par des actions anti-étatiques.
Dans une déclaration télévisée, Yoon Suk-yeol a précisé qu’il « éradiquerait les forces pro-Corée du Nord » et qu’il protégerait le système démocratique constitutionnel en Corée du Sud. Il a expliqué que la loi martiale était nécessaire pour défendre le système constitutionnel et éliminer les « forces pro-Corée du Nord » dans le pays. Cependant, il n’a pas donné plus de détails sur les mesures précises.
Le président a également mentionné les actions de l’opposition démocratique, qui contrôle actuellement le parlement. Il a fait état de leurs tentatives pour destituer des procureurs généraux et rejeter le budget gouvernemental. Pour lui, ces actes représentent une menace directe pour la stabilité de la Corée du Sud.
Un discours sur la sécurité nationale
Dans son discours, Yoon a déclaré : « Pour protéger la Corée du Sud libérale des menaces des forces communistes de la Corée du Nord, et éliminer les éléments anti-étatiques… je déclare l’état d’urgence et la loi martiale ». Ces paroles illustrent ses inquiétudes concernant les menaces à la sécurité nationale, qu’elles soient internes ou externes.
Les réactions politiques face à la loi martiale
Le président du Parti au pouvoir, Han Dong-hoon, a vivement critiqué la décision de Yoon. Il l’a qualifiée de « faute » et a annoncé qu’il œuvrerait avec le peuple pour empêcher cette mesure. Plusieurs autres partis politiques ont également dénoncé cette annonce, la qualifiant d’anticonstitutionnelle et anti-populaire.
Renforcement de la sécurité et tensions avec la Corée du Nord
Après cette déclaration, le ministre de la Défense sud-coréen, Kim Yong-hyun, a ordonné une réunion d’urgence avec les responsables militaires. Il a appelé à un renforcement de la vigilance et à maintenir un état d’alerte maximale.
D’après l’agence de presse Yonhap, des mesures de sécurité ont été renforcées autour du parlement, ce qui a entravé l’accès des législateurs au bâtiment.
La Corée du Sud face aux provocations de la Corée du Nord
En parallèle, l’armée sud-coréenne a signalé des tentatives de la Corée du Nord pour détruire des pylônes électriques installés par la Corée du Sud. Ces pylônes fournissent de l’électricité au complexe industriel de Kaesong, en Corée du Nord. Selon l’armée, des soldats nord-coréens ont été aperçus en train de couper des lignes électriques à haute tension depuis avant-hier.
Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle demande aux candidats aux formations paramédicales de vérifier que les établissements privés disposent de l’accréditation nécessaire pour ces spécialités.
En effet, le ministère encourage les demandeurs à s’assurer que les centres privés ont obtenu l’accréditation requise pour la spécialité choisie. Ils doivent également vérifier la durée de validité de cette accréditation et les conditions d’accès à la formation. Cette démarche vise à protéger les candidats contre les risques de fraude liés à ces formations.
L’Objectif : prévenir la fraude et garantir la conformité
Le ministère met en œuvre cette mesure pour protéger les demandeurs de formation contre toute forme de fraude. La formation professionnelle dans les spécialités paramédicales doit respecter des conditions spécifiques, dont l’obtention d’une accréditation.
Formations non accréditées : Les risques à connaître
Le ministère rappelle que toute formation dans les spécialités paramédicales hors cadre légal expose les établissements de formation à des sanctions administratives et pénales. Cela inclut les formations dans des domaines comme la médecine alternative, l’acupuncture, le massage thérapeutique, et d’autres spécialités paramédicales non accréditées.
Consultez la liste des formations accréditées
Les candidats peuvent consulter la liste des formations paramédicales accréditées directement sur le site officiel du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle à l’adresse suivante : www.emploi.gov.tn. Ainsi, les candidats doivent prendre les précautions nécessaires. Et ce pour s’assurer que la formation qu’ils choisissent respecte les normes et réglementations en vigueur.
La ville de Tozeur, située dans le sud tunisien, a récemment accueilli près de 500 visiteurs pour le lancement du Salon International du Tourisme Oasien et Saharien (ISSOT 2024). L’événement, qui se déroule du 3 au 5 décembre, a attiré des journalistes, des influenceurs et des représentants de tour-opérateurs venus de 14 pays.
Le Salon ISSOT 2024 a pour objectif principal de promouvoir la région du sud de la Tunisie. Et ce en particulier le gouvernorat de Tozeur, en la revalorisant comme une destination touristique de choix. Cet événement vise également à renforcer la position de Tozeur en tant que porte d’entrée pour le tourisme saharien.
Un programme diversifié : Conférences, expositions et animations
L’inauguration du salon a présenté un programme varié incluant des conférences, des expositions et des animations culturelles. Abdelfattah Mlik, président du comité d’organisation du salon, a détaillé les thématiques abordées lors des conférences, telles que :
Le patrimoine traditionnel et touristique de la région
Le tourisme durable et l’importance de sa préservation
La diversité des paysages naturels : désert, oasis, montagnes et villages amazighs
L’impact de la numérisation dans la promotion touristique
Les opportunités d’investissement dans le secteur du tourisme
Les modèles de réussite dans le tourisme alternatif et l’écotourisme
Expositions et artisans locaux : Valoriser le patrimoine de Tozeur
L’événement a également proposé plusieurs expositions mettant en avant la richesse du patrimoine artisanal de la région. Les organisateurs ont accordé une attention particulière aux productions artisanales des femmes des oasis, soulignant l’importance du rôle féminin dans le développement local. Un Salon professionnel a permis aux agences de voyages, hôtels, maisons d’hôtes et restaurants touristiques de se réunir, offrant une plateforme pour les acteurs du secteur.
L’Art local à l’honneur : Peintres et calligraphes en exposition
Parallèlement, des artistes locaux, tels que des peintres et des calligraphes, ont exposé leurs œuvres dans la zone touristique de Tozeur. Ces créations ont été accompagnées de spectacles folkloriques, créant une atmosphère festive et immersive pour les visiteurs.
L’ISSOT 2024 : Un pas vers un tourisme durable
Les visiteurs ont exprimé leur admiration pour les produits exposés, en particulier ceux réalisés par des diplômés universitaires, qui ont contribué à mettre en valeur l’innovation et le savoir-faire local. Selon les organisateurs, ces initiatives visent à faire évoluer le tourisme saharien d’un tourisme de passage à un tourisme de séjour, renforçant ainsi l’attractivité de la région.
Le taux d’emploi des personnes en situation de handicap dans le secteur privé en Tunisie s’élève actuellement à 2 %, selonIssam Lahmar, ministre des Affaires sociales. Cette annonce a été faite le mardi 3 décembre 2024, une date marquée par la célébration de la Journée internationale des personnes handicapées.
Dans une déclaration à la Radio nationale, Issam Lahmar a mis en avant l’engagement de la Tunisie en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap, rappelant que la Constitution de juillet 2022 garantit leur inclusion complète dans la société. Il a souligné que cette démarche nécessite un accompagnement constant tout au long de la vie des personnes handicapées.
Des succès remarquables dans le domaine sportif
Le ministre a également mentionné les réussites exceptionnelles des personnes handicapées tunisiennes sur la scène internationale. De nombreux sportifs en situation de handicap ont brillé lors de compétitions sportives internationales, démontrant ainsi le potentiel et les capacités remarquables de cette population.
Le rôle clé des activités physiques adaptées pour l’inclusion
Le colloque scientifique organisé par le Centre international de promotion des personnes handicapées s’est déroulé sous le thème : « Le rôle des activités physiques adaptées dans la réalisation de l’inclusion totale des personnes en situation de handicap ». Cette initiative a permis de mettre en lumière l’importance des activités physiques adaptées comme levier essentiel pour l’autonomie et l’intégration des personnes handicapées dans la société.
La chercheuse tunisienne au Centre de recherches et des technologies des eaux (CERTE) à Borj Cédria (gouvernorat de Ben Arous), Samar Hadrouk, a remporté le prix international « Pour les femmes et la science ». L’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) a décerné ce prix.
Ce prix, destiné aux jeunes talents d’Afrique du Nord, honore la lauréate pour ses travaux de recherche scientifique qu’elle a réalisés au sein du laboratoire des eaux usées et de l’environnement.
À cette occasion, Samar Hadrouk a déclaré à l’Agence TAP que cette consécration valorise tous les chercheurs du CERTE et reconnaît la valeur scientifique des travaux que les structures tunisiennes de recherche accomplissent, ainsi que la contribution des femmes à la production académique et scientifique. Le jury scientifique de l’UNESCO a examiné une quarantaine de projets de recherche dans divers domaines avant d’annoncer les résultats.
L’indice Tunindex a clôturé le mois de novembre 2024 à 9 865,77 points, enregistrant une légère hausse de 0,05 % après une baisse de 0,95 % en octobre 2024, selon l’analyse mensuelle publiée par la Bourse de Tunis. Depuis le début de l’année 2024, les gains cumulés du Tunindex ont atteint 12,74 %, contre une hausse de 5,76 % enregistrée durant la même période en 2023.
Le volume des échanges sur la cote de la Bourse s’est établi à 86,7 MD. Il marque une baisse spectaculaire de 75,7 % par rapport au mois précédent. Concernant le volume d’échange quotidien moyen, celui-ci a atteint 4,1 MD, contre 16,3 MD en octobre 2024. Depuis le début de l’année, le volume quotidien moyen s’élève à 6,5 MD. Retour sur les indicateurs de Tunindex.
Tunindex20 novembre 2024 : Repli de 0,38 %
En novembre 2024, l’indice Tunindex20, qui regroupe les 20 valeurs les plus liquides de la Bourse de Tunis, a enregistré un repli de 0,38 % après une baisse de 1,23 % en octobre. Il a clôturé à 4 355,52 points.
Depuis le début de l’année, le Tunindex20 affiche une hausse de 13,85 %. Et ce contre une progression de 4,53 % durant la même période en 2023.
Les opportunités et les défis liés au développement continu du tourisme sont mis en évidence par une nouvelle étude menée par Accor. Selon les résultats de cette étude, publiée lundi 02 décembre 2024, les Européens prévoient de voyager plus souvent et de dépenser plus d’argent pour voyager en 2025. Cependant, l’industrie est appelée à relever les défis de durabilité découlant de cette croissance en aidant les voyageurs à transformer leurs bonnes intentions en bons choix.
L’enquête, menée auprès de 8 000 voyageurs de sept pays européens, révèle que plus de la moitié des personnes interrogées (53 %) prévoient de dépenser davantage en voyages en 2025 par rapport à 2024, contre seulement 10 % qui prévoient une diminution de leur budget de voyages.
Les voyageurs polonais sont encore une fois les plus optimistes quant à leur capacité à augmenter leurs dépenses en 2025 par rapport à cette année, avec 65 % s’attendant à une augmentation et 8 % à une diminution. Viennent ensuite les Allemands (62 % contre 8%) et les Espagnols (55 % contre 12 %). 52 % des voyageurs en provenance des Pays-Bas et du Royaume-Uni s’attendent également à une augmentation de leurs dépenses, tandis que respectivement 12 % et 10 % seulement s’attendent à une diminution.
Dans l’ensemble, le nombre de voyages que les Européens envisagent d’effectuer en 2025 est également en augmentation. 88 % des voyageurs déclarent qu’ils prévoient d’effectuer au moins un voyage d’agrément transatlantique au cours de l’année prochaine, tandis que les voyages d’affaires internationaux et nationaux connaissent une croissance significative.
Même si l’enquête montre que les voyageurs européens restent optimistes, elle souligne également que l’industrie du tourisme doit se développer de manière durable. Le changement climatique et les choix durables sont importants pour 73 % des voyageurs – contre 71 % lors de l’enquête précédente – et 25 % d’entre eux déclarent que ces questions sont très importantes (contre 22 %).
Les voyageurs en Italie et en Allemagne sont les plus engagés en faveur des voyages écologiques, avec 81 % considérant ces facteurs importants, suivis par les voyageurs en Espagne (78 %), en Pologne (77 %), en France (75 %), aux Pays-Bas (67 %) et le Royaume-Uni (63%).
Concernant les changements qu’ils envisagent d’apporter en raison des préoccupations climatiques, 20 % des voyageurs déclarent qu’ils éviteront les zones touchées par des conditions météorologiques extrêmes. Ils entendent également faire des choix personnels pour réduire les impacts négatifs, comme l’utilisation de bouteilles réutilisables (36 %), la réduction du temps de douche pour économiser l’eau (35 %), le choix de produits locaux et/ou de saison dans les restaurants (32 %) et la préférence de entreprises indépendantes dans les destinations locales (27%).
L’enquête révèle que même si le nombre de voyageurs ayant l’intention de voyager en Europe a diminué de 6 points de pourcentage par rapport à l’enquête de l’année dernière (80 % contre 86 %), les voyageurs manifestent un intérêt accru pour d’autres régions du monde. Plus précisément, les intentions de voyage augmentent en Asie (22 % contre 16 %), en Amérique du Nord et centrale (20 % contre 16 %), en Afrique (13 % contre 10 %), en Amérique du Sud (12 % contre 8 %) et en Australie et Nouvelle-Zélande (8% contre 5%).
La Coopération allemande au développement (GIZ) a organisé une journée thématique intitulée « Coopreneurs et finance agricole inclusive ». Et ce, en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche (MARHP).
Cet événement a servi de plateforme d’échange entre les acteurs clés du secteur agricole, les partenaires institutionnels et les experts en finance agricole. L’objectif principal était d’évaluer les résultats du concours Coopreneurs, de partager des expériences et de réfléchir à des solutions innovantes pour l’autonomisation et le développement des Organisations professionnelles agricoles (OPA) en Tunisie.
La première partie de la journée a permis de présenter les résultats et impacts du concours Coopreneurs. Tout en invitant à réfléchir sur les options stratégiques pour étendre et pérenniser cette approche. La deuxième partie a porté sur la finance agricole inclusive, s’appuyant sur une étude sectorielle et les résultats financiers du concours. Des experts ont discuté des mécanismes collectifs de microfinance et du rôle crucial de l’éducation financière pour renforcer l’autonomie financière des OPA et leur accès aux ressources nécessaires à leur croissance.
À travers cette initiative, la GIZ et le MARHP réaffirment leur engagement envers l’autonomisation des OPA et l’inclusion financière, visant une agriculture tunisienne plus durable, compétitive et résiliente.
Clin d’œil sur le programme Coopreneurs
Coopreneurs est un cycle de formation destiné aux Sociétés mutuelles des Services agricoles (SMSA), visant à renforcer leur professionnalisation. Le programme a facilité l’accès aux financements et aux marchés pour ces organisations. Il s’inscrit dans le Projet Economie Agricole Durable (PEAD), une initiative stratégique financée par le Ministère fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ) et mise en œuvre par la GIZ en collaboration avec la Direction générale des Etudes et du Développement agricole (DG-EDA).
Le projet PEAD vise à stabiliser et améliorer l’emploi dans les exploitations agricoles de petite et moyenne taille, notamment dans les régions du Nord-ouest (Kef, Jendouba, Béja, Siliana) et du Centre-ouest (Kasserine, Sidi Bouzid, Kairouan). À ce jour, 20 SMSA ont été accompagnées, avec neuf projets ayant bénéficié de 1,4 million TND en subventions. Ces projets ont mobilisé 4 millions TND de crédits auprès d’institutions financières pour leur réalisation.
Le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Tunis a émis deux mandats de dépôt à l’encontre des journalistes Borhene Bssaies et Mourad Zeghidi, dans le cadre de soupçons liés à un blanchiment d’argent.
Selon Mosaïque FM, le parquet de la même juridiction avait ordonné l’ouverture d’une enquête sur ces deux journalistes pour des allégations de blanchiment d’argent.
Toujours selon la même source, en mai dernier, le parquet avait également émis des mandats de dépôt contre les deux journalistes dans une autre affaire, liée à des accusations relevant de l’article 24 du décret n° 54.
Le développement du secteur cinématographique en Tunisie nécessite des infrastructures robustes, notamment des studios de fabrication et des salles de cinéma modernisées, souvent gérées par des municipalités. C’est ce qu’il ressort du forum public-privé organisé par le Groupement Professionnel de l’Industrie Cinématographique de la CONECT, qui se tient les 3 et 4 décembre 2024 à l’Hôtel Royal ASBU, à Tunis. Cet événement vise à renforcer le rôle du secteur cinématographique et audiovisuel dans la croissance économique et la valorisation du patrimoine culturel national.
D’une part, il est essentiel d’établir une infrastructure sociale, c’est-à-dire moderniser les salles de cinéma, qui sont souvent détenues par des municipalités. Cela est crucial pour rivaliser avec la concurrence numérique. D’autre part, une véritable infrastructure doit inclure des studios de fabrication de films et de spatialisation. Cette infrastructure robuste doit être priorisée dans nos schémas d’investissement pour favoriser le développement.
Intervenant lors de cette première journée, Ahmed el Karm, expert financier et ancien président du Directoire de l’AMEN BANK a fait savoir que les retombées économiques du développement cinématographique sont significatives. Selon lui, elles incluent la création d’emplois et le développement régional, surtout dans les zones avec des sites naturels attrayants. La plupart des studios seront implantés dans ces régions intérieures. Ce qui contribuera également aux exportations. Collaborer avec de grands producteurs entraîne un transfert de devises dont le pays a grandement besoin.
Quant au financement, il s’agit d’après lui, d’un autre aspect crucial. Il précise dans ce contexte : « Il doit combiner fonds propres et crédits, avec des incitations fiscales pour attirer les banques. Ahmed el Karm, expert financier, souligne que les réalisateurs ne sont pas toujours familiers avec le financement cinématographique. Les capitaux nécessaires doivent provenir de deux sources : les fonds propres et les crédits. Les banques sont encouragées à réinvestir leurs bénéfices dans des activités économiques sans être soumises à l’impôt. Ce qui constitue une incitation pour elles. »
Et de poursuivre : « Il est également nécessaire d’établir un mécanisme de garantie du crédit pour soutenir les projets cinématographiques. Les investisseurs n’ont souvent pas de garanties à offrir, ce qui complique le financement. Un tel mécanisme pourrait couvrir non seulement les PME, mais aussi l’enseignement cinématographique. »
Autrement dit, la promotion est essentielle pour attirer des investissements étrangers et valoriser la Tunisie comme destination cinématographique. Il est impératif d’intégrer l’évolution numérique dans toutes les activités et d’expliquer aux investisseurs étrangers qu’il existe des capacités en Tunisie pour réaliser des projets conformes aux standards internationaux. Tout en bénéficiant d’un coût compétitif.
Et de conclure : « Il ne faut pas attendre une loi pour agir. Certaines mesures peuvent être mises en œuvre immédiatement pour encourager la création de studios de fabrication de films ou garantir certains crédits sans nécessiter une nouvelle législation. Bien que la loi soit nécessaire pour une stratégie à long terme, elle ne doit pas servir d’excuse pour l’inaction. »
La municipalité de Kairouan, Cities Alliance et le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères organisent une conférence de presse le 5 décembre 2024 à Kairouan pour présenter les avancées du projet Femmes et Villes Durables à Kairouan. Financé par la France et lancé en 2023, le projet Femmes etVilles Durables vise à accompagner les municipalités dans la région Afrique du Nord – Kairouan (Tunisie), Figuig (Maroc) et Sebkha (Mauritanie) – pour promouvoir une gestion urbaine plus inclusive des ressources en eau et des risques liés au changement climatique, en tenant compte des impacts spécifiques sur les femmes.
Cette rencontre sera l’occasion de mettre en lumière les progrès réalisés, les défis rencontrés et les solutions innovantes adoptées dans le cadre de ce programme. Elle offrira également un espace de réflexion sur les perspectives futures du projet et son rôle dans le renforcement du leadership féminin dans les processus décisionnels liés à la gestion urbaine.
A Kairouan, depuis le lancement du projet, plusieurs actions concrètes ont été mises en œuvre, mobilisant plus de 360 citoyens depuis septembre 2023 pour participer activement à diverses initiatives :
Cartographie des Majels : identification et analyse des systèmes traditionnels de conservation de l’eau utilisés dans les foyers locaux.
Ateliers participatifs : analyses participatives axées sur l’implication des femmes dans la gestion de l’eau et leurs besoins spécifiques et co-création des projets pilotes améliorant l’autonomisation des femmes dans la gestion de l’eau.
Renforcement des capacités : sessions de formation dédiées à la conservation de l’eau et à la gestion durable des ressources hydriques à l’attention des femmes et les acteurs de l’autorité locale.
Lors de la conférence, Cities Alliance dévoilera un rapport comparatif mettant en lumière les résultats de l’analyse des défis et des opportunités liés à l’autonomisation des femmes dans la gestion de l’eau à Kairouan.
En outre, une visite sur le terrain au jardin municipal de Kairouan sera organisée. Réhabilité dans le cadre du projet, ce jardin sera transformé en espace public inclusif et durable, répondant aux besoins actuels en matière de gestion et d’accès à l’eau, en particulier pour les femmes. Lors de cette visite, les parties prenantes présenteront un récapitulatif détaillé des réalisations accomplies dans la première phase du projet Femmes et VillesDurables.
Le réaménagement du jardin intègre des solutions novatrices pour la gestion des ressources hydriques, telles que la réutilisation des Majels pour la conservation de l’eau et la conservation des eaux pluviales. La visite permettra aux participants de découvrir le site et d’échanger sur les opportunités futures et les perspectives offertes par ce projet novateur.
Perspectives futures
Lancé en mai 2023 pour une durée de 2 ans et demi, le projet continuera d’accompagner les municipalités partenaires dans le renforcement des capacités locales. À travers des modules de formation, des échanges entre villes et des initiatives de co-création, le projet aspire à instaurer des approches inclusives et durables dans la gestion des ressources urbaines. Le projet travaille également avec les autorités locales pour développer des politiques urbaines durables et intégrées qui soutiennent les objectifs de durabilité et d’égalité de genre.
Face aux défis croissants liés au stress hydrique et à la pollution par les bouteilles d’eau en plastiques, l’UBCI réaffirme son engagement en faveur de solutions durables. Avec le lancement de son partenariat avec la startup Kumulus, la banque franchit une nouvelle étape dans sa stratégie environnementale en faveur de ses employés et de ses clients.
Vendredi 29 novembre, l’UBCI a dévoilé l’installation de machines Kumulus dans plusieurs de ses sites, une innovation technologique capable de produire de l’eau potable directement à partir de l’air. Ce projet s’inscrit dans une démarche ambitieuse de sensibilisation à l’écoresponsabilité auprès de ses collaborateurs et de ses clients pour la réduction de l’utilisation des bouteilles en plastique.
Le fonctionnement de la machine repose sur un procédé ingénieux : l’air ambiant est refroidi pour générer des gouttelettes d’eau, qui sont ensuite filtrées, minéralisées, et stockées dans un réservoir garantissant leur pureté et fraîcheur. Chaque machine peut produire entre 20 et 30 litres d’eau potable par jour, offrant ainsi une alternative pratique et écologique à l’eau conditionnée.
L’UBCI ambitionne de déployer ces machines dans plusieurs sites à travers le pays, consolidant ainsi son rôle de pionnier en matière de développement durable et son soutien aux startups tunisiennes. À travers ce partenariat, la banque espère inspirer un changement durable dans les pratiques environnementales, tout en contribuant à la préservation des ressources naturelles.
Une réunion de travail a été organisée au siège du gouvernorat de Bizerte pour discuter de la mise en place du programme de développement de l’agriculture en montagne dans le nord-ouest, dans les délégations de Sejnane, Joumine et Ghazela.
Selon La Presse de Tunisie, ce projet, financé par le FIDA, soutient six communes du nord-ouest, dont Sidi Mechreg et El Abassia. Il vise à financer 15 petites entreprises et à développer 160 projets agricoles. Favorisant ainsi l’autonomisation économique et sociale, le commerce local, la lutte contre les changements climatiques et l’amélioration des infrastructures.
A cet égard, le gouverneur de Bizerte, Salem Ben Yaâcoub, a rappelé le programme de promotion de l’agriculture en montagne mis en place par l’Office du développement sylvopastoral. Et ce, dans le but de favoriser le développement local et de désenclaver les zones rurales.