L’Union régionale du travail (URT) de Gabès a évoqué, ce vendredi 10 octobre 2025, la possibilité d’une grève régionale si les autorités ne prennent pas de mesures urgentes et immédiates pour faire face à la crise environnementale.
Dans un communiqué publié suite à un nouvel épisode d’intoxication touchant plusieurs élèves du collège Chott Essalem, l’URT a pointé du doigt ce qu’elle a qualifié d’anéantissement de l’environnement et a appelé les autorités à des mesures permettant d’assurer des solutions durables au dossier environnemental dans la région.
L’URT a rappelé que les « incidents répétés d’asphyxie causés par les fuites de gaz du Groupe chimique tunisien (GCT) font de région une zone sinistrée face à l’absence d’interventions sérieuses et urgentes pour l’entretien, le remplacement et la modernisation des canalisations et des installations industrielles »
L’Union régionale du travail (URT) à Gabès a averti, vendredi, qu’une grève régionale serait envisagée si aucune mesure immédiate n’est prise pour endiguer ce qu’elle qualifie d’”anéantissement de l’environnement” et assurer des solutions durables au dossier environnemental. Dans un communiqué, l’URT a souligné que les incidents répétés d’asphyxie causés par les fuites de gaz du […]
Le mal être des enseignants en Tunisie est le symptôme d’un déséquilibre collectif : une société qui glorifie le travail, mais oublie l’humain, qui continue d’exiger alors que le corps -et l’âme- n’ont plus rien à donner. Bref, une société qui épuise ses maîtres finit toujours par perdre ses élèves.
Manel Albouchi *
Hier, j’ai reçu une enseignante. Elle s’est assise face à moi, les mains jointes, la voix tremblante, et m’a dit : «Je n’ai plus de souffle. Même mon mari me reproche d’enseigner aux enfants des autres et de ne plus avoir l’énergie d’enseigner aux miens.»
Cette phrase, d’une simplicité bouleversante, résume l’état d’un pays : l’épuisement d’une vocation qui, faute d’écoute et de reconnaissance, s’essouffle.
Une société qui continue d’exiger alors que le corps -et l’âme- n’ont plus rien à donner.
Quand le feu qui s’éteint sous la craie
Les classes sont surchargées, les niveaux hétérogènes, les moyens dérisoires. Une seule enseignante doit souvent gérer deux niveaux à la fois, improviser, combler les manques, apaiser les tensions.
Le passage de 18 à 24 heures de travail pour certains n’est pas une simple réforme administrative : c’est une mutation du sens. On demande plus à ceux qui ont déjà tout donné. Et pendant que les salaires stagnent et les inégalités s’accentuent, ceux qui s’investissent le plus s’épuisent le plus.
Dans le silence des classes, la craie se brise, le souffle aussi. Et quand l’enseignante rentre chez elle, il ne reste plus d’énergie pour aider ses propres enfants à apprendre, à parler, à rêver.
L’anxiété ronge en silence
Cette femme souffre d’anxiété d’adaptation. Son corps traduit ce que son esprit tente de contenir : la peur de ne pas y arriver, la culpabilité de ne pas suffire, la honte de ne plus aimer ce qu’elle faisait par passion. Son cœur bat vite, ses nuits sont courtes, sa respiration courte aussi.
Mais ce qu’elle vit dépasse son histoire personnelle. C’est le symptôme d’un déséquilibre collectif : une société qui glorifie le travail, mais oublie l’humain. Et quand la mère souffre d’anxiété, elle la transmet -malgré elle- à ses enfants. Parce qu’un enfant ne retient pas ce qu’on lui dit : il absorbe ce qu’il ressent.
Alors, quand la maîtresse tremble, c’est toute une génération qui apprend la peur avant la lecture.
Le père absent, la mère s’épuise
Sur le plan symbolique, cette crise traduit la disparition du père protecteur : l’État. Celui qui devait poser la Loi, garantir la mesure, apaiser les tensions.
En son absence, c’est la mère -l’école, l’enseignante, la femme- qui compense, jusqu’à l’épuisement. Mais nul ne peut jouer tous les rôles à la fois sans perdre son souffle. Et quand la mère s’effondre, le foyer tremble.
La récente grève des enseignants n’est donc pas une simple grève, c’est un cri adressé au Père symbolique : «Reviens nous donner la mesure. Reviens nous protéger.» Sauf que l’Etat, à vouloir tout gérer, s’en trouve lui aussi dépassé et à court de solutions.
Quand le silence devient lourd
L’épuisement des enseignants n’est pas un fait divers. C’est un fait de civilisation. Quand ceux qui transmettent la vie n’ont plus la force de la vivre, ce sont les enfants qui paient la facture. Eux ressentent la lassitude, l’irritabilité, le vide d’énergie. Et peu à peu, ils apprennent, eux aussi, à vivre dans la tension.
L’école n’est plus un lieu d’élévation : elle devient un champ de survie. Mais une société qui épuise ses maîtres finit toujours par perdre ses élèves.
Pour conclure cette chronique, quelques messages simples : on ne peut pas continuer à enseigner sans souffle, à aimer sans reconnaissance et à éduquer sans énergie vitale.
La récente grève des enseignants aura été une respiration. Un moment pour se rappeler que l’école n’est pas un service, mais un espace sacré où se forge l’âme d’un peuple.
Le secrétaire général adjoint de la fédération générale de l’enseignement de base Iqbal Azzabi a souligné lundi, que la fédération n’a reçu aucune convocation de la part du ministère de tutelle ou du ministère des affaires sociales pour la tenue d’une réunion de réconciliation. Il a précisé que la grève sectorielle prévue demain, mardi 7 […]
La fédération générale de l’enseignement de base a confirmé le maintien de la grève sectorielle prévue pour ce mardi 7 octobre, en l’absence d’une convocation officielle du ministère de l’Éducation ou de celui des Affaires sociales. Selon son secrétaire général adjoint, Iqbal Azzabi, aucune réunion de réconciliation n’a été programmée, malgré six mois d’attente.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Azzabi a insisté sur la détermination des enseignants à exercer leur droit de grève « jusqu’à la satisfaction de leurs revendications légitimes ». Conformément aux modalités arrêtées, les enseignants se rendront à leurs postes dans la matinée avant de rejoindre les sièges des unions régionales de l’UGTT pour les rassemblements de protestation.
Des revendications restées lettre morte
La fédération réclame, entre autres, l’amélioration de la situation matérielle des enseignants, la révision du système de promotions et de primes, ainsi que la mise en œuvre d’un plan de réforme du secteur éducatif, jugé en crise « tant sur le plan structurel que pédagogique ». Ces revendications figuraient déjà dans la motion professionnelle publiée le 1er août dernier.
Une commission administrative sectorielle se réunira à l’issue de la journée de grève pour définir les prochaines étapes du mouvement. Pour l’heure, les syndicats dénoncent un blocage du dialogue social et un désengagement du ministère face aux attentes d’un corps enseignant en quête de reconnaissance et de stabilité.
La grève des enseignants de la primaire vont main,tenir leur grève générale, annoncée pour demain mardi 7 octobre 2025 dans toutes les régions du pays.
Le secrétaire général adjoint de la Fédération générale de l’enseignement de base Ikbel Azzabi, a confirmé qu’en l’absence d’une séance de conciliation et d’un dialogue attendu par le ministère de l’Éducation et/ou du département des Affaires sociales, il a été décidé de maintenir ma grève.
Les enseignants sont déterminés « à faire entendre leurs revendications légitimes après plus de six mois de silence et d’absence de dialogue de la partie officielle, notamment le ministère de l’Éducation qui a fermé toutes les portes de la négociation », souligne la partie syndicale.
La Société Tunisienne Industrielle du Papier et du Carton (SOTIPAPIER) porte à la
connaissance des actionnaires et du public qu’en raison d’un mouvement de grève en cours, son site industriel de Belli est actuellement à l’arrêt et que l’ensemble de la production a été suspendu.
Le mouvement de grève, initié par une partie du personnel, a débuté le 22 septembre 2025. Pour des raisons de sécurité et de disponibilité du personnel, la Société a suspendu toutes ses activités de fabrication. La direction poursuit des négociations actives et de bonne foi avec les représentants syndicaux.
La priorité de la Société demeure la sécurité des équipes et la résolution rapide des négociations sociales. Un plan d’urgence a été mis en place afin de limiter les perturbations de la chaîne d’approvisionnement pour les clients.
La direction suit attentivement l’évolution de la situation et évalue l’impact potentiel sur
l’activité du quatrième trimestre 2025.
SOTIPAPIER s’engage à communiquer toute mise à jour significative conformément aux
règles du marché financier et réaffirme son engagement envers la sécurité de ses employés, la transparence vis-à-vis de ses actionnaires, et la pérennité de son modèle industriel et économique.
La Société tunisienne industrielle du papier et du carton (SOTIPAPIER) a suspendu toutes les activités de son site de Belli. La mesure fait suite à une grève déclenchée le 22 septembre par une partie du personnel. L’entreprise évoque des raisons de sécurité et l’indisponibilité du personnel pour justifier cet arrêt complet.
Basée à Ben Arous, SOTIPAPIER indique poursuivre les négociations avec les représentants syndicaux. La direction affirme agir « de bonne foi » et privilégier la sécurité des équipes. Un plan d’urgence a été mis en œuvre pour limiter les perturbations de la chaîne d’approvisionnement.
Le groupe, acteur majeur du papier et du carton en Tunisie, suit de près l’évolution du conflit. Il évalue les répercussions possibles sur l’activité du quatrième trimestre. Une prolongation de l’arrêt pourrait peser sur la production et les livraisons clients. Selon plusieurs analystes, ce type de tension sociale fragilise un secteur déjà soumis à la hausse des coûts de l’énergie et à une demande régionale en repli. SOTIPAPIER assure que la stabilité sociale demeure sa priorité avant toute reprise des opérations.
La compagnie nationale Tunisair a annoncé, mardi, que son programme de vols à destination et en provenance de la France sera partiellement perturbé, mercredi 10 septembre 2025, en raison d’un préavis de grève déposé par les contrôleurs aériens français.
Dans un communiqué, Tunisair a indiqué que plusieurs vols pourraient être touchés par ces perturbations. La compagnie précise qu’elle mettra tout en œuvre pour limiter les désagréments et assister ses passagers durant cette journée de grève.
Tunisair a assuré ses clients de sa pleine mobilisation afin de leur fournir l’accompagnement nécessaire. Elle invite par ailleurs les voyageurs concernés à se renseigner sur l’état de leur vol auprès de son centre d’appel :
Depuis la Tunisie : 81 10 77 77
Depuis l’étranger : +216 70 019 160
Depuis la France : +33 1 85 15 07 81
Les contrôleurs aériens français recourent régulièrement à des grèves qui affectent le trafic aérien en Europe et en Méditerranée. La France constitue l’une des principales destinations de la compagnie tunisienne, qui dessert quotidiennement plusieurs aéroports français.
Tunis, 30-31 août 2025 – Une fois de plus, l’aéroport international de Tunis-Carthage a été le théâtre de perturbations majeures, plongeant les passagers dans un véritable calvaire. Les longues files d’attente, les halls saturés et les annonces répétées de vols retardés ont créé une ambiance de confusion et de frustration.
Des manifestations récurrentes
Ces incidents font suite à une manifestation organisée jeudi 28 août par environ 500 agents contractuels de Tunisair Handling. Bagagistes, conducteurs de bus, agents d’enregistrement et personnel d’embarquement réclamaient la régularisation de leur statut professionnel, notamment leur titularisation après plusieurs années de service.
Selon une employée interrogée par Mosaique FM, ces agents, recrutés en 2018, n’ont toujours pas obtenu de contrats officiels ni le salaire de base convenu. Cette situation n’est pas exceptionnelle : comme l’avait déjà documenté Webdo en juillet 2025, les perturbations à Tunis-Carthage sont devenues une routine, affectant régulièrement le trafic aérien et le confort des passagers.
Les vidéos relayées sur les réseaux sociaux montrent des passagers cherchant désespérément des informations, tandis que le personnel semble dépassé par la situation.
L’aéroport de Tunis-Carthage est régulièrement confronté à ce type de crises, surtout lors de mouvements sociaux ou de périodes de forte affluence.
Classement international de l’aéroport : dernier au monde selon AirHelp 2025 (5,73/10).
Tunisair : classée 109ᵉ sur 800 compagnies selon AirHelp 2024.
Ce nouveau week-end de perturbations souligne les défaillances structurelles et organisationnelles de l’aéroport et la nécessité d’une gestion plus efficace des mouvements sociaux, ainsi qu’une communication claire et rapide pour limiter l’impact sur les passagers et restaurer la confiance envers la compagnie nationale.
Alors que les négociations entre les partenaires sociaux n’ont débouché sur aucun résultat, il est fort probable que la grève du bac de Djerba aura bien lieu du 17 au 19 août, autrement dit de demain à mardi prochain.
Après deux reports et plusieurs rounds de négociations, il semble que la grève est confirmée par l’Union régionale du travail de Médenine.
Les syndicats entendent ainsi protester contre la dégradation des bacs et son impact sur la sécurité des passagers et des travailleurs.
En attendant une réunion de la dernière chance et une possible suspension du préavis de grève, les automobilistes doivent rester sur leurs gardes, à l’affût des informations.
Le bureau national de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), réuni ce lundi 11 août 2025 sous la présidence de son secrétaire général, M. Nour Eddine Slim, a fermement condamné l’« attaque barbare » perpétrée contre le siège de l’organisation syndicale.
Cette agression, attribuée aux partisans du pouvoir, s’est accompagnée de slogans appelant à la dissolution de l’UGTT et à la poursuite en justice des syndicalistes.
Dans un communiqué, l’UGTT dénonce une offensive planifiée et organisée, impliquant mobilisation de bus et d’individus hostiles, visant délibérément le centre névralgique du syndicat. L’organisation rejette avec force toute tentative de minimiser la gravité de cet acte, soulignant que cela ne ferait qu’encourager sa répétition.
Ce nouvel incident s’inscrit selon l’UGTT dans une série de pressions exercées par les autorités contre les droits syndicaux, notamment à travers des mesures arbitraires telles que des licenciements, des mutations abusives et des procès ciblés contre des syndicalistes, notamment ceux de Sfax. Ces attaques portent atteinte au droit de grève, aux libertés publiques et individuelles, et cherchent à détourner l’attention de l’échec des politiques gouvernementales face à la dégradation sociale, la hausse des prix, le chômage galopant et la pauvreté.
L’UGTT exprime son soutien et sa gratitude aux personnalités, associations, partis politiques, syndicats frères et alliés qui ont condamné cette agression et appelé à éviter la spirale de violence et de chaos.
Le syndicat dénonce aussi la campagne systématique de diffamation orchestrée par le pouvoir, visant à salir l’image et l’honneur des syndicalistes en les accusant à tort de corruption, dans le but de miner la crédibilité de l’UGTT et de semer la discorde parmi la population.
L’UGTT tient le gouvernement pour responsable de cette mobilisation hostile et affirme son droit à poursuivre en justice les auteurs de l’attaque et leurs instigateurs. Elle met en garde contre toute récidive, soulignant que cette violence pourrait plonger le pays dans un cycle dangereux d’instabilité et d’incertitude.
Enfin l’UGTT annonce l’organisation d’une marche protestataire jeudi 21 aout et menace d’une grève générale en cas d’atteinte au droit syndical.
Le bureau exécutif de la Fédération générale des transports, affiliée à l’UGTT, a annoncé dans un communiqué publié sur sa page Facebook, ce samedi 9 août 2025, le report de la grève initialement prévue les 12 et 13 août 2025 dans tous les aéroports du pays.
Selon le communiqué, cette décision a été prise pour préserver l’intérêt national et éviter tout impact négatif sur le secteur aérien, considéré comme un service public vital, notamment dans un contexte marqué par des engagements internationaux stricts qui requièrent une gestion responsable et prudente.
La Fédération a souligné que ce report vise à offrir une nouvelle chance au dialogue et à des négociations sérieuses, afin de garantir le respect des accords antérieurs, la protection des droits des agents et la stabilité dans le secteur.
Elle a rappelé que la grève ne constitue pas une fin en soi, mais une mesure légitime pour faire valoir des revendications professionnelles et financières justes. Elle a toutefois laissé entendre que toutes les options de mobilisation restent ouvertes si aucun accord satisfaisant n’est trouvé.
Les syndicats de la Société des transports de Tunis (TRANSTU) et de la Société nationale de transport interurbain (SNTRI) ont décidé de reporter la grève prévue les 7 et 8 août 2025.
Réunis ce mercredi 6 août au siège de l’UGTT, en présence de responsables syndicaux dont Slaheddine Selmi et Wajih Zaydi, ils ont opté pour un sursis en faveur du dialogue.
Ce report intervient après l’annulation unilatérale par la Direction des conflits du travail des séances de conciliation programmées les 4 et 5 août, une décision vivement critiquée par les syndicats. Ces derniers dénoncent un blocage des négociations et réaffirment leur volonté de défendre les droits des agents du transport public.
La Fédération générale des transports souligne que ce report ne signifie pas un abandon des revendications, mais une preuve de responsabilité. Elle appelle le ministère du Transport à relancer les discussions dans les plus brefs délais afin d’éviter une nouvelle escalade.
L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a exprimé ce lundi son refus d’une décision prise par le ministère des Affaires sociales. En effet, ce dernier a annulé plusieurs séances de conciliation prévues les 4 et 5 août à Tunis. Ces réunions devaient porter sur des grèves dans les secteurs du transport et de l’agriculture.
Selon l’UGTT, ces annulations ont été décidées de manière unilatérale. L’administration des conflits du travail n’a fourni aucun fondement légal pour justifier cette mesure. De ce fait, le syndicat accuse le ministère d’avoir enfreint l’article 378 du Code du travail. Cet article impose la tenue de séances de conciliation dès le dépôt d’un préavis de grève.
L’organisation syndicale considère cette décision comme une atteinte au droit syndical. Elle alerte également sur les risques de tensions sociales qui pourraient en découler. Elle tient, par conséquent, le gouvernement et le ministère des Affaires sociales pour responsables de toute détérioration du climat social.
Par ailleurs, l’UGTT rappelle l’importance du dialogue social dans la prévention des conflits. Elle appelle à respecter les lois nationales ainsi que les conventions internationales signées par la Tunisie. Il s’agit, selon elle, d’une condition essentielle pour maintenir la stabilité dans les secteurs concernés.
Enfin, la centrale syndicale affirme son soutien total aux mouvements légitimes des travailleurs. Elle se dit prête à défendre leurs droits, qu’ils soient matériels ou moraux. Elle promet aussi de s’opposer fermement à toute tentative de violer la Constitution, les accords internationaux ou la loi encadrant le Conseil national du dialogue social.
Après une grève générale de trois jours dans le transport terrestre de voyageurs, la Fédération Générale du Transport (UGTT) a appelé ce vendredi 1er août les agents de la SNTRI à reprendre le travail dès 20h. L’Union syndicale dénonce néanmoins le mépris du gouvernement et assure que la mobilisation se poursuit.
La Fédération Générale du Transport, affiliée à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a annoncé ce vendredi la fin de la grève générale observée du 30 juillet au 1er août dans le secteur du transport terrestre.
Reprise à 20h00
Dans un communiqué publié ce 1er août, elle a appelé tous les agents de la Société nationale de transport interurbain (SNTRI) à reprendre leur poste à partir de 20h et à assurer les dessertes nocturnes sur l’ensemble du territoire.
Cette grève avait été déclenchée suite à l’échec des négociations entre la Fédération et le ministère des Transports sur les revendications du secteur. Le mouvement, largement suivi selon les syndicats, a paralysé plusieurs lignes interurbaines et urbaines à travers le pays.
Un secteur marginalisé
Dans son communiqué, la Fédération a fustigé le « mépris » du gouvernement et sa « politique de fuite en avant », l’accusant de marginaliser un secteur public vital pour la cohésion sociale. Elle a dénoncé un transport public « asphyxié », victime d’un « désintérêt systémique », et affirmé avoir « tout tenté » pour éviter l’escalade : dialogue, concessions et patience.
Toutefois, malgré le ton accusateur, la Fédération assure que sa main reste tendue pour « un dialogue sérieux et responsable », tout en tenant les autorités pour « entièrement responsables de l’échec des négociations ».
Depuis plusieurs mois, les syndicats dénoncent la dégradation des conditions de travail, les retards de salaires dans certaines entreprises de transport, et l’absence de clarté sur les réformes promises.
La Fédération générale du transport, rattachée à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a confirmé la tenue d’une grève dans le secteur du transport terrestre. Le mouvement aura lieu les 30 et 31 juillet ainsi que le 1er août 2025. Il vise à dénoncer la détérioration des conditions de travail et l’absence de garanties minimales de sécurité.
Dans une publication en date du 28 juillet, Ghassen Ksibi, chargé de communication de l’UGTT, a annoncé l’échec des négociations avec le gouvernement. Selon lui, les représentants de l’État ont rejeté toutes les revendications syndicales lors de la réunion tenue le même jour.
La Fédération alerte sur la vétusté des équipements, l’absence de tenues de travail, le manque de prévention et les conditions climatiques difficiles. Elle mentionne aussi des agressions verbales et physiques subies par les agents pendant leur service.
Le syndicat critique également la gestion du dossier par les autorités. Il reproche au ministère d’avoir exigé les listes nominatives de réquisition avant même la réunion de négociation. Pour la Fédération, cette démarche nuit au dialogue social et ne constitue pas une solution acceptable.
En l’absence de réponse satisfaisante de la part du gouvernement, la grève sera maintenue. La Fédération affirme que les travailleurs continueront à se mobiliser pour faire valoir leurs droits.
Les syndicats de l’Office de l’Aviation Civile et des Aéroports ont déposé, ce mercredi 23 juillet, un préavis de grève de 48 heures, du 12 au 14 août 2025, pour réclamer l’application d’un accord signé en janvier 2023.
L’Union générale tunisienne du travail (UGTT), par le biais de sa section des offices et établissements publics, a annoncé une grève des agents de l’aviation civile à partir du mardi 12 août à 19h00 jusqu’au jeudi 14 août à 19h00.
Pousser la direction à respecter ses engagements
Le mouvement est prévu au sein de l’Office de l’Aviation Civile et des Aéroports (OACA), acteur clé dans la gestion du trafic aérien tunisien.
Cette mobilisation vise à pousser la direction à respecter les engagements pris dans le procès-verbal d’accord signé le 24 janvier 2023.
Les principales revendications
Les syndicats de l’OACA reprochent à la direction de ne pas avoir appliqué plusieurs points de cet accord. Parmi les principales revendications figurent le versement de la prime d’encouragement à la productivité, l’attribution de la prime de fonctions, la mise en œuvre des formations continues, la préservation des droits financiers en cas de perte de qualification pour les contrôleurs aériens, l’annulation de certaines affectations imposées, notamment à la base de Monastir, et le respect du statut de base actuel des agents.
L’accord du 24 janvier 2023 visait à améliorer les conditions professionnelles des agents de l’aviation civile, notamment dans un contexte de reprise post-Covid. Depuis, les syndicats dénoncent une inertie de la direction quant à sa mise en œuvre.
Ce mouvement pourrait perturber le trafic aérien en pleine saison estivale si aucun accord n’est trouvé d’ici-là.
Les agents de l’Office des céréales à Tunis ont décidé de reporter leur grève. Initialement prévue les 23 et 24 juillet 2025, elle aura finalement lieu les 20 et 21 août. Ce report intervient après une réunion de conciliation tenue ce lundi au gouvernorat de Tunis.
L’administration, le ministère de l’Agriculture, l’Inspection du travail et les syndicats se sont rencontrés pour discuter des revendications. L’Union régionale du travail de Tunis a déposé un préavis de grève le 15 juillet. Le syndicat réclame la titularisation des agents contractuels.
L’administration assure avoir complété toutes les démarches auprès des autorités de tutelle et de la présidence du gouvernement. Le syndicat demande une application rapide de la loi n°9 de 2025, qui interdit l’emploi précaire dans la fonction publique.
Les agents exigent aussi le versement des primes de productivité pour 2021, 2022 et 2023. Le ministère a promis d’examiner ce dossier lors d’une réunion prévue le 15 août.
Le syndicat réclame également l’augmentation des titres-repas, qui passeront de 6 à 7 dinars. Le ministère a validé cette hausse et compte fixer bientôt la date de versement, avec effet rétroactif.
Enfin, les discussions sur la prime de moisson restent en suspens. Les parties attendent la publication du nouveau statut de l’Office. Le syndicat presse pour une adoption rapide. L’administration prévoit d’envoyer le projet à la présidence du gouvernement d’ici fin août.