Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Gestern — 30. März 2025Kapitalis

Tunisie | Le secteur du cuir et de la chaussure se meurt

30. März 2025 um 12:42

A l’instar de nombreux autres secteurs jadis florissants, celui du cuir et chaussures se porte mal en Tunisie et les professionnels se plaignent de la concurrence déloyale du marché informel et de celui des souliers usagés.   

Les achats de chaussures à l’occasion de l’Aïd Al-Fitr sont qualifiés de «faibles» par le président de la Chambre nationale des artisans cordonniers, Wajdi Dhouib, imputant cette situation à la crise que traverse depuis plusieurs années le secteur du cuir et de la chaussure.

Dans une déclaration accordée à Mosaïque FM, le responsable syndical a expliqué que le secteur traverse une période de stagnation totale, malgré une légère reprise d’activité observée lors de la quatrième semaine du mois de Ramadan, mais qui reste bien en deçà des attentes des professionnels.

Wajdi Dhouib attribue cette baisse de la demande à plusieurs facteurs, principalement l’inondation du marché par des produits importés et des chaussures usagées, ainsi que la détérioration du pouvoir d’achat des consommateurs. Il estime que les promotions saisonnières ne constituent pas une solution viable, surtout après les résultats catastrophiques enregistrés lors de la dernière saison des soldes.

La véritable solution réside dans une surveillance accrue et l’application rigoureuse des lois pour lutter contre la contrebande et réguler le marché, a indiqué Dhouib, qui a pointé le marché informel florissant dans la plupart des villes tunisiennes et aggravant la crise du marché. La majorité des produits proposés sur ce marché n’ont pas été soumis à des analyses de laboratoire, mettant ainsi en danger leur qualité.

Le responsable syndical a en outre dénoncé les pratiques des grandes marques étrangères présentes en Tunisie, qui, selon lui, induisent le consommateur en erreur.

Tout en appelant les autorités compétentes et toutes les parties concernées à intervenir d’urgence pour sauver ce qui reste du secteur, Wajdi Dhouib a rappelé les statistiques alarmantes du secteur du cuir et des chaussures. En 2010, près de 6 000 artisans fournissaient environ 80 000 emplois. Il n’en reste plus que 1 500, aujourd’hui. Le nombre d’entreprises est passé, quant à lui, de 520 en 2010, à seulement 193 actuellement, dont 120 exportatrices qui connaissent, elles aussi, plusieurs difficultés. De plus, 4 tanneries, sur un total de 12, ont été fermées, juste avant le mois de Ramadan.

I. B

L’article Tunisie | Le secteur du cuir et de la chaussure se meurt est apparu en premier sur Kapitalis.

Etude | La crise climatique rend Tunisie plus dépendante de l’Algérie  

30. März 2025 um 10:58

Dans une étude intitulée “Tunisia’s Climate Crisis, Economic Downturn, and Growing Dependency on Algeria”, publiée sur le site web de Carnegie Endowment, Hamza Meddeb affirme que la crise climatique, conjuguée au ralentissement économique depuis 2011, a accru la dépendance croissante de la Tunisie à l’égard de l’Algérie.

«Depuis 2017, la Tunisie subit les effets du changement climatique de plus en plus marqués, notamment une grave sécheresse. Les échecs de gouvernance du président Kaïs Saïed n’ont fait qu’exacerber les vulnérabilités persistantes du pays», écrit le chercheur tunisien, membre du Malcolm H. Kerr Carnegie Middle East Center (Etats-Unis). Il ajoute : «Au cours des quatorze dernières années, la Tunisie a connu d’importants bouleversements politiques, notamment le processus de démocratisation qui a suivi le Printemps arabe de 2010-2011, l’effondrement démocratique consécutif à la prise de pouvoir du président Kaïs Saïed en 2021 et, plus récemment, le déploiement d’un processus chaotique de restauration autoritaire. Cependant, une dynamique critique a suscité moins d’attention : la crise climatique, qui a aggravé la trajectoire politique tumultueuse du pays. Depuis 2017, la Tunisie subit les effets du changement climatique de plus en plus marqués, notamment une grave sécheresse, une forte baisse du niveau des fleuves transfrontaliers qui coulent de l’Algérie vers la Tunisie et une réduction spectaculaire des réserves d’eau des barrages du pays. Ces facteurs ont conduit à des insécurités hydriques et alimentaires généralisées, provoquant une dégradation importante de l’agriculture et de l’élevage, notamment dans les régions frontalières avec l’Algérie.»

Aggravation de l’insécurité alimentaire

Hamza Meddeb estime que «laggravation de linsécurité alimentaire en Tunisie a amplifié le déséquilibre des pouvoirs entre la Tunisie et lAlgérie, renforçant linfluence géopolitique de cette dernière sur son voisin plus faible et de plus en plus dépendant. Cette dépendance a aggravé la marginalisation de la Tunisie, tant au niveau régional quinternational, et la contrainte à saligner étroitement sur Alger».

Il convient de rappeler dans ce contexte que l’Algérie a construit ces vingt dernières années de nombreux barrages le long des fleuves transfrontaliers avec la Tunisie, ce qui, associé à une consommation d’eau accrue, ont considérablement réduit les niveaux d’eau en aval, entraînant de mauvaises récoltes et aggravant les difficultés financières des agriculteurs des régions du nord-ouest tunisien, le grenier du pays.

«Depuis 2017, lAlgérie met en œuvre une politique de développement ambitieuse en construisant des barrages le long des fleuves partagés avec la Tunisie, en étendant les réseaux dirrigation et en développant les infrastructures de rétention deau telles que les lacs artificiels», rappelle Hamza Meddeb. Qui ajoute qu’«entre 2017 et 2019, lAlgérie a rapidement augmenté le nombre de ses barrages, de soixante-cinq à quatre-vingt-un, avec pour objectif d’atteindre 139 dici 2030.» En satisfaisant ainsi ses besoins d’irrigation dans les régions de l’est, l’Algérie réduit la quantité d’eau s’écoulant en aval, Résultat : la construction de barrages par l’Algérie sur l’Oued Mellegue et d’autres fleuves partagés a réduit les terres irriguées en Tunisie. «LOued Medjerda, le plus important fleuve transfrontalier de Tunisie, a connu une baisse significative de son débit suite à la construction dun barrage en Algérie. Ce fleuve alimente en eau plus de la moitié de la population et constitue une ressource vitale majeure, 13,4% de la population tunisienne vivant dans son bassin», souligne à juste titre le chercheur.

Briser ce cercle vicieux

Pour briser ce cercle vicieux de la crise économique et financière et de la dépendance vis-à-vis de l’Algérie, aggravées selon lui par «la détérioration de ses relations avec les institutions financières internationales, le manque de soutien financier des pays du Golfe ou de lEurope et son incapacité à accéder aux marchés financiers internationaux», l’auteur estime que «la Tunisie doit donner la priorité à la lutte contre le changement climatique en mettant en œuvre une stratégie dadaptation globale pour relever les défis de la sécurité alimentaire.»

«Cela nécessitera des financements importants, d’où l’importance pour le pays d’abandonner son isolationnisme et de rechercher activement des soutiens financiers extérieurs», explique Hamza Meddeb. Il ajoute : «Le renforcement de la résilience climatique devrait inclure des mesures visant à préparer les infrastructures, les agriculteurs, les institutions et la société aux sécheresses et autres événements climatiques. Il devrait également inclure des mesures de protection sociale pour les populations rurales, telles que des programmes de transferts monétaires liés au climat qui pourraient aider les familles pauvres à faire face à la hausse des coûts alimentaires et aux mauvaises récoltes.»

«La Tunisie devrait également chercher à conclure un accord formel avec l’Algérie pour établir un cadre de gestion des ressources en eau partagées, notamment axé sur la régulation du débit des rivières transfrontalières et des sources d’eau souterraine», écrit-il. Et de conclure : «Enfin, la Tunisie doit dépasser le cadre des échanges transfrontaliers informels avec l’Algérie en concluant des accords commerciaux formels. La création de zones franches ou d’un accord de libre-échange plus large permettrait aux entreprises tunisiennes d’accéder plus facilement aux marchés algériens, de favoriser une intégration économique plus poussée et de réduire le déséquilibre actuel des relations bilatérales», sachant que l’Algérie représente actuellement l’un des plus importants déficits commerciaux de la Tunisie, avec la Chine, la Russie et la Turquie.

L’article Etude | La crise climatique rend Tunisie plus dépendante de l’Algérie   est apparu en premier sur Kapitalis.

CAN U20 |  La Tunisie veut remplacer la Côte d’Ivoire

30. März 2025 um 10:12

La Confédération africaine de football (CAF) a été contactée par la Fédération tunisienne de football (FTF) pour remplacer l’équipe ivoirienne des moins de 20 ans dans le groupe A de la CAN U20.

La Côte d’Ivoire a annoncé, mercredi 26 mars 2025, son retrait de l’organisation du tournoi, en raison de l’absence de son équipe, qui a été éliminée de la compétition.

En réaction à cette décision, la FTF a entamé des discussions avec la CAF vendredi 28 mars.

La Tunisie s’était classée troisième des éliminatoires de l’UNAF, après le Maroc et l’Égypte.

La CAN U20 aura lieu en avril 2025 et les demi-finalistes se qualifieront pour la Coupe du Monde U20 de la Fifa au Chili.

L’article CAN U20 |  La Tunisie veut remplacer la Côte d’Ivoire est apparu en premier sur Kapitalis.

Entretien avec Hamid Grine | Lumière brisée de Jean Sénac

30. März 2025 um 09:00

Dans son dernier ouvrage, ‘‘Sénac et son diable’’ (coédité par Rives, Alger, Algérie, et Gaussen, Marseille, France, en mars 2025), Hamid Grine * revient sur l’assassinat mystérieux de Jean Sénac, poète engagé et fervent défenseur d’une Algérie libre et fraternelle, dont la vie et la mort restent entourées de zones d’ombre.

Entretien réalisé par Djamal Guettala

À travers cette enquête, l’auteur s’attache à déconstruire les récits romancés qui ont longtemps entouré cette affaire pour restituer une vérité plus nuancée. Crime politique ou crime de mœurs ? Figure mythifiée ou poète incompris ? Sénac était-il un martyr ou un homme en décalage avec son époque ? Autant de questions auxquelles l’auteur tente de répondre en s’appuyant sur des témoignages inédits et des documents d’archives.

Dans cet entretien, Hamid Grine nous plonge au cœur de son investigation, tout en interrogeant la place de l’intellectuel en Algérie et la mémoire parfois sélective d’une nation en quête de vérité.

Kapitalis : Pourquoi avoir choisi de revenir sur le crime de Jean Sénac plus de 50 ans après sa mort ? Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?

Hamid Grine : Deux raisons m’ont motivé. La première est sentimentale. Jean Sénac a marqué ma jeunesse à travers son émission ‘‘Poésie sur tous les fronts’’ (1967-1971), que je suivais assidûment. Il me faisait rêver, et je fais partie de ceux qui n’oublient jamais les rêves de leur jeunesse. Son assassinat a été un choc immense pour le jeune lycéen que j’étais alors. On avait tué une possibilité de rêve et d’évasion.

La seconde raison est liée à mon insatisfaction vis-à-vis des différentes versions biographiques sur son assassinat. J’ai vécu dans l’Alger de Sénac, que j’ai connu furtivement, et la ville qu’il décrivait ne correspondait pas à celle que je connaissais. J’ai voulu creuser plus profondément.

Dans votre enquête, vous affirmez que l’assassinat de Sénac n’était pas un crime politique mais un crime de mœurs. Qu’est-ce qui vous permet d’en être certain ?

J’ai eu la chance, juste après la mort de Sénac, d’assister à un dîner en présence d’un officier de police ayant participé à l’enquête. Il nous a fourni des arguments solides : Sénac n’était pas un opposant politique, bien au contraire, il soutenait le régime. S’il avait été perçu comme une menace, il aurait été expulsé vers la France.

L’officier nous a aussi expliqué que Sénac était très imprudent. Il draguait ouvertement des hommes dans une société machiste et mettait chez lui des amants de passage qu’il connaissait à peine. Son fils adoptif, Jacques Miel, l’avait averti à plusieurs reprises du danger qu’il courait et lui conseillait de rentrer en France.

Quant à l’hypothèse d’un crime islamiste, elle ne tient pas la route : les islamistes n’étaient pas encore une force structurée en 1973. Ce mouvement n’a émergé qu’en 1976, lors du débat sur la Charte nationale, comme l’a confirmé le général-major Benyelles dans ses mémoires.

Quels ont été les éléments les plus marquants ou surprenants que vous avez découverts au cours de votre recherche ?

Deux rencontres ont été cruciales. La première, avec l’assassin présumé, que personne n’avait interrogé auparavant. La seconde, avec Ahmed Taleb-Ibrahimi, ministre de l’Information et de la Culture à l’époque de Sénac, qui m’a apporté un éclairage inédit sur la perception du poète par le pouvoir.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’enquête judiciaire qui a eu lieu à l’époque ?

La police algérienne a mené une enquête rigoureuse. Aucun suspect n’a été ignoré. Certains amants de Sénac, même ceux résidant à 400 km d’Alger, ont été interrogés à plusieurs reprises. Ses proches ont dû fournir des alibis.

Un diplomate, qui avait accompagné Sénac en chasse de «chair fraîche» en Oranie un mois avant le meurtre, témoigne du sérieux de l’enquête. Pourtant, certains continuent de nier la nature crapuleuse du crime sans aucun argument solide.

Comment cette enquête a-t-elle été perçue par les proches de Sénac et par la société ?

Ses proches, pour la plupart, ont refusé d’admettre la culpabilité du jeune homme arrêté. Ils reprennent le narratif de Sénac lui-même, qui se voyait mourir en Lorca.

Quant à la société, Sénac n’était connu et apprécié que d’une élite culturelle. Un poète proche de lui a reconnu dans un quotidien algérien le caractère homophobe du crime et le sérieux de l’enquête.

L’annulation de la condamnation de l’accusé par Houari Boumediene a suscité des spéculations. Quel impact cette décision a-t-elle eu ?

Elle a semé le doute chez les proches et les biographes de Sénac, en raison du manque de communication des autorités. Pourtant, il n’y avait rien de mystérieux : la justice a suivi ses procédures et l’accusé a été libéré après une révision de son procès.

Jean Sénac apparaît comme un poète engagé mais aussi profondément solitaire. Comment son rapport à la société algérienne a-t-il évolué ?

Sénac n’était pas un solitaire. Il était toujours entouré d’amis et d’amants. Mais il a connu trois périodes distinctes : sous Ahmed Ben Bella, il était un acteur culturel central; sous Boumediene, ses relations au pouvoir se sont étiolées.

Après son départ de la radio en 1971, il a sombré dans la dépression et l’excès, se sentant mis à l’écart.

Sa marginalisation, notamment due à son homosexualité, a-t-elle influencé son parcours ?

Hamid Grine : Absolument. Son homosexualité affichée et provocatrice lui a porté préjudice dans une société conservatrice. S’il avait été plus discret, son sort aurait peut-être été différent.

Quel message espérez-vous transmettre avec ce livre ?

Je voulais raconter un homme tel qu’il était, loin des clichés et des fantasmes. C’est un livre de bonne foi, comme dirait Montaigne.

Pensez-vous que votre livre contribuera à la réhabilitation de la mémoire de Sénac ?

L’avenir nous le dira. Aujourd’hui, en Algérie, on parle peu de Sénac, et quand on le fait, c’est davantage pour son assassinat que pour son œuvre.

* Hamid Grine, né le 20 juin 1954 à Biskra, est un écrivain, romancier et ancien journaliste algérien. Auteur d’une œuvre riche et variée, il s’est illustré aussi bien dans le roman que dans l’essai, explorant des thématiques allant de l’identité à la mémoire, en passant par le pouvoir et la société algérienne contemporaine.

L’article Entretien avec Hamid Grine | Lumière brisée de Jean Sénac est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | Bioheat transforme les déchets des huileries en biocarburant   

30. März 2025 um 08:41

Bioheat est une startup tunisienne créée en 2022 par Yassine Khelifi. Elle valorise les déchets provenant de l’extraction de l’huile d’olive et leur donne une seconde en les transformant en une source d’énergie propre et durable, encourageant ainsi la transition vers des solutions énergétiques respectueuses de l’environnement tout en réduisant la dépendance aux combustibles fossiles.

Les résidus d’olives sont transformés en une pâte épaisse qui est ensuite compactée en briquettes cylindriques. Laissées à sécher pendant un mois au soleil et sous serre, celles-ci sont ensuite emballées et vendues pour être utilisées pour cuisiner et se chauffer, ou comme nourriture pour animaux.

Ce biocarburant trouve un marché auprès des restaurants, des maisons d’hôtes et des écoles des régions intérieures, où les températures hivernales descendent parfois en dessous de zéro.

Mais la majeure partie de la production de Bioheat – environ 60% – est destinée à l’exportation vers la France et le Canada.

Noureddine Nasr, expert en agriculture et développement rural, estime qu’environ 600 000 tonnes de déchets d’olives sont produites chaque année en Tunisie, qui sera le troisième producteur mondial d’huile d’olive en 2024-2025, avec un rendement attendu de 340 000 tonnes, selon les estimations du Conseil oléicole international. «La valorisation de ces déchets peut protéger l’environnement, créer des emplois et générer de la richesse», a-t-il déclaré à l’agence AFP, ajoutant que la valorisation des déchets d’olives pourrait également contribuer à alléger la forte dépendance de la Tunisie aux importations de carburant, dont elle importe près de 60% de ses besoins, une dépendance qui creuse son déficit commercial et pèse sur les subventions publiques, selon un rapport de la Banque mondiale de 2023.

Au-delà du profit qu’il réalise, Khelifi, ingénieur issu d’une famille d’agriculteurs, a déclaré à l’agence AFP qu’il espère que sa startup contribuera à «réduire l’utilisation du bois de chauffage alors que le pays est confronté à la déforestation et au changement climatique».

L’entreprise emploie actuellement 10 personnes et vise une production de 600 tonnes de briquettes d’ici à la fin de cette année 2025.

I. B.

L’article Tunisie | Bioheat transforme les déchets des huileries en biocarburant    est apparu en premier sur Kapitalis.

‘‘Underground domination’’ | L’information, architecte et fossoyeur de l’empire global

30. März 2025 um 07:44

Il est encore trop tôt pour savoir si le contrôle de l’Etat sur l’Internet sera pérenne, mais une chose est sûre: avec l’avènement des ordinateurs quantiques, qui est loin d’être imminent, les programmes d’encodage deviendront inviolables et l’espionnage sur l’Internet sera impossible, une perspective qui donne des sueurs froides à tous les gouvernements, en particulier américain.

Dr Mounir Hanablia *

La puissance américaine au cours de la seconde guerre mondiale est née de sa capacité à reconvertir en temps de guerre une industrie civile orientée vers la production sur une grande échelle de biens de consommation, en une autre, de guerre, construisant des navires et des avions toujours plus nombreux en tenant compte de l’innovation technologique imposée par les nécessités de la victoire.

Après la guerre, cette puissance a perduré grâce à sa capacité à financer la reconstruction de ses alliés détruits et ruinés, à les mobiliser face au nouveau danger présenté par l’Union Soviétique, et à imposer sa monnaie en tant que référence dans les échanges économiques et financiers internationaux. Cela lui a évidemment assuré non seulement une capacité de contrôle sur le commerce mondial, mais aussi celle de faire financer son propre déficit budgétaire par le reste du monde.

Abstraction faite de ses capacités militaires sans équivalent et qui lui permettent de projeter ses forces partout dans le monde, la puissance américaine est passée avec l’effondrement de l’ours soviétique et l’ascension du dragon chinois de l’ère de la domination industrielle à celle issue de l’information. Grâce à l’Internet elle contrôle désormais le flux de l’information transitant sur ses câbles sous-marins, et est à même de le surveiller en fonction de ses exigences, militaires naturellement, ce que les satellites gravitant dans l’espace garantissent déjà depuis déjà la guerre froide, mais aussi économiques et commerciales, celles de s’assurer que ses alliés tout autant que ses adversaires soient toujours en état d’infériorité, sinon de dépendance, à commencer dans le domaine dont elle tire sa supériorité, celui de l’innovation scientifique.

On ne reviendra pas sur Silicon Valley et l’alliance entre le Pentagone, les capital-venture, les universités, et les hackers, d’où ont émergé les multimédias actuels qui façonnent le monde, des laptop jusqu’aux iPhones 5G, et surtout les grandes compagnies de l’économie globalisée incontournables qui tiennent le haut du pavé et qu’on nomme le Gafam.

Un système international normatif

Il n’y aurait sans doute pas de monde globalisé sans la révolution informatique dont découle l’influence américaine. Il se trouve que l’État américain, s’est constitué dans le domaine juridique les lois lui permettant de sévir contre n’importe quelle société ou État dans le monde dont il jugerait l’activité hostile, et surtout en sanctionnant tous les contrevenants qui en dépit de cela traiteraient avec les entités jugées hostiles par des amendes importantes, ou le cas échéant en les soumettant à de véritables embargos.

Le gros bâton, c’est un organisme dans l’État américain, l’Ofac (Office of Foreign Assets Control) chargé de faire régner la discipline requise dans le monde des affaires. A titre d’exemple les banques servant de couverture financière à des transactions commerciales impliquant les cibles du courroux de Washington, savent qu’elles encourent l’interdiction de toute opération financière sur le sol  américain, et plus encore de se voir rejetées par leurs partenaires soucieux d’éviter d’éventuelles sanctions par ricochet. Les armateurs aidant à l’exportation de pétrole indésirable encourent tout autant des risques considérables dont celui de se voir saisis leurs navires avec leur cargaison.

Le système international normatif chargé des transactions bancaires, le célèbre Swift, d’origine européenne, peut de même être interdit à ceux dont l’activité est jugée contraire aux intérêts de l’État américain, dont les avoirs encourent le risque d’être gelés, ainsi que la Russie en a fait l’expérience durant le conflit ukrainien.

L’espionnage sur l’Internet

Les moyens de rétorsion peuvent être activés lorsque la supériorité technologique américaine se trouve menacée, ainsi qu’en a fait les frais la société chinoise Huawei, accusée d’irrégularités bancaires parce qu’elle menaçait d’occuper une position dominante dans le secteur de l’accès à l’Internet grâce à la nouvelle technologie 5G. Or ses concurrentes, les firmes américaines Microsoft et Google, collaborent à l’espionnage sur l’Internet avec les agences du renseignement américain. Le gouvernement américain ne pouvait laisser le géant chinois prédominer dans le domaine de l’information et des télécommunications dont il tire sa puissance.

Pour les mêmes raisons, le marché mondial des micropuces électroniques nécessaires aux ordinateurs est devenu l’enjeu d’une compétition féroce. Les firmes chinoises y sont soumises à de nombreuses restrictions pour éviter tout risque de transfert technologique.

Cependant, il se trouve actuellement que c’est la firme taïwanaise TSMC qui assure la fourniture de près de 80% des microprocesseurs dans le monde, ce qui évidemment, aux yeux des Américains, soulève la perspective d’un éventuel conflit avec la Chine qui verrait cette dernière en occupant l’île, en contrôler le marché mondial.

Le casse-tête chinois

Les crypto-monnaies, les monnaies électroniques, constituent également un autre champ de surveillance exercé par le gouvernement américain sur la toile mondiale. Ainsi qu’on a eu l’occasion de le voir, le développement de l’informatique et des ordinateurs a été influencé par l’idéologie libertarienne dont l’un des principaux objectifs est de se débarrasser de la domination de l’État. Pour ce faire des monnaies virtuelles ont été créées, excluant l’usage du dollar, et théoriquement éliminant l’un des moyens les plus efficaces du contrôle exercé par le gouvernement américain sur les finances mondiales. Naturellement ce dernier s’y oppose avec d’autant plus  de résolution que les Chinois, en créant leur propre monnaie électronique, échapperaient à tout contrôle. Persévèreront-ils dans une voie qui risque également de supprimer le contrôle de leur propre gouvernement? Il serait probablement le dernier à souhaiter.

On avait évoqué la collaboration du gouvernement américain avec des firmes qui comme Microsoft lui fournissent l’accès à leurs données et lui donnent toute la latitude de décrypter les flux d’information sur leurs réseaux.

En fait, depuis l’affaire Snowden, quelques firmes autant par souci d’indépendance que celui de ne pas trahir la confiance de leurs correspondants recourent au cryptage des communications, ce qui évidemment en rend la surveillance beaucoup plus ardue. Les ministères de la Justice, ou des Finances américains n’hésitent plus le cas échéant à demander les mots de passe nécessaires permettant l’accès aux réseaux, et à sanctionner ceux qui diffusent des programmes d’encodage libres.

Il est encore trop tôt pour savoir si le contrôle de l’Etat sur l’Internet sera pérenne, mais une chose est sûre: avec l’avènement des ordinateurs quantiques, qui est loin d’être imminent, les programmes d’encodage deviendront inviolables et l’espionnage sur l’Internet sera impossible, une perspective qui donne des sueurs froides à tous les gouvernements, en particulier américain.

Si on ne peut concevoir une société sans domination dans laquelle chaque individu serait libre, ainsi qu’en rêvent les libertariens, il est néanmoins fort probable que les formes de l’autorité changeront avec l’avènement de l’ordinateur quantique imperméable à toute intrusion indésirable.  

‘‘Underground Empire: How America Weaponized the World Economy’’ de Henry Farrell et Abraham Newman, éditions Henry Holt and Co., 12 septembre 2023, 281 pages.

L’article ‘‘Underground domination’’ | L’information, architecte et fossoyeur de l’empire global est apparu en premier sur Kapitalis.

La Tunisie dément tout retrait de la Cour africaine des droits de l’homme

30. März 2025 um 07:34

La Tunisie dément tout retrait du Protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples portant création de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.

Ce démenti a été apporté par le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, qui a précisé que la Tunisie avait uniquement retiré sa déclaration de 2017 acceptant la compétence de cette instance pour examiner les requêtes individuelles et celles des organisations non gouvernementales (ONG).

Dans son communiqué, le ministère affirme que sa décision intervient face à la multiplication des plaintes «instrumentalisées à des fins politiques» contre la Tunisie, en rappelant que seuls sept pays africains sur les 34 ayant ratifié le Protocole reconnaissent encore cette compétence, cinq autres – dont la Tanzanie, pays hôte du siège de la Cour – ayant déjà effectué un retrait similaire.

La Tunisie réaffirme son attachement à la Cour africaine pour le règlement des différends relatifs à la Charte des droits de l’homme, tout en rejetant «toute ingérence dans ses affaires intérieures». Elle réitère son engagement en faveur des droits humains et de la coopération africaine.

Commentaire d’un défenseur des droits humains : «C’est une nuance sans grande importance, car ce retrait vide l’appartenance de la Tunisie à cette organisation de tout son intérêt».

L’article La Tunisie dément tout retrait de la Cour africaine des droits de l’homme est apparu en premier sur Kapitalis.

Le poème du dimanche | ‘‘Lettre à Ibn Hazm’’ de Mohammed Bennis

30. März 2025 um 06:30

Né en 1948 à Fès, Mohammed Bennis est poète, essayiste et ancien professeur d’université. L’une des voix importantes de la modernité poétique arabe.

Ancrée dans le thourath, le patrimoine culturel arabo-musulman, marquée par le soufisme, sa poésie, exigeante, à l’écriture souvent aux élans intérieurs profonds, est largement ouverte sur la création contemporaine mondiale.

Dans Le livre de l’amour, il va sur les traces du poète andalou, Ibn Hazm (994 Cordoue-1064 Huelva), l’auteur du grand livre de l’amour, Tawq al-Hamâma (Le Collier de la Colombe), relie le présent au passé, interpelle, évoque, dialogue, invoque, dans une résonance intime et collective, l’intertextualité aidant.

Tahar Bekri

En mon temps Ibn Hazm il n’y a plus d’affinité

L’homme est enfoui dans le fossé des rendez-vous

Ou par ses pas tient-il à défendre

Des rituels

Au lieu d’être.

Et quand une étoile lui tombe sur l’épaule et rit

Il l’écrase et s’en va.

La femme est perdue entre le gaz

Et le sèche-cheveux qui n’attend pas.

Quand elle ouvre son armoire

Elle oublie un astre qui l’avait percutée

Et lui avait dit: ton baiser est désirable,

et toi tu es à moi.

Les bus

Et les ascenseurs seuls

Changent la direction des rendez-vous rapides.

Des baisers sur la joue

Des saluts d’au-revoir

Des fragments d’âmes sur le chemin.

De temps à autre des aveux de sang et de feu.

Ce sont les nouvelles de notre époque nouvelle

L’époque de notre monde

Où des nations tuent des nations

Les entrailles des innocents

Sur les saints écrans de télévision.

Des nouvelles de sang et de feu

Cachent à toi et à moi des amants morts

Ou qui vont mourir

Au nom du droit

Ou de la sécurité

Ou de la civilisation qui se laisse aux soupirs.

Ibn Hazm

Par nous ensemble l’Andalousie est perdue

Cet instant qui n’avoua ni temps ni espace

Mais qui t’a appris l’amour

Et m’a laissé son désert.

Grenade tombe chaque soir

Personne ne l’entoure de ses bras

Grenade est laissée à la neige

Devant des visiteurs venant d’une mémoire déformée

Et Cordoue

Dans la citadelle de l’oubli répète son délire.

(Extraits)

(Traduit de l’arabe par Tahar Bekri)

Mohammed Bennis, ‘‘Kitab al-Hobb’’, dessins de Dhia Al-Azzawi, préface d’Adonis, Ed. Toubkal, 1994.

L’article Le poème du dimanche | ‘‘Lettre à Ibn Hazm’’ de Mohammed Bennis est apparu en premier sur Kapitalis.

Cité des Sciences à Tunis | De nouvelles explorations entre les étoiles

Von: Yusra NY
30. März 2025 um 00:27

La Cité des Sciences à Tunis a annoncé l’enrichissant son Planétarium avec deux nouveaux spectacles numériques captivants s’adressant à un public toujours plus large dans un voyage fascinant à travers les mystères de l’univers.

En vue d’apporter une expérience enrichissante et inspirante, la CST propose deux nouvelles odyssées célestes :

  • « Les lumières de la nuit entre la Terre et le Ciel » : Un spectacle offert par Universcience (France)
    Cette production, fruit d’une collaboration bilatérale avec la Cité des sciences et de l’industrie de Paris, explore les phénomènes lumineux qui illuminent notre ciel nocturne.
    Présenté en arabe et en français, le spectacle emmène les spectateurs à la découverte des aurores boréales, des étoiles filantes, du système solaire et de la Voie lactée.

  • « Sommes-nous seuls ? / Are we alone » : Une exploration de la vie extraterrestre
    Ce spectacle, proposé en anglais en partenariat avec l’Ambassade des États-Unis, ouvre des perspectives inédites sur la recherche de la vie au-delà de la Terre. Il invite à réfléchir sur l’exploration des exoplanètes et les implications de la découverte d’une vie extraterrestre pour l’avenir de l’humanité.

Ces deux nouveaux spectacles renforcent l’offre du Planétarium, en combinant divertissement et apprentissage. Ils ont pour vocation d’inspirer le public et de susciter un intérêt pour les sciences spatiales et l’astronomie.

La Cité des Sciences à Tunis affirme ainsi sa volonté de créer des ponts entre l’humanité et l’univers, tout en repoussant les frontières de la connaissance scientifique.

L’article Cité des Sciences à Tunis | De nouvelles explorations entre les étoiles est apparu en premier sur Kapitalis.

Le Cnom alerte sur une vidéo attribuant à tort des propos à Pr Hamdoun

Von: Yusra NY
29. März 2025 um 23:19

Le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) alerte l’opinion publique sur la diffusion, ces derniers jours, d’une vidéo falsifiée, comportant un doublage de mauvaise qualité, attribuant à tort des propos au Professeur Moncef Hamdoun, ancien Professeur à la Faculté de Médecine de Tunis et ancien Secrétaire Général du CNOM.

Cette vidéo véhicule des informations mensongères, totalement dénuées de fondement.

Le CNOM exprime sa vive condamnation de ces pratiques malveillantes, dont le seul objectif est de semer la confusion, de compromettre la relation de confiance entre le médecin et son patient, et de porter atteinte à la crédibilité de notre système de santé.

Le CNOM affirme qu’il se réserve le droit d’engager toutes les actions judiciaires nécessaires, y compris le dépôt de plainte, contre les auteurs de cette vidéo, ses diffuseurs, ainsi que toute personne ayant contribué à la propagation de ces fausses informations.

Le CNOM appelle l’ensemble des citoyens et des patients à faire preuve de vigilance, à ne pas relayer ce type de contenu trompeur, et à toujours se référer exclusivement aux sources officielles pour toute information relative à la santé ou à l’exercice de la médecine.

Communiqué

L’article Le Cnom alerte sur une vidéo attribuant à tort des propos à Pr Hamdoun est apparu en premier sur Kapitalis.

Ältere BeiträgeKapitalis

Aïd gourmand et sûr | Les conseils de l’INSSPA

Von: Yusra NY
29. März 2025 um 22:28

L’Instance nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (INSSPA) a publié ses recommandations pour l’achat, la préparation et la conservation des gâteaux de l’Aïd El-Fitr.

Dans son communiqué, la INSSPA rappelle qu’à l’occasion de la fête de l’Aïd, la consommation de gâteaux et pâtisseries traditionnelles augmente, qu’ils soient achetés prêts à consommer ou préparés à la maison et souligne donc l’importance de respecter les bonnes pratiques d’hygiène pour garantir la sécurité de nos aliments et protéger notre santé.

En effet, des conditions de stockage insalubres pour les gâteaux et les fruits secs peuvent constituer un environnement idéal pour la prolifération de bactéries et de champignons, représentant donc véritable danger pour notre santé.

Il est donc nécessaire d’être prudent lors de l’achat de gâteaux ou de leurs matières premières et de suivre les bonnes pratiques d’hygiène pour préserver la sécurité de nos aliments :

Achat de gâteaux prêts à consommer :

Privilégiez les magasins agréés et fiables, respectueux des normes d’hygiène. Évitez les produits exposés à la chaleur ou à la poussière. Soyez vigilant quant à la couleur, l’odeur et la date de péremption.

Achat de matières premières :

Vérifiez la fraîcheur et la qualité des ingrédients : absence d’humidité, d’agglomérats ou de moisissures. Conservez les produits laitiers et le chocolat au frais.

Préparation à la maison :

Lavez-vous soigneusement les mains et nettoyez les ustensiles. Utilisez des œufs crus uniquement pour les préparations cuites. Réfrigérez la pâte et la crème. Ne laissez pas les gâteaux à base de crème ou de lait à température ambiante plus de deux heures. Stockez les gâteaux dans des boîtes propres et fermées.

Rappelons que le Mufti de la République a annoncé dans la soirée de ce samedi 29 mars 2025 qu’en l’absence de l’observation du croissant lunaire, la date de l’Aïd a été fixée à lundi prochain.

Y. N.

L’article Aïd gourmand et sûr | Les conseils de l’INSSPA est apparu en premier sur Kapitalis.

Les relations tuniso-espagnoles au cœur de la visite de Mohamed Ali Nafti à Madrid

Von: Yusra NY
29. März 2025 um 21:21

A l’occasion de sa visite de travail au Royaume d’Espagne les 27 et 28 mars 2025, M. Mohamed Ali Nafti, Ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, a donné, le 27 mars 2025, une conférence au siège de Casa Arabe à Madrid sur « les relations tuniso-espagnoles ».

Cette conférence a conféré une symbolique particulière à la visite puisqu’elle s’inscrit dans le cadre de la commémoration du trentième anniversaire de la conclusion du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération entre les deux pays en 1995. Dans ce contexte, le Ministre a donné le coup d’envoi du programme de coopération culturelle avec Casa Arabe «Foco País Túnez 2025 », qui s’étend sur le premier semestre de l’année 2025.

Dans son discours, le Ministre s’est réjoui des relations de longue date entre la Tunisie et le Royaume d’Espagne et des liens étroits d’amitié et de coopération qui les unissent et qui n’ont cessé de se développer et de se diversifier dans divers domaines, soulignant la conviction des deux parties en l’importance de renforcer la dynamique de concertation et de coopération et de continuer à travailler de concert en vue de réhausser davantage les relations bilatérales au niveau des aspirations des deux parties.

Le Ministre a souligné les points communs enracinés dans l’histoire qui dépassent le facteur de la proximité géographique pour bâtir un patrimoine culturel et civilisationnel commun tissé à travers les époques grâce aux échanges culturels et humains et à leurs manifestations incarnées à travers les langues, les traditions et le patrimoine culturel commun matériel et immatériel, depuis l’époque punique, romaine et hellénistique jusqu’à l’époque arabo-islamique et arabo-andalouse.

Le Ministre a ajouté que l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1957 a donné un nouveau dynamisme et un nouvel élan aux relations bilatérales et a permis de consolider davantage la dimension euro-méditerranéenne avec ses dimensions de sécurité, culturelle et de développement. Dans ce contexte, il a cité la contribution d’un certain nombre de personnalités tunisiennes et espagnoles à la consolidation du pont civilisationnel et culturel entre les deux pays à travers des œuvres d’art intemporelles abrités par les espaces culturels tunisiens et espagnols au cours des six dernières décennies.

Le Ministre s’est également félicité de l’élan de solidarité de l’Espagne avec la Tunisie et son peuple et son soutien au processus de transition démocratique dans notre pays, en conférant une dynamique politique et diplomatique aux relations tuniso-espagnoles et à travers des programmes ciblés et réussis.

Au terme de son intervention, le Ministre a souligné l’importance de poursuivre et de renforcer les échanges économiques, culturels, universitaires et humanitaires et de s’engager sur la voie d’un avenir commun basé sur la coopération pour relever les défis et créer des opportunités pour les générations futures.

Les participants ont souligné la profondeur des relations tuniso-espagnoles, alors que le Directeur Général de Casa Arabe a exprimé sa profonde satisfaction quant au niveau de coopération existant entre la Tunisie et Casa Arabe et la disposition à poursuivre la coopération entre les deux parties pour promouvoir davantage la culture tunisienne en Espagne, soulignant la détermination pour assurer les meilleures conditions de réussite du programme « Foco País Túnez 2025 ».

En réponse aux questions, le Ministre a rappelé le processus de transition démocratique en Tunisie et les efforts déployés par l’Etat pour relever les défis sécuritaires et économiques actuels, soulignant que la Tunisie gère la question migratoire selon une approche globale basée sur son engagement envers les accords internationaux pertinents, son respect de la dignité humaine et les programmes d’accompagnement des retours volontaires.

Communiqué

L’article Les relations tuniso-espagnoles au cœur de la visite de Mohamed Ali Nafti à Madrid est apparu en premier sur Kapitalis.

Aéroport de Tunis-Carthage | Saisie de 68000€ dissimulés par une voyageuse étrangère

Von: Yusra NY
29. März 2025 um 20:42

Les services douaniers de l’aéroport de Tunis-Carthage ont saisi une importante somme en devises étrangères dissimulée par une voyageuse étrangère.

Les agents de la douane ont intercepté la voyageuse qui tentait de quitter le territoire tunisien avec une somme de 68.000 euros non déclarés et qu’elle avait dissimulé dans ses affaires personnelles, notamment dans des flacons de shampoing.

La Direction générale de la douane tunisienne qui a fait cette annonce ce samedi 29 mars 2025, souligne que cette opération qui a permis de déjouer une tentative de sortie illégale de devises représentant un montant de 231 000 dinars tunisiens, affirme le renforcement des mesures de contrôle aux frontières afin de préserver l’économie nationale et de lutter contre les activités illégales.

Un procès-verbal a été établi à cet effet et le ministère public a décidé de transférer le dossier à la direction des enquêtes douanières pour poursuivre et approfondir les investigations.

Y. N.

L’article Aéroport de Tunis-Carthage | Saisie de 68000€ dissimulés par une voyageuse étrangère est apparu en premier sur Kapitalis.

Officiel | Le Mufti annonce la date de l’Aïd El-Fitr en Tunisie

Von: Yusra NY
29. März 2025 um 19:40

Le Mufti de la République Hichem Ben Mahmoud a annoncé, dans la soirée de ce samedi 29 mars 2025, la date de l’Aïd El-Fitr en Tunisie.

Le croissant lunaire n’a pas pu être observé dans toutes les régions du pays, a indiqué le Mufti, confirmant l’annonce de l’Institut national de météorologie (INM), à ce propos.

Le Mufti a de ce fait indiqué, que dimanche 30 mars 2025 correspond au dernier jour du mois de Ramadan et que le lundi 31 mars sera ainsi le jour de l’Aïd El-Fitr.

Y. N.

L’article Officiel | Le Mufti annonce la date de l’Aïd El-Fitr en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

La BCT cherche à protéger l’économie tunisienne des risques inflationnistes

29. März 2025 um 13:51

 «La décision de la Banque centrale de Tunisie de réduire le taux directeur de la BCT de 50 points de base de 8% à 7,5% s’inscrit dans le cadre d’une politique d’ajustement progressive, lui permettant d’être toujours en mesure de maîtriser les prix, tout en mettant en place les meilleures conditions pour le bon fonctionnement de l’économie».

C’est ce qu’a indiqué, vendredi 28 mars 2025, l’analyste économique et financier, Bassem Ennaifar, dans une interview accordée à l’agence Tap, estimant que «la BCT a trouvé le juste milieu des solutions intermédiaires entre la concrétisation des résultats et des avancées réalisées au niveau de maîtrise de l’inflation, d’une part, et d’autre part, la protection de notre économie nationale des risques inflationnistes, qui peuvent résulter des évolutions des prix sur le marché international, ou de la hausse de la demande locale, favorisée par la hausse salariale, d’autre part».

De même, l’Institut d’émission s’est retrouvé dans l’obligation de stimuler la croissance économique, à travers, entre autres, la facilitation de l’accès au financement, grâce surtout à la réduction de son taux directeur, d’autant plus que l’inflation s’est inscrite, depuis des mois, sur une courbe descendante, a ajouté Ennaifar.

Pour rappel, le taux directeur de la BCT a été révisé à la hausse pour atteindre 8%, depuis le mois de décembre 2022, afin de faire face à une inflation à deux chiffres, engendrée, notamment, par l’accroissement des prix des produits de base à l’échelle internationale, causé essentiellement par le conflit russo-ukranien.

«Aujourd’hui nous sommes dans une période où l’inflation est relativement maîtrisée, bien qu’elle soit toujours élevée au niveau de 5,7%, mais elle a significativement baissé par rapport au pic enregistré en 2022, et donc il est légitime que les opérateurs économiques demandent une baisse du taux directeur pour accéder aux financements», a noté l’économiste. Et d’ajouter que «la BCT est consciente que la baisse de 50 points de base du taux directeur ne va pas révolutionner la demande de financement et relancer l’investissement, mais cela lui permettra de suivre de près l’évolution des prix».

Si les prix confirment leur tendance baissière, la BCT pourrait, dans quelques mois, baisser encore davantage son taux directeur. Mais si reviennent en hausse, elle serait contrainte d’adopter des politiques monétaires encore plus strictes n’excluant la révision à la hausse du taux directeur, estime Ennaifar.

En ce qui concerne les ménages, cette légère baisse du taux directeur n’aura pas, d’après lui, d’importantes répercussions immédiates sur les crédits de consommation. Par contre, elle pourrait stimuler les financements destinés à l’acquisition de logements. A ce propos, les banques pourraient se focaliser sur l’octroi de crédits à taux variables afin de pouvoir maintenir leur niveau de profit.

Pour rappel, le nouvel article 412 de la Loi du 2 août 2024 (Code de commerce) stipule que toute personne ayant obtenu un prêt dont la durée est supérieure à 7 ans avec un taux fixe, et ayant remboursé 3 ans, peut bénéficier d’une réduction du taux d’intérêt sur le capital restant dû.

L’article La BCT cherche à protéger l’économie tunisienne des risques inflationnistes est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | Mesures pour remédier aux problèmes de la santé à Gafsa

29. März 2025 um 13:28

Des mesures ont été prises et des décisions annoncées pour remédier aux insuffisances et lacunes enregistrées dans les établissements de santé dans le gouvernorat de Gafsa.

Parmi ces mesures, figurent la mise en place de centres de santé de base préfabriqués à montage rapide, le renforcement du parc des ambulances, les opérations de réanimation médicale mobile, la création d’unités médicales et le renforcement des moyens humains.

Ces mesures ont été annoncées lors de la réunion entre le président de la République, Kais Saïed, et le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, vendredi 28 mars 2025, au palais de Carthage, qui a fait suite à une visite de travail du ministre dans cette région du sud-ouest tunisien.  

Au cours de la réunion, le chef de l’Etat a réitéré son appel à réformer et à reconstruire le secteur de la santé dans les différents gouvernorats du pays, rappelant que la santé est un des droits de l’homme.

Il a aussi évoqué avec le ministre de la Santé le projet de loi portant adoption d’un nouveau statut régissant les corps médical et paramédical et des employés du secteur de la santé. Ce projet de loi vise à redonner au secteur les moyens matériels et humains dont il a besoin dans toutes les régions du pays.

I. B.

L’article Tunisie | Mesures pour remédier aux problèmes de la santé à Gafsa est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | Kaïs Saïed et les empêcheurs de tourner en rond

29. März 2025 um 12:33

Le président Kaïs Saïed a menacé, une nouvelle fois, les agents de l’Etat qui ne montrent pas d’engouement et de zèle dans la mise en œuvre du projet politique et économique qu’il mène depuis 2021 sous la double bannière de la lutte de libération nationale et de l’éradication des lobbys de la corruption.

Lors d’une rencontre, vendredi 28 mars 2025, au palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzeri, le Président de la République, Kaïs Saïed, a insisté sur «l’impérieuse nécessité de franchir rapidement les obstacles pour concilier création de richesses et justice sociale», indique un communiqué de la présidence de la république, ajoutant que le chef de l’État a indiqué que chaque responsable doit agir pour «remporter la bataille de la révolution, en surmontant les obstacles qui empêchent d’avancer».

L’enjeu dépasse l’adoption de lois symboliques qui n’apportent pas de changements tangibles à la réalité : il s’agit de «construire une nouvelle histoire», a déclaré Saïed dont les grandioses ambitions peuvent paraître en nette décalage par rapport à la faiblesse des moyens dont dispose aujourd’hui l’Etat.

L’impatience du président

Exprimant la même impatience face à une action gouvernementale qui tourne à vide et qui tarde à aboutir à des résultats concrets se répercutant positivement sur le quotidien des citoyens et leur niveau de vie, Saïed a déclaré, toujours selon le communiqué de la présidence repris par l’agence officielle Tap, que «l’objectif est de dépasser les textes sans portée pratique pour aboutir à des actions concrètes répondant aux aspirations du peuple tunisien».

«L’État ne tolérera plus les entraves au fonctionnement des institutions ni aux aspirations du peuple tunisien», a averti le locataire du Palais de Carthage. «Des milliers de diplômés patriotes, même sans expérience, pourront remplacer ceux qui se considèrent comme une classe privilégiée et qui bloquent les projets», a-t-il ajouté, menaçant ainsi, pour la énième fois, les agents de l’Etat qui ne montrent pas d’engouement et de zèle dans la mise en œuvre du projet politique qu’il a entamé avec la proclamation de l’état d’exception le 25 juillet 2021 et dont les Tunisiens attendent toujours de cueillir les dividendes.

«L’ère des lobbies tapis dans les rouages de l’État doit prendre fin», a encore lancé Saïed, revenant ainsi à son sujet de prédilection, la corruption, incarnée, selon lui, par les groupes d’intérêts qui défendraient leurs privilèges et empêcheraient l’Etat de mettre en œuvre ses projets et programmes visant à instaurer une meilleure équité sociale. «La Tunisie, riche en ressources, garantira la dignité de ses citoyens une fois la corruption éradiquée», a-t-il conclu, insistant, une nouvelle fois, sur l’une de ses grandes idées, celle du «compter sur soi», qu’il ne parvient pas à faire partager par une administration sinon récalcitrante du moins peu convaincue et ne voyant pas comment la mettre en œuvre dans une situation de crise économique et financière parmi les plus graves que le pays a connues depuis 1986, date de la mise en œuvre du Plan d’ajustement structurel avec le soutien financier du Fonds monétaire international (FMI).

I. B.

L’article Tunisie | Kaïs Saïed et les empêcheurs de tourner en rond est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | Des conseils ministériels qui se suivent et se ressemblent

29. März 2025 um 11:49

Le conseil ministériel restreint (CMR) qui s’est tenu vendredi 28 mars 2025 au Palais de la Kasbah, était consacré à «l’examen des mesures urgentes pour booster l’économie, créer des emplois pour les diplômés chômeurs et améliorer les conditions de vie des citoyens». Sauf qu’aucune mesure concrète n’a été annoncée dans le communiqué rendant compte de la réunion et on s’est contenté, comme souvent dans ce genre de conclave, d’idées générales qui ne font pas manger son homme.

Selon le communiqué de la présidence du gouvernement, le CMR a été présidé par la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzeri et «débattu plusieurs axes stratégiques (sic !), notamment le soutien aux entreprises communautaires, la promotion de l’investissement comme moteur de croissance, la garantie de la souveraineté alimentaire et de la sécurité hydrique, ainsi que l’accélération de la transition numérique et énergétique».

«Un calendrier précis a été établi pour assurer une mise en œuvre rapide et coordonnée de ces mesures», ajoute le communiqué de la présidence du gouvernement, qui ne précise rien sur les dites «mesures» et ledit «calendrier» afin que nous puissions juger, nous autres analystes, citoyens et observateurs, du sérieux et de la faisabilité, et des «mesures» et du «calendrier».

Selon le communiqué de la présidence du gouvernement, Mme Zaafrani Zenzeri «a souligné l’importance d’adopter des mesures pratiques pour dynamiser l’économie dans les prochains mois, avec un suivi rigoureux.»

«Elle a aussi plaidé pour une approche intégrée visant à améliorer la performance économique, préserver le tissu institutionnel et adapter le cadre législatif aux mutations actuelles», tout en rappelant que «la politique sociale doit rester au cœur des priorités, avec une exploitation optimale des ressources disponibles.»

Elle a également «appelé à renforcer la coordination entre les différents départements ministériels et structures publiques pour lever les obstacles freinant la mise en œuvre des projets structurants. Et souligné la nécessité de relancer les projets en suspens afin de générer davantage d’opportunités pour les jeunes, encourager l’innovation et instaurer un climat économique compétitif rompant avec les modèles économiques traditionnels basés sur la rente.»

Cependant, quand on sait que plusieurs CMR du même genre ont été tenus au cours des  dernières années et ont abouti aux mêmes considérations générales sur l’investissement, la croissance, l’emploi et le pouvoir d’achat, sans que nous voyons la moindre amélioration de la situation économique dans le pays – l’investissement, la croissance et l’emploi restant désespérément en berne –, on est en droit d’être quelque peu perplexe et de ne plus attendre grand-chose de ces réunions qui se suivent et se ressemblent. Et qui nous donnent la désagréable impression que l’Etat tourne en rond, broie du vent et a du mal à débloquer la situation dans le pays.   

I. B.

L’article Tunisie | Des conseils ministériels qui se suivent et se ressemblent est apparu en premier sur Kapitalis.

Comar d’Or 2025 | Le 4 avril, dernier délai de remise des romans  

29. März 2025 um 10:52

Le comité d’organisation des prix littéraires Comar d’Or pour le roman tunisien d’expressions arabe et française annonce la prolongation de la date limite de dépôt des romans candidats à la 29ᵉ édition.

Les écrivains (ou leurs éditeurs) peuvent encore déposer sept (07) exemplaires des romans tunisiens en langues arabe et française parus entre le 1er avril 2024 et le 31 mars 2025 au siège des Assurances Comar, au centre-ville de Tunis, avant le 4 avril prochain avant la fermeture des bureaux, délai de rigueur.

Rappelons que six (06) prix sont à pourvoir, trois (03) pour les romans tunisiens en langue arabe et trois (03) pour les romans tunisiens en langue française : Comar d’Or, Prix spécial du Jury et Prix Découverte.

Les deux jurys constitués à cet effet départageront les candidats et proclameront les résultats lors d’une soirée spéciale au Théâtre municipal de Tunis.        

Pour plus d’informations, consultez le site web de la Comar.

Liste des romans en lice à ce jour:

L’article Comar d’Or 2025 | Le 4 avril, dernier délai de remise des romans   est apparu en premier sur Kapitalis.

❌
❌