Leaders inattendus du championnat, les « Sang et Or » de Zarzis batailleront âprement contre les Usémistes pour continuer leur échappée.
La Presse — On avait prédit, certes, une bonne entame de saison pour l’ESZ comme la saison écoulée sous la houlette de l’entraîneur Anis Boujelbène, mais on n’avait pas imaginé un départ aussi tonitruant avec 13 points en cinq matches et la tête du classement.
Ce qu’est en train de montrer l’ESZ est fabuleux et digne d’éloges. Sur les quatre victoires alignées, trois ont été remportées loin des bases sur des équipes pas faciles à manier à domicile : le CSS, le CA et l’ASG.
Le dernier succès à Gabès a démontré que les Zarzissiens sont capables de mener les batailles physiques et tactiques les plus coriaces et les plus rudes pour empocher les trois points. Avec intelligence, avec âpreté et avec réalisme. «Ça n’a pas été facile contre le Carrelage, face à une équipe qui se défendait très bien, qui verrouillait à la perfection toutes les issues menant à sa surface de réparation, qui limitait les espaces, de trouver rapidement le chemin du but.
Nous avons su faire preuve de patience, les harceler suffisamment jusqu’à les avoir à l’usure et les faire craquer en fin de match», a avoué Anis Boujelbène tout heureux d’avoir réussi sur le fil à grappiller les trois points. Véritable rouleau compresseur, l’ESZ fait désormais peur à tout le monde. Ce n’est pas par hasard si elle reste invaincue après cinq matches. Comme le ST et comme justement son invité du jour l’USM.
Une bataille d’invincibilité
L’objectif de l’entraîneur Anis Boujelbène pour le match de cet après-midi sera donc de continuer cette belle série rose et de garder la tête du peloton.
Pour aligner ce cinquième succès qui le mettra aux anges, il va lui falloir être prudent et bien sur ses gardes derrière, mais aussi être présent, actif et entreprenant devant. Un équilibre indispensable pour ne pas être piégé par un Montasser Louhichi assez rusé et par des Usémistes qui possèdent un très bon potentiel offensif. Face à de telles équipes qui percutent bien sur les deux couloirs, le 3-5-2 est le schéma de jeu idéal pour les contrer et les surprendre. D’où l’importance des latéraux pour bloquer toutes les percées de l’adversaire par un jeu étiré sur les côtés.
On s’attend donc à ce que Jassem Belkilani, entré en cours de jeu devant la Zliza, retrouve sa place dans la composition du onze de départ et à ce que Ousmane Combassa reprenne son poste de demi axial avec Kouni Khalfa, la plaque tournante, par qui transitent tous les ballons, et avec Moatez Chouchane, un balayeur de premier ordre.
Cette ligne à trois avancées constituera une première muraille blindée qui fera tout pour empêcher le milieu de terrain des Monastiriens de carburer et isoler leurs attaquants de pointe dans le périmètre de vérité.
Une variété de choix pour la ligne avant
Bien barricadée derrière et au milieu, l’équipe de Boujelbène a aussi beaucoup d’atouts pour les transitions rapides, les montées sur les ailes et les pénétrations par la profondeur. Stanley Ogoh au jeu viril et athlétique est capable de fixer et d’user toute une défense à ses trousses. Noemen Rahmani est la pointe opportuniste qui sait se faire oublier et surgir de derrière pour profiter des ballons les plus anodins comme il l’a fait de façon qui a pris tout le monde de court contre la Zliza.
Avec de multiples solutions de rechange et des joueurs confirmés qui ont aussi leur mot à dire comme Amir Tajouri, Innocent Nshuti et Achraf Ben Dhiaf, Anis Boujelbène est donc devant l’embarras du choix.
La seule équation qu’il aura à résoudre c’est de faire le bon casting pour le trio d’attaque de départ et de faire le bon coaching en cours de jeu pour faire entrer ceux qui auront pour tâche de porter à l’adversaire le coup de grâce.