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Heute — 05. Dezember 2025Haupt-Feeds

Infraction douanière : Assad allège sa condamnation grâce à l’amnistie

05. Dezember 2025 um 17:51

 Assad a adhéré à une offre d’amnistie relative à une infraction douanière, ce qui a entraîné une réduction drastique du montant de sa condamnation. C’est ce qui ressort d’un communiqué officiel publié le 5 décembre 2025 par le Conseil du marché financier.

L’amende initiale, prononcée par contumace le 9 juillet 2025 par le tribunal de première instance de Kasserine, s’élevait à près de 50 millions de dinars. Grâce à l’adhésion à l’amnistie, ce montant a été ramené à un peu plus de 2,8 millions de dinars.

L’infraction avait été consignée dans un procès-verbal daté du 9 octobre 2023 et mentionnée dans les notes annexes aux états financiers de l’exercice 2024. Le règlement de la somme réduite est réparti sur 20 trimestrialités, et la société précise avoir déjà acquitté les deux premières échéances du plan.

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La Tunisie parmi les destinations stars de 2026 : l’analyse de Lonely Planet

05. Dezember 2025 um 12:06

La Tunisie fait une entrée remarquée dans le palmarès mondial des destinations à suivre en 2026. Le guide Lonely Planet, référence internationale dans le secteur du voyage, classe le pays parmi les 25 lieux incontournables de l’année. Cette reconnaissance place la Tunisie au même niveau que des destinations très prisées comme le Pérou, le Botswana, l’île de la Réunion, la Sardaigne, Jeju en Corée du Sud ou Cartagena en Colombie.

Lonely Planet met en avant la capacité de la Tunisie à offrir une grande diversité d’expériences dans un territoire compact. Le pays permet de passer en peu de temps d’une plage méditerranéenne à une oasis saharienne, puis à une médina ou à un site archéologique majeur. Cette variété, facilement accessible, figure parmi les points forts qui séduisent les voyageurs en quête de découverte, de détente ou d’aventure.

Les villes historiques comme Carthage, Kairouan et Dougga, ainsi que les vestiges romains et islamiques disséminés à travers le territoire, renforcent l’attrait culturel du pays. Selon le guide, ces sites remarquablement conservés témoignent d’une richesse patrimoniale capable de rivaliser avec les grandes destinations internationales. Leur proximité les uns avec les autres permet aux visiteurs de composer des itinéraires complets et cohérents sans contraintes logistiques.

Chaque année, la publication “Best in Travel” distingue les destinations les plus prometteuses selon plusieurs critères, dont la qualité des expériences touristiques, l’originalité des lieux, la richesse culturelle et naturelle et le potentiel de développement. Dans ce cadre, la Tunisie se démarque par son accessibilité, ses infrastructures touristiques modernisées et son atmosphère authentique. L’équilibre entre plages, désert, villes historiques et équipements hôteliers est présenté comme un atout majeur pour attirer un public varié.

Le classement 2026 réunit également des destinations renommées sur tous les continents. Le Pérou se distingue par ses paysages et son héritage millénaire, le Botswana par ses safaris réputés et sa biodiversité exceptionnelle, et la Réunion par la singularité de ses paysages volcaniques. Le fait que la Tunisie figure aux côtés de ces pays confirme son potentiel sur la scène touristique mondiale et constitue une occasion stratégique pour renforcer sa visibilité internationale et attirer davantage d’investissements.

Pour Lonely Planet, la force de la Tunisie réside dans la combinaison d’un patrimoine dense, de paysages contrastés et de services touristiques adaptés aux standards internationaux. Cette reconnaissance consolide la position du pays comme destination polyvalente et attractive, capable d’offrir un voyage complet à un large éventail de visiteurs.

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LF 2026 : la contribution sociale solidaire prolongée jusqu’à fin 2026

05. Dezember 2025 um 11:31

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, le jeudi 4 décembre 2025, un article additionnel de la loi de finances pour l’année 2026 consacrant la poursuite des dispositions exceptionnelles relatives à la contribution sociale solidaire. Le texte a été approuvé par 95 voix pour, deux voix contre et huit abstentions.

L’article modifie le troisième paragraphe des points 6 et 7 de l’article 53 de la loi de finances de 2018, afin de prolonger l’application du régime exceptionnel de la contribution sociale de solidarité. Cette extension concerne :

  • Les bénéfices soumis à l’impôt sur les sociétés, dont l’échéance de déclaration intervient entre 2023 et 2026.

  • Les revenus soumis à l’impôt sur le revenu, pour les déclarations arrivant à échéance sur la même période.

Cette mesure maintient ainsi la contribution sociale solidaire pour l’ensemble des revenus et bénéfices déclarés entre 2023 et 2026.

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Voitures moins chères en 2026 ? L’ARP approuve un dispositif inédit

05. Dezember 2025 um 10:43

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) adopte l’article 55 amendé du projet de loi de finances 2026, accordant un nouvel avantage fiscal aux familles résidentes pour l’achat de véhicules

L’ARP  a approuvé, ce jeudi 4 décembre 2025, l’article 55 amendé du projet de loi de finances pour l’année 2026. Ce chapitre, portant sur l’octroi d’un avantage fiscal aux familles tunisiennes résidant dans le pays lors de l’importation ou de l’acquisition d’une voiture neuve ou d’occasion sur le marché local, a été adopté par 104 voix pour, trois abstentions et aucun vote contre.

Selon le texte amendé, cet avantage fiscal pourra être accordé une seule fois aux familles tunisiennes, sous plusieurs conditions :

  • Taxation réduite pour les voitures à moteur thermique, fixée à 10 % de taxe de consommation et 7 % de TVA.
    Les voitures électriques, hybrides ainsi que celles fabriquées ou assemblées localement sont exonérées de la taxe de consommation.

  • Le véhicule acquis ne doit pas dépasser 8 ans d’âge, et le bénéficiaire ne doit pas posséder de voiture plus récente.

  • Le plafond de revenu pour bénéficier de l’avantage est fixé à 10 fois le SMIG pour les personnes seules et 14 fois le SMIG pour les couples.

  • Obligation de ne pas céder le véhicule pendant cinq ans.

  • Interdiction de cumuler deux avantages fiscaux lors de l’achat d’un véhicule.

  • Réservation d’au moins 10 % des quotas annuels d’importation aux bénéficiaires de cet avantage.

L’article précise également que les demandes devront être étudiées dans un délai de trois mois. Un arrêté conjoint des ministères des Finances et du Commerce devra être publié dans un délai maximal de trois mois pour fixer les modalités d’application de cet avantage fiscal.

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Tunisie : la circulation fiduciaire dépasse les 26 milliards de dinars

05. Dezember 2025 um 09:35

La masse de billets et pièces qui circulent entre les mains des Tunisiens vient de franchir un nouveau seuil historique. Avec plus de 26 milliards de dinars en circulation, un niveau atteint pour la deuxième fois en 2025 d’après la Banque centrale de Tunisie, le pays confirme une dynamique qui ne se dément pas depuis plusieurs années.

Ce phénomène monétaire, loin d’être anodin, s’est particulièrement intensifié au cours des deux dernières années. L’augmentation du volume de monnaie fiduciaire détenue par les ménages et les entreprises traduit des mutations profondes dans le comportement économique des agents et dans l’environnement réglementaire du pays.

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Impôt sur la fortune : rebondissement et adoption après un premier rejet

05. Dezember 2025 um 09:12

Un rebondissement parlementaire a marqué jeudi l’adoption d’une mesure fiscale controversée. L’Assemblée des représentants du peuple (ARP)  a approuvé en seconde lecture l’instauration d’une taxation des patrimoines importants appelée également impôt sur la fortune, un dispositif qui avait échoué lors du premier vote.

Cette validation inattendue s’appuie sur une disposition du règlement interne autorisant la réouverture des débats. Le mécanisme procédural invoqué par l’Assemblée permet de réexaminer un texte lorsqu’un amendement bouleverse l’architecture d’un article déjà tranché ou qu’un élément inédit émerge avant la clôture. Le scrutin a révélé une majorité confortable : soixante-douze parlementaires ont soutenu le projet, quatorze s’y sont opposés et seize se sont abstenus.

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Le texte adopté supprime une disposition antérieure contenue dans la loi de finances 2023 et introduit une taxation annuelle ciblant les détenteurs de patrimoines conséquents. Sa philosophie affichée vise à corriger les déséquilibres fiscaux. Concrètement, la contribution s’applique dès le premier janvier de chaque année aux biens possédés par les individus, englobant également ceux détenus au nom de leurs enfants mineurs. Le calcul repose sur la valeur nette globale du patrimoine, mobilier comme immobilier, selon une échelle progressive : plus la fortune est élevée, plus le pourcentage prélevé augmente.

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Gestern — 04. Dezember 2025Haupt-Feeds

Tunisie : le déficit courant contenu à 1,6 % du PIB

04. Dezember 2025 um 16:44

La situation des paiements extérieurs de la Tunisie pour l’année 2024 s’est retrouvée dans un environnement international complexe, marqué par des tensions géopolitiques et une volatilité des flux commerciaux. Malgré ces défis, l’économie nationale a enregistré une reprise modérée de la croissance, se situant à +1,5 % contre +0,4 % en 2023.

Le déficit courant a continué de se contracter, s’établissant à -2,6 milliards de dinars (MDT). Soit -1,6 % du PIB et en amélioration par rapport aux -3,5 milliards de dinars et -2,3 % enregistrés une année auparavant. Cette évolution a permis la consolidation des avoirs nets en devises. Lesquels se sont maintenus à 27 332 MDT à la fin de 2024, représentant l’équivalent de 121 jours d’importation. Ce sont les chiffres révélés par le rapport de la Banque centrale de Tunisie (BCT), intitulé « Balance des paiements et position extérieure globale de la Tunisie 2024 ».

La reprise de la croissance est largement attribuable au redressement du secteur agricole, qui a affiché une croissance notable de +8,8 % en 2024, en contraste avec le recul de -16,1 % en 2023. Cette performance a notamment été soutenue par une campagne favorable pour les céréales et l’huile d’olive. Parallèlement, le taux d’inflation en glissement annuel a poursuivi son repli, revenant à 6,2 % à la fin de 2024, contre 8,1 % l’année précédente. Ce processus désinflationniste est lié à la baisse des prix des produits de base sur les marchés mondiaux, combinée à la stabilité du taux de change du dinar tunisien par rapport aux principales devises.

Dynamiques commerciales et alimentaires en Tunisie

Bien que le déficit courant ait diminué, le déficit commercial s’est élargi de 10,9 % par rapport à 2023, atteignant 18,9 milliards de dinars. Ce résultat s’explique par la stagnation des exportations (+0,0 %) et par une progression des importations de +2,3 %. L’un des faits marquants des échanges de biens concerne la balance alimentaire, qui a dégagé un excédent de 1 404 MDT en 2024; alors qu’elle était déficitaire de 211 MDT l’année précédente. Cette amélioration est due à la hausse soutenue de 27,4 % de la valeur des exportations d’huile d’olive. En revanche, le déficit énergétique s’est creusé de 1 204 MDT pour atteindre 10 870 MDT.

Performance exceptionnelle des services et des transferts

L’amélioration du déficit courant a été fortement alimentée par la bonne tenue des recettes en devises issues du tourisme et des transferts de la diaspora. L’excédent de la balance des services s’est renforcé de 1 500 MDT pour s’établir à 22 720 MDT en 2024. Les recettes touristiques ont augmenté de 9,8 %, atteignant 7,6 milliards de dinars. Le pays a franchi, pour la première fois, le cap des 10 millions d’entrées de non-résidents au terme de 2024. Parallèlement, les revenus du travail  ont poursuivi leur progression à un rythme soutenu de +12,7 %, pour atteindre 9,9 milliards de dinars. L’excédent de la balance des revenus primaire et secondaire s’est ainsi renforcé, s’élevant à 5 125 MDT.

Investissements et endettement extérieur

Le compte financier a affiché un besoin de financement de seulement 251 MDT en 2024. Ce qui représente une nette réduction par rapport au besoin de 1 296 MDT enregistré l’année précédente. Les flux entrants d’Investissements Directs Étrangers (IDE) ont progressé de 12,9 % pour atteindre 2,7 milliards de dinars.

Les IDE ont principalement bénéficié aux industries manufacturières, avec une hausse de 20,1 %, atteignant 1 779 MDT. Néanmoins, l’État a fait face à une charge de service de la dette extérieure à long terme en nette progression de 22,2 %, soit 14,4 milliards de dinars en 2024. Malgré l’accroissement des remboursements du principal, le taux d’endettement extérieur à long terme par rapport au PIB a poursuivi sa tendance baissière, revenant à 47,5 % en 2024.

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TEREG et ELMED réussiront-ils à attirer de nouveaux investissements en Tunisie ?

04. Dezember 2025 um 15:13

Selon PV Magazine, la reprise du secteur tunisien des énergies renouvelables pourrait-elle raviver la confiance des bailleurs internationaux après plusieurs années de stagnation ? Le regain de dynamisme récent repose sur deux chantiers majeurs qui attirent les financements et l’expertise étrangers : le programme TEREG*, soutenu par la Banque mondiale, et l’interconnexion électrique ELMED, portée par l’Union européenne et la Banque européenne d’investissement.

Début novembre, la Tunisie et la Banque mondiale ont signé le programme TEREG, doté de 430 millions de dollars, dont 26 millions en financement concessionnel. Le programme vise à : améliorer la fiabilité et l’accessibilité de l’électricité; accélérer le déploiement des projets renouvelables; renforcer les performances de la Société tunisienne d’électricité et de gaz; et à moderniser le secteur électrique. Grâce à ce dispositif, la Tunisie mobilisera 2,4 milliards d’euros d’investissements privés pour ajouter 2,8 GW de capacités solaires et éoliennes d’ici 2028.

Lire aussi — STEG-BEI : une convention majeure pour booster le projet ELMED

Le programme devrait également créer plus de 30 000 emplois pendant la phase de construction, réduire de 23 % les coûts d’approvisionnement en électricité, améliorer le taux de recouvrement de la STEG et diminuer les subventions publiques. La Banque mondiale soutient ce projet via son nouveau Cadre d’incitations financières. Et ce, en raison de son fort potentiel de réduction des émissions. Le pari étant d’attirer plusieurs investissements.

Parallèlement, le projet d’interconnexion ELMED avance. Ce câble sous-marin de 224 kilomètres, avec une capacité d’environ 600 MW, relie la Tunisie à l’Italie. La STEG et le gestionnaire italien Terna portent ensemble cet investissement de 921 millions d’euros. Déjà, en début novembre, l’Union européenne et la BEI ont accordé une subvention de 12 millions d’euros pour financer l’expertise nécessaire à la supervision et à la gestion du chantier. Cette aide complète les 472,6 millions d’euros que l’Union européenne et plusieurs institutions financières européennes avaient mobilisés en juin 2024 lors du Tunisia Investment Forum.

ELMED doit faciliter l’intégration des énergies renouvelables locales et ouvrir progressivement la Tunisie au marché européen de l’électricité. Selon la Commissaire européenne pour la Méditerranée, le projet pourrait déclencher jusqu’à trois milliards d’euros d’investissements supplémentaires dans l’éolien et le solaire.

La Tunisie vise à porter la part des énergies renouvelables à 35 % de son mix électrique en 2030; contre 6 % actuellement, dont 4 % provenant du photovoltaïque. Les quelque 2 200 MW de projets privés déjà lancés pourraient faire passer cette part à 17 % dès leur mise en service effective. Cette dynamique renforce la crédibilité de la Tunisie comme terrain d’investissement, démontre sa capacité à mener des réformes et à concrétiser des projets structurants, et pourrait consolider la confiance des bailleurs internationaux.

Lire également — Mix énergétique : La Tunisie mobilise 900MD par an pour un objectif révisé à 35% d’ER en 2030

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* Tunisia – Energy Reliability, Efficiency, and Governance Improvement Program (TEREG)

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Tunisie – PLF 2026 : comment la fiscalité pénalise la filière photovoltaïque

04. Dezember 2025 um 10:00

Alors que la facture énergétique pèse près de 10 milliards de dinars sur les finances publiques, soit 15% du budget de l’État, et que la dépendance au gaz algérien demeure criante, le pays vient peut-être de manquer une occasion d’accélérer sa transition vers les énergies renouvelables.

C’est l’amer constat dressé par Ali Kanzari, président de la Chambre nationale de l’énergie photovoltaïque relevant de l’UTICA. Et ce, au lendemain du rejet en session plénière de l’article 47 du PLF 2026 visant à réduire la taxation sur les panneaux solaires.

Dans l’entretien exclusif accordé à leconomistemaghrebin.com, Kanzari tire la sonnette d’alarme sur les conséquences de ce blocage législatif. Lequel pénalisera les consommateurs, étouffera un secteur dynamique et compromettra au passage la sécurité énergétique du pays.

Tout d’abord, un rappel s’impose sur les réalisations de la Tunisie en matière d’énergies renouvelables et ses objectifs, dont l’atteinte exige théoriquement une mobilisation législative, technique et administrative.

Ainsi, le pays vise à porter la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité à 35% d’ici 2030. Or, en 2023, cette part (éolien, solaire, biogaz) n’avait atteint que 4% de la production totale d’électricité.

Kyrielle d’obstacles

Par ailleurs, les obstacles ne manquent pas : retards administratifs, difficultés de financement, contraintes sur le réseau de transport électrique. À ce tableau peu réjouissant s’ajoute désormais le rejet en session plénière de l’article 47 du projet de loi de finances 2026. Un fait face auquel notre interlocuteur ne mâche pas ses mots.

 

Lire aussi: PLF 2026 : une dizaine d’articles retoqués par les députés

 

Ali Kanzari confie avoir placé beaucoup d’espoir dans cette proposition, expliquant que tous les partenaires, opérateurs économiques et la structure patronale elle-même étaient alignés avec le gouvernement sur la nécessité de faciliter cette mutation énergétique. L’objectif initial était d’éliminer les barrières fiscales, à commencer par la taxation des composants photovoltaïques, identifiée comme un obstacle majeur.

En effet, selon une étude comparative citant l’Europe, le Maroc, l’Algérie, l’Égypte ou la Jordanie, les panneaux photovoltaïques sont taxés à 0% dans la plupart de ces pays. Tandis qu’en Tunisie ils font l’objet d’un prélèvement de 30%, une situation que notre interlocuteur qualifie de bloquante. Cette taxation, ajoutée à la TVA de 19%, porte le prélèvement global à près de 50% sur un bien qu’il considère comme un bien d’équipement et de production, et non un produit de luxe.

Le consommateur et l’industriel pénalisés

Le consommateur final et l’industriel supportent cette charge. Alors que les foyers et les industries tunisiens peinent déjà à payer des factures d’électricité en constante augmentation, l’alternative photovoltaïque devient financièrement hors de portée. Preuve de la sensibilité des Tunisiens à cette économie, le président de la Chambre indique qu’en décembre 2024, lorsque la rumeur d’une hausse de la taxe de 10% à 30% s’était répandue, les ventes de systèmes photovoltaïques avaient quadruplé, avant de retomber avec l’entrée en vigueur de la nouvelle fiscalité en janvier 2025. Aujourd’hui, de nombreux consommateurs et industriels qui attendaient une baisse des taxes sur le photovoltaïque sont désormais inquiets.

 

Lire également : Mix énergétique: La Tunisie mobilise 900MD par an pour un objectif révisé à 35% d’ER en 2030

 

Pourtant, le secteur du photovoltaïque représente un véritable moteur de développement économique. La Chambre syndicale fédère aujourd’hui 800 entreprises qui installent et entretiennent les systèmes, des petits projets résidentiels aux grandes concessions. Même sur les grands projets exécutés par des multinationales, 70 à 80% de la main-d’œuvre et des ingénieurs sont tunisiens. Ali Kanzari avertit qu’il s’agit d’un secteur dynamique qu’il ne faut pas freiner par ce rejet législatif…

Espoir … quand même

Malgré la déception, un espoir subsiste. Le responsable révèle que des parlementaires préparent une nouvelle proposition de loi pour réviser la taxe sur les modules photovoltaïques. Il espère qu’ils tiendront compte de la proposition de l’UTICA, qui préconise un taux de 0% de droits de douane, et se dit prêt à retourner discuter avec les commissions parlementaires concernées pour sensibiliser et défendre ce dossier.

En adressant un dernier message aux autorités, le président de la Chambre nationale de l’énergie photovoltaïque distingue l’exécutif du législatif. Il reconnaît que le gouvernement, directement concerné par le poids de la facture énergétique, était convaincu et à l’origine du projet. Son appel se tourne donc principalement vers l’Assemblée, demandant aux parlementaires de faire preuve de sagesse et de revoir leur position pour l’avenir et la sécurité énergétique du pays. Il réaffirme que seule une taxe zéro pourrait permettre cette mutation énergétique dans les meilleurs délais. Dans un contexte de stress hydrique et de déficit énergétique abyssal, la balle est désormais dans le camp des parlementaires pour déverrouiller, par la fiscalité, le potentiel solaire tunisien.

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Le Conseil de l’Ordre des avocats crée une commission pour suivre le dossier Ayachi

03. Dezember 2025 um 18:49

Le Conseil de l’Ordre des avocats de Tunis a annoncé, mercredi, la création d’une commission spéciale. Cette commission suivra le dossier de l’avocat Ayachi Hammami, que les autorités ont arrêté mardi dans le cadre de l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État ».

La commission assurera le suivi juridique, procédural et médiatique du dossier. Elle surveillera également l’état de santé de Hammami, qui observe une grève de la faim depuis son arrestation. À l’issue d’une réunion extraordinaire, le conseil a également décidé que les avocats boycotteront, durant tout le mois de décembre, plusieurs chambres criminelles de première instance et d’appel. Le conseil affirme y avoir constaté des « violations procédurales » qui portent atteinte aux droits de la défense.

Ce boycott débutera lundi dans une première phase. Le conseil pourrait ensuite suspendre « définitivement » sa collaboration avec ces chambres. Le conseil convoquera ses membres à une assemblée générale jeudi à 11h00 à la Maison de l’avocat. Il y présentera les derniers développements du dossier et définira les prochaines actions professionnelles.

Il a par ailleurs indiqué avoir saisi le bâtonnier de l’Ordre national des avocats. Il l’appelle à organiser une conférence nationale afin que la profession unifie ses positions face aux évolutions judiciaires. Les autorités ont arrêté Ayachi Hammami après l’avoir signalé en état de recherche. Elles ont exécuté ainsi un jugement définitif que la Cour d’appel a rendu dans l’affaire du « complot ».

Vendredi dernier, cette même juridiction a prononcé des peines allant de 10 à 45 ans de prison contre les accusés détenus, et de 5 à 35 ans pour ceux en liberté. L’affaire implique, depuis février 2023, des personnalités politiques, des avocats, d’anciens responsables et des membres des services de sécurité. La Cour a condamné Hammami à cinq ans de prison et deux ans de surveillance administrative.

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PLF 2026 : Le secteur culturel obtient un nouvel avantage fiscal

03. Dezember 2025 um 18:20

L’Assemblée des représentants du peuple ( ARP)  a adopté ce mardi l’article additionnel 103 qui modifie le régime fiscal applicable aux équipements et matériels utilisés dans le domaine du cinéma et de l’image, par 57 voix pour, 34 contre et 8 abstentions. Cette mesure constitue un nouvel avantage accordé au secteur culturel dans le cadre du projet de loi de finances.

L’article prévoit l’application d’un taux réduit de 7% sur l’ensemble des équipements et matériels utilisés dans la photographie cinématographique, photographique et la production audiovisuelle, au profit des établissements et sociétés légalement déclarés.

Le texte comprend également une exonération douanière totale à 0% lors de l’importation des équipements destinés aux activités culturelles et audiovisuelles. Cette mesure bénéficie aux établissements actifs dans le domaine ainsi qu’aux projets émergents.

La ministre des Finances, Michkat Slama Khaldi, a toutefois rappelé que le secteur du cinéma et de l’image bénéficie déjà d’avantages fiscaux. Elle a précisé que cet article ne relève pas du cadre d’une loi de finances mais plutôt d’un texte réglementaire qui devrait être promulgué à cet effet. Elle a ainsi exprimé les réserves du gouvernement sur le véhicule législatif que les parlementaires ont choisi pour accorder ces nouvelles facilités au secteur culturel.

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Fin de la précarité dans les hôpitaux : l’ARP tranche, la ministre des Finances temporise

03. Dezember 2025 um 17:51

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, mercredi 3 décembre, un article additionnel au projet de loi de finances 2026 portant sur la titularisation des agents contractuels et précaires dans les hôpitaux publics, par 58 voix pour, 27 contre et 12 abstentions. Ce vote marque une divergence d’approche entre les parlementaires et l’exécutif sur le traitement de l’emploi précaire dans le secteur sanitaire.

A l’ARP, les députés ont ainsi choisi d’inscrire directement dans la loi de finances une mesure visant à régulariser la situation de milliers d’agents de santé en situation précaire, optant pour une solution immédiate à un problème jugé urgent.

La ministre des Finances, Michket Salama Khaldi, a pourtant exprimé les réticences du gouvernement face à cette démarche. Tout en reconnaissant que l’exécutif œuvre à l’élimination des formes d’emploi précaire, notamment dans le secteur de la santé qui dépend massivement d’agents contractuels, elle a contesté le cadre juridique choisi par les députés.

Selon elle, la loi de finances ne constitue pas le véhicule législatif approprié pour régulariser ces situations, estimant que cette régularisation nécessite des décrets réglementaires et organisationnels émanant des ministères concernés, après la définition de critères précis et l’identification des catégories remplissant les conditions d’intégration ou d’emploi temporaire préalable à la titularisation.

Michkat Salama Khaldi a insisté sur la complexité du dossier, soulignant que le traitement ne peut se faire en une seule fois. Elle a évoqué la nécessité de procédures rigoureuses et d’un calendrier précis, ainsi que la diversité des situations entre les établissements financés par le budget de l’État et ceux disposant de budgets autonomes.

La ministre a assuré que le gouvernement travaille à la résolution progressive de tous ces dossiers selon les priorités établies, privilégiant ainsi une approche graduelle face à l’urgence revendiquée par les parlementaires.

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PLF 2026 – Exportations : Bras de fer entre les députés et la ministre des Finances

03. Dezember 2025 um 17:25

Bras de fer à l’ARP. Mercredi 3 décembre, les députés ont adopté un article additionnel simplifiant les procédures de justification des revenus d’exportation, balayant l’opposition frontale de la ministre des Finances, Michket Slama Khaldi

Ce n’est pas la première fois que la ministre des Finances conteste publiquement un article lors des sessions plénières consacrées au PLF 2026, appelant les députés à « assumer leur responsabilité » face aux conséquences de leurs votes. L’article adopté prévoit que la divulgation des relevés bancaires de l’exportateur constitue désormais un moyen suffisant pour prouver la récupération des revenus des opérations d’exportation, dans le respect des délais légaux et sans obligation de fournir une mainlevée.

Le ministère des Finances, la Direction générale des douanes, les banques, les bureaux et organismes impliqués dans le suivi des opérations financières et extérieures sont, chacun dans leur juridiction, tenus de considérer ces relevés bancaires comme des documents officiels pour attester le rapatriement des revenus, à condition qu’ils soient émis directement par les établissements bancaires détenant le compte. Ces documents doivent comporter l’identité du titulaire du compte, la date du transfert, son montant et sa provenance.

Selon le texte, cette preuve suffit pour l’ensemble des procédures administratives et financières liées au suivi des revenus, tout en préservant les prérogatives des autorités compétentes qui demeurent habilitées à demander toute clarification supplémentaire lorsque nécessaire, sans perturber ni suspendre les dossiers des exportateurs.

Commentant cette proposition, la ministre des Finances a déclaré que l’État poursuivrait son approche visant à simplifier les procédures et les services administratifs. Elle a toutefois fait valoir que cet article, qui ne relève pas du domaine d’intervention de la loi de finances, pourrait être appliqué par des décisions ministérielles couvrant l’ensemble des opérations d’exportation et concernant toutes les institutions bancaires.

Il convient de rappeler que les exportations sont un moteur de croissance incontournable et fondamental pour l’économie tunisienne.

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Tunisie : les comptes en devises pour tous. Vraiment ?

03. Dezember 2025 um 13:50

Les Tunisiens pourront bientôt ouvrir des comptes bancaires en devises étrangères sur le territoire national, une mesure destinée à faciliter les transactions des travailleurs des plateformes numériques et à renforcer les réserves en devises du pays.

Le député Mohamed Ali Fennira a dévoilé les détails de cette disposition lors d’une intervention téléphonique dans l’émission « Sabah Ennas », diffusée sur les ondes radiophoniques de Mosaïque FM, ce mercredi 3 décembre 2025, après son adoption en commission parlementaire. Cette mesure cible particulièrement les jeunes actifs sur les plateformes digitales et les réseaux sociaux, qui pourront désormais recevoir directement leurs paiements de l’étranger en devises, avec possibilité de conversion ultérieure en dinars. Selon l’intervenant, cette orientation renforcera l’afflux de devises et soutiendra l’économie nationale.

Les fonds déposés feront l’objet d’un contrôle rigoureux par l’État et les banques pour garantir la traçabilité et la légalité de leur origine. Le député a insisté sur deux contraintes majeures : « Ce compte ne peut être débiteur et doit avoir un taux d’intérêt égal à 0,01% ». En cas de doute sur la provenance des fonds, des mesures appropriées pourront être prises.

Le parcours législatif en cours

Le vote sur le projet de loi de finances débutera jeudi au Conseil des régions et des districts. Si le texte est adopté conformément à la version de l’Assemblée des représentants du peuple, il sera transmis au président de la République pour promulgation. En cas de divergences, une commission mixte tranchera avant la publication au Journal officiel et l’émission des textes d’application par le ministère des Finances.

Il a néanmoins alerté sur les retards persistants : plusieurs décrets de la loi de finances précédente, notamment ceux concernant les vaches laitières et les ouvrières agricoles, n’ont toujours pas été publiés. Il a appelé le gouvernement à accélérer la publication des textes d’application.

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Comment l’IA peut électriser l’avenir énergétique de la Tunisie

03. Dezember 2025 um 11:16

Une étude de l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES), intitulée « L’intelligence artificielle, un levier du rôle social de l’État », montre l’importance stratégique de l’IA pour le secteur énergétique. Ce dernier vise une transition vers un système intelligent, résilient et durable. Il doit pour cela surmonter des défis structurels et réglementaires complexes. Traditionnellement tributaire des prix des hydrocarbures et de l’intermittence des énergies renouvelables, le secteur connaît une profonde transformation numérique.

Le document souligne le potentiel considérable de l’IA. Celle-ci permet notamment l’analyse massive et automatisée des données. Cela optimise la gestion des systèmes énergétiques. Les applications phares incluent la prédiction de la production solaire et éolienne. Cette fonction, jugée hautement pertinente et prioritaire, utilise des données météorologiques et des modèles de deep learning. Elle contribue à stabiliser le réseau électrique national.

L’IA est aussi cruciale pour la maintenance prédictive des infrastructures. Cela réduit les coûts et améliore la fiabilité des équipements. Une telle application anticipe les défaillances des turbines ou des transformateurs. Elle vise jusqu’à 25 % de réduction des arrêts imprévus. La gestion intelligente de la demande et l’optimisation de la consommation dans les bâtiments ont aussi un fort impact. Elles réduisent les pics de consommation et améliorent l’efficacité énergétique globale.

Plusieurs startups tunisiennes se positionnent sur ce créneau porteur. Elles proposent des solutions de Smart Grid, d’optimisation de flottes de véhicules électriques (Baker Motors), de maintenance prédictive (InstaDeep, SmarDac) et de gestion de la consommation (4inA Technologie). L’écosystème entrepreneurial souffre cependant encore d’un manque de visibilité et de coordination.

Néanmoins, le déploiement de l’IA  rencontre des contraintes majeures. Le secteur manque d’un cadre réglementaire clair pour la gouvernance de l’IA et la protection des données. Cette absence complique l’application des tarifs dynamiques et la gestion des fraudes. Une pénurie notable de ressources humaines qualifiées en ingénierie et en IA constitue un autre frein structurel. Elle aggrave la dépendance technologique envers les solutions étrangères. Enfin, des infrastructures numériques insuffisantes, des données énergétiques de qualité hétérogène et des investissements initiaux coûteux entravent l’interopérabilité des systèmes. Ils limitent aussi la généralisation des bénéfices de l’IA. Le gouvernement tunisien doit donc mettre en place des politiques et des projets pilotes. Il doit notamment favoriser un accès équitable aux solutions d’IA dans les zones rurales. L’objectif est de garantir que les avantages de la transition énergétique profitent à toute la population.

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L’IA peut-elle sauver le système éducatif ? L’analyse de l’ITES

03. Dezember 2025 um 10:13

Révolutionner le secteur éducatif pour le rendre plus performant et adapter au contexte actuel en Tunisie, est-ce la promesse de l’IA ? Une étude récente de l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES) estime que l’intelligence artificielle (IA) s’impose comme un levier fondamental pour la transformation profonde du secteur de l’éducation en Tunisie, promettant de moderniser l’enseignement et de réduire les inégalités d’accès au savoir. Cette mutation est portée par l’émergence d’un écosystème dynamique de startups EdTech tunisiennes telles que 1For1Learning, offrant des solutions concrètes d’aide à l’apprentissage personnalisé et d’accès au savoir.

D’ailleurs, la valeur ajoutée demeure incontestable vu la conjoncture éducative. La stratégie d’intégration de l’IA vise à adresser des problématiques structurelles persistantes, notamment l’amélioration des résultats scolaires et la lutte contre le décrochage, grâce à des outils comme l’assistance intelligente pour le soutien en langues, en mathématiques et en informatique. Et dans ce contexte, faut-il rappeler que des lacunes dans la formation des élèves en langues et en mathématique ont été identifié même par le ministère de l’Education. Des cas d’usage prioritaires ont été identifiés, allant du développement d’un système d’alerte précoce pour prévenir les abandons au collège, à l’automatisation de l’évaluation des examens nationaux comme le baccalauréat.

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Ces initiatives s’inscrivent dans une démarche globale pour rendre le système éducatif plus efficace, inclusif et équitable. Cependant, le secteur fait face à des faiblesses notables et des menaces critiques, notamment une disparité régionale et socio-économique marquée, où 38,6 % des enfants des zones rurales n’ont pas accès à l’internet domestique.

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En outre, les systèmes éducatifs souffrent d’un manque d’acculturation numérique et d’alphabétisation en IA chez les formateurs et les enseignants, ainsi que d’une insuffisance en équipements dans les établissements.

Pour surmonter ces obstacles, des recommandations clés de l’étude insistent sur l’impératif de : mettre en œuvre une stratégie EdTech coordonnée; renforcer les ressources numériques dans la gestion du système éducatif; et d’organiser des formations massives en IA pour le personnel enseignant et administratif. La démarche globale doit garantir que l’intégration de l’IA contribue réellement au développement humain et à la cohésion sociale. Et ce, en assurant une accessibilité et une qualité de services publiques équitables pour tous les citoyens.

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L’IA, levier ou écueil pour le rôle social de l’Etat ?

03. Dezember 2025 um 09:36

Une étude de l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES), publiée mardi 2 décembre 2025, place l’intelligence artificielle au cœur d’un choix stratégique pour le pays. Intitulée « L’intelligence artificielle, un levier du rôle social de l’État », elle présente cette technologie comme une opportunité historique de renouveler le pacte social. Tout en soulignant les risques majeurs de son mauvais usage. La problématique centrale est ainsi posée : l’IA sera-t-elle un instrument de justice sociale et de souveraineté, ou un amplificateur des inégalités et des dépendances ?

Le rôle social de l’État, défini comme la garantie du bien-être collectif et l’accès équitable aux services essentiels, est aujourd’hui à un tournant. L’étude identifie l’IA comme un vecteur majeur d’accélération du développement socio-économique, capable de transformer les pratiques dans les secteurs vitaux comme la santé, l’éducation ou les transports. Elle pourrait optimiser les ressources et améliorer la qualité des services publics.

Cependant, l’enjeu est double. Cette technologie structurante peut soit corriger les déséquilibres sociaux, soit les aggraver dramatiquement. L’État se trouve donc face à une obligation de résultat : accompagner l’intégration de l’IA tout en en garantissant l’accessibilité, l’éthique et une finalité sociale claire. Et ce, pour éviter que ses bénéfices ne profitent qu’à une minorité.

L’impératif de souveraineté cognitive : une question de survie stratégique

Au-delà de l’aspect social interne, l’étude insiste sur un défi géopolitique crucial : la souveraineté cognitive. Dans un monde où l’IA est un champ de compétition entre grandes puissances, la Tunisie ne peut se contenter d’être une simple consommatrice de technologies étrangères. Une telle passivité entraînerait une dépendance accrue et une vulnérabilité numérique. La maîtrise de la chaîne de valeur, de la gestion des données nationales au développement de modèles adaptés aux réalités tunisiennes, devient un impératif de sécurité nationale. L’étude estime que la Tunisie dispose d’atouts uniques, comme sa jeunesse instruite et son tissu entrepreneurial, pour devenir un laboratoire de modèles d’IA centrés sur l’humain, éthiques et inclusifs.

 

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La condition sine qua non : une transformation humaine et politique

L’étude de l’ITES est claire : l’intelligence artificielle ne se substitue pas à la volonté politique ; elle en modifie les conditions d’exercice. Elle offre des outils puissants, mais son succès dépend d’un projet de société partagé. La transformation qu’elle induit est avant tout humaine et politique. Cela suppose un équilibre entre ouverture aux meilleures pratiques internationales et préservation des spécificités locales. Cela exige également une capacité à mobiliser et retenir les compétences pour inverser la fuite des cerveaux, et une responsabilité accrue des institutions dans l’orientation du progrès technologique au service du bien commun.

 

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La Tunisie se trouve donc à la croisée des chemins. L’IA représente bien plus qu’une simple modernisation technologique. Elle est une épreuve de vérité pour son pacte social et sa souveraineté. Saisie comme un levier délibéré de justice sociale et d’émancipation cognitive, elle peut contribuer à renouveler la confiance entre l’État et les citoyens. Dans le cas contraire, elle risquerait d’affaiblir encore davantage la cohésion sociale et l’indépendance du pays. Le temps n’est plus à l’observation, mais à l’action politique éclairée et déterminée.

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Amnistie fiscale 2026 : annulation massive des pénalités et facilités de paiement

02. Dezember 2025 um 19:32

L’Assemblée des représentants du peuple a tranché : malgré les réserves du ministère des Finances, une vaste opération de régularisation fiscale fera partie du paysage budgétaire de 2026. Adopté lors de la séance plénière du 2 décembre 2025, le dispositif introduit par le Projet de loi de finances vise à alléger la pression sur les contribuables tout en accélérant le recouvrement des créances de l’État.

Le texte approuvé ouvre la porte à l’annulation de nombreuses majorations liées aux impôts impayés. Sont notamment effacés : les amendes de contrôle, les pénalités de retard et les frais de recouvrement. Cette remise n’est toutefois accordée que si le contribuable règle le principal en une seule opération, ou selon un échéancier validé par l’administration, dont la première échéance devra impérativement être versée avant le 30 décembre 2026.

Sont concernées :

  • les dettes inscrites avant le 1er janvier 2024 auprès des services de recettes ;

  • les créances issues d’un contrôle fiscal notifié avant le 1er janvier 2026, à condition qu’un accord amiable ait été conclu avant le 30 juin 2025 ou qu’elles figurent dans une décision de recouvrement forcé notifiée avant cette date ;

  • les dettes intégrées dans des jugements relatifs à des litiges sur le principal, dès lors qu’elles ont été enregistrées avant le 30 juin 2025.

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L’avocat et militant Ayachi Hammami arrêté à son domicile

02. Dezember 2025 um 19:04

L’avocat et militant des droits humains Ayachi Hammami a été arrêté  ce mardi 2 décembre 2025 à son domicile.

Il faisait l’objet d’un jugement en appel dans l’affaire  du « complot contre la sûreté de l’État ». La Cour d’appel avait confirmé une partie du verdict de première instance, réduisant sa peine de huit à cinq ans de prison, accompagnée de deux années de surveillance administrative.

Ancien coordinateur du Comité national de défense des détenus politiques et figure connue du militantisme démocratique, Hammami a toujours rejeté les accusations, qu’il qualifiait de fabrication politique

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