Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Gestern — 10. August 2025Haupt-Feeds

Trois tunisiens sur dix dépassent la limite légale d’alcool au volant

10. August 2025 um 12:46

Le colonel Sami Saoudi, chef du bureau des données à l’Observatoire national de la sécurité routière, a révélé qu’en Tunisie, 30% des conducteurs dépassent la limite légale d’alcool au volant. Il parlait lors d’une campagne de sensibilisation organisée samedi 9 août 2025 au carrefour de Gammarth, banlieue nord de Tunis.

Cette campagne, lancée au début de l’année et qui se poursuit tout au long de l’année, vise particulièrement à réduire la conduite en état d’ivresse, notamment durant les périodes de vacances d’été caractérisées par une augmentation du trafic routier.

La campagne est pour l’instant principalement éducative, mais elle deviendra coercitive à partir de l’entrée en vigueur de l’arrêté numéro 146*, qui fixe la limite légale d’alcool autorisée à 0,3 gramme par litre de sang pour les conducteurs ordinaires, tandis que la consommation d’alcool devient strictement interdite pour les conducteurs professionnels.

Toute quantité d’alcool, même minime, affecte le temps de réaction et peut entraîner des accidents mortels en quelques secondes, souligne le colonel Saoudi, qui a assuré, dans une déclaration à Mosaïque Fm, que les appareils utilisés sont équipés des dernières technologies, incluant un système GPS et des registres horodatés garantissant la traçabilité et la transparence des opérations. Chaque infraction fait l’objet d’un enregistrement précis des données personnelles (nom, prénom, identité) et d’une notification signée par le contrevenant, accessible à tout moment par le parquet public. Et ce pour protéger les droits des citoyens et prévenir toute tentative de corruption ou de manipulation.

En cas de dépassement, la procédure prévoit l’information de la justice conformément à l’article 87 du code de la route, avec des sanctions pouvant aller d’une amende de 200 à 500 dinars, une peine de prison pouvant atteindre six mois, et le retrait du permis de conduire.

* Le Décret gouvernemental n° 2016-292 du 1er mars 2016, modifiant le décret n° 2000-146 du 24 janvier 2000, relatif à la conduite sous l’empire d’un état alcoolique stipule que:

– Un conducteur est considéré sous l’empire d’un état alcoolique, lorsque les résultats des vérifications effectuées conformément aux dispositions de l’article trois du présent décret gouvernemental, font apparaître la présence dans le sang, d’un taux d’alcool pur égal ou supérieur à 0.3 gramme par litre.
Le taux d’alcool pur dans le sang est réduit à 0.0 gramme par litre pour :
– les conducteurs stagiaires,
– les conducteurs des véhicules lourds destinés au transport routier de marchandises,
– les conducteurs des véhicules destinés au transport de personnes dont le nombre de places dépasse 8 celui du conducteur non inclus,
– les conducteurs des véhicules de transport public routier non régulier de personnes,
– les conducteurs des véhicules destinés au transport touristique,
– tous les formateurs et les formateurs des formateurs dans le domaine de la conduite des véhicules lors de l’exercice de la fonction.

L’article Trois tunisiens sur dix dépassent la limite légale d’alcool au volant est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | L’heure de vérité pour l’UGTT

10. August 2025 um 11:33

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a subi, jeudi 7 juillet 2025, ce que ses dirigeants ont qualifié d’attaque contre leur siège au centre-ville de Tunis de la part d’un groupe d’individus, qui a été suivie, le lendemain, par une charge du président de la république Kaïs Saïed, non exempte de menaces. L’organisation syndicale tente aujourd’hui de recoller les morceaux et de se remettre de la crise interne qui la secoue depuis son 25e congrès, en février 2022.

Imed Bahri  

Dans ce contexte pesant et plein de défis, où les divisions internes sont amplifiées par les pressions externes, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Slaheddine Selmi, a déclaré à Mosaïque FM, que «les instances décisionnelles de l’organisation se réuniront, lundi prochain, pour prendre la décision appropriée, en réponse à l’annulation des séances de conciliation [avec le gouvernement] prévues les 5 et 6 août en cours», estimant que cette annulation décidée par le gouvernement est «un précédent grave dans l’histoire des négociations sociales».

Jeudi dernier, plusieurs manifestants se sont rassemblés devant le siège de l’UGTT, à la place Mohamed Ali, brandissant des slogans critiquant la direction syndicale et sa gestion de l’organisation et réclamant sa dissolution.

«Les manifestants n’avaient pas l’intention d’agresser ni de prendre d’assaut les lieux, contrairement à ce que colportent certaines mauvaises langues», a expliqué, vendredi, le président Saïed, lors de sa rencontre au palais de Carthage avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, prenant ainsi clairement le parti des opposants à la direction actuelle conduite par le secrétaire général Noureddine Tabboubi. Ce dernier, dont la gestion de l’organisation syndicale est vivement critiquée, a d’ailleurs dû interrompre ses vacances et revenir à son bureau de la place Mohamed Ali.

Il reste cependant à savoir si le Conseil administratif qui se réunira demain va se laisser entraîner dans une confrontation avec les autorités, notamment en décidant des mobilisations nationales ou des grèves sectorielles pour redorer l’image de l’organisation ou si cette instance décisionnelle va plutôt chercher à colmater les brèches et essayer de rétablir l’unité perdue en perspective du prochain congrès ordinaire fixé pour les 25, 26 et 27 mars 2026. Tant il est vrai qu’une confrontation, quelle qu’en, soient l’ampleur et l’intensité, n’est pas souhaitable, car elle n’est dans l’intérêt d’aucune des parties. Le souvenir de la confrontation sanglante et meurtrière du 26 janvier 1978 est encore dans toutes les mémoires.  

L’article Tunisie | L’heure de vérité pour l’UGTT est apparu en premier sur Kapitalis.

Récit de voyage en Tunisie d’un Marocain curieux

10. August 2025 um 10:37

L’auteur, spécialiste marocain du tourisme, raconte dans le post Facebook que nous reproduisons ci-dessous, sa découverte d’une Tunisie accueillante, hospitalière et résiliente. Ainsi que la joie de vivre des Tunisiens, «un peuple travailleur qui connaît la valeur de l’effort et l’éducation qui doit impérativement aller avec.» En lisant son récit de voyage, nous nous sommes rappelés du célèbre adage «Quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console». (Photos Rachid Boufous).

Rachid Boufous

Je suis parti en Tunisie il y a un mois à l’invitation d’amis tunisiens. C’était la première fois que je mettais les pieds au pays de Hannibal, Bourguiba et de la Harissa. J’ai eu envie de partager ce périple avec vous, car ce voyage ne m’a pas laissé indifférent. En voici les impressions et le ressenti…

En ce jour béni, je prends ma voiture vers 11h et me dirige vers l’aéroport Mohammed V de Casablanca d’où je dois prendre l’avion vers Tunis aux alentours de 14h. L’aérogare de Casablanca a sévèrement besoin d’être mis à niveau. Le hall est toujours aussi désert. Une odeur d’égouts te prend à la gorge dès l’entrée. Encore des regards d’assainissement mal siphonnés.

La zone internationale a été soignée par contre. Les toilettes aussi. Pour une fois on peut pisser sans que ça sente la rose pourrie… toutefois pour prendre l’avion nous sommes obligés de prendre un bus, les couloirs télescopiques sont réservés à des vols plus «prestigieux» pourquoi donc autant d’investissements pour rien…!

L’aéroport de Tunis est beau mais vieux

Le vol se passe bien. L’avion est complet. Il dure 2h30. Il peut durer moins mais les c… d’Algérie ont décidé de nous emmerder en nous interdisant le survol de leur espace aérien. Pas grave, nos pilotes rattrapent le retard dans le ciel même s’ils sont obligés de traverser une partie de l’Espagne, de la France et de l’Italie. Nous arrivons s à l’heure à Tunis.

Les files sont fluides, la policière me demande tout de même le nom de mon père. À quoi bon ? Le mien de pater il a 85 ans et je ne pense pas que la policière tunisienne lui plaise, vu que c’est un laideron, je connais ses goûts quand même…!

L’aéroport de Tunis est beau mais vieux. Le hall est plein à craquer des gens qui attendent leurs familles.

Je retrouve mon ami Hannibal qui m’attend à la sortie. Il me fait le tour de la côte tunisienne avant de m’emmener m’installer à Gammarth, la station chic de Tunisie. L’autoroute est très bien.

Tunis a besoin d’une bonne mise à niveau urbaine, mais elle reste propre.

Les Tunisiens savent ce qu’est le tourisme

Durant mon séjour j’ai visité plusieurs hôtels. Des 4 et 5 étoiles. 5 au total : 2 hôtels 5* et 3 hôtels 4*, et je peux dire sans exhaustive et juste ce que j’ai vu à Gammarth, à Hammamet, La Marsa et à Tunis, trois villes différentes, nous sommes très loin au Maroc d’atteindre le niveau de services offert en Tunisie en matière d’hôtellerie et de tourisme.

Malgré nos 17 millions de touristes, nous n’arrivons pas au niveau des Tunisiens, malgré leurs problèmes économiques et politiques. Ils n’auraient pas les problèmes conjoncturels actuels, je vous jure qu’ils nous dépasseraient allègrement.

Les Tunisiens savent ce qu’est le tourisme. Ils ont très bien compris ce qu’il faut faire pour accueillir le touriste, vip ou de masse.

D’abord la propreté des chambres, des espaces, des plages et des restaurants. Ensuite le service, impeccable et ne nécessitant pas des armées de gens qui ne savent pas faire grand-chose comme chez nous. Il faut venir en Tunisie pour comprendre, que nous faisons fausse route en matière de tourisme au Maroc.

Chez nous on accueille des millions de touristes, en Tunisie ils les reçoivent au vrai sens du terme. Ça fait mal de dire cela car j’avais l’idée fausse que l’on recevait très bien au Maroc. Un grande fausse idée.

Les Tunisiens ont réussi l’éducation et la citoyenneté

Les Tunisiens ont réussi là où nous avons échoué : l’éducation et la citoyenneté. Sans cela on a beau inventer des concepts hôteliers, ça ne marchera pas. Les gens continueront à venir certes au Maroc, mais ils ne reviendront pas. Les leurres touristiques que sont Marrakech, Agadir ou Tanger ne doivent pas nous éloigner de la réalité touristique de notre pays.

Un exemple : la plage. Les hôtels ont des accès directs à la plage avec le respect des mises à distance réglementaire, mais vous ne voyez pas toute la faune qui vient lécher les espaces hôteliers. Pas de nanas de niqab, ni de vendeurs de glaces frelatés, ni de photographes à chameaux, ni de gilets jaunes, ni de locataires de parasols et de transats. Tu n’as pas de pollution visuelle qui vient te gâcher la vue ou l’environnement.

Je passe une bonne partie de ma vie dans les hôtels au Maroc dans le cadre de mon travail. Je suis habitué à loger dans des hôtels 4 et 5 étoiles et même moins, partout au Maroc en bord de mer, comme dans les villes intérieures. Je voyage aussi pas mal à l’étranger notamment en Europe. J’observe et je vois, mais je préfère comparer que ce qui est comparable. Le Maroc et la Tunisie sont comparables en matière de tourisme. On a démarré au même moment le développement touristique au milieu des années 60. À un moment, la Tunisie a fait le choix du tourisme de masse quand le Maroc a fait le choix du tourisme vip. Mais Djerba est similaire à Agadir en termes de tourisme de masse avec des séjours à bas prix pour clientèle de classes moyennes européennes. Les services et accueils y sont pareils. Mais là où nous avons «merdé» au Maroc c’est l’accueil des touristes vip en hôtels 5 étoiles.

Les Tunisiens nous donnent une grande leçon d’humilité

Comparativement, ce que j’ai vu en Tunisie, les hôtels 4 étoiles dépassent de très loin nos meilleurs hôtels 5 étoiles et je n’exagère pas. Il faut les visiter pour voir la différence criante entre nos deux pays. Les chambres sont propres, la clim est mise dans toutes chambres, le personnel est d’une gentillesse renversante, le service est impeccable au petit-déjeuner, le service de plage aussi. Tout se passe sans prise de tête et on n’a pas besoin de crier pour passer commande et on n’attend pas éternellement sa commande non plus. Et pourtant les Tunisiens ne sont pas satisfaits de leur niveau d’accueil en ce moment. Ils me parlent de l’époque de Ben Ali et de l’ambiance de fête qu’il y avait à l’époque. J’ose à peine croire qu’ils ont été meilleurs que maintenant, mais je les crois. Et puis j’ai découvert la joie de vivre des Tunisiens et surtout leur gentillesse. Pas de prise de tête, pas de m’as-tu-vu, pas de chichis, pas de hogra, et surtout pas de «pétage au-dessus du cul».

Les Tunisiens riches ne le montrent pas. Ils n’ont pas besoin. Ils ont la richesse du cœur et ça leur suffit. C’est l’avantage d’un peuple travailleur qui connaît la valeur de l’effort et l’éducation qui doit impérativement aller avec.

Une grande leçon d’humilité que celle que nous donnent les Tunisiens. Ils sont malheureux comme pas possible de ce qui leur arrive depuis la révolution de 2011. Ils ont beaucoup perdu, en dynamisme, en pouvoir d’achat, mais aussi en assurance. Ils sont loin les Tunisiens fiers de leurs réussites et qui pouvaient toiser tout le monde arabe du haut de leur performances sociales ou en matière de liberté des femmes. Ils n’en reviennent pas quand je leur dis que je suis ébloui par leur pays que je trouve merveilleux et qu’ils ont une chance inouïe d’être ce qu’ils sont à travers leur éducation et leur sens de la famille et des relations sociales.

La preuve : ma venue en Tunisie coïncide ce lundi avec une cérémonie à laquelle tiennent les Tunisiens : l’annonce des résultats du baccalauréat. Toutes les familles dont les enfants ont réussi au bac font des fêtes chez elles et c’est un ballet incessant de gens qui viennent féliciter les lauréats et surtout boire un verre en famille, à la bonne franquette et sans chichis. Comme plusieurs enfants de la bourgeoisie tunisienne ont réussi cette année, je suis invité à plusieurs soirées dans la même soirée. Et je peux vous dire que les Tunisiens savent recevoir et surtout faire la fête. On me présente des banquiers, des médecins et des ingénieurs. Plusieurs hommes d’affaires et d’industriels aussi. De vraies fortunes, pas des pique-assiettes comme chez nous. Des gars qui sont à la tête de véritables empires en Tunisie et ailleurs dans le monde, mais dont la modestie les ferait passer chez nous à des «nobody». Finalement je crois que c’est chez nous que les fortunes sont très surévaluées…

Tunisie, grâce à son peuple très résilient, redémarre doucement

La Tunisie a connu de terribles années depuis le «printemps arabe» qui a démarré justement par l’immolation d’un vendeur ambulant, le fameux Bouazizi. Un pays jadis prospère sous les dictatures de Bourguiba et de BenAli et qui a depuis, sombré dans une disette économique sévère, qui dure encore. Mais la Tunisie grâce à son peuple justement, très résilient, redémarre doucement, même si beaucoup de cerveaux tunisiens brillants migrent de plus en plus, vers le pays qui leur parle le plus : le Maroc. C’est un drame pour la Tunisie qui n’arrive pas à retenir ses meilleurs talents, c’est une très grande opportunité pour le Maroc. Mais au-delà de tout ce qui se passe en Tunisie, le Maroc ne doit pas abandonner nos frères tunisiens. On se doit d’aider ce pays que l’on aime et qui nous aime depuis toujours. À commencer par la nomination d’un grand ambassadeur. Le dernier en date, Tarik n’a pas beaucoup brillé. Il faut dire qu’il n’avait aucune expérience diplomatique et qu’il s’était contenté d’exister au sein de l’USFP, pas vraiment le gabarit adéquat pour un pays aussi sensible que la Tunisie…

En ce moment précisément on ne doit pas abandonner la Tunisie, malgré toutes les déclarations de son président ou de sa proximité toxique avec l’Algérie…

Quant à mes amis tunisiens je les ai convaincus de venir investir dans l’hôtellerie au Maroc, on y a grandement besoin d’entrepreneurs, d’où qu’ils viennent, et surtout de notre chère Tunisie…

L’article Récit de voyage en Tunisie d’un Marocain curieux est apparu en premier sur Kapitalis.

Gaza | La flottille Somoud quittera Tunis le 4 septembre

10. August 2025 um 09:38

Quelque 300 Tunisiens participeront à la flottille maghrébine «Somoud pour briser le blocus de Gaza», a annoncé Ghassen Henchiri, membre de la Coordination tunisienne pour l’action commune pour la Palestine, à l’occasion d’une manifestation organisée à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis samedi 9 août 2025. Vidéo.

En effet, une tente d’information a été installée pour présenter cette initiative maritime solidaire, qui s’inscrit dans une mobilisation mondiale visant à briser le blocus imposé à la bande de Gaza. L’événement fait partie d’une série d’activités organisées ce samedi dans plusieurs villes à travers le monde pour faire connaître la Flottille Somoud, composée de quatre grandes initiatives : la Flottille Maghrébine, la Flottille de la Liberté, le Mouvement Mondial vers Gaza et Sumud Nusantara.

Selon Henchiri, les navires de la flottille mondiale devraient appareiller depuis l’Espagne le 31 août 2025, tandis que la Flottille Maghrébine devrait quitter la Tunisie le 4 septembre.

Le responsable a indiqué que les inscriptions des volontaires tunisiens ont été clôturées samedi, avec près de 300 participants enregistrés. Le nombre définitif de personnes à bord dépendra de la capacité des navires mobilisés. Les participants retenus suivront des formations spécifiques.

Henchiri a souligné que cette flottille est avant tout une initiative humanitaire, visant à acheminer une aide d’urgence – notamment du lait pour les enfants et des médicaments – aux habitants de Gaza touchés par un blocus sévère et l’impossibilité d’acheminer des cargaisons d’aide humanitaire via le poste de Rafah.

Il a également lancé un appel à la solidarité, affirmant que toutes les formes de soutien (matériel, logistique ou moral) sont les bienvenues.

Plus de 6 000 militants issus de 44 pays se sont déjà inscrits pour participer à la flottille mondiale, qui devrait compter des dizaines de navires et des centaines de participants.

Rappelons qu’après qu’Israël a frappé la seule église catholique de Gaza, des militants ont appelé le pape Léon III à rejoindre les bateaux d’aide humanitaire.

Les organisateurs de la flottille appellent aussi les responsables gouvernementaux de la région à embarquer le mois prochain sur la plus grande flotte d’aide humanitaire jamais déployée à destination de Gaza, espérant que leur présence offrira une protection supplémentaire aux militants après une série d’arrestations par l’armée israélienne.

Cet appel fait suite à l’arrestation par les forces israéliennes de militants internationaux à deux reprises alors qu’ils tentaient de livrer du lait et des fournitures médicales à l’enclave côtière assiégée.

Maintenant, avec une mission plus large et plus ambitieuse en cours, les partisans de la flottille appellent les personnalités politiques à embarquer.

«Notre Premier ministre [malaisien], Anwar Ibrahim, a accepté de faire partie de la flotte», a déclaré Nadir Al-Nuri, directeur du groupe malaisien Sumud Nusantara.

«Nous appelons tous les autres responsables des pays participants à se joindre à notre initiative pour briser le siège de Gaza», a ajouté M. Al-Nuri lors d’une conférence de presse le 4 août.

L’opération vise à briser le blocus israélien de 17 ans, le génocide de 22 mois et la famine provoquée par Israël dans la bande de Gaza.

Son nom vient du convoi terrestre parti de Tunis en juin, intercepté par les forces alliées au chef de guerre libyen Khalifa Haftar près de Syrte et contraint de rebrousser chemin.

Cette fois, la Coordination tunisienne pour l’action commune pour la Palestine, le groupe à l’origine du convoi terrestre, s’est associée à Freedom Flotilla, Global Freedom to Gaza et à Sumud Nusantara (Asie) pour ce que les organisateurs décrivent comme la plus grande mission maritime jamais menée.

La coalition comprend des vétérans d’opérations antérieures, telles que les missions Madleen et Handala.

I. B.

L’article Gaza | La flottille Somoud quittera Tunis le 4 septembre est apparu en premier sur Kapitalis.

La France émet un mandat d’arrêt international contre un diplomate algérien

10. August 2025 um 08:39

Dans le cadre de ses investigations sur l’enlèvement et la séquestration d’un opposant algérien en 2024, l’influenceur Amir Boukhors (Photo), connu sur TikTok comme Amir DZ, la justice française a émis le 25 juillet un mandat d’arrêt international contre un ancien haut responsable de l’ambassade d’Algérie en France, Salaheddine Selloum, un Algérien âgé de 37 ans, ont rapporté samedi 9 août des médias français, citant une source proche du dossier.

Le fonctionnaire algérien est poursuivi par la justice française pour arrestation, enlèvement et séquestration en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Le parquet national antiterroriste français (Pnat), en charge de l’enquête, estime qu’il existait des «présomptions graves» que l’intéressé ait commis les faits qui lui sont reproché  reprochés.

L’influenceur Amir Boukhors, dit Amir DZ, avait été enlevé le 29 avril 2024 en région parisienne puis relâché le 1er mai. Dans un rapport d’enquête daté d’avril, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) incrimine cet ancien haut responsable de l’ambassade algérienne à Paris. Présenté comme un «sous-officier de la DGDSE», un service de renseignement algérien, Selloum aurait été présent à Paris «sous la couverture diplomatique de premier secrétaire» de l’ambassade d’Algérie, ajoute-t-on .

L’avancée des investigations est «un soulagement» pour Amir Boukhors. «J’ai vu la mort» pendant l’enlèvement qui a duré «27 heures», dans une forêt en Seine-et-Marne, a-t-il confié à l’agence AFP.

Installé en France depuis 2016, l’influenceur de 42 ans est un opposant au régime du président algérien Abdelmadjid Tebboune. Il a obtenu l’asile politique dans son pays d’accueil en 2023 et compte un million d’abonnés sur TikTok.

Alger a émis neuf mandats d’arrêt internationaux à son encontre notamment pour escroquerie ou infractions terroristes. La justice française a refusé son extradition en 2022.

Avec ce nouvel épisode, les relations entre l’Algérie et la France, déjà très tendues, vont connaître un regain de crispation, sachant que deux citoyens français sont incarcérés en Algérie : l’écrivain Boualem Sansal et le journaliste Christohe Gleizes, condamnés respectivement à 5 et 7 ans de prison.

I. B.

L’article La France émet un mandat d’arrêt international contre un diplomate algérien est apparu en premier sur Kapitalis.

‘‘Aimer, n’a pas suffi…’’ | Quand l’amour se dérobe et se fait ombre

10. August 2025 um 08:17

Dans ‘‘Aimer n’a pas suffi…’’, Sam  Bröcheler, pseudonyme de Semia Setti, professeur au lycée pilote de Nabeul, offre une fresque romanesque où l’amour ne se pose jamais en sanctuaire, mais bien en champ de bataille intérieur. Sur trois générations, l’autrice dénoue le fil ténu et fragile qui sépare passion et emprise, désir et perte de soi.

Djamal Guettala

L’histoire s’ouvre à Roubaix, dans le nord de la France, avec Aline, femme au cœur ardent, convaincue que l’amour peut tout guérir. Mais son sacrifice, ultime et irrévocable, devient le poids silencieux qui façonne le destin des siens. À travers elle, se dessine un héritage douloureux, une blessure transmise.

Sa fille Mia, entre Paris et Istanbul, cherche, elle aussi, l’amour vrai, mais se heurte à une réalité plus sombre. Le charme trompeur de Rafet, médecin à l’apparence bienveillante, cache une emprise subtile, un venin lent qui s’insinue dans l’ombre de son existence. Malgré les fuites, les ruptures, cette présence devient une ombre persistante, presque insaisissable, qui hante sa vie.

Répétition tragique d’une histoire familiale

Line, la fille de Mia, incarne la répétition tragique de cette histoire familiale. Son addiction, sa descente aux enfers frôlant la mort, témoignent de ce cycle implacable où l’amour se mêle à la douleur et où les blessures de la mémoire semblent se transmettre comme un fardeau inévitable.

L’extrait en quatrième de couverture illustre cette atmosphère troublante avec une écriture sensorielle et presque hallucinée : «Je suis ivre d’un alcool inconnu…». Ce moment suspendu entre lumière et ombre, entre rêve et réalité, est le cœur battant du roman, qui fait ressentir au lecteur la profondeur de l’emprise.

De Roubaix à Alger, d’Istanbul à New York, chaque lieu devient une scène où se rejoue cette tragédie intime. Fuir les espaces géographiques ne suffit jamais à échapper à soi-même ni aux ombres que l’on porte. C’est aussi un voyage dans l’identité, marqué par le déracinement et les blessures invisibles.

La quête d’une liberté à reconquérir

‘‘Aimer, n’a pas suffi…’’ est à la fois une saga familiale, un drame psychologique et une méditation sur les excès de l’amour. Sam Brochler déploie une plume à la fois fluide et intense, une écriture qui ne cherche ni facilité ni concession, mais qui invite à un long combat intérieur, à la quête d’une liberté à reconquérir.

Ce roman bouleversant rappelle que les passions, aussi profondes soient-elles, peuvent devenir des pièges, et que l’amour, parfois, n’a jamais suffi à protéger ceux qui s’y abandonnent. Paru début août chez Arcadia, à Tunis, jeune maison d’édition dirigée par le journaliste et écrivain Ahmed Walid Ferchichi, ce livre est une invitation à scruter l’ombre qui danse au bord de la lumière.

Il reste cependant à se demander pourquoi ce pseudonyme bizarre pour une auteure tunisienne qui n’a pas besoin de se cacher, puisque tout le monde, sur les réseaux sociaux, en parlant du roman, appelle l’auteure par son véritable nom : Semia Setti.

L’article ‘‘Aimer, n’a pas suffi…’’ | Quand l’amour se dérobe et se fait ombre est apparu en premier sur Kapitalis.

Incendie dans la grande mosquée-cathédrale de Cordoue

10. August 2025 um 07:54

Vendredi 8 août 2025, vers 21h, la célèbre mosquée-cathédrale de Cordoue, dans le sud de l’Espagne, a été touchée par un incendie. Aux alentours de minuit, le maire de la ville a annoncé que le feu était éteint. Ce monument très connu en Espagne est classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1984. C’est un important vestige des huit siècles de présence musulmane en Andalousie.  

«Ce soir, un incendie s’est déclaré dans une chapelle de la mosquée-cathédrale, dans la zone d’Almanzor. Immédiatement, le protocole établi dans le Plan d’autoprotection a été activé», a publié le compte officiel de la mosquée-cathédrale dans la soirée, sans plus d’informations. Selon le quotidien ABC, une machine «balayeuse», qui aurait pris feu, serait à l’origine de l’incendie.

Ce joyau architectural, souvent appelée Mezquita-Catedral, visité par plus de deux millions de personnes chaque année, a vu des flammes s’élever dans le ciel, suscitant l’inquiétude pour la préservation de ce trésor historique. 

«Par chance, l’intervention rapide et magnifique des pompiers de Cordoba a évité une catastrophe. Le feu est désormais éteint et cette nuit, des équipes de pompiers et de la police locale resteront sur place pour éviter tout risque» de départ de feu, a écrit José Maria Bellido, le maire de Cordoue, vers minuit, sur le réseau social X.

La mosquée-cathédrale de Cordoue a été construite au VIIIe siècle sous l’émirat d’Abd al-Rahman Ier, elle s’élève sur les fondations d’une ancienne basilique chrétienne. Ce choix n’était pas anodin : il symbolisait la puissance des Omeyyades, qui régnaient alors sur Al-Andalous. Au fil des siècles, le monument a été agrandi, notamment sous le règne d’Almanzor, à la fin du Xe siècle, pour devenir l’un des plus grands lieux de culte islamique de l’époque. Après la reconquête chrétienne de Cordoue en 1236, le bâtiment a été transformé en cathédrale. Ce qui en fait un lieu symbolique où l’islam et le christianisme se rencontrent dans une harmonie architecturale unique.

I. B.

L’article Incendie dans la grande mosquée-cathédrale de Cordoue est apparu en premier sur Kapitalis.

Le poème du dimanche │ ‘‘Le crépuscule de la liberté’’ d’Ossip Mandelstam

10. August 2025 um 07:42

Poète, essayiste de langue russe, Ossip Mandelstam représente un esprit libre, critique, insoumis, intransigeant, jusqu’à subir les attaques des staliniens l’accusant d’idées contre-révolutionnaires.

Né à Varsovie en 1891, de parents lettons qui s’installent à Saint-Pétersbourg, Ossip se lie d’amitié avec Ana Akhmatova et Marina Testeaeva. Il compose en 1932 un épigramme contre Staline, «Le montagnard du Kremlin», poème virulent qui lui vaut les foudres du pouvoir soviétique. Arrêté, exilé et déporté dans un camp, il meurt en 1938.

Tahar Bekri

Célébrons, frères, le crépuscule de la liberté

La grande année crépusculaire.

Dans les eaux bouillantes de la nuit

Est plongée la pesante forêt de nasses

Tu te lèves sur de ténébreuses années

O soleil, juge, peuple !

Célébrons frères, le fatal fardeau

Qu’en pleurs le chef du peuple prend

Célébrons du pouvoir le ténébreux fardeau

Son joug intolérable

Qui a un coeur, ô temps ! celui-là doit entendre

Par le fond ton vaisseau

Les hirondelles captives

Nous avons formé des légions guerrières- et voici

Qu’on ne voit pas le soleil : toute la nature

Chuchote, s’agite, s’anime,

A travers les nasses – ce crépuscule épais –

On ne voit pas le soleil et la terre vogue

Eh bien quoi ! essayons ; un tour énorme et maladroit,

Un tour grinçant du gouvernail.

Vogue la terre, Hommes ayez courage d’homme !

Comme d’une charrue, divisant l’océan

Il nous en souviendra ; jusque dans le froid du léthé,

Que la terre nous a coûté dix ciels.

Moscou mai 1918

(Traduit du russe par François Kérel).

‘‘Tristia’’, 1922, Poésie/Gallimard

L’article Le poème du dimanche │ ‘‘Le crépuscule de la liberté’’ d’Ossip Mandelstam est apparu en premier sur Kapitalis.

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Top 20 des TikTokeurs en Tunisie en 2025

09. August 2025 um 13:59

TikTok en Tunisie regorge d’étoiles montantes aux idées novatrices et à l’engagement fort. Le magazine électronique Favikon a établi le classement des 20 créateurs de contenus tunisiens qui se sont distingués en 2025 par leur portée et leur créativité.

On retrouve dans le top 5 Douha Laribi (1ère), Rahma Laribi (2e), Hagani (3e), Ghofran Khmiri (4e) et Ayoub Meftah (5e).

Les contenus de ces as des réseaux sociaux ne brillent pas par leurs qualité informationnelle et/ou niveau intellectuel, mais c’est la règle pour ce genre d’exercice : plus ça vole bas, plus ça rapporte de l’audience. Plus c’est léger, plus ça accroche. Donc, sérieux s’abstenir !   

Le classement 2025 des TikTokeurs tunisiens s’établit comme suit :  

20. Cheb Bachir

19. Trabelsi Hiba | Barbie

18. Kheli Nacer | Nacer ben chaaben

17. Rafika Aouaay

16. Ha5il

15. Manel Amara

14. Asmakhalil

13. Jihan Miled

12. Hamma Stories

11. Fatma Loulaa

10. Nael Le Ziente

09. Samy Chaffai

08. Dhouha Hamza

07. Amal Lajmi

06. Ela Ben Salem

05. Ayoub Meftah

04. Ghofran Khmiri

03. Hagani

02. Rahma Laribi

01. Douha Laribi

L’article Top 20 des TikTokeurs en Tunisie en 2025 est apparu en premier sur Kapitalis.

25 000 cas d’enfants en danger signalés chaque année en Tunisie

09. August 2025 um 13:30

Le Délégué général à la protection de l’enfance au ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors s’est inquiété du nombre alarmant de cas de violence et d’abus impliquant des enfants. S’exprimant à la radio nationale le mardi 5 août 2025, Moncef Ben Abdallah a révélé que son service traite environ 25 000 signalements d’enfants en danger chaque année.

Ce chiffre, bien que stable, reflète une tendance inquiétante à la multiplication des formes d’abus, notamment la violence verbale, les agressions physiques, les abus sexuels et l’exposition à des contenus inappropriés sur les réseaux sociaux.

Ben Abdallah a souligné que l’exposition de mineurs à des images obscènes ou indécentes, même passivement via les plateformes numériques, est légalement reconnue comme une forme d’exploitation sexuelle. La prévalence croissante de ces contenus sur Internet en a fait une priorité absolue pour les autorités tunisiennes.

Outre les cas de maltraitance directe, le responsable a également souligné la situation critique des enfants privés de soutien familial, un groupe vulnérable souvent négligé. Pour répondre à leurs besoins, le ministère a créé des centres d’accueil et de soutien intégrés, offrant un environnement stable, des services sociaux et des parcours de réinsertion sociale.

Afin d’améliorer la réactivité, deux lignes d’assistance téléphonique dédiées à la protection de l’enfance ont été mises en place : le numéro gratuit 192 pendant les heures ouvrables et le 1809 en dehors des heures ouvrables.

Ces mécanismes permettent une alerte rapide et une orientation immédiate vers les services appropriés.

Ces chiffres soulignent la fragilité persistante du tissu familial et social en Tunisie, où la violence envers les enfants reste souvent banalisée. Si la protection de l’enfance demeure une priorité institutionnelle, les capacités d’intervention restent insuffisantes face aux besoins croissants.

I. B.

L’article 25 000 cas d’enfants en danger signalés chaque année en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

L’entraîneur Nasreddine Nabi rentre en Tunisie suite à l’accident de son épouse

09. August 2025 um 13:12

L’entraîneur tunisien des Kaizer Chiefs, Nasreddine Nabi, manquera le premier match de la saison de Betway Premiership, le championnat d’Afrique du Sud, demain, dimanche 10 août 2025, au stade Athlone du Cap, contre Stellenbosch FC, suite à l’accident de sa femme, a rapporté ce samedi The Herald.

Le club a confirmé vendredi après-midi que sa femme avait été victime d’un grave accident de voiture en Tunisie et qu’il avait dû rentrer chez lui pour être auprès d’elle et de sa famille.

En son absence, ce sont le premier entraîneur adjoint Khalil Ben Youssef et le deuxième entraîneur adjoint Cédric Kaze qui dirigeront ce match.

«Nous avons le regret d’informer nos supporters que l’entraîneur Nasreddine Nabi ne sera pas du voyage avec l’équipe au Cap pour le match d’ouverture de la saison 2025/26 de Betway Premiership contre le Stellenbosch FC, ce dimanche», a déclaré le club dans un communiqué. Kaizer Chiefs a ajouté que l’entraîneur Nabi rentrera en Afrique du Sud une fois la situation stabilisée, tout en exprimant ses meilleurs vœux à l’entraîneur Nabi et à sa famille en cette période difficile. «Nous demandons à tous nos supporters de penser à eux et de prier pour eux», lit-on dans le communiqué.

I. B.

L’article L’entraîneur Nasreddine Nabi rentre en Tunisie suite à l’accident de son épouse est apparu en premier sur Kapitalis.

La CEE étudie la faisabilité d’un ALE avec la Tunisie

09. August 2025 um 12:51

La Commission économique eurasiatique (CEE) étudie la faisabilité d’un accord de libre-échange (ALE) entre l’Union économique eurasiatique (UEE) et la Tunisie, a indiqué BelTA, l’agence de presse biélorusse.

Les perspectives de coopération commerciale et économique entre l’UEE et la République tunisienne ont été abordées lors d’un séminaire présidé par Vladimir Serpikov, directeur du département de la politique commerciale de la CEE, au siège de la CEE. Des représentants d’agences gouvernementales, du monde des affaires et du milieu universitaire des États membres de l’UEE ont examiné les aspects de l’accès au marché tunisien pour les exportateurs dans des secteurs clés, ainsi que les mesures visant à éliminer les barrières commerciales.

«Lors de cet événement, la Tunisie a été citée comme une porte d’entrée importante vers le marché africain en pleine croissance. La Commission étudie actuellement la faisabilité d’un accord de libre-échange entre l’UEE, ses États membres et la République tunisienne», a indiqué la CEE.

«Les discussions ont clairement démontré l’intérêt mutuel de l’UEE et de la Tunisie pour le développement de leur coopération. Les parties sont déterminées à identifier et à supprimer les obstacles au commerce et perçoivent un potentiel de croissance commercial considérable», a conclu Serpikov.

L’UEE est une union fondée par la Biélorussie, le Kazakhstan et la Russie par un traité du 29 mai 2014. L’Arménie a signé le traité d’adhésion le 9 octobre 2014. Le Kirghizistan l’a rejointe le 8 août 2015, après ratification des quatre autres membres, et le Tadjikistana a montré la volonté d’y adhérer. Une union douanière et une zone de libre échange relient ces pays.

L’UEE est liée par un ALE avec l’Egypte, la Chine, le Vietnam, l’Iran, la Serbie et Singapour. La Corée du Sud, l’Inde, la Turquie, la Syrie et même Israël sont candidats à la zone de libre échange.

I. B.

L’article La CEE étudie la faisabilité d’un ALE avec la Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Microsoft aide l’armée israélienne à espionner les Palestiniens

09. August 2025 um 12:16

L’Unité 8200 de l’armée israélienne, service chargé du renseignement technique et des communications, a entrepris un de stocker une quantité gigantesque d’appels téléphoniques de Palestiniens sur les serveurs de Microsoft en Europe. Le Guardian a publié une enquête de Harry Davies et Yuval Abraham qui a levé le voile sur cette affaire. La multinationale américaine botte en touche et affirme ne rien savoir du contenu stocké. 

Imed Bahri

Un après-midi de fin 2021, Satya Nadella, PDG de Microsoft, a rencontré le commandant de l’unité de surveillance de l’armée israélienne, l’Unité 8200. Parmi les points à l’ordre du jour figurait le transfert d’importantes quantités de renseignements top secrets vers le cloud de l’entreprise américaine. Lors de la réunion au siège de Microsoft, près de Seattle, le chef de l’unité Yossi Sariel a obtenu le soutien de Nadella pour un projet qui donnerait à l’Unité 8200 accès à une zone dédiée et isolée au sein de la plateforme cloud Azure de Microsoft.

Forte des capacités illimitées d’Azure, l’Unité 8200 a commencé à développer un puissant outil de surveillance de masse: un système complet et intrusif qui collecterait et stockerait les enregistrements de millions d’appels téléphoniques passés quotidiennement par les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.

Vaste archive de communications palestiniennes

Ce système, entré en service en 2022 et révélé par l’enquête du Guardian menée en collaboration avec le média israélien +972 Magazine et le journal Local Call, permettait à l’Unité 8200 de stocker d’énormes quantités d’appels quotidiens pendant de longues périodes.

Microsoft affirme que Nadella ignorait le type de données que l’Unité 8200 comptait stocker sur Azure mais une série de documents Microsoft divulgués et des entretiens avec 11 sources de l’entreprise et des services de renseignement militaire israéliens révèlent comment l’Unité 8200 a utilisé Azure pour stocker cette vaste archive de communications palestiniennes quotidiennes.

Selon trois sources de l’intérieur l’Unité 8200, la plateforme de stockage cloud a contribué à la préparation de frappes aériennes meurtrières et a influencé les opérations militaires à Gaza et en Cisjordanie.

Grâce à son contrôle sur les infrastructures de communication palestiniennes, Israël intercepte depuis longtemps les appels téléphoniques dans les territoires occupés. Mais ce nouveau système, indiscriminé, permet aux agents de renseignement d’accéder au contenu des appels téléphoniques des Palestiniens, enregistrant les conversations d’une part bien plus large de la population. C’est un système d’espionnage de masse. 

Des sources du renseignement proches du projet ont indiqué que la direction de l’Unité 8200 s’est tournée vers Microsoft après avoir constaté que l’entreprise ne disposait pas de suffisamment d’espace de stockage ni de puissance de calcul sur les serveurs militaires pour gérer les appels téléphoniques de toute une population. Plusieurs agents de renseignement de l’unité ont indiqué qu’un slogan interne, qui résume l’ampleur du projet, a émergé: «Un million d’appels par heure». Le système a été conçu pour être stocké sur des serveurs Microsoft, protégés par des couches de sécurité renforcées développées par les ingénieurs de l’entreprise sous la direction de l’Unité 8200.

Microsoft participe au génocide commis par Israël à Gaza

Des fuites de fichiers Microsoft indiquent qu’une part importante des données sensibles de cette unité pourrait désormais se trouver dans les centres de données de l’entreprise aux Pays-Bas et en Irlande.

La révélation du rôle de la plateforme Azure de Microsoft dans ce projet de surveillance intervient alors que le géant technologique américain subit la pression de ses employés et de ses investisseurs concernant ses liens avec l’armée israélienne et le rôle joué par sa technologie dans l’offensive de 22 mois contre Gaza.

Après que The Guardian et d’autres médias ont révélé en janvier qu’Israël s’était appuyé sur la technologie Microsoft pendant la guerre de Gaza, l’entreprise a mené une enquête externe sur cette relation. Elle a déclaré que cette enquête «n’avait encore trouvé aucune preuve qu’Azure ou ses produits d’IA aient été utilisés pour cibler ou nuire à des personnes dans la bande de Gaza».

Une source haut placée chez Microsoft a indiqué que l’entreprise avait eu des entretiens avec des responsables israéliens de la défense, déterminé comment sa technologie serait utilisée à Gaza et insisté pour que les systèmes Microsoft ne soient pas utilisés pour identifier des cibles pour des frappes meurtrières.

Toutefois, des sources de l’Unité 8200 ont rapporté que les renseignements provenant des énormes stocks d’appels téléphoniques stockés à Azure ont été utilisés pour rechercher et identifier des cibles à bombarder à Gaza.

Une source a expliqué que, lors de la planification d’une frappe aérienne contre une personne vivant dans des zones civiles densément peuplées, les agents utilisaient le système cloud pour filtrer les appels des personnes se trouvant à proximité immédiate. Ces sources ont ajouté que l’utilisation du système s’est intensifiée pendant la campagne militaire dans le territoire palestinien, qui a fait plus de 60 000 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, dont plus de 18 000 enfants.

Cependant, le système se concentrait principalement sur la Cisjordanie, où plus de trois millions de Palestiniens vivent sous occupation militaire israélienne. Des sources au sein de l’Unité 8200 ont déclaré que les informations stockées dans Azure constituent un riche répertoire de renseignements sur la population de la Cisjordanie et certains membres de l’unité ont déclaré que certaines informations ont été utilisées pour exercer un chantage, détenir, voire justifier des assassinats après coup. «Lorsqu’ils doivent arrêter quelqu’un et qu’il n’y a pas de raison valable de le faire, ils trouvent une excuse», a déclaré l’un d’eux, faisant référence aux informations stockées.

Le journal a cité un porte-parole de Microsoft affirmant ne disposer «d’aucune information» sur le type de données stockées par l’Unité 8200 dans son cloud. Il a ajouté que «la coopération de l’entreprise avec l’Unité 8200 visait à renforcer la cybersécurité et à protéger Israël contre les attaques d’États-nations et les cyberattaques terroristes». Et d’enchaîner: «Microsoft n’a eu connaissance, à aucun moment, de la surveillance de civils ni de la collecte de leurs conversations téléphoniques via ses services, y compris lors de l’enquête externe qu’elle avait commandée», affirmation dont le cynisme n’a d’égal que l’effronterie et la mauvaise foi. 

Surveiller tout le monde en permanence en Cisjordanie et à Gaza

Sariel, commandant de l’Unité 8200 de début 2021 à fin 2024, a été l’instigateur du projet cloud, qu’une source a qualifié de «révolution» au sein de l’unité.

Sariel était un fervent défenseur de projets de cette envergure. Suite à une vague d’attaques menées par des «loups solitaires» en 2015 dont beaucoup étaient des adolescents inconnus des services de sécurité, Sariel a supervisé une augmentation significative du volume de communications palestiniennes interceptées et stockées par l’Unité 8200. Un officier qui travaillait avec Sariel à l’époque a déclaré: «Sa réponse a été de commencer à surveiller tout le monde en permanence»

Au lieu de la surveillance traditionnelle de cibles spécifiques, le projet de Sariel s’appuyait sur une surveillance de masse des Palestiniens de Cisjordanie et utilisait des méthodes avancées d’intelligence artificielle pour en extraire des informations. «Soudain, la population tout entière est devenue notre ennemi», a déclaré une autre source ayant travaillé sur le projet, qui visait à prédire si une personne représentait une menace pour la sécurité israélienne.

Des sources ont rapporté qu’un système développé à l’époque analysait tous les SMS échangés entre Palestiniens de Cisjordanie, classant chaque message sur la base d’une analyse automatisée s’il contenait des mots jugés suspects. Ce système, baptisé «Message confus» est toujours utilisé et est capable d’identifier les SMS dans lesquels des personnes parlent d’armes ou évoquent un désir de mourir.

Lorsque Sariel a pris le commandement de l’Unité 8200 début 2021, il a privilégié un partenariat avec Microsoft qui permettrait à l’unité de capturer et d’analyser le contenu de millions d’appels téléphoniques quotidiens. Lors de sa rencontre avec Nadella plus tard cette année-là, Sariel n’a pas semblé évoquer explicitement son projet de stockage des appels téléphoniques palestiniens dans le cloud, évoquant plutôt des «charges de travail sensibles» sur des données classifiées, selon les comptes rendus internes de la réunion.

Cependant, les documents indiquent que les ingénieurs de Microsoft comprenaient que les données stockées dans Azure incluraient des renseignements bruts, notamment des fichiers audios. Certains employés de Microsoft en Israël, dont d’anciens membres de l’Unité 8200, semblaient avoir compris les objectifs de ce projet commun. Une source a déclaré: «Pas besoin d’être un génie pour le comprendre. Dites à [Microsoft] que nous n’avons plus d’espace sur les serveurs et qu’il s’agit de fichiers audio. C’est assez simple». Un porte-parole de Microsoft a déclaré: «À notre connaissance, Azure n’est pas utilisé pour stocker de telles données». Cependant, début 2022, les ingénieurs de Microsoft et de l’Unité 8200 ont collaboré rapidement et étroitement pour concevoir et mettre en œuvre des mesures de sécurité avancées au sein d’Azure afin de répondre aux normes de l’unité. Un document précisait que «le rythme des interactions avec [l’unité] était quotidien, de haut en bas et de bas en haut». Le projet était entouré de secret parmi les employés de Microsoft et il était demandé aux ingénieurs de ne pas mentionner le nom de l’Unité 8200. Selon ce plan, de vastes quantités de renseignements bruts seraient stockées dans des centres de données Microsoft à l’étranger.

Les dossiers indiquent qu’en juillet de cette année, 11 500 téraoctets de données militaires israéliennes, soit l’équivalent d’environ 200 millions d’heures d’enregistrements audio, étaient stockés sur des serveurs Microsoft Azure aux Pays-Bas, tandis qu’un pourcentage plus faible était stocké en Irlande.

On ignore si toutes ces données appartiennent à l’Unité 8200, certaines pourraient appartenir à d’autres unités militaires israéliennes.

D’après les dossiers, l’Unité 8200 a informé Microsoft de son intention de transférer progressivement jusqu’à 70% de ses données, y compris des données hautement classifiées, vers Azure et de sa volonté de «repousser les limites» avec le type d’informations sensibles et classifiées que les agences de renseignement conservent généralement sur leurs propres serveurs.

Un dirigeant a souligné qu’ils «tentent toujours de remettre en question le statu quo». Interrogé sur la réunion de Sariel avec Nadella, un porte-parole de Microsoft a déclaré qu’il était inexact d’affirmer que le PDG soutenait personnellement le projet mené avec l’Unité 8200. Il a ajouté que «Nadella était présent pendant 10 minutes à la fin de la réunion et qu’il n’y avait eu aucune discussion sur le contenu des données que l’unité prévoyait de transférer vers Azure».

Cependant, selon des comptes rendus internes de Microsoft de la réunion consultés par The Guardian, Nadella soutenait l’ambition de Sariel de transférer une grande partie des données de l’unité de surveillance d’élite vers le cloud, données qui avaient été précédemment décrites lors de la réunion comme contenant des informations de renseignement sensibles. L’un des comptes rendus indique: «Satya a suggéré que nous identifiions des charges de travail spécifiques pour commencer puis nous avancions progressivement vers 70%». Il ajoute que Nadella a déclaré que «le développement du partenariat est essentiel et que Microsoft s’engage à fournir les ressources nécessaires à ce soutien».

L’article Microsoft aide l’armée israélienne à espionner les Palestiniens est apparu en premier sur Kapitalis.

Ooredoo lance Ooredoo Privilèges pour soutenir le pouvoir d’achat

09. August 2025 um 10:22

Ooredoo Tunisie vient de lancer Ooredoo Privilèges, un nouveau service digital exclusif disponible depuis jeudi 7 août 2025 sur l’application My Ooredoo.

Développé en collaboration avec la startup tunisienne Club Privilèges, ce programme innovant offre aux clients Ooredoo un accès permanent à des réductions et avantages dans plus de 1200 enseignes et marques à travers la Tunisie.

Que ce soit pour le shopping, la restauration, le bien-être, le voyage ou les loisirs, Ooredoo Privilèges apporte une valeur réelle et immédiate grâce à un processus simple en trois étapes : choisir, scanner et économiser.

Grâce à son vaste réseau de partenaires, son intégration complète dans l’application My Ooredoo et son expérience 100 % digitale, Ooredoo Privilèges se veut un compagnon pratique et fiable dans le quotidien des clients, alliant simplicité, diversité et économies tangibles.

Sunil Mishra, Chief Marketing Officer de Ooredoo Tunisie, a déclaré : «Ooredoo Privilèges est bien plus qu’un programme de fidélité — c’est une passerelle vers la valeur au quotidien et une illustration de notre engagement à accompagner nos clients dans leur vie de tous les jours. En collaborant avec une startup tunisienne, nous soutenons également l’innovation et l’entrepreneuriat, tout en offrant un service simple, digital et gratifiant dès le premier jour.»

Ooredoo Privilèges, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie de Ooredoo visant à enrichir le quotidien de ses abonnés et à soutenir leur pouvoir d’achat, illustre une fois de plus la mission de l’opérateur numéro un en Tunisie: être au cœur de la vie des clients — digitalement, localement et avec sens.

Communiqué.

L’article Ooredoo lance Ooredoo Privilèges pour soutenir le pouvoir d’achat est apparu en premier sur Kapitalis.

Le 13-Août | Une révolution sociale au profit des Tunisiennes

09. August 2025 um 09:49

Dans quelques jours, la Tunisie fêtera l’anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel, le 13 août 1956. Ce texte de loi voulu et promulgué par Habib Bourguiba, fondateur de la Tunisie moderne, a inauguré une révolution qui a transformé radicalement le statut de la femme dans notre pays. Peu de monde pariait alors sur sa réussite, la femme ayant été depuis des siècles réduite à l’infériorité, la soumission, la tutelle de l’homme. (Ph. Bourguiba soulevant le voile d’une femme venue l’applaudir au centre-ville de Tunis).

Raouf Chatty *

Écrasée sous le poids de l’analphabétisme et des traditions rétrogrades, vivant dans une situation de quasi-esclavage, écrasée par des traditions archaïques inspirées par une lecture erronée de l’islam, la Tunisienne, à l’instar des autres musulmanes à travers le monde, vivait cloîtrée dans une prison physique et psychique. 

Dans les villages reculés, les femmes ne sortaient jamais le jour. Elles étaient cloitrées dans les maisons. Leur mission consistait à s’occuper du mari, à faire des enfants et à veiller à leur éducation. Elles étaient corvéables à merci,  travaillaient douze heures par jour et allaient au bain maure la nuit. Dans la région du Sahel, foncièrement conservatrice, elles portaient des wazra, habit en laine pesant au moins quinze kilos qui les couvrait entièrement, à telle enseigne que personne ne pouvait les reconnaître ou les approcher. Elles vivaient tout simplement dans des prisons. Elles étaient des prisonnières et leurs époux, des geôliers. Il ne venait jamais à leur esprit de mettre en cause ce statut, encore moins de se révolter de peur de perdre le gîte et le couvert, d’être répudiées illico presto par leur mari et de se voir condamnée à davantage de misère matérielle, morale et psychique dans les foyers de leurs parents.

Bourguiba, un visionnaire lucide

C’est à l’aune de cette situation indigne et inhumaine héritée de la nuit des temps où la femme n’avait aucune existence propre, que la société doit mesurer aujourd’hui cette révolution extraordinaire engagée de manière visionnaire et lucide par le leader Habib Bourguiba au lendemain de l’indépendance et les mesures importantes qu’il a décidées au profit de la femme. 

En quelques décennies, le statut de la femme a beaucoup évolué en Tunisie. Celle-ci est aujourd’hui mieux éduquée, plus libre, relativement autonome financièrement et responsable socialement. 

Maîtresse de sa vie, elle participe au même pied d’égalité que l’homme à l’essor de la société. Et c’est grâce à la présence effective de la femme dans la société et à son combat appuyé par l’État et la société civile que la Tunisie a réussi à triompher du fanatisme, incarné un moment par l’islam politique, qui a cherché par tous les moyens à la soumettre. En vain…

Des acquis qui commencent à dater

En ce 13-Août, un vif hommage doit être rendu à la femme dans notre pays. Son statut légal et sa place dans la société n’a pas égal dans le monde arabe et islamique. Et ce n’est pas une raison pour l’enfermer dans ces acquis qui commencent à dater. Aussi doit-elle être encouragée à aller de l’avant pour renforcer ses droits et, partant, les assises d’un État laïque et civil, un État respectueux des droits humains et des libertés fondamentales. 

C’est la seule façon de mettre la religion à l’abri des divisions et dissensions politiques et de permettre à la société de vivre et de travailler dans un État régie par le droit et dédié au développement global, durable et équilibré. Sans une femme libre, la société sera condamnée à l’obscurantisme, à la déliquescence et à la disparition. 

* Ancien ambassadeur. 

L’article Le 13-Août | Une révolution sociale au profit des Tunisiennes est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | Kaïs Saïed vent debout contre les dirigeants de l’UGTT

09. August 2025 um 08:59

Evoquant, de manière allusive et indirecte, ce qui a été présenté comme une attaque menée par un groupe d’individus, avant-hier, jeudi 7 août 2025, contre le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), le président Kaïs Saïed a déclaré que des dossiers doivent être ouverts car le peuple exige qu’on lui rende des comptes, de manière équitable, afin qu’il puisse récupérer l’argent qu’on lui a spolié, ajoutant que des efforts sont en cours pour trouver une solution nationale dans tous les domaines, et pour bâtir un nouvel édifice qui ne s’effondrera pas, malgré les coups de pioche des corrompus. Vidéo.

Le chef de l’Etat a ajouté, en recevant hier vendredi au palais de Carthage la cheffe du gouvernement Sarah Zaafrani Zenzeri, que de nombreux dirigeants syndicaux se sont sacrifiés, comme le leader Tahar Haddad, qui savait distinguer entre la fausse et la vraie légitimité laquelle signifie que la loi en général, quelle qu’elle soit, exprime la volonté de la majorité.

Dans ce contexte, le Président de la République a cité les paroles de Farhat Hached et Tahar Haddad, des pionniers du syndicalisme tunisien, auxquels il semble s’identifier : «Nous poursuivrons ce combat avec détermination et une volonté inébranlable. Que les menteurs mentent, car nous passerons à côté de leur fatuité, jusqu’à ce que l’aube de la certitude pointe, et nous apparaîtrons tels que nous sommes, justes, honnêtes et dévoués au service de l’humanité, tourmentée par les mains des colonisateurs.»

Au début de la réunion, le chef de l’État a cité un article publié dans le journal Echaâb, organe de l’UGTT, sous le titre «Le Carnaval», écrit par le journaliste Mohamed Galbi le 13 janvier 1978 où le chroniqueur disait : «J’ai du mal à croire à toute cette hypocrisie, et j’ai du mal à croire que certains ne savent toujours pas encore que le peuple s’est réveillé. Ces gens ne se rendent-ils pas compte que le peuple n’ignore plus les moindres détails?»

Le chef de l’Etat a également souligné que la survenue récemment d’un certain nombre de faits n’est pas du tout une coïncidence, comme la destruction d’une partie d’un canal de distribution d’eau vendredi matin, imputant ainsi, quoique de manière allusive, certains dysfonctionnements des services publics à des actes de sabotage menés par des opposants à son régime, et plus précisément, à des responsables syndicaux, puisqu’il a continué à donner en exemple les fondateurs du syndicalisme tunisien dans les années 1920-1930, comme Mohamed Ali El-Hammi qui, lui, tenait ses réunions à la rue Al-Jazira et à la rue  de la Commission, au centre-ville de Tunis, et non pas dans des hôtels, des restaurants de luxe et des banquets, a cru devoir rappeler le président, dans une critique limpide des dirigeants actuels de l’UGTT.

«Le peuple sait très bien tout cela et il a rendez-vous avec l’histoire. Il est déterminé à aller de l’avant », a souligné Saïed, en ajoutant : «Nous resterons fermes, résolus et honnêtes. Et quiconque violerait la loi ne bénéficierait d’aucune immunité. La loi s’applique à tous, et nous ne pouvons permettre à quiconque d’attaquer le peuple tunisien», a lancé le chef de l’Etat, et ses menaces sont clairement adressées aux opposants et notamment aux dirigeants syndicaux.

Saïed a poursuivi en affirmant qu’un peuple doté de cette conscience, de cette détermination et de cette volonté brisera tous les complots et toutes les tentatives de semer le doute dans ses rangs.

Doit-on s’attendre à ce que ces charges contre la direction syndicale soient suivies de mesures de représailles contre certains dirigeants de l’UGTT ou ne s’agit-il là que d’avertissements qui, en cas d’aggravation des mouvements sociaux, comme la récente grève de trois jours des employés du transport public, pourraient aboutir à de telles mesures ?

Wait and see…   

I. B.

L’article Tunisie | Kaïs Saïed vent debout contre les dirigeants de l’UGTT est apparu en premier sur Kapitalis.

La TIA parle d’une reprise de l’investissement en Tunisie

09. August 2025 um 07:26

La Tunisia Investment Authority (TIA) annonce une progression des investissements déclarés à l’échelle nationale pour la période de janvier à juin 2025. Le total de ces investissements déclarés s’élève à 3 299,8 millions de dinars, soit une augmentation de 16,9 % par rapport à la même période en 2024.

Cette dynamique est largement portée par un projet touristique majeur dans le gouvernorat de Jendouba, d’un montant de 300 MDT, qui devrait générer 600 nouveaux emplois, ajoute la TIA dans son communiqué publié le 7 août 2025.

Les investissements déclarés sont prévus pour créer environ 45 839 opportunités d’emploi, soit une hausse de 4% par rapport à l’année précédente.

Les opérations de création dominent, représentant 75% des investissements (2 477,9 MDT) et 88 % des emplois déclarés (40 310), soulignant un élan entrepreneurial dans le pays.

Sur le plan sectoriel, le secteur industriel reste en tête, captant 37% des investissements totaux déclarés et 39% des emplois projetés, avec une augmentation de 9,6% des investissements et de 7,5 % des créations d’emplois par rapport à 2024.

Le secteur des services suit avec 23% des investissements (749,2 MDT) et 48 % des emplois (21 795). Le secteur agricole, malgré un recul de 18 %, représente 18% des investissements (586,6 MDT) et 4 832 emplois. Le tourisme, avec 13 % des investissements (434,3 MDT), contribue à 1 050 emplois, tandis que les énergies renouvelables représentent 9 % des investissements (307 MDT).

Au niveau régional, Kairouan se distingue avec 10,1% du total, grâce à un projet d’énergie renouvelable de 280 MDT.

Les investissements dans les zones de développement régional atteignent 1 685,3 MDT, soit 51% du total.

Par ailleurs, quatre Projets d’intérêt national (PIN) ont été déclarés à la TIA, totalisant 715,2 MDT et prévus pour créer 1 319 emplois, répartis comme suit : Un projet d’énergies renouvelables à Kairouan (280 DDT, 51 emplois); 2 projets industriels à Ben Arous et Gabès (135,2 MDT, 668 emplois) ; un projet touristique à Jendouba (300 MDT, 600 emplois).

En termes de structure du capital, les projets déclarés avec participation étrangère s’élèvent à 944,5 MDT (29 %) et devraient générer 8 880 emplois, soit 19 % des emplois déclarés.

Lire le rapport de la TIA en PDF.

L’article La TIA parle d’une reprise de l’investissement en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

La Tunisie achète 100 000 tonnes de blé tendre

08. August 2025 um 13:38

L’Office des céréales (ODC) a lancé, Le 7 août 2025, un appel d’offres pour l’achat de 100 000 tonnes de blé tendre toutes origines. L’agence Zerno On-Line a rapporté cette information en citant des négociants européens.

75 000 tonnes de blé ont été achetées en C&F auprès des entreprises suivantes : Dreyfus (deux lots de 25 000 tonnes à 262,5 $ la tonne); Ray (25 000 tonnes à 262,57 $ la tonne).

L’expédition aura lieu du 20 septembre au 20 octobre.

Seize entreprises ont participé à l’appel d’offres. Le prix du blé proposé variait entre 262,5 $ et 279,15 $ la tonne.

I. B.

Source : Ukragroconsult.

L’article La Tunisie achète 100 000 tonnes de blé tendre est apparu en premier sur Kapitalis.

Les architectes en Tunisie, une famille… trop soudée

08. August 2025 um 13:11

Il fut un temps où l’on parlait de confraternité. D’un lien noble, fondé sur le respect, la compétence, la solidarité entre pairs. Aujourd’hui, le mot a changé de sens. Ce n’est plus un serment d’éthique : c’est une promesse de silence.

Ilyes Bellagha *

Dans notre milieu, la profession se transforme peu à peu en une grande famille recomposée, avec ses mariages arrangés, ses pactes de sang et ses secrets bien gardés. On ne défend plus un métier, on protège les siens. Le cousin, le gendre, le camarade de promo. Ceux du réseau. Ceux du «groupe». Ceux qui font semblant d’être en désaccord, mais se retrouvent à chaque commission.

Ce n’est plus une institution, c’est un mariage permanent. Une tribu urbaine où l’Ordre agit comme une belle-famille : autoritaire, opaque, conservatrice. On distribue les projets comme des dots, on fait passer les concours comme des alliances, et on couvre les fautes comme on étouffe un scandale dans un souper.

Et gare à celui qui ose parler. Une règle tacite règne, une loi du silence qu’on n’ose même plus questionner : ne pas laver le linge sale en public.

Des logiques claniques

    Briser cette règle, c’est commettre une profanation. C’est trahir une sorte de serment d’adhésion non écrit, hérité des logiques claniques: «Tais-toi, même si tu sais». Celui qui la transgresse reçoit, symboliquement, le baiser de la mort : mise à l’écart, harcèlement, boycott. Il devient persona non grata dans les cercles.

    Certains diront : «Mais il y a des conflits ! Les architectes se déchirent !»

    Oui. Mais comme dans toute famille toxique, ce sont des disputes de pouvoir, pas des débats de fond. Ce sont des conflits de sang, pas d’idées.

    On se bat pour un strapontin, qu’on imagine trône. Il faut donc qu’il rapporte quelque chose — autrement, pourquoi tant de rage pour l’atteindre? Sûrement qu’il y a du prestige, mais aussi du pouvoir, des passe-droits, des marchés à orienter, et parfois, appelons les choses : des rétrocommissions à blanchir.

    Chacun cherche à se rapprocher du «principe», du centre, de ce feu tiède où se brassent les appels d’offres, les signatures et les petits arrangements. Et pour cela, beaucoup acceptent de devenir de simples lurons : amuseurs dociles, instruments décoratifs d’un pouvoir clanique.

    Mais ce n’est pas tout. Il faut appeler les choses par leur nom : Le corporatisme est pour une société ce que la lèpre est pour la peau. Il ronge lentement les corps vivants de la démocratie. Il isole, il anesthésie, il déforme. Il protège les plus forts et invisibilise les plus justes.

    Sur les plateaux d’une balance symbolique, il y a les corporations, souvent de confession fasciste, repliées, violentes, intouchables. Et de l’autre côté, les citoyens : désarmés, moqués, assignés à se taire.

    Et ce n’est pas qu’un problème moral, c’est aussi un ratage économique.

    Quand un architecte s’accroche au gain facile, à l’appel d’offres biaisé, au projet politique, il doit ensuite le blanchir. Il exfiltre l’argent hors des circuits productifs : achat d’un terrain au nom de la belle-famille, rénovation d’un bien sous couvert, consommation de luxe.

    Cet argent ne crée aucune plus-value. Il ne retourne jamais à la communauté. Il est capté, figé, stérilisé.

    Le poison lent du corporatisme

    Le corporatisme, contrairement à ce qu’on croit, bloque la circulation des richesses. Il n’est pas moteur de développement : il en est le poison lent.

    Et la culture dans tout cela ?

    Elle devient une caution décorative, un outil de valorisation pour les puissants, un prétexte pour des projets sans âme. L’État s’imagine qu’elle pourra servir à décorer le néant, stabiliser un peu de paix sociale, attirer l’œil de quelque mécène étranger. Mais la vérité, c’est que cette politique culturelle est un échec intégral.

    «La crise consiste précisément dans le fait que l’ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître. Dans cet interrègne surgissent les phénomènes morbides les plus variés», disait Antonio Gramsci.

    Nous y sommes. L’ancien monde refuse de mourir. Le nouveau est encore sans voix. Et entre les deux, surgissent les formes morbides : les clans professionnels, les postures creuses, les médiocres qui s’accrochent aux titres sans jamais porter le moindre projet vivant.

    Alors il faut choisir. Soit on se tait et on mange avec eux, soit on parle et on construit contre eux.

    Moi, j’ai choisi. Je suis architecte, oui — mais je suis d’abord citoyen. Et ce n’est pas dans une réunion de famille que je veux exercer ma parole.

    * Architecte.

    L’article Les architectes en Tunisie, une famille… trop soudée est apparu en premier sur Kapitalis.

    ❌
    ❌