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Tensions politiques en Tunisie : le bras de fer entre le pouvoir et l’UGTT

13. August 2025 um 10:55

UGTTC’est visible, on n’a pas besoin d’un dessin pour le constater : une vive tension règne, actuellement, entre l’exécutif et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Les frictions entre les deux parties, générées, semble-t-il, par la reprise des grèves et leur corollaire, le blocage d’importants secteurs du pays, ne cessent de se multiplier et de s’accentuer. Au regard de la gravité des accusations échangées, nous pensons qu’à l’horizon, une rupture probable et définitive est en train d’être concoctée entre le gouvernement et l’actuelle direction de la centrale syndicale.

Analyse du rapport de force

Nous nous empressons de remarquer qu’un regard d’ensemble sur le rapport de force en place montre que la centrale syndicale et sa direction actuelle seraient, cette fois-ci, les grandes perdantes, et ce, pour trois grosses erreurs commises, en cette période de démobilisation estivale, par les locataires de la place Mohamed Ali.

« Une rupture probable et définitive est en train d’être concoctée entre le gouvernement et l’actuelle direction de la centrale syndicale. »

Première erreur : la grève de fin juillet

La première a trait à la grève générale observée, en pleine canicule, pendant trois jours (30, 31 juillet et 1er août 2025). Ce débrayage dans le secteur du transport terrestre de voyageurs, lancé par la Fédération générale du transport relevant de l’UGTT, a entraîné une paralysie quasi-totale de la circulation du métro léger et des bus dans le Grand Tunis et dans les régions. Cette grève a suscité une très vive émotion, particulièrement auprès des couches sociales qui utilisent le transport public pour se rendre au travail.

Cette grève, que les syndicalistes glorifient en déclarant qu’elle a réussi à 100 %, a été, de notre point de vue, un véritable piège dans lequel est tombée la centrale syndicale. Et pour cause : le gouvernement, qui aurait pu utiliser, conformément à la loi, le mécanisme de la réquisition pour assurer un service minimum et atténuer l’acuité de cette grève jugée inhumaine et inacceptable, s’est abstenu de le faire, apparemment pour mouiller davantage la centrale et exacerber la haine que lui vouent déjà depuis longtemps les usagers du transport public et les citoyens en général.

Deuxième erreur : la reconduction de la grève

La deuxième erreur a été la décision de la même Fédération générale du transport de reconduire la grève pour les 7 et 8 août 2025, pour la Transtu et la Sntri. La grève a été néanmoins suspendue suite à des négociations avec la Direction générale des sociétés de transport. Au cours de ces négociations, le ministère du Transport aurait, selon nos informations, haussé le ton et menacé la fédération de graves représailles allant jusqu’à la dissolution.

Troisième erreur : la réaction à la manifestation du 7 août

La troisième erreur a été la réaction intempestive de la centrale syndicale à la manifestation pacifique — sans heurts — organisée le 7 août 2025, à la place Mohamed Ali Hammi, face au siège de l’UGTT, par une centaine de personnes sans ancrage politique selon les témoins (médias, blogueurs, réseaux sociaux…).

Les manifestants ont scandé des slogans hostiles à l’UGTT, qualifiée de « symbole de la corruption » et de « mafia », appelant à sa dissolution et au départ de son secrétaire général, Noureddine Taboubi. Les vidéos publiées à ce sujet ont montré une manifestation bon enfant, bien encadrée, où les forces de l’ordre séparaient dans la bonhomie les manifestants et les syndicalistes venus défendre les locaux de l’UGTT.

Réagissant à cette manifestation, la centrale a qualifié l’événement « d’attaque » et « d’agression barbare », le comparant à l’agression perpétrée le 4 décembre 2012 contre le siège de l’UGTT par la milice du parti Ennahdha, la Ligue de protection de la révolution. Pour mémoire, cette agression de 2012 avait été particulièrement violente, faisant de nombreux blessés. La comparaison, dans le cas du 7 août 2025, était à priori maladroite, la manifestation n’ayant généré aucun acte violent.

« Le syndicalisme ostentatoire pratiqué par l’actuelle UGTT est de loin en contradiction avec la simplicité et les nobles valeurs des fondateurs du syndicalisme tunisien. »

Escalade verbale et réactions politiques

Plus grave, franchissant toutes les lignes rouges, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Sami Tahri, a déclaré au lendemain que « cette attaque avait été préparée à l’avance par des partisans du président de la République », mobilisant des manifestants via les réseaux sociaux.

Cette déclaration a suscité la riposte immédiate de Kaies Saied, le 8 août 2025. Dans un communiqué publié à l’issue d’un entretien avec la cheffe du gouvernement, le président a recadré indirectement le responsable syndical et envoyé plusieurs messages. Il a rappelé que le syndicalisme ostentatoire pratiqué par l’UGTT actuelle est en contradiction avec la simplicité et les valeurs des fondateurs : Mohamed Ali Hammi, Farhat Hached et Tahar El Haddad. Il a évoqué la modestie des réunions de l’époque, sans prélèvements obligatoires, et critiqué les réunions dans des hôtels étoilés.

Il a également fait allusion aux retenues illégales à la source par l’administration des cotisations syndicales, laissant entendre qu’elles pourraient être supprimées. Or, avec 3 % prélevés sur le salaire de 700 000 adhérents, ces cotisations représentent une ressource majeure pour l’UGTT.

Conclusion et perspective

Globalement, le président semble décidé à prendre des mesures dures contre la direction actuelle de l’UGTT, affirmant qu’« il n’y aurait pas d’immunité pour quiconque aurait violé la loi » et que « la loi s’applique à tous ». L’actuelle direction doit donc s’attendre au pire.

Abstraction faite de ces échanges improductifs d’accusations, nous pensons que le moment est venu de réfléchir à une refondation du syndicalisme tunisien sur de nouvelles bases. Logiquement, avec les revers subis cet été, l’UGTT est bel et bien en fin de cycle.

Abou SARRA

EN BREF

  • Une vive tension oppose l’exécutif tunisien à l’UGTT, laissant présager une rupture définitive.
  • La centrale syndicale se retrouve en position de faiblesse à cause de trois erreurs stratégiques commises durant l’été 2025.
  • La grève des transports en pleine canicule a causé une paralysie quasi totale et suscité la colère des usagers.
  • Une réaction jugée disproportionnée du syndicat face à une manifestation pacifique a encore affaibli son image.
  • Le président Kaies Saied a riposté aux accusations du syndicat en menaçant de supprimer les prélèvements illégaux des cotisations, qui sont la principale source de revenus de l’UGTT.
  • Le président a également averti qu’il n’y aurait “pas d’immunité” pour quiconque aurait violé la loi, laissant entendre que la direction de l’UGTT pourrait s’attendre à des décisions dures.
  • Le moment semble propice pour une refondation du syndicalisme tunisien, l’UGTT étant fragilisée et ayant subi d’importants revers.

 

 

 

 

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Face à la campagne de dénigrement la visant, l’UGTT répondra par une grève

11. August 2025 um 16:56

La grève figure parmi les mesures que pourrait adopter l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour répondre à la campagne de dénigrement dont elle fait l’objet, ainsi qu’à l’attaque survenue jeudi dernier. C’est ce qu’a indiqué, lundi 11 août, Sami Tahri, secrétaire général adjoint de la centrale syndicale.

Tahri a précisé que toute décision éventuelle sera prise par la commission administrative extraordinaire, à l’issue de ses travaux.

« Consciente de la nécessité d’éviter toute confrontation dans un contexte national délicat, l’UGTT agira avec responsabilité et prendra les décisions qui s’imposent », a-t-il affirmé devant des journalistes en marge de l’ouverture des travaux de ladite commission à Tunis.

Il a également rappelé le rôle historique joué par la centrale syndicale en 2012, notamment à travers son initiative du dialogue national, qui avait permis de désamorcer la crise politique et d’éviter l’escalade.

Jeudi dernier, des manifestants s’étaient rassemblés sur la Place Mohamed Ali, devant le siège de l’UGTT à Tunis, réclamant la suspension de ses activités et scandant des slogans hostiles à ses dirigeants. D’après l’organisation syndicale, certains d’entre eux auraient tenté de pénétrer dans ses locaux.

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Le CRLDHT solidaire avec l’UGTT, ciblée par une tentative d’agression

08. August 2025 um 07:37

Dans le communiqué reproduit ci-dessous, le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), une Ong tunisienne basée en France, exprime «sa plus vive indignation et sa solidarité pleine et entière» avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui a été la cible hier, jeudi 7 août 2025, d’«une attaque inacceptable contre son siège central à Tunis.»

Des groupes anonymes et organisés ont tenté de pénétrer par la force dans les locaux de l’UGTT à la place Mohamed Ali, brandissant des slogans haineux et hostiles à l’action syndicale, appelant même à la dissolution de la centrale. Ces scènes, d’une extrême gravité, rappellent les agressions orchestrées contre l’UGTT en décembre 2012, menées à l’époque par les milices dites de «protection de la révolution».

Ces faits ne surviennent pas par hasard : ils s’inscrivent dans un climat de répression généralisée, de criminalisation des mouvements sociaux et de l’action civique et d’étouffement méthodique de toutes les formes de contestation. L’attaque a été rendue possible par la levée soudaine des barrages de sécurité aux abords de la place, ce qui soulève de sérieuses interrogations sur le rôle des autorités.

La veille, Kaïs Saïed – en réaction à la grève de 3 jours dans le secteur des transports les 30, 31 juillet et 1er août – avait publiquement accusé les syndicalistes de «trahison», instillant un discours de haine et de désignation qui légitime les attaques physiques contre les institutions représentatives des travailleuses et travailleurs.

Dans le même temps, le gouvernement a suspendu unilatéralement l’ensemble des négociations sociales, rompant les cadres légitimes du dialogue et accentuant la polarisation. Cette séquence ne peut être interprétée autrement que comme une tentative de réduire au silence l’un des derniers contre-pouvoirs du pays.

L’agression survient aussi à un moment particulièrement opportun pour ses instigateurs : en plein été, alors que de nombreux militants sont en congé, que l’attention médiatique est réduite, et que l’organisation elle-même traverse une crise interne avec des désaccords profonds sur sa gouvernance. Mais aucune division, aucun découragement, aucun conflit interne ne saurait justifier l’inaction, le silence ou l’abandon. Ce qui est en jeu dépasse l’état momentané de l’UGTT : c’est l’existence même d’un syndicalisme libre et combatif en Tunisie qui est visée.

Nous saluons la vigilance, la maîtrise et la dignité des syndicalistes et salarié·es qui ont tenu bon face à la provocation. Leur mobilisation pacifique pour défendre leur organisation mérite le respect et le soutien.

Nous condamnons avec la plus grande fermeté :

  • cette tentative d’agression préméditée et grave,
  • le discours présidentiel haineux et menaçant,
  • la défaillance — voire la complicité — des forces de sécurité,
  • la stratégie gouvernementale de confrontation, de rupture du dialogue, et de désignation de boucs émissaires.

Nous appelons :

  • à l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire indépendante,
  • à la reprise immédiate du dialogue social dans le respect de l’autonomie syndicale,
  • à une mobilisation large des forces syndicales, associatives et démocratiques en Tunisie et au-delà pour défendre le droit syndical.

Nous rappelons que l’UGTT, malgré les tensions, les déviations et les débats internes, reste une structure centrale dans la reconstruction démocratique du pays. Elle doit pouvoir jouer pleinement son rôle pour défendre les droits des salariés, rétablir un climat de libertés et exiger, avec force, la libération de tous les prisonniers politiques et détenus d’opinion.

Le syndicalisme n’est pas un délit. La critique sociale n’est pas une trahison.
L’UGTT n’est pas seule.

Solidarité avec l’UGTT.
Non à la violence politique.
Oui à la liberté syndicale, au dialogue et à la justice sociale.

Paris, le 7 août 2025

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Transport public | Report de la grève des agents de la Transtu & de la Sntri

Von: Yusra NY
06. August 2025 um 20:20

Les syndicats de la Société des transports de Tunis (Transtu) et de la Société nationale de transport interurbain (Sntri) ont annoncé le report de la grève initialement prévue cette semaine.

Lors d’une réunion organisée ce mercredi au siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) il a été décidé de poursuivre le dialogue afin de trouver une solution et les agents de la Transtu et de la Sntri ne seront donc pas en grève les 7 et 8 août 2025.

Notons que les syndicats dénoncent tout blocage des négociations et réaffirment par ailleurs leur volonté de défendre les droits des agents du transport public, en affirmant ce report «ne signifie pas un abandon des revendications, mais une preuve de responsabilité».

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Tunisie: Report de la grève de la TRANSTU et la SNTRI

Von: walid
06. August 2025 um 18:09
Tunisie: Report de la grève de la TRANSTU et la SNTRI

Les syndicats de la Société des transports de Tunis (TRANSTU) et de la Société nationale de transport interurbain (SNTRI) ont décidé mercredi de reporter à une date ultérieure la grève prévue les 7 et 8 août courant. Cette décision a été prise Lors d’une réunion tenue au siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), […]

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Grève des transports | Le ministère annonce plusieurs mesures

Von: Yusra NY
29. Juli 2025 um 22:19

Suite au maintien de la grève des transports prévue du mercredi 30 juillet à minuit jusqu’au vendredi 1er août à minuit, le ministère a annoncé une série de mesures.

Dans un communiqué publié dans la soirée de ce mardi 29 juillet 2025, le ministère du Transport affirme avoir pris des mesures exceptionnelles en vue de faire face aux perturbations dans le transport public collectif, attendues dès ce soir à minuit, suite à la grève de trois jours dans le Grand Tunis ainsi que plusieurs autres régions du pays.

« Afin de garantir le droit au déplacement des citoyens de préserver un minimum de continuité dans le fonctionnement du service public et à limiter les désagréments pour les usagers », le ministère a décidé d’autoriser exceptionnellement les louages d’effectuer des trajets sur l’ensemble du territoire national, sans restriction liée à leur zone d’exploitation.

Dans le communiqué, on annonce également que les taxis collectifs et les véhicules de transport rural seront autorisés à circuler sans limites fixées par leur carte d’exploitation, ainsi que la réquisition d’un certain nombre d’agents pour assurer un service minimum…

Y. N.

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Tunisie | UGTT : La grève dans les transports maintenue

Von: Yusra NY
28. Juli 2025 um 19:56

Annoncée pour les 30, 31 juillet et 1er août 2025 la grève dans les transports terrestres est finalement maintenue, suite à l’échec des négociations avec le gouvernement

C’est ce qu’a fait savoir Ghassen Ksibi, chargé de la communication au sein de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), en affirmant que les représentants du gouvernement ont refusé l’intégralité des revendications de la centrale syndicale lors de la réunion tenue ce lundi 28 juillet.

La partie syndicale a décidé de maintenir la grève « face au refus persistant du gouvernement d’accepter les revendications des employés du secteur», affirme donc la même source.

Y. N.

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Tunisie : Grève à la STEG le 17 juillet

La Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) sera à l’arrêt le jeudi 17 juillet, suite à l’appel à la grève lancé par la branche sectorielle de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). L’annonce a été faite ce mercredi Echaab News, organe médiatique de la centrale syndicale, à l’issue d’une réunion de l’instance administrative sectorielle, présidée par Slaheddine Selmi, secrétaire général adjoint chargé des offices et établissements publics.

À l’origine de cette décision : l’impasse persistante du dialogue social entre la direction de la STEG et les autorités de tutelle. Les syndicalistes dénoncent un blocage des négociations tant sur les aspects réglementaires que matériels, dans un contexte marqué par une forte dégradation du pouvoir d’achat et des tensions sociales croissantes.

Ils pointent également les méthodes jugées dilatoires de l’administration, accusée de faire traîner le traitement des revendications légitimes du personnel. Parmi celles-ci figurent l’intégration des augmentations salariales prévues pour les années 2023, 2024 et 2025 dans le salaire de base, ainsi que leur application à la grille des grades d’ancienneté. Le syndicat exige également l’activation immédiate de la circulaire sur les promotions basées sur l’expérience.

Autre point de discorde : la gestion du dossier des contrats liés au développement des projets de production d’électricité photovoltaïque. Le syndicat dénonce des pratiques qualifiées d’illégales et s’oppose à toute tentative d’écarter la STEG des projets publics dans le domaine des énergies renouvelables. Il réclame à ce titre que l’entreprise puisse réaliser sa part des projets, en tant qu’acteur national du service public.

L’UGTT appelle également l’État à allouer à la STEG les subventions supplémentaires dues au titre de la période 2016-2023, considérées comme un investissement public dans la transition énergétique.

Enfin, les syndicalistes exigent le versement immédiat des arriérés de droits et l’application intégrale des accords signés, notamment le procès-verbal de la réunion du 28 avril 2025, resté jusqu’ici lettre morte.

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Tunisie : Le ministère de la Santé affirme avoir satisfait la majorité des revendications des jeunes médecins

Face à la colère persistante des jeunes médecins, le ministère de la Santé tente d’apaiser les tensions. Dans une intervention sur les ondes de Mosaïque FM, ce mercredi, le chef de cabinet du ministre de la Santé, Mabrouk Aounallah, a assuré que la majorité des revendications des internes et résidents avaient trouvé une issue favorable.

Selon lui, les revendications des jeunes praticiens s’articulent autour de six points majeurs : la validation des stages, le service national, le paiement et l’augmentation des primes de garde, la hausse de la capacité d’accueil des gardes, ainsi qu’une revalorisation générale des salaires.

Validation des stages : des critères transparents adoptés

Sur le plan académique, les jeunes médecins réclamaient plus de transparence dans la validation des stages hospitaliers, renouvelés tous les six mois. Aounallah a indiqué qu’un consensus avait été trouvé avec les doyens des facultés de médecine pour adopter des critères d’évaluation objectifs et uniformes. « Ce point a été satisfait à 100 % », a-t-il affirmé.

Service national : salaire porté à 2000 dinars et couverture sociale

Autre avancée notable : la rémunération des médecins effectuant leur service national dans les structures publiques a été portée à 2000 dinars suite à un accord conjoint entre les ministères de la Santé et de la Défense. La décision a été publiée au Journal officiel. En plus de cette revalorisation, les concernés bénéficieront désormais d’une couverture sociale, jusque-là absente.

Le ministère examine également la possibilité d’exempter certains médecins du service national, un dossier toujours en discussion avec la Défense nationale.

Gardes : plus de 90% des arriérés réglés

Concernant le paiement des gardes, dont les montants varient entre 40 et 80 dinars par nuit, Aounallah a annoncé que plus de 90% des dus ont été réglés. Une cellule de suivi a été mise en place au sein du ministère pour éviter tout retard futur. Par ailleurs, toutes les demandes des hôpitaux visant à augmenter le nombre de médecins de garde ont été satisfaites, affirme-t-il.

Hausses salariales : un dossier encore ouvert

Les deux dernières revendications, portant sur la revalorisation des primes de garde et une augmentation générale des salaires, restent en suspens. Si le ministère ne rejette pas le principe, il souligne que ces mesures impliqueraient un coût estimé à 120 millions de dinars par an, sans compter les autres professionnels de santé. « Il est nécessaire d’ouvrir des négociations pour trouver un compromis équilibré », a conclu Mabrouk Aounallah.

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Tunis : Les jeunes médecins dans la rue pour réclamer leurs droits

Face à un dialogue bloqué avec le ministère de la Santé, les jeunes médecins tunisiens sont descendus dans la rue ce 1er juillet. Une mobilisation à forte portée symbolique, marquée par un hommage à Jed Henchiri, et qui s’inscrit dans un mouvement de grève national.

La colère gronde dans les rangs de la jeune génération médicale. À Tunis, plusieurs dizaines de médecins internes et résidents se sont rassemblés mardi soir, 1er juillet 2025, devant le Théâtre municipal, pour exprimer leur ras-le-bol face à une situation qu’ils jugent intenable.

À l’origine de cette mobilisation : le sentiment d’abandon par les autorités de tutelle, illustré par une série de décisions controversées sur leurs affectations, leurs conditions de travail et l’absence d’un dialogue structuré avec le ministère de la Santé.

Réunis à l’appel de plusieurs organisations représentatives, les manifestants ont brandi pancartes et slogans sous le mot d’ordre : « Ministère de la campagne des fausses réalisations – STOP à l’injustice sur nos luttes ».

Ils dénoncent notamment des affectations arbitraires dans des structures sous-équipées, des conditions de travail dégradées dans les hôpitaux régionaux, ainsi qu’un climat de mépris institutionnel, aggravé par le manque de réponses concrètes à leurs revendications.

Le rassemblement a également été marqué par un moment d’émotion fort, avec l’hommage rendu à Jed Henchiri, jeune médecin et ancien président de l’Organisation des jeunes médecins, décédé en 2024 et symbole de l’engagement de ses pairs.

Cette manifestation intervient dans un contexte de grève nationale, entamée ce 1er juillet par environ 7000 jeunes médecins. Ce mouvement, qui touche les hôpitaux de tout le pays, est la dernière étape d’un bras de fer engagé depuis plusieurs mois avec le ministère.

Malgré plusieurs réunions, les négociations n’ont pas abouti à des solutions concrètes, notamment sur la réforme du système d’affectation, la valorisation du statut des médecins en formation et les conditions d’exercice dans les régions intérieures.

Les organisateurs ont affirmé leur détermination à poursuivre la mobilisation jusqu’à ce que des réponses tangibles soient apportées. Ils appellent l’ensemble des médecins et des citoyens à les rejoindre pour défendre un système de santé plus juste, plus équitable et plus respectueux des droits fondamentaux des soignants.

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Médecins résidents en Tunisie : Le bras de fer se poursuit avec le ministère de la Santé

01. Juli 2025 um 07:38

Le ministère de la Santé a publié, ce lundi 30 juin 2025, un communiqué exhortant tous les médecins résidents ayant participé au processus d’affectation à rejoindre leurs centres de stage à partir du mardi 1er juillet.

Une injonction administrative qui intervient alors que les tensions entre les jeunes médecins et les autorités sanitaires n’ont jamais été aussi vives.

Dans le même communiqué, le ministère a précisé que les résidents, y compris ceux en médecine de famille, n’ayant pas pris part à la sélection des affectations, sont priés de continuer à exercer dans leurs lieux actuels. Une manière pour les autorités de reprendre le contrôle d’une situation qui s’enlise depuis plusieurs mois.

Il est à rappeler que les jeunes médecins entament à partir d’aujourd’hui une grève de quatre jours dans toutes les structures de santé publiques.


Depuis 2023, plusieurs syndicats représentant les médecins résidents, à l’instar de l’Organisation tunisienne des jeunes médecins, alertent sur la dégradation des conditions de travail dans les hôpitaux publics : surcharge de travail, manque d’encadrement, précarité contractuelle, et faible rémunération. La réforme du statut des résidents, pourtant promise depuis 2022, tarde à voir le jour, nourrissant la frustration d’une génération en quête de reconnaissance.

En mai dernier, un mouvement de boycott du choix des centres de stage a été lancé, avec des sit-in organisés devant le ministère et dans plusieurs CHU, notamment à Tunis, Sfax et Sousse. « On ne peut pas parler d’amélioration du système de santé sans prendre en compte les droits des médecins en formation », dénonçait alors un porte-parole du collectif « Résidents en colère ».

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Tunisie : 7000 jeunes médecins en grève à partir du 1er juillet

La tension monte dans le secteur de la santé publique. À partir du 1er juillet 2025, quelque 7000 médecins résidents et internes entameront une grève nationale, paralysant les services dans les hôpitaux publics. Cette nouvelle mobilisation fait suite à une série de protestations entamées depuis avril, face à des revendications professionnelles restées sans réponse.

Selon Baha Eddine Rabei, vice-président de l’Organisation tunisienne des jeunes médecins, cette grève s’inscrit dans une dynamique de contestation croissante, alimentée par l’inaction du ministère de la Santé. Au cœur des revendications : une révision de la rémunération des gardes de nuit, l’exonération du service civil obligatoire, ainsi qu’une revalorisation de la bourse mensuelle, jugée dérisoire au regard de la charge de travail.

La colère s’est accentuée après le boycott massif (à plus de 95%) par près de 6200 jeunes médecins des choix de centres de stages proposés à cinq reprises par les autorités. Un geste fort que l’organisation interprète comme une réponse à l’absence de dialogue sérieux avec le ministère.

« Ces convocations répétées sont perçues comme une tentative de diviser le mouvement », explique Rabei, rappelant que la dernière réunion tenue le 12 juin avec les représentants de l’État n’a débouché sur aucun accord concret.

Dans une publication en date du 26 juin, le président de l’organisation, Wajih Dhokkar, a dénoncé sur Facebook la précarité matérielle des jeunes praticiens. Il évoque notamment une rémunération horaire de 1 dinar pour les gardes, un salaire mensuel plafonné à 1500 dinars, et des frais de logement pouvant atteindre 700 dinars par mois, particulièrement dans les villes côtières où les jeunes médecins sont régulièrement affectés.

Depuis plusieurs mois, les jeunes médecins multiplient les actions : grève le 21 avril, marche nationale le 2 mai, puis cinq jours de grève en juin. La grève annoncée pour juillet s’inscrit dans cette escalade et pourrait avoir un impact significatif sur le fonctionnement des hôpitaux publics si aucune solution rapide n’est trouvée.

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