Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 11. Dezember 2025Haupt-Feeds

Un investissement saoudien de 85 M$ relance le projet de l’hôpital Roi Salman à Kairouan

Von: walid
11. Dezember 2025 um 09:26

Le ministre de la santé Mustapha Ferjani et l’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite en Tunisie Abdulaziz Al-Saqr ont signé mercredi au siège du ministère, le contrat de construction de “l’hôpital universitaire Roi Salman Ibn Abdulaziz” à Kairouan qui est un projet multidisciplinaire financé par le Fonds saoudien de développement.

A cette occasion, le ministre de la santé a annoncé que le terrain destiné à la construction de cet hôpital sera remis demain jeudi et les travaux seront lancés officiellement.

“Les travaux seront réalisés par des entrepreneurs tunisiens et saoudiens et les délais de construction ne dépasseront pas les 36 mois” a-t-il précisé.

Ferjani a ajouté que la signature du contrat de construction de l’hôpital, bloqué depuis 2017 en raisons du non-respect des engagements par l’entrepreneur précédent, constitue “une relance d’un projet national stratégique”.

Il a précisé que cet hôpital sera construit selon des normes internationales et comprend plusieurs spécialités médicales et des équipements de pointe, qui permettront de rapprocher les services de santé aux habitants de Kairouan et des régions voisines et contribuera également à réduire l’isolement des zones intérieures.

Le ministre de la santé a souligné que ce projet illustre la profondeur des relations de coopération entre la Tunisie et le Royaume d’Arabie Saoudite.

Par ailleurs, Ferjani a affirmé que “l’hôpital Roi Salman Ibn Abdulaziz” ne fait pas partie du projet de la ville médicale des Aghlabides à Kairouan, qui est un projet présidentiel dont les études seront finalisées au début de l’année prochaine dans le cadre d’un protocole d’accord avec la Chine.

Il a précisé que le coût de la ville médicale est estimé à environ dix fois plus que “l’hôpital Roi Salman”, relevant que la date de lancement des travaux sera annoncée ultérieurement.

Pour sa part, l’ambassadeur saoudien a souligné que toutes les conditions sont réunies ainsi la volonté pour assurer le démarrage des travaux de construction de l’hôpital, ajoutant que ce projet sera un modèle à suivre en matière de soins de santé.

L’hôpital Roi Salman Ibn Abdulaziz à Kairouan sera construit sur une superficie totale de 69 000 mètres carrés, dans le cadre d’un don du Fonds saoudien de développement d’une valeur de 85 millions de dollars.

La valeur actuelle du contrat de construction de cet hôpital, mise à part les équipements médicaux, s’élève à environ 143 millions de dollars. Il sera doté de 500 lits avec la possibilité d’extension à 700 lits.

A noter que le ministre de la santé et l’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite en Tunisie avaient signé, le 5 septembre 2024, le contrat de lancement des travaux de construction de l’hôpital, mais les travaux ont été bloqués au cours de la dernière période.

L’article Un investissement saoudien de 85 M$ relance le projet de l’hôpital Roi Salman à Kairouan est apparu en premier sur WMC.

Industrie textile : De nouvelles technologies au Cettex pour doper la compétitivité tunisienne

Von: walid
11. Dezember 2025 um 09:09

Les différents laboratoires, relevant du Centre technique du textile (Cettex) de Ben Arous, seront renforcés grâce à la mise en place de nouvelles technologies et prestations, mobilisant un investissement estimé à 1 million d’euros (l’équivalent de 3,4 millions de dinars), ce qui permettra au centre de répondre aux exigences environnementales et aux normes d’accréditation internationales du secteur, a annoncé, mercredi, la ministre de l’Industrie, des Mines, et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub.

Intervenant lors d’une rencontre organisée, mercredi, dans ce centre à Ben Arous, elle a précisé que cette action s’inscrit dans le cadre du programme de partenariat stratégique entre le Centre technique du textile de Ben Arous et le Programme de coopération tuniso-allemande.

Chiboub a fait savoir, en outre, que le renforcement de l’infrastructure du Centre technique du textile, permettra de soutenir la compétitivité du secteur du textile et de l’habillement, qui contribue à hauteur de 20% à la valeur totale des exportations et emploie 30% de la main-d’œuvre industrielle active.

De son côté, le directeur général du Centre technique du textile, Mohsen Missaoui, a indiqué que l’implantation de ces nouvelles technologies, permettra de faciliter aux professionnels tunisiens, la conquête de nouveaux marchés européens.

Le secteur du textile et de l’habillement contribue positivement à la balance commerciale entre la Tunisie et l’Union européenne, puisque les exportations vers l’UE ont atteint près de 10 milliards d’euros, à fin octobre 2025, en hausse de 1,5%, en comparaison avec la même période en 2024.

L’article Industrie textile : De nouvelles technologies au Cettex pour doper la compétitivité tunisienne est apparu en premier sur WMC.

Tunisie : Prévisions météo pour jeudi 11 décembre 2025

Von: walid
11. Dezember 2025 um 08:16
Tunisie : Prévisions météo pour jeudi 11 décembre 2025

L’Institut national de la météorologie prévoit pour ce jeudi 11 décembre 2025 un temps marqué, au lever du jour, par des bancs de brouillard locaux. Par la suite, des passages nuageux couvriront la plupart des régions, devenant parfois assez denses sur les côtes de l’Est, où quelques pluies éparses restent possibles. Le vent soufflera de […]

The post Tunisie : Prévisions météo pour jeudi 11 décembre 2025 first appeared on Directinfo.

Pourquoi l’Inde attire autant d’investissements en IA?

11. Dezember 2025 um 09:20

Les géants de la technologie sont en train d’investir massivement en Inde. En moins de 24 heures, Microsoft et Amazon ont engagé plus de 50 milliards de dollars pour développer l’infrastructure cloud et d’IA, tandis qu’Intel a annoncé en début de semaine son intention de fabriquer des puces dans le pays pour tirer parti de la demande croissante en PC et de l’adoption rapide de l’IA. Google a également confirmé son projet d’investir 15 milliards de dollars pour construire la capacité en centres de données d’un nouveau pôle d’IA dans le sud de l’Inde. Mais pourquoi tant d’engouement pour un pays en retard, par rapport aux États-Unis et à la Chine, dans la course au développement d’un modèle d’IA fondamental?

Les géants de la technologie américains ont fini par comprendre qu’avoir un modèle ou la puissance de calcul ne suffit pas pour utiliser l’IA efficacement. Il faut des entreprises qui développent la couche applicative et un large bassin de talents pour les déployer. L’Inde combine un énorme bassin d’utilisateurs, une demande en cloud et en IA en croissance rapide, et un écosystème informatique très talentueux capable de construire et de consommer de l’IA à grande échelle. Cela n’en fait pas seulement un simple marché d’utilisateurs, mais un centre névralgique d’ingénierie et de déploiement.

Le pays présente plusieurs avantages pour la construction de centres de données. Les marchés de la région Asie-Pacifique tels que le Japon, l’Australie, la Chine et Singapour ont atteint leur maturité. Singapour, l’un des plus anciens hubs de centres de données de la région, a une capacité limitée à déployer des centres de données à grande échelle en raison des problèmes de disponibilité foncière. Par rapport aux hubs européens, les coûts énergétiques des installations sont relativement faibles. Si l’on ajoute la capacité croissante de l’Inde en énergies renouvelables, cruciale pour les centres de données gourmands en énergie, l’équation économique devient très attractive.

La demande locale, stimulée par l’essor du commerce électronique et de potentielles nouvelles règles sur le stockage des données des réseaux sociaux, renforce encore l’argumentaire. Cette réalité limite l’attractivité des autres destinations concurrentes. À moyen terme, il serait difficile de trouver un meilleur emplacement que l’Inde pour de tels investissements d’envergure.

 

L’article Pourquoi l’Inde attire autant d’investissements en IA? est apparu en premier sur Managers.

Le projet de loi de finances 2026 transmis officiellement à Kaïs Saïed

11. Dezember 2025 um 09:15

La procédure d’adoption du projet de loi de finances (PLF) pour 2026 est officiellement terminée. Hier, le 10 décembre 2025, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Ibrahim Bouderbala, a annoncé la transmission du texte au président de la République, Kaïs Saïed, après l’achèvement des travaux parlementaires.

En fait, ce PLF 2026 a été discuté pendant plusieurs semaines dans les deux chambres du Parlement tunisien:

  • d’abord adopté par l’ARP le 4 décembre 2025,
  • puis examiné et amendé par le Conseil national des régions et des districts (CNRD).

Une commission paritaire composée de membres des deux chambres a tenté de concilier les différences entre les deux versions du texte du 7 au 9 décembre. Mais elle n’a pas réussi à trouver un accord sur certains articles sensibles du projet de loi, notamment sur des points techniques comme la retraite des parlementaires ou des aspects fiscaux précis.

Selon la procédure prévue par la loi (décret-loi n° 1 de 2024), en l’absence de compromis, c’est la version adoptée par l’ARP qui est désormais transmise au président de la République.

Ce que contient le budget 2026

Le texte du projet de loi de finances présente plusieurs orientations budgétaires importantes :

  • un budget de l’État pour 2026 fixé à environ 79,6 milliards de dinars, en hausse par rapport à 2025, avec une forte part dédiée aux dépenses courantes et sociales.
  • une prévision de diminution du service de la dette publique en 2026, permettant une respiration budgétaire.

De plus, le débat budgétaire a intégré des discussions sur des enjeux sociaux comme l’augmentation des salaires et des pensions, qui ont été inscrits dans le cadre légal du PLF.                                

La transmission du PLF 2026 au chef de l’État ouvre la dernière étape institutionnelle : le président de la République pourra le promulguer ou demander des ajustements constitutionnels avant sa publication dans le JORT.

 

L’article Le projet de loi de finances 2026 transmis officiellement à Kaïs Saïed est apparu en premier sur Managers.

La Chine est le premier risque pour les startups africaines d’e-mobilité

11. Dezember 2025 um 09:03

En Tunisie, le nombre de startups évoluant dans le secteur de l’e-mobilité reste limité comparativement au dynamisme observé ailleurs sur le continent. Si le pays compte déjà quelques pépites qui visent même les marchés africains, leur développement doit toutefois composer avec des défis spécifiques.

La forte demande sur l’e-mobilité dans le continent s’explique par la rencontre entre un besoin massif de transport abordable et une équation économique convaincante. Les motos électriques réduisent radicalement les coûts de carburant et d’entretien pour les chauffeurs. Ce potentiel est amplifié par des modèles d’innovation locale comme l’échange de batteries, un soutien réglementaire croissant, et des investissements ciblés.

Le plus grand risque pour les startups opérant dans l’écosystème africain est l’afflux de fabricants chinois. En termes de coût, un élément clé dans la décision d’achat pour un consommateur local, personne ne peut rivaliser avec le géant asiatique. 

Les startups africaines sont dans l’obligation de se repositionner avec agilité, en se concentrant non pas sur la fabrication directe, mais sur la création de valeur via les infrastructures, les logiciels et les services, inventant ainsi un modèle de mobilité propre adapté aux réalités du continent.

Parallèlement, il est crucial de convaincre les gouvernements africains que l’octroi d’avantages fiscaux aux fabricants locaux est une mesure bien plus efficace que l’imposition de droits de douane supplémentaires sur les importations. Ce raisonnement constitue même un puissant argument pour inciter les acteurs chinois à nouer des partenariats avec ces startups, ce qui garantirait des investissements étrangers directs et un précieux transfert de technologies.

 

L’article La Chine est le premier risque pour les startups africaines d’e-mobilité est apparu en premier sur Managers.

Israël-Palestine | Marwan Barghouti est la solution

11. Dezember 2025 um 08:57

Cela fait 23 ans que le responsable politique palestinien, membre du Fatah, Marwan Barghouti est détenu dans les prisons israéliennes et depuis le mois de septembre, il a été transféré à celle de Megiddo, l’une des pires d’Israël et durant ce transfert il a été violemment agressé. Alors que le Fatah est discrédité et fortement impopulaire auprès de la population palestinienne et que le Hamas est ostracisé et rejeté par la communauté internationale, Barghouti est l’un des rares à bénéficier d’une respectabilité aussi bien en Palestine qu’à l’étranger et sa modération fait de lui un véritable homme de paix ce qui dérange fortement l’actuel gouvernement israélien, extrémiste et belliciste. De plus en plus de voix s’élèvent pour exiger que Donald Trump fasse pression pour sa libération s’il est vraiment sérieux dans son souhait de pacifier le Moyen-Orient. 

Imed Bahri

Le Guardian a consacré un éditorial sur la nécessité de libérer le célèbre dirigeant palestinien emprisonné à l’heure où les Palestiniens ont besoin d’un avenir politique ainsi que de l’aide humanitaire et de tout ce qui est nécessaire à la reconstruction. La libération de Barghouti, incarcéré depuis plus de vingt ans, est essentielle à la paix que le président américain prétend vouloir instaurer au Moyen-Orient, estime le journal britannique. 

L’éditorial note qu’avec l’accord de cessez-le-feu conclu, les massacres, y compris ceux d’enfants ont ralenti mais n’ont pas cessé. L’aide a augmenté mais reste bien insuffisante car Israël continue de bloquer l’entrée de l’assistance vitale.

Les Palestiniens ont un besoin urgent de sécurité, d’aide humanitaire et de reconstruction mais aussi d’un horizon politique. Le plan de Trump n’en fait aucune mention, et s’il l’évoque, c’est en termes vagues et conditionnels concernant un État palestinien, que les Israéliens, y compris le gouvernement extrémiste, rejettent catégoriquement. Néanmoins, l’État palestinien a bénéficié d’un soutien international sans précédent à la suite de deux années de guerre d’usure.

La figure la plus influente en Palestine

Le Guardian estime que le destin politique des Palestiniens est inextricablement lié à celui de Barghouti. Après plus de vingt ans d’emprisonnement, ce leader de 66 ans demeure la figure la plus influente capable de rassembler les factions déchirées par l’idéologie et l’animosité. Bien que membre du Fatah, Barghouti a critiqué l’Autorité palestinienne et jouit d’un grand respect au sein du Hamas. La vieille garde de l’Autorité palestinienne est perçue comme opportuniste, inefficace, irresponsable et, en réalité, comme un instrument de sécurité israélien en Cisjordanie.

La conviction que Barghouti peut revitaliser la politique palestinienne et insuffler l’élan nécessaire à la création d’un État palestinien et à l’instauration d’une paix durable est à l’origine de la nouvelle campagne internationale en faveur de sa libération, soutenue notamment par Paul Simon, Delia Smith, Richard Branson, Margaret Atwood et d’autres personnalités publiques connus sous le nom de The Elders (Les Anciens ou Sages universels est une organisation non gouvernementale regroupant des personnalités publiques reconnues comme hommes d’État, activistes politiques pour la paix et avocats des droits de l’homme rassemblés par Nelson Mandela en 2007). 

Il est important de noter que certains membres des milieux politiques et sécuritaires israéliens partagent ce point de vue.

Partisan de la solution à deux États

Barghouti soutient depuis longtemps la solution à deux États, a contacté à plusieurs reprises des responsables israéliens et a même appris l’hébreu par lui-même. Il a été condamné lors d’un procès critiqué par des experts juridiques et décrit comme oppressif. Il lui a été reproché d’avoir ordonné des attaques ayant coûté la vie à des civils israéliens pendant la Seconde Intifada.

Les États du Golfe ont fait pression pour obtenir sa libération dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu mais Israël s’y est opposé. En même temps, Israël a libéré ceux qu’il considérait comme des meurtriers. Comme l’a récemment fait remarquer un ancien officier militaire : «Israël est prêt à libérer des criminels dangereux mais il n’a aucun intérêt à libérer des figures symboliques»

Pour les Palestiniens, Barghouti, que certains d’entre eux surnomment Mandela, représente une voie vers leurs droits inaliénables. De nombreux dirigeants, y compris en Israël même, sont passés de la lutte armée à la manœuvre politique. Israël se plaint depuis longtemps de l’absence d’un véritable partenaire pour la paix. Cependant, Benjamin Netanyahu et ses alliés ne craignent pas que l’État israélien ne puisse jamais se réconcilier avec un homme comme Barghouti mais ils craignent qu’il le puisse.

La libération du leader palestinien signifierait que le gouvernement israélien est prêt à envisager la création d’un État palestinien, une perspective que Netanyahu ne tolérera même pas, aussi lointaine soit-elle. Par conséquent, la libération de Barghouti ne sera possible que sous la pression extérieure et c’est dans ce sens que Donald Trump devrait agir. 

Le Guardian rapporte que les conditions de détention des prisonniers palestiniens se sont considérablement détériorées depuis 2023. Une vidéo, apparue cet été, montre le ministre de la Sécurité d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, se moquant de Barghouti, amaigri et méconnaissable, et le menaçant.

Sa famille affirme qu’il a été violemment battu par des gardiens et le Bureau des médias des prisonniers palestiniens (organe médiatique des détenus palestiniens) a révélé mercredi dernier que Barghouti avait été agressé dans une prison israélienne à la mi-septembre et souffrait de côtes cassées. Sur sa chaîne Telegram, le Bureau des médias précise que le prisonnier Barghouti a été agressé lors de son transfert de la prison de Ramon à celle de Megiddo (sinistre prison située dans le nord d’Israël surnommée le Guantanamo israélien) à la mi-septembre. Huit membres de l’unité Nahshon relevant du service pénitentiaire israélien avaient participé à l’agression de Barghouti lors de son transfert. Il avait perdu connaissance et souffrait de quatre côtes cassées à cause de l’agression. 

Le Guardian fait part de ses craintes que le gouvernement n’adopte définitivement le projet de loi instaurant la peine de mort pour les Palestiniens poursuivis pour terrorisme. Le journal britannique insiste sur le fait que libération de Barghouti est une question urgente. Il y a quelques semaines, le président américain a laissé entendre qu’il pourrait aborder le sujet. Il devrait exhorter Israël à le libérer dans l’intérêt de la paix qu’il prétend vouloir instaurer au Moyen-Orient.

L’article Israël-Palestine | Marwan Barghouti est la solution est apparu en premier sur Kapitalis.

‘‘L’heure des prédateurs’’ | Quand le chaos devient stratégie mondiale

11. Dezember 2025 um 08:25

Le monde bascule. Dans ‘‘L’heure des prédateurs’’ (Gallimard, avril 2025), Giuliano da Empoli décrit cette nouvelle brutalité du pouvoir. Ancien conseiller politique et observateur des coulisses du pouvoir, l’auteur italien adopte la voix d’un «scribe aztèque» pour raconter un monde en pleine recomposition. Sobriété du style, images frappantes, alertes morales : chaque page est un miroir tendu à notre époque : «Aujourd’hui, l’heure des prédateurs a sonné et partout les choses évoluent d’une telle façon que tout ce qui doit être réglé le sera par le feu et par l’épée.» (Photo F. Mantovani © Gallimard).

Djamal Guettala

Pour Da Empoli, le chaos n’est plus un accident. Il devient stratégie. Les dirigeants actuels l’utilisent pour fragiliser les adversaires, neutraliser les oppositions et renforcer leur pouvoir. Les purges spectaculaires, les coups médiatiques et les démonstrations de force ne sont plus des accidents, mais des instruments de domination.

Mohammed ben Salmane, lors de la fameuse opération au Ritz-Carlton de Riyad, en est l’exemple parfait. L’auteur décrit comment les autocrates contemporains orchestrent le désordre pour s’assurer que tous les autres acteurs suivent leur rythme, une leçon que les démocraties occidentales ont peine à comprendre : «Comme dans le cas de Moctezuma, la docilité des gouvernants n’a pas suffi : les conquistadors modernes ont progressivement imposé leur empire.»

L’Onu, théâtre d’ombres

Le parallèle avec l’histoire aztèque est frappant : les puissants du monde contemporain, face aux «conquistadors de la tech» et aux nouveaux autocrates, se retrouvent souvent paralysés, incapables de prendre des décisions efficaces.

À New York, au siège des Nations unies, la diplomatie multilatérale semble dépassée. Entre chefs d’État, conseillers et gardes du corps, chaque délégation croit être au centre du monde. L’auteur décrit la scène avec une précision presque clinique : des hommes fatigués, des dialogues codés, des protocoles absurdes, et l’impression que personne ne contrôle rien : «Même les Tuvalu. Même le Timor oriental. Vous commencerez à comprendre pourquoi les Nations unies ne peuvent pas fonctionner. Mais peut-être aussi pourquoi nous ne pouvons pas nous en passer.»

Dans ce microcosme global, le chaos n’est pas accidentel : il reflète la transformation profonde du pouvoir mondial, où les règles classiques de la diplomatie vacillent.

Les nouveaux «conquérants» : tech et IA

Les seigneurs de la tech ne se contentent pas d’accompagner les mutations du pouvoir : ils redéfinissent les règles du jeu. Les plateformes numériques structurent l’information et façonnent la société. L’intelligence artificielle, outil promis à l’avenir, échappe déjà aux régulations classiques.

Da Empoli insiste sur la fracture entre ceux qui créent les règles et ceux qui les subissent. Les géants du numérique évoluent dans un univers parallèle, parfois en décalage total avec les sociétés qu’ils transforment. Dans ce contexte, le chaos devient calculé, voulu et revendiqué.

Pour le Sud global, le message est clair : rester passif est dangereux. Les pays du Maghreb et de la Méditerranée subissent les secousses des stratégies des prédateurs : «Les guerres régionales, la dépendance énergétique, les migrations forcées et les pressions technologiques sont autant de conséquences directes des stratégies des ‘prédateurs’.»

Comprendre ces dynamiques est vital. La stabilité régionale dépend de la capacité à anticiper les mouvements de puissances plus grandes, mais aussi à développer des stratégies propres, capables de protéger les sociétés locales. 

Livre court, avertissement puissant

Les dirigeants locaux ne peuvent plus se contenter de suivre les règles dictées par d’autres : ils doivent comprendre les logiques du pouvoir mondial et réagir avec lucidité.

Avec seulement 176 pages, L’heure des prédateurs propose une grille de lecture du présent et un avertissement pour l’avenir. La lucidité de Da Empoli est celle d’un Machiavel moderne, capable d’analyser la stratégie des puissants, tout en gardant une hauteur morale qui invite à la réflexion.

L’écriture, vive et imagée, rend accessibles des concepts complexes : le chaos, l’instabilité planifiée, la montée de l’IA et la domination des géants du numérique. Chaque anecdote – de l’Onu à Riyad, en passant par les interactions entre dirigeants – illustre un monde où le désordre est instrumentalisé.

Comment protéger la démocratie, la paix et la justice dans une ère où le chaos est volontaire ? Da Empoli n’offre pas de solution clé en main. Son essai agit comme un signal d’alarme. Comprendre les logiques de domination, observer les forces à l’œuvre et se préparer devient déjà une forme de résistance.

‘‘L’heure des prédateurs’’ est plus qu’un essai politique : c’est un miroir tendu à notre époque, une alerte nécessaire face à la brutalité du réel.

L’article ‘‘L’heure des prédateurs’’ | Quand le chaos devient stratégie mondiale est apparu en premier sur Kapitalis.

16 Jours d’activisme : un appel global contre les violences de genre

11. Dezember 2025 um 09:01

La clôture de la campagne internationale « 16 Jours d’Activisme contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles » à Sidi Bou Saïd, a réuni diplomates et responsables onusiens pour saluer les progrès accomplis contre les violences, notamment numériques, et renforcer l’engagement collectif en faveur des droits des femmes […]

L’article 16 Jours d’activisme : un appel global contre les violences de genre est apparu en premier sur La Presse de Tunisie.

Brouillard intense : ralentissez et gardez vos distances !

11. Dezember 2025 um 09:00

Photos ©La Presse de Tunisie Le Observatoire national de la sécurité routière a alerté jeudi matin 11 décembre sur des conditions de conduite difficiles en raison d’un brouillard dense affectant plusieurs régions du pays. La visibilité réduite représente un risque majeur pour les automobilistes et autres usagers de la route. Dans un communiqué, l’Observatoire recommande […]

L’article Brouillard intense : ralentissez et gardez vos distances ! est apparu en premier sur La Presse de Tunisie.

EnerGaïa 2025 : plus de 20 entreprises tunisiennes en mission en Occitanie

11. Dezember 2025 um 09:00

Plus de vingt entreprises tunisiennes prennent part au forum des énergies renouvelables « EnerGaïa 2025 », qui se tient du 10 au 11 décembre au Parc des Expositions de Montpellier, en France.

Cette participation leur permet de mener des rencontres B2B, de découvrir les dernières innovations en matière d’énergies renouvelables et de renforcer leur coopération avec les partenaires en Occitanie. La région d’Occitanie organise le Forum EnerGaïa afin de proposer des solutions environnementales destinées aux territoires, aux villes et aux industries engagées dans la transition énergétique. Lors de sa 18ᵉ édition, tenue les 11 et 12 décembre 2024 au Parc des Expositions de Montpellier, l’événement a réuni près de 22 000 participants.

L’article EnerGaïa 2025 : plus de 20 entreprises tunisiennes en mission en Occitanie est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Dominique de Villepin en Tunisie

11. Dezember 2025 um 09:29

Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français, sera en Tunisie à l’occasion des Journées de l’entreprise 2025.

Organisées par l’Institut arabe des chefs d’entreprise, ces journées auront lieu du 11 au 13 décembre à Sousse. Le thème retenu cette année concerne l’Entreprise et le nouvel ordre économique.

Dominique de Villepin interviendra à l’ouverture des Journées de l’IACE en tant que keynote speaker.

Lire aussi

L’article Dominique de Villepin en Tunisie est apparu en premier sur webdo.

The Skipper : Saisie américaine spectaculaire sur les réseaux pétroliers Iran–Russie–Venezuela

11. Dezember 2025 um 08:58

Derrière l’opération menée par hélicoptère au large du Venezuela, Washington cible une économie parallèle qui relie Téhéran, Moscou et Caracas.

La vidéo publiée par l’ancienne procureure américaine Pam Bondi — montrant des commandos descendant en « fast rope » depuis un hélicoptère sur le pont du pétrolier The Skipper — a fait le tour des réseaux sociaux. Mais si l’image impressionne, le message géopolitique qu’elle porte est encore plus fort.

L’opération, lancée depuis le porte-avions USS Gerald R. Ford, marque un durcissement assumé de Washington dans sa lutte contre les réseaux pétroliers clandestins. Le navire venait de quitter un port vénézuélien lorsque les forces américaines sont intervenues, appuyées par deux hélicoptères, des Marines et une unité d’élite de la Coast Guard.

Pour Caracas, c’est un « acte de piraterie internationale ». Pour Washington, au contraire, c’est une étape dans une stratégie plus vaste.

Un tanker emblématique d’une architecture clandestine Iran–Russie–Venezuela

The Skipper, long de 333 mètres, n’est pas un navire ordinaire. Sous son ancien nom Adisa, il avait été sanctionné par le Trésor américain en 2022 pour son rôle dans une nébuleuse maritime dirigée par l’oligarque russe Viktor Artemov, accusé de transporter du pétrole iranien sous fausses identités.

Washington affirme que ces exportations clandestines financent :

  • les Gardiens de la Révolution (IRGC) en Iran,
  • le Hezbollah,
  • et en partie l’économie essoufflée du Venezuela.

Ces tankers multiréimmatriculés, souvent sous pavillons frauduleux (le Skipper prétendait naviguer sous pavillon du Guyana), permettent à ces pays de contourner les sanctions. Ils coupent leurs transpondeurs, changent d’identité en mer, empruntent des routes secondaires et utilisent des sociétés-écrans au Nigeria, à Dubaï ou en Russie.

Le Skipper était l’une de ces pièces maîtresses d’une économie parallèle globale.

Pourquoi Washington a agi maintenant

Selon plusieurs responsables américains, l’intervention ne relève pas de l’improvisation. Elle intervient dans un contexte où plusieurs facteurs se sont cumulés.

D’une part, l’Iran a accru ces derniers mois ses exportations pétrolières vers l’Asie et les Caraïbes, malgré les sanctions imposées par les États-Unis.

Parallèlement, des réseaux maritimes liés à la Russie, renforcés depuis le début de la guerre en Ukraine, ont intensifié leurs opérations offshore afin de soutenir les circuits financiers de Moscou.

Le Venezuela, de son côté, dépend davantage de ces routes parallèles pour écouler son pétrole et contourner les restrictions américaines.
La présence prolongée dans la région du porte-avions USS Gerald R. Ford a également constitué un signal de la volonté américaine de renforcer son dispositif dans les Caraïbes.

Dans ce contexte, la saisie du Skipper apparaît comme une opération destinée à interrompre un réseau déjà surveillé par Washington et à réaffirmer la capacité des États-Unis à agir dans la zone.

Les Caraïbes, zone de transit sous surveillance

Selon plusieurs observateurs, l’opération intervient alors que la région voit se multiplier, depuis un an, des navires opérant en marge des circuits déclarés, notamment autour du Venezuela, de Curaçao, de Trinidad et du Guyana.
La mention d’un pavillon guyanais falsifié sur le Skipper a ravivé la sensibilité entre le Venezuela et le Guyana, déjà en désaccord sur la zone de l’Essequibo.

Pour les États-Unis, le développement de ces routes pourrait favoriser l’émergence d’un système d’exportation pétrolière parallèle impliquant l’Iran, la Russie et le Venezuela, en contournement des sanctions internationales. Washington affirme vouloir prévenir la consolidation de ces circuits et renforcer sa présence dans une région redevenue stratégique.

Un dispositif américain accru face aux circuits parallèles

Selon Washington, l’opération contre le Skipper illustre les limites des sanctions économiques pour freiner les flux pétroliers issus de pays soumis à des restrictions internationales. Les autorités américaines affirment désormais recourir à un dispositif élargi comprenant des moyens aériens, une coordination entre la Navy et la Coast Guard et une communication publique assumée autour de ces interventions.

Le Venezuela a dénoncé une action qualifiée de « piraterie », mais les États-Unis présentent l’arraisonnement comme une mesure visant à perturber des circuits d’exportation considérés comme clandestins et à empêcher la poursuite de transferts de pétrole liés à l’Iran et au Venezuela.

Pour Washington, le Skipper représente un exemple des navires utilisés dans ces réseaux. Son interception s’inscrit, selon les responsables américains, dans un effort plus large pour contenir des pratiques jugées déstabilisantes pour le marché énergétique international.

Lire aussi

L’article The Skipper : Saisie américaine spectaculaire sur les réseaux pétroliers Iran–Russie–Venezuela est apparu en premier sur webdo.

L’Islande, cinquième pays à boycotter l’Eurovision 2026 en raison de la participation d’Israël

11. Dezember 2025 um 08:48

L’Islande a annoncé qu’elle boycottera l’Eurovision 2026, prévu à Vienne, après le feu vert donné par l’Union européenne de radiodiffusion (UER) à la participation d’Israël. La télévision publique RÚV a officialisé mercredi son retrait, invoquant une incompatibilité avec les valeurs du service public. Le pays devient le cinquième État à quitter la compétition.

La télévision publique islandaise a expliqué, dans un communiqué, qu’elle renonçait à participer à l’édition 2026 en raison de la décision de maintenir Israël dans la liste des candidats. La RÚV souligne avoir suivi de près le débat interne, marqué par des appels insistants d’artistes et d’organisations culturelles réclamant un retrait. La direction a finalement tranché, estimant que la participation ne pouvait pas être « assumée » dans les conditions actuelles.

Un mouvement de boycott qui s’étend en Europe

En rejoignant l’Espagne, l’Irlande, les Pays-Bas et la Slovénie, l’Islande renforce un bloc désormais conséquent de diffuseurs européens qui rejettent le maintien d’Israël. Tous mettent en avant la situation humanitaire à Gaza et accusent l’UER d’ignorer les appels à revoir sa position. Cette succession de retraits fragilise le concours à quelques mois du lancement des préparatifs officiels.

La décision islandaise s’inscrit dans un climat tendu où artistes, collectifs militants et associations avaient multiplié les prises de position publiques. Plusieurs pétitions circulaient déjà en Islande, appelant à un geste « éthique » de la part du diffuseur national. Le débat, loin d’être isolé, rappelle les controverses des éditions précédentes, où la participation d’Israël avait déjà suscité des mobilisations.

Une édition 2026 déjà sous tension

L’Eurovision 2026 devait marquer un retour à la stabilité après deux années de polémiques, mais la vague de boycotts ravive les divisions persistantes autour du concours. Vienne, ville hôte, s’attendait à une édition symbolique et apaisée. L’accumulation de retraits risque désormais de transformer l’événement en test majeur pour l’UER.

Lire aussi

L’article L’Islande, cinquième pays à boycotter l’Eurovision 2026 en raison de la participation d’Israël est apparu en premier sur webdo.

Golden Globes – Hend Sabry reçoit le Prix Omar Sharif, Alia Bhatt le Prix Horizon

11. Dezember 2025 um 08:17

Le Festival International du Film de la Mer Rouge (RSIFF) a été le théâtre d’un moment fort pour le monde arabe : la remise du Prix Golden Globes Omar Sharif à Hend Sabry et du Prix Golden Globes Horizon à Alia Bhatt. Deux distinctions attribuées par les Golden Globes®, dans le cadre d’un partenariat inédit avec le festival saoudien, qui reflète l’ouverture croissante du cinéma mondial aux voix venues du monde arabe, d’Afrique et d’Asie, et consacre la place centrale prise par ces talents dans le paysage contemporain.

Organisée à Jeddah, lors de la cinquième édition du RSIFF, la cérémonie a réuni représentants des Golden Globes, responsables du festival et invités internationaux. Au cœur de cette soirée : la Tunisienne Hend Sabry et l’Indienne Alia Bhatt, deux actrices dont les trajectoires, différentes mais complémentaires, symbolisent la puissance de récits ancrés dans leurs cultures et capables de toucher un public mondial.

Un partenariat stratégique entre les Golden Globes et le RSIFF

En créant le Prix Golden Globes Omar Sharif et le Prix Golden Globes Horizon, les Golden Globes rappellent qu’ils ne se limitent pas à Hollywood, mais entendent saluer les contributions de créateurs et créatrices du Moyen-Orient, d’Asie et d’Afrique du Nord. Le choix de remettre ces distinctions au RSIFF n’est pas anodin : le festival s’est imposé, en quelques éditions, comme l’un des lieux où se pense et se montre l’avenir du cinéma arabe et régional.

La présidente des Golden Globes, Helen Hoehne, a résumé l’esprit de cette collaboration en rendant hommage aux deux lauréates. À propos de Hend Sabry, elle a déclaré qu’ils étaient « honorés de remettre le Prix Golden Globes Omar Sharif à Hend Sabry, une interprète iconique et une humaniste dont l’œuvre reflète la profondeur, la puissance et l’impact global du cinéma arabe, tout en rendant hommage à l’héritage d’Omar Sharif, pionnier égyptien du septième art sur la scène internationale ».

Elle a également salué Alia Bhatt en soulignant « ses contributions exceptionnelles au cinéma international » et en inscrivant cette reconnaissance dans « la montée en puissance du Moyen-Orient comme centre dynamique et influent du film et de la télévision sur la scène mondiale ».

De son côté, Jomana Al-Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a insisté sur la portée de ce partenariat pour le festival : célébrant les cinq ans de la fondation, elle a rappelé la volonté de « consolider la position du RSIFF comme plateforme pour une reconnaissance mondiale ». Elle a insisté sur le fait que ce premier partenariat avec les Golden Globes permettait de renforcer la visibilité internationale « des talents remarquables issus du monde arabe, d’Asie et d’Afrique », et qu’il traduisait un engagement commun à faire en sorte que ces cinéastes obtiennent à la fois « la reconnaissance et la portée » que leurs œuvres méritent. Le lancement du Prix Golden Globes Horizon, destiné à reconnaître les talents émergents, s’inscrit dans cette même logique.

Le Prix Golden Globes Omar Sharif : un héritage et une filiation

Le Prix Golden Globes Omar Sharif porte le nom de l’une des figures les plus emblématiques du cinéma arabe. Premier acteur égyptien à avoir remporté un Golden Globe, Omar Sharif est devenu un visage mondial grâce à ses rôles dans Lawrence d’Arabie (1962) et Docteur Jivago (1965), qui lui ont valu trois Golden Globes au cours d’une carrière restée comme un jalon de l’histoire du cinéma.

Ce prix rend hommage à cette trajectoire, tout en la prolongeant vers le présent. Il distingue des artistes dont le travail a un impact profond sur le cinéma de la région et au-delà. En l’attribuant aujourd’hui à Hend Sabry, les Golden Globes établissent clairement une filiation : d’un côté, un acteur qui a ouvert la voie à une présence arabe forte sur la scène internationale ; de l’autre, une actrice qui, par ses choix artistiques et son engagement, incarne une nouvelle manière de raconter le monde arabe.

Le fait que le Prix Golden Globes Omar Sharif ait été successivement attribué à Yousra et Hussein Fahmy, puis à Hend Sabry, dit quelque chose de la manière dont les Golden Globes écrivent, année après année, une histoire où le cinéma arabe est reconnu comme un partenaire à part entière, et pas seulement comme une périphérie exotique.

Hend Sabry, une star tunisienne au rayonnement arabe et international

Hend Sabry n’a plus besoin d’être présentée au public tunisien ni aux cinéphiles de la région. Depuis ses débuts, elle s’est imposée comme l’une des voix les plus fortes et les plus respectées du cinéma arabe. Révélée par Les Silences du palais (1994) de Moufida Tlatli, elle remporte pour ce rôle un premier prix de meilleure actrice, qui ouvre la voie à une carrière jalonnée de distinctions.

Parmi ses films les plus importants, on peut citer Le citoyen, l’indic et le voleur (2001), Poupées d’argile (2002), Malek wa ketaba (2006), L’Immeuble Yacoubian (2006), El-Gezirah (2007), Asmaa (2011), Noura rêve (2019), ou encore dernièrement Les Filles d’Olfa (2023) de Kaouther Ben Hania, œuvre hybride, intime et politique, nommée à l’Oscar du meilleur documentaire en 2024. Chacun de ces rôles témoigne de son intérêt constant pour des personnages féminins à la fois vulnérables et dignes, pris dans des systèmes sociaux et politiques qui les dépassent.

Son travail a été récompensé par de nombreux prix de meilleure actrice dans de grands festivals arabes. À ces distinctions s’ajoute le Prix d’Excellence Faten Hamama au Festival international du film du Caire, qui salue l’ensemble de sa carrière et sa contribution au cinéma arabe contemporain. Hend Sabry a également marqué l’histoire de la Mostra de Venise en 2019 en devenant la première femme arabe à siéger au jury d’une section, celui du Prix Luigi De Laurentiis pour la meilleure première œuvre, un moment célébré comme historique pour le cinéma arabe.

Sa stature dépasse le seul cadre du cinéma : en 2004, la BBC l’a classée parmi les femmes les plus influentes au monde, soulignant l’impact de sa présence à l’écran et son rôle de figure publique dans le monde arabe. Depuis, elle est régulièrement citée comme l’une des personnalités culturelles les plus importantes de la région.

Au-delà des récompenses, Hend Sabry est aussi connue pour son engagement social et humanitaire. Ambassadrice régionale du Programme alimentaire mondial des Nations unies, elle utilise sa visibilité pour attirer l’attention sur des questions de justice, de faim et de dignité. Cette dimension renforce la portée du Prix Golden Globes Omar Sharif : ce n’est pas seulement l’actrice que l’on distingue, mais aussi la femme qui assume sa responsabilité publique.

Lors de la cérémonie, Hend Sabry a résumé ce lien entre parcours artistique et héritage d’Omar Sharif. Elle a confié être « profondément honorée » de recevoir un prix qui porte le nom « d’une légende du cinéma de notre région », rappelant que sa carrière a toujours été « dédiée à raconter les histoires des femmes, à explorer leurs complexités, leurs forces et leurs silences ». Elle a aussi exprimé sa joie de partager cette reconnaissance avec Alia Bhatt, « une artiste brillante et inspirante », et souligné qu’il s’agissait d’un « moment important pour les femmes » de l’industrie et d’une fierté de « faire partie de l’histoire durable des Golden Globes ».

Golden Globes 
Alia Bhatt et Hend Sabry
Alia Bhatt et Hend Sabry lors du dîner de gala des Golden Globes au Red Sea International Film Festival, le 10 décembre 2025.

Alia Bhatt, le Prix Golden Globes Horizon et la nouvelle génération indienne

Le Prix Golden Globes Horizon distingue Alia Bhatt, actrice et productrice devenue en quelques années l’une des figures les plus influentes du cinéma indien et mondial. Depuis ses débuts, elle s’est imposée par la diversité de ses rôles et son audace artistique, passant du cinéma populaire aux œuvres les plus exigeantes.

Parmi ses films les plus marquants figurent Highway (2014), Kapoor & Sons (2016), Udta Punjab (2016), Dear Zindagi (2016), Raazi (2018), Gully Boy (2019), Gangubai Kathiawadi (2022) – rôle qui l’a propulsée au rang de star internationale – et L’Histoire d’amour de Rocky et Rani (2023). Dans Gangubai Kathiawadi, réalisé par Sanjay Leela Bhansali, elle incarne une femme issue des bas-fonds de Bombay devenue figure de pouvoir et d’émancipation, un personnage emblématique qui lui a valu les éloges de la critique et du public à travers le monde.

Lauréate de plusieurs Filmfare Awards et citée par Time parmi les 100 personnalités les plus influentes au monde, elle incarne une génération qui n’hésite pas à engager sa notoriété dans des projets qui questionnent la société indienne, tout en s’ouvrant à des collaborations internationales. Le Prix Golden Globes Horizon, destiné à saluer « une force créative émergente dont l’ascension rapide a un impact significatif sur la culture régionale et internationale », trouve en elle un profil évident.

Dans son discours, Alia Bhatt a dit mesurer l’importance d’une telle distinction à ce moment précis : être reconnue par les Golden Globes est pour elle un honneur, mais aussi une responsabilité, celle de parler « au nom d’une nouvelle génération de femmes qui font la différence dans le cinéma et la télévision à travers le monde ». Elle a insisté sur le fait qu’à une époque où « les voix du monde se rassemblent pour raconter des histoires plus inclusives et plus fortes », cette reconnaissance prenait une résonance particulière, et a exprimé son désir de continuer à raconter « des histoires de femmes puissantes et méritantes ».

Jeddah, Al-Balad et le rôle du Red Sea International Film Festival

Le choix de Jeddah et du RSIFF comme cadre de ces distinctions s’inscrit dans une stratégie culturelle plus large. Le festival, organisé dans le quartier historique d’Al-Balad, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, se veut un lieu de rencontre entre les cinémas du monde et les cinémas du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie. Pendant dix jours, projections, rétrospectives, classes de maître et rencontres professionnelles transforment la vieille ville en espace entièrement dédié au septième art.

En s’associant aux Golden Globes, le festival renforce cette dimension internationale : ces prix ne sont pas seulement des trophées, mais des signes envoyés à toute une génération de cinéastes et d’acteurs de la région, les assurant que leurs œuvres peuvent circuler, être vues, discutées et reconnues à l’échelle mondiale.

Les Golden Globes, entre Hollywood et le reste du monde

Enfin, cette soirée de Jeddah s’inscrit dans le calendrier d’une institution bien rodée. La 83e édition des Golden Globes, première cérémonie majeure de la saison des prix, sera animée par la comédienne et actrice Nikki Glaser, nommée aux Golden Globes, aux GRAMMY et aux Emmy. La cérémonie aura lieu le 11 janvier 2026, diffusée sur CBS et en streaming sur Paramount+ aux États-Unis, et suivie dans plus de 185 pays et territoires.

Depuis 1944, les Golden Globes récompensent le meilleur du cinéma et de la télévision, et plus récemment du podcast, tout en revendiquant une dimension philanthropique : plus de 55 millions de dollars ont été consacrés à des bourses, à la restauration de films et à des actions humanitaires.

Cette ouverture vers Jeddah et vers les cinémas du monde s’inscrit d’ailleurs dans la même dynamique que celle du nouveau corps électoral international des Golden Globes, désormais composé de 399 électeurs issus de plusieurs pays à travers le monde. Une évolution qui reflète la volonté de l’organisation d’élargir sa perspective, de diversifier les voix qui votent et de mieux représenter la richesse du cinéma mondial.

Que ces mêmes Golden Globes choisissent aujourd’hui de s’installer, le temps d’une soirée, à Jeddah pour remettre le Prix Golden Globes Omar Sharif à Hend Sabry et le Prix Golden Globes Horizon à Alia Bhatt, n’est pas un geste anecdotique. C’est une manière de reconnaître que les histoires qui comptent, les visages qui comptent, les femmes qui comptent ne se trouvent plus seulement à Hollywood, mais aussi à Tunis, au Caire, à Mumbai, à Jeddah et dans toute une constellation de villes où le cinéma se réinvente.

Neïla Driss

L’article Golden Globes – Hend Sabry reçoit le Prix Omar Sharif, Alia Bhatt le Prix Horizon est apparu en premier sur webdo.

Une panne d’électricité paralyse la circulation des trains entre Sousse et Mahdia

11. Dezember 2025 um 08:37

La Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) a annoncé, ce jeudi 11 décembre 2025 au matin, l’interruption du trafic des trains sur la ligne des banlieues du Sahel, entre les gares de Sousse Bab Jedid et Mahdia, en raison d’une coupure de courant électrique. La SNCFT a précisé que ses services techniques sont […]

L’article Une panne d’électricité paralyse la circulation des trains entre Sousse et Mahdia est apparu en premier sur Tunisie numerique.

❌
❌