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Tunisie | Création d’aires marines et côtières protégées

31. Dezember 2025 um 13:31

L’Agence de protection et de développement du littoral (Apal) a lancé une campagne de sensibilisation intitulée «Gestion et création d’aires marines et côtières protégées», destinée au grand public, et notamment aux jeunes. Plus de 2 300 km de côtes sont à protéger…

Une vidéo d’animation, réalisée dans le cadre du projet «Promotion d’une gestion écosystémique des pêches et autres pratiques environnementales marines», soutenu financièrement par l’Agence française de développement (AfD) et le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), met en lumière le rôle des aires protégées en tant que sanctuaires de la biodiversité et garantes de l’équilibre écologique et de la survie des espèces menacées, ainsi que les multiples pressions auxquelles elles sont confrontées, principalement la surpêche, la pollution et le changement climatique.

I. B.

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La Tunisie élabore un cadre de financement de la biodiversité

31. Dezember 2025 um 13:10

La Tunisie poursuit l’élaboration d’un cadre national de financement de la biodiversité, destiné à mobiliser des ressources publiques et privées pour lutter contre la dégradation des écosystèmes dans un contexte marqué par le changement climatique, l’exploitation des ressources et les pressions liées aux activités agricoles et industrielles. (Ph. Parc naturel de Jebel Ghorra à Jendouba, une montagne située à la frontière entre l’Algérie et la Tunisie).

Le bureau Afrique du Nord du Fonds mondial pour la nature (WWF) et le Conseil bancaire et financier (CBF) finalisent les procédures relatives à cet instrument, afin d’intégrer la conservation de la nature aux politiques économiques et financières.

La première version devrait couvrir spécifiquement les secteurs agricole et industriel. Les promoteurs souhaitent que ce modèle permette d’identifier les besoins de financement, de coordonner les interventions des différents acteurs et d’améliorer la traçabilité des ressources allouées à la conservation et à la restauration des écosystèmes.

Parc naturel Jebel Khroufa, Jendouba/Béja.
Parc naturel Mejen Ech Chitan – Bizerte

Les priorités incluent les investissements dans des pratiques agricoles durables, la réduction de la pollution industrielle, la réhabilitation des sites dégradés et une gestion plus rationnelle des ressources naturelles.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme international Biodev2030, qui vise à inciter les secteurs économiques à réduire leur impact sur la biodiversité.

En Tunisie, le processus inclut également un dialogue avec le secteur financier : le 23 mai 2024, la CBF et le WWF Afrique du Nord ont signé un accord-cadre triennal pour promouvoir des pratiques de finance durable et intégrer des critères environnementaux, dont la biodiversité, dans les décisions d’investissement et les évaluations des risques.

Parc national El Feija – Jendouba.
Parce naturel Jebel Chitana – Béja.

Biodev2030, est un projet financé par l’Agence Française de Développement (AFD) et coordonné par Expertise France. Il est mis en œuvre dans plusieurs pays pilotes, dont la Tunisie, avec pour objectif de concilier développement et protection des écosystèmes par l’évolution des pratiques de production.

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CAN 2025 | Une Egypte moins instable et plus réaliste

31. Dezember 2025 um 12:17

Qui l’eût cru ? Le réputé si impulsif Hossam Hassan serait en train de se racheter une conduite. L’ancien avant-centre si combatif de l’équipe d’Egypte et d’Al Ahly du Caire est passé sélectionneur national. Après deux victoires, il a terminé ses matches de groupe par un 0-0 des plus sages à Agadir.

Jean-Guillaume Lozato *

À chaque fois sur un but d’écart, les «Pharaons» ont gagné chaque fois en tremblant. Devant le Zimbabwe, ils ont commencé leur CAN en prenant un but. Pour courir après le score et assurer le service minimum. Victoire 2-1, avec un but pour chacun des deux meilleurs protagonistes, Mohamed Salah et Omar Marmouch. 

Le test suivant a été légèrement plus convaincant. Sous la forme d’une victoire sur une courte différence : 1-0 sur un penalty de l’inévitable Mohamed Salah, donc sans but encaissé. Une opération de gestion, en quelque sorte. Ce qui est une nouveauté dans l’agenda de l’équipe égyptienne en question qui, d’ordinaire, oriente ses pensées prioritairement vers une sorte de kick and rush à l’orientale.

Un 3e match instructif

Le dernier match, contre l’Angola, s’est soldé par un 0-0. Un score de parité nul et vierge qui appelle à toutes les interrogations ? Plutôt à des constatations et des suppositions.

En règle générale, un 0-0 enthousiasme peu les foules. Cependant, celui-ci a été instructif même s’il ne restera pas dans les annales en tant que match passionnant. Les «Rouges» ont dominé, sans marquer ni vaincre, mais en forçant une certaine prise en considération puisque l’équipe était en grande partie composée de joueurs habituellement non titulaires.

Cette rencontre contre les Angolais a permis de voir que les Egyptiens ont confirmé le fil conducteur plus tactique que les mois écoulés et années précédentes. Ce qui prouve que l’ensemble de l’effectif a assimilé les directives du sélectionneur, toujours très expressif depuis le banc de touche.

Les joueurs égyptiens dans leur ensemble, à quelques exceptions, ne sont pas exceptionnels. Ils ont néanmoins démontré comme qualité de se présenter comme interchangeables poste pour poste en ce qui concerne la défense, le milieu et les couloirs. L’attaque pure, elle, restant le domaine de trois spécialistes.

Package CAN – Coupe du monde

L’équipe nationale égyptienne aura à gérer un type de dossier particulier pour elle. C’est-à-dire la double responsabilité de bien figurer à la CAN et à la Coupe du Monde. Une sorte de «package» pour lequel leurs supporters placeront bien des espoirs en sachant que Mohamed Salah est une grande vedette internationale, et que Omar Marmouch est en train de s’affirmer. Surtout qu’un autre jeune pousse juste derrière : l’attaquant Mostefa Mohamed. Ce dernier a très largement contribué à souligner l’importance d’un match a priori sans grand enjeu avec un geste acrobatique spectaculaire qui a failli conduire à un but.

Comme nous l’avons vu concernant le troisième match dans son ensemble, le collectif a donné une impression de discipline nouvelle. Il reste un point à analyser. Celui du poste de gardien de but. À cette fonction, Ahmed El-Shenawy a donné satisfaction incontestablement. Placé au repos contre l’Angola, il a laissé sa place à Mostafa Shobeir. Lequel ne s’est pas juste contenté d’être le fils de l’ancien très bon gardien international Ahmed Shobeir. En gratifiant le public de prises de balle impeccables et de parades aussi belles qu’efficaces. Cette excellence rassure pour le long terme. D’autant plus que l’effectif possède un troisième gardien lui aussi prometteur, en la personne du portier de Zamalek Mohamed Sobhi. Le passé nous a enseigné que cela pouvait être déterminant, par exemple avec l’avènement du gardien Sergio Goycoechea, qui était le remplaçant du titulaire argentin Nery Alberto Pumpido au Mondial 90. Un tournoi auquel l’Egypte ne s’était justement pas contenté de faire de la simple figuration.

Une sagesse retrouvée

À l’époque, l’ancien sélectionneur Mahmoud Al-Gohary avait prétendu que sa première force était que ses adversaires ne savaient pas grand-chose de son équipe. Un peu comme le défunt Roi du Maroc SAS Hassan II l’avait affirmé concernant la culture et la diplomatie, à propos de la méconnaissance de l’Occident envers le Monde Arabe. 

L’inattendu réside dans cette instabilité, qui était la marque de fabrique du foot égyptien, désormais jugulée par le management d’une personnalité fantasque à la base : Hossam Hassan.

Le coach a eu la sagesse d’appliquer un turn-over qui tranche un peu avec la spontanéité ou l’excès d’enthousiasme qui caractérise ordinairement le football égyptien, marqué par la superficialité ambiante d’un pays au mode de vie excessivement festif en apparence, et à la réputation dans le monde arabo-africain basée davantage sur l’illusion cinématographique que sur des repères plus traditionnels et beaucoup moins prosaïques.

Hossam Hassan semble détenir un pouvoir omniscient. Ayant participé à la Coupe du monde italienne de 1990, il a fait partie de l’équipe nationale plus technique et plus forte que celle des années successives. Il le sait et il s’emploie à colmater des brèches en rendant sa stratégie d’occupation du terrain plus solide.

Hossam Hassan synthétise l’Egypte en général et l’Egypte du football en particulier. Concernant sa patrie, ses propres hésitations lors du Printemps Arabe étaient en corrélation avec l’effervescence de la rue égyptienne si agitée, et si populeuse dans sa version cairote. L’actuel sélectionneur en quête de sagesse pour stabiliser son équipe sans excès de pédagogisme, mais avec un esprit critique réaliste, se pose presque comme un scribe en quête de réflexion à l’ombre des pyramides. Avec son crâne qu’il arbore dorénavant rasé, il a tout du grand prêtre fédérateur. Car l’Egypte est passéiste. Et en football, Hossam Hassan fait partie de la légende nationale.  

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Soudan | Des héros de l’ombre au cœur du génocide

31. Dezember 2025 um 11:48

Au cœur du conflit contemporain le plus brutal, des milliers de Soudanais risquent quotidiennement leur vie pour apporter nourriture, médicaments et soutien psychologique à des millions de civils. Ces héros de l’ombre restent méconnus et sont surtout très peu soutenus. Le manque de reconnaissance à leur égard est également flagrant. Ils ont été parmi les nominés pour le prix Nobel de la paix mais ne l’ont pas reçu malgré l’énorme courage et la bravoure dont ils font preuve dans le conflit le plus sanglant du monde. 

Imed Bahri

Le correspondant du journal britannique The Guardian Mark Townsend a mis en lumière dans une enquête ces héros de l’ombre, les présentant comme contribuant à l’une des initiatives humanitaires les plus audacieuses et efficaces dans un contexte d’une guerre qui fait rage depuis le 15 avril 2023 et qui a transformé le pays en théâtre de la pire crise humanitaire mondiale. 

Dans une guerre interminable où les lignes de front sont mouvantes et avec l’effondrement des institutions étatiques, ce réseau de solidarité locale s’est imposé comme la seule alternative capable de fournir nourriture, soins médicaux et soutien psychologique à des millions de Soudanais.

Femmes et enfants victimes de viol

L’enquête inclut des témoignages directs de volontaires, telle Amira, qui se sont infiltrés dans les zones contrôlées par les Forces de soutien rapide (FSR) pour venir en aide aux femmes et aux enfants victimes de viol, au péril de leur vie.

Chaque matin, Amira franchissait clandestinement la ligne de front mouvante dans l’État du Kordofan-Nord, au centre du Soudan, pour pénétrer en territoire contrôlé par les FSR, un groupe paramilitaire responsable d’innombrables crimes de guerre et génocide, durant le conflit dévastateur qui ravage le pays. 

Les deux camps la considéraient avec suspicion. «J’étais constamment interrogée», a confié Amira au journal britannique avant d’ajouter : «J’étais surveillée tous les jours et même lorsque j’allais au marché, on me demandait d’où venait l’argent».

Townsend estime que dans ce climat de peur et de méfiance, le Soudan, confronté à la pire crise humanitaire au monde, a offert l’une des histoires les plus inspirantes de l’année.

L’action humanitaire devenue extrêmement dangereuse

À travers ce vaste pays, des antennes de cellules de crise ont vu le jour, créées par de simples citoyens soudanais pour fournir nourriture et soins médicaux vitaux à des millions de personnes. Amira n’osait même pas révéler à sa mère son appartenance à ce réseau.

Le journaliste explique que l’action humanitaire au Soudan est devenue extrêmement dangereuse, et pourtant, le réseau des cellules de crise s’est développé pour compter quelque 26 000 volontaires œuvrant dans 96 des 118 districts du pays, apportant une aide à plus de 29 millions de personnes soit plus de la moitié de la population.

Le Guardian décrit ce réseau comme unique par sa capacité à transcender les clivages ethniques et régionaux et à gagner la confiance des communautés locales, ce qui en fait un élément crucial du maintien d’une certaine cohésion sociale dans un pays ravagé par la guerre.

Cependant, cette même efficacité a fait des volontaires des cibles directes pour les belligérants. Selon le rapport, au moins 145 volontaires ont été tués, tandis qu’un nombre indéterminé a été arrêté ou a disparu en raison du manque de communication dans de vastes régions du pays. Les volontaires sont également soumis à la torture, aux passages à tabac et à des accusations de partialité politique.

À l’échelle internationale, l’enquête du Guardian révèle un paradoxe frappant. Bien qu’étant l’organisation la plus efficace et la moins coûteuse sur le terrain par rapport aux agences des Nations Unies, les Cellules de réponse d’urgence (CRU) souffrent d’une grave pénurie de financement.

Selon The Guardian, ces cellules ont reçu moins de 1% de l’aide internationale totale allouée au Soudan. La suspension de l’aide américaine a exacerbé la crise, laissant les CRU avec un déficit financier de 77%. Cette situation a entraîné la fermeture de centaines de cuisines communautaires qui permettaient d’éviter une famine généralisée.

Besoin d’aides et non de compliments

Townsend note dans son rapport que la visite de représentants des CRU à Londres et leur rencontre avec le ministre britannique des Affaires étrangères constituent une reconnaissance politique significative de leur courage. Cependant, les volontaires insistent sur le fait que leur véritable besoin est une protection et un financement direct et non des éloges.

Le journaliste britannique ajoute que les CRU ont été nominées cette année pour le prix Nobel de la paix mais, à la surprise de nombreux acteurs humanitaires, elles ne l’ont pas obtenu. Toutefois, les volontaires sont restés imperturbables. «On veut juste aider», a déclaré Jamal, l’un d’eux.

Il convient de noter que la création de ces services d’urgence est attribuée aux Comités de résistance, apparus lors des manifestations populaires contre le régime d’Omar El-Béchir et qui ont joué un rôle déterminant dans sa chute en avril 2019.

Face à la mobilisation populaire en faveur d’un pouvoir civil durant la période de transition, et malgré la répression croissante et les attaques ciblées contre les manifestants, des initiatives médicales d’urgence temporaires ont vu le jour pour soigner les blessés. Ces initiatives ont constitué le noyau initial des services d’urgence, menées par de jeunes hommes et femmes, pour la plupart membres des Comités de résistance, dans le but d’apporter une aide à leurs communautés.

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Tunisie – UE | «Souveraineté supposée et flagrante subordination»

31. Dezember 2025 um 11:24

Dans la déclaration traduite ci-dessous, intitulée «Souveraineté supposée et flagrante subordination», publiée le mercredi 31 décembre 2025, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) aborde la question de la présentation urgente, qu’il qualifie de «suspecte», de trois projets de loi fondamentales relatifs aux relations entre la Tunisie et l’Union européenne.

«Le mercredi 31 décembre 2025, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) examinera trois projets de loi fondamentale selon une procédure d’urgence suspecte, qui ne reflète pas la gravité de leur contenu.

Le premier concerne l’approbation d’un amendement au protocole B de l’accord de libre-échange entre la République tunisienne et l’Union européenne.

«Le deuxième projet consiste en l’approbation de l’amendement à l’Accord euro-méditerranéen établissant un partenariat entre la République tunisienne d’une part et la Communauté européenne et ses États membres d’autre part.

«Le troisième concerne l’approbation des amendements apportés à la Convention pan- euro-méditerranéenne sur les règles d’origine.

«Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux exprime sa profonde préoccupation face à la précipitation avec laquelle sont élaborées les lois ayant de profondes implications structurelles, économiques et sociales, présentées sans débat national approfondi et sans la participation effective des représentants des organisations professionnelles, syndicales et civiles, ni des laboratoires de recherche des universités tunisiennes.

«Le gouvernement tunisien présente ces projets comme des modifications techniques, alors qu’en réalité ils perpétuent un modèle de sous-traitance, d’assemblage et d’exportation à faible valeur ajoutée au lieu d’une industrie nationale intégrée, et transforment progressivement la Tunisie en un prestataire de services au lieu de construire une économie nationale indépendante capable de créer une forte valeur ajoutée.
«Le forum affirme que la ratification de l’accord concernant les règles d’origine euro-méditerranéennes constituait une condition technique non déclarée pour le succès du processus de l’accord Aleca, condition rejetée par les forces civiles, syndicales et de jeunesse, ouvrant ainsi la voie à un nouveau processus avec des appellations différentes.

«Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux :

• appelle au rejet des projets de loi proposés, ou à suspendre leur examen, dans l’attente d’une évaluation de leurs impacts économiques, sociaux et sur le développement, notamment sur l’économie nationale, la justice sociale et le droit au développement;

• réitère son appel à une évaluation objective et indépendante de l’accord de partenariat avec l’Union européenne (1995) avant d’entamer de nouvelles négociations, afin d’assurer le développement de politiques économiques et sociales alternatives qui rompent avec la dépendance et soient fondées sur l’intérêt national et sur le droit des Tunisiens à un modèle de développement juste et indépendant et à une coopération équitable et juste avec les partenaires extérieurs.»

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Le CRLDHT s’inquiète d’éventuelles poursuites contre Anas Hmadi

31. Dezember 2025 um 10:00

Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) a exprimé, dans un communiqué publié mardi 30 décembre 2025, «sa plus vive inquiétude et sa ferme condamnation» à la suite des nouvelles informations faisant état de l’ouverture d’une information judiciaire contre le magistrat Anas Hmadi, président de l’Association des magistrats tunisiens (AMT).

Selon Mosaïque FM, qui a rapporté l’information le vendredi 26 décembre, le juge Anas Hmadi a été traduit devant la justice pénale à la suite de déclarations faites aux médias sur la situation du système judiciaire en Tunisie. «Or, l’intéressé n’a, à ce jour, reçu aucune notification officielle l’informant de l’existence d’une telle poursuite», précise le CRLDHT qui «relève avec gravité que cette information a été rendue publique avant toute communication judiciaire formelle, en violation manifeste des règles élémentaires de procédure, du devoir de neutralité de l’administration judiciaire et des principes encadrant l’information judiciaire, placée sous la responsabilité du parquet et du ministère de la Justice.»

«Ces faits s’inscrivent dans la continuité de poursuites judiciaires engagées depuis 2022 contre Anas Hmadi, directement liées à l’exercice de ses responsabilités associatives et à son rôle central dans la dénonciation de la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature, des révocations arbitraires de magistrats, de l’ingérence systématique de l’exécutif dans le fonctionnement de la justice, et des atteintes répétées aux garanties du procès équitable», ajoute l’Ong tunisienne basée à Paris.

I. B.

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La Tunisie et les diktats européens

31. Dezember 2025 um 09:38

Trois projets de lois fondamentales ont été transmis à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour adoption. Ils alignent intégralement l’économie tunisienne sur des normes et des exigences européennes sans consultation préalable des parties concernées ni étude d’impact indépendante et sans que l’on sache vraiment si notre pays a les moyens d’en assumer, à terme, les conséquences sur son industrie et ses exportations.   

Le premier texte modifie le Protocole (B) relatif aux règles d’origine dans le cadre du libre-échange euro-méditerranéen ; le deuxième entérine les amendements de l’accord Union Européenne–Tunisie issus de décisions conjointes récentes ; le troisième intègre les révisions de la Convention pan-euro-méditerranéenne sur les règles d’origine.

Ces projets de loi alignent intégralement la Tunisie sur les règles d’origine préférentielles définies à Bruxelles, le régime pan-euro-méditerranéen révisé et les décisions du Conseil d’association UE–Tunisie.

«Ces textes semblent dictés par la partie européenne sans négociation annoncée et visible. Sans contrepartie politique, économique ou sociale. Ils sont soumis à un parlement réduit à une fonction d’enregistrement», commente un expert qui estime que «la Tunisie n’a jamais été autant soumise aux diktats européens qu’elle l’est aujourd’hui.»

I. B.  

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Maroc – Tunisie | Deux trajectoires, une divergence assumée

31. Dezember 2025 um 09:03

La réussite marocaine dans l’organisation de l’actuelle Coupe d’Afrique des Nations et l’émerveillement des Tunisiens face aux nouvelles infrastructures érigées dans le pays à cette occasion a inspiré cette analyse comparative rapide de l’évolution et de la situation de plusieurs secteurs au Maroc et en Tunisie, deux pays très comparables et souvent d’ailleurs comparés par les experts. En voici les principaux enseignements. (Ph. Moulay Abdellah Stadium).

Lotfi Sahli

Démographie : un avantage d’échelle pour le Maroc

Avec près de 37 millions d’habitants, le Maroc dispose d’un marché intérieur trois fois plus important que celui de la Tunisie (12,4 millions). Cette différence démographique confère au Royaume un avantage d’échelle décisif, tant pour l’attraction des investissements que pour la rentabilité des grands projets d’infrastructures.

Les deux pays partagent toutefois un profil similaire : une population relativement jeune, avec un âge médian autour de 30 ans, offrant un potentiel humain comparable. La croissance démographique est néanmoins plus soutenue au Maroc (1,04 % contre 0,76 %), ce qui renforce sa dynamique à long terme.

Économie : puissance régionale contre résilience sous contrainte

Sur le plan macroéconomique, le contraste est net. Le PIB nominal marocain (154,4 milliards USD) dépasse largement celui de la Tunisie (53,4 milliards USD). Le Maroc s’est imposé comme une économie de taille intermédiaire, quand la Tunisie demeure une économie plus modeste, mais historiquement mieux positionnée en termes de PIB par habitant  (4450 USD contre 4173 USD).

La dynamique récente penche toutefois clairement en faveur du Maroc. Sur les cinq dernières années, la croissance marocaine (~3,5 %) a presque doublé celle de la Tunisie (~1,8 %), pénalisée par l’instabilité politique, la faiblesse de l’investissement et les tensions budgétaires. L’inflation plus élevée en Tunisie (9 % contre 6 %) et une dette publique atteignant 80 % du PIB accentuent cette fragilité.

Industrie : montée en gamme marocaine, spécialisation tunisienne

Le Maroc a opéré un choix stratégique clair de montée en gamme industrielle. En devenant le premier exportateur automobile d’Afrique, en développant une filière aéronautique compétitive et en s’appuyant sur ses phosphates – dont il est un leader mondial – le pays s’est intégré aux chaînes de valeur mondiales. Des pôles comme Tanger Automotive City ou Casablanca Finance City incarnent cette ambition.

La Tunisie, de son côté, reste compétitive dans des secteurs traditionnels – textile, composants électriques, agroalimentaire – tout en tentant un repositionnement vers les technologies de l’information. Mais cette transition est freinée par une bureaucratie paralysante, un environnement financier contraint et un manque de grands projets structurants.

Agriculture : potentiel marocain, excellence tunisienne ciblée

L’agriculture marocaine bénéficie d’une superficie plus étendue (8,7 millions d’hectares contre 5 millions en Tunisie) et d’investissements massifs, notamment à travers le Plan Maroc Vert et des projets d’irrigation à grande échelle. Elle reste un pilier économique (12 % du PIB) et un levier social majeur.

La Tunisie, malgré des ressources hydriques plus limitées et une sécheresse récurrente, conserve des niches d’excellence, notamment l’huile d’olive – dont elle est le 4ᵉproducteur mondial – et les dattes. Son agriculture est moins extensive mais souvent plus spécialisée.

Tourisme : diversification contre spécialisation

Avant la pandémie, le Maroc attirait 13 millions de touristes et générait 8 milliards USD de recettes, contre9 millions de visiteurs et 1,5 milliard USD pour la Tunisie. L’écart ne tient pas seulement au volume, mais au modèle.

Le Maroc a diversifié son offre : tourisme culturel, balnéaire, désertique, urbain et événementiel. La Tunisie, longtemps performante, reste encore fortement dépendante d’un tourisme balnéaire à bas coût, plus vulnérable aux chocs externes et à la pression sur les marges.

Éducation et capital humain : avantage qualitatif tunisien, rattrapage marocain

Les deux pays affichent des taux élevés de scolarisation primaire. La Tunisie conserve une avance relative dans le secondaire et le supérieur, héritage d’un investissement ancien dans l’éducation. Le Maroc, en revanche, a accéléré la formation technique et industrielle, produisant désormais 10 000 à 12 000 ingénieurs par an, en adéquation avec ses nouvelles filières industrielles.

Conclusion : deux modèles, un écart qui se creuse

Le Maroc et la Tunisie ne s’opposent pas tant par leurs ressources que par leurs choix stratégiques et leur capacité d’exécution. Le Maroc a misé sur la stabilité, la planification à long terme et les grands projets structurants – infrastructures, industrie, tourisme – quitte à supporter une dette maîtrisée mais élevée. La Tunisie, longtemps en avance sur le plan social et éducatif, paie aujourd’hui le prix de l’instabilité politique, du sous-investissement et de l’absence de vision économique claire.

L’émerveillement du public tunisien face aux infrastructures marocaines n’est donc pas anecdotique : il reflète un décalage de trajectoire. Non pas une supériorité intrinsèque, mais la démonstration qu’en matière de développement, la continuité stratégique et la capacité à transformer une vision en réalisations concrètes font toute la différence.

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Gestern — 30. Dezember 2025Haupt-Feeds

Des signes de reprise économique en Tunisie, selon la Tap

30. Dezember 2025 um 13:17

L’année 2025 a marqué un tournant dans la trajectoire économique de la Tunisie, qui est parvenue à atténuer les effets persistants des crises mondiales successives et à atteindre une relative stabilité de ses principaux indicateurs macroéconomiques, sortant ainsi de la récession prolongée qui a caractérisé ces dernières années, souligne la Tap.

«Ceci démontre l’efficacité de la stratégie de résilience de l’État tunisien, qui privilégie la réactivation des moteurs de croissance tout en préservant les principaux équilibres budgétaires dans un contexte international difficile», ajoute l’agence de presse publique, qui précise que la croissance s’est stabilisée à 2,4 % en glissement annuel au cours des neuf premiers mois de 2025 et que les projections pour l’ensemble de l’année convergeant vers 2,6 % (contre 1,4 % en 2024). Ce chiffre est très proche des prévisions de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, qui tablaient tous deux sur un taux de croissance compris entre 2,5 % et 2,6 % pour 2025.

Bien qu’ils restent relativement élevés, le chômage et l’inflation ont légèrement reculé, soutenus par l’amélioration des performances des secteurs productifs : l’agriculture a bénéficié de conditions climatiques favorables ; l’activité industrielle esquisse une reprise ; et le tourisme maintient une dynamique haussière solide, selon l’Institut national de la statistique (INS).

Les experts estiment que, même si elle reste modeste en valeur absolue, cette croissance de 2,6% représente un tournant après des années d’incertitude et de volatilité.

Les trois moteurs de croissance

Elle repose sur la résilience des secteurs productifs et sur les efforts du gouvernement pour restructurer les finances publiques et améliorer l’adaptabilité de l’économie, conformément à une approche nationale axée sur l’autosuffisance, la diversification et l’optimisation des ressources.

Toujours selon la Tap, le retour à la croissance en Tunisie n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat de performances dans trois secteurs clés : l’agriculture, les services et le tourisme, conjuguées à une inflation modérée et à des réserves de change confortables.

L’agriculture a enregistré une hausse de 9,8 % de sa valeur ajoutée (11,5 % en glissement annuel au troisième trimestre, selon les données de l’INS), les abondantes récoltes d’huile d’olive et de dattes contribuant à réduire le déficit commercial dans un contexte de prix élevés des matières premières mondiales.

Le tourisme s’est imposé comme un moteur de croissance essentiel. Au 20 décembre 2025, les recettes touristiques totalisaient près de 2 milliards de dollars, soit une augmentation de 6,3 % par rapport à l’année précédente, tandis que le nombre de touristes dépassait les 11 millions, éclipsant le pic pré-pandémique de 9,4 millions enregistré en 2019.

La production de phosphate a connu un fort rebond, la production commerciale ayant augmenté de 55 % en glissement annuel au premier semestre 2025, soit le niveau le plus élevé depuis dix ans.

Assouplissement de la politique monétaire

Les transferts de fonds des Tunisiens de l’étranger ont atteint 8,5 milliards de dinars tunisiens (environ 2,2 milliards de dollars américains) au 27 décembre, soit une hausse de 6 % sur un an. Le secteur des services a progressé de 1,9 % et la valeur ajoutée industrielle de 3,4 %.

L’inflation s’est modérée et la politique monétaire s’est assouplie. L’inflation annuelle s’est établie à 4,9 % en 2025, sous l’effet d’un ralentissement de la hausse des prix des produits alimentaires de première nécessité.

Cette situation a permis à la Banque centrale de Tunisie d’abaisser son taux directeur à 7,5 % en mars, première mesure d’assouplissement après des années de resserrement monétaire, améliorant ainsi les conditions de crédit pour les petites et moyennes entreprises.

Les investissements directs étrangers et de portefeuille ont progressé, atteignant 2,885 milliards de dinars tunisiens fin septembre 2025, soit une hausse de 28,1 % sur un an.

Les exportations de phosphates et de dérivés ont augmenté de 11,9 %, tandis que celles du secteur de la construction mécanique et électrique ont progressé de 6,7 %.

Les exportations d’énergie, en revanche, ont chuté de 39 %.

Les réserves de change s’élevaient à 108 jours de couverture des importations au 26 décembre, ce qui était suffisant pour honorer les obligations extérieures.

En fin, la Tunisie a intégralement honoré ses échéances de remboursement de la dette extérieure pour 2025, selon les données du ministère des Finances, et le dinar tunisien s’est apprécié de 2,8 % par rapport au dollar américain et de 0,5 % par rapport à l’euro à fin septembre 2025.

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La Tunisie intègre l’huile d’olive au tourisme

30. Dezember 2025 um 12:55

La Tunisie a mis en place un comité permanent et un plan d’action pour 2026 afin d’intégrer systématiquement l’huile d’olive au tourisme et de développer un agritourisme durable, dans une approche qui allie développement régional, création d’emplois et croissance économique.

Il s’agit là d’un des principaux résultats d’une réunion conjointe organisée récemment par les ministères du Tourisme et de l’Agriculture, avec la participation de représentants ministériels et d’agences nationales, notamment l’Office national tunisien du tourisme (ONTT), le Conseil national de l’huile d’olive conditionnée (CNHOC) et l’Agence pour la promotion des investissements agricoles (Apie), ainsi que d’organisations professionnelles et d’opérateurs du secteur de l’accueil rural.

Cette initiative s’appuie sur le succès des projets pilotes menés à Chaal, Enfidha et Bizerte, où des visites thématiques immersives sur la récolte et la transformation des olives ont suscité un vif intérêt auprès des touristes.

Le plan d’action 2026 prévoit la création d’itinéraires touristiques thématiques axés sur l’huile d’olive, l’organisation de festivals régionaux et la mise en place d’espaces d’exposition permanents dans les zones touristiques.

Les oliveraies représentent une part importante du territoire tunisien, soit environ 40 % de la surface agricole cultivée totale.

La Tunisie est le deuxième producteur mondial d’huile d’olive, considérée comme un fleuron du patrimoine gastronomique national.

Les participants à la réunion ont souligné le rôle clé de l’agritourisme dans la diversification du tourisme, la promotion des produits locaux et le soutien des revenus des agriculteurs. Ces projets pilotes seront mis en œuvre et institutionnalisés à travers le pays, dans le cadre d’une approche combinant développement régional, création d’emplois et croissance économique.

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L’avenir de la Libye en suspens

30. Dezember 2025 um 10:33

Aguila Saleh en déplacement en Grèce, Khalifa Haftar reçu par le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et hôte du chef d’état-major pakistanais, un général libyen décédé dans des circonstances troubles en Turquie… A l’approche de la fin de l’année, la Libye apparaît plus que jamais à la croisée des chemins. : intrigues politiques, puissances étrangères et généraux déchus.

Ahmed Al-Khaled *

Le 24 décembre, le pays commémore son indépendance et la fin de la domination coloniale. Mais, soixante-douze ans après cet événement fondateur, la souveraineté libyenne demeure largement théorique. Depuis le soulèvement de 2011 contre Mouammar Kadhafi, la Libye reste profondément fragmentée, dotée de deux gouvernements rivaux, de deux parlements et même de deux présidents du Haut Conseil d’État — une dualité institutionnelle devenue l’emblème d’un conflit civil non résolu.

Cette division territoriale et politique se double d’un clivage géopolitique marqué. À l’ouest, le Gouvernement d’union nationale (GNU), installé à Tripoli et dirigé par le premier ministre Abdel Hamid Dbeibeh, s’appuie fortement sur le soutien de la Turquie. À l’est et au sud, le maréchal Khalifa Haftar exerce son contrôle militaire aux côtés du Gouvernement de stabilité nationale (GNS), basé à Benghazi, et entretient des relations étroites avec l’Égypte et la Russie.

Division politique et rivalité d’institutions concurrentes

Depuis des années, la vie politique libyenne est façonnée par la rivalité d’institutions concurrentes et par des élites solidement installées. Faute de dialogue politique structurant, nombre d’acteurs ont privilégié la consolidation de leur pouvoir, accentuant la fragmentation du pays et réduisant les perspectives d’une réconciliation nationale durable.

C’est dans ce contexte qu’Aguila Saleh, président de la Chambre des représentants siégeant à Tobrouk et figure centrale de la scène politique libyenne, s’est récemment rendu en Grèce. Il y a rencontré le président du Parlement grec, Nikitas Kaklamanis, ainsi que le ministre des affaires étrangères, George Gerapetritis, avant de déclarer «nul et non avenu» le mémorandum maritime signé en 2019 entre la Libye et la Turquie.

La délimitation des frontières maritimes constitue depuis longtemps un foyer de tensions entre la Libye, la Turquie, la Grèce et l’Égypte. L’accord conclu entre Ankara et Tripoli visait à redessiner l’équilibre maritime en Méditerranée orientale, au grand dam d’Athènes et du Caire. Il est désormais également contesté par le Parlement libyen de l’est, souvent aligné sur Khalifa Haftar sans pour autant être entièrement sous son contrôle.

Selon plusieurs sources libyennes, la démarche d’Aguila Saleh s’inscrirait dans une dynamique plus large, liée à des discussions discrètes entre la Russie et la Turquie. Ces pourparlers viseraient à formaliser une répartition des sphères d’influence : Khalifa Haftar demeurerait le «garant de la sécurité» de l’est et du sud, avec la supervision des installations pétrolières stratégiques, tandis qu’Abdel Hamid Dbeibeh pourrait conserver ses fonctions au sein d’un Gouvernement d’union nationale remanié, mais au prix d’une autonomie réduite et d’une dépendance accrue à l’égard des soutiens étrangers et des équilibres internes.

Un tel arrangement, s’il voyait le jour, marquerait un tournant majeur : l’abandon progressif des ambitions de souveraineté nationale au profit d’une fragmentation administrée, stabilisée moins par un consensus libyen que par un équilibre imposé de l’extérieur.

Rivalités internes et ambitions étrangères

Les mouvements récents des principaux protagonistes semblent confirmer cette évolution. En se rapprochant de la Grèce et en contestant le mémorandum maritime, Aguila Saleh cherche à s’imposer comme un interlocuteur pragmatique et incontournable.

Khalifa Haftar, de son côté, consolide son image d’homme fort à travers une diplomatie active : il a récemment rencontré le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et accueilli à Benghazi le chef d’état-major pakistanais, le général Asim Munir, tous deux maréchaux comme lui.

Pour Abdel Hamid Dbeibeh, principal allié d’Ankara en Libye, les enjeux sont considérables. La concrétisation d’un compromis russo-turc affaiblirait sensiblement sa position. Nombre d’observateurs estiment qu’il s’emploie déjà à verrouiller son pouvoir, une lecture alimentée par le récent crash d’un avion en Turquie ayant coûté la vie au chef d’état-major de l’armée libyenne, Mohammed Al-Haddad, ainsi qu’à quatre de ses collaborateurs.

Mohammed Al-Haddad s’était publiquement opposé à la politique de Dbeibeh visant à intégrer les milices au sein de l’appareil militaire officiel. Des sources proches du dossier affirment que les relations entre les deux hommes s’étaient fortement dégradées peu avant l’accident, nourrissant les soupçons autour de cette disparition brutale.

Alors que la Libye célèbre une nouvelle année d’indépendance, sa souveraineté demeure un champ de bataille symbolique et politique, façonné moins par l’unité nationale que par l’entrelacement complexe des rivalités internes et des ambitions étrangères.

* Journaliste syrien indépendant spécialisé dans le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

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Culte de la personne et Etat de droit en Tunisie

30. Dezember 2025 um 10:04

En Tunisie, comme dans tout le monde arabe, durant des siècles jusqu’à nos jours, la population qui portait les stigmates du tribalisme, a été à la merci de l’arrogance, de l’arbitraire et de la brutalité, cette mère de toutes les lâchetés, à la merci des sauts d’humeur du «Chef». Les notions de «droit», celle de «dignité humaine», de «citoyenneté», de «raison»… restent jusqu’à aujourd’hui étrangères à notre culture.

Salah El Gharbi *

Le soutien inconditionnel qu’une partie de la population continue à manifester, bruyamment, à l’actuel chef de l’Etat semble décontenancer, agacer et surtout frustrer les nostalgiques de la «belle époque», en pensant particulièrement, au leadership du «Combattant suprême».

Comme ces esprits chagrinés n’ont jamais appris à prendre du recul ni à tirer des leçons du passé, ils sont réduits à être, constamment, dans le déni, en train de débiter les mêmes litanies, vantant tantôt les mérites du «libérateur des femmes», tantôt «le promoteur de l’enseignement pour tous»… Et comme si ces zélateurs du «bourguibisme» cherchaient à se donner bonne conscience, ils s’obstinent, désespérément, à laisser entendre que, de toute évidence, Kaïs Saïed ne serait qu’une création in nihilo, un accident de l’Histoire, une sorte d’épiphénomène étrange qui n’a rien à voir avec le plus prestigieux de ses prédécesseurs.  

De fidèles produits du «Système»

Il est vrai que l’actuel Maître du Palais de Carthage offre un profil atypique et a des attitudes et des réactions que certains trouveraient étranges. Il est aussi probant que «la démocratie» est loin d’être le dada du nouveau président. Néanmoins, et malgré les apparences, l’homme reste, fondamentalement, un fidèle produit du «Système», héritier d’une pratique politique mise en place par «le Combattant suprême» en 1957.

En fait, et contrairement aux apparences, le péché originel, c’était Habib Bourguiba qui l’avait commis, quand ce militant, juriste de formation, qui venait de mettre fin à la présence française, au nom du «droit», s’était institué comme un «Bey républicain», en s’octroyant un pouvoir illimité, dans le temps, et ce, au mépris du «droit».

Depuis, étant donné qu’il était à la tête «d’une poussière d’individus, d’un magma de tributs…», autrement dit, d’une population qui n’avait jamais connu que le mépris, les brimades et l’injustice, Bourguiba et les siens étaient en terrain conquis d’avance et avaient le loisir d’imposer leurs volontés. Ainsi, malade et sénile, le vieux président allait se cramponner au pouvoir des années durant, avant d’être délogé honteusement.

D’ailleurs, les soutiens échaudés de l’actuel président, sortis le 17 décembre scandant le nom de leur «idole», nous rappellent, étrangement, les foules surexcités et encadrées par les cellules du «Parti», prêtant allégeance au «Père de la nation». Même fausse ferveur, même culte de la personne, même aveuglement face aux vrais défis que le pays affrontait.

Zine El Abidine Ben Ali, le second président, après avoir usurpé le pouvoir, qu’avait-il fait, sinon marcher sur les traces du «Père de la nation», en faisant fi du droit. Et durant son «règne», c’était en manipulant l’opinion publique, en manœuvrant et en sévissant contre ses adversaires, qu’il avait réussi à se maintenir jusqu’à ce qu’il fût détrôné, à son tour, en 2011, d’une manière humiliante.

Déni du droit, répression des libertés

En fait, comme dans tout le monde arabe, durant des siècles jusqu’à nos jours, la population qui portait les stigmates du tribalisme, a été à la merci de l’arrogance, de l’arbitraire et de la brutalité, cette mère de toutes les lâchetés, à la merci des sauts d’humeur du «Chef». Les notions de «droit», celle de «dignité humaine», de «citoyenneté», de «raison»… restent jusqu’à aujourd’hui étrangères à notre culture.

Chez nous, on a beau multiplier les institutions qui enseignent le droit, dans son approche moderniste qui assure la justice pour tous et qui promeut le triomphe du droit sur l’arbitraire et la tyrannie, quatre-vingts ans après, on ne fait que barboter. La même désinvolture, la même suffisance et les mêmes pratiques indignes résistent et se perpétuent. 

«Le droit est le fondement de la civilisation», disait en substance, Ibn Khaldoun. Par conséquent, l’État de droit n’est pas un luxe, mais une nécessité. Ainsi, mépriser le droit, c’est, en quelque sorte, se priver, de facto, de trois données fondamentales de la civilisation, à savoir, la stabilité, la prospérité et le progrès.

Les révolutions technologiques et les progrès colossaux enregistrés en Occident n’ont été possibles que grâce à l’évolution en matière de droits de l’homme.  Alors que les citoyens occidentaux jouissent de la liberté, des bienfaits de l’État de droit, talonnés par une sorte de fatalité historique d’arabo-musulmans, nous restons, encore, soumis aux mêmes pratiques hégémoniques, gisant sous la menace, celles de l’arbitraire et de l’injustice et de l’anarchie.

Les soubresauts de l’Histoire

Néanmoins, dans ce monde en ébullition permanente, tous ceux qui continuent à s’opposer à l’inéluctable évolution vers la mise place d’un État de droit ne sont aucunement, à l’abri des soubresauts de l’Histoire. Ainsi, en favorisant le «désordre ordonné» aux dépens de l’État de droit, les despotes finissent, toujours, par être les premières victimes de leur arrogance et de leur propre aveuglement.

Même si, en cette fin d’année 2025, le septuagénaire que je suis reste sceptique, ne nourrissant que peu d’espoir d’assister, de mon vivant, au triomphe de l’État de droit contre l’arbitraire, je continue à croire qu’aussi obstinée fut l’attitude de toute force inique, tôt ou tard, le combat pour le triomphe du droit et des libertés individuelles finira, un jour ou l’autre, par triompher.

* Écrivain et essayiste.   

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‘‘Les Fugitives’’ de Wafa Taboubi | L’inquiétude d’un avenir nébuleux

30. Dezember 2025 um 09:23

La pièce ‘‘Les Fugitives’’ de Wafa Taboubi montre que l’attente est une prison qui épuise les énergies, brise les ambitions et transforme l’espoir en désespoir. Les personnages luttent, tombent, se relèvent, rappelant le mythe de Sisyphe.

Monia Kaouach

La pièce a, également, gagné le Tanit d’Or, le Prix du meilleur texte, et l’une de ses actrices, Lobna Noomen, a obtenu le Prix du meilleur rôle féminin dans la compétition officielle de la 26e édition des Journées théâtrales de Carthage (2025).

La pièce de Wafa Taboubi a remporté le Grand Prix de la création théâtrale ainsi que le Prix de la meilleure actrice, décerné à Fatma Ben Saïdane, dans le cadre de la compétition officielle des Saisons de la Création du Théâtre national tunisien.

‘‘Les Fugitives’’ a également décroché le Grand Prix de la création théâtrale et le Prix de la meilleure actrice lors de la compétition officielle des Saisons de la Création du Théâtre national tunisien et de la Fondation Abdelwahab Ayed.

La pièce, écrite, mise en scène et scénographiée par Wafa Taboubi, a été produite par Fatma Marsaoui pour le Théâtre national. Elle réunit sur scène Oussama Hanine, Oumaima Bahri, Sabrine Omar, Mounira Zakraoui, Lobna Noomen et Fatma Ben Saïdane. Ensemble, ils incarnent l’esprit d’équipe : solidaires, harmonieux, performants, ils ont présenté un travail cohérent, abouti et captivant.

Une souffrance permanente

Wafa Taboubi est partie d’un événement banal et routinier, qu’elle a transformé en méditation philosophique et existentielle, en illustrant pour le spectateur la problématique du transport public, la souffrance liée à l’attente, la perte de temps et la perturbation des engagements quotidiens.

La metteuse en scène part d’une situation ordinaire : des gens attendant un bus qui tarde à venir. Leurs cous se tendent, leurs regards scrutent l’horizon, la patience s’épuise, la peur et la panique gagnent leurs visages.

Finalement, ils décident de rejoindre leur lieu de travail à pied, guidés par la plus âgée. Mais la route obscure et sans issue ne leur permet pas d’avancer, les ramenant sans cesse au point de départ. Ce qui les réunit n’est ni l’amitié ni la parenté, mais l’impasse et la peur de l’inconnu. Des liens spontanés naissent : ils discutent, se disputent, se réconcilient, se confient et expriment leurs souffrances, leur marginalisation, l’oppression vécue et l’inquiétude d’un avenir nébuleux.

L’attente est une prison

La pièce montre que l’attente est une prison qui épuise les énergies, brise les ambitions et transforme l’espoir en désespoir. Les personnages luttent, tombent, se relèvent, rappelant le mythe de Sisyphe.

Leur démarche et leur souffle reflètent leur douleur. La souffrance est exprimée par les pas, la respiration, les gestes et les visages. La couleur rouge, ajoutée à leurs costumes sombres, sert d’alerte : l’attente a trop duré.

Un espace vide, sombre et clos symbolise l’impasse. Sans décor ni accessoires, l’attention se concentre sur les récits des personnages.

Les personnages n’ont pas de noms : leurs fonctions et leurs douleurs suffisent à les définir.

Une couturière, un électricien, une aide-ménagère, une diplômée en droit exploitée, une enseignante précaire, et une barbacha qui alerte sur l’invasion du plastique.

Égarement et errance partagés

La pièce place le public face à des réalités quotidiennes, provoquant empathie et identification.

Le titre au féminin pluriel rend hommage aux femmes, premières victimes de la précarité et de la marginalisation.

L’autrice ne propose pas de dénouement fermé, laissant au spectateur le soin d’interpréter la conclusion.

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‘‘La Reine Intouchable’’ de Sylviane Lolo Ngango  | La trahison du temps

30. Dezember 2025 um 08:32

‘‘La Reine Intouchable’’ est un roman écrit avec le tremblement du vrai. On sent, dès les premières lignes, qu’il ne s’agit pas d’inventer un destin mais de veiller sur une âme. Clarisse n’est pas seulement un personnage : elle est une présence, un souffle, une femme que l’autrice accompagne avec une tendresse presque sacrée. Sylviane Lolo Ngango écrit comme on prie : dans la sincérité, dans l’écoute, dans le respect profond de celles qui ne crient pas, mais qui tiennent debout.

Djamal Guettala 

Publié aux Éditions La Réforme du Burkina Faso et disponible également sur Amazon, le roman circule déjà à travers plusieurs continents, comme une parole précieuse qui cherche ceux qui ont besoin d’elle.

La couverture dit déjà l’équilibre fragile du livre : une femme en uniforme, couronne sur la tête, regard droit tourné vers l’avant. C’est une image de force, mais une force traversée de fissures.

Clarisse est une reine en plein tumulte, une femme qui serre son cœur comme on serre une plaie, une combattante qui se cache pour pleurer avant de repartir au front — front de l’armée, front du foyer, front d’elle-même.

La magie de l’écriture

Sa stérilité, dans une société où la maternité est encore un passeport, devient son ombre la plus lourde. Une ombre qu’elle porte sans la montrer, sans la dire, comme si la dignité était une seconde peau. Elle avance, polie par les silences et les injonctions du monde, mais jamais brisée. C’est là que réside la magie de l’écriture de Sylviane : elle ne montre pas la souffrance pour la souffrance, elle dévoile la lumière qui persiste, même quand tout vacille.

La quatrième de couverture évoque Sandra, celle qui a donné deux enfants à son mari. Mais ‘‘La Reine Intouchable’’ n’est pas un roman de rivalité. C’est un roman de questions sans réponses, d’injustices muettes, de fidélité à soi quand tout le reste chancelle. Clarisse ne se débat pas pour vaincre quelqu’un : elle se débat pour ne pas disparaître. Elle se débat pour garder son nom, son rang, sa dignité, sa couronne — cette couronne intérieure qu’aucune trahison ne peut ôter.

Les pages 18 et 19 sont comme une respiration, un éclat d’aube avant l’orage. L’autrice y raconte la naissance d’un amour d’adolescence avec une grâce qui émeut jusque dans les détails.

«Une lettre parfumée valait toutes les déclarations», écrit-elle, et soudain on sent l’odeur du papier, on entend le tremblement des mots.

Clarisse apparaît alors «fine et élégante comme une gazelle», sa «peau ébène brillant sous le soleil de midi», tandis que «son sourire éclatant faisait rougir les lucioles».

David, lui, est ce garçon calme et admiré, dont le regard ne cherche qu’elle.

Il y a dans ces scènes quelque chose de pur, de vibrant, presque d’immaculé. Charlotte, l’amie volubile, devient l’entremetteuse du destin : «Vous allez arrêter ce cinéma-là, hein ! Clarisse, David… venez ici. Voilà, faites connaissance !»
Ce moment simple, drôle, lumineux, scelle un pacte d’avenir.

Les fissures du présent

Puis vient l’armée, les entraînements séparés, la discipline qui forge ou éloigne. Mais rien ne semble pouvoir éteindre ce lien né entre deux couloirs de lycée. Leur petit studio de Yaoundé devient un nid modeste, mais plein de chaleur, de draps choisis avec soin, de coussins brodés comme des promesses. Le début d’une royauté intime, fragile, mais sincère.

Et c’est là que le roman atteint son point le plus déchirant : la lumière des débuts rend les fissures du présent encore plus profondes. Clarisse n’affronte pas que l’infidélité. Elle affronte la chute d’un rêve qu’elle pensait inaltérable. La perte d’une alliance née avant même la vie adulte. Elle affronte la trahison non d’un homme seulement, mais du temps, du destin, de ce qu’ils avaient cru possible.

Sylviane Lolo Ngango écrit tout cela avec une bonté désarmante. Elle ne juge jamais. Elle console. Elle éclaire sans blesser. Elle pose des mots comme on pose des mains sur des épaules fatiguées. Elle comprend les femmes qui doutent, celles qui espèrent encore, celles qui se relèvent sans bruit. Sa plume ne condamne pas : elle accompagne.

‘La Reine Intouchable’’ n’est pas seulement l’histoire d’une femme trahie. C’est l’histoire d’une femme fidèle à ce qu’elle est, jusque dans la tempête. Une femme qui refuse d’abdiquer son royaume intérieur. Une femme dont la blessure devient une couronne. Et dont la couronne, même vacillante, demeure, elle aussi — intouchable.

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Parution du 14e numéro de la Revue tunisienne d’histoire militaire

30. Dezember 2025 um 08:08

Le dernier numéro de la Revue tunisienne d’histoire militaire (RTHM) consacré à des thèmes variés, denses et surtout innovants, est sorti le 20 décembre 2025 avec 171 pages, dont 86 en langue arabe et 85 pages en langue française.

Adel Ben Youssef *

A rappeler que la RTHM est un périodique annuel, organe de la Commission nationale d’histoire militaire, dont le président d’honneur est le ministre de la Défense nationale, Khaled Sehili et le directeur responsable, le colonel-major, Dr. Samir Chemi et le rédacteur en chef, Dr. Fayçal Cherif, deux éminents historiens spécialistes en histoire militaire de la Tunisie (1). Sa création remonte à 2008.

A partir de 2024, la RTHM a connu un nouvel élan, aussi bien au niveau de la forme (format, couverture, couleurs, papier, mise en page…,) qu’à celui du fond (sujets novateurs, notes de lecture…)

Dans ce sens, le 13e numéro de cette revue a rassemblé les actes de la conférence scientifique internationale intitulée «Les batailles de la deuxième guerre mondiale en Tunisie : patrimoine commun et valorisation de la mémoire».163 pages (158 en langue française et 5 en arabe : le discours d’ouverture de ladite conférence par l’ancien ministre de la Défense nationale, Pr. Imed Memmiche).

Dans cette conférence organisée les 9 et 10 mai 2023 au musée de Oudhna sous les auspices des ministères de la Défense nationale, des Affaires culturelles et du Tourisme, où d’éminents chercheurs, professeurs et experts en histoire militaire (civils et militaires), venus de Tunisie,  de France, d’Italie, des Etats-Unis, d’Allemagne, d’Italie et du Canada, ont présenté des analyses objectives et approfondies sur la Campagne de Tunisie (1942-1943), à travers des archives et de nouvelles sources inédites, à l’occasion de son 80e anniversaire.

Revenons au 14e numéro de la RTHM, il renferme 7 papiers en langue arabe rédigés par des enseignants-chercheurs confirmés de différentes universités tunisiennes, de l’Institut national du patrimoine et du ministère de la Défense nationale: Jihed Souid (Le Ribat de Monastir jusqu’au 5e siècle de l’hégire/11e siècle de notre ère), Khemaies Arfaoui (Le rôle de l’armée française dans le maintien de la sécurité durant l’époque coloniale), Moussa Ghefiri (Le soutien de l’école publique de Tunisie aux efforts militaires de la France au temps de la Grande guerre), Atef Salem (La ville de Monastir durant la première guerre mondiale -1916), Fayçal Jemil (La remise des armes par les fellaghas dans le territoire d’après les archives de résistants novembre- décembre 1954), Mounir Mighri (Eclairages sur l’insurrection de en Tunisie depuis le début de l’occupation jusqu’ à 1943), le capitaine Daoud Hanchi, membre de la Commission d’histoire militaire (Un témoignage historique du Commandant de la marine à la retraite, Hassan Grissa). Les sujets sont variés et d’une grande richesse et touchent les époques médiévale, moderne et contemporaine de la Tunisie.

Pour, ce qui est de la partie française, elle contient 6 papiers rédigés successivement par des chercheurs et experts confirmés en histoire militaire : Houda Bair (La créativité de l’Ecole militaire du Bardo au cœur du XIXe siècle), Maher Ferjani (Les événements de la Seconde Guerre mondiale au Cap Bon, à travers les Carnets historiques des écoles), Adel Ben Youssef (La bataille de Bizerte 19-23 juillet 1961, note de lecture : ’Le Sacrifice’ du colonel-major Taoufik Ayed), le capitaine Safwane Khzouri (L’inscription de la fondation de la Qashlat ettobjiyya) et le colonel-major Samir Chami (Reconnaissances et renseignements militaires sur les fortifications de la Tunisie précoloniale).

Dans le préambule de ce numéro, Pr. Faysal Cherif a mentionné ceci : «Ce numéro 14 de la Revue tunisienne d’histoire militaire (RTHM), qui vient de clôturer l’année 2025, est à la fois dense et varié. Car en effet, les thématiques sont éparses et n’obéissent pas à une thématique bien définie. Ce choix dérive d’une volonté de la rédaction d’ouvrir les horizons d’écriture dans l’histoire militaire à tous les thèmes, ainsi qu’aux différentes périodes de l’histoire…». Il conclut en disant : «Autant dire que ce numéro donne une matière diversifiée sur l’histoire miliaire de la Tunisie, la Revue tunisienne d’histoire militaire, demeure pour le reste ouverte aux sujets qui concernaient d’autres pays qui ont des liens ou des rapports avec la Tunisie.».

Les auteurs de ce numéro ont tous rédigé leurs papiers d’une façon stimulante en insistant sur les enjeux et les perspectives qui s’ouvrent à notre histoire militaire. Tantôt, avec un usage extensif du vocabulaire technique militaire et tantôt avec un style truffé de faits et d’exemples significatifs, d’une grande finesse, ils ont réussi à donner au 14e numéro de la RTHM un apport à la compréhension des faits militaires depuis le moyen âge, jusqu’au temps présent.

L’un des principaux mérites de cette revue c’est qu’elle revisite l’histoire militaire de notre pays, qui remonte à des millénaires, à commencer par le grand stratège militaire et politique, Hannibal Barca (247 av. J.-C. – 184 av. J.-C.), en passant par les héros de lutte armée contre le colonialisme français (de 1952 à 1954), pour arriver aux bâtisseurs de l’armée nationale à l’aube de l’indépendance tunisienne. Il nous offre également un vaste panorama des moments oubliés de notre histoire.

Les papiers publiés dans ce numéro de la RTHM, ainsi que dans les 13 numéros précédents, confirment la volonté des responsables la Commission nationale d’histoire militaire de rafraichir la mémoire militaire par des écrits scientifiques et objectifs.

* Université de Sousse.

1) Samir Chemi est auteur de ‘‘La participation de l’armée nationale à la sauvegarde du patrimoine’’, CAR : Patrimoine, Faculté des Lettres de la Manouba, 1998 sous la direction de Néji Jelloul, et ‘‘Être militaire dans la régence de Tunis à ta fin du siècle. Essai d’anthropologie historique de ta garde beylicale’’, DEA : Patrimoine : Tunis FSHS, 2001 sous la direction de Leila Blili.

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Syphax Airlines | Réexamen du procès de Harouni et Frikha

29. Dezember 2025 um 13:40

La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière du Tribunal de première instance de Tunis a examiné ce matin, lundi 29 décembre 2025, l’affaire concernant l’ancien ministre des Transports et dirigeant du mouvement Ennahdha, Abdelkarim Harouni, et l’homme d’affaires Mohamed Frikha, fondateur et ancien Pdg de la compagnie Syphax Airlines, créée en 2011 et déclarée en faillite en 2023, lesquels comparaissaient en état de détention.

Deux cadres de la compagnie pétrolière SNDP Agil et d’autres accusés comparaissaient en état de liberté.  

Selon Mosaïque FM, les juges ont ajourné l’examen des demandes de mise en liberté des prévenus et la fixation d’une date ultérieure pour le procès.  

Tous les accusés ont été amenés à l’audience, et ceux en liberté étaient également présents.

Les poursuites portent sur des crimes financiers liés à des transactions commerciales entre Syphax Airlines dirigée par Mohamed Frikha et la Société nationale de distribution des pétroles (SNDP Agil).

Les accusés ont été inculpés en vertu de l’article 96 du Code pénal relatif à l’abus de qualité par un fonctionnaire ou assimilé pour obtenir un avantage indu pour lui-même ou pour autrui.

Ce texte a été récemment modifié par la Loi n° 2025-14 du 28 juillet 2025, exigeant une intention délibérée (mauvaise foi) et une infraction matérielle précise, réduisant la peine maximale à 6 ans d’emprisonnement et une amende équivalente au préjudice. 

I. B.

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Sousse | Démantèlement d’un réseau de prostitution à M’saken

29. Dezember 2025 um 12:58

L’unité de recherche judiciaire de la Garde nationale de M’saken (Sousse) a démantelé, samedi 27 décembre 2025, un réseau de prostitution dirigé par une sexagénaire.

Selon une source sécuritaire confirmée citée par Mosaique FM, les forces de sécurité ont arrêté les membres du réseau, composé de trois femmes et d’un homme, qui ont été placés en détention après consultation du parquet sur les charges retenues contre eux.

I. B.

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Tunisie-Algérie l Besoin de clarification pour plus de transparence

29. Dezember 2025 um 12:42

L’accord sur la coopération sécuritaire et militaire signé à Alger le 7 octobre dernier suscite une controverse accrue en Tunisie et à l’étranger alimentée notamment par le mutisme officiel sur ses stipulations et ses implications sur la sécurité et la souveraineté tunisiennes assimilées par certains, avec une pointe d’exagération et de dramatisation politicienne, à une compromission et même un protectorat. (Ph. Le ministre de la Défense Khaled Sehili et le chef d’état major de l’armée algérienne Saïd Chengriha signant l’accord resté secret).

Elyes Kasri *

Ce silence officiel laisse libre cours à toute sorte d’incompréhension, d’interprétation et d’instrumentalisation plus ou moins innocentes et bienveillantes.

Les indices de relations déséquilibrées avec l’Algérie commencent, selon de nombreux observateurs, à donner des signes inquiétants tant le régime militaire au pouvoir à Alger semble lui-même traverser une grave crise de légitimité et d’acceptabilité intérieure et internationale.

La souveraineté nationale en question

A cet égard, les principes invoqués publiquement et officiellement en Tunisie de préservation de la souveraineté nationale et de compter sur soi-même semblent plus que jamais de rigueur et même une exigence vitale pour une Tunisie qui fait face à une phase délicate de son histoire et des relations internationales.

Plus qu’une question de cohésion interne du discours politique, c’est une condition de résilience face à la tempête qui se profile à l’horizon et même de survie dans un monde en pleine phase d’incertitude et de mutation.

Sur un autre plan, il serait judicieux que la Tunisie fasse le bilan du préjudice qui lui a été porté par le Non Maghreb et surtout par la proximité diplomatique que des mauvaises langues assimilent à un alignement sur l’Algérie à propos du Sahara Occidental, que certains qualifient de farce tragicomique.

Surtout en ce moment où commence à se dissiper le mirage de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et de la chimère créée par le régime algérien depuis 1975 pour s’arroger une légitimité de libérateur des peuples, alors qu’il a été fondé lui-même sur un butin territorial colonial, ce à la faveur des récents bouleversements géostratégiques et du séisme géopolitique initié par la résolution 2797 adoptée le 31 octobre 2025 par une large majorité du Conseil de sécurité.

Cette résolution stipule, pour la première fois, l’autonomie du Sahara occidental sous souveraineté marocaine comme unique base de négociation pour une solution politique réaliste marquée du sceau du compromis, écartant ainsi irrévocablement l’option de référendum et mettant fin aux ambiguïtés entretenues depuis des décennies. 

Le coût du Non-Maghreb

L’intérêt national de la Tunisie lui dicte une appréciation sereine et objective du préjudice et des opportunités ratées à cause des problématiques régionales non résolues, dans la mesure où il y a aujourd’hui un consensus international sur le coût du Non-Maghreb sur des pays comme le nôtre, fragilisé par une fin de règne de Ben Ali et une quête non conclusive d’un modèle de développement équitable et durable, et ce depuis ce qui a été qualifié pompeusement et probablement fallacieusement de révolution de la liberté et de la dignité.

La relance économique et le repositionnement diplomatique ne peuvent être envisageables, crédibles et durables qu’après un bilan sans parti pris ni complaisance idéologiques ou partisans de la diplomatie maghrébine au cours du dernier demi-siècle.

* Ancien ambassadeur.

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RNE | Soumission des contrats et PV originaux avant le 31/12

29. Dezember 2025 um 12:28

Le Registre national des entreprises (RNE) appelle toutes les personnes ayant déposé une demande de création ou de mise à jour sur sa plateforme électronique à déposer au plus vite les contrats et procès-verbaux originaux, accompagnés du récépissé de dépôt temporaire obtenu, auprès du bureau d’enregistrement le plus proche, afin que le personnel puisse poursuivre le traitement de leurs dossiers.

Le RNE recommande également, selon un communiqué publié dimanche 28 décembre 2025, que les utilisateurs de la plateforme vérifient les documents soumis et la nature de la procédure par rapport au document requis et son inscription dans la case prévue à cet effet afin d’éviter le rejet du dossier ou la perte de temps.

La RNE affirme faire de son mieux pour faciliter les procédures pendant la période de fin d’année, compte tenu du nombre croissant de demandes de création d’entreprises avant le 31 décembre, en précisant que la date approuvée pour le début de l’activité de l’entreprise est celle figurant sur la carte d’identification fiscale.

 I. B.

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