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Loi de finances 2026 : une commission paritaire s’attaque aux articles litigieux

07. Dezember 2025 um 22:38

À l’initiative des présidents de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD), une commission paritaire s’est formée pour examiner les articles contestés du projet de loi de finances 2026, après que le CNRD a adopté le texte dans sa version amendée.

Dans un communiqué, l’ARP indique que la commission s’est réunie dimanche et qu’elle a fixé la composition de son bureau : Dhafer Sghiri en prend la présidence, Slim Salem devient vice-président et Oussama Sahnoun assume la fonction de rapporteur.

La commission a commencé à étudier les amendements afin d’élaborer un texte unifié des dispositions litigieuses, qu’elle présentera ensuite lors d’une séance plénière conjointe.

Créée conformément au décret-loi n°2024-1 du 13 septembre 2024 sur l’organisation des relations entre l’ARP et le CNRD, la commission réunit cinq membres issus de chaque chambre.

Lire aussi 

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CONECT alerte sur la pression fiscale et l’instabilité du cadre fiscal

07. Dezember 2025 um 16:44

Face à une pression fiscale en hausse et à un environnement économique instable, la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) a tiré la sonnette d’alarme lors de la réunion de son conseil d’administration tenue le samedi 6 décembre. L’organisation a exprimé ses préoccupations concernant l’alourdissement de la fiscalité pesant sur les entreprises, le coût élevé de la transition énergétique et l’impact de l’instabilité du cadre fiscal sur le climat d’investissement.

Selon un communiqué de la CONECT, l’analyse du projet de loi de finances 2026 a amené le Conseil à souligner la nécessité d’équilibrer les besoins immédiats de financement public avec une politique fiscale incitative capable de soutenir la croissance économique à moyen et long terme.

Les membres du conseil d’administration ont réaffirmé l’engagement de la CONECT à poursuivre son rôle de force de proposition et à contribuer à la formulation des politiques économiques nationales, dans une logique de développement durable et de prospérité.

Lors de cette réunion, le Conseil scientifique de la CONECT a présenté son premier « Policy Brief », consacré aux évolutions géopolitiques récentes et à leurs implications pour le positionnement des entreprises tunisiennes et de l’économie nationale dans un contexte international en mutation rapide.

Ce document vise à fournir aux décideurs et aux acteurs économiques une analyse stratégique des opportunités et des défis émergents, afin de soutenir les démarches de repositionnement de l’économie tunisienne dans les nouvelles chaînes de valeur régionales et internationales.

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Ezzedine Khalfallah dénonce la taxation à 30 % sur les panneaux solaires

07. Dezember 2025 um 15:12

Les députés ont maintenu les droits de douane à 30 % au lieu de les réduire à 15 % et ont ainsi torpillé l’article 47 du PLF 2026. La loi de finances a été adoptée sans cet article. Une décision qui pourrait coûter cher à la transition énergétique du pays, alerte Ezzedine Khalfallah.

Dans une déclaration à L’Économiste Maghrébin, Ezzedine Khalfallah, consultant international en énergie, dénonce les conséquences du rejet de l’article 47 du projet de loi de finances 2026 par les commissions des finances et du budget de l’ARP et du CNRD. Cet article visait à réduire le droit de douane sur l’importation des panneaux solaires, qui relèvent du code tarifaire 85.41, de 30 % à 15 %.

Selon le consultant, cet article avait pour objectif d’encourager l’installation d’équipements photovoltaïques, d’accélérer la transition énergétique, de réduire le coût de production de l’électricité solaire et de rendre les projets solaires plus accessibles.

Lire aussi :

Tunisie – PLF 2026 : comment la fiscalité pénalise la filière photovoltaïque

Toutefois, l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts ont annulé cet article lors de l’examen en commissions des finances et du budget. Ezzedine Khalfallah explique que ce rejet s’inscrit dans un arbitrage entre la volonté de protéger l’industrie locale et l’ouverture au marché extérieur. Certains décideurs privilégieraient le maintien d’une protection tarifaire pour des raisons de souveraineté industrielle ou de soutien aux fabricants nationaux, bien que la capacité de l’industrie tunisienne dans le domaine du photovoltaïque demeure très limitée, avec quelques rares entreprises locales de fabrication, la plupart des panneaux étant importés.

Des considérations budgétaires ont également pesé dans la balance. Selon M. Khalfallah, certains parlementaires estiment que même si l’impact sur la production locale est faible, la baisse des recettes douanières, même partielle, n’est pas souhaitable.

Les organisations professionnelles réclament la réintroduction de l’article

Le maintien du taux douanier élevé à 30 %, plutôt que sa réduction à 15 % voire à 0 % selon certaines voix du secteur, a suscité des réactions et critiques de la part des organisations professionnelles du secteur des énergies renouvelables. Ces dernières dénoncent le rejet, réclament la réintroduction de l’article 47 et alertent sur le risque de bloquer les ambitions nationales en matière de transition énergétique.

Le consultant identifie plusieurs conséquences potentielles du maintien du taux douanier élevé. En premier lieu, il constituerait un frein à la diffusion des panneaux photovoltaïques, car le coût d’importation demeurerait élevé, ce qui rendrait l’installation solaire plus coûteuse pour les ménages, les petites entreprises ou les industriels.

Le rejet pourrait également entraîner un ralentissement de la transition énergétique. Il intervient alors que la Tunisie vise à accroître la part des énergies renouvelables. Plusieurs acteurs du secteur estiment que sans une baisse des tarifs douaniers, il serait difficile d’atteindre les objectifs nationaux.

Par ailleurs, la mesure pourrait diminuer l’attractivité des investissements dans le solaire. Pour les investisseurs, l’équation financière deviendrait moins avantageuse, ce qui pourrait décourager le développement de projets photovoltaïques en Tunisie. Enfin, le pays maintiendrait sa dépendance continue aux importations coûteuses, la filière locale n’étant pas capable de produire en volume suffisant, ce qui pèserait sur le coût de l’électrité solaire pour l’utilisateur final.

Une tension structurelle à résoudre

M. Khalfallah relève l’existence d’une tension structurelle : d’un côté, l’État et certains députés souhaitent protéger l’industrie locale et maintenir des recettes douanières ; de l’autre, la réalité montre que l’industrie nationale ne produit que peu de panneaux, ce qui rendrait l’objectif de souveraineté peu crédible à court terme, alors que le pays aurait besoin de déployer rapidement des capacités solaires pour alléger la facture énergétique, réduire le déficit énergétique et respecter ses engagements en matière de transition énergétique.

Lire également :
Tunisie – La transition énergétique sous toutes ses dimensions et formes, du 26 au 28 novembre 2025 à l’UTICA

Le consultant estime qu’en l’absence d’une évaluation précise de l’impact des options d’élévation ou de baisse des droits de douane qui concernent les panneaux photovoltaïques, il paraît difficile de se prononcer sur la crédibilité de l’une ou l’autre de ces options. Il préconise la réalisation de simulations afin de rechercher le taux optimal qui permettrait de concilier les deux approches.

Par ailleurs, M. Khalfallah note que les panneaux photovoltaïques, objet de ce dilemme, ne représentent que 20 % à 30 % du coût total d’une installation solaire, qui comprend d’autres composantes telles que les onduleurs, le câblage, les structures métalliques, les batteries et le raccordement. De ce fait, il conviendrait de relativiser cette confrontation entre les différentes parties prenantes.

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Augmentation salariale : mesure sociale ou bombe inflationniste ?

07. Dezember 2025 um 14:03

L’augmentation salariale validée par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sur trois ans risque de se transformer en piège inflationniste faute de mécanismes de soutien appropriés aux petites et moyennes entreprises (PME), prévient l’Association nationale des PME dans un contexte économique critique.

Dans une déclaration à l’Économiste Maghrébin, Abderrazek Houas, porte-parole de l’Association, qualifie cette mesure d’«arme à double tranchant». Concernant l’ensemble des secteurs public et privé ainsi que la fonction publique, elle intervient dans un contexte jugé particulièrement délicat. Bien que poursuivant un objectif social louable visant notamment la réduction de la pauvreté, une plus grande stabilité sociale et l’amélioration de la capacité des citoyens à financer leurs besoins essentiels en matière de santé, d’éducation, de transports et de logement, cette hausse menace d’aggraver l’inflation sans dispositifs d’accompagnement adéquats. L’augmentation salariale demeure un défi entre l’entreprise et le salarié.

Les PME : premières victimes de l’augmentation salariale

Les PME, et particulièrement les très petites entreprises qui constituent l’ossature de l’économie nationale et les principaux créateurs d’emplois, seront les premières victimes. Ces structures, déjà fragilisées par une sous-capitalisation chronique, un manque d’accompagnement institutionnel, l’absence de facilités bancaires et des marges bénéficiaires considérablement réduites, verront leurs coûts de production augmenter immédiatement. À titre d’exemple, une hausse de cinquante dinars du salaire d’un employé devra nécessairement être répercutée sur le prix final du produit commercialisé.

Au-delà de l’impact direct sur les coûts de production, cette mesure entraînera un alourdissement substantiel des charges fiscales et sociales. L’accroissement de l’Impôt sur le revenu des personnes physiques et des cotisations à la CNSS générera un drainage considérable de la trésorerie des petites structures, compromettant leur capacité à maintenir leurs activités dans des conditions financières saines.

Deux options stratégiques aux conséquences graves

Confrontées à cette augmentation, les PME disposeront essentiellement de deux options. La première consiste à augmenter substantiellement leurs prix de vente pour compenser les coûts supplémentaires, risquant d’entraîner une élévation généralisée des tarifs. La seconde implique l’adoption de mesures d’austérité internes, pouvant aller jusqu’à la réduction du personnel, par exemple en n’affectant qu’une seule personne à un poste qui en nécessiterait normalement deux.

Le double mécanisme inflationniste

L’augmentation des salaires présente toutefois des aspects positifs : amélioration de la productivité des travailleurs, réduction du taux de rotation du personnel, amélioration du pouvoir d’achat et dynamisation du cycle économique par l’augmentation de la consommation.

Cependant, ces effets bénéfiques comportent un revers préoccupant. Selon Abderrazek Houas, l’inflation découlant de la hausse salariale trouve son origine dans deux mécanismes économiques distincts mais convergents qui risquent de se conjuguer pour exercer une pression considérable sur l’ensemble du système économique tunisien. Le premier correspond à l’inflation par les coûts, directement liée à l’augmentation des charges de production supportées par les entreprises. Le second relève de l’inflation par la demande, générée par l’accroissement de la consommation résultant de l’amélioration du pouvoir d’achat.

Si le marché dispose d’une offre limitée, par exemple cent unités d’un produit donné, l’accroissement de la demande résultant de l’amélioration du pouvoir d’achat permettra aux producteurs d’augmenter leurs prix pour exploiter l’écart créé entre l’offre disponible et la demande croissante.

L’urgence d’un soutien étatique ciblé

L’Association insiste avec force sur la nécessité impérieuse pour l’État de mettre en œuvre des mécanismes d’accompagnement et de soutien appropriés, spécifiquement ciblés sur les petites et micro-entreprises. L’absence de tels dispositifs et le défaut d’une étude approfondie des pressions financières résultant de cette mesure risquent de faire répercuter l’intégralité de cette pression sur le marché, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour l’économie nationale.

Cet accompagnement doit prioritairement se concentrer sur la question cruciale de la liquidité, afin d’assurer aux PME l’aisance financière indispensable à la poursuite de leurs activités dans des conditions viables. Cet appui financier doit permettre aux entreprises de ne pas répercuter intégralement l’augmentation de leurs coûts sur les prix à la consommation, évitant ainsi une spirale inflationniste qui anéantirait les bénéfices sociaux attendus de la hausse salariale.

La contradiction fondamentale : État social versus austérité

Le porte-parole met en lumière une incohérence majeure dans l’approche gouvernementale actuelle. Un véritable État social nécessite la mobilisation d’importantes ressources financières et un engagement budgétaire substantiel. Il apparaît contradictoire de chercher à mettre en œuvre un ambitieux programme d’État social tout en maintenant simultanément une stratégie d’austérité budgétaire stricte. Ces deux orientations politiques sont fondamentalement incompatibles et ne peuvent coexister sans générer de graves dysfonctionnements économiques, compromettant l’efficacité de la mesure et annulant ses bénéfices sociaux escomptés.

Pour illustrer le décalage entre les hausses salariales et l’évolution du coût de la vie, Abderrazek Houas relève que si les salaires peuvent être augmentés de cinquante dinars, les coûts du logement, notamment les loyers, progressent à un rythme bien supérieur, pouvant atteindre cent à deux cent mille dinars d’une année sur l’autre. Ce rythme d’augmentation des dépenses essentielles dépasse largement celui des hausses de salaires, relativisant fortement l’amélioration réelle du pouvoir d’achat des ménages.

Une double protection nécessaire

L’appel de l’Association revêt un caractère d’urgence. Si les autorités souhaitent véritablement faire progresser un programme à vocation sociale, l’État doit impérativement assumer une double responsabilité : protéger efficacement les consommateurs contre la cherté croissante de la vie et l’érosion de leur pouvoir d’achat, tout en protégeant simultanément les producteurs, particulièrement les PME.

Le porte-parole rappelle que la problématique de l’escalade continue des prix a véritablement débuté après la Révolution tunisienne. Il observe que les prix augmentent parfois de manière inexplicable, sans motif économique clair, notamment en fin d’année. Cette dérive récurrente et difficilement maîtrisable témoigne d’un dysfonctionnement profond des mécanismes de régulation du marché et de la nécessité d’une intervention structurelle des pouvoirs publics pour restaurer un équilibre économique durable et protéger le pouvoir d’achat de la population.

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Bénin : l’armée déjoue une tentative de coup d’État

07. Dezember 2025 um 13:07

Des militaires ont annoncé dimanche matin à la télévision publique la « destitution » du président Patrice Talon, mais l’entourage de ce dernier a confirmé à l’AFP qu’il était en sécurité et que l’armée avait repris le contrôle de la situation.

Les militaires, qui se sont présentés sous le nom de « Comité militaire de refondation », ont déclaré que leur groupe « s’est réuni dimanche 7 décembre 2025 et a délibéré, décidant de destituer Patrice Talon de ses fonctions de président de la République ». En revanche, une source militaire proche de Talon a affirmé à l’AFP : « Un petit groupe contrôle uniquement la télévision. L’armée régulière a repris le contrôle. La ville (la capitale Cotonou) et le pays jouissent d’une totale sécurité ».

La source a ajouté : « Tout est sous contrôle. Ils n’ont pas réussi à s’emparer de la résidence du chef de l’État ni du siège de la présidence de la République. Tout rentrera dans l’ordre sous peu. L’opération de nettoyage se poursuit ».

Des témoins rapportent des coups de feu près de la résidence présidentielle

L’ambassade de France au Bénin a rapporté dimanche matin sur X que « des témoins ont signalé des coups de feu au camp Guézo, à proximité du siège de la présidence de la République » à Cotonou, appelant les Français à rester chez eux « par précaution ».

A rappeler que le Bénin a connu plusieurs coups d’État ou tentatives de coup d’État au cours de son histoire politique, dont celui du 28 octobre 1963 mené alors par Christophe Soglo.

Un président contesté en fin de second mandat

Patrice Talon dirige le pays depuis 2016 et achèvera l’année prochaine son second mandat, soit le maximum que la Constitution autorise.

Les autorités ont exclu le principal parti d’opposition de l’élection présidentielle, que le parti au pouvoir et un candidat d’opposition considéré comme « modéré » se disputent désormais.

Bien que les observateurs saluent le développement économique que le Bénin a réalisé sous son règne, les opposants accusent régulièrement Patrice Talon d’avoir adopté une approche autoritaire dans un pays qui se distinguait auparavant par son dynamisme démocratique.

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Rachid Batita poursuit sa mission à la STB Bank en 2026

07. Dezember 2025 um 10:17

Un décret publié au Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT) le 4 décembre 2025 a formalisé l’octroi d’une dérogation permettant à Rachid BATITA, directeur général de la STB Bank, de prolonger ses fonctions dans le secteur public. Cette mesure administrative confirme officiellement la reconduction de M. BATITA pour une année supplémentaire à la tête de la banque publique, avec effet au 1er décembre 2025

 

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Liberté d’opposition : forte mobilisation sur l’avenue Habib Bourguiba

07. Dezember 2025 um 10:00

Tunis a connu, samedi 6 décembre, une manifestation d’ampleur comparable aux mobilisations des dernières semaines. Les organisateurs et observateurs estiment la participation entre 3 500 et 4 000 personnes sur l’avenue Habib Bourguiba.

Le rassemblement, organisé à l’initiative d’organisations de la société civile et de formations politiques de l’opposition, s’articulait autour du mot d’ordre « L’opposition n’est pas un crime ». Le cortège réunissait différentes catégories d’âge et de profils, avec une présence notable de jeunes.

Les manifestants portaient des banderoles où étaient inscrits les noms de l’avocat et militant Ayachi Hammami et du fondateur du parti politique Al Joumhouri actuellement détenus dans le cadre de l’affaire du « complot contre la sureté de l’Etat ». Des slogans critiques envers les politiques gouvernementales ont été scandés tout au long du parcours.

Les manifestants dénoncent ce qu’ils qualifient de « criminalisation de l’activité politique d’opposition et d’atteintes aux libertés publiques ».

A noter que le contexte politique tunisien demeure tendu, avec des arrestations de militants et responsables politiques ces derniers mois.

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Économie informelle et précarité : appel à une transformation radicale

06. Dezember 2025 um 12:23

Une étude du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), intitulée « Entre représentations institutionnelles et réalités vécues », réalisée par la chercheuse Soumaya Mâamri, révèle l’existence d’un fossé manifeste et structurel entre la perception qu’ont les institutions politiques et administratives du vécu des populations vulnérables et la dureté de leur quotidien.

Ce décalage est confirmé par des chiffres alarmants : 93,3% des populations étudiées ressentent une invisibilisation accrue, tandis que 83% expriment une méfiance généralisée envers l’État. Pour 88% des participants, la vision économique nationale manque cruellement de lisibilité, ne laissant entrevoir aucune amélioration future et prolongeant une vulnérabilité jugée multidimensionnelle et permanente. Face à l’échec d’un modèle de développement ayant consacré les inégalités et marginalisé les petits producteurs, l’urgence est d’adopter une transformation radicale qui repose sur la justice sociale, la participation et la régularisation de l’économie informelle.

Une précarité aux multiples dimensions

Cette marginalisation se manifeste par une précarité profonde, l’absence de protection sociale et des rapports de domination structurés autour de l’accès aux ressources naturelles et du poids des intermédiaires. La majorité des participants identifient l’instabilité des revenus et la faiblesse des actifs détenus comme facteurs fondamentaux limitant leur résilience. Environ 84% des personnes interrogées considèrent que leurs conditions sociales et économiques actuelles sont un état durable, et non une simple crise conjoncturelle, soulignant le caractère structurel de leur situation. Travaillant souvent dans le secteur informel, ces groupes sont automatiquement privés d’accès au système de sécurité sociale et exposés à une exclusion institutionnelle et politique. La situation est aggravée par les risques climatiques, particulièrement dans les zones marines et forestières, qui menacent la durabilité des activités locales.

Un système de santé en recul

L’impact le plus dévastateur touche la santé physique et mentale des participants. En l’absence de couverture maladie, l’accès aux soins est devenu extrêmement coûteux, les dépenses directes des ménages représentant 37,9% de la dépense totale de santé en 2019, ce qui expose les catégories à faibles revenus au risque de dépenses catastrophiques les poussant souvent à renoncer aux soins. Pire, le taux de couverture sanitaire a reculé, passant de 81,3% en 2014 à 76% en 2024, en contradiction flagrante avec l’objectif affiché d’atteindre la couverture sanitaire universelle. Les politiques sociales publiques, comme les transferts monétaires de faible valeur, sont jugées insuffisantes et perçues comme une simple « gestion technique de la misère » assurée par l’appareil bureaucratique. Sur le plan administratif, la bureaucratie est identifiée comme le premier facteur rendant les droits inaccessibles, suivie des promesses trompeuses et la corruption.

Une injustice cognitive

Ce fossé résulte de la prépondérance des approches quantitatives et des indicateurs macroéconomiques qui diluent les inégalités et ne valorisent pas la dimension subjective du ressenti collectif. L’injustice cognitive nie la capacité des groupes marginalisés à produire du savoir et les transforme en simples statistiques pour les services sociaux. Les participants, conscients de cette réalité, réclament des solutions qui remettent en question l’économie politique actuelle et demandent une redistribution des richesses. Ils insistent sur l’autonomisation économique plutôt que les aides ponctuelles, et une restructuration des activités économiques accompagnée d’une réforme fiscale équitable. D’ailleurs, 54% des personnes sont prêtes à régulariser leur situation si une telle réforme est mise en place.

Recommandations pour une transformation profonde

Pour engager cette transformation, le FTDES formule des recommandations concrètes. Premièrement, il est impératif de renforcer l’organisation et la participation des petits producteurs par le lancement d’un programme national visant leur intégration totale dans des coopératives. Cette démarche doit être accompagnée d’incitations financières, fiscales et matérielles, et subordonnée à une formation administrative et financière obligatoire.

Deuxièmement, afin d’assurer l’autonomisation économique et le développement social, le gouvernement doit mettre en œuvre la loi n°30 de 2020 relative à l’économie sociale et solidaire en émettant rapidement ses décrets d’application. Cette mesure permettrait de structurer une partie du secteur informel et d’établir un équilibre entre la rentabilité économique et la solidarité sociale.

Enfin, l’étude recommande d’intégrer les indicateurs qualitatifs dans l’évaluation des politiques de développement et du bien-être social. Il est crucial de développer un indice national de bien-être social qui tienne compte des spécificités tunisiennes (revenus, santé, éducation, environnement), afin de définir les priorités publiques, d’évaluer les programmes gouvernementaux et, ultimement, de relier la croissance au développement pour renforcer la transparence et la responsabilité politique.

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Pharma tunisienne : entre souveraineté sanitaire et ambitions continentales

06. Dezember 2025 um 11:35

La Tunisie se positionne à la neuvième place du classement des marchés pharmaceutiques les plus compétitifs d’Afrique en 2025 et affiche des performances industrielles significatives. Le secteur capitalise sur des décennies d’expérience et représente un marché domestique conséquent : les dernières données disponibles l’évaluaient à 2,15 milliards de dollars en 2023.

Une production locale très performante fonde cette solide assise économique et garantit une couverture d’environ 80% de la consommation nationale en médicaments. Le pays compte plus de 40 laboratoires pharmaceutiques qui fabriquent toutes les formes galéniques courantes.

Un marché mature tourné vers l’export

La performance dépasse le marché intérieur. L’industrie tunisienne a exporté pour 332,8 millions de dinars en 2022. CEIC Data confirme la stabilité de ces performances à l’exportation jusqu’en 2024 et souligne que l’industrie de formulation locale surpasse en maturité celle de nombreux concurrents régionaux. Actuellement, 35 pays reçoivent les produits pharmaceutiques tunisiens, dont 24 africains.

La Tunisie bénéficie d’un avantage concurrentiel majeur : sa connexion stratégique avec le marché européen. Cette proximité facilite grandement l’accès aux technologies de pointe, la mise en place de partenariats techniques et l’obtention de certifications conformes aux normes rigoureuses de l’Union européenne.

Contexte continental : 37 milliards de dollars anticipés

African Exponent établit son classement — qui place la Tunisie en 9e position — à partir de données industrielles, économiques et d’exportation couvrant 2024 et 2025. Le magazine s’appuie notamment sur les bases de données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de CEIC Data et de la Banque mondiale. Ce classement intervient à un moment où la compétitivité constitue un enjeu majeur : un marché pharmaceutique développé renforce directement l’excellence industrielle et la souveraineté sanitaire d’un pays.

À l’échelle africaine, le marché global atteignait 27,65 milliards de dollars en 2024. L’urbanisation croissante, l’allongement de l’espérance de vie et une demande soutenue pour le traitement des maladies non transmissibles et infectieuses portent cette dynamique. Les projections indiquent que ce marché pourrait atteindre près de 37 milliards de dollars d’ici 2033.

L’Afrique du Sud domine le classement

La Tunisie côtoie dans ce classement des puissances industrielles établies. L’Afrique du Sud domine largement le top 10 avec un marché estimé à plus de 11 milliards de dollars pour la période 2024/2025. Ce pays leader dispose d’une importante capacité de Recherche et Développement (R&D) et applique un cadre réglementaire entièrement conforme aux standards internationaux.

L’Égypte occupe la deuxième place grâce à sa production massive et à son industrie mature des médicaments génériques. Le Maroc complète le podium : les observateurs considèrent ce pays comme l’un des producteurs les plus performants d’Afrique, avec environ 50 établissements pharmaceutiques industriels, incluant plusieurs filiales de multinationales.

D’autres acteurs majeurs figurent dans le top 5, notamment le Nigeria, dont le marché pèse entre 2,7 et 4 milliards de dollars, et l’Éthiopie, classée cinquième. En queue de peloton, l’île Maurice, à la dixième position, adopte une stratégie de niche axée sur la qualité et des fabricants spécialisés, plutôt que sur le volume de production de masse.

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Tunisie : une usine 4.0 d’Autoliv pour des volants à énergie propre

05. Dezember 2025 um 19:00

Le groupe suédois Autoliv, spécialisé dans la fabrication de volants et d’équipements de sécurité routière, a annoncé vendredi la création d’une nouvelle usine en Tunisie, qui devrait entrer en production prochainement, selon le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie.

« Utilisant les technologies les plus récentes de l’industrie intelligente 4.0, cette usine deviendra la première et unique installation de ce type en Afrique, spécialisée dans la fabrication de volants à partir d’énergie propre et de magnésium, constituant ainsi un modèle d’usine verte » (Green Factory).

En Tunisie, le groupe Autoliv dispose déjà de deux sites de production, à Fahs et à Nadhour, dans le gouvernorat de Zaghouan, employant plus de 4 500 personnes. La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, a rencontré vendredi, au siège du ministère, le directeur de la filiale tunisienne du groupe, Hatem Chebchoub, ainsi que son directeur technique, Chokri Cheraabi.

À cette occasion, Hatem Chebchoub a présenté un exposé sur les activités de l’entreprise en Tunisie, les réalisations accomplies ces dernières années et les programmes d’investissement à court terme, notamment l’extension des activités et la modernisation des équipements.

La ministre de l’Industrie a réaffirmé la volonté de son département et de ses différentes structures de fournir tout le soutien et l’accompagnement nécessaires au groupe pour la mise en œuvre de ses programmes de développement et l’élargissement de ses activités dans les meilleures conditions.

Elle a également rappelé la priorité accordée au secteur des composants automobiles, dans le cadre du pacte de partenariat signé entre les secteurs public et privé, visant à renforcer sa compétitivité à l’horizon 2027. Elle a souligné l’importance économique de ce secteur, qui contribue à hauteur de 4 % du PIB, regroupe environ 300 entreprises industrielles et assure plus de 120 000 emplois, avec une valeur ajoutée de 40 % et un taux de croissance avoisinant 12 %. Les exportations de ce secteur ont par ailleurs dépassé 2,2 milliards d’euros à fin 2024.

Présent dans 28 pays à travers 64 sites de production, le groupe suédois Autoliv emploie plus de 56 000 personnes et génère un profit dépassant 900 millions de dollars. Il produit environ 7 millions de volants par an, dont 4 millions fabriqués en Tunisie et entièrement destinés aux marchés européens.

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Infraction douanière : Assad allège sa condamnation grâce à l’amnistie

05. Dezember 2025 um 17:51

 Assad a adhéré à une offre d’amnistie relative à une infraction douanière, ce qui a entraîné une réduction drastique du montant de sa condamnation. C’est ce qui ressort d’un communiqué officiel publié le 5 décembre 2025 par le Conseil du marché financier.

L’amende initiale, prononcée par contumace le 9 juillet 2025 par le tribunal de première instance de Kasserine, s’élevait à près de 50 millions de dinars. Grâce à l’adhésion à l’amnistie, ce montant a été ramené à un peu plus de 2,8 millions de dinars.

L’infraction avait été consignée dans un procès-verbal daté du 9 octobre 2023 et mentionnée dans les notes annexes aux états financiers de l’exercice 2024. Le règlement de la somme réduite est réparti sur 20 trimestrialités, et la société précise avoir déjà acquitté les deux premières échéances du plan.

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La Tunisie parmi les destinations stars de 2026 : l’analyse de Lonely Planet

05. Dezember 2025 um 12:06

La Tunisie fait une entrée remarquée dans le palmarès mondial des destinations à suivre en 2026. Le guide Lonely Planet, référence internationale dans le secteur du voyage, classe le pays parmi les 25 lieux incontournables de l’année. Cette reconnaissance place la Tunisie au même niveau que des destinations très prisées comme le Pérou, le Botswana, l’île de la Réunion, la Sardaigne, Jeju en Corée du Sud ou Cartagena en Colombie.

Lonely Planet met en avant la capacité de la Tunisie à offrir une grande diversité d’expériences dans un territoire compact. Le pays permet de passer en peu de temps d’une plage méditerranéenne à une oasis saharienne, puis à une médina ou à un site archéologique majeur. Cette variété, facilement accessible, figure parmi les points forts qui séduisent les voyageurs en quête de découverte, de détente ou d’aventure.

Les villes historiques comme Carthage, Kairouan et Dougga, ainsi que les vestiges romains et islamiques disséminés à travers le territoire, renforcent l’attrait culturel du pays. Selon le guide, ces sites remarquablement conservés témoignent d’une richesse patrimoniale capable de rivaliser avec les grandes destinations internationales. Leur proximité les uns avec les autres permet aux visiteurs de composer des itinéraires complets et cohérents sans contraintes logistiques.

Chaque année, la publication “Best in Travel” distingue les destinations les plus prometteuses selon plusieurs critères, dont la qualité des expériences touristiques, l’originalité des lieux, la richesse culturelle et naturelle et le potentiel de développement. Dans ce cadre, la Tunisie se démarque par son accessibilité, ses infrastructures touristiques modernisées et son atmosphère authentique. L’équilibre entre plages, désert, villes historiques et équipements hôteliers est présenté comme un atout majeur pour attirer un public varié.

Le classement 2026 réunit également des destinations renommées sur tous les continents. Le Pérou se distingue par ses paysages et son héritage millénaire, le Botswana par ses safaris réputés et sa biodiversité exceptionnelle, et la Réunion par la singularité de ses paysages volcaniques. Le fait que la Tunisie figure aux côtés de ces pays confirme son potentiel sur la scène touristique mondiale et constitue une occasion stratégique pour renforcer sa visibilité internationale et attirer davantage d’investissements.

Pour Lonely Planet, la force de la Tunisie réside dans la combinaison d’un patrimoine dense, de paysages contrastés et de services touristiques adaptés aux standards internationaux. Cette reconnaissance consolide la position du pays comme destination polyvalente et attractive, capable d’offrir un voyage complet à un large éventail de visiteurs.

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LF 2026 : la contribution sociale solidaire prolongée jusqu’à fin 2026

05. Dezember 2025 um 11:31

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, le jeudi 4 décembre 2025, un article additionnel de la loi de finances pour l’année 2026 consacrant la poursuite des dispositions exceptionnelles relatives à la contribution sociale solidaire. Le texte a été approuvé par 95 voix pour, deux voix contre et huit abstentions.

L’article modifie le troisième paragraphe des points 6 et 7 de l’article 53 de la loi de finances de 2018, afin de prolonger l’application du régime exceptionnel de la contribution sociale de solidarité. Cette extension concerne :

  • Les bénéfices soumis à l’impôt sur les sociétés, dont l’échéance de déclaration intervient entre 2023 et 2026.

  • Les revenus soumis à l’impôt sur le revenu, pour les déclarations arrivant à échéance sur la même période.

Cette mesure maintient ainsi la contribution sociale solidaire pour l’ensemble des revenus et bénéfices déclarés entre 2023 et 2026.

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Voitures moins chères en 2026 ? L’ARP approuve un dispositif inédit

05. Dezember 2025 um 10:43

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) adopte l’article 55 amendé du projet de loi de finances 2026, accordant un nouvel avantage fiscal aux familles résidentes pour l’achat de véhicules

L’ARP  a approuvé, ce jeudi 4 décembre 2025, l’article 55 amendé du projet de loi de finances pour l’année 2026. Ce chapitre, portant sur l’octroi d’un avantage fiscal aux familles tunisiennes résidant dans le pays lors de l’importation ou de l’acquisition d’une voiture neuve ou d’occasion sur le marché local, a été adopté par 104 voix pour, trois abstentions et aucun vote contre.

Selon le texte amendé, cet avantage fiscal pourra être accordé une seule fois aux familles tunisiennes, sous plusieurs conditions :

  • Taxation réduite pour les voitures à moteur thermique, fixée à 10 % de taxe de consommation et 7 % de TVA.
    Les voitures électriques, hybrides ainsi que celles fabriquées ou assemblées localement sont exonérées de la taxe de consommation.

  • Le véhicule acquis ne doit pas dépasser 8 ans d’âge, et le bénéficiaire ne doit pas posséder de voiture plus récente.

  • Le plafond de revenu pour bénéficier de l’avantage est fixé à 10 fois le SMIG pour les personnes seules et 14 fois le SMIG pour les couples.

  • Obligation de ne pas céder le véhicule pendant cinq ans.

  • Interdiction de cumuler deux avantages fiscaux lors de l’achat d’un véhicule.

  • Réservation d’au moins 10 % des quotas annuels d’importation aux bénéficiaires de cet avantage.

L’article précise également que les demandes devront être étudiées dans un délai de trois mois. Un arrêté conjoint des ministères des Finances et du Commerce devra être publié dans un délai maximal de trois mois pour fixer les modalités d’application de cet avantage fiscal.

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Tunisie : la circulation fiduciaire dépasse les 26 milliards de dinars

05. Dezember 2025 um 09:35

La masse de billets et pièces qui circulent entre les mains des Tunisiens vient de franchir un nouveau seuil historique. Avec plus de 26 milliards de dinars en circulation, un niveau atteint pour la deuxième fois en 2025 d’après la Banque centrale de Tunisie, le pays confirme une dynamique qui ne se dément pas depuis plusieurs années.

Ce phénomène monétaire, loin d’être anodin, s’est particulièrement intensifié au cours des deux dernières années. L’augmentation du volume de monnaie fiduciaire détenue par les ménages et les entreprises traduit des mutations profondes dans le comportement économique des agents et dans l’environnement réglementaire du pays.

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Impôt sur la fortune : rebondissement et adoption après un premier rejet

05. Dezember 2025 um 09:12

Un rebondissement parlementaire a marqué jeudi l’adoption d’une mesure fiscale controversée. L’Assemblée des représentants du peuple (ARP)  a approuvé en seconde lecture l’instauration d’une taxation des patrimoines importants appelée également impôt sur la fortune, un dispositif qui avait échoué lors du premier vote.

Cette validation inattendue s’appuie sur une disposition du règlement interne autorisant la réouverture des débats. Le mécanisme procédural invoqué par l’Assemblée permet de réexaminer un texte lorsqu’un amendement bouleverse l’architecture d’un article déjà tranché ou qu’un élément inédit émerge avant la clôture. Le scrutin a révélé une majorité confortable : soixante-douze parlementaires ont soutenu le projet, quatorze s’y sont opposés et seize se sont abstenus.

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Le texte adopté supprime une disposition antérieure contenue dans la loi de finances 2023 et introduit une taxation annuelle ciblant les détenteurs de patrimoines conséquents. Sa philosophie affichée vise à corriger les déséquilibres fiscaux. Concrètement, la contribution s’applique dès le premier janvier de chaque année aux biens possédés par les individus, englobant également ceux détenus au nom de leurs enfants mineurs. Le calcul repose sur la valeur nette globale du patrimoine, mobilier comme immobilier, selon une échelle progressive : plus la fortune est élevée, plus le pourcentage prélevé augmente.

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Tunisie : le déficit courant contenu à 1,6 % du PIB

04. Dezember 2025 um 16:44

La situation des paiements extérieurs de la Tunisie pour l’année 2024 s’est retrouvée dans un environnement international complexe, marqué par des tensions géopolitiques et une volatilité des flux commerciaux. Malgré ces défis, l’économie nationale a enregistré une reprise modérée de la croissance, se situant à +1,5 % contre +0,4 % en 2023.

Le déficit courant a continué de se contracter, s’établissant à -2,6 milliards de dinars (MDT). Soit -1,6 % du PIB et en amélioration par rapport aux -3,5 milliards de dinars et -2,3 % enregistrés une année auparavant. Cette évolution a permis la consolidation des avoirs nets en devises. Lesquels se sont maintenus à 27 332 MDT à la fin de 2024, représentant l’équivalent de 121 jours d’importation. Ce sont les chiffres révélés par le rapport de la Banque centrale de Tunisie (BCT), intitulé « Balance des paiements et position extérieure globale de la Tunisie 2024 ».

La reprise de la croissance est largement attribuable au redressement du secteur agricole, qui a affiché une croissance notable de +8,8 % en 2024, en contraste avec le recul de -16,1 % en 2023. Cette performance a notamment été soutenue par une campagne favorable pour les céréales et l’huile d’olive. Parallèlement, le taux d’inflation en glissement annuel a poursuivi son repli, revenant à 6,2 % à la fin de 2024, contre 8,1 % l’année précédente. Ce processus désinflationniste est lié à la baisse des prix des produits de base sur les marchés mondiaux, combinée à la stabilité du taux de change du dinar tunisien par rapport aux principales devises.

Dynamiques commerciales et alimentaires en Tunisie

Bien que le déficit courant ait diminué, le déficit commercial s’est élargi de 10,9 % par rapport à 2023, atteignant 18,9 milliards de dinars. Ce résultat s’explique par la stagnation des exportations (+0,0 %) et par une progression des importations de +2,3 %. L’un des faits marquants des échanges de biens concerne la balance alimentaire, qui a dégagé un excédent de 1 404 MDT en 2024; alors qu’elle était déficitaire de 211 MDT l’année précédente. Cette amélioration est due à la hausse soutenue de 27,4 % de la valeur des exportations d’huile d’olive. En revanche, le déficit énergétique s’est creusé de 1 204 MDT pour atteindre 10 870 MDT.

Performance exceptionnelle des services et des transferts

L’amélioration du déficit courant a été fortement alimentée par la bonne tenue des recettes en devises issues du tourisme et des transferts de la diaspora. L’excédent de la balance des services s’est renforcé de 1 500 MDT pour s’établir à 22 720 MDT en 2024. Les recettes touristiques ont augmenté de 9,8 %, atteignant 7,6 milliards de dinars. Le pays a franchi, pour la première fois, le cap des 10 millions d’entrées de non-résidents au terme de 2024. Parallèlement, les revenus du travail  ont poursuivi leur progression à un rythme soutenu de +12,7 %, pour atteindre 9,9 milliards de dinars. L’excédent de la balance des revenus primaire et secondaire s’est ainsi renforcé, s’élevant à 5 125 MDT.

Investissements et endettement extérieur

Le compte financier a affiché un besoin de financement de seulement 251 MDT en 2024. Ce qui représente une nette réduction par rapport au besoin de 1 296 MDT enregistré l’année précédente. Les flux entrants d’Investissements Directs Étrangers (IDE) ont progressé de 12,9 % pour atteindre 2,7 milliards de dinars.

Les IDE ont principalement bénéficié aux industries manufacturières, avec une hausse de 20,1 %, atteignant 1 779 MDT. Néanmoins, l’État a fait face à une charge de service de la dette extérieure à long terme en nette progression de 22,2 %, soit 14,4 milliards de dinars en 2024. Malgré l’accroissement des remboursements du principal, le taux d’endettement extérieur à long terme par rapport au PIB a poursuivi sa tendance baissière, revenant à 47,5 % en 2024.

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TEREG et ELMED réussiront-ils à attirer de nouveaux investissements en Tunisie ?

04. Dezember 2025 um 15:13

Selon PV Magazine, la reprise du secteur tunisien des énergies renouvelables pourrait-elle raviver la confiance des bailleurs internationaux après plusieurs années de stagnation ? Le regain de dynamisme récent repose sur deux chantiers majeurs qui attirent les financements et l’expertise étrangers : le programme TEREG*, soutenu par la Banque mondiale, et l’interconnexion électrique ELMED, portée par l’Union européenne et la Banque européenne d’investissement.

Début novembre, la Tunisie et la Banque mondiale ont signé le programme TEREG, doté de 430 millions de dollars, dont 26 millions en financement concessionnel. Le programme vise à : améliorer la fiabilité et l’accessibilité de l’électricité; accélérer le déploiement des projets renouvelables; renforcer les performances de la Société tunisienne d’électricité et de gaz; et à moderniser le secteur électrique. Grâce à ce dispositif, la Tunisie mobilisera 2,4 milliards d’euros d’investissements privés pour ajouter 2,8 GW de capacités solaires et éoliennes d’ici 2028.

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Le programme devrait également créer plus de 30 000 emplois pendant la phase de construction, réduire de 23 % les coûts d’approvisionnement en électricité, améliorer le taux de recouvrement de la STEG et diminuer les subventions publiques. La Banque mondiale soutient ce projet via son nouveau Cadre d’incitations financières. Et ce, en raison de son fort potentiel de réduction des émissions. Le pari étant d’attirer plusieurs investissements.

Parallèlement, le projet d’interconnexion ELMED avance. Ce câble sous-marin de 224 kilomètres, avec une capacité d’environ 600 MW, relie la Tunisie à l’Italie. La STEG et le gestionnaire italien Terna portent ensemble cet investissement de 921 millions d’euros. Déjà, en début novembre, l’Union européenne et la BEI ont accordé une subvention de 12 millions d’euros pour financer l’expertise nécessaire à la supervision et à la gestion du chantier. Cette aide complète les 472,6 millions d’euros que l’Union européenne et plusieurs institutions financières européennes avaient mobilisés en juin 2024 lors du Tunisia Investment Forum.

ELMED doit faciliter l’intégration des énergies renouvelables locales et ouvrir progressivement la Tunisie au marché européen de l’électricité. Selon la Commissaire européenne pour la Méditerranée, le projet pourrait déclencher jusqu’à trois milliards d’euros d’investissements supplémentaires dans l’éolien et le solaire.

La Tunisie vise à porter la part des énergies renouvelables à 35 % de son mix électrique en 2030; contre 6 % actuellement, dont 4 % provenant du photovoltaïque. Les quelque 2 200 MW de projets privés déjà lancés pourraient faire passer cette part à 17 % dès leur mise en service effective. Cette dynamique renforce la crédibilité de la Tunisie comme terrain d’investissement, démontre sa capacité à mener des réformes et à concrétiser des projets structurants, et pourrait consolider la confiance des bailleurs internationaux.

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* Tunisia – Energy Reliability, Efficiency, and Governance Improvement Program (TEREG)

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Tunisie – PLF 2026 : comment la fiscalité pénalise la filière photovoltaïque

04. Dezember 2025 um 10:00

Alors que la facture énergétique pèse près de 10 milliards de dinars sur les finances publiques, soit 15% du budget de l’État, et que la dépendance au gaz algérien demeure criante, le pays vient peut-être de manquer une occasion d’accélérer sa transition vers les énergies renouvelables.

C’est l’amer constat dressé par Ali Kanzari, président de la Chambre nationale de l’énergie photovoltaïque relevant de l’UTICA. Et ce, au lendemain du rejet en session plénière de l’article 47 du PLF 2026 visant à réduire la taxation sur les panneaux solaires.

Dans l’entretien exclusif accordé à leconomistemaghrebin.com, Kanzari tire la sonnette d’alarme sur les conséquences de ce blocage législatif. Lequel pénalisera les consommateurs, étouffera un secteur dynamique et compromettra au passage la sécurité énergétique du pays.

Tout d’abord, un rappel s’impose sur les réalisations de la Tunisie en matière d’énergies renouvelables et ses objectifs, dont l’atteinte exige théoriquement une mobilisation législative, technique et administrative.

Ainsi, le pays vise à porter la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité à 35% d’ici 2030. Or, en 2023, cette part (éolien, solaire, biogaz) n’avait atteint que 4% de la production totale d’électricité.

Kyrielle d’obstacles

Par ailleurs, les obstacles ne manquent pas : retards administratifs, difficultés de financement, contraintes sur le réseau de transport électrique. À ce tableau peu réjouissant s’ajoute désormais le rejet en session plénière de l’article 47 du projet de loi de finances 2026. Un fait face auquel notre interlocuteur ne mâche pas ses mots.

 

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Ali Kanzari confie avoir placé beaucoup d’espoir dans cette proposition, expliquant que tous les partenaires, opérateurs économiques et la structure patronale elle-même étaient alignés avec le gouvernement sur la nécessité de faciliter cette mutation énergétique. L’objectif initial était d’éliminer les barrières fiscales, à commencer par la taxation des composants photovoltaïques, identifiée comme un obstacle majeur.

En effet, selon une étude comparative citant l’Europe, le Maroc, l’Algérie, l’Égypte ou la Jordanie, les panneaux photovoltaïques sont taxés à 0% dans la plupart de ces pays. Tandis qu’en Tunisie ils font l’objet d’un prélèvement de 30%, une situation que notre interlocuteur qualifie de bloquante. Cette taxation, ajoutée à la TVA de 19%, porte le prélèvement global à près de 50% sur un bien qu’il considère comme un bien d’équipement et de production, et non un produit de luxe.

Le consommateur et l’industriel pénalisés

Le consommateur final et l’industriel supportent cette charge. Alors que les foyers et les industries tunisiens peinent déjà à payer des factures d’électricité en constante augmentation, l’alternative photovoltaïque devient financièrement hors de portée. Preuve de la sensibilité des Tunisiens à cette économie, le président de la Chambre indique qu’en décembre 2024, lorsque la rumeur d’une hausse de la taxe de 10% à 30% s’était répandue, les ventes de systèmes photovoltaïques avaient quadruplé, avant de retomber avec l’entrée en vigueur de la nouvelle fiscalité en janvier 2025. Aujourd’hui, de nombreux consommateurs et industriels qui attendaient une baisse des taxes sur le photovoltaïque sont désormais inquiets.

 

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Pourtant, le secteur du photovoltaïque représente un véritable moteur de développement économique. La Chambre syndicale fédère aujourd’hui 800 entreprises qui installent et entretiennent les systèmes, des petits projets résidentiels aux grandes concessions. Même sur les grands projets exécutés par des multinationales, 70 à 80% de la main-d’œuvre et des ingénieurs sont tunisiens. Ali Kanzari avertit qu’il s’agit d’un secteur dynamique qu’il ne faut pas freiner par ce rejet législatif…

Espoir … quand même

Malgré la déception, un espoir subsiste. Le responsable révèle que des parlementaires préparent une nouvelle proposition de loi pour réviser la taxe sur les modules photovoltaïques. Il espère qu’ils tiendront compte de la proposition de l’UTICA, qui préconise un taux de 0% de droits de douane, et se dit prêt à retourner discuter avec les commissions parlementaires concernées pour sensibiliser et défendre ce dossier.

En adressant un dernier message aux autorités, le président de la Chambre nationale de l’énergie photovoltaïque distingue l’exécutif du législatif. Il reconnaît que le gouvernement, directement concerné par le poids de la facture énergétique, était convaincu et à l’origine du projet. Son appel se tourne donc principalement vers l’Assemblée, demandant aux parlementaires de faire preuve de sagesse et de revoir leur position pour l’avenir et la sécurité énergétique du pays. Il réaffirme que seule une taxe zéro pourrait permettre cette mutation énergétique dans les meilleurs délais. Dans un contexte de stress hydrique et de déficit énergétique abyssal, la balle est désormais dans le camp des parlementaires pour déverrouiller, par la fiscalité, le potentiel solaire tunisien.

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