Qawafel dévoile les clés du succès pour les entreprises tunisiennes
Face à la nécessité d’une croissance externe, Qawafel a organisé une nouvelle session de son « Qawafel Gathering » dédiée aux dynamiques des marchés africains. M. Salah Boulila, Managing Director de Mazam, a introduit les débats avec une infographie détaillant les différentes stratégies d’internationalisation (export, implantation, franchise, e-export), en analysant leurs avantages, prérequis et risques.
Un panel d’experts renommés, dont M. Iheb Beji (Medianet), M. Riadh Aziez (Chambre Syndicale Nationale des Conseillers à l’Internationalisation – UTICA), Mme Rim Ayari (WeFranchiz) et M. Baligh Hamdi (B2M Group), a enrichi les échanges. Mme Radhia Kamoun, fondatrice de Gourmandise, a également partagé son expérience lors d’un entretien dédié.
Afrique : entre idées reçues et réalités
Les intervenants ont bousculé certains clichés. L’implantation directe en Afrique, bien que plus coûteuse au départ, s’avère souvent plus rentable sur le long terme. Pour le secteur IT, le coût n’est pas nécessairement plus élevé, a précisé M. Hamdi. La joint-venture n’est pas toujours la solution la plus sûre : être seul peut parfois mieux garantir la sécurité, même si un partenariat local facilite la gouvernance. M. Aziez a insisté sur l’importance d’une présence sur le terrain pour comprendre les différences culturelles. L’export reste le mode d’entrée le plus naturel, mais il comporte ses défis, notamment la compréhension du pays cible.
Les piliers d’une stratégie africaine réussie
La diversité du continent africain est un facteur clé : il faut considérer plusieurs « continents » en termes de spécificités, a rappelé M. Beji. Il recommande de s’appuyer sur des partenaires locaux et de faire preuve de « passion, patience et pertinence » pour réussir sur un cycle de 1 à 3 ans avant de voir des résultats tangibles. Face à la taille limitée du marché tunisien, s’internationaliser devient une nécessité.
De l’initiation à la pérennisation
Entrer sur le marché africain demande persévérance. L’expérience de Medianet démontre que les échecs initiaux peuvent être surmontés grâce à des études de marché et au développement de relations solides avec les clients. Le soutien institutionnel est un atout, mais la volonté d’investir en Afrique subsaharienne est primordiale. Les défis restent nombreux (stabilité politique, santé, concurrence), mais peuvent être surmontés avec des partenaires locaux fiables.
La franchise, levier d’expansion
Mme Ayari a souligné que la franchise n’est pas réservée aux grandes entreprises et peut être lancée avec des budgets raisonnables, à condition d’avoir un produit fort et une organisation rigoureuse. La protection de la propriété intellectuelle et la validation de la demande locale sont essentielles.
Témoignage : le succès de Gourmandise
Radhia Kamoun a partagé le parcours de Gourmandise, qui a choisi l’implantation en Libye plutôt que l’export simple, jugé non rentable. Elle a insisté sur l’importance du choix du partenaire, du transfert de savoir-faire et de la supervision rigoureuse (formation, audits). L’adaptation au contexte local est une étape normale et nécessaire.
Secteurs porteurs et état d’esprit
Parmi les secteurs à fort potentiel figurent l’agro-industrie, les bureaux d’études, le BTP, la santé, le digital et la formation. M. Aziez a appelé à l’humilité et à la confiance, soulignant que le principal frein reste souvent le manque de confiance dans le commerce international.
Cette rencontre organisée par Qawafel a confirmé que l’Afrique offre de vastes opportunités aux entreprises tunisiennes bien préparées. Compréhension fine des marchés, construction de relations durables et vision à long terme sont les clés du succès.
Avec communiqué
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