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Que signifierait pour la Chine une défaite de la Russie en Ukraine?

05. Juli 2025 um 18:39

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré vendredi 4 juillet au chef de la diplomatie de l’Union européenne que Pékin ne pouvait pas accepter la défaite de la Russie dans la guerre avec l’Ukraine. Et selon un responsable interrogé par CNN, cela permettrait aux États-Unis de se tourner complètement contre la Chine. Ce qui donc contredit la position de neutralité de Pékin.

Cet aveu est intervenu lors de ce que le responsable a décrit comme une réunion de quatre heures avec la haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères, Kaja Kallas, mercredi à Bruxelles, qui comprenait des « échanges de vues difficiles mais respectueux », couvrant un large éventail de questions, notamment la cybersécurité, les terres rares, les disparités commerciales, Taïwan et le Moyen-Orient.

Le responsable a déclaré que les propos privés de Wang suggéraient que Pékin pourrait préférer une guerre prolongée en Ukraine, ce qui empêcherait les États-Unis de se concentrer sur leur concurrence avec la Chine.

Vendredi, lors du point de presse régulier du ministère chinois des Affaires étrangères, la porte-parole Mao Ning a été interrogée sur les pourparlers et a réitéré la position de longue date de Pékin sur la guerre en Ukraine. « La Chine n’est pas partie prenante dans la question ukrainienne », a-t-elle rappelé. « La position de la Chine sur la crise ukrainienne est objective et cohérente : elle préconise la négociation, le cessez-le-feu et la paix. Une crise prolongée en Ukraine ne sert les intérêts de personne ».

La Chine a été présentée comme un médiateur potentiel pour la paix, mais comme l’a rapporté CNN, les intérêts géopolitiques de Pékin sont importants, principalement en raison de la possibilité de perdre un allié important qu’est la Russie.

Elle a également rejeté les accusations croissantes selon lesquelles elle fournirait un soutien militaire à la Russie. Dans ce cadre, l’Ukraine a d’ailleurs imposé des sanctions à plusieurs entreprises chinoises qui ont fourni à la Russie des composants de drones et des technologies de production de missiles.

Cette année, des accusations ont également été portées contre des citoyens chinois combattant aux côtés de la Russie en Ukraine. Pékin a nié toute implication et a réitéré ses appels précédents aux citoyens chinois pour qu’ils « s’abstiennent de participer à des actions militaires de quelque partie que ce soit ».

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Les réserves de la Russie atteignent 687,7 milliards de dollars fin juin

05. Juli 2025 um 15:35

Les avoirs du pays ont augmenté de près de 10 milliards de dollars au cours du mois dernier, selon les données officielles.

Les réserves internationales de la Russie ont atteint 687,7 milliards de dollars fin juin, a annoncé, le 4 juillet, la Banque centrale du pays. Plus de 300 milliards de dollars de ce montant restent toutefois gelés en Occident en raison de la guerre contre l’Ukraine…

Environ les deux tiers des fonds immobilisés sont détenus par la chambre de compensation Euroclear, basée à Bruxelles, et ont généré des milliards d’euros d’intérêts. Certains États occidentaux ont réclamé la confiscation pure et simple des fonds, bien que des préoccupations juridiques et politiques, notamment des questions d’immunité souveraine, aient jusqu’à présent bloqué cette démarche. Les dirigeants de l’UE ont néanmoins donné leur feu vert à l’utilisation des fonds gelés pour soutenir l’Ukraine.

A noter que les avoirs internationaux de la Russie comprennent des devises étrangères, des droits de tirage spéciaux du FMI et de l’or monétaire…

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Les pays de l’Otan sont-ils prêts à une guerre contre la Russie?

04. Juli 2025 um 08:05

Les bruits de bottes ne proviennent plus seulement du Moyen-Orient et d’Afrique mais aussi du Vieux continent. Avec un Vladimir Poutine qui n’est pas pressé à mettre fin à la guerre d’Ukraine et avec les inquiétudes que cette guerre ne se termine par un mauvais accord pour Kiev qui encouragerait le maître du Kremlin de ne pas freiner ses pulsions belliqueuses, les pays européens -surtout les Baltes et les Scandinaves- craignent sérieusement un conflit armé avec Moscou. De plus, le manque d’engouement du président américain Donald Trump à défendre les pays de l’OTAN accentue l’inquiétude.  (Ph. Les gardes-frontières finlandais patrouillent sur le lac Korpijärvi à Joensuu, près de la frontière russe © Minna Raitavuo/FT).

Imed Bahri

Selon le Financial Times, les pays situés à l’extrême est de l’Europe se préparent à toute décision éventuelle de la part de la Russie, représentant une grave menace pour eux. À leurs yeux, une guerre déclenchée par Moscou viserait à tester les capacités défensives de l’Otan qui a récemment achevé des exercices aériens en Finlande.

L’enquête du journal britannique indique que si Moscou est actuellement préoccupé par sa guerre en Ukraine, nombreux sont ceux qui, le long de la frontière entre la Finlande et la Russie, s’attendent à ce que le président Vladimir Poutine se tourne un jour vers le flanc oriental de l’Otan.

Le secrétaire général de l’organisation transatlantique, Mark Rutte, a averti le mois dernier que Moscou pourrait être prêt à recourir à la force contre l’Alliance d’ici cinq ans. Dans un discours, M. Rutte a déclaré: «Ne nous leurrons pas: nous sommes tous sur le flanc oriental désormais».

Plus tard, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti, dans un discours prononcé lors du sommet de l’Alliance qui s’est tenu la semaine dernière à La Haye, aux Pays-Bas, que la Russie prévoyait de nouvelles opérations militaires sur le territoire de l’Otan.

Les Etats-Unis soufflent le chaud et le froid

Alors que le président américain Donald Trump avait rassuré ses alliés à son arrivée à La Haye pour le sommet, affirmant qu’il serait à leurs côtés «jusqu’au bout», il avait inquiété les capitales européennes quelques heures plus tôt en laissant entendre que l’accord de défense mutuelle de l’Alliance, connu sous le nom d’article 5, était sujet à interprétation.

Selon le journal britannique, la présidence Trump a soulevé des questions quant à la solidité et à la pérennité des garanties de sécurité américaines soumettant les capacités de défense européennes à un examen minutieux comme jamais vu depuis des décennies.

Des images satellite montrent une activité accrue sur les bases russes proches du flanc est de l’Otan notamment les aéroports de Levashovo, Kamenka et Olenya, cibles d’attaques de drones ukrainiens. Le Financial Times considère cela comme la preuve que Moscou a déjà commencé à prendre des mesures pour renforcer sa présence régionale.

Le journal cite le secrétaire général de l’Otan déclarant ne pas s’attendre à une attaque russe dans un avenir proche. Le chef d’état-major adjoint des forces de défense finlandaises, le lieutenant-général Kari Nissula, confirme quant à lui ne pas s’inquiéter du moment d’une telle agression. Il précise que, depuis des siècles, la question n’est pas de savoir si une attaque aura lieu, mais quand et quoi qu’il en soit, «je dois être prêt au quotidien».

L’Europe augmente ses capacités militaires

De nombreux États d’Europe de l’Est membres de l’Otan font pression pour augmenter leurs dépenses de défense afin de combler leurs lacunes en matière de capacités militaires, sous la pression de la Russie et de Trump.

Lors de leur récent sommet à La Haye, les alliés ont réaffirmé leur «ferme engagement en faveur de la défense collective» convenant d’augmenter les dépenses de défense à 5% du PIB au cours de la prochaine décennie tout en prévoyant une certaine flexibilité quant au montant à consacrer à la défense de première ligne. L’Espagne a obtenu une exception controversée en promettant d’atteindre l’objectif de dépenses de défense de l’Otan à moindre coût.

Le journal cite un responsable d’un service de renseignement européen sous couvert d’anonymat: «Nous voulons tous dissuader la Russie en faisant preuve de force et en renforçant nos capacités. Mais d’un autre côté, Poutine finira par faire ses propres calculs quant à sa capacité à remporter la victoire. Nous devons veiller à ce qu’il ne se trompe pas».

Baltes et Scandinaves en première ligne

Examinant l’étendue des préparatifs des pays de l’Otan sur le front oriental, le Financial Times a estimé que la Norvège, qui partage une frontière de 200 kilomètres avec la Russie, est un modèle pour les pays européens qui augmentent leurs dépenses pour renforcer leurs forces militaires.

Bien que la Norvège ne soit pas directement menacée par la Russie, comme l’affirme le journal, son Premier ministre, Jonas Gahr Støre, affirme que tous les pays en première ligne sont conscients du projet russe de rétablir les districts militaires distincts de Moscou et de Leningrad fusionnés en 2010.

Rares sont ceux qui croient qu’une attaque russe contre l’Otan commencerait dans le nord gelé de la Norvège continentale. Cependant, certains craignent que Moscou ne procède à un petit essai sur l’archipel arctique démilitarisé du Svalbard, territoire norvégien mais également siège d’une colonie russe.

Un autre pays de l’Otan, la Finlande, a subi la douleur de perdre une partie de son territoire au profit de la Russie. Malgré sa résistance face à l’Union soviétique lors de la guerre d’Hiver de 1929-1940, la Finlande a perdu environ 10% de son territoire pendant la Seconde Guerre mondiale.

C’est pourquoi, depuis la fin de cette guerre il y a 80 ans, la Finlande se prépare sans relâche à une éventuelle invasion russe et qui renforce ses forces et son matériel militaire à la frontière. Cependant, les Finlandais estiment que les Russes pourraient mettre des années à se rétablir complètement après la fin de leur guerre en Ukraine.

Bien que la nouvelle devise de l’Otan, selon le journal britannique, soit de défendre le premier centimètre de son territoire, il est clair que les concessions territoriales temporaires de la Finlande feront partie intégrante de tout plan de défense.

Jarmo Lindberg, ancien ministre de la Défense et actuel député finlandais, affirme que son pays dispose de réserves de carburant et de pétrole de tous types pour six mois ainsi que de céréales pour environ neuf mois et a conclu des contrats avec un groupe d’entreprises locales pour adapter ses lignes de production afin de répondre aux besoins en temps de guerre si nécessaire.

Les Finlandais estiment également que leur situation stratégique –s’étendant de l’Arctique à la mer Baltique– signifie que les États-Unis ne peuvent les abandonner. Trump a clairement indiqué qu’il considérait l’Arctique comme crucial pour la sécurité de son pays.

Les trois États baltes –l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie– sont dans une situation différente car ils sont considérés comme la région la plus vulnérable à une éventuelle attaque russe.

Le contexte historique explique en partie ce phénomène car dans les années 1940, ils faisaient partie de l’ex-Union soviétique qui les a annexés mais la principale raison réside dans leur petite taille et leur isolement, souligne le Financial Times.

Tout dépendra de Poutine

Kristi Reik, directrice du Centre international de défense et de sécurité en Estonie, prévient que toute absence de réponse énergique à une future agression de Moscou pourrait signifier la fin de l’alliance. «Tout dépend de l’enhardissement de Poutine compte tenu des résultats qu’il obtiendra dans sa guerre contre l’Ukraine», précise-t-elle.

Elle a également considéré que si les États-Unis imposent une «mauvaise» paix à l’Ukraine, la Russie se sentira encouragée et la menace pour la sécurité des pays Baltes s’accroîtrait. Et d’ajouter que le problème se résumait à une question fondamentale: comment la Russie évalue-t-elle la capacité de l’Otan à répondre collectivement à toute agression qu’elle lancerait?

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La Russie reconnaît officiellement le gouvernement taliban en Afghanistan

03. Juli 2025 um 21:44
La Russie reconnaît officiellement le gouvernement taliban en Afghanistan

La Russie a officiellement reconnu, ce jeudi 3 juillet 2025, le gouvernement des Talibans en Afghanistan, devenant ainsi le premier pays à accorder une telle légitimité à l’Émirat islamique. Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé avoir accepté les lettres de créance du nouvel ambassadeur afghan à Moscou, soulignant que cette reconnaissance vise à […]

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Malgré la guerre, des Ukrainiens vont passer leurs vacances d’été en Tunisie

29. Juni 2025 um 12:05

Malgré la guerre et les difficultés économiques persistantes, de plus en plus d’Ukrainiens choisissent de passer des vacances à l’intérieur et à l’extérieur de leur pays. Et de plus en plus d’Ukrainiens choisissent la Tunisie.

Selon un nouveau rapport de l’agence de marketing numérique Inweb, cité par NV Business, en 2024, 51% des Ukrainiens ayant prévu des vacances ont choisi des destinations nationales. Ce chiffre devrait augmenter pour atteindre 85% en 2025.

Selon la même étude, seuls 29% des personnes sondées prévoient de voyager à l’étranger cet été. On observe toutefois une nette tendance à la hausse vers les destinations européennes : Bulgarie (+78%), la Grèce (+59%), Chypre (+28%) et l’Espagne (+10 %). La simplification logistique, comme les circuits en bus et les vols courts, est à l’origine de cette tendance.

Les destinations internationales les plus populaires sont l’Égypte, la Turquie, la Grèce, la Bulgarie, le Monténégro et la Tunisie. Cependant, l’intérêt pour la Tunisie a considérablement augmenté grâce aux nouveaux vols au départ de Chisinau, désormais une plaque tournante incontournable pour les voyageurs ukrainiens.

Avant l’invasion russe, en 2023, quelque 27 000 Ukrainiens visitaient la Tunisie chaque année. L’espoir est de voir ce chiffre de nouveau atteint au cours des prochaines années. Quoique la poursuite de la guerre fait planer l’incertitude sur une réelle reprise des marchés est-européens, notamment russe et polonais, qui constituent un réservoir intéressant pour la destination Tunisie.  

I. B.

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Moscou revient sur scène et avertit : L’ntervention US en soutien à Israël menace la région

18. Juni 2025 um 14:43

Alors que le conflit entre Israël et l’Iran entre ce mercredi 18 juin dans son sixième jour, la Russie sort de sa réserve pour alerter sur les risques d’une implication militaire directe des États-Unis, qui pourrait embraser durablement le Moyen-Orient.

Après plusieurs jours de silence relatif, le ton s’est nettement durci à Moscou. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a prévenu dans une déclaration à l’agence Interfax que toute aide militaire directe américaine à Israël risquerait de déstabiliser profondément la région. Il a exhorté Washington à la retenue.

L’avertissement est sans équivoque : selon Moscou, une entrée en guerre des États-Unis contre l’Iran constituerait un point de non-retour aux conséquences imprévisibles.

Mise en garde sur le risque de catastrophe nucléaire

La porte‑parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a estimé que le monde était « à quelques millimètres d’une catastrophe nucléaire », en raison des frappes quotidiennes israéliennes contre les infrastructures nucléaires iraniennes

Poutine en première ligne diplomatique

Dans un geste diplomatique important, le président Vladimir Poutine a échangé ce matin avec son homologue des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed Al Nahyan.

Selon l’agence russe TASS, les deux dirigeants ont exprimé une « profonde inquiétude » face à l’escalade et ont souligné l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat. Moscou a confirmé sa disponibilité à jouer un rôle de médiateur, assurant être en contact avec Téhéran et Tel Aviv.

Israël-Iran : une spirale qui menace de s’étendre

Depuis le lancement vendredi dernier de l’opération israélienne « Rising Lion », les frappes s’intensifient des deux côtés. Israël a frappé plusieurs sites nucléaires et militaires en Iran. En réponse, l’Iran a lancé des missiles balistiques sur des zones densément peuplées en Israël. Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a mis en garde contre une intervention américaine, qui, selon lui, plongerait la région dans un chaos généralisé. Le risque d’un affrontement militaire direct entre Washington et Téhéran inquiète désormais les capitales du Moyen-Orient.

Une crise à double tranchant pour Moscou

Si Moscou exprime son inquiétude, certains experts soulignent que ce conflit offre aussi des avantages géopolitiques au Kremlin. La hausse des prix du pétrole profite à la Russie malgré les sanctions. Par ailleurs, l’attention mondiale se détourne de la guerre en Ukraine pour se concentrer sur le Moyen-Orient. Enfin, cette crise donne à Moscou l’occasion de renforcer son rôle de médiateur international, malgré les critiques liées à son invasion de l’Ukraine. L’Iran reste cependant un allié stratégique majeur pour la Russie. Membre des BRICS depuis 2024 et partenaire dans plusieurs projets énergétiques, Téhéran est un pilier essentiel de la stratégie russe face à l’Occident.

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Faut-il s’attendre à un retour des touristes russes en Tunisie ?

Les derniers développements géopolitiques relatifs à la guerre russo-ukrainienne laissent espérer un retour des flux touristiques sur la Tunisie. Mais les problématiques majeures de l’aérien sont loin d’être résolues.

Le tourisme russe à la peine en Tunisie. Avec tout juste 14 000 visiteurs comptabilisés en 2024, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce marché s’est littéralement effondré. L’époque n’est pourtant pas si lointaine quand la destination en recevait plus de 630 000, dépassant la barre des 6,4 millions de nuitées dans les hôtels du pays. C’était en tout cas jusqu’en 2019.

Il y eut au passage la crise Covid mais aussi et surtout, il y a 3 ans, le déclenchement de la guerre avec l’Ukraine qui a totalement freiné tout espoir de reprise des flux touristiques sur la Tunisie et qui a conduit à l’effondrement des chiffres.

Sauf que la guerre n’a pas pour autant empêché les Russes de partir en vacances à l’étranger. Ils ont continué à voyager mais vers d’autres destinations.

Malgré la situation en effet, un pays comme la Türkiye a continué de recevoir une moyenne annuelle de 6 millions de Russes, en plus de l’Egypte (1,6 million) et des Emirats Arabes Unis (1,99 million) selon les chiffres de l’année 2024.

Le frein de l’aérien

Comment se fait-il donc que la Tunisie a perdu cette clientèle quand d’autres destinations ont au contraire enregistré des progressions à deux chiffres dans certains cas ? L’explication tient en un mot: l’aérien.

Sur le marché russe, les compagnies aériennes tunisiennes n’ont en effet pas été en mesure d’assurer la continuité. Principale cause, la propriété initiale des avions des deux compagnies battant pavillon tunisien, en l’occurrence Nouvelair et Tunisair qui ne sont pas propriétaires de la majorité de leurs appareils.

Pour le cas de la compagnie publique, elle n’en détient que deux en propre, les autres appartenant soit à des compagnies tierces soit à des compagnies de leasing (selon la formule de sale & lease back pour les dernières introductions).

S’agissant d’entreprises soumises au droit européen, ces dernières ont obligation de respecter à la lettre les mesures de sanctions que l’Occident a décrétée vers le territoire russe, empêchant par voie de fait les compagnies tunisiennes de pouvoir opérer librement sur Moscou ou Saint-Pétersbourg, les deux principales villes de départs programmées par les tour-opérateurs.

Contraintes en série

Les autres destinations touristiques n’étant pas soumises à ces contraintes grâce à une capacité aérienne importante et des avions souvent en propre, elles ont réussi à s’imposer là où la Tunisie a manifestement échoué.

Mais quand bien même quelques vols auront été opérés notamment par Nouvelair en 2024, les difficultés opérationnelles ont été nombreuses pour les transporteurs aériens de manière générale. D’abord pour ce qui concerne les surprimes d’assurance étant donné que la Russie est considérée comme une zone à risque.

Ensuite, et dans ce même contexte, des vols ont été, à maintes reprises, perturbés par des déroutements, les transporteurs recevant des Notam de dernière minute pour les informer de déviations imprévues pour raisons sécuritaires.

La 7e liberté, une solution plausible

Et pour ne pas arranger les choses côté tunisien, les difficultés d’octroi de visa pour les équipages devant séjourner sur le territoire russe entre deux vols sont restées sans solution.

Pour certains opérateurs, face à la situation qui prévaut, l’alternative doit passer par des compagnies tierces en 7e liberté. La direction générale de l’Aviation civile affirme ne pas s’opposer à cette option, rappelant qu’elle a accordé des autorisations dans ce sens à 13 reprises au cours de l’année 2024 à des compagnies aériennes venues opérer sur la Tunisie. «Il suffit juste de nous en informer suffisamment à l’avance pour étudier les dossiers», prévient un responsable de cette administration du ministère du Transport.

Quant aux compagnies russes, étant bannies de l’espace aérien européen, la desserte de la Tunisie s’avère pour elles tout bonnement impensable étant donné les détours auxquels elles seraient soumises et aux répercussions que cela engendrerait sur la durée, d’une part, et la rentabilité, d’autre part, des vols.

Espérer une reprise

En 2025, les choses pourraient évoluer. Au conditionnel. Car les choses ne sont pas aussi faciles qu’elles n’y paraissent. D’abord et au vu des avancées politiques actuelles, la possibilité d’une cessation des hostilités à court ou moyen termes semble aujourd’hui être une option réelle.

Mais cela entraînera-t-il une levée immédiate des sanctions occidentales contre le régime de Moscou ? Difficile d’imaginer en tout cas un retour à la normale en quelques semaines; le cas échéant, ce sera plusieurs mois, si ce n’est quelques années.

Ces T.O qui voient grand

En attendant, le tourisme tunisien garde espoir. Les projections pour l’année 2025 sont pour le moins optimistes avec un total de 168 vols annoncés dès le 26 avril. Les principaux tour-opérateurs, Express Tour et Grand Express, ont prévu 163 vols avec Nouvelair.

Ces dessertes seront consolidées par le retour du T.O Biblio Globus qui envisage un programme de vols s’étalant du 26 avril au 5 novembre 2025 avec une capacité de 124 740 sièges. Le voyagiste a prévu de s’adosser à la compagnie tunisienne Express Airlines dont le dossier est en cours d’examen au niveau de la DGAC laquelle va se pencher sur la faisabilité de ce programme et sa correspondance aux dispositions existantes en matière d’aéronautique et de législation.

Et si la totalité du programme était respectée, ce serait 160 000 sièges qui seraient injectés, ce qui permettrait un sursaut du marché. Mais dans l’état actuel des choses, et en dépit de toute la bonne volonté des différents intervenants, la Real Politik n’a pas encore dit son dernier mot.

Hédi HAMDI

 

 

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