LâInstitut français de Tunis organise, lundi prochain, une soirĂ©e musique et cinĂ©ma autour du RaĂŻ : « Back to the roots : old school RaĂŻ night».
Cette soirĂ©e rend hommage envers certain·es invisibilisé·es du raĂŻ, en particulier les femmes Medahates ainsi quâAhmed Zergui, un des pionniers de lâhistoire du RaĂŻ, indique lâIFT en prĂ©cisant que lâĂ©vĂšnement prĂ©voit la projection dâun documentaire suivie dâun concert.
Ainsi, de 21hĂ 22h lâauditorium de lâIFT accueillera la projection du film documentaire «A little for my heart a little for my god», rĂ©alisĂ© par Brita Landoff en 1991. Le film suit des groupes de Medahates (groupes de chanteuses et musiciennes traditionnelles) Ă Oran, AlgĂ©rie, au dĂ©but des annĂ©es 90.
Cette projection sera suivie du concernet prĂ©vi de 22h-23h15 dans la cour de lâIFT.
RAĂ ROOTS est un projet vise Ă rendre hommage Ă lâartiste Ahmed Zergui qui nâa pas eu son mĂ©rite et dont le style reste encore trop mĂ©connu du grand public. Le projet a Ă©tĂ© initiĂ© par Jamel Reffes, musicien originaire de Sidi Bel Abbes (la ville dâorigine dâAhmed Zergui) et qui vit Ă Marseille. Il a rĂ©uni autour de lui divers musiciens de la scĂšne RaĂŻ basĂ© entre Marseille et Paris, dont une partie des musiciens de lâOrchestre National de BarbĂšs.
Jamel Reffes (chant, guitare) âą Youcef Boukella (basse, membre de lâOrchestre National de BarbĂšs) âą Mehdi Askeur (chant, accordĂ©on, membre de lâOrchestre National de BarbĂšs) âą Maamoun Dehane (batteur, membre de lâOrchestre National de BarbĂšs) âą Mohammed Menni (darbouka) âą Fatah Ghoggal (guitare, chant)
Biographie dâAhmed Zergui :
Auteur compositeur-interprĂšte algĂ©rien, nĂ© en 1948 Ă Sidi Bel Abbes, Ahmed Zergui est considĂ©rĂ© comme un des pionniers du raĂŻ dit « Ă©lectrique ». Alors que le raĂŻ se modernisait en intĂ©grant de nouveaux instruments comme lâaccordĂ©on ou la trompette, Ahmed Zergui a introduit les premiĂšres guitares Ă©lectriques et lâusage de la pĂ©dale Wah Wah.
Sa carriĂšre sâarrĂȘta brusquement en 1983, par un tragique accident de la circulation. Il laissa une discographie riche, et des morceaux qui furent repris par la suite par de nombreux artistes raĂŻ comme Cheb Khaled qui chantait ses fameux « Ya Chaba » ou « Delali ha delali».
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