❌

Normale Ansicht

Es gibt neue verfĂŒgbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Gestern — 01. April 2025Haupt-Feeds

Le droit du sel | Une tradition sympathique à (re)découvrir

01. April 2025 um 12:48

RĂ©cemment, un ami m’a interrogĂ© sur une coutume que j’ignorais totalement : «haq el-melh» ou droit du sel. Curieux, j’ai entrepris quelques recherches et dĂ©couvert que cette tradition, encore vivace au Maghreb, existe Ă©galement en Tunisie. Pourtant, bien que nĂ© dans ce pays, je n’en avais jamais entendu parler avant cette annĂ©e 2025 – ce qui m’a amenĂ© Ă  rĂ©flĂ©chir sur la transmission et l’évolution des coutumes.

KhemaĂŻs Gharbi *

Le terme «sel» dans cette expression ne fait pas rĂ©fĂ©rence Ă  l’aliment en lui-mĂȘme, mais plutĂŽt Ă  la relation de vie commune entre Ă©poux. Offrir ce prĂ©sent Ă  sa femme le jour de l’AĂŻd El-Fitr est une façon de reconnaĂźtre et de cĂ©lĂ©brer le lien qui unit le couple. D’ailleurs, certains rĂ©cits expliquent que la coutume tire son nom du fait que l’épouse, durant le Ramadan, goĂ»te l’assaisonnement des plats sans avaler, afin de s’assurer de leur Ă©quilibre, malgrĂ© son propre jeĂ»ne.

Un rituel de l’Aïd El-Fitr

Le jour de l’AĂŻd El-Fitr, la femme se pare de ses plus beaux habits, parfume sa maison avec de l’encens et la prĂ©pare pour accueillir son mari au retour de la priĂšre. Elle lui sert alors du cafĂ© accompagnĂ© des traditionnelles pĂątisseries de fĂȘte. Mais la particularitĂ© de cette tradition rĂ©side dans la tasse de cafĂ© : elle ne doit jamais ĂȘtre rendue vide. AprĂšs l’avoir bue, le mari y dĂ©pose un prĂ©sent – en fonction de ses moyens.

Ce geste simple et symbolique rappelle d’autres traditions dans le monde, comme offrir des fleurs à la Saint-Valentin en Europe. Finalement, il s’agit d’un moment de gratitude et d’attention mutuelle au sein du couple, ce qui en fait une coutume plutît charmante.

Tradition, liberté et polémiques inutiles

Libre Ă  chacun de respecter ou non cette tradition. Ce qui est regrettable, c’est que certaines pratiques culturelles deviennent des sujets de discorde. Comme souvent, les extrĂ©mistes des deux camps en profitent pour instrumentaliser ces coutumes, mĂȘlant religion, politique et crispations inutiles. Pourtant, nous avons dĂ©jĂ  bien assez de divergences pour ne pas y ajouter son «grain de sel» supplĂ©mentaire.

Finalement, le droit du sel n’est ni une obligation ni un dogme. C’est juste une belle maniĂšre d’exprimer son affection, un simple geste qui, s’il est pratiquĂ©, ne peut qu’ajouter un peu de douceur dans les foyers. Alors pourquoi pas ?

* Ecrivain et traducteur.

L’article Le droit du sel | Une tradition sympathique Ă  (re)dĂ©couvrir est apparu en premier sur Kapitalis.

Une Ong exige la lumiĂšre sur le dĂ©cĂšs en prison de l’homme d’affaires Ali Ghedamsi

01. April 2025 um 12:08

Dans un communiquĂ© publiĂ© ce mardi 1er avril 2025, le Centre pour le respect des libertĂ©s et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) «exprime sa profonde consternation face au silence suspect et indĂ©cent des autoritĂ©s carcĂ©rales et du ministĂšre de la Justice, autoritĂ© de tutelle», Ă  la suite du dĂ©cĂšs d’Ali Ghedamsi, homme d’affaires originaire de Sousse, survenu le 30 mars  dans la prison civile de MessaĂądine.

Le dĂ©funt Ă©tait incarcĂ©rĂ© dans le cadre de l’affaire Instalingo et inculpĂ© dans d’autres dossiers judiciaires. Il faisait notamment l’objet de poursuites dans l’affaire n°04/2023 ouverte le 28 octobre 2023, aux cĂŽtĂ©s de Lazhar Loungou, ancien directeur gĂ©nĂ©ral des services spĂ©cialisĂ©s du ministĂšre de l’IntĂ©rieur, et du frĂšre de l’ex-dĂ©putĂ© Lotfi Ali. Tous Ă©taient accusĂ©s de constitution d’une entente criminelle, d’escroquerie et de blanchiment d’argent.

Le 18 mars 2025, la 10e chambre d’accusation de la Cour d’appel de Tunis avait rejetĂ© sa demande de libĂ©ration provisoire, malgrĂ© son Ă©tat de santĂ© fortement dĂ©gradĂ©, indique le CRLDHT dans son communiquĂ©, en condamnant ce qu’il a qualifiĂ© de «nĂ©gligence systĂ©matique des droits des personnes dĂ©tenues, qui caractĂ©rise aujourd’hui les services pĂ©nitentiaires tunisiens», ainsi que «les conditions de dĂ©tention sont fortement dĂ©gradĂ©es dans un contexte de rĂ©pression et de dĂ©mantĂšlement progressif des garanties fondamentales».

Tout en pointant «le comportement inhumain des autoritĂ©s carcĂ©rales et judiciaires face aux conditions de santĂ© des dĂ©tenus», le CRLDHT cite les dĂ©clarations de la famille de Ali Ghedamsi qui «souffrait d’un cancer et n’a pas bĂ©nĂ©ficiĂ© des soins et traitements mĂ©dicaux indispensables Ă  son Ă©tat», ce qui, aux yeux de l’Ong tunisienne basĂ©e en France, serait «une cause directe de sa mort».

Enfin, le CRLDHT «exige que toute la lumiĂšre soit faite sur les causes exactes du dĂ©cĂšs d’Ali Ghedamsi et que les vĂ©ritables responsables soient poursuivis».

I.B.

L’article Une Ong exige la lumiĂšre sur le dĂ©cĂšs en prison de l’homme d’affaires Ali Ghedamsi est apparu en premier sur Kapitalis.

Du 4 au 6 avril 2025 Ă  Tunis | Le 14e congrĂšs des Italiens dans le monde

01. April 2025 um 11:33

Dans quelques jours, Du 4 au 6 avril 2025, se tiendra, Ă  l’HĂŽtel El Mouradi Gammarth de Tunis, le 14e congrĂšs mondial de la ConfĂ©dĂ©ration des Italiens dans le monde (CIM).

Le choix de la Tunisie pour cette Ă©dition n’est pas dĂ» au hasard, expliquent les organisateurs : «c’est un pays ami, situĂ© dans le bassin mĂ©diterranĂ©en et qui partage avec nous de nombreux traits culturels.» Ils ajoutent : «C’est un pays hospitalier et, ces jours-ci, nous rĂ©itĂ©rerons notre amitiĂ© aux autoritĂ©s tunisiennes, ainsi qu’aux autoritĂ©s italiennes. Ce sera Ă©galement l’occasion de rendre hommage Ă  l’un des derniers hommes d’État italiens, Bettino Craxi, qui a terminĂ© ici la derniĂšre partie de sa vie.»

Bettino Craxi Ă©tait membre du Parti socialiste italien (PSI), il fut le premier socialiste Ă  diriger le gouvernement italien. Il s’était enfui en Tunisie en 1994 pour Ă©viter les 27 ans de prison auxquels il Ă©tait condamnĂ© pour avoir Ă©tĂ© mis en cause dans l’opĂ©ration «Mains propres» pour motifs de corruption et de financement illĂ©gal du PSI.

Bettino Craxi a fini sa vie comme rĂ©fugiĂ© politique Ă  Hammamet oĂč il possĂ©dait une villa et oĂč est mort en 2000 suite Ă  un arrĂȘt cardiaque. Il y est Ă©galement enterrĂ©.

Comme l’a rappelĂ© son prĂ©sident, Angelo Sollazzo : «La CIM a toujours Ă©tĂ© Ă  l’avant-garde dans la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts des Italiens vivant Ă  l’étranger. Je suis fier d’avoir atteint cet objectif avec tous nos reprĂ©sentants prĂ©sents dans le monde. Ce sera un congrĂšs de haut niveau, au cours duquel seront abordĂ©es des questions Ă©mergentes au niveau international : la centralitĂ© du dĂ©veloppement Ă©conomique, l’industrie agroalimentaire, le tourisme traditionnel, les Ă©nergies renouvelables, la valorisation des villages italiens et bien plus encore».

L’HĂŽtel El Mouradi Gammarth de Tunis deviendra pendant quelques jours un morceau d’Italie, avec de nombreuses tables thĂ©matiques, ateliers, interventions d’industriels et de professionnels, mais il y aura aussi des spectacles et des dĂźners de gala et des excursions dans la rĂ©gion. Puis, le dernier jour, aura lieu l’élection des organes statutaires.

Comme l’a rappelĂ© le vice-prĂ©sident Salvo Iavarone, «toutes les personnes qui ont toujours travaillĂ© sur le projet CIM, contribuant chaque jour Ă  consolider son leadership. Je remercie spĂ©cifiquement tous ceux qui se sont dĂ©pensĂ©s, de quelque maniĂšre que ce soit et au-delĂ  de leur rĂŽle, dans l’organisation d’un congrĂšs aussi complexe, qui vise Ă  marquer une ligne de continuitĂ© avec un passĂ© culturellement riche, qui a vu notre pays parmi les premiers au monde. Nos compatriotes, plus de quatre-vingts millions, qui vivent Ă  l’étranger ont Ă©galement contribuĂ© de maniĂšre significative Ă  ce leadership. Cette ligne de continuitĂ© tracĂ©e ne finira jamais, car nous espĂ©rons qu’elle mĂšnera Ă  de nouveaux objectifs.»

I. B. (avec Ansamed).

L’article Du 4 au 6 avril 2025 à Tunis | Le 14e congrùs des Italiens dans le monde est apparu en premier sur Kapitalis.

L’UE s’inquiĂšte des «disparitions forcĂ©es» en Libye

01. April 2025 um 10:57

L’Union europĂ©enne (UE) s’est dit «profondĂ©ment prĂ©occupĂ©e» par les «disparitions forcĂ©es» en Libye, Ă  l’instar de Mohammed El-Gomati, frĂšre de Husam, le militant espionnĂ© en SuĂšde avec le logiciel Paragon.

«Nous partageons la profonde prĂ©occupation de la Manul face aux informations alarmantes faisant Ă©tat de disparitions forcĂ©es, notamment le cas de Mohammed El-Gomati», a Ă©crit, lundi 31 mars 2025, sur X l’ambassadeur de l’Union europĂ©enne (UE) en Libye, Nicola Orlando, faisant rĂ©fĂ©rence Ă  une dĂ©claration similaire faite la veille par la Mission d’appui des Nations Unies en Libye.

Mohammed El-Gomati est un ingĂ©nieur pĂ©trolier libyen enlevĂ© lundi 24 mars dernier Ă  son domicile de Tajoura, prĂšs de Tripoli, par des hommes armĂ©s qui – selon son frĂšre Husam – sont affiliĂ©s Ă  la Brigade des Lions de Tajoura, un groupe liĂ© aux services de renseignement gĂ©nĂ©raux libyens.

Husam vit en SuĂšde et faisait partie des personnes espionnĂ©es via le logiciel Graphite de Paragon. C’est le mĂȘme activiste qui a rĂ©vĂ©lĂ© sur X la prĂ©sence controversĂ©e Ă  Rome d’Abdul Ghani Al-Kikli, chef de la milice libyenne appelĂ©e Appareil de soutien Ă  la stabilitĂ©.

Le militant politique et blogueur Husam El-Gomati, citĂ© par The Libya Observer, a expliquĂ© que les ravisseurs ont fait irruption chez son frĂšre sous des prĂ©textes fallacieux, devant les voisins. Ils ont fouillĂ© ses appareils Ă©lectroniques, Ă  la recherche de tout Ă©lĂ©ment susceptible de l’incriminer. Il a ajoutĂ© que Mohammed avait Ă©tĂ© enlevĂ© simplement parce qu’il Ă©tait «le frĂšre de Husam», soulignant que Mohammed n’avait aucun lien avec la politique et souffrait d’une grave maladie et suivait un traitement, ce qui «rendait difficile pour ses ravisseurs de fabriquer de toutes piĂšces des accusations contre lui compte tenu de son Ă©tat».

Hussam a soulignĂ© qu’il n’avait pas eu de contact avec son frĂšre depuis un certain temps afin de lui Ă©viter tout ennui, ainsi qu’aux autres membres de sa famille, selon une vidĂ©o publiĂ©e sur les rĂ©seaux sociaux. Il a ajoutĂ© : «Ce qui se passe vise Ă  intimider les gens, mais cela ne nous intimidera pas. Notre lutte n’a fait que s’intensifier. MĂȘme s’ils tuent mes enfants ou Ă©liminent ma famille, nous ne cĂ©derons pas au chantage.»

Husam El-Gomati est connu pour partager sur ses comptes personnels de rĂ©seaux sociaux des informations critiquant l’élite dirigeante libyenne et les groupes armĂ©s Ă  l’est comme Ă  l’ouest, ainsi que pour dĂ©noncer la corruption au sein des institutions gouvernementales et militaires, selon sa dĂ©claration vidĂ©o.

De son cĂŽtĂ©, Nicola Orlando a dĂ©clarĂ© que «la dĂ©lĂ©gation de l’Union europĂ©enne en Libye se joint Ă  la Manul pour saluer les mesures positives prises par les autoritĂ©s libyennes pour la libĂ©ration des personnes dĂ©tenues».

«Le respect des droits fondamentaux et de l’État de droit est une responsabilitĂ© fondamentale de chaque État. Nous exhortons toutes les institutions compĂ©tentes Ă  enquĂȘter d’urgence sur sa disparition et Ă  prendre toutes les mesures nĂ©cessaires pour assurer sa libĂ©ration immĂ©diate et son retour en toute sĂ©curitĂ© dans sa famille», conclut l’ambassadeur.

I. B.

 

L’article L’UE s’inquiĂšte des «disparitions forcĂ©es» en Libye est apparu en premier sur Kapitalis.

La lutte contre la migration irrĂ©guliĂšre dĂ©passe les capacitĂ©s d’un seul pays

01. April 2025 um 10:10

Le ministre de l’IntĂ©rieur, Khaled Nouri, a plaidĂ©, lundi 31 mars 2025, Ă  Londres, en faveur d’une coopĂ©ration internationale renforcĂ©e pour lutter contre la migration irrĂ©guliĂšre. Parce que ce phĂ©nomĂšne dĂ©passe les capacitĂ©s d’un seul pays, mĂȘme dotĂ© de ressources suffisantes.

Selon un communiquĂ© publiĂ© Ă  l’issue de sa participation au Sommet sur la sĂ©curitĂ© frontaliĂšre consacrĂ© Ă  la criminalitĂ© organisĂ©e liĂ©e Ă  la migration, le ministre a soulignĂ© que ce phĂ©nomĂšne dĂ©passe les capacitĂ©s d’un seul pays, mĂȘme dotĂ© de ressources suffisantes, et qu’une approche fondĂ©e sur le partenariat et le partage des responsabilitĂ©s est indispensable pour y faire face, dans le respect des droits de l’Homme et des conventions internationales.

Selon lui, cette approche doit combiner la rĂ©pression des crimes liĂ©s Ă  la migration irrĂ©guliĂšre – tels que les flux financiers illicites – et la lutte contre ses causes structurelles, notamment les disparitĂ©s de dĂ©veloppement entre pays d’origine et pays de destination.

En marge du sommet, Khaled Nouri s’est entretenu avec les ministres de l’IntĂ©rieur du Royaume-Uni, de l’Italie, de l’Irak, de l’Autriche, de la France et du Nigeria, ainsi qu’avec le secrĂ©taire d’État britannique aux Affaires Ă©trangĂšres.

OrganisĂ© par le Royaume-Uni, ce sommet rĂ©unit 46 pays, ainsi que des organisations rĂ©gionales et internationales, telles que l’Union europĂ©enne, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), et des reprĂ©sentants des rĂ©seaux sociaux X, Meta et TikTok.

L’évĂ©nement vise Ă  renforcer les mĂ©canismes de coopĂ©ration contre la migration irrĂ©guliĂšre et la criminalitĂ©

L’article La lutte contre la migration irrĂ©guliĂšre dĂ©passe les capacitĂ©s d’un seul pays est apparu en premier sur Kapitalis.

Ligue des Champions | Miguel Cardoso change de banc, mais changerait-il de tactique ?

01. April 2025 um 09:50

Miguel Cardoso, l’entraĂźneur principal des Mamelodi Sundowns, espĂšre avoir en face, ce mardi 1er avril 2025, une Ă©quipe de l’EspĂ©rance de Tunis ayant conservĂ© la mĂȘme identitĂ© qu’il a laissĂ©e avant de rejoindre le club sud-africain.

Cardoso s’exprimait depuis le camp d’entraĂźnement de son club Ă  Johannesburg, avant le choc palpitant de mardi aprĂšs-midi au stade Loftus, Ă  Pretoria, en Afrique du Sud, contre son ancienne Ă©quipe en quarts de finale de la Ligue des champions CAF TotalEnergies Ă  Pretoria.

L’entraĂźneur portugais Ă©tait Ă  la tĂȘte du club tunisien lorsqu’il a Ă©liminĂ© son Ă©quipe actuelle, la saison derniĂšre en demi-finale de la mĂȘme compĂ©tition, s’imposant 1-0 sur l’ensemble des deux matchs.

Les EspĂ©rantistes  reprochaient Ă  Cardoso son jeu trop dĂ©fensif, en rupture avec l’identitĂ© du club «Sang et Or», souvent portĂ© sur l’offensive. Avec Sundowns, il semble avoir retenu la leçon en respectant le tempĂ©rament offensif des joueurs sud-africains, qui marquent beaucoup de buts, mais en encaissent aussi souvent, les arriĂšres latĂ©raux ayant tendance Ă  monter souvent en attaque.    

DĂ©sormais chez les champions d’Afrique du Sud, l’ancien patron de l’EspĂ©rance espĂšre aider son Ă©quipe actuelle Ă  obtenir sa revanche, Ă  l’issue des deux manches palpitantes prĂ©vues les 1er et 8 avril 2025.

«L’équipe a changĂ© depuis notre dĂ©part. De nouveaux joueurs sont arrivĂ©s, ce qui la rend diffĂ©rente de celle que Sundowns a affrontĂ©e l’an dernier, tant au niveau des joueurs que du style de jeu», a averti Cardoso.

«Plusieurs mois se sont Ă©coulĂ©s, deux entraĂźneurs sont arrivĂ©s aprĂšs moi Ă  l’EspĂ©rance et ce nouvel entraĂźneur apportera bien sĂ»r une touche de nouveautĂ© Ă  l’équipe, mais nous attendons de l’EspĂ©rance qu’elle reste fidĂšle Ă  son identitĂ©. C’est un club avec une identitĂ© propre, un style de jeu et un systĂšme de jeu bien dĂ©finis. Nous devrons nous prĂ©parer comme pour un quart de finale, en nous positionnant correctement, tout en Ă©tant attentifs Ă  leur capacitĂ© offensive», a dĂ©clarĂ© Cardoso.

Commentant les chances de son club de se qualifier pour le tour suivant, l’entraĂźneur de 52 ans a soulignĂ© que le match de ce mardi devrait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une premiĂšre mi-temps, la phase Ă  Ă©limination directe se dĂ©roulant en deux matches aller-retour difficiles.

«Ces matchs ne durent pas 90 minutes. Ce n’est que la premiĂšre mi-temps, et nous devons comprendre que, quoi qu’il arrive demain, il reste encore 90 minutes Ă  jouer et que c’est l’issue de ces deux matchs qui dĂ©terminera la qualification», a conclu l’entraĂźneur.

I. B. (avec CAF Online).

L’article Ligue des Champions | Miguel Cardoso change de banc, mais changerait-il de tactique ? est apparu en premier sur Kapitalis.

Ligue des champions | L’EspĂ©rance espĂšre battre de nouveau Sundowns  

01. April 2025 um 09:25

L’EspĂ©rance sportive de Tunis (EST) jouera ce mardi 1er avril 2025 Ă  14 heures (heure tunisienne) au stade Loftus, Ă  Pretoria, en Afrique du Sud, le match aller des quarts de finale de la Ligue des champions CAF TotalEnergies contre les Mamelodi Sundowns. Les Tunisois doivent  oublier leur victoire en demi-finale de la saison derniĂšre contre le mĂȘme adversaire, estime leur entraĂźneur Maher Kanzari, appelĂ© rĂ©cemment Ă  la rescousse.

Les EspĂ©rantistes ont dominĂ© leurs adversaires sur l’ensemble des deux matchs la saison derniĂšre. AprĂšs leur avoir concĂ©dĂ© un match nul 0-0 Ă  Tunis, ils sont allĂ©s les surprendre 1-0 lors de la manche retour en Afrique du Sud, validant leur ticket pour la finale, perdue contre Al-Ahly d’Egypte.

RĂ©cemment nommĂ© Ă  la tĂȘte du club tunisois, Kanzari sera sur le banc de l’EspĂ©rance pour la toute premiĂšre fois. Il s’est exprimĂ© en prĂ©lude Ă  ce choc crucial face Ă  des Sundowns dĂ©terminĂ©s Ă  obtenir un deuxiĂšme titre continental qui leur Ă©chappe depuis leur succĂšs de 2016.

«Chaque match et chaque saison sont diffĂ©rents, nous ne pouvons donc pas nous focaliser sur le passĂ©. Nous devons nous concentrer sur le moment prĂ©sent. Certes, nous les avons battus la saison derniĂšre en demi-finale, mais c’est dĂ©sormais du passé», a averti l’entraĂźneur.

Kanzari, qui fait son retour au club aprÚs un précédent passage en 2013, espÚre aider la génération actuelle à écrire sa propre histoire.

«L’accent est mis sur le prĂ©sent et les joueurs actuels. Nous devons nous concentrer sur la situation actuelle et sur les Sundowns actuels. Nous ne nous attardons pas sur le passĂ©, car le football est une affaire du prĂ©sent. Nous Ă©crirons donc notre histoire aujourd’hui», a dĂ©clarĂ© Kanzari, serein.

L’EspĂ©rance, quadruple championne d’Afrique, aborde cette rencontre aller-retour avec un lĂ©ger avantage, puisqu’ils affrontent les Sud-Africains Ă  l’extĂ©rieur avant le match retour une semaine plus tard Ă  Tunis.

Les Tunisiens dĂ©fieront une Ă©quipe entraĂźnĂ©e par leur ancien entraĂźneur, Miguel Cardoso, qui a rejoint les Sundowns aprĂšs avoir offert au gĂ©ant tunisien une mĂ©daille d’argent la saison  derniĂšre en Ligue des champions CAF TotalEnergies.

D’aprùs CAF Online.

L’article Ligue des champions | L’EspĂ©rance espĂšre battre de nouveau Sundowns   est apparu en premier sur Kapitalis.

L’AmĂ©rique Ă  l’heure du maccarthysme anti-palestinien

01. April 2025 um 08:25

L’Histoire est un Ă©ternel recommencement. Le maccarthysme a Ă©tĂ© une chasse aux sorciĂšres contre tous ceux qui Ă©taient considĂ©rĂ©s Ă  tort ou Ă  raison comme des communistes aux États-Unis. Soixante-quinze ans plus tard, c’est un maccarthysme anti-palestinien qui prĂ©vaut. Les arrestations musclĂ©es d’étudiants et de doctorants qui soutiennent ouvertement la cause palestinienne et spĂ©cifiquement les Gazaouis qui subissent l’interminable gĂ©nocide perpĂ©trĂ© par IsraĂ«l se multiplient et inquiĂštent les milieux intellectuels et la presse libĂ©rale qui estiment Ă  juste titre que ces pratiques ternissent la rĂ©putation de l’AmĂ©rique et impactent sur son influence et son leadership. 

Imed Bahri

Le comitĂ© Ă©ditorial du Washington Post a averti que l’hostilitĂ© du prĂ©sident Donald Trump envers les Ă©trangers notamment les Ă©tudiants et les chercheurs n’est pas bĂ©nĂ©fique pour l’AmĂ©rique et a considĂ©rĂ© que l’administration actuelle affaiblit l’attractivitĂ© du pays pour attirer les meilleurs esprits Ă  Ă©tudier aux États-Unis. 

Le comitĂ© Ă©ditorial du WP a indiquĂ© que Rumeysa Ozturk, doctorante Ă  l’UniversitĂ© Tufts, qui a Ă©tĂ© enlevĂ©e en pleine rue la semaine derniĂšre par des agents fĂ©dĂ©raux masquĂ©s Ă  Boston et transportĂ©e dans un centre de dĂ©tention en Louisiane ne sera pas la derniĂšre Ă©tudiante Ă  ĂȘtre traitĂ©e de la sorte.

Le WP rappelle que le secrĂ©taire d’État Marco Rubio a dĂ©clarĂ© avoir rĂ©voquĂ© plus de 300 visas d’étudiants Ă©trangers simplement en raison de leur implication dans des activitĂ©s pro-palestiniennes pendant leurs Ă©tudes.

L’objectif semble ĂȘtre d’instiller la peur

«Nous vous avons donnĂ© un visa pour Ă©tudier et obtenir un diplĂŽme universitaire pas pour devenir des activistes sociaux qui saccagent nos campus», a dĂ©clarĂ© Rubio jeudi. L’annĂ©e derniĂšre, Ozturk a co-Ă©crit un Ă©ditorial pour un journal Ă©tudiant critiquant l’UniversitĂ© Tufts pour avoir rejetĂ© une rĂ©solution du conseil Ă©tudiant qui dĂ©crivait la situation Ă  Gaza comme un gĂ©nocide.

Trois autres Ă©tudiants ont Ă©crit leur nom sur l’éditorial tandis que 32 Ă©tudiants l’ont approuvĂ©. Cela a incitĂ© le DĂ©partement de la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure Ă  justifier l’arrestation d’Ozturk en affirmant qu’elle Ă©tait «impliquĂ©e dans des activitĂ©s de soutien au Hamas» sans fournir aucun dĂ©tail. Apparemment, considĂ©rer que les Gazaouis subissent un gĂ©nocide relĂšve du soutien au Hamas pour l’administration Trump! 

Ozturk a Ă©tĂ© kidnappĂ©e mardi alors qu’elle allait prendre son petit-dĂ©jeuner et les camĂ©ras de surveillance ont capturĂ© ce qui semblait ĂȘtre un moment choquant alors que des agents en civil la poussaient vers une voiture qui l’attendait. Il n’y a aucune preuve qu’elle ait des antĂ©cĂ©dents de violence alors pourquoi le DĂ©partement de la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure ne lui a-t-il pas envoyĂ© une lettre lui disant que son visa avait Ă©tĂ© rĂ©voquĂ© et qu’elle avait 30 jours pour quitter le pays? Pour le WP, l’objectif semble ĂȘtre d’instiller la peur. 

Cette mesure de l’administration Trump affaiblit l’attrait de l’AmĂ©rique pour de nombreux jeunes parmi les meilleurs et les plus brillants du monde qui souhaitent visiter ou Ă©tudier aux États-Unis, peut-ĂȘtre pour vivre le rĂȘve amĂ©ricain ou goĂ»ter Ă  la sauce secrĂšte de l’AmĂ©rique avant de rentrer chez eux. Ils peuvent utiliser leur expertise pour s’enrichir ou pour soutenir la sociĂ©tĂ© civile dans leur pays d’origine. En Ă©crasant ces ambitions, Trump affaiblit le leadership mondial de l’AmĂ©rique.

Le comitĂ© Ă©ditorial du WP compare l’arrestation d’Ozturk Ă  la tendance Ă  l’autoritarisme dans sa Turquie natale suite Ă  l’arrestation du maire d’Istanbul Ekrem Ä°mamoğlu et aux manifestations qui ont Ă©clatĂ© pour le soutenir.

Le journal amĂ©ricain a rappelĂ© qu’un correspondant de la BBC a Ă©tĂ© expulsĂ© de Turquie au motif qu’il reprĂ©sentait une «menace pour l’ordre public» mais que les États-Unis ne peuvent donc plus condamner l’expulsion du journaliste britannique car ils ont perdu leur crĂ©dibilitĂ© puisqu’ils harcĂšlent eux-mĂȘmes leurs propres visiteurs.

Ozturk est une boursiĂšre Fulbright qui prĂ©pare un doctorat consacrĂ© Ă  l’enfance et au dĂ©veloppement humain. Elle peut bien Ă©videmment poursuivre ses Ă©tudes dans de nombreux autres pays mais ce qui rend les Ă©tudes en AmĂ©rique attrayants, c’est la possibilitĂ© de s’immerger dans sa riche culture qui comprend une histoire mouvementĂ©e de manifestations sur les campus et sa libertĂ© d’expression.

Le comitĂ© Ă©ditorial du WP estime que les opinions d’Ozturk sur le Moyen-Orient sont peut-ĂȘtre erronĂ©es mais qu’elle a le droit de les exprimer sans craindre de perdre sa chance d’étudier aux États-Unis. Dans ses remarques aux journalistes, Rubio a dĂ©clarĂ© que les États-Unis ne dĂ©livreraient pas de visas aux Ă©tudiants qui voulaient «causer des problĂšmes». Certes, personne ne souhaite que des extrĂ©mistes violents ou des terroristes entrent dans le pays mais il y a une diffĂ©rence entre les paroles et les actes.

Le harcĂšlement de visiteurs Ă©trangers

L’article co-Ă©crit par Ozturk n’incitait pas Ă  la violence. Cependant, son arrestation s’inscrit dans une tendance croissante et dans un nombre croissant de signalements de harcĂšlement de visiteurs Ă©trangers aux points d’entrĂ©e aux États-Unis. Les agents des douanes et de la protection des frontiĂšres exigent que les tĂ©lĂ©phones portables des individus soient vĂ©rifiĂ©s avant de les autoriser Ă  entrer dans le pays. Tous les passagers sont soumis Ă  une inspection. Bien que ce pouvoir n’ait pas toujours Ă©tĂ© utilisĂ© avec une telle frĂ©quence.

L’annĂ©e derniĂšre, moins de 0,01% des passagers internationaux Ă  l’arrivĂ©e ont Ă©tĂ© contrĂŽlĂ©s. Ce pourcentage semble ĂȘtre en hausse aujourd’hui.

Il existe deux types de fouilles qu’un agent des frontiĂšres peut effectuer sur des appareils Ă©lectroniques ou bien lors d’une fouille de base, l’agent scanne manuellement le tĂ©lĂ©phone d’une personne Ă  la recherche d’éventuels signaux d’alarme ou bien lors d’une inspection avancĂ©e, le contenu du tĂ©lĂ©phone est tĂ©lĂ©chargĂ© et placĂ© dans une base de donnĂ©es consultable. Pour justifier le deuxiĂšme type, les agents doivent avoir des motifs raisonnables de soupçonner une violation de la loi et l’approbation de leurs supĂ©rieurs.

Le WP considĂšre que les États-Unis ne devraient pas chercher Ă  faire fuir les visiteurs Ă©trangers et rappelle que leur sĂ©jour sur le sol amĂ©ricain est souvent bĂ©nĂ©fique aussi bien pour eux que pour le pays.

L’article L’AmĂ©rique Ă  l’heure du maccarthysme anti-palestinien est apparu en premier sur Kapitalis.

Rencontre Ă  Paris | «RĂ©formes Ă©conomiques et inclusion sociale en Tunisie»

01. April 2025 um 07:51

Le Centre pour le respect des libertĂ©s et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) organisĂ© une confĂ©rence-dĂ©bat sur le thĂšme «Crise budgĂ©taire et dette publique : Quelles alternatives durables et respectueuses des droits humains ?», et ce dans le cadre du cycle Liquaet intitulĂ© «RĂ©formes Ă©conomiques et inclusion sociale en Tunisie».

La rencontre-débat se tiendra le mercredi 9 avril 2025 à 19heures au Maltais Rouge (40, rue de Malte, Paris 11e, métro République).

Deux interventions sont au programme de cette rencontre modĂ©rĂ©e par Khadija Finan : Hamza Meddeb, expert en Ă©conomie politique, et Mikhael Ayari, analyste senior.

Face Ă  l’aggravation de la crise Ă©conomique et sociale en Tunisie, cette confĂ©rence explore des alternatives durables fondĂ©es sur le respect des droits humains et la justice sociale. Elle s’adresse aux acteurs indĂ©pendants, aux citoyennes et citoyens engagĂ©-e-s dans la dĂ©fense des libertĂ©s, pour un changement dĂ©mocratique en rupture avec les approches autoritaires et les politiques nĂ©olibĂ©rales aux consĂ©quences sociales dramatiques.

Liquaet propose une sĂ©rie de rencontres et de dĂ©bats thĂ©matiques pour aborder les dĂ©fis majeurs auxquels la Tunisie fait face dans un contexte de crise Ă©conomique, sociale et institutionnelle. AxĂ© sur des thĂ©matiques stratĂ©giques telles que les rĂ©formes Ă©conomiques, l’équitĂ© sociale et l’impact du populisme, ce cycle a pour objectif de crĂ©er un espace de dialogue constructif fondĂ© sur les droits humains et les principes dĂ©mocratiques.

Il s’git de croiser les perspectives, de formuler des recommandations concrĂštes, de renforcer le dialogue national et de promouvoir des politiques justes, Ă©quitables et durables.

Inscription obligatoire avant le 6 avril 2025 via ce lien.  

L’article Rencontre Ă  Paris | «RĂ©formes Ă©conomiques et inclusion sociale en Tunisie» est apparu en premier sur Kapitalis.

‘‘Marseille 73’’ | Le cri muet d’une ville sous les balles

01. April 2025 um 07:05

L’histoire de ‘‘Marseille 73’’ (Ă©d. Les ArĂšnes, France) est un drame insoutenable, une tragĂ©die silencieuse qui hante la mĂ©moire de la ville et de la France. Dominique Manotti, avec sa plume sĂšche et implacable, plonge le lecteur dans l’abĂźme d’un passĂ© douloureux, un passĂ© oĂč les balles de la haine frappaient sans distinction, abattant des hommes, des femmes, des enfants, simplement en raison de leur origine. C’est une histoire vraie. Une histoire qui ne veut pas mourir.

Djamal Guettala

En seulement six mois, plus de cinquante assassinats ciblĂ©s – des meurtres froids et mĂ©thodiques, souvent commis Ă  bout portant, «à vue», comme une chasse macabre – secouent Marseille, vĂ©ritable Ă©picentre du terrorisme raciste des annĂ©es 1970.

La quatriĂšme de couverture du roman rĂ©sume la brutalitĂ© de l’époque avec une prĂ©cision glaçante : «La France connaĂźt une sĂ©rie d’assassinats ciblĂ©s sur des Arabes, surtout des AlgĂ©riens. On les tire Ă  vue, on leur fracasse le crĂąne.» Ces meurtres, perpĂ©trĂ©s dans l’indiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale, tĂ©moignent de l’impunitĂ© absolue qui rĂ©gnait Ă  Marseille.

Un dĂ©cor d’horreur et de silence complice

À la veille des annĂ©es 70, onze ans aprĂšs la fin de la guerre d’AlgĂ©rie, la France se trouve face Ă  son propre hĂ©ritage colonial : des nervis de l’OAS, amnistiĂ©s et intĂ©grĂ©s dans les rouages de l’État, la police, et la sociĂ©tĂ©, continuent leur croisade raciste, appelant Ă  la destruction des mosquĂ©es, des commerces, des bistrots arabes. La violence est systĂ©matique, implacable, et sa portĂ©e est renforcĂ©e par l’absence de justice.

Dans ce contexte, Dominique Manotti nous entraĂźne dans l’univers de l’ÉvĂȘchĂ©, l’hĂŽtel de police de Marseille, oĂč se noue l’intrigue. Un lieu oĂč tout se sait et rien ne se dit, oĂč le silence complice rĂšgne. C’est lĂ  que le jeune commissaire Daquin, fraĂźchement nommĂ©, va se retrouver au cƓur de la tourmente. À 27 ans, il incarne cette jeunesse française aveugle Ă  la brutalitĂ© du systĂšme, mais prĂȘte Ă  tout pour y faire face, mĂȘme si l’espoir semble dĂ©jĂ  un luxe illusoire.

Un héros perdu dans un monde corrompu

Le commissaire Daquin est un homme marquĂ© par la violence qui l’entoure, mais aussi par ses propres contradictions. «Il n’est ni un hĂ©ros ni un lĂąche», explique Manotti. Il est avant tout un produit de son Ă©poque, un homme pris au piĂšge entre une volontĂ© de justice et un systĂšme corrompu qui le dĂ©passe. La violence est partout, et Daquin, malgrĂ© sa jeunesse et ses idĂ©aux, est contraint d’évoluer dans un monde oĂč l’intĂ©gritĂ© semble une faiblesse.

«Tout est prĂȘt pour la tragĂ©die», dit Manotti. Mais cette tragĂ©die, c’est celle d’une ville, d’une Ă©poque, et d’une sociĂ©tĂ©. C’est l’histoire d’une France qui prĂ©fĂšre oublier pour maintenir son apparence de grandeur, en effaçant les cicatrices du colonialisme et du racisme qui gangrĂšnent ses fondations.

Le roman de Manotti est une invitation poignante Ă  ne pas oublier. À travers les assassinats d’AlgĂ©riens et d’autres MaghrĂ©bins, ‘‘Marseille 73’’ rĂ©veille des fantĂŽmes que l’histoire officielle prĂ©fĂšre enterrer. La France, qui s’autoproclame le pays des droits de l’homme, se soucie peu de ses «crimes coloniaux» et de l’inhumanitĂ© systĂ©mique qui les accompagne. «Le silence sur ces crimes n’est pas un hasard», explique Manotti. «Il est nĂ©cessaire pour protĂ©ger l’image de la France.» C’est ce silence que l’auteure, avec une prĂ©cision presque clinique, dĂ©nonce dans son roman.

Dominique Manotti avec Djamal Guettala.

Le racisme, héritage immuable

La fiction, selon Manotti, a un rĂŽle capital dans la rĂ©conciliation de l’Histoire. Elle permet de rendre accessible ce que les faits historiques seuls ne peuvent transmettre : l’émotion brute, la violence vĂ©cue au quotidien, l’humiliation et la peur. ‘‘Marseille 73’’ est ainsi une passerelle entre le passĂ© et le prĂ©sent, une invitation Ă  ressentir ce que l’histoire a oubliĂ© de nous faire comprendre.

Le roman s’inscrit dans une rĂ©flexion plus large, une mĂ©ditation sur le racisme et ses racines profondes. Ce racisme, ancrĂ© dans l’histoire coloniale de la France, est toujours lĂ , prĂȘt Ă  ressurgir sous de nouvelles formes. Manotti le rappelle avec force : «La sociĂ©tĂ© française reste marquĂ©e par un racisme anti-arabe et anti-africain, un hĂ©ritage direct de la colonisation.» Les meurtres de 1973 rĂ©sonnent encore aujourd’hui, dans une France oĂč la violence policiĂšre, l’exclusion et le rejet des populations issues de l’immigration continuent de diviser.

Ce roman ne se contente pas de relater une Ă©poque rĂ©volue, il dĂ©voile les fractures qui dĂ©chirent encore la sociĂ©tĂ© française d’aujourd’hui. Le Front National, dans les annĂ©es 70 comme aujourd’hui, nourrit sa politique du racisme, de la peur de l’autre et du rejet des diffĂ©rences, et particuliĂšrement de l’Arabe et du Musulman. Ce parti, hĂ©ritier direct des colons et des partisans de l’AlgĂ©rie française, continue de prospĂ©rer sur ces terreaux fertiles.

Une France qui ne veut pas se voir

Dans ‘‘Marseille 73’’, la police n’est pas un agent de protection, mais un instrument de rĂ©pression. C’est une institution corrompue, oĂč la violence d’État se mĂȘle Ă  la violence sociale. Les policiers, anciens membres de l’OAS ou simples hĂ©ritiers de la guerre d’AlgĂ©rie, continuent de semer la terreur sans ĂȘtre inquiĂ©tĂ©s. «Beaucoup de policiers ayant servi durant la guerre d’AlgĂ©rie ont Ă©tĂ© rapatriĂ©s et rĂ©intĂ©grĂ©s dans la police nationale», explique Manotti. Leur prĂ©sence Ă  Marseille n’était pas un hasard, elle a renforcĂ© un systĂšme dĂ©jĂ  gangrenĂ©.

‘‘Marseille 73’’ est aussi une tragĂ©die de la mĂ©moire. Une mĂ©moire qui se refuse Ă  voir, Ă  comprendre, Ă  rĂ©parer. Mais Manotti, dans un dernier souffle d’espoir, lance un appel : «Il est important de ne pas oublier les cicatrices laissĂ©es par cette Ă©poque.»

Ce livre, en apparence une simple enquĂȘte policiĂšre, est en rĂ©alitĂ© un cri silencieux, un hommage aux victimes oubliĂ©es, un appel Ă  affronter les dĂ©mons du passĂ©.

‘‘Marseille 73’’ n’est pas seulement un roman noir, c’est une Ɠuvre nĂ©cessaire, une mise en lumiĂšre d’un pan de l’histoire française longtemps effacĂ© des mĂ©moires collectives. La France a ses cicatrices, et ce roman, avec sa brutalitĂ© et son honnĂȘtetĂ©, les dĂ©voile, sans fard, pour que nous n’oublions jamais.

Dominique Manotti, pseudonyme de Marie-NoĂ«lle Thibault, est nĂ©e le 23 dĂ©cembre 1942 Ă  Paris, oĂč elle a toujours vĂ©cu.

L’article ‘‘Marseille 73’’ | Le cri muet d’une ville sous les balles est apparu en premier sur Kapitalis.

Amira Ghenim, lauréate du Prix Fragonard de littérature étrangÚre 2025

01. April 2025 um 06:29

Le jury du Prix Fragonard de littĂ©rature Ă©trangĂšre a dĂ©voilĂ©, le 31 mars 2025, Ă  Paris, le nom de sa laurĂ©ate pour cette quatriĂšme Ă©dition : l’écrivaine tunisienne Amira Ghenim pour son roman â€˜â€˜Le dĂ©sastre de la maison des notables’’, brillamment traduit en français par Souad Labbize.

Ce prix, qui rĂ©compense chaque annĂ©e un livre Ă©crit par une femme, traduit en français et publiĂ© en France entre aoĂ»t 2024 et fĂ©vrier 2025, a saluĂ© la puissance narrative et la profondeur historique du roman d’Amira Ghenim. SĂ©lectionnĂ©e parmi dix finalistes, l’auteure s’impose par son talent Ă  tisser une fresque Ă©mouvante et engagĂ©e.

La cĂ©rĂ©monie de remise du prix aura lieu le 3 avril 2025 Ă  Paris, en prĂ©sence de la laurĂ©ate et de sa traductrice.

CrĂ©Ă© en 2021, le prix Fragonard de littĂ©rature Ă©trangĂšre rĂ©compense une Ɠuvre de fiction traduite en français et publiĂ©e en France. Il met Ă  l’honneur des auteurs et traducteurs qui enrichissent le paysage littĂ©raire francophone par leurs rĂ©cits et leurs sensibilitĂ©s uniques.

Le prix est assorti d’une rĂ©compense financiĂšre de 5 000 euros pour l’autrice et de 2 000 euros pour la personne ayant rĂ©alisĂ© la traduction. En complĂ©ment, la laurĂ©ate se voit offrir une rĂ©sidence d’écriture de huit jours Ă  Arles, gracieusement mise Ă  disposition par la Maison Fragonard.

Rappelons que le roman de Amira Ghenim a dĂ©jĂ  reçu le Prix de la littĂ©rature arabe 2024 attribuĂ© par la Fondation Jean-Louis LagardĂšre et l’Institut du monde arabe,  

Djamal Guettala

 

L’article Amira Ghenim, laurĂ©ate du Prix Fragonard de littĂ©rature Ă©trangĂšre 2025 est apparu en premier sur Kapitalis.

Ältere BeitrĂ€geHaupt-Feeds

Le dinar tunisien en tĂȘte des 10 monnaies les plus fortes en Afrique

31. MĂ€rz 2025 um 11:23

Aussi surprenant que cela puisse paraĂźtre pour une monnaie qui a perdu prĂšs de la moitiĂ© de sa valeur en 10 ans face aux principales devises internationales, le dinar tunisien se positionne en tĂȘte des 10 monnaies africaines les plus fortes en mars 2025, devançant le dinar libyen et le dirham marocain.

C’est en tout cas ce qui ressort du classement reproduit ci-dessous et qui a Ă©tĂ© Ă©tabli par le magazine Business Insider Africa, sur la base de la paritĂ© par rapport au dollar amĂ©ricain.

Une monnaie forte et stable constitue un atout économique précieux pour tout pays, en particulier pour les pays africains qui recherchent une croissance à long terme et une compétitivité mondiale.

En mars 2025, les rĂ©cents dĂ©veloppements dans les pays africains soulignent l’importance de prĂ©server la stabilitĂ© et la vigueur des monnaies pour renforcer la rĂ©silience Ă©conomique, attirer les investissements et soutenir la croissance globale.

Une monnaie stable favorise la stabilité économique en réduisant les pressions inflationnistes et la volatilité des taux de change.

I. B.

L’article Le dinar tunisien en tĂȘte des 10 monnaies les plus fortes en Afrique est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie-Algérie-Libye | Vers un plan conjoint pour lutter contre la contrebande

31. MĂ€rz 2025 um 10:59

Le ministre du Commerce et du DĂ©veloppement des exportations, Samir Abid, a annoncĂ© l’élaboration d’un plan conjoint avec la Libye et l’AlgĂ©rie pour dĂ©velopper les zones frontaliĂšres et Ă©liminer le commerce parallĂšle et la contrebande.

Cette déclaration fait suite à une question parlementaire posée à la Chambre des représentants, le 26 mars 2025, par le député Abdessattar Zarai concernant le commerce parallÚle et la création de zones franches.

Abid a expliquĂ© que les autoritĂ©s tunisiennes Ă©laborent une approche globale et efficace pour lutter contre le commerce parallĂšle et attĂ©nuer son impact nĂ©gatif sur l’économie nationale, tout en soulignant l’importance de renforcer la communication avec les jeunes et de les informer des risques liĂ©s Ă  l’économie informelle et de leur apport potentiel au dĂ©veloppement rĂ©gional.

Le ministre a dĂ©clarĂ© que la rĂ©gion frontaliĂšre de Ben Guerdane avec la Libye constitue un pilier essentiel de cette initiative, le ministĂšre s’efforçant Ă  en faire une zone d’investissement attractive, crĂ©atrice de richesses et d’emplois.

Il a Ă©galement indiquĂ© qu’un plan conjoint est actuellement en cours d’élaboration avec l’AlgĂ©rie et la Libye, visant Ă  dĂ©velopper les zones frontaliĂšres et Ă  les transformer en espaces prospĂšres offrant les Ă©lĂ©ments d’une vie dĂ©cente et des opportunitĂ©s d’emploi, notamment pour les jeunes

I. B.

L’article Tunisie-AlgĂ©rie-Libye | Vers un plan conjoint pour lutter contre la contrebande est apparu en premier sur Kapitalis.

Monastir | DĂ©cĂšs de trois frĂšres dans un accident ferroviaire

31. MĂ€rz 2025 um 10:12

Trois frĂšres, Yassine, Aymen et Ramzi Ammar, sont dĂ©cĂ©dĂ©s dans un accident tragique dimanche 30 mars 2025. Selon des sources, ils s’étaient rendus au cimetiĂšre pour se recueillir sur la tombe de leur mĂšre rĂ©cemment dĂ©cĂ©dĂ©e. Et c’est sur le chemin du retour que la mort les attendait. (Ph. Ribat de Monastir).

D’aprĂšs une source sĂ©curitaire, l’accident a eu lieu sur le tronçon ferroviaire Kamel El Borjine, Ă  Monastir. Un train est entrĂ© en collision avec le vĂ©hicule privĂ© transportant les trois frĂšres. Deux d’entre eux sont morts sur place, tandis que le troisiĂšme a rendu l’ñme Ă  l’hĂŽpital rĂ©gional de Msaken oĂč ils ont Ă©tĂ© transportĂ©s.

Les corps ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s au service d’autopsie et une enquĂȘte a Ă©tĂ© ouverte pour dĂ©terminer les responsabilitĂ©s dans l’accident.

I. B.

L’article Monastir | DĂ©cĂšs de trois frĂšres dans un accident ferroviaire est apparu en premier sur Kapitalis.

Forum économique tuniso-suédois à Stockholm

31. MĂ€rz 2025 um 09:56

Une délégation de 13 acteurs économiques tunisiens prendra part, le 2 avril 2025, au Forum économique tuniso-suédois qui se tiendra au siÚge du ministÚre suédois des Affaires étrangÚres avec la participation de 50 acteurs économiques locaux.

Le directeur exĂ©cutif auprĂšs de la ConfĂ©dĂ©ration des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect International), Bilel Ben Hamida, a indiquĂ©, dimanche dans une dĂ©claration Ă  l’agence Tap, que ce Forum est organisĂ© dans le cadre de la visite du ministre des Affaires Ă©trangĂšres, de la Migration et des Tunisiens Ă  l’étranger, Mohamed Ali Nafti, les 1er et 2 avril en SuĂšde, accompagnĂ© d’une dĂ©lĂ©gation ministĂ©rielle et Ă©conomique, et en coopĂ©ration avec la Conect, l’ambassade de Tunisie en SuĂšde et l’ambassade du SuĂšde en Tunisie.

L’objectif du forum est de dĂ©couvrir de nouvelles opportunitĂ©s d’affaires et d’investissement pour les deux pays Ă  travers des rencontres et des rĂ©unions B2B entre les entreprises tunisiennes et leurs homologues suĂ©doises, en vue de trouver de nouvelles opportunitĂ©s d’investissement et de partenariats commerciaux dans les secteurs stratĂ©giques notamment, le textile, le transport intelligent, les industries agroalimentaires, l’agriculture, les technologies de l’information et les Ă©nergies renouvelables.

«Le programme de la visite comporte plusieurs activitĂ©s Ă  l’instar de la visite de plusieurs entreprises et usines suĂ©doises en plus d’une manifestation de rĂ©seautages entre les plus importants acteurs Ă©conomiques dans le secteur privĂ© suĂ©dois en plus des sĂ©ances de dĂ©gustation de produits tunisiens», a fait savoir Ben Hamida.

Cette manifestation fait suite Ă  la rĂ©ussite du forum d’affaires Tunisie -pays nordiques tenu en novembre 2024 Ă  Tunis. Le forum Ă©conomique tuniso-SuĂ©dois est organisĂ© conjointement par Business Sweden, Conect SuĂšde et la Chambre de commerce tuniso-suĂ©doise.

Il est Ă  noter que les relations entre la Tunisie et la SuĂšde remontent Ă  environ 280 ans, depuis 1736, date de la signature de l’accord de paix et de commerce. Ces relations ont Ă©tĂ© renforcĂ©es avec l’établissement de relations diplomatiques officielles en 1959.

La SuĂšde, avec son Ă©conomie dĂ©veloppĂ©e et son environnement innovant, reprĂ©sente une opportunitĂ© stratĂ©gique pour la Tunisie, notamment dans les secteurs des technologies vertes, de la transition Ă©nergĂ©tique, de la digitalisation et de l’Industrie 4.0.

La ville de Stockholm, pĂŽle technologique majeur, offre un cadre propice aux Ă©changes et aux partenariats.

Un reprĂ©sentant de Conect International a fait Ă©tat d’un potentiel important de dĂ©veloppement des exportations tunisiennes vers la SuĂšde, notamment pour les produits tunisiens phares tels que les dattes et l’huile d’olive.

Tap.

L’article Forum Ă©conomique tuniso-suĂ©dois Ă  Stockholm est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | La baisse du taux d’intĂ©rĂȘt est un coup d’épĂ©e dans l’eau

31. MĂ€rz 2025 um 08:41

 Â«La dĂ©cision du Conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie d’abaisser son taux directeur de 50 points de base s’apparente, dans le contexte actuel, Ă  un coup d’épĂ©e dans l’eau», estime l’économiste Hachemi Alaya dans sa lettre d’information hebdomadaire EcoWeek du 30 mars 2025.   

Selon lui, cette dĂ©cision ne va pas relancer l’investissement, en berne depuis 2011, comme colportĂ© par certains analystes pour le moins complaisants. Et pour cause : l’inflation n’est pas en train de dĂ©sarmer et rien ne laisse prĂ©sager que l’accĂšs au financement va ĂȘtre facilitĂ©.

En effet, ce n’est pas tant le coĂ»t de l’investissement qui refroidit les ardeurs des investisseurs, mais le climat gĂ©nĂ©ral dans le pays, «qui est loin d’ĂȘtre Business friendly», selon les termes de l’économiste, qui explique : «C’est un fait d’évidence d’observer que l’environnement de l’investissement en Tunisie souffre le manque de stabilitĂ© politique et les changements frĂ©quents de gouvernement, l’inefficacitĂ© des institutions publiques, les incertitudes juridiques pour les investisseurs, la mĂ©diocre qualitĂ© des infrastructures, les risques sociaux portĂ©s par la recrudescence du chĂŽmage des jeunes et des diplĂŽmĂ©s de l’enseignement supĂ©rieur, la productivitĂ© du travailleur tunisien qui s’amenuise, les restrictions importantes sur les investissements directs Ă©trangers (de nombreux secteurs leur restent fermĂ©s), l’administration directe de certains prix, le brigandage syndical dans maints secteurs, etc.»

A cette liste Ă  la PrĂ©vert, on pourrait ajouter, de notre part, les procĂšs en cours contre de nombreux hommes d’affaires et le climat de suspicion rĂ©gnant dans le pays notamment Ă  l’égard des opĂ©rateurs Ă©conomiques.

Cette dĂ©cision aura, en revanche, des retombĂ©es nĂ©gatives sur les Ă©quilibres Ă©conomiques du pays, estime Hachemi Alaya, car «elle va entretenir une dynamique de la consommation mise Ă  mal par la mort du chĂšque. Une dynamique qui va amplifier le creusement du dĂ©ficit commercial, aggraver l’érosion des avoirs en devises du pays et condamner Ă  plus ou moins brĂšve Ă©chĂ©ance, le dinar.»

L’article Tunisie | La baisse du taux d’intĂ©rĂȘt est un coup d’épĂ©e dans l’eau est apparu en premier sur Kapitalis.

Le langage politique ou l’ambiguĂŻtĂ© au service de la manipulation

31. MĂ€rz 2025 um 08:10

Les mots ont un poids, et leur agencement dans une phrase peut en modifier profondĂ©ment le sens. En politique et en diplomatie, cet art de la nuance linguistique est une arme redoutable, utilisĂ©e pour esquiver des responsabilitĂ©s, orienter l’opinion publique et masquer des positions rĂ©elles derriĂšre des formulations soigneusement calculĂ©es.

Khémaïs Gharbi *

Un responsable politique peut ainsi donner l’illusion d’un engagement fort tout en s’assurant que son message reste assez flou pour ne pas le contraindre Ă  des actions concrĂštes. C’est une stratĂ©gie efficace, qui repose sur la maĂźtrise subtile du langage et qui exploite l’inattention du public face aux dĂ©tails grammaticaux et syntaxiques.

Des formulations qui trompent l’opinion

Prenons un exemple rĂ©cent : la dĂ©claration du prĂ©sident Emmanuel Macron concernant la situation au Proche-Orient. Il affirme : «Tout dĂ©placement forcĂ© ou annexion irait contre la perspective de la solution de deux États.»

Une telle phrase semble anodine, mais une lecture attentive rĂ©vĂšle une stratĂ©gie rhĂ©torique subtile. PlutĂŽt que de condamner explicitement ces actes, le prĂ©sident se contente de constater qu’ils iraient Ă  l’encontre d’une solution politique. Il ne dit pas que la France s’y oppose, ni qu’elle prendra des mesures si ces Ă©vĂ©nements se produisent. Une reformulation plus directe et sincĂšre aurait Ă©tĂ© : «La France s’oppose Ă  tout dĂ©placement forcĂ© ou annexion qui irait contre la perspective de la solution de deux États.»

La diffĂ©rence est majeure. Dans la premiĂšre formulation, il s’agit d’un constat neutre, qui n’implique aucune action ni position ferme. Dans la seconde, l’opposition de la France est affirmĂ©e, ce qui engagerait la responsabilitĂ© politique du pays.

Un autre exemple illustre cette manipulation du langage : «J’ai appelĂ© le Premier ministre israĂ©lien Ă  mettre fin aux frappes sur Gaza et Ă  revenir au cessez-le-feu que le Hamas doit accepter.»

Cette phrase est habilement construite. D’un cĂŽtĂ©, elle donne l’impression d’une prise de position en faveur de la cessation des bombardements, mais de l’autre, elle laisse entendre que le cessez-le-feu dĂ©pend avant tout du Hamas. Or, en rĂ©alitĂ©, ce cessez-le-feu avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© acceptĂ© et signĂ© sous l’égide des mĂ©diateurs internationaux et des États-Unis et il a Ă©tĂ© acceptĂ© par le Hamas qui l’a respectĂ© en procĂ©dant aux Ă©changes de prisonniers avant qu’IsraĂ«l ne rompe unilatĂ©ralement l’accord. Une dĂ©claration plus fidĂšle aux faits aurait Ă©tĂ© : «J’ai appelĂ© le Premier ministre israĂ©lien pour lui dire que la France condamne les frappes sur Gaza et exige un cessez-le-feu que le Hamas a dĂ©jĂ  acceptĂ©.»

Dans la formulation choisie par Macron, le verbe «condamner» est soigneusement Ă©vitĂ©, et l’inversion des responsabilitĂ©s est subtile mais efficace : il n’est pas dit que c’est IsraĂ«l qui doit cesser ses frappes immĂ©diatement, mais que le cessez-le-feu dĂ©pend d’un autre acteur.

L’ambiguĂŻtĂ© stratĂ©gique

Cette utilisation du langage pour entretenir des zones grises ne date pas d’hier. Un cas emblĂ©matique de manipulation linguistique en diplomatie est celui de la rĂ©solution 242 du Conseil de sĂ©curitĂ© de l’Onu, adoptĂ©e aprĂšs la guerre de juin 1967 entre IsraĂ«l, l’Égypte, la Syrie et la Jordanie. Cette rĂ©solution, rĂ©digĂ©e en anglais, exigeait : «Withdrawal of Israeli armed forces from occupied territoriese».

Or, en français, cette phrase peut ĂȘtre traduite de deux maniĂšres : 1. «Retrait de territoires occupĂ©s» (interprĂ©tation israĂ©lienne : un retrait partiel, laissant place Ă  une nĂ©gociation sur les territoires Ă  Ă©vacuer).  2. «Retrait des territoires occupĂ©s» (interprĂ©tation arabe et internationale: un retrait total de tous les territoires occupĂ©s en 1967).

Cette diffĂ©rence, qui repose sur l’absence de l’article dĂ©fini «the» en anglais, a donnĂ© lieu Ă  des dĂ©cennies de disputes diplomatiques. IsraĂ«l a dĂ©fendu une lecture minimaliste, considĂ©rant que la rĂ©solution n’imposait pas un retrait total, tandis que les pays arabes et de nombreux juristes ont insistĂ© sur l’obligation de restituer l’ensemble des territoires occupĂ©s.

Cet exemple montre que le langage diplomatique est souvent conçu pour ĂȘtre ambigu, permettant Ă  chaque partie d’y voir ce qui l’arrange. Il illustre aussi comment la langue elle-mĂȘme peut ĂȘtre un outil de pouvoir, oĂč chaque mot, chaque article, chaque tournure grammaticale devient une arme stratĂ©gique.

Pourquoi ces nuances importent-elles ?

Ces formulations ne sont pas qu’un jeu d’experts: elles façonnent la maniĂšre dont nous percevons les Ă©vĂ©nements et influencent directement les dĂ©cisions politiques et diplomatiques. Si des gouvernements, des organisations internationales et des mĂ©dias jouent sur les mots, c’est bien parce qu’ils savent que la maniĂšre dont une idĂ©e est formulĂ©e peut en modifier profondĂ©ment la portĂ©e.

L’usage de phrases au conditionnel ou Ă  la tournure passive est une technique frĂ©quente pour diluer la responsabilitĂ© :

‱ «Des civils ont perdu la vie dans les frappes.» (Qui les a tuĂ©s ? L’agent de l’action disparaĂźt.)

‱ Â«Nous espĂ©rons que la situation s’amĂ©liorera.» (Mais quelles actions concrĂštes sont entreprises ?)

‱ Â«Nous appelons Ă  la retenue de toutes les parties.» (Une Ă©quivalence implicite entre un État surarmĂ© et un peuple sous blocus, l’agresseur et l’agressĂ©.)

Appel Ă  la vigilance citoyenne

Les nuances linguistiques ne sont pas qu’une question acadĂ©mique : elles influencent directement notre perception du monde et notre capacitĂ© Ă  exiger des comptes de nos dirigeants. Lorsqu’un responsable politique utilise des formules vagues, dĂ©tourne subtilement une phrase ou exploite l’ambiguĂŻtĂ© d’un mot, ce n’est jamais anodin.

Dans un monde oĂč l’information circule en continu, oĂč les dĂ©clarations politiques sont souvent reprises sans analyse critique, il est essentiel de ne pas se laisser piĂ©ger par les artifices du langage. Cela ne signifie pas tomber dans la suspicion permanente, mais dĂ©velopper un regard affĂ»tĂ©, une capacitĂ© Ă  dĂ©coder les discours et Ă  en questionner les sous-entendus.

Alors, la prochaine fois que vous entendrez un dirigeant dire  «Nous appelons Ă  la retenue des deux parties», «Nous espĂ©rons que la paix reviendra» ou «Nous condamnons toute forme de violence», demandez-vous : est-ce une vĂ©ritable position ou une maniĂšre d’éviter d’en prendre une?

Parce que les mots ne sont jamais neutres, et que comprendre leurs nuances, c’est refuser d’ĂȘtre manipulĂ©.

* Ecrivain et traducteur.

L’article Le langage politique ou l’ambiguĂŻtĂ© au service de la manipulation est apparu en premier sur Kapitalis.

Iran – Tunisie | Un Ă©change littĂ©raire inattendu

31. MĂ€rz 2025 um 07:21

Sans qu’aucune concertation prĂ©alable n’ait eu lieu, un dialogue littĂ©raire et culturel s’est spontanĂ©ment Ă©tabli entre l’Iran et la Tunisie et un intĂ©rĂȘt rĂ©ciproque est en train de s’installer aussi bien Ă  Tunis qu’à TĂ©hĂ©ran.

Mostafa Khalaji

Juillet 2024. Je me promenais dans les rues du centre-ville de Tunis, une ville qui me rappelle beaucoup mon pays natal. Je suis entrĂ© dans l’une des petites librairies conviviales pour chercher des romans rĂ©cemment publiĂ©s par des Ă©crivains tunisiens francophones.

En explorant les rayons, j’ai Ă©tĂ© Ă  la fois surpris et ravi de dĂ©couvrir deux livres : la traduction en arabe de Le Prince Ehtejab de Houshang Golshiri et une biographie de Forough Farrokhzad Ă©crite par Farzaneh Milani.

Golshiri est l’un des Ă©crivains les plus modernes de la littĂ©rature contemporaine iranienne, et Farrokhzad est aussi la plus grande poĂ©tesse de langue persane. Ma joie venait du fait que ces deux livres sont d’excellents choix pour permettre au lecteur tunisien de dĂ©couvrir une part importante de la riche littĂ©rature iranienne contemporaine.

Le Prince Ehtedjab est le roman le plus important de Golshiri, Ă©crit dans un style de flux de conscience et offrant une critique de l’histoire contemporaine de l’Iran.

Forough Farrokhzad, quant Ă  elle, a introduit des thĂšmes modernes dans la poĂ©sie fĂ©minine iranienne et a abordĂ© la fĂ©minitĂ© d’une maniĂšre nouvelle, brisant ainsi les frontiĂšres prĂ©existantes sur ce sujet :

J’ai pĂ©chĂ©, pĂ©chĂ© dans le plaisir,
Dans des bras chauds et enflammés.
J’ai pĂ©chĂ©, pĂ©chĂ© dans des bras de fer,
Dans des bras brûlants et rancuniers.


J’ai pĂ©chĂ©, pĂ©chĂ© dans le plaisir,
PrĂšs d’un corps tremblant et Ă©vanoui.
Seigneur ! Je ne sais ce que j’ai fait
Dans ce lieu calme, sombre et muet


(Traduit par Nazli et Jalal Alavinia)

Mais ma surprise venait du fait que je ne m’attendais pas Ă  trouver de tels livres dans les rayons d’une librairie tunisienne. Car quatorze ans auparavant, avant la rĂ©volution tunisienne, lorsque j’avais vĂ©cu plusieurs mois dans ce pays, je n’avais pas vu de tels ouvrages de littĂ©rature iranienne dans les librairies de Tunis.

À cette Ă©poque, j’avais senti que les lecteurs tunisiens n’étaient pas trĂšs familiers avec la littĂ©rature contemporaine iranienne, mais cette mĂ©connaissance Ă©tait rĂ©ciproque. En Iran, oĂč j’avais grandi et exercĂ© mon mĂ©tier de journaliste, la littĂ©rature tunisienne n’était pratiquement jamais abordĂ©e dans les mĂ©dias et les cercles littĂ©raires.

En 2007, lors de mon entretien avec Reza Amiri Ă  TĂ©hĂ©ran, un traducteur Ă©minent de la littĂ©rature arabe en persan, il avait affirmĂ© que les Iraniens n’avaient pas une vĂ©ritable connaissance de la littĂ©rature arabe moderne.

Ce traducteur, qui avait notamment traduit les Ɠuvres de Naguib Mahfouz, m’avait dit : «En rĂ©alitĂ©, on peut dire que nous ne connaissons ni le roman arabe des 30 derniĂšres annĂ©es, ni la poĂ©sie arabe rĂ©cente. La raison de cette mĂ©connaissance est le manque d’intĂ©rĂȘt des lecteurs et des Ă©diteurs iraniens pour la littĂ©rature arabe.» Il avait ajoutĂ© : «Nous ne devons pas seulement blĂąmer les traducteurs. La littĂ©rature contemporaine repose sur le dialogue, et nous n’avons aucun dialogue crĂ©atif avec la littĂ©rature arabe.»

Cette faible connaissance mutuelle Ă©tait d’autant plus surprenante que, par le passĂ©, Iraniens et Arabes se connaissaient trĂšs bien. Historiquement et culturellement, ils partageaient de nombreux points communs. Il suffit de lire les poĂšmes des grands maĂźtres de la littĂ©rature persane, comme Saadi et Hafez, pour constater leur parfaite maĂźtrise de la littĂ©rature arabe. Ou encore, de lire les Ɠuvres d’Ibn Khaldoun, le grand penseur tunisien, pour comprendre Ă  quel point il Ă©tait familier de la culture iranienne.

Le tournant culturel de la révolution du jasmin

La révolution tunisienne de 2011 a contribué à faire connaßtre davantage ce pays dans le monde, y compris en Iran.

Beaucoup ont alors dĂ©couvert que la Tunisie n’était pas seulement une destination touristique en Afrique du Nord, comme les agences de voyages dans les rues de TĂ©hĂ©ran en faisaient la publicitĂ©, mais aussi un pays pionnier dans de nombreux domaines, aussi bien dans le monde arabe que dans le monde islamique.

Le choix d’un poĂšme d’Abou El Kacem Chebbi, le cĂ©lĂšbre poĂšte tunisien, comme slogan lors des manifestations de la rĂ©volution a mis en Ă©vidence la richesse de la culture et de la littĂ©rature tunisienne :

Lorsqu’un jour le peuple veut vivre,
force est pour le destin de répondre,
Force est pour les ténÚbres de se dissiper,
force est pour les chaĂźnes de se briser.

Chebbi était un fervent défenseur de la liberté et de la volonté humaine. Son humanisme, intimement lié à son engagement social et politique, résonne avec le lecteur iranien, car on retrouve des thÚmes similaires dans la poésie persane contemporaine.

Par exemple, Ahmad Shamlou, l’un des poĂštes les plus importants de la langue persane, a dĂ©crit dans ses poĂšmes un ĂȘtre humain combatif, contestataire et Ă©pris de libertĂ©.

D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, depuis l’époque de la RĂ©volution constitutionnelle persane jusqu’à nos jours, l’humanisme s’est manifestĂ© sous diffĂ©rentes formes dans l’art et la littĂ©rature persane. C’est pourquoi le cĂ©lĂšbre poĂšme de Chebbi est particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© par les Iraniens.

Au cours des annĂ©es ayant suivi la rĂ©volution tunisienne, les traducteurs iraniens, notamment ceux spĂ©cialisĂ©s en littĂ©rature arabe, ont montrĂ© un intĂ©rĂȘt grandissant pour la traduction d’Ɠuvres littĂ©raires tunisiennes vers le persan.

Le roman L’Italien de Chokri Mabkhout, des poĂšmes de Fathi Sassi, ainsi que des nouvelles de Nizar Chakroun et Fatma Ben Mahmoud, font partie des Ɠuvres tunisiennes qui ont rĂ©cemment Ă©tĂ© traduites et publiĂ©es en Iran.

Un dialogue littéraire

L’Italien est un roman fascinant et profond qui explore avec acuitĂ© les dimensions sociales, politiques et culturelles de la sociĂ©tĂ© tunisienne. À travers une langue expressive et un style Ă©vocateur, Mabkhout dĂ©peint avec justesse l’ambiance de la Tunisie des annĂ©es 1990. En mettant en lumiĂšre les contradictions et les dĂ©fis de cette sociĂ©tĂ©, il entraĂźne le lecteur dans son univers littĂ©raire, tout comme le fait Golshiri. Ce dernier, dans son roman Le Prince Ehtejab, offre Ă©galement au lecteur tunisien une fenĂȘtre sur la sociĂ©tĂ© iranienne contemporaine.

En rĂ©alitĂ©, sans qu’aucune concertation prĂ©alable n’ait eu lieu, un dialogue littĂ©raire et culturel s’est spontanĂ©ment Ă©tabli entre les deux pays, concrĂ©tisant ainsi le souhait exprimĂ© il y a plusieurs annĂ©es par Reza Amari lors d’un Ă©change avec moi.

Mais dans la prĂ©face de son livre destinĂ© aux lecteurs iraniens, Fatma Ben Mahmoud a exprimĂ© sa «surprise» de voir une partie de ses Ă©crits traduite en persan. Elle a Ă©galement mentionnĂ© que sa perception de l’Iran s’était principalement construite Ă  travers le cinĂ©ma iranien et a reconnu, de maniĂšre implicite, sa mĂ©connaissance de la littĂ©rature persane contemporaine.

Ces réflexions illustrent que, malgré les avancées notables, le chemin reste encore long pour renforcer véritablement les échanges littéraires entre les deux pays.

L’article Iran – Tunisie | Un Ă©change littĂ©raire inattendu est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | Le secteur du cuir et de la chaussure se meurt

30. MĂ€rz 2025 um 12:42

A l’instar de nombreux autres secteurs jadis florissants, celui du cuir et chaussures se porte mal en Tunisie et les professionnels se plaignent de la concurrence dĂ©loyale du marchĂ© informel et de celui des souliers usagĂ©s.   

Les achats de chaussures Ă  l’occasion de l’AĂŻd Al-Fitr sont qualifiĂ©s de «faibles» par le prĂ©sident de la Chambre nationale des artisans cordonniers, Wajdi Dhouib, imputant cette situation Ă  la crise que traverse depuis plusieurs annĂ©es le secteur du cuir et de la chaussure.

Dans une dĂ©claration accordĂ©e Ă  MosaĂŻque FM, le responsable syndical a expliquĂ© que le secteur traverse une pĂ©riode de stagnation totale, malgrĂ© une lĂ©gĂšre reprise d’activitĂ© observĂ©e lors de la quatriĂšme semaine du mois de Ramadan, mais qui reste bien en deçà des attentes des professionnels.

Wajdi Dhouib attribue cette baisse de la demande Ă  plusieurs facteurs, principalement l’inondation du marchĂ© par des produits importĂ©s et des chaussures usagĂ©es, ainsi que la dĂ©tĂ©rioration du pouvoir d’achat des consommateurs. Il estime que les promotions saisonniĂšres ne constituent pas une solution viable, surtout aprĂšs les rĂ©sultats catastrophiques enregistrĂ©s lors de la derniĂšre saison des soldes.

La vĂ©ritable solution rĂ©side dans une surveillance accrue et l’application rigoureuse des lois pour lutter contre la contrebande et rĂ©guler le marchĂ©, a indiquĂ© Dhouib, qui a pointĂ© le marchĂ© informel florissant dans la plupart des villes tunisiennes et aggravant la crise du marchĂ©. La majoritĂ© des produits proposĂ©s sur ce marchĂ© n’ont pas Ă©tĂ© soumis Ă  des analyses de laboratoire, mettant ainsi en danger leur qualitĂ©.

Le responsable syndical a en outre dénoncé les pratiques des grandes marques étrangÚres présentes en Tunisie, qui, selon lui, induisent le consommateur en erreur.

Tout en appelant les autoritĂ©s compĂ©tentes et toutes les parties concernĂ©es Ă  intervenir d’urgence pour sauver ce qui reste du secteur, Wajdi Dhouib a rappelĂ© les statistiques alarmantes du secteur du cuir et des chaussures. En 2010, prĂšs de 6 000 artisans fournissaient environ 80 000 emplois. Il n’en reste plus que 1 500, aujourd’hui. Le nombre d’entreprises est passĂ©, quant Ă  lui, de 520 en 2010, Ă  seulement 193 actuellement, dont 120 exportatrices qui connaissent, elles aussi, plusieurs difficultĂ©s. De plus, 4 tanneries, sur un total de 12, ont Ă©tĂ© fermĂ©es, juste avant le mois de Ramadan.

I. B

L’article Tunisie | Le secteur du cuir et de la chaussure se meurt est apparu en premier sur Kapitalis.

❌
❌