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MĂ©fiance des migrants subsahariens en Tunisie Ă  l’égard des ONG internationales

10. Juli 2025 um 13:16

Selon une Ă©tude menĂ©e par le Forum tunisien pour les droits Ă©conomiques et sociaux (FTDES) et l’UniversitĂ© de Sfax, environ 70 % des migrants subsahariens en situation irrĂ©guliĂšre en Tunisie ne font pas confiance aux organisations internationales, les jugeant complices des politiques europĂ©ennes et incompĂ©tentes dans leur assistance humanitaire.

C’est l’un des rĂ©sultats de l’étude de terrain «Migrants d’Afrique subsaharienne en Tunisie : profils, moyens de subsistance et dĂ©viations des politiques migratoires», prĂ©sentĂ©e mardi 8 juillet 2025 au cinĂ©ma Le Rio Ă  Tunis.

L’enquĂȘte, menĂ©e par le sociologue Zouhair Ben Jennat entre janvier et juin 2024, a portĂ© sur 402 migrants en situation irrĂ©guliĂšre du Grand Tunis, de MĂ©denine et de Sfax, au moyen de questionnaires, d’entretiens approfondis et de groupes de discussion.

L’échantillon comprend des personnes de diverses nationalitĂ©s subsahariennes, ĂągĂ©es de moins de 48 ans, un pourcentage croissant de familles et une augmentation surprenante de la prĂ©sence fĂ©minine, qui atteint environ 27%.

L’étude montre que 85% des migrants sont entrĂ©s en Tunisie par voie terrestre, principalement par les frontiĂšres avec l’AlgĂ©rie (60%) et la Libye (25%), tandis que seulement 14% sont arrivĂ©s sans visa par voie aĂ©rienne.

MalgrĂ© un bon niveau d’éducation, 27% Ă©tant titulaires d’un diplĂŽme universitaire, les conditions de vie restent critiques : la politologue Yasmine Akrimi souligne que «85 % des migrants en situation irrĂ©guliĂšre n’ont reçu aucune assistance des organisations internationales». À cela s’ajoutent des phĂ©nomĂšnes inquiĂ©tants tels que l’exploitation par le travail, qui touche un migrant sur cinq, les violences physiques dans 40% des cas et le syndrome de stress post-traumatique dans 30% des cas.

L’analyse critique Ă©galement le discours dominant en Tunisie, qui parle d’«invasion» et de «complot international», expressions qui ne sont pas Ă©tayĂ©es par les donnĂ©es recueillies.

L’étude met en lumiĂšre une situation complexe et problĂ©matique : la mĂ©fiance Ă  l’égard du systĂšme humanitaire international touche une grande majoritĂ© de migrants subsahariens.

Les enjeux cruciaux concernent non seulement l’accĂšs Ă  l’aide, mais aussi le risque de violence et d’exploitation quotidienne. La prĂ©sence croissante de femmes et de familles signale Ă©galement une phase de transition dĂ©mographique dans la vague migratoire, oĂč l’émigration est de plus en plus un choix collectif.

Le cadre prĂ©sentĂ© souligne l’urgence d’une rĂ©forme en profondeur des politiques migratoires tunisiennes, notamment le renforcement des filets de sĂ©curitĂ©, l’accĂšs aux voies lĂ©gales et la sĂ©curitĂ© sur le terrain. Il est Ă©galement nĂ©cessaire de rĂ©tablir la confiance dans les organisations internationales, essentielles en cas de vulnĂ©rabilitĂ©, en repensant les formes de coopĂ©ration avec les institutions tunisiennes et les migrants eux-mĂȘmes. Seule une approche inclusive et participative, ancrĂ©e dans les besoins rĂ©els, peut rĂ©duire les risques et amĂ©liorer les conditions de vie de ces communautĂ©s fragiles, souligne l’étude.

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‘‘Ragouj, le spectacle’’ Ă  Dougga | RĂ©el brut, satire douce et tendresse tragique

10. Juli 2025 um 12:35

Ce soir-lĂ , dans les ruines de Dougga, il ne s’agissait pas d’un simple spectacle. Ce n’était pas un divertissement. C’était une veillĂ©e sacrĂ©e. ‘‘Ragouj, le spectacle’’ est une remontĂ©e collective dans les couches profondes de la mĂ©moire tunisienne. Et ce qui m’a le plus touchĂ©e, ce n’est pas seulement la scĂšne. C’est ce qui se passait hors scĂšne : dans les gradins, sur les visages, dans les cƓurs. (Photos : Festival de Dougga).

Manel Albouchi  

Mis en scĂšne par Abdelhamid Bouchnak, ‘‘Ragouj, le spectacle’’, est plus qu’une adaptation scĂ©nique de la sĂ©rie culte. C’est une alchimie théùtrale : un croisement entre vidĂ©o, danse, musique live, art populaire, geste chorĂ©graphique et cri social. Une Ă©criture scĂ©nique neuve, qui emprunte au rituel plus qu’au rĂ©cit classique. 

Sur scĂšne, 20 danseurs, un orchestre de 40 musiciens dirigĂ©s par Hamza Bouchnak, des images projetĂ©es, une mĂ©moire en boucle. Et des comĂ©diens devenus icĂŽnes : Fatma Ben SaĂŻdane, Walid Ayadi, Bahri Rahali, Aziz Jebali, Fatma Sfar, Yasmine Dimassi, et bien d’autres. 

Et cette rĂ©interprĂ©tation du morceau culte de HĂ©di Guella Â« ÙŠŰ§ هل ŰȘŰ±Ù‰ Ù‚ŰŻŰ§ŰŽ من ÙŰ±Ű·Ű·Ùˆ Â», par Khawla Tawes et qui m’a marquĂ©, composent une fresque en mouvement. 

Une esthĂ©tique «ragougienne» 

Le mot s’impose. Le style aussi.  

On pourrait dire qu’il s’agit ici de théùtre social. Mais c’est bien plus
 c’est bien  organique
 c’est le style ragougien nĂ© dans la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e et transposĂ© ici avec finesse. 

Qu’est-ce que le style ragougien ? 

Un mĂ©lange d’absurde, de rĂ©el brut, de satire douce, de luciditĂ© politique et de tendresse tragique. 

Un théùtre qui pleure en riant, qui critique sans se dĂ©tourner de l’amour, qui expose la violence tout en la transcendant. Une mĂ©moire populaire. 

Ce que j’ai vu 

Les chants de Kafon, les images d’archives, les gestes rĂ©pĂ©titifs dans la chorĂ©graphie d’OumaĂŻma ManaĂŻ ont transformĂ© les corps en langues muettes : Tout devient symbole, tout nous raconte un pays en Ă©tat de survie poĂ©tique. 

Ragouj incarne ce que Jung appelle le Trickster : le fou sacrĂ©, l’idiot divin, celui qui bouleverse l’ordre Ă©tabli pour rĂ©vĂ©ler l’inconscient collectif. 

Mais ce soir-lĂ , une autre figure a Ă©mergĂ© : celle de l’Anima blessĂ©e, ces femmes mortes dans les accidents de transport agricole. 

Leur souvenir, leur absence hurlante, Ă©tait partout : dans les vidĂ©os, dans les chants, dans les foulards colorĂ©s qui flottaient sur scĂšne et dans la salle. 

Le fil rouge  

Ce foulard. Je l’ai vu sur les tĂȘtes des danseuses. Dans les vidĂ©os d’archives. Dans le look de certaines spectatrices mordues de la sĂ©rie, qui avaient adoptĂ© le style «ragougien». 

Mais pour moi, c’était surtout le foulard de ma grand-mĂšre. Et de mon arriĂšre-grand-mĂšre. Un tissu simple, modeste, mais chargĂ© d’une mĂ©moire transgĂ©nĂ©rationnelle. 

Ce soir-lĂ , Ă  Dougga, sur la terre de mes mĂšres, le foulard Ă©tait un drapeau. 

Le public : peuple fidĂšle du silence et du sacrifice 

Ce public-lĂ  n’a rien de mondain. Il est affamĂ© de sens, habitĂ© par un besoin de beautĂ©, mĂȘme dans la fatigue. 

AprĂšs le spectacle rĂ©volutionnaire, on a repris la route vers la capitale administrative, Ă©puisĂ©s, le cƓur plein. Nous Ă©tions un peuple Ă©mu, silencieux, fidĂšle. Et je me suis dit : ce pays mĂ©rite mieux. 

Une fĂȘte rĂ©ussie, mais sans lendemain. Quel gĂąchis, quand on pense Ă  ce que cela aurait pu gĂ©nĂ©rer pour la rĂ©gion. 

Car malgrĂ© ce succĂšs populaire, aucune infrastructure, aucun hĂ©bergement, aucune stratĂ©gie. On aurait pu ouvrir les maisons de Dougga, faire travailler les artisans, inventer une Ă©conomie culturelle vivante. Mais on prĂ©fĂšre laisser le miracle mourir avec l’aube.  

Une prĂȘtresse nommĂ©e Fatma Ben SaĂŻdane

Sur scĂšne Fatma Ben SaĂŻdane est une prĂȘtresse. Elle ne joue pas. Elle transperce. 

Elle est la parole qui ne tremble pas. 

Elle porte en elle toutes les mĂšres, toutes les blessures, tous les contes qu’on n’a jamais racontĂ©s. 

Sa voix est une corde tendue entre les morts et les vivants. 

Ce que ma fille m’a dit 

Ma fille ne parle pas couramment le tunisien. Elle n’a pas regardĂ© la sĂ©rie. Et pourtant, Ă  la fin, elle m’a dit : Â«Maman, je suis ragougienne. J’ai tout compris. Je veux revenir. Si c’est comme ça le théùtre je veux voir encore des spectacles.» 

Et j’ai su que l’essentiel avait Ă©tĂ© transmis.  Car un théùtre qui touche mĂȘme ceux qui ne comprennent pas tout le sens des mots, est un théùtre qui parle Ă  l’ñme. Que mĂȘme les corps dansaient la vĂ©ritĂ©. 

Et mĂȘme pour les spectateurs qui n’ont pas vu la sĂ©rie – souvent parce qu’ils ont dĂ©sertĂ© les mĂ©dias fatiguĂ©s par leur mĂ©diocritĂ©, ou Ă  cause de la censure sourde – le fil narratif semble peu obscur. Car ce que le théùtre perd en continuitĂ©, il le gagne en ouverture. 

Et ce qui importe ici, ce n’est pas la logique du rĂ©cit, mais la vĂ©ritĂ© Ă©motionnelle. Et surtout, la scĂšne n’est pas figĂ©e : elle vit, respire, Ă©volue. Contrairement Ă  l’écran, elle nous regarde. 

Le TrĂ©sor : une offrande 

Ce spectacle est une offrande Ă  ceux qu’on a oubliĂ©s. Un théùtre qui gratte, qui murmure, qui rĂ©veille, qui dĂ©place, qui bouscule, qui transforme. Un théùtre d’ombres, de lumiĂšre, de larmes et de feu. 

Et ce soir-lĂ , Ă  Dougga, malgrĂ© le manque de confort, malgrĂ© l’absence de vision Ă©tatique, malgrĂ© la fatigue et le froid
 

La Tunisie est vivante et elle continue de croire au miracle. 

Un magicien de la scÚne appelé Abdelhamid Bouchnak.

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Kaïs Saïed s’enquiert de la situation environnementale à Monastir

10. Juli 2025 um 11:26

Le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed a effectuĂ© une visite inopinĂ©e hier, mercredi 9 juin 2025, Ă  minuit, dans le gouvernorat de Monastir, oĂč il a Ă©valuĂ© la situation environnementale prĂ©occupante dans le golfe de Monastir. (Ph. Capture d’écran).

Il a visitĂ© la plage de Ksibet El Mediouni, rĂ©cemment touchĂ©e par une catastrophe Ă©cologique. Sur place, le prĂ©sident s’est entretenu avec les habitants, qui ont exprimĂ© leur profonde inquiĂ©tude face Ă  la situation environnementale dĂ©sastreuse.

Il s’est ensuite rendu Ă  la station d’épuration «Sayada-Lamta-Bouhjar Â» de la ville de Lamta, avant de poursuivre sa visite dans la rĂ©gion de Sayada.

Selon des vidĂ©os postĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux par des internautes de la rĂ©gion, des citoyens se sont plaints du ministre de l’Environnement qui, lors d’une visite la veille au mĂȘme endroit, avait tenu un discours qui n’a pas convaincu ses interlocuteurs. Et est rentrĂ© Ă  Tunis sans rien dĂ©cider.

On ne sait pas si cette visite prĂ©sidentielle va ĂȘtre suivie de dĂ©cisions ou de mesures urgentes pour rĂ©gler les problĂšmes constatĂ©s sur place et dont les citoyens ne cessent de se plaindre et les mĂ©dias de rendre compte Ă  longueur de journĂ©e.

On attendra pour voir et juger de l’utilitĂ© de telles activitĂ©s qui ne devraient pas se contenter de l’effet d’annonce, car elles perdraient toute crĂ©dibilitĂ© aux yeux des citoyens, souvent acteurs et victimes des problĂšmes environnementaux qu’ils dĂ©noncent.    

I. B.

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Tunisie | Ces «responsables» que Kaïs Saïed désigne à la vindicte populaire

10. Juli 2025 um 10:36

En recevant hier, mercredi 9 juillet 2025, au Palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarra ZaĂąfrani Zenzeri, le PrĂ©sident de la RĂ©publique, KaĂŻs SaĂŻed, est revenu Ă  sa grande idĂ©e du moment : dĂ©barrasser l’administration publique des Ă©lĂ©ments rĂ©fractaires au projet de libĂ©ration nationale qu’il mĂšne depuis la proclamation de l’état d’exception le 25 juillet 2021 et les remplacer par des jeunes compĂ©tences patriotes et responsables.

Selon un communiquĂ© de la prĂ©sidence de la RĂ©publique, l’entretien a portĂ© sur plusieurs thĂšmes, dont le rapport synthĂ©tique qui sera Ă©laborĂ© pour mettre en place le projet de loi du plan de dĂ©veloppement pour la pĂ©riode 2026-2030 devant servir de rĂ©fĂ©rentiel Ă  l’ensemble des lĂ©gislations Ă©conomiques et sociales.

Le Chef de l’État a soulignĂ© que des efforts sont en cours pour ouvrir de larges perspectives dans tous les domaines et dans toutes les rĂ©gions, afin que chaque Tunisien puisse jouir de sa dignitĂ© et de ses droits lĂ©gitimes.

«Il est temps que les jeunes compĂ©tences prennent la place de ceux qui n’ont pas tirĂ© les leçons du passĂ© ni compris que la responsabilitĂ©, Ă  quel niveau que ce soit, est un fardeau lourd Ă  porter», a-t-il dit, en Ă©voquant, dans ce contexte, le mauvais fonctionnement de plusieurs services publics et en insistant sur la nĂ©cessitĂ© de sanctionner chaque manquement.

Les responsables des services publics sont payĂ©s par l’argent des contribuables, lesquels doivent recevoir de bons services en retour, a rappelĂ© SaĂŻed, en soulignant que «les budgets importants allouĂ©s Ă  des institutions inefficaces devraient ĂȘtre versĂ©s Ă  d’autres qui remplissent rĂ©ellement les objectifs pour lesquels elles ont Ă©tĂ© créées».

Comme Ă  son habitude, le locataire du Palais de Carthage n’a pas dĂ©signĂ© nommĂ©ment les responsables dĂ©faillants ni les institutions budgĂ©tivores et inutiles qu’il va falloir supprimer ou intĂ©grer Ă  d’autres.

La cheffe de gouvernement, qui se contente souvent d’opiner de la tĂȘte, en signe d’accord, n’a pas cru devoir communiquer sur ce sujet qui revient sans cesse lors de ses rencontres avec le prĂ©sident de la rĂ©publique ni nous expliquer ce que son gouvernement compte faire pour mettre en Ɠuvre de si insistantes instructions prĂ©sidentielles.

Quant Ă  nous autres, journalistes, analystes, commentateurs ou simples citoyens, nous en sommes rĂ©duits Ă  supputer sur l’identitĂ© des prochains fusibles qui vont sauter.

Cela dit, on n’aimerait pas ĂȘtre Ă  la place des ministres, secrĂ©taires d’Etat, PDG, directeurs gĂ©nĂ©raux et autres hauts responsables dont le prĂ©sident de la rĂ©publique dĂ©nonce l’incompĂ©tente ou qu’il dĂ©signe Ă  la vindicte populaire.

I. B.

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L’image du Festival de Carthage ternie par l’«affaire SĂ©gara»

10. Juli 2025 um 09:23

HĂ©lĂšne SĂ©gara Ă©tait officiellement annoncĂ©e dans le programme de la 59e Ă©dition du Festival international de Carthage (FIC), avant que la direction de cette manifestation ne se rĂ©tracte et n’annonce, dans un communiquĂ© publiĂ© mercredi 9 juillet 2025, avoir retirĂ© la chanteuse française de sa programmation, sans donner la moindre explication Ă  cette dĂ©cision. On sait cependant que cette annonce fait suite Ă  une campagne sur le web dĂ©nonçant les positions de Mme SĂ©gara favorables Ă  l’Etat d’IsraĂ«l.

Imed Bahri

La polĂ©mique Ă  ce sujet a tellement enflĂ© que le prĂ©sident de la rĂ©publique KaĂŻs SaĂŻed a cru devoir convoquer (et c’est le cas de le dire), hier, au Palais de Carthage, la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, pour lui rappeler que «les festivals tunisiens, Ă  l’instar de ceux de Carthage, de Hammamet et de Tabarka sont reconnus Ă  l’échelle mondiale comme espaces de crĂ©ativitĂ© et de dĂ©fense des causes de la libertĂ© et de la libĂ©ration» et qu’ils «doivent ĂȘtre ouverts Ă  ceux qui portent une pensĂ©e libre et ne doivent pas accueillir ceux dont la seule motivation est de gagner de l’argent, sans Ă©gard pour les valeurs humaines».

«Tous ces festivals doivent s’inscrire dans le contexte de la lutte pour la libĂ©ration que mĂšne actuellement la Tunisie, et dans le cadre des positions de principe de l’État tunisien, qui Ă©manent de la volontĂ© libre du peuple tunisien», lit-on dans un communiquĂ© de la prĂ©sidence de la RĂ©publique. «Chaque manifestation culturelle ou artistique doit s’inscrire dans la dĂ©fense des causes de la libertĂ© et de la libĂ©ration, non seulement en Tunisie, mais dans le monde entier», a soulignĂ© SaĂŻed. Et de trancher : «Il n’y a pas de place dans ces festivals pour ceux qui ne partagent pas ces positions fondamentales».

SaĂŻed n’a certes pas nommĂ©ment citĂ© la cause palestinienne mais l’allusion y est limpide.

Les relations avec IsraĂ«l sont un sujet sensible en Tunisie, qui n’entretient pas de relations officielles avec l’État d’IsraĂ«l et oĂč le sentiment propalestinien est fort. Tunis, rappelons-le aussi, a accueilli l’Organisation de libĂ©ration de la Palestine (OLP) de Yasser Arafat de 1982 Ă  1994, et le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed exprime rĂ©guliĂšrement son soutien Ă  la cause palestinienne.

Cependant, l’affaire serait restĂ©e tuniso-tunisienne si la chanteuse française n’a pas rĂ©agi Ă  la «dĂ©programmation» de son concert en faisant savoir, dans une dĂ©claration Ă  l’AFP, qu’elle n’a signĂ© aucun contrat avec la direction du FIC pour se produire cet Ă©tĂ© sur la scĂšne de l’amphithéùtre romain de Carthage, ce qui a ajoutĂ© du piment Ă  cette affaire.

Certes, depuis 2016, une vidĂ©o circule en ligne, tirĂ©e de comptes propalestiniens, oĂč l’on voit SĂ©gara interprĂ©ter en duo ‘‘Yerusalem Shel Zavav’’ (JĂ©rusalem dorĂ©e), chanson emblĂ©matique pour de nombreux IsraĂ©liens, avec le chanteur franco-israĂ©lien Amir.

«Je n’ai jamais pris position pour IsraĂ«l et je chante dans les pays arabes depuis des annĂ©es», a dĂ©clarĂ© l’interprĂšte du tube ‘‘There Are Too Many People Who Love You’’ (2000), se plaignant d’avoir reçu des «messages offensants».

Une déshonorante reculade

Quoi qu’il en soit, que ce contrat existe ou pas, la direction du FIC a, dans cette affaire, fait preuve de lĂ©gĂšretĂ© et d’amateurisme, ajoutant le ridicule au pathĂ©tique. D’autant plus que le tropisme israĂ©lien de Mme SĂ©gara est un secret de polichinelle et que, dans une volontĂ© d’autojustification, et sans que personne ne le lui ait demandĂ©, cette direction s’est fendue d’un communiquĂ© oĂč elle rappelle, au cas oĂč on en aurait doutĂ©, «l’engagement constant de la Tunisie en faveur du peuple palestinien pour la restitution de l’ensemble de ses droits et l’établissement de son État indĂ©pendant avec pour capitale Al-Qods».

Dans ce mĂȘme contexte, la direction du FIC a affirmĂ© aussi avoir «veillĂ© Ă  ce que cette Ă©dition comprenne des spectacles en soutien Ă  la Palestine et Ă  son peuple en hommage Ă  leur rĂ©sistance, Ă  leur rĂ©silience et en dĂ©fense de leur droit Ă  la vie et Ă  la libertĂ©.» Et d’énumĂ©rer les spectacles oĂč la cause palestinienne est Ă©voquĂ©e d’une maniĂšre ou d’une autre. Avant de conclure par l’expression de «sa reconnaissance envers son fidĂšle public pour son engagement en faveur de la cause palestinienne et son rejet de toute forme de normalisation ce qui fait de la Tunisie et de son peuple une fiertĂ© parmi les nations.»

Cette reculade, qui dĂ©shonore la direction du FIC et jette le discrĂ©dit sur les autoritĂ©s culturelles du pays dans leur ensemble, apporte la preuve du gabegie qui rĂšgne dans certains cercles de dĂ©cision oĂč l’improvisation tient souvent lieu de mĂ©thode de gouvernance et dont cette «affaire SĂ©gara» est la parfaite illustration. Car si aucun contrat n’a Ă©tĂ© signĂ© avec cette dame, on est en droit de nous demander avec quelle autre partie la direction du FIC a pris langue pour la faire venir Ă  Carthage. Son imprĂ©sario, ou sa sociĂ©tĂ© de production ou encore quelque intermĂ©diaire louche dont les coulisses de la culture pullulent ?  

Un grave problÚme de crédibilité

Un grand opĂ©rateur du secteur, producteur de spectacles au long cours, qui a souvent contribuĂ© Ă  la programmation des artistes occidentaux dans les festivals tunisiens, Mourad Mathari en l’occurrence, s’est exprimĂ© sur cette affaire dans un poste Facebook oĂč il ne se montre pas tendre avec les autoritĂ©s culturelles tunisiennes qu’il connaĂźt trĂšs bien pour les avoir cĂŽtoyĂ©es de prĂšs au cours des quatre derniĂšres dĂ©cennies. Il nous apprend d’ailleurs que «ce n’est malheureusement pas la premiĂšre fois que des artistes sont annoncĂ©s publiquement dans une programmation, sans avoir Ă©tĂ© dĂ»ment informĂ©s, ni mĂȘme contractualisĂ©s pour les concerts en question.»

«Cette pratique, bien que rĂ©pandue dans certains contextes, soulĂšve de graves problĂšmes de crĂ©dibilitĂ©, de transparence et de respect professionnel. Elle expose les organisateurs, les institutions partenaires et le pays lui-mĂȘme Ă  des malentendus sĂ©rieux avec les artistes et leurs reprĂ©sentants — sans parler des consĂ©quences diplomatiques et juridiques potentielles», Ă©crit Mathari. Et d’ajouter : «Un festival digne de ce nom ne peut exister sans le consentement explicite, l’accord formel et la confiance des artistes qu’il met en avant. Il est donc essentiel que les pratiques Ă©voluent vers plus de rigueur et d’éthique, pour garantir la fiabilitĂ© des engagements pris et prĂ©server l’image de la scĂšne culturelle tunisienne Ă  l’échelle internationale.»

A bon entendeur salut !

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Tunisie | Persistance de la crise des finances publiques

10. Juli 2025 um 07:47

La Tunisie continue de faire face Ă  une crise persistante des finances publiques, malgrĂ© une modeste rĂ©duction prĂ©vue de son dĂ©ficit budgĂ©taire pour 2025 Ă  5,5 % du PIB, contre 6,3 % en 2024, grĂące Ă  des hausses ciblĂ©es des impĂŽts sur les sociĂ©tĂ©s et les hauts revenus. NĂ©anmoins, la dette publique devrait rester Ă©levĂ©e, atteignant environ 80,5% du PIB d’ici fin 2025, contre 82,2% en 2024.

Imed Bahri

Le projet de budget 2025 prĂ©voit un dĂ©ficit d’environ 9,8 milliards de dinars, avec des dĂ©penses prĂ©vues de 59,8 milliards et des recettes limitĂ©es Ă  50 milliards de dinars. Il reste qu’à mi-parcours, les engagements financiers pris par l’Etat au cours des derniers mois et qui n’étaient pas prĂ©vus dans son budget pour l’exercice en cours risquent de sĂ©rieusement hypothĂ©quer l’atteinte de ces objectifs.

La politique budgĂ©taire Ă  connotation sociale vise Ă  allĂ©ger la charge des mĂ©nages Ă  faibles revenus tout en augmentant les impĂŽts des particuliers et des entreprises les plus aisĂ©s gĂ©nĂ©rant plus de 20 millions de dinars de chiffre d’affaires annuel, dĂ©sormais imposĂ©s Ă  25%.

Besoins importants de financement

Face Ă  des dĂ©penses publiques Ă©levĂ©es et Ă  une stabilitĂ© monĂ©taire fragile, due en partie Ă  une dĂ©pendance accrue Ă  la Banque centrale, les banques sont fortement sollicitĂ©es, ce qui limite leur capacitĂ© Ă  soutenir le secteur privĂ© et retarde la relance espĂ©rĂ©e pour sortir du cycle d’une croissance atone oĂč le pays est engagĂ© depuis la chute du rĂ©gime de Ben Ali en 2011.

Alors que les prévisions officielles tablent sur une croissance de 3,2% en 2025, la Banque mondiale propose une prévision plus prudente et plus réaliste de 1,9%, évoquant une faible amélioration économique, et un contexte international de plus en plus défavorable.

Les nĂ©gociations avec le FMI Ă©tant au point mort depuis octobre 2023, cela a privĂ© la Tunisie d’un soutien financier essentiel. Et la note souveraine du pays («Caa1», perspective stable) continue d’entraver son accĂšs Ă  d’autres sources de financement, et mĂȘme si plusieurs bailleurs de fonds continuent de faire confiance Ă  la signature tunisienne mais les prĂȘts sont accordĂ©s Ă  des taux d’intĂ©rĂȘt relativement Ă©levĂ©s.

Pour un rétablissement de la confiance des investisseurs

En rĂ©sumĂ©, si la trajectoire budgĂ©taire de la Tunisie montre de lĂ©gers signes d’amĂ©lioration, avec notamment de meilleures recettes fiscales, une stabilitĂ© financiĂšre durable reste difficile Ă  atteindre sans rĂ©formes structurelles, un accĂšs renouvelĂ© aux financements internationaux et un rĂ©tablissement de la confiance des investisseurs, autant de facteurs qui sont loin d’ĂȘtre actuellement rĂ©unis. D’autant plus que, dans un souci d’autonomie de dĂ©cision, le gouvernement rĂ©siste Ă  ce que le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed appelle les «diktats» des bailleurs de fonds internationaux, refuse de mettre en Ɠuvre certaines rĂ©formes structurelles prĂ©conisĂ©es par les experts et poursuit ses politiques sociales volontaristes et budgĂ©tivores en faveur des classes dĂ©munies.

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BlueFive Capital lĂšve 2 milliards de dollars US pour un fonds de capital-investissement du CCG

10. Juli 2025 um 07:37

BlueFive Capital, une sociĂ©tĂ© d’investissement internationale, a annoncĂ©, dans un communiquĂ© publiĂ© ce jeudi 10 juillet 2025, avoir finalisĂ© la levĂ©e du fonds BlueFive Reef Private Equity Fund I, créé par le Tunisien Hazem Ben-Gacem. Ce fonds de 2 milliards de dollars US est immatriculĂ© au Abu Dhabi Global Market (ADGM) et cible des placements de capital-investissement dans des sociĂ©tĂ©s Ă  forte capitalisation des pays du Conseil de coopĂ©ration du Golfe (CCG).

Le fonds sera gĂ©rĂ© depuis Abou Dhabi et aura pour objectif des investissements majoritaires et minoritaires dans des entreprises et des conglomĂ©rats de grande taille Ă  forte croissance aux Émirats arabes unis et dans les autres pays du CCG, en privilĂ©giant cinq secteurs clĂ©s : la santĂ©, la technologie, l’hĂŽtellerie, l’aviation et l’industrie. Le fonds tirera parti de la dynamique rĂ©sultant de la croissance Ă©conomique de la rĂ©gion et de son rĂŽle de plus en plus marquĂ© de porte d’entrĂ©e vers d’autres rĂ©gions et Ă©conomies du monde, aussi bien en Orient qu’en Occident.

«Le lancement de notre premier fonds de capital-investissement dĂ©diĂ© aux pays du CCG, d’un montant de 2 milliards de dollars, est une rĂ©alisation majeure. Ce fonds jouera un rĂŽle central dans l’expansion du marchĂ© du capital-investissement au sein du CCG et nous permettra de nous associer Ă  des fondateurs d’entreprise et des Ă©quipes de direction d’exception afin de soutenir la crĂ©ation de leaders mondiaux venant du CCG», a prĂ©cisĂ© Hazem Ben-Gacem, fondateur et directeur gĂ©nĂ©ral de BlueFive Capital.

L’un des gestionnaires d’actifs internationaux Ă  forte croissance du CCG, BlueFive Capital est dotĂ© d’une Ă©quipe d’investissement de 27 personnes rĂ©parties entre Londres, Abou Dhabi, DubaĂŻ, Riyad, Djeddah, Manama au BahreĂŻn, et PĂ©kin. 

BlueFive Capital a Ă©tĂ© fondĂ©e et est dirigĂ©e par Hazem Ben-Gacem, l’un des spĂ©cialistes les plus expĂ©rimentĂ©s dans le domaine du capital-investissement mondial. Un groupe de 25 actionnaires fondateurs issus du monde entier, notamment des rĂ©gions d’intĂ©rĂȘt de BlueFive Capital – le CCG, l’Asie du Sud-Est et l’AmĂ©rique latine –, joue un rĂŽle consultatif actif pour orienter la direction sur la croissance de la sociĂ©tĂ©.

Communiqué.

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‘‘Les Os noirs’’ | AgnĂšs JĂ©supret exhume la mĂ©moire d’une Tunisie colonisĂ©e

10. Juli 2025 um 06:58

Dans ‘‘Les Os noirs’’, son premier roman, AgnĂšs JĂ©supret explore une mĂ©moire oĂč l’intime rejoint l’histoire coloniale, oĂč les silences de famille s’entrelacent aux blessures d’un pays partagĂ© entre colons français, migrants italiens et propriĂ©taires dĂ©possĂ©dĂ©s.

Djamal Guettala

À 95 ans, Clara Ignorante se souvient. Dans un fauteuil d’une maison de retraite, elle raconte Ă  une narratrice venue l’écouter une histoire de terre, de transmission, de mort. Ses grands-parents siciliens avaient fui la misĂšre pour s’installer en Tunisie. Son pĂšre, Pierre Ignorante, acquiert une belle villa Ă  Grombalia, jadis construite par un homme malade et sa femme dĂ©sespĂ©rĂ©e. L’achat est lĂ©gal, mais brutal. L’ancienne propriĂ©taire supplie, veut rendre l’argent. Il refuse. Elle finit par maudire l’acquĂ©reur et chacun des membres de sa famille : «Je vous maudis».

La suite ressemble Ă  une lente descente dans la malĂ©diction : la chienne Lola meurt, puis les moutons, puis Pierrot, le petit frĂšre. Enfin, le pĂšre est retrouvĂ© empoisonnĂ© dans sa cellule. Aucun de ces morts, insiste Clara, n’est dĂ» au hasard.

Une voix vieille d’un siùcle

Mais ‘‘Les Os noirs’’ n’est pas un simple rĂ©cit de superstition. Il interroge ce que signifie hĂ©riter d’une maison qu’on a prise Ă  d’autres, sur une terre Ă©trangĂšre, dans un contexte colonial. Que reste-t-il de cette prospĂ©ritĂ© acquise sur le dos d’autrui? Que transmet-on Ă  ses enfants, au-delĂ  des murs?

La force du roman rĂ©side dans cette parole libĂ©rĂ©e, recueillie avec dĂ©licatesse. JĂ©supret, qui se dĂ©finit comme «biographe anonyme pour des gens qui le sont tout autant», capte les frĂ©missements d’une voix vieille d’un siĂšcle. Une voix tremblante, marquĂ©e par le remords et la hantise, mais dĂ©terminĂ©e Ă  transmettre, Ă  comprendre, Ă  nommer l’injustice.

Dans une langue prĂ©cise, dĂ©pouillĂ©e de tout effet, l’autrice restitue l’épaisseur d’un passĂ© encore vivant, qui continue de hanter les corps et les esprits.

‘‘Les Os noirs’’, roman d’AgnĂšs JĂ©supret, Ă©ditions Liana Levi, Paris 22 aoĂ»t 2024.

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Gestern — 09. Juli 2025Haupt-Feeds

Le Nobel de la paix est-il en solde pour que Trump y postule ?

09. Juli 2025 um 14:13

ScĂšne surrĂ©aliste, avant-hier soir, lundi 7 juillet 2025, Ă  la Maison Blanche. Le Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahu, poursuivi par la Cour pĂ©nale internationale pour crimes de guerre Ă  Gaza, a remis en grande pompe au prĂ©sident Donald Trump un document destinĂ© au comitĂ© Nobel d’Oslo. Il y recommande le prĂ©sident amĂ©ricain pour le prix Nobel de la paix. Une paix hypothĂ©tique, un cessez-le-feu encore non signĂ©, sur fond de guerre active, de bombardements quotidiens et de famine grandissante.

Khémaïs Gharbi *

Mais cette scĂšne n’est pas simplement grotesque — elle est rĂ©vĂ©latrice. Elle illustre une forme nouvelle de diplomatie : le troc symbolique. Trump, Ă  peine revenu sur le devant de la scĂšne, a proposĂ© il y a quelques jours aux IsraĂ©liens une idĂ©e «novatrice» : pourquoi ne pas abandonner les poursuites judiciaires contre Netanyahu devant les tribunaux israĂ©liens, oĂč il est accablĂ© par trois ou quatre procĂšs pour corruption ? En retour, voici qu’un dĂ©but de rĂ©compense arrive : une nomination surprise au prix Nobel de la paix, comme un merci d’ami Ă  ami.

En d’autres termes, pendant que des civils meurent par centaines, pendant qu’on compte plus de 150 000 morts et blessĂ©s palestiniens, pendant que les hĂŽpitaux croulent, que l’eau manque, que les enfants pleurent sous les dĂ©combres — on s’échange des faveurs et des dĂ©corations.

Emballage diplomatique pour ambition personnelle

Tout y Ă©tait : les sourires figĂ©s, le protocole rĂ©glĂ© comme du papier Ă  musique, les camĂ©ras triĂ©es sur le volet. Seule manquait la rĂ©alitĂ©. Le mot «paix», vidĂ© de tout contenu, devient ici une formule creuse, un emballage diplomatique pour ambition personnelle. Ce n’est pas une rĂ©compense pour un rĂ©sultat — c’est une stratĂ©gie de communication.

Offrir un Nobel en pleine guerre, sans traitĂ©, sans fin des combats, sans justice pour les victimes, revient Ă  remettre la coupe du monde Ă  une Ă©quipe qui n’a pas encore jouĂ© son quart de finale. Ou, plus absurde encore, Ă  offrir la mĂ©daille d’un marathon Ă  celui qui vient juste de nouer ses lacets — Ă  condition qu’il fasse une photo avec le sponsor.

En vĂ©ritĂ©, ce que l’on cherche ici, ce n’est pas la paix. C’est l’absolution. Ce n’est pas un honneur mĂ©ritĂ©, c’est un vernis — un stratagĂšme pour redorer des blasons ternis. Mais les faits sont lĂ . Et l’histoire, elle, ne se laisse pas duper.

Le comitĂ© Nobel apprĂ©ciera. Quant aux peuples, eux, retiendront peut-ĂȘtre cette image : celle de deux hommes s’auto-congratulant pendant que les dĂ©combres fument encore. Ce n’est pas de la paix qu’ils cĂ©lĂšbrent. C’est le triomphe du simulacre.

* Ecrivain et traducteur.

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L’AlgĂ©rie maintient ses exportations d’électricitĂ© vers la Tunisie

09. Juli 2025 um 13:33

Dans un contexte de canicule record touchant plusieurs rĂ©gions du pays, l’AlgĂ©rie a enregistrĂ© un nouveau record historique de consommation d’électricitĂ© atteignant 19 580 mĂ©gawatts le 8 juillet 2025 Ă  15h03, heure locale.

C’est ce qu’a annoncĂ© Sonelgaz-Transmission ou Sonelgaz Transport et OpĂ©rateur SystĂšme (Stos), le gestionnaire du rĂ©seau Ă©lectrique en AlgĂ©rie, en ajoutant que le groupe a assurĂ© la couverture complĂšte des besoins nationaux et le maintien des exportations vers la Tunisie, qui dĂ©passent actuellement 600 mĂ©gawatts par jour.

L’AlgĂ©rie avait dĂ©jĂ  enregistrĂ© un prĂ©cĂ©dent record historique de consommation d’électricitĂ© Ă  l’étĂ© 2024, avec 19 543 mĂ©gawatts. Le pays voisin dispose d’une capacitĂ© de production de plus de 28 000 mĂ©gawatts, principalement produite par des centrales au gaz naturel. D’ici la fin de l’annĂ©e, le groupe Sonelgaz prĂ©voit d’ajouter au rĂ©seau 3 200 mĂ©gawatts de capacitĂ© de production supplĂ©mentaire, provenant de nouvelles centrales solaires photovoltaĂŻques actuellement en construction.

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Tunisie | Une statue de bateau naufragé fait polémique

09. Juli 2025 um 13:13

À Menzel Jemil, ville cĂŽtiĂšre situĂ©e Ă  environ 60 kilomĂštres au nord de Tunis, dans le gouvernorat de Bizerte, une statue rĂ©alisĂ©e par un artiste autodidacte et installĂ©e sur un rond-point par la municipalitĂ©, le 3 juillet 2025, suscite une vive polĂ©mique sur les rĂ©seaux sociaux et les mĂ©dias pour son esthĂ©tique singuliĂšre et le choix du sujet.

Menzel Jemil est connue pour l’épave du cargo grec Tarpon Sentinel, Ă©chouĂ© sur la plage de Rimel depuis 1983 et qui fait dĂ©sormais partie intĂ©grante du paysage et de l’attrait touristique de la rĂ©gion.

L’Ɠuvre, créée par un artiste autodidacte local, a Ă©tĂ© inspirĂ©e par l’épave et les vagues qui l’entourent. Cependant, son style naĂŻf et ses proportions «» ont suscitĂ© moqueries et critiques.

L’installation s’inscrit dans le cadre d’un programme municipal d’«embellissement des entrĂ©es de route et des ronds-points», lancĂ© par la municipalitĂ© dĂ©but juillet. En quelques heures, les images du monument ont inondĂ© Facebook et Twitter, divisant les internautes entre ceux qui apprĂ©cient ses bonnes intentions et ceux qui le considĂšrent comme «une offense au bon goĂ»t» ou «une prioritĂ© malavisĂ©e» dans une localitĂ© oĂč l’on se plaint du manque de services de base. Certains commentateurs rĂ©clament le retrait ou la rĂ©novation de l’Ɠuvre, tandis que d’autres dĂ©fendent son cachet populaire, rappelant que la ville avait dĂ©jĂ  obtenu des soutiens en 2017 avec une sculpture dĂ©diĂ©e aux Ă©boueurs.

Cette affaire s’inscrit dans une longue sĂ©rie de controverses similaires au Maghreb et dans le monde arabe – de l’Ɠuvre controversĂ©e «L’Égypte se soulĂšve» Ă  la «ThĂ©iĂšre gĂ©ante» d’Assouan – qui illustrent le dĂ©calage entre les initiatives artistiques locales et les attentes esthĂ©tiques de la citoyennetĂ© numĂ©rique.

À Menzel Jemil, cependant, le dĂ©bat sur l’art public a sa propre histoire : en 2017 dĂ©jĂ , la statue des balayeurs de rue Ă©tait saluĂ©e comme un hommage Ă  des groupes souvent invisibles, dĂ©montrant qu’un langage «pop» peut faire consensus si le message social est clair.

Concernant la statue de l’épave, le dĂ©lĂ©guĂ© local, interrogĂ© par la presse, a assurĂ© que l’administration «écouterait les commentaires des citoyens» et envisagerait d’éventuelles modifications sans sacrifier l’identitĂ© locale.

Ce litige, plus qu’un simple dĂ©bat esthĂ©tique, relance le dĂ©bat sur la relation entre art, mĂ©moire collective et participation citoyenne en Tunisie, oĂč l’imaginaire urbain demeure un point de discorde entre institutions, artistes et public.

D’aprùs Ansamed.

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L’AlgĂ©rie reste ferme | Pas de grĂące pour l’écrivain Boualem Sansal

09. Juli 2025 um 12:52

L’AlgĂ©rie a exclu toute possibilitĂ© de grĂące prĂ©sidentielle pour l’écrivain français d’origine algĂ©rienne Boualem Sansal, condamnĂ© Ă  cinq ans de prison pour «atteinte Ă  l’unitĂ© nationale», une affaire considĂ©rĂ©e par l’AlgĂ©rie comme une «ligne rouge».

L’agence de presse officielle algĂ©rienne APS a rapportĂ© cette information, prĂ©cisant que «contrairement aux illusions alimentĂ©es par l’extrĂȘme droite française, le dĂ©cret de grĂące signĂ© par le prĂ©sident Abdelmadjid Tebboune le 5 juillet ne concerne pas l’intĂ©ressé».

Pour l’AlgĂ©rie, Sansal «n’est pas un otage, mais il est jugĂ© pour une affaire intĂ©rieure qui touche Ă  l’unitĂ© nationale, une ligne rouge pour tout État souverain», note l’agence de presse officielle algĂ©rienne. «Et oĂč est la France dans tout cela? Absente, si ce n’est par une nouvelle posture arrogante et coloniale, adoptĂ©e par une partie de sa classe politique, perdue et en quĂȘte de prĂ©textes pour justifier son ingĂ©rence», poursuit le long texte publiĂ© par l’APS.

«Les ordres de Paris n’y changeront rien»

«L’affaire Boualem Sansal est une affaire purement algĂ©rienne, et les ordres de Paris n’y changeront rien», souligne l’agence d’État, ajoutant que l’intĂ©ressĂ© «est un citoyen algĂ©rien jugĂ© sur le sol national et selon ses lois».

L’APS rappelle Ă©galement que l’écrivain «est nĂ© en AlgĂ©rie, a obtenu ses diplĂŽmes dans ses universitĂ©s, a travaillĂ© dans ses institutions et a terminĂ© sa carriĂšre comme haut fonctionnaire de l’État».

Les autoritĂ©s algĂ©riennes ont critiquĂ© ce qu’elles appellent la «nouvelle dĂ©rive colonialiste» de Paris et dĂ©noncĂ© le deux poids, deux mesures du gouvernement français qui, face Ă  plus de 2 290 citoyens français dĂ©tenus Ă  l’étranger, «ne fait qu’élever la voix dans le cas algĂ©rien».

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Programme du Festival international de Carthage

09. Juli 2025 um 12:26

Vingt-et-un spectacles dans divers genres artistiques dont 9 tunisiens sont au programme du Festival international de Carthage (FIC) dont la 59e Ă©dition se dĂ©roulera sans du 19 juillet au 21 aoĂ»t 2025 Ă  l’Amphithéùtre romain de Carthage, au cƓur du cĂ©lĂšbre site archĂ©ologique classĂ© au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979.

Le programme de cette Ă©dition du festival, tel que dĂ©voilĂ© sur sa page Facebook, propose une sĂ©lection de spectacles de Tunisie (9), du Liban (5), de France (2), de Palestine (2), d’Egypte (1), des Emirats arabes Unis (1) et de la JamaĂŻque (1).

Programme :

Samedi 19 juillet : ‘‘Men kaa el khabia’’, spectacle musical du «revenant» aprĂšs une longue absence Mohamed Garfi (Tunisie);

Dimanche 20 juillet : ‘‘Tapis Rouge 2’’, spectacle musical de Riadh Fehri (Tunisie);

Mardi 22 juillet : ‘‘Binomi S+1’’, piĂšce de théùtre d’Aziz Jebali (Tunisie);

Vendredi 25 juillet : concert de chants de Latifa Arfaoui (Tunisie);

Samedi 26 juillet : Ibrahim Maalouf & The trumpets of Michel-Ange (Liban);

Dimanche 27 juillet : ‘‘Pour Gaza’’ de Mohamed Assaf (Palestine);

Lundi 28 juillet : Soirée tunisienne (Tunisie);

Mercredi 30 juillet : concert de chants de Nassif Zeytoun (Liban);

Jeudi 31 juillet : concert de chant d’HĂ©lĂšne SĂ©gara (France);

Vendredi 1er aoĂ»t: ‘‘La Nuit des chefs’’, spectacle musical (Tunisie);

Samedi 2 août : concert de chants de Nancy Ajram (Liban);

Dimanche 3 aoĂ»t : ‘‘Sur la route enchantĂ©e’’ de Chantal Goya (France);

Mardi 5 août : Marwan Abdelhamid alias Saint Levant (Palestine)

Vendredi 8 aoĂ»t : ‘‘Imagine’’ de Karim Thlibi (Tunisie);

Samedi 9 août : concert de chants de Najwa Karam (Liban);

Lundi 11 août : Folklore (Tunisie);

Mercredi 13 août : Concert de chants de Sofia Sadok (Tunisie);

Samedi 16 aoĂ»t : ‘‘SoirĂ©e Om Kalthoum’’ avec May Farouk (Egypte);

Dimanche 17 août : Concert de chants de KY-Mani Marley (Jamaïque);

Lundi 18 août : Adam (Liban)

Jeudi 21 Août : concert de chants de Ahlam (Emirats Arabes Unis).

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Pour un partenariat triangulaire Tunisie-Afrique-Espagne

09. Juli 2025 um 11:40

Le prĂ©sident du Tunisia Africa Business Council (TABC), Anis Jaziri, a participĂ© au Africa Spain Summit, qui s’est tenu Ă  Madrid du 6 au 8 juillet 2025. Cet Ă©vĂ©nement de haut niveau est organisĂ© par One Africa Forums et rĂ©unit des responsables politiques, des institutions panafricaines et europĂ©ennes, des chefs d’entreprises et des experts internationaux engagĂ©s pour bĂątir un partenariat Afrique–Espagne plus stratĂ©gique, rĂ©silient et durable.

Jaziri est intervenu dans un panel consacrĂ© au thĂšme «Zlecaf vs MACF : construire un partenariat Afrique–Espagne rĂ©silient et durable», qui a permis de dĂ©battre de la maniĂšre dont la Zone de libre-Ă©change continentale africaine (Zlecaf) pourrait redĂ©finir les relations commerciales entre l’Afrique et l’Espagne, notamment face au dĂ©fi du MĂ©canisme d’ajustement carbone aux frontiĂšres (MACF).

Les discussions ont également porté sur les tensions entre industrialisation et exigences environnementales, les modÚles de coopération innovants et les secteurs prioritaires pour une croissance partagée et inclusive.

Le sommet a Ă©galement Ă©tĂ© l’occasion pour M. Jaziri de mettre en avant les relations Ă©conomiques solides entre la Tunisie et l’Espagne. Les Ă©changes commerciaux bilatĂ©raux dĂ©passent actuellement les 6 milliards de dinars tunisiens, avec un excĂ©dent favorable Ă  la Tunisie de 200 millions de dinars. L’Espagne se positionne comme le sixiĂšme investisseur Ă©tranger en Tunisie, avec des investissements cumulĂ©s atteignant 2,5 milliards de dinars.

M. Jaziri a profitĂ© de cette tribune pour prĂ©senter la prochaine Ă©dition de la confĂ©rence internationale Financing Investment and Trade in Africa (Fita2026), prĂ©vue les 28 et 29 avril 2026 Ă  Tunis. Il a appelĂ© les opĂ©rateurs Ă©conomiques espagnols Ă  y participer et Ă  considĂ©rer la Tunisie comme un hub stratĂ©gique vers l’Afrique, dans le cadre des accords de la Zlecaf.

M. Jaziri a Ă©galement prĂ©sentĂ© l’initiative Tunisia Consortium for African Development (Tucad), nouvelle plateforme portĂ©e par TABC pour accĂ©lĂ©rer la rĂ©alisation de projets structurants en Afrique, notamment dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures et de l’agro-industrie. Ce projet vise Ă  rassembler les acteurs Ă©conomiques tunisiens engagĂ©s en Afrique et Ă  les connecter avec des partenaires financiers et techniques internationaux.

À travers sa participation active Ă  ce sommet, M. Jaziri a portĂ© la voix des entrepreneurs africains et mis en lumiĂšre les opportunitĂ©s concrĂštes d’un partenariat triangulaire entre la Tunisie, l’Afrique et l’Espagne. Un partenariat fondĂ© sur l’investissement, l’innovation, l’intĂ©gration rĂ©gionale et la durabilitĂ©.

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Tunisie | Le dĂ©tail des peines dans l’affaire de «complot 2»  

09. Juli 2025 um 11:12

La 5e chambre criminelle spĂ©cialisĂ©e dans les affaires de terrorisme a rendu, mardi 8 juillet 2025, son jugement dans l’affaire dite de «complot 2», Ă  l’encontre de 21 accusĂ©s, dont plusieurs hauts responsables de l’Etat : un ancien prĂ©sident de l’AssemblĂ©e, un ancien chef de gouvernement, un ancien ministre des Affaires Ă©trangĂšres, un ancien directeur de cabinet du prĂ©sident de la rĂ©publique et d’anciens dĂ©putĂ©s). (Ph. Palais de Justice de Tunis).

Les peines prononcées contre les accusés détenus varient entre 12 et 14 ans de prison. Quant aux accusés en fuite, ils ont été condamnés par contumace à 35 ans de prison, avec exécution immédiate.

Nous reproduisons ci-dessous les dĂ©tails des peines prononcĂ©es telles que publiĂ©es par l’agence Tap, et qui sont jugĂ©es trop sĂ©vĂšres par les avocats qui y voient des rĂšglements de comptes politiques.

Accusés en détention :

Rached Ghannouchi : 14 ans;

Kamel Bedoui : 14 ans;

Rayan Hamzaoui : 12 ans;

Abdelkarim LaĂąbidi : 12 ans;

Habib Ellouze : 12 ans;

Fathi Beldi : 12 ans;

Samir Hannachi: 12 ans;

Mehrez Zouari : 12 ans;

Accusés en fuite (35 ans avec exécution immédiate) :

Mouadh Ghannouchi;

Nadia Akacha;

Chahrazed Akacha;

Abdelkader Farhat;

Kamel Guizani;

Lotfi Zitoun;

Maher Zid;

Mustapha Khedher;

Adel DaĂądaĂą;

Rafik Bouchlaka;

Tasnim Ghannouchi.

Le tribunal a Ă©galement prononcĂ© un non-lieu Ă  l’encontre de Ridha Ayari, et ordonnĂ© le retrait du dossier de Youssef Chahed et Rafik Yahya, suite Ă  leur recours en cassation contre la dĂ©cision de la chambre d’accusation.

Par ailleurs, le Tribunal a ordonnĂ© de soumettre tous les condamnĂ©s au contrĂŽle administratif pour une durĂ©e de cinq ans, et ce, pour des chefs d’accusation liĂ©s Ă  la formation d’une entente terroriste, Ă  l’adhĂ©sion volontaire Ă  une organisation terroriste sur le territoire tunisien, Ă  l’utilisation du territoire tunisien pour commettre des crimes terroristes, pour recruter et entraĂźner des personnes Ă  commettre de tels crimes, ainsi que pour divulgation, fourniture et diffusion d’informations dans le cadre d’un complot contre la sĂ»retĂ© intĂ©rieure de l’État.

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Les oubliés du bagne israélien de Megiddo

09. Juli 2025 um 10:24

La prison israĂ©lienne de Megiddo est officiellement une prison mais par ces conditions de dĂ©tention, les exactions des droits de l’homme qui y sont commises et l’absence de la notion de la dignitĂ© humaine, elle ressemble plus Ă  un bagne d’un autre Ăąge. Y ĂȘtre incarcĂ©rĂ© c’est essayer de survivre dans les pires conditions. HĂ©las, le monde et les mĂ©dias internationaux oublient ces dĂ©tenus palestiniens livrĂ©s Ă  eux-mĂȘmes. 

Imed Bahri

Haaretz a publiĂ© une enquĂȘte choquante sur la prison de Megiddo dans le nord d’IsraĂ«l, dĂ©crite comme la pire prison de l’État hĂ©breu. Ce rapport se base sur des tĂ©moignages de prisonniers palestiniens souffrant de malnutrition, de propagation de maladies infectieuses ainsi que d’autres formes de torture dont certaines ont entraĂźnĂ© la mort de certains d’entre eux. 

Un jeune Palestinien de 16 ans a racontĂ© son expĂ©rience Ă  la prison de Megiddo Ă  Haaretz qui a modifiĂ© son vrai nom parce qu’il est mineur et l’a appelĂ© Ibrahim.

Ibrahim a Ă©tĂ© interviewĂ© aprĂšs sa sortie de prison. Il a passĂ© la majeure partie de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e en prison Ă  apprendre essentiellement Ă  survivre. Il a rĂ©sumĂ© son expĂ©rience en prison en un mot: torture, un mot que Haaretz dĂ©crit comme ne reflĂ©tant que partiellement son apparence maladive et les souvenirs qu’il aimerait effacer.

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Une épidémie de gale sévit parmi les prisonniers

Au cours de l’interview, Ibrahim a dĂ©clarĂ© avoir Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en octobre 2024, dĂ©tenu pendant huit mois et avoir Ă©tĂ© libĂ©rĂ© aprĂšs que son Ă©tat de santĂ© se soit dĂ©gradĂ©. Il a Ă©voquĂ© une Ă©pidĂ©mie de gale, une maladie cutanĂ©e contagieuse gĂ©nĂ©ralement transmise par contact direct avec une peau infectĂ©e ou indirectement par le partage de vĂȘtements ou de literie avec une personne infectĂ©e.

La journaliste de Haaretz a rencontrĂ© Ibrahim dans l’appartement familial Ă  Naplouse oĂč elle observĂ© des taches rouges et grises de tailles variables indiquant des infections rĂ©currentes de gale ainsi que d’autres maladies.

Ibrahim a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© il y a environ un mois. La Commission israĂ©lienne des libĂ©rations conditionnelles –un organisme judiciaire ou administratif qui examine les demandes de libĂ©ration anticipĂ©e– a dĂ©clarĂ© que son apparence Ă©tait «trĂšs inquiĂ©tante»

Le journal a ajoutĂ© que pour complĂ©ter le tableau, il Ă©tait nĂ©cessaire d’écouter ce que lui et sa mĂšre avaient Ă  dire. Sa mĂšre a dĂ©crit le choc qu’elle a ressenti en le voyant pour la premiĂšre fois aprĂšs sa libĂ©ration. «Il ressemblait Ă  une momie, comme si ce n’était pas vraiment lui! Nous ne l’avons pas reconnu», a-t-elle dĂ©clarĂ© en s’asseyant Ă  cĂŽtĂ© de lui sans le quitter des yeux.

Outre sa gale, Ibrahim souffrait de violences et prĂ©sentait les symptĂŽmes d’une grave maladie intestinale notamment des Ă©vanouissements. Selon le journal, le tĂ©moignage d’Ibrahim n’était qu’une infime partie d’un ensemble bien plus vaste de tĂ©moignages de dĂ©tenus adultes et mineurs ayant souffert des mĂȘmes maux Ă  Megiddo. L’un d’eux, Walid Ahmed, 17 ans, est dĂ©cĂ©dĂ© en prison en mars dernier.

Selon de nombreux tĂ©moignages rapportĂ©s Ă  Haaretz, la nĂ©gligence mĂ©dicale et la malnutrition ne sont que deux des nombreux problĂšmes qui caractĂ©risent les conditions de dĂ©tention Ă  la prison de Megiddo. Le cas d’Ibrahim n’était pas le seul recueilli par le journal israĂ©lien.

Haaretz a recueilli les tĂ©moignages Ă©crits de quatre autres prisonniers de Megiddo qui ont signalĂ© des problĂšmes mĂ©dicaux similaires au cours des derniers mois. L’association MĂ©decins pour les droits de l’homme a traitĂ© cinq autres cas de prisonniers souffrant de problĂšmes similaires.

D’autres tĂ©moignages font Ă©tat de la trĂšs petite quantitĂ© de nourriture fournie aux prisonniers et de la propagation de la gale.

Parmi les cas rapportĂ©s par le journal figure celui de Walid Ahmed, dĂ©cĂ©dĂ© dans la cour de la prison de Megiddo en mars. Le mĂ©decin qui a assistĂ© Ă  l’autopsie au nom de la famille a indiquĂ© qu’Ahmed n’avait presque plus de tissu adipeux, souffrait de colite et Ă©tait infectĂ© par la gale.

Multiplication des décÚs derriÚre les barreaux

La prison de Megiddo, situĂ©e dans le nord d’IsraĂ«l, n’est pas le seul endroit oĂč les prisonniers palestiniens sont victimes de maltraitance. Des problĂšmes similaires se produisent dans d’autres prisons comme l’épidĂ©mie de gale qui s’est propagĂ©e aux prisons de Ketziot, Ganot et Ayalon depuis le mois dernier.

Parmi ces problÚmes figurent des cas de perte de poids importante chez les détenus de plusieurs centres de détention israéliens mais des avocats ont confirmé au journal que la prison de Megiddo est la pire de toutes les prisons.

Concernant les cas de dĂ©cĂšs derriĂšre les barreaux, Megiddo arrive en deuxiĂšme position, juste derriĂšre Ketziot. Cinq personnes sont mortes Ă  Megiddo –Walid Ahmed et quatre adultes– contre sept Ă  Ketziot.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, 73 prisonniers et détenus sont décédés dans les prisons militaires et civiles au cours des 20 derniers mois.

À la prison de Megiddo, les autopsies de deux cas ont rĂ©vĂ©lĂ© des signes de violences possibles. Le premier concernait un Palestinien de la ville de Qarawat Bani Hassan, dans le centre de la Cisjordanie, Abdul Rahman Mar’i, dĂ©cĂ©dĂ© en novembre 2023. Des traces de torture Ă©taient visibles sur son corps, notamment des contusions, des cĂŽtes cassĂ©es et une fracture du sternum.

Le deuxiĂšme cas concernait un autre Palestinien, Abdul Rahman Bassem al-Bahsh, un habitant de Naplouse dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Megiddo en janvier dernier. Son corps Ă©tait couvert d’ecchymoses Ă  la poitrine et Ă  l’abdomen, avec des cĂŽtes cassĂ©es, une rupture de la rate et une grave inflammation des deux poumons.

Ibrahim se souvient: «Ils nous ont menottés et leurs chiens marchaient devant nous en aboyant et en nous donnant des coups de pied».

Il a dĂ©clarĂ© que les prisonniers parlaient peu voire pas du tout des violences de peur que les gardiens ne les entendent –directement ou par l’intermĂ©diaire d’autres prisonniers– et ne ripostent.

Des prisonniers délibérément affamés

Ibrahim a Ă©galement racontĂ© comment les prisonniers souffraient du manque de nourriture. «Aucun d’entre nous n’avait assez Ă  manger en prison. Ils nous apportaient une assiette de riz pour 10 personnes. MĂȘme si c’était Ă  peine suffisant pour une personne, nous la partagions tous», a-t-il indiquĂ©. 

Il a racontĂ© avoir vu Walid Ahmed tomber face contre terre, le sang coulant de sa bouche, avant que les mĂ©decins n’arrivent et ne le transportent sur une civiĂšre. Il ne s’en est jamais remis. Il est dĂ©cĂ©dĂ©.

En raison de la pĂ©nurie alimentaire constante, a-t-il expliquĂ©, les prisonniers ramassaient tout, mĂ©langeaient et partageaient. Il a ajoutĂ© qu’il n’y avait pas assez de nourriture pour tout le monde donc il n’y avait pas de restes.

Malgré la pénurie de nourriture, sa qualité était également médiocre, selon Ibrahim, qui a déclaré que la salade de légumes était avariée et le riz insuffisamment cuit.

La situation Ă  la prison de Megiddo a empirĂ© avec le 7 octobre, lorsque le ministre de la SĂ©curitĂ© nationale Itamar Ben-Gvir a introduit des changements radicaux dans les conditions de vie des prisonniers palestiniens en IsraĂ«l. Parmi ces mesures, les prisonniers se sont vu refuser l’accĂšs aux cantines pĂ©nitentiaires, les assiettes et les ustensiles de cuisine ont Ă©tĂ© retirĂ©s de leurs cellules et les rations alimentaires ont Ă©tĂ© rĂ©duites au minimum lĂ©gal.

Haaretz a rapportĂ© que l’épidĂ©mie de gale, une maladie contagieuse, dans les prisons israĂ©liennes n’est un secret pour personne. Fin 2024, l’administration pĂ©nitentiaire a reconnu, en rĂ©ponse Ă  une pĂ©tition, qu’environ 2 800 prisonniers palestiniens avaient contractĂ© la maladie. Elle considĂ©rait que les prisonniers constituaient le groupe le plus vulnĂ©rable Ă  la gale en raison de la surpopulation carcĂ©rale, soulignant que la plupart des personnes contractent la gale par contact avec des personnes infectĂ©es ou en partageant les mĂȘmes objets avec elles.

Le journal a rapportĂ© que l’avocate Reham Nasra qui reprĂ©sente rĂ©guliĂšrement des Palestiniens devant les tribunaux militaires se rendait rĂ©guliĂšrement Ă  la prison de Megiddo. Lors de l’une de ses visites en avril, elle a rencontrĂ© Nidal Hamayel, 55 ans, dĂ©tenu administratif depuis septembre dernier.

Son apparence en disait long. Nasra a dĂ©clarĂ©: «J’ai Ă©tĂ© choquĂ©e de le voir entrer au parloir. Il y a deux mois Ă  peine, il se plaignait des rations alimentaires reçues et de la faim constante alors qu’il semblait aller plutĂŽt bien mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas»

Elle a poursuivi en prĂ©cisant que Hamayel avait beaucoup maigri et qu’il Ă©tait pĂąle et Ă©maciĂ© suggĂ©rant qu’il Ă©tait malade. «Il pouvait Ă  peine marcher et portait des vĂȘtements sales», a-t-elle rapportĂ©. 

Hamayel lui a expliquĂ© que depuis mars, lui et d’autres dĂ©tenus souffraient de fortes douleurs abdominales, de diarrhĂ©e, de perte d’appĂ©tit et d’évanouissements. Il pesait 86 kilos lors de son arrestation mais en fĂ©vrier, il en avait dĂ©jĂ  perdu 26.

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L’Etat tunisien ne peut plus continuer à soutenir financiùrement Tunisair

09. Juli 2025 um 09:59

Depuis l’ùre de Ben Ali, les programmes de sauvetage de Tunisair se suivent et finissent tous par se rĂ©vĂ©ler Ă©phĂ©mĂšres et sans effet durable. La crise que traverse le pays fait que l’Etat tunisien n’a pas plus la capacitĂ© de gouvernance ni les moyens de possĂ©der ni de moderniser une compagnie aĂ©rienne.

Elyes Kasri *

Les dĂ©faillances de plus en plus visibles et insupportables de la compagnie Tunisair font invoquer par les mĂȘmes cercles corporatistes, rentiers ou nostalgiques des slogans classiques pour cacher l’évidence de l’anachronisme de cette entreprise qui fut il y a longtemps un motif de fiertĂ© nationale mais qui est devenue un fardeau insupportable et une image dĂ©gradante de la Tunisie Ă  l’étranger.

DĂšs qu’en temps de crise une entreprise publique, dĂ©ficitaire chronique et incapable de se redresser, commence Ă  invoquer la souverainetĂ© nationale et Ă  se cacher derriĂšre des lignes rouges, il faut se rendre Ă  l’évidence qu’il y a en matiĂšre de vision et de gouvernance un mĂ©lange toxique et fatal.

Des défaillances chroniques

Tunisair a Ă©tĂ© une bonne compagnie mais n’a visiblement pas su vieillir et s’adapter Ă  la nouvelle conjoncture internationale pour des considĂ©rations endogĂšnes et exogĂšnes. Et elle dĂ©montre une nouvelle fois ses dĂ©faillances au dĂ©marrage de la saison des vacances pour les tunisiens rĂ©sidents Ă  l’étranger et une saison touristique que l’on espĂšre porteuse d’espoirs pour renflouer les rĂ©serves en devises Ă©trangĂšres.  

Depuis l’ùre de Ben Ali, les programmes de sauvetage se suivent et finissent tous par se rĂ©vĂ©ler Ă©phĂ©mĂšres et sans effet durable.

La crise que traverse le pays fait que l’Etat tunisien n’a pas plus la capacitĂ© de gouvernance ni les moyens de possĂ©der ni de moderniser une compagnie aĂ©rienne.

C’est le constat qu’il faut savoir accepter pour pouvoir envisager une sortie de crise qui puisse servir les intĂ©rĂȘts supĂ©rieurs de l’économie nationale et l’image du pays Ă  l’étranger, loin de tout corporatisme ou nostalgie que le pays en difficultĂ© ne peut tolĂ©rer ni se permettre.

* Ancien ambassadeur.

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Expertise tuniso-japonaise au profit de la cardiologie en Afrique

09. Juli 2025 um 09:31

La premiĂšre session du programme de formation triangulaire intitulĂ© «Cardiologie pour l’Afrique» a dĂ©marrĂ© lundi 7 juillet 2025 Ă  l’hĂŽpital Rabta de Tunis. Il s’agit d’une initiative conjointe du ministĂšre de la SantĂ© et de l’Agence japonaise de coopĂ©ration internationale (Jica).

Treize participants de 7 pays africains francophones prennent part Ă  cette formation, venant du Burkina Faso, Cameroun, CĂŽte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger et SĂ©nĂ©gal. Ils bĂ©nĂ©ficieront de l’expĂ©rience combinĂ©e des cardiologues tunisiens et japonais. La formation repose sur le transfert de compĂ©tences Ă  travers des techniques mĂ©dicales de pointe, permettant d’amĂ©liorer significativement la prise en charge des maladies cardiaques dans la rĂ©gion.

La cĂ©rĂ©monie d’ouverture officielle de s’est tenue en prĂ©sence  du Pr. Mustapha Ferjani, ministre de la SantĂ©, Takeshi Osuga, ambassadeur du Japon en Tunisie, Shohei Hara, vice-prĂ©sident senior de la Jica, Tetsuro Yano, prĂ©sident de l’Association japonaise pour le dĂ©veloppement Ă©conomique de l’Afrique (Afreco), Dr. Shinichi Higashiue, prĂ©sident du groupe mĂ©dical Tokushukai, Mayumi Miyata, reprĂ©sentante rĂ©sidente de la Jica en Tunisie ainsi que les ambassadeurs des pays africains participants.

La formation, qui se dĂ©roule du 4 au 9 juillet, est consacrĂ©e aux techniques de traitement en cardiologie, avec un accent particulier sur la valvulopathie cardiaque. Elle est assurĂ©e par une Ă©quipe mĂ©dicale conjointe composĂ©e de cinq cardiologues tunisiens, dirigĂ©s par Dr. Mohamed Sami Mourali, chef du service de cardiologie Ă  l’HĂŽpital Rabta, et de cinq cardiologues japonais, dont le renommĂ© Dr. Shigeru Saito, directeur des laboratoires de cardiologie interventionnelle et de cathĂ©tĂ©risme Ă  l’HĂŽpital gĂ©nĂ©ral Shonan Kamakura, au Japon.

Ce projet est le fruit de la Ticad8 (ConfĂ©rence Internationale de Tokyo sur le DĂ©veloppement de l’Afrique) tenue en Tunisie en 2022. Elle s’inscrit Ă©galement dans le cadre des initiatives de la Ticad9, qui se tiendra en aoĂ»t prochain au Japon. Il incarne un exemple concret de coopĂ©ration triangulaire entre le Japon, la Tunisie et les pays africains partenaires.

La rĂ©alisation de ce programme est rendue possible grĂące Ă  l’appui dĂ©terminant du groupe mĂ©dical Tokushukai, l’un des plus grands rĂ©seaux hospitaliers du Japon.

Par ailleurs, la CitĂ© des Sciences Ă  Tunis apporte son soutien logistique Ă  l’organisation de la formation.

À travers cette initiative, la Tunisie, en tant que Centre d’excellence tuniso-japonais pour l’Afrique en matiĂšre de santĂ©, accueillera trois sessions annuelles de cette formation spĂ©cialisĂ©e Ă  l’HĂŽpital Rabta. L’objectif Ă  long terme est de renforcer les capacitĂ©s mĂ©dicales en cardiologie dans les pays africains, tout en favorisant la crĂ©ation d’un rĂ©seau professionnel interafricain et tuniso-japonais dĂ©diĂ© Ă  l’amĂ©lioration des soins cardiaques sur le continent.

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La Juventus Academy fĂȘte ses 10 ans en Tunisie

09. Juli 2025 um 09:02

Dans un pays comme la Tunisie, oĂč rĂšgne une forte passion pour le football et un soutien tout aussi fort Ă  l’équipe nationale, l’expĂ©rience, nĂ©e il y a 10 ans, de l’école de football Juventus Academy Tunisie, dĂ©sormais sponsorisĂ©e par Jeep, ne pouvait qu’ĂȘtre un succĂšs.

En tĂ©moigne la participation de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, Ă  la cĂ©rĂ©monie cĂ©lĂ©brant son dixiĂšme anniversaire, soulignant la valeur de «dix annĂ©es d’engagement dans la formation sportive et la transmission des valeurs du sport, en faveur de milliers de jeunes athlĂštes tunisiens».

Outre la promotion du football Ă  travers les rĂšgles du fair-play et la protection des enfants, le secret du succĂšs de la Juventus Academy Tunisie rĂ©side dans sa volontĂ© de se concentrer sur la formation des athlĂštes, non seulement au football, mais aussi Ă  l’éthique et Ă  la motivation.

La Juventus Academy Tunisie est devenue une rĂ©fĂ©rence pour le dĂ©veloppement du football junior en Tunisie, permettant Ă  des milliers d’enfants et de jeunes tunisiens d’accĂ©der Ă  des mĂ©thodes d’entraĂźnement de pointe, inspirĂ©es des programmes de la Juventus.

Les cĂ©lĂ©brations du 10e anniversaire Ă  la RĂ©sidence de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie ont Ă©tĂ© un Ă©vĂ©nement mĂ©morable qui a rĂ©uni les enfants et les jeunes de l’AcadĂ©mie, leurs familles, le personnel technique et de nombreux invitĂ©s d’honneur.

FondĂ©e en 2015, la Juventus Academy Tunisie est aujourd’hui une rĂ©fĂ©rence incontournable dans la formation des jeunes footballeurs, avec plus de 100 membres rĂ©partis dans cinq centres sportifs de Tunis.

FidĂšle Ă  la philosophie de la Juventus, l’AcadĂ©mie participe chaque annĂ©e avec enthousiasme Ă  la Coupe du Monde Juventus Academy, dĂ©montrant ainsi son engagement envers le dĂ©veloppement sportif, Ă©ducatif et humain de ses jeunes joueurs. «Cette soirĂ©e a Ă©tĂ© l’occasion de cĂ©lĂ©brer les objectifs atteints, de renforcer le sentiment d’appartenance et de renouveler l’engagement pour l’avenir, en valorisant chaque membre et en rĂ©affirmant la fiertĂ© de porter les couleurs noir et blanc», Ă©crit la Juventus dans une note. La participation d’Aziz Toumi, directeur gĂ©nĂ©ral de la Juventus Academy Tunisie, de Franco Nigro, prĂ©sident d’honneur de l’AcadĂ©mie, de Davide Fornaca, directeur de la Juventus Academy International, et de Carlo Mastellone, entraĂźneur-chef international, souligne l’importance de cet anniversaire au sein du rĂ©seau mondial de la Juventus.

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