Le commerce mondial devrait franchir pour la première fois le seuil des 35 000 milliards de dollars en 2025, selon les dernières projections de la Cnuced publiées le 9 décembre. Une croissance d’environ 7% par rapport à 2024, soit 2 200 milliards de dollars supplémentaires, tirée à la fois par les échanges de biens et de services.
Dans son rapport, l’ONU précise que les biens devraient générer près de 1 500 milliards de dollars de hausse, tandis que les services progresseraient d’environ 750 milliards. Mais cette dynamique, prévient la Cnuced, devrait rapidement s’essouffler.
L’organisation anticipe en effet un ralentissement du commerce mondial en 2026, pénalisé par une conjonction de facteurs : faible croissance économique, endettement élevé, coûts commerciaux en hausse et incertitudes géopolitiques persistantes. Autant d’éléments susceptibles de freiner les flux internationaux.
Les émergents plus dynamiques que les économies avancées
Sur la période T4 2024 – T3 2025, les échanges entre pays en développement ont progressé d’environ 8%, un rythme supérieur à la moyenne mondiale. Cette performance témoigne d’une résilience accrue des économies émergentes.
Dans le détail, l’Asie de l’Est affiche une hausse des exportations de 9%, devant l’Amérique du Sud (+7%), l’Europe et l’Afrique (+6%), tandis que l’Amérique du Nord ferme la marche (+2%).
Manufactures en tête, automobile en repli
Le secteur manufacturier reste le principal moteur des échanges mondiaux, avec une progression de 10% sur les quatre derniers trimestres. L’électronique, dopée par la demande liée à l’intelligence artificielle, bondit de 14%.
À l’inverse, le secteur automobile accuse une baisse de 4%, confirmant une année difficile pour l’industrie.
La Cnuced souligne enfin une concentration croissante des échanges au profit des grandes économies, un nombre restreint d’acteurs captant désormais une part toujours plus importante du commerce mondial.
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