Le président du Conseil national des régions et des districts (CNRD), Imed Derbali, a souligné, lundi, la nécessité d’œuvrer à la mise en place de pôles industriels intégrés dans tous les districts tunisiens pour promouvoir un développement équilibré et réduire les disparités entre les régions.
Derbali, qui intervenait, lors d’un débat avec la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Fatma Thabet Chiboub, au CNRD, a aussi mis l’accent sur la nécessité d’accorder au secteur de l’industrie, des mines et de l’énergie l’importance requise dans le cadre du prochain plan de développement 2026-2030.
« Ce secteur est stratégique et constitue un pilier essentiel de l’économie nationale et un levier central du développement durable », a-t-il laissé entendre.
Et d’ajouter “l’optimisation de l’exploitation des ressources minières et énergétiques de la Tunisie est une nécessité souveraine pour renforcer la position concurrentielle du pays et assurer le contrôle de ses ressources”.
Derbali a en outre appelé à encourager l’investissement dans le secteur minier, en offrant des incitations aux jeunes entrepreneurs et en soutenant les industriels tunisiens pour qu’ils s’intègrent davantage dans les marchés internationaux.
D’après lui, il est également nécessaire de renforcer le partenariat entre les secteurs public et privé, d’encourager l’innovation et de soutenir la recherche scientifique dans les domaines de l’industrie et de l’énergie dans un contexte mondial marqué par l’accélération des recherches scientifique et technologique.
Le président du Conseil régional de Gabès, Maher Essghaier, a souligné, dans une déclaration accordée, dimanche à la TAP, l’impérieuse nécessité de créer des zones industrielles au sein des délégations de l’intérieur du gouvernorat de Gabès, pointant du doigt les retards accusés dans l’aménagement de la zone industrielle programmée par l’Agence foncière industrielle à El-Fjij, dans la délégation de El Hamma.
Il a précisé qu’en l’état actuel, l’unique zone industrielle de grande envergure à Gabès, essentiellement dédiée aux industries chimiques, constitue un frein majeur à la dynamique d’investissement industriel dans la région, une situation, estime-t-il, qui pourrait contribuer à l’aggravation du chômage, particulièrement parmi les diplômés de l’enseignement supérieur.
Le président du Conseil régional a, en outre, déploré l’absence totale de zones industrielles dans plusieurs délégations de l’intérieur, telles que El Hamma, Mareth, Nouvelle-Matmata et Oudhref, considérant que “cette carence prive le gouvernorat d’opportunités cruciales pour attirer des industries de pointe à faible impact environnemental, à l’instar des industries de transformation ou de la fabrication de composants automobiles”.
Il a enfin formulé l’espoir que le prochain plan de développement 2026-2030 apportera une réponse structurelle à cette problématique et permettra à Gabès de se doter de nouvelles zones industrielles dans ses délégations de l’intérieur, “valorisant ainsi les atouts naturels de la région et le potentiel de sa main-d’œuvre hautement qualifiée”, a-t-il conclu.
Poulina Group Holding (PGH), pilier de l’économie tunisienne et troisième capitalisation boursière du pays, confirme en 2024 sa capacité d’adaptation dans un environnement encore incertain. Avec 3,4 milliards de dinars de revenus consolidés et une amélioration de sa rentabilité opérationnelle, le groupe prouve que sa stratégie de diversification sectorielle et de discipline financière reste gagnante.
PGH agit désormais comme un véritable fonds d’investissement structurant l’économie réelle. Son modèle hybride, entre holding défensif et moteur de croissance, se renforce avec des projets de grande envergure et une vision régionale affirmée.
Des résultats solides dans un contexte apaisé
Malgré un chiffre d’affaires en légère baisse (-0,9 %) sur l’année 2024, PGHa su tirer profit de la détente des prix des matières premières et de l’optimisation de ses charges pour améliorer significativement sa marge brute (+6,4 % à 1,3 milliard de dinars) et son EBITDA (+11,6 % à 612,4 MDt). La marge d’EBITDA atteint 17,8 %, au plus haut depuis la pandémie.
Le bénéfice net part du groupe progresse de 25 %, franchissant pour la première fois les 160 MDt. Cette performance repose aussi bien sur une activité d’exploitation mieux maîtrisée que sur des revenus financiers dynamiques et une baisse des charges d’endettement.
Une gestion financière rigoureuse
PGH poursuit son désendettement, ramenant son gearing à 128,6 % en 2024 (contre 147,4 % en 2023) tout en maintenant un volume élevé d’investissements (234 MDt en 2024). Le besoin en fonds de roulement s’est allégé à 918 MDt grâce à une gestion proactive des stocks et créances.
La valorisation boursière du groupe grimpe à 2,8 milliards de dinars, avec un P/E estimé à 15,7x en 2025 et un EV/EBITDA de 6,8x, jugé attractif par les analystes.
Cap sur la chimie et l’énergie verte
Le groupe a annoncé le lancement d’un nouveau pôle stratégique dans l’industrie chimique avec la création de POLYPHOS SA à Gabès, dédiée à la production de phosphate dicalcique. Ce projet de 240 MDt sur trois ans vise le marché de la nutrition humaine et animale ainsi que les usages pharmaceutiques.
Parallèlement, PGH accélère sur la transition énergétique : installations photovoltaïques, cogénération, audits carbone, adaptation à la future taxe carbone européenne… L’objectif est de produire 66,5 MWc d’ici 2030, contre 13 MWc en 2024.
SAH Lilas : une alliance stratégique en Afrique
Le fait majeur de l’année reste l’offre non engageante de PGH pour entrer à hauteur de 30 % dans le capital de SAH Lilas, à travers la société JM Holding. Si cette opération se concrétise, elle constituerait l’une des plus grandes fusions-acquisitions jamais réalisées sur la place de Tunis, pour un montant estimé à 300 MDt.
Cette alliance permettrait à PGH d’accéder à une plateforme de croissance rentable dans l’industrie des produits d’hygiène et cosmétiques, avec une forte présence en Afrique. PGH y gagnerait une extension de gamme complémentaire, tandis que SAH Lilas bénéficierait de la solidité financière et des méthodes éprouvées de gestion du holding.
Des perspectives prudentes mais favorables
Porté par la baisse annoncée des prix des matières premières et une demande locale soutenue, PGH prévoit une croissance modérée de son chiffre d’affaires (+3,5 % par an en moyenne jusqu’en 2027). Les marges devraient rester stables, tandis que les investissements annuels dépasseront les 300 MDt.
Le groupe s’impose ainsi comme un acteur central de la transformation industrielle tunisienne, tout en poursuivant une internationalisation maîtrisée. Pour les analystes, la recommandation reste inchangée : “Conserver avec perspective positive”.
Après un cycle d’investissements de 470 millions de dinars, le groupe SAH Lilas entame une phase de consolidation et de croissance, porté par ses nouvelles activités cosmétiques, une rentabilité en forte hausse et un potentiel adossement à Poulina Group Holding.
Fin des grands travaux, place aux résultats
Fondé en 1994, le groupe SAH Lilas s’est imposé comme un acteur incontournable dans les produits d’hygiène en Tunisie et en Afrique. L’année 2024 marque un tournant : après plusieurs années de lourds investissements, le groupe récolte les fruits de sa stratégie de diversification (cosmétiques, détergents, ouate de cellulose) et d’expansion régionale.
Le chiffre d’affaires consolidé atteint 977,3 MDt en 2024, en hausse de 9,2 %. Le lancement des cosmétiques a dépassé les attentes : 84,4 MDt de revenus en six mois, contre 50 MDt prévus. L’EBITDA grimpe de 32 % à 187,3 MDt, avec une marge de 19,2 %. Quant au résultat net part du groupe, il bondit de 73 % à 61,6 MDt, un record.
La cosmétique, nouveau moteur de croissance
La nouvelle filiale AZUR COSMÉTIQUE, entrée en production à l’été 2024, constitue le cheval de bataille stratégique du groupe. Dotée de 25 000 tonnes de capacité, elle propose déjà plus de 375 références, ciblant tous les segments : grand public, professionnel et export. Cette activité à forte marge renforce la rentabilité du groupe.
Le management table sur au moins 85 MDt de chiffre d’affaires en 2025 pour la cosmétique, avec un accent mis sur les marchés extérieurs.
Un groupe de plus en plus international
SAH Lilas réalise 36 % de son chiffre d’affaires à l’international (Libye, Algérie, Sénégal, Côte d’Ivoire…), avec une dynamique croissante. Une nouvelle filiale industrielle verra le jour en Mauritanie en 2025. Le groupe est également en discussion avancée avec Carrefour et Aldi pour référencer ses produits en France, sous marque propre et MDD.
L’Afrique subsaharienne, la région MENA et l’Europe deviennent des piliers de croissance dans un contexte où les matières premières se stabilisent.
Désendettement en vue, rentabilité confirmée
Le ratio d’endettement (gearing) s’établit à 121,7 %, soit 551 MDt de dette nette ajustée. Bien que conséquent, ce niveau est jugé maîtrisable grâce à l’amélioration des flux de trésorerie et à l’optimisation du besoin en fonds de roulement.
L’objectif pour 2025 ? Continuer à désendetter le bilan, tout en portant l’EBITDA à 210 MDt (+12 %) et le résultat net à 83,4 MDt (+35 %). La marge nette visée avoisine 9 %.
Vers un mariage stratégique avec PGH ?
L’annonce d’une prise de participation de 30 % par Poulina Group Holding dans le capital de SAH Lilas agite la Bourse de Tunis. Un adossement stratégique permettrait à SAH de bénéficier du modèle de gestion structuré de PGH, tout en générant des synergies sur les achats, l’emballage ou encore la distribution.
Ce rapprochement est vu comme un catalyseur majeur pour l’avenir du groupe, tant sur le plan boursier que stratégique.
Un titre encore sous-valorisé ?
Malgré sa performance, SAH Lilas se traite à 12,8 fois ses bénéfices et à 8 fois son EBITDA estimé 2025, des niveaux jugés attractifs face à ses comparables internationaux (P&G, Unilever…). Tunisie Valeurs recommande à nouveau l’achat du titre.
Avec une capitalisation de 1,1 milliard de dinars et une stratégie de croissance maîtrisée, le groupe coche toutes les cases d’un leader régional à fort potentiel international.
Dans un contexte économique mondial où les incertitudes et les rapports de forces prévalent, même sur les discours diplomatiques courtois entre États, et où les débats économiques polarisés dominent, il est utile de rappeler l’importance vitale du partenariat euro-méditerranéen pour l’industrie tunisienne. Retour sur une relation historique, géographique… et résolument stratégique à travers le secteur du textile.
Alors que les discours nationalistes et les appels à l’autarcie ressurgissent sporadiquement dans le débat économique tunisien, plusieurs voix du secteur privé rappellent, faits à l’appui, l’importance capitale du marché européen pour l’économie du pays. Le président de la Fédération tunisienne du textile et de l’habillement, Haithem Bouajila, s’est récemment exprimé lors d’un entretien avec WMC, appelant à un positionnement clair et assumé de la Tunisie au sein de la sphère euro-méditerranéenne.
Une relation commerciale historique et asymétrique
L’accès privilégié de la Tunisie au marché européen ne date pas d’hier. Les premiers accords commerciaux datent de 1969 et 1976, années où les produits industriels tunisiens ont pu entrer librement dans l’espace européen sans subir de taxes douanières. Soit, un avantage considérable, obtenu sans offrir en retour les mêmes privilèges aux produits européens.
« Notre positionnement est dans la zone euro-méditerranéenne. Il est vital de nous adosser à des marchés plus vastes et plus matures comme l’Union européenne. »
Cette asymétrie favorable a permis le développement d’une industrie tunisienne exportatrice, structurée autour de pôles comme le textile, les composants électroniques ou l’agroalimentaire. Ce n’est qu’en 1995, avec l’accord d’association entre la Tunisie et l’Union européenne, que la réciprocité a été instaurée. Depuis, les relations commerciales n’ont cessé de progresser, faisant de l’Europe le premier partenaire économique de la Tunisie.
À ce jour, la balance commerciale entre les deux parties reste favorable à la Tunisie.
Un ancrage géoéconomique incontournable
Haitham Bouajila – Président de la FTTH
« Que nous le voulions ou non, notre positionnement est dans la zone euro-méditerranéenne », affirme Haithem Bouajila. Il rappelle le caractère exigu du marché intérieur tunisien, avec ses 12 millions de consommateurs, et insiste sur la nécessité de s’adosser à des marchés plus vastes et plus matures. L’Union européenne, précise-t-il, représente plus de 300 millions de consommateurs, répartis sur des pays à fort pouvoir d’achat comme la France, l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne.
À cela s’ajoute une proximité géographique exceptionnelle : Tunis est à une heure de Rome, deux heures de Paris, à peine plus de Madrid. « L’Europe et la Grande-Bretagne sont notre espace économique naturel », martèle-t-il. Pour profiter pleinement de cette proximité, la Tunisie doit adapter ses structures aux normes du marché européen.
L’harmonisation avec les normes européennes : un atout compétitif
Selon Bouajila, cela implique une harmonisation des lois, des institutions, et des normes industrielles avec celles en vigueur en Europe. À cet égard, l’interaction avec Euratex — l’organisation européenne du textile basée à Bruxelles — est déterminante. « C’est là que se décident toutes les grandes orientations du secteur : normes environnementales, politiques commerciales, critères sociaux, investissements. Il est crucial que nous soyons présents à cette table de décision », explique-t-il.
« En s’alignant sur les standards européens, la Tunisie peut transformer les exigences en atouts. Cela nous positionne comme un site industriel fiable et éthique. »
En s’alignant sur les standards européens, la Tunisie pourrait transformer les exigences environnementales et sociales en véritables atouts concurrentiels. Dans un contexte où certains pays concurrents peinent encore à intégrer ces nouvelles normes, la Tunisie a une carte à jouer en se positionnant comme un site industriel fiable, moderne, et éthique. « Nous voulons que notre pays soit un pont, une route ouverte vers les marchés et les investissements, au-delà des frontières, des clichés et des préjugés », conclut Bouajila.
Consolider les liens pour un avenir prospère
Face aux incertitudes économiques, aux mutations des chaînes de valeur mondiales et aux pressions géopolitiques, la Tunisie n’a pas le luxe de l’ambiguïté stratégique. Son avenir industriel, commercial et social dépendra de sa capacité à consolider ses liens avec l’espace euro-méditerranéen, non pas comme un choix par défaut, mais comme une opportunité pleinement assumée.
« Nous voulons que notre pays soit un pont ouvert vers les marchés et les investissements. L’alignement avec l’UE est une nécessité, pas une option. »
S’aligner sur les normes européennes, renforcer les partenariats institutionnels, investir dans la montée en gamme et valoriser les atouts du site Tunisie : voilà les leviers concrets d’une intégration réussie et compétitive. Dans cette dynamique, l’Europe n’est pas une alternative à explorer — elle est déjà une réalité à approfondir. Car au-delà des slogans et des crispations identitaires, c’est par la cohérence, la coopération et l’anticipation que la Tunisie pourra transformer ses fragilités en forces et s’affirmer comme un acteur crédible au cœur du bassin méditerranéen. Encore faut-il que dans notre pays, nous puissions encore parler de vision et de cerveaux économiques.
Amel Belhadj Ali
Indicateurs clés
1969 et 1976 : Premiers accords commerciaux permettant l’entrée libre des produits industriels tunisiens en Europe sans taxes douanières.
1995 : Instauration de la réciprocité commerciale avec l’accord d’association entre la Tunisie et l’Union européenne.
12 millions : Nombre de consommateurs sur le marché intérieur tunisien, soulignant le besoin d’accès à des marchés plus vastes.
300 millions : Nombre de consommateurs dans l’Union européenne, représentant un marché à fort pouvoir d’achat.
1 à 2 heures : Temps de vol entre Tunis et les grandes capitales européennes comme Rome ou Paris, illustrant la proximité géographique.
Le paysage de l’industrie des articles hygiéniques en Tunisie connaît une profonde mutation avec la montée en puissance de la Société d’Articles Hygiéniques (SAH Lilas) et, plus récemment, son intégration partielle au sein de Poulina Group Holding (PGH). Après une année 2024 marquée par une forte reprise de son chiffre d’affaires consolidé (+ 9,5 %) et une amélioration significative de ses marges, SAH avait déjà fait la preuve de sa capacité à générer des flux de trésorerie opérationnels robustes et à financer une partie de ses investissements.
Sur le plan local, la filiale SAH Tunisie a toutefois vu son chiffre d’affaires reculer de près de 5 % en 2024, victime d’un contexte économique tendu et de blocages à l’export. En contrepartie, la diversification géographique (Libye, Algérie) et la montée en puissance de sa nouvelle ligne cosmétique ont permis de soutenir la croissance consolidée du groupe. Parallèlement, l’endettement net, bien que encore présent, a vu son ratio Net Debt/Fonds Propres se redresser à environ 0,62, offrant une marge de manœuvre financière plus confortable.
L’annonce du 4 juillet 2025 a jeté un nouvel éclairage sur l’avenir de SAH Lilas : PGH a finalisé la prise de participation de 45,48 % dans JM Holding, principal actionnaire de SAH, à un prix indexé sur un cours de 12 DT l’action. Cette opération, qui prendra effet officiellement le 7 juillet, porte la participation indirecte de PGH à près de 30 % du capital de SAH. Au-delà de la dimension financière, c’est tout un potentiel de synergies qui s’ouvre : mutualisation des achats de matières premières, intégration logistique dans les réseaux de distribution POULINA, renforcement des équipes marketing et R&D, et accès à des financements à des conditions privilégiées.
Pour PGH, dont le cœur de métier reste la volaille et les activités agro-alimentaires, l’acquisition de SAH renforce son positionnement de conglomérat diversifié. Elle permet de compléter son portefeuille par une ligne « hygiène » à forte croissance, tout en profitant de son expertise en ingénierie financière pour optimiser la structure de capital et la gouvernance de SAH. Les investisseurs, jusqu’alors prudents face à la volatilité du titre et au levier financier, disposent désormais d’un plancher de valorisation à 12 DT et d’une feuille de route plus lisible.
À court terme, l’attention se portera sur la première communication post-acquisition : publication des résultats semestriels, impact des synergies sur les marges, évolution du BFR et politique de dividende. À moyen terme, c’est la capacité de SAH sous l’égide de PGH à conquérir de nouveaux marchés africains et à développer des gammes à valeur ajoutée qui dessine les perspectives d’un titre autrement plus attractif.
En somme, SAH Lilas entame une nouvelle phase de son histoire, portée par la puissance industrielle et financière de Poulina Group Holding. Pour les observateurs et les actionnaires, le défi désormais est de transformer ce potentiel en croissance pérenne et en création de valeur tangible.
Les Chiffres
PGH Capitalisation boursière au 30.06.2025 : 2,8 milliards de dinars
PGH cours de l’action – Clôture 30.06.2025 : 15,480 DT
Participation indirecte dont SAH : 30% (L’un des deux principaux actionnaires)
SAH Capitalisation boursière au 30.06.2025 : 1,08 milliard de dinars
Le Conseil International des Femmes Entrepreneures (CIFE), ong tunisienne, vient d’être retenu, par le Groupement du Patronat Francophone (GPF), réseau d’affaires francophone, pour piloter la Commission “Petites Industries et Métiers du Luxe”.
Il s’agit d’une initiative visant à fédérer les expertises de l’espace francophoneautour de secteurs à forte valeur ajoutée.
La commission, qui a été lancée officiellement, le 20 juin 2025, à Tunis, agira comme un vivier d’initiatives, en favorisant des synergies fortes entre acteurs économiques, culturels et institutionnels, notamment dans des pays francophones clés : Tunisie, Liban, Maroc, Sénégal et Madagascar.
Ses travaux s’organiseront autour de trois priorités: stimuler la coopération intra-francophone entre pays membres, impulser une dynamique positive génératrice de synergies et renforcer la complémentarité entre les États à travers des partenariats stratégiques impliquant des parties prenantes engagées.
Présentant la commission, Jean-Lou Blachier, Président du GPF, a indiqué que cette initiative. “ concrétise la volonté du GPF de rassembler les talents de l’espace francophone autour de chaînes de valeur régionales compétitives ».
De son côté, Rachida Jebnoun a déclaré que « le CIFE est déterminé à faire de cette commission un catalyseur de projets innovants, orientés vers un développement durable des métiers du luxe. Notre priorité est de créer un impact positif et de renforcer la coopération entre les pays francophones membres”, a-t-elle dit.
Tunis, le 4 juillet 2025 – Poulina Group Holding (PGH) vient de concrétiser une acquisition stratégique qui reconfigure le paysage de l’industrie des articles hygiéniques en Tunisie. Le géant tunisien a annoncé avoir finalisé la prise de participation de 45,48 % du capital de JM Holding, actionnaire principal de la Société d’Articles Hygiéniques (SAH), détenant 65,73 % de cette dernière. Cette opération, auparavant détenue par Olea Holding, marque un jalon significatif dans l’expansion de PGH.
La transaction a été orchestrée entre Partner Investment, une filiale de PGH, et Olea Holding Limited. Elle fait suite à la pleine conformité de toutes les conditions préalables, incluant les validations institutionnelles indispensables, la finalisation rigoureuse des audits financiers, la signature de l’ensemble des documents contractuels requis et l’obtention de toutes les autorisations réglementaires nécessaires.
Le prix d’acquisition par action de JM Holding a été indexé sur un cours de l’action SAH fixé à 12 dinars tunisiens (DT). La finalisation officielle de cette transaction d’envergure est prévue pour le 7 juillet 2025, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère pour SAH sous l’égide de Poulina Group Holding.
Environ 14 milliards de dinars ont été investis depuis 1995, date de lancement du Programme de mise à niveau industrielle en Tunisie, dans plus de 5 000 projets, à fait savoir, vendredi, la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Fatma Thabet Chiboub.
S’exprimant lors d’une conférence sur le thème «30 ans de mise à niveau : Cap vers l’industrie de demain», organisée, à Tunis, par le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, pour célébrer les 30 ans du programme de mise à niveau (PMN), la ministre a ajouté qu’«en 1995, l’industrie tunisienne comptait seulement 2000 entreprises industrielles avec une valeur totale des exportations industrielles ne dépassant pas 4 milliards de dinars, avec une contribution de l’industrie au PIB qui ne dépassait pas 15%. Aujourd’hui, après trente ans de travail continu, le secteur industriel est devenu un élément central du tissu économique national, avec plus de 5000 entreprises industrielles, dont 1700 entreprises totalement exportatrices, avec une contribution de plus de 20% au PIB, des exportations industrielles atteignant 50 milliards de dinars en 2024 et un taux de croissance annuel de plus de 7% au cours des deux dernières décennies. Le nombre d’emplois industriels a plus que doublé, passant d’environ 200 mille en 1995, à plus de 550 mille emplois directs en 2024».
Affirmant que le PMN est l’un des piliers de la transformation du système productif national, la ministre a précisé que les secteurs de la mécanique, de l’électricité, du textile et de l’habillement ont représenté plus de 60 % du total des investissements, avec l’émergence de zones industrielles dans toutes les régions tunisiennes. Lesquelles ont attiré plus de 40 % du financement total.
D’après les données présentées lors de cette conférence, la répartition géographique des investissements fait ressortir une disparité régionale persistante marquée par une concentration sur le littoral. Ainsi, 63% des investissements sont concentrés dans 6 Gouvernorats, celui de Ben Arous vient en tête avec 16% des investissements, suivi par Nabeul 13%, Monastir 12%, Sfax et Sousse avec 11%.
La ministre a, par ailleurs, indiqué que «ce programme a conduit à des changements significatifs de l’environnement des affaires, en développant une infrastructure de qualité, en permettant à plus de 800 entreprises d’obtenir des certificats de conformité, en soutenant l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales et en aidant les entreprises à se spécialiser et à exporter».
Elle a exhorté les organismes en charge du PNM, à mettre en place une nouvelle vision du programme en l’inscrivant dans la dynamique de la numérisation, des énergies renouvelables et de l’économie circulaire afin de mieux positionner l’industrie nationale à l’échelle mondiale.
Le président de l’Utica, Samir Majoul, a de son côté, affirmé qu’au-delà des réalisations faites au cours des 30 ans du PMN, le programme était surtout une dynamique de confiance entre l’Etat et son tissu industriel et une illustration parfaite d’un dialogue public-privé réussi, soulignant le besoin urgent de rétablir cette confiance et ce dialogue à l’heure actuelle.
Énumérant les défis auxquels l’entreprise tunisienne est aujourd’hui confrontée, dont la montée des coûts, les pressions concurrentielles, les barrières tarifaires, les difficultés logistiques, la lourdeur réglementaire et administrative, Majoul a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place des réformes audacieuses pour préparer les entreprises nationales aux nouveaux défis liés aux transitions numérique, énergétique et environnementale.
Il a, à ce propos, plaidé pour la mise en place d’une nouvelle version du PMN, axée sur l’industrie 4.0, la digitalisation, l’économie verte, bleue et circulaire, l’intégration de la jeunesse et des startups.
Un projet visant à instaurer un hub méditerranéen spécialisé en intelligence artificielle, a été au centre d’une séance de travail tenue, mercredi, entre l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation (APII) et des représentants de la Délégation interministérielle à la Méditerranée(DIMED) relevant du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères.
Ce projet ambitionne de positionner la rive sud de la Méditerranée, notamment la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, le Liban et l’Égypte, comme un hub incontournable en matière d’innovation numérique et de technologies avancées, selon un communiqué de l’APII.
Le projet de hub méditerranéen en IA s’articule autour de quatre objectifs stratégiques. Il s’agit de renforcer l’écosystème entrepreneurial en IA dans les pays du Sud de la Méditerranée, avec un appui ciblé aux structures d’accompagnement, à l’accès au financement et à l’entrepreneuriat féminin.
Il vise à valoriser les innovations en IA en les transformant en solutions concrètes, grâce au rapprochement entre la recherche appliquée et les initiatives entrepreneuriales et en soutenant les startups deeptech à fort potentiel.
Il permettra également d’encourager la coopération régionale et internationale, à travers des cadres de collaboration entre startups, chercheurs, investisseurs et institutions et de positionner les talents méditerranéens sur la scène mondiale, en promouvant une innovation responsable, durable et inclusive.
La réunion tenue en présence de représentants d’Expertise France a permis également des échanges approfondis sur les pistes de collaboration, dans la perspective de structurer un écosystème autour de l’intelligence artificielle (IA).
Au cours de cette rencontre, la délégation française a pu découvrir de près les missions de l’APII, notamment son rôle dans la promotion de l’innovation, l’accompagnement des PME et des startups, le soutien à la transformation numérique ainsi que sa capacité à fédérer les acteurs économiques et technologiques autour de projets communs
Des représentants de la société chinoise Asia Potash International Investment Guangzhou, spécialisée dans l’extraction de potasse et le développement de l’agriculture moderne, se disent intéressés à investir en Tunisie, notamment dans les domaines de la prospection et de l’exploitation minière.
Accueillie par la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, la délégation, conduite par le vice-président de la société, Zheng Youye, a fait part de son intérêt à développer le projet d’exploitation de la mine de phosphate de « Sra Ouertane », située dans le gouvernorat du Kef, et à établir un partenariat avec la Tunisie dans la production d’engrais, indique un communiqué du ministère.
Il est à souligner que cette entreprise chinoise joue un rôle actif dans l’industrie de la potasse et du phosphate, et contribue au développement des filières agricoles et industrielles connexes.
Pour sa part, la ministre de l’Industrie a réaffirmé la volonté de son département à créer un climat favorable à l’investissement, soulignant l’importance de soutenir les projets innovants susceptibles de dynamiser l’économie nationale et de générer des opportunités d’emploi.
A rappeler que c’est la deuxième visite de la délégation d’Asia Potash en Tunisie, dans le cadre des discussions visant à renforcer la coopération dans le secteur minier.
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