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Gestern — 25. August 2025Haupt-Feeds

Rached Azaiez remplace Ridha Charfeddine à la tête d’Unimed  

25. August 2025 um 13:59

La société Unimed, basée à Kalaâ El-Kebira (Sousse) informe ses actionnaires et le public que son conseil d’administration réuni le 18 août 2025 a décidé de nommer Rached Azaiez au poste de directeur général en remplacement de Ridha Charfeddine.

Ridha Charfeddine, fondateur en 1989 du laboratoire pharmaceutique Unimed et son Pdg jusqu’à son emprisonnement dans le cadre d’une affaire de corruption financière, a été condamné, le 8 mai dernier, par la sixième chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière, auprès du tribunal de première instance de Tunis, à une peine de 3 ans de prison et des amendes financières d’un montant total avoisinant les 72 millions de dinars. Il était député Nidaa Tounes et président de l’Etoile sportive du Sahel.  

Rached Azaiez a déjà occupé les postes de directeur général adjoint et de directeur technique d’Unimed pendant 10 ans.

Le conseil d’administration a également nommé Mahjoub El Ouni au poste de président du conseil d’administration.

I. B.

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Tunisie | Neuf avocats briguent le bâtonnat

25. August 2025 um 13:29

Neuf avocats, dont une femme, ont présenté leur candidature au poste de bâtonnier, dont l’élection aura lieu lors du congrès de l’Ordre national des avocats de Tunisie, qui se tiendra les 12 et 13 septembre 2025, à la Cité de la culture, à Tunis.

Le bâtonnier sortant, le très controversé Hatem Mziou, a aussi indiqué, dans une déclaration ce lundi 25 août 2025, à Mosaïque que 42 dossiers de candidature ont été déposés pour le Conseil de l’Ordre national des avocats, en précisant que la liste définitive des candidatures, que ce soit pour le poste de bâtonnier ou pour les sièges du Conseil, sera publiée dans les deux prochains jours, après vérification de la conformité des dossiers aux conditions fixées par le décret régissant la profession d’avocat.

Les avocats en exercice ont le droit d’assister à l’assemblée générale ordinaire et de participer aux opérations de vote, à l’exception des avocats retraités et honoraires, qui peuvent assister sans vote, a également indiqué Mziou, en expliquant que les avocats en exercice qui justifient d’au moins une année d’ancienneté dans la profession ont le droit de voter lors du congrès électoral pour élire les nouveaux bâtonnier et membres de l’Ordre.

Le nombre total de congressistes pourrait atteindre 9 000, a précisé Mziou, en rappelant que les précédents congrès avaient enregistré la participation d’environ 40 % des avocats remplissant les conditions requises pour élire le bâtonnier et les membres du nouveau Conseil.

I. B.

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Tunisie | 113 incendies éteints en une journée

25. August 2025 um 13:10

Les unités de la Protection civile ont effectué 113 interventions pour éteindre des incendies dans différentes régions de la Tunisie au cours des dernières 24 heures, sur un total de 534 interventions.

C’est ce qu’a indiqué un communiqué publié ce lundi 25 août 2025 sur la page Facebook du porte-parole de la Protection civile qui, entre 6 heures le 24 août et 6 heures le 25 août, a effectué 141 interventions pour le secours et l’assistance sur les routes, 266 hors accidents de la circulation et 7 sur les plages.

Pour éviter les accidents de la route, la Protection civile appelle à respecter les limitations de vitesse, à ne pas utiliser le téléphone portable au volant, à attacher sa ceinture de sécurité et à veiller à l’entretien régulier de son véhicule.

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Tunis | Les auxiliaires médicaux au chômage poussent de la voix

25. August 2025 um 12:55

Avec la politique populiste suivie actuellement par le gouvernement qui consiste à intégrer le plus grand nombre de chômeurs dans le secteur public pour réparer ce qui est considéré comme une injustice sociale, faut-il s’étonner de la multiplication des sit-in de diplômés chômeurs de diverses spécialités exigeant un emploi et un salaire décents, et de préférence dans le secteur public, lequel souffre déjà de sureffectif ?

Dans ce feuilleton qui risque de se poursuivre, les auxiliaires médicaux diplômés au chômage ont observé, ce lundi 25 août 2025 un sit-in de protestation devant le siège du ministère de la Santé, à Bab Saâdoun, pour exiger d’être tous recrutés et notamment ceux d’entre eux dont la période de chômage a dépassé dix ans.

Mahbouba Khelifi, la coordinatrice nationale du mouvement des auxiliaires de santé, a déclaré à Diwan FM que ses camarades espèrent une gestion rapide de ce dossier, en appelant, dans une déclaration à Diwan FM, le ministre de la Santé à intervenir personnellement pour trouver une solution rapide au problème.

Les gens ne comptent plus sur eux-mêmes, en faisant valoir leur compétence et leur expériences, puisque l’Etat prudence ou l’Etat Papa Noël est là pour distribuer des cadeaux à tout le monde.

I. B.

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Les recettes d’exportation de l’huile d’olive tunisienne chutent de 31%

25. August 2025 um 10:22

La valeur des exportations d’huile d’olive tunisienne a chuté de 31% au cours des neuf premiers mois de la saison oléicole 2024-2025, pour atteindre environ 3 190 millions de dinars (MDT), dont 79,4 % provenant de l’huile en vrac et 20,6 % seulement de l’huile conditionnée.

Selon les données publiées récemment par l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), les quantités exportées ont néanmoins enregistré une hausse par rapport à la même période de la campagne 2023-2024, avec un total de 236 900 tonnes, réparties entre 85,6 % en vrac et 14,4 % conditionnées.

En juillet 2025, le prix moyen de l’huile d’olive à l’exportation a reculé de 50,9 % par rapport au même mois de l’année précédente.

S’agissant de l’huile d’olive biologique, les exportations ont atteint 46 900 tonnes, pour une valeur avoisinant 637 MDT.

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Sousse | Enquête sur le meurtre d’un migrant subsaharien

25. August 2025 um 09:56

Le parquet près le tribunal de première instance de Sousse 1 a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire à la suite du meurtre, à l’arme blanche, d’un migrant originaire d’Afrique subsaharienne, survenu à l’aube du dimanche 24 août 2025.

Selon Mosaïque, le représentant du ministère public ainsi que le juge d’instruction se sont rendus sur place pour effectuer les constatations nécessaires et la brigade de la police judiciaire de Sousse-ville a été chargée de l’enquête.

Selon les premiers éléments, une altercation aurait éclaté entre la victime et un groupe de migrants.

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Tunisie | 134 feux de forêts depuis le début de l’été

25. August 2025 um 09:42

Entre le 1er juin et le 21 août 2025, la protection civile a mené 52 000 interventions à travers la Tunisie. Ces opérations ont concerné aussi bien les incendies de forêts et de cultures que les accidents de la route, les cas de noyade et la sécurisation des plages.

Dans une déclaration à l’agence Tap, le commandant Khalil Mechri, chef du service des statistiques et du soutien opérationnel, a indiqué que les équipes effectuent en moyenne 24 interventions par heure, mobilisant tous les moyens humains et logistiques disponibles pour faire face aux besoins de la saison estivale.

Il a par ailleurs signalé une hausse des incendies de forêts : 134 feux ont détruit 2 194 hectares depuis le début de l’été, contre 106 incendies ayant ravagé seulement 314 hectares sur la même période en 2024. Une progression notable, mais qui, selon lui, demeure dans les moyennes observées au cours des cinq dernières années.

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Appel à aggraver les sanctions contre ceux qui urinent en public

25. August 2025 um 09:27

Après moults hésitation, nous avons décidé de publier la tribune ci-dessous envoyée par un lecteur qui dénonce un phénomène social dont on doit avoir honte : uriner en public qui devient un acte banal et presque toléré en Tunisie.

Rached Esseghir

Uriner en public en Tunisie : un acte de plus en plus visible, fréquent et banal. Il suffit de se promener sur les autoroutes ou sous un pont pour être confronté à des personnes qui urinent sauvagement et ouvertement, sans souci du regard des autres. Cet acte, qu’il y a quelques années, s’expliquait parfois par une urgence, s’est banalisé et s’est transformé aujourd’hui en un véritable problème de pudeur à part entière, particulièrement remarqué chez nos chauffeurs de taxi qui ne se cachent plus pour se soulager en plein air sans la moindre gêne.

Uriner en public n’est pas sans conséquence : c’est un signal d’alarme sur l’état de notre respect mutuel.

L’espace public est un lieu commun qui doit être préservé. Lorsqu’il est sali par de telles attitudes, c’est la dignité collective qui est atteinte. Il est inacceptable de tolérer cela, d’autant plus que les toilettes des cafés et des stations-service ne manquent pas et restent accessibles gratuitement. La pudeur doit rester une norme sociale forte. Il est donc urgent que les pouvoirs publics interviennent pour endiguer cette vilaine pratique et ainsi rendre notre pays plus agréable à vivre.

La rédaction :

Pour essayer de mettre fin à ce phénomène et préserver l’image du pays, des sanctions lourdes doivent être infligées aux contrevenants. En France par exemple, ces derniers risquent une amende de 135 € (460 DT). En Tunisie, l’article 3 du «décret gouvernemental n° 2017-433 du 10 avril 2017, fixant les amendes encourues pour les contraventions au règlement sanitaire et à l’hygiène publique dans les zones relevant des collectivités locales», prévoit une amende de «seulement» 60 DT. Mais cette loi est très rarement appliquée.

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Aux «docteurs-chômeurs» | Un diplôme n’est pas une garantie d’emploi

25. August 2025 um 08:00

La politique sociale du président Kaïs Saïed fait le bonheur de pans entiers de la société tunisienne, parmi les laissés-pour-compte, comme les diplômés chômeurs de longue durée, dont les quelques 7000 «docteurs chômeurs», qui voient les portes du recrutement dans la fonction publique soudain ouvertes devant eux. Ce dumping social n’est pas du goût de beaucoup de Tunisiens, dont l’auteur de cette opinion qui, au-delà des calculs politiques derrière ce populisme couteux pour les finances de l’Etat, craignent pour le nivellement qui ne manquera pas d’affecter l’administration publique, déjà peu performante.  

Ali Gannoun *

Je sais que je vais fâcher plus d’un ! Mais je ne vais pas me cacher derrière le populisme poussé jusqu’au misérabilisme pour ne pas dire les choses telles qu’elles doivent être dites.

Nous avons trop de docteurs en Tunisie. Cette flambée de diplômés-docteurs de l’enseignement supérieur est apparue aux dépens de la qualité assez souvent. Elle a été attisée par des syndicats irresponsables et des décisions politiques hasardeuses pour, soi-disant, améliorer le salaire des enseignants chercheurs en fonction du nombre des étudiants encadrés par leurs soins.

Pas d’embauche sans évaluation

Un doctorat est un diplôme et non une garantie d’emploi. Le recrutement dans l’enseignement supérieur et dans la haute administration se fait sur concours et suivant des règles bien précises et clairement précisées.

L’embauche en masse sans sélection est néfaste aussi bien dans l’administration que dans les universités.

Le recrutement tout-azimut dans l’enseignement primaire et secondaire après «la révolution» a fait couler cet enseignement et nous récoltons ses fruits amers aujourd’hui.

Oui, il y a un problème de docteurs-chômeurs en Tunisie. Le Maroc souffre du même phénomène bien que sa capacité de recruter soit plus importante.

La solution populiste qui vise à les employer «bouh 3la khouh» sans se soucier de la qualité de la formation et sans tenir compte de la capacité de l’administration et des universités de les intégrer dans leur organigramme d’employabilité, aura un effet semblable à celui qui a fait couler Tunisair.

Non aux solutions irréfléchies !

Je suis très sensible à la détresse de ces personnes et je comprends très bien leur désarroi. Ils sont victimes d’un système foireux. Néanmoins, la solution de les employer sans passer par leur évaluation et sans recourir à des commissions de recrutement aux membres intègres, honnêtes et compétents est une aventure aux lendemains qui déchantent et dont toute la population risque de payer les pots cassés.

Oui à un vrai dialogue, oui à des solutions réfléchies, non au populisme et aux décisions primaires.

Ps : j’étais étonné par le discours de certains docteurs-chômeurs devant le Président de la République, il y a de quoi se poser des questions sur leur niveau réel.

* Professeur à l’Université de Montpellier.

Page Facebook de l’auteur.

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Dr Faouzi Addad | «La cigarette est diabétogène»

24. August 2025 um 13:08

En plus des maladies cardiovasculaires et du cancer, la cigarette augmente le risque d’attraper un diabète de type 2. C’est ce qu’explique Dr Faouzi Addad, professeur de cardiologie, dans le poste Facebook qu’il a publié ce dimanche 24 août 2024 et que nous reproduisons ci-dessous.

La cigarette est diabétogène. En effet, fumer augmente de 30 à 40 % le risque de développer un diabète de type 2. Les méta-analyses sont claires : au-delà du risque bien connu de maladies cardiovasculaires et de cancer, voici un argument supplémentaire de poids pour inciter les fumeurs à arrêter.

Ce risque est dose-dépendant : plus le nombre de cigarettes fumées est élevé, plus le risque de diabète augmente. La nicotine favorise d’une part l’insulinorésistance et altère également la sécrétion d’insuline par le pancréas. Par son effet inflammatoire, le tabac devient aussi un puissant catalyseur des complications cardiovasculaires chez le patient diabétique.

Bonne nouvelle : arrêter de fumer diminue ce risque de près de 40 %.

Notre rôle dans la lutte contre le tabagisme est aujourd’hui plus que crucial, dans un pays où l’on assiste à une véritable explosion du diabète, tout en étant le premier pays d’Afrique en matière de tabagisme.

Le lien de cause à effet est désormais évident. Alors… à quand votre dernière cigarette ?

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Rapport | L’immigration tunisienne pose désormais problème à la France

24. August 2025 um 12:44

Dans une récente note, l’Observatoire français de l’immigration et de la démographie estime que la croissance de l’immigration tunisienne est aujourd’hui supérieure à celle du Maroc et de l’Algérie, alors que l’intégration des immigrés tunisiens, notamment économique, est difficile, tout comme les expulsions de sans-papiers.

Loin devant l’Algérie, le Maroc, et le reste du Maghreb. L’immigration tunisienne en France a connu la plus forte hausse de tous les pays de sa région en 20 ans. C’est ce que dévoile une note intitulée «l’immigration tunisienne en France, une croissance rapide qui pose question» écrite par l’Observatoire de l’immigration et de la démographie que Le Figaro a dévoilée samedi 23 août 2025. Deux fois plus rapide que celle des immigrés algériens, elle peine à s’accompagner d’une intégration économique pérenne, souligne la note, qui pointe des difficultés notables d’intégration sur le marché du travail.

Et ces difficultés d’ordre économique se doublent d’obstacles diplomatiques : la France se heurte à la mauvaise coopération de la Tunisie dans la récupération de ses ressortissants en situation illégale sur le sol français. Concrètement, si «la France a facilité les voies d’intégration régulière avec la Tunisie par le biais d’accords, cette augmentation de titres de séjour devait se faire en contrepartie d’un contrôle sur l’immigration irrégulière. Mais le compte n’y est pas», pointe Nicolas Pouvreau-Monti, directeur de l’OID.

La population tunisienne en France est multipliée par 10 entre 1956 et 1965 pour atteindre les 52 000 personnes sur le territoire. Grâce aux accords de main-d’œuvre signés entre la France et la Tunisie dans la deuxième partie du XXe siècle, la France devient la première destination d’immigration tunisienne. Et 70 ans après l’indépendance de la Tunisie, ses immigrés constituent la 4e communauté immigrée en France, après l’Algérie, le Maroc et le Portugal.

On compte au total 347 000 immigrés tunisiens stricto sensu (nés Tunisiens en Tunisie et vivant en France) en 2023. Ce nombre a augmenté de 52,6% entre 2006 et 2023, «ce qui en fait la plus forte progression parmi les pays du Maghreb (presque deux fois plus rapide que le nombre d’immigrés algériens», ponctue la note.

Les Tunisiens bénéficient du plus haut ratio de nouveaux titres de séjour en France par habitant parmi les pays du Maghreb : 182 / 100 000 habitants dans le pays d’origine en 2024 – soit trois fois plus que l’Algérie.

Par ailleurs, la démographie de la diaspora tunisienne en France est portée par un fort taux de natalité : 57% des Tunisiennes qui viennent pour la première fois en France ont un enfant dans les 4 ans suivant leur arrivée en France, alors que l’indice de fécondité en Tunisie est, lui, tombé à 1,8 enfant par femme en 2024.

«La révolution de 2011, qui renverse le régime de Ben Ali, a un impact majeur sur les migrations. La chute du régime, combinée à l’instabilité économique et politique, pousse des milliers de jeunes Tunisiens à tenter leur chance en Europe via la ‘‘harga’’ (migration irrégulière par bateau)», souligne le rapport, qui note en conclusion : «La singularité de l’immigration tunisienne en France ne saurait occulter les défis croissants qu’elle pose en matière d’intégration, de cohésion nationale et de souveraineté. Si la Tunisie est souvent perçue comme un partenaire ‘‘modéré’’ dans l’espace méditerranéen, la réalité de sa diaspora en France (en très forte croissance démographique au cours des dernières années) est marquée par des difficultés manifestes d’intégration.»

I. B.

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Issa reproche au FSN son manque de solidarité avec Ben Mbarek et Belhadj   

24. August 2025 um 11:54

On ne peut pas dire que le Front de salut national (FSN) a oublié ses dirigeants incarcérés dans le cadre du procès dit de «complot contre l’Etat», mais les communiqués de ce front d’opposition sont devenus rares et occasionnels, ce qui porte un coup au moral de ses dirigeants emprisonnés depuis deux ans et demi. Ce reproche a été exprimé par Chayma Issa, membre du FSN, dans un poste Facebook publié hier, samedi 23 août 2025.

Chayma Issa, elle-même poursuivie dans le même procès et qui a été détenue pendant plusieurs semaines avant d’être laissée en liberté provisoire, a posté son commentaire à l’occasion des 30 mois d’incarcération de l’avocat Ridha Belhadj et du professeur de droit constitutionnel Jawher Ben Mbarek, comme pour rappeler ses camarades du Front à leur devoir de solidarité envers deux de leurs principaux dirigeants.

«Les deux ont tendu la main à tout le monde pour essayer de trouver une issue à la crise… Les deux ont fait face à des campagnes de dénigrement et de diffamation menées par des parties proches et lointaines, seulement parce qu’ils sont contre l’exclusion et pour la démocratie. Les deux étaient parmi les fondateurs du mouvement Citoyens contre le coup d’Etat et du Front de salut national. Les deux ont parlé lorsque le pays était noyé dans le silence total et n’ont épargné aucun effort, sur les plans militant, politique et moral, pour essayer de constituer un mouvement politique qui rejette vivement le coup d’Etat, l’ignorance et l’injustice, afin qui témoigne de l’échec, de l’impuissance et de l’arbitraire. Qui a oublié les positions courageuses de Jawher Ben Mbarek, ses discours puissants et sa voix qui résonnait fortement dans la place publique ? Qui a oublié la sagesse de ‘Si’ Ridha [Belhadj] et son inlassable recherche du dénominateur commun pour en faire la base d’un compromis ?».

Et Chayma Issa d’ajouter, sur le temps du reproche : «Après ma sortie de prison, je me suis interrogée sur ce qu’a fait le Front du salut national en faveur de ses dirigeants emprisonnés et comment il s’est mobilisé pour leur exprimer sa solidarité. Y a-t-il eu des actions, des rencontres… surtout s’agissant de Jawher et ‘Si’ Ridha qui siégeaient dans les mêmes tribunes et les mêmes tables aux côtés des dirigeants du Front restés en liberté. Ils ont dit qu’ils ne font pas de différence et qu’ils se mobilisent en faveur de tous les prisonniers politiques de la même façon. Cette explication m’avait alors étonnée ! Oui, on exige la liberté pour tous et on refuse l’injustice quelle qu’en soit la victime ! Sauf que ces deux-là sont membres à part entière du Front, et n’appartiennent pas à des partis qui se mobiliseraient pour eux afin que leurs noms et leurs combats ne soient pas submergés par l’injustice et la vengeance et qu’on leur exprime la reconnaissance et la gratitude qui leur sont dues».

I. B.

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Issam Chebbi envoie un message de la prison de Borj Erroumi

24. August 2025 um 10:41

Le Parti républicain (Al-Joumhouri) a publié, sur sa page Facebook, samedi 23 août 2025, un message de son secrétaire général Issam Chebbi, envoyé de la prison de Borj Erroumi, à Bizerte, où il est incarcéré dans le cadre de l’affaire dite de complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat, où sont poursuivis beaucoup d’autres dirigeants de l’opposition.

Dans son message, Issam Chebbi écrit ceci, comme pour dire que, malgré les privations et les souffrances de l’enfermement, son moral d’homme et sa foi dans le combat qu’il mène restent intactes : «30 mois de résilience, 30 mois de détermination dans la défense du droit de notre peuple à une vie digne fondée sur le respect des libertés publiques et individuelles et l’amélioration du niveau de vie du citoyen. Même s’il s’avère long, le voyage a toujours nécessairement une fin.»

Rappelons que Issam Chebbi et son frère aîné, Ahmed Nejib Chebbi (en liberté), président du Front du salut national (FSN), ont été condamnés à 18 ans de prison, le 19 avril dernier, le jour même de la commémoration du décès de leur père, Abdelaziz Chebbi, ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats tunisiens.

I.B.  

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La Tunisie mise sur le développement de l’énergie éolienne

24. August 2025 um 09:45

Les travaux de modernisation de la centrale éolienne de Sidi Daoud, située dans la délégation d’El-Haouaria (gouvernorat de Nabeul), qui permettra de tripler sa capacité de production actuelle, est prévu pour le 4e trimestre 2025, avec une mise en service attendue au deuxième trimestre 2027.

Ce projet d’un coût estimé à 100 millions de dinars, financé via un prêt accordé par la Banque allemande de développement (KfW), s’inscrit dans la stratégie nationale tunisienne de transition énergétique, qui vise à porter la part des énergies renouvelables à 35 % de la production électrique d’ici 2030, contre seulement 4% aujourd’hui.

La centrale de Sidi Daoud, en activité depuis   2000, est l’un des premiers projets éoliens de Tunisie. Elle fonctionne actuellement avec 32 turbines anciennes, d’une puissance cumulée de 10,5 mégawatts (MW). Le projet prévoit leur démantèlement et leur remplacement par une nouvelle installation composée de 7 turbines de haute capacité, capables de produire entre 29 et 33 MW.

En plus de ces nouvelles turbines, des équipements modernes seront installés, notamment un transformateur électrique neuf et des infrastructures d’évacuation de l’énergie, afin d’améliorer le réseau de transport électrique local et la stabilité de l’alimentation.
La réalisation de ces travaux devrait durer environ 20 mois après la signature du contrat prévue fin 2025.

La centrale de Sidi Daoud est également un site d’innovation : en 2022, un accord de coopération scientifique et technologique tuniso-allemand a été signé pour développer un projet d’hydrogène vert sur place. Ce projet utilise l’électricité propre générée par les turbines éoliennes pour dessaler l’eau de mer, étape préalable à la production d’hydrogène vert, une source d’énergie propre et renouvelable.

D’après Tap.

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La Tunisie et le syndrome de la table rase

24. August 2025 um 09:09

Plus qu’une panoplie de slogans identitaires et civilisationnels qui font du peuple tunisien un colonisé mental et mémoriel, la Tunisie a besoin de décoloniser son histoire et ses référentiels civilisationnels car une mémoire colonisée ou déformée par les anciens colons ne peut mener à une pensée libre, souveraine et émancipée de toute inféodation.

Elyes Kasri *  

De nombreux analystes tunisiens et étrangers imputent le bouillonnement et l’angoisse existentielle que vit le peuple tunisien à des séquelles d’une période révolutionnaire et à un prétendu détournement de ce moment historique de délivrance et de passage à la véritable démocratie, au bonheur et à la prospérité.

Imputer à Ennahdha et ses sbires de toute sorte ou au mouvement syndical et à la gauche ou au mouvement nationaliste arabe cette responsabilité historique pourrait à la limite recueillir certains arguments et éclairer certaines séquences de la dérive proche de la perdition que connait la Tunisie qui semble à la recherche d’une identité et de repères socio-culturels pour se positionner entre les nations et se fixer des balises pour toute construction future.

Table rase du passé

Toutefois, il y a lieu d’admettre que la Tunisie vit depuis son indépendance le paradoxe existentiel d’un pays qui ne cesse de faire table rase de son passé tout en invoquant à chaque phase un narratif politiquement orienté du passé et des origines pour justifier des choix politiques momentanés.

Il faut reconnaître que la quête identitaire du peuple tunisien ne remonte pas à la phase bourguibienne mais fait partie de son ADN historique et de sa mémoire collective brouillée par des phases occultées et très souvent déformées, le plus souvent en mal et quelques fois enjolivées à l’excès à l’instar des péripéties des conquêtes arabe et ottomane.

Les apprentis sorciers de l’identité et de l’authenticité trouvent un écho favorable chez le peuple tunisien qui a été tout au long de son histoire, depuis la civilisation capsienne, l’ère punique et celles qui les ont suivies, victime d’un vol de son histoire et d’un viol de son identité et de sa mémoire collective de même que de ses territoires historiques.

Se réconcilier avec son histoire

Si l’occident a pu entrer dans la modernité après le siècle des lumières et un long combat contre l’emprise de l’église et de la théologie sur la pensée, la société et l’Etat, assortie d’une révolution copernicienne, la Tunisie a besoin avant toute chose de se réconcilier avec son histoire, son identité et sa mémoire collective.

Cette réconciliation devra se faire par un recentrage et une décolonisation de l’histoire et une distanciation avec les mythes plantés par les historiens occidentaux et arabes et surtout en relativisant la part arabo-musulmane dont l’épopée tunisienne mérite d’être démystifiée et mise dans un contexte adéquat pour éviter d’occulter et d’étouffer les autres pans de l’histoire et de l’identité du peuple tunisien.

L’histoire et la culture du peuple tunisien sont plus riches qu’un appendice d’une histoire de peuples orientaux de plus en plus démystifiée et qui ne fait que nous reléguer dans un no man’s land historique et civilisationnel pour faire de la Tunisie une entité socio-politique non identifiée et rejetée, tacitement sinon dans la pratique, par le monde européen avec lequel nous partageons pourtant de grandes séquences de notre histoire, par le monde arabe dont nous faisons notre première référence civilisationnelle et identitaire et qui nous regarde avec une méfiance teintée de mépris et par l’Afrique, notre continent auquel nous avons donné le nom et avec lequel le fossé se creuse de plus en plus rapidement surtout à la faveur de la crise migratoire et des réflexions et comportement qu’elle a pu susciter.

Décoloniser la conscience collective

Plus qu’une panoplie de slogans identitaires et civilisationnels qui font du peuple tunisien un colonisé mental et mémoriel, la Tunisie a besoin de décoloniser son histoire et ses référentiels civilisationnels car une mémoire colonisée ou déformée par les anciens colons ne peut mener à une pensée libre, souveraine et émancipée de toute inféodation.

L’avenir de la Tunisie ne pourra se concevoir en termes positifs et optimistes que par un changement de paradigme identitaire et une décolonisation de son histoire et de sa conscience collective.

* Ancien ambassadeur.

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Mahmoud Mohamed Taha | Réforme religieuse, liberté individuelle et pensée critique

24. August 2025 um 08:10

En avril 2025, la Librairie Dar Al-Kitab à La Marsa, dans la banlieue nord de Tunis, a accueilli une rencontre intellectuelle exceptionnelle, réunissant un nombre limité de chercheurs et penseurs, ainsi que quelques figures reconnues du monde artistique et cinématographique. L’objectif était de discuter le projet intellectuel de la «Nouvelle compréhension de l’Islam» proposé par le penseur soudanais Mahmoud Mohamed Taha (1909–1985), une tentative audacieuse de relire les textes religieux en fonction de l’esprit du temps et des droits humains.

Djamal Guettala

Trois penseurs majeurs devaient initialement participer au dialogue : Youssef Seddik, Mohamed Haddad et Abdullah Al-Faki Al-Bashir. L’absence de Youssef Seddik a recentré la discussion sur le livre ‘‘Mahmoud Mohamed Taha : Pour une nouvelle compréhension de l’Islam», présenté par le Dr Abdullah Al-Faki Al-Bashir.

Chercheur et militant culturel soudanais, Al-Faki Al-Bashir a consacré sa vie à collecter et analyser les textes de Taha, offrant aux chercheurs et au public une compréhension approfondie de la deuxième révélation de l’Islam, non seulement à travers les versets, mais aussi via la philosophie de l’individu libre et son application pratique dans la gouvernance, la politique, l’économie et la société.

La rencontre a été dirigée par le Mohamed Haddad, qui a enrichi les débats avec ses perspectives issues de ses recherches sur la réforme religieuse. Bien que l’audience fût restreinte, les discussions ont été profondes et riches, grâce aux interventions critiques mettant en avant l’importance de la liberté de pensée et de l’esprit critique dans la compréhension de l’Islam comme message universel dépassant les limites du temps et de l’espace.

Des versets secondaires aux versets fondamentaux

Al-Faki Al-Bashir a souligné que le projet de Taha est fondamentalement humain, visant à répondre aux besoins de l’homme contemporain et aux exigences de l’époque. Le projet repose sur une nouvelle compréhension de l’Islam, selon laquelle Taha distingue deux messages : le premier est contenu dans les versets civils ou secondaires, liés à la période historique du VIIᵉ siècle ; et le second est véhiculé par les versets mecquois ou fondamentaux, porteurs d’une dimension humaine et universelle, appelant à la liberté, à l’égalité et à la paix.

Selon Taha, le prophète Mohammed a présenté ces deux messages séparément, résumant le second, car le premier n’était pas adapté aux circonstances de l’époque.

Ainsi, Taha appelle à passer des versets secondaires aux versets fondamentaux, considérés comme essentiels pour comprendre l’Islam contemporain et réaliser la justice sociale à travers l’égalité politique, économique et sociale, tout en permettant l’émergence de l’individu libre, capable de penser et d’agir avec conscience.

Cette vision se déploie dans plusieurs domaines :

– liberté et appel religieux : Taha propose de passer du verset du jihad par l’épée aux versets de dialogue et de reconnaissance de la liberté. Il insiste sur le fait que «la vie au service de Dieu est plus précieuse que la mort au service de Dieu», car elle nécessite le jihad de soi, appelé par le Prophète «le grand jihad», en contraste avec le jihad contre les ennemis extérieurs, le «petit jihad»;

politique : passage des versets de la consultation limitée, considérés non démocratiques, vers des versets garantissant la liberté d’opinion et l’égalité dans la prise de décision;

– économie : passage des aumônes secondaires à caractère capitaliste vers des versets prônant la clémence et la justice sociale, afin de réaliser l’équité économique;

– société : passage des versets de tutelle et de distinction entre sexes vers des versets promouvant l’égalité et la responsabilité partagée, permettant à l’individu libre de participer activement à la construction d’une société équilibrée, fondée sur la justice et l’égalité dans tous les domaines.

Concernant le concept de constitution humaine, Taha estime qu’en se basant sur les versets fondamentaux, il est possible d’établir une constitution respectant les objectifs de la charia et de l’Islam, lesquels sont essentiellement humains, résumés par «droit à la vie, droit à la liberté et leurs dérivés». Cette constitution s’appuie sur le principe que la distinction entre les individus doit se faire selon la raison et l’éthique, et non selon la religion, le genre, l’origine ou la couleur, garantissant ainsi le droit de croire ou de promouvoir toute idée ou religion.

Résistance au projet et exécution du penseur

Taha a affronté une opposition violente d’un large front religieux incluant institutions religieuses, clercs et les Frères musulmans. Al-Faki Al-Bashir documente en détail cette opposition, qui a conduit au takfir (accusation d’apostasie) de Taha en 1968 et à son exécution en 1985 sous le régime du président soudanais Jaafar Nimeiry. A 76 ans, Taha monta sur l’échafaud avec calme et détermination, un moment gravé dans la mémoire soudanaise et arabe.

Pour Al-Faki Al-Bashir, ce moment n’a pas marqué la fin du projet, mais le début de sa diffusion, transformant Taha en symbole de liberté intellectuelle religieuse et modèle de résistance contre tout discours religieux traditionnel cherchant à contrôler la société.

Taha affirme que le jihad n’est pas un principe fondamental de l’Islam mais une conséquence, et que toute forme de coercition ou de violence est contraire au message essentiel. L’Islam repose sur la raison, la science et la sagesse, en respectant la liberté individuelle, l’égalité des droits et la pluralité.

La rencontre de La Marsa a eu un large retentissement. Les participants ont estimé que l’approche de Taha représente un modèle d’Islam rationnel et humain, loin de l’extrémisme et de la confusion entre religion et politique, ouvrant la voie à une nouvelle génération de penseurs pour relire les textes avec conscience critique et les appliquer aux défis contemporains.

Le Dr Al-Faki Al-Bashir a également insisté sur le fait que c’est par la pensée que l’on convainc et que l’on surpasse les religieux, et non par la force ou la contrainte physique.

La rencontre a été enrichie par la participation de Nejib Gaça, président de l’association culturelle Al-Rassif, qui a apporté un éclairage pratique et concret sur la liberté et la justice sociale dans la pensée de Taha.

Le livre ‘‘Mahmoud Mohamed Taha : Pour une nouvelle compréhension de l’Islam’’, par Dr Abdullah Al-Faki Al-Bashir, est paru en 2025 aux éditions Dar Mohamed Ali à Tunis et Al-Intishar Al-Arabi à Beyrouth. Il analyse en profondeur la pensée de Taha, sa vision réformatrice de l’Islam, et les réactions des intellectuels soudanais face à son projet et à son exécution. Ce livre constitue une référence essentielle pour tous ceux qui souhaitent comprendre les approches intellectuelles, sociales et politiques de Taha.

Abdullah Al-Faki Al-Bashir est chercheur et écrivain soudanais, titulaire d’un doctorat en philosophie de l’histoire (2017) de la faculté des lettres de l’Université de Khartoum. Il travaille comme expert en diplomatie et relations internationales. Ses publications s’inscrivent dans un projet de recherche sur l’Islam et la paix, avec une lecture critique de l’héritage politique et intellectuel au Soudan et dans le monde islamique et humaniste. Son projet vise à réexaminer les concepts et représentations, redéfinir les titres et labels politiques, intellectuels et culturels, afin de promouvoir la paix, la dignité humaine et la naissance de l’individu libre et responsable.

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Le poème du dimanche | ‘‘Journal de Normandie’’ de Paolo Ruffilli

24. August 2025 um 07:32

Né en 1949 à Rieti, Paolo Ruffilli est poète, romancier, critique et éditeur italien dont l’écriture a fait l’objet de critiques, de Roland Barthes et Yves Bonnefoy.

Roland Barthes remarque le rapport de sa poésie à l’image et la photographie. Les poèmes du ‘‘Journal de Normandie’’ sont écrits entre 1975 et 1979. Quelques recueils : ‘‘Le chêne aux pies’’ (1972); ‘‘Chambre noire’’ (2004); ‘‘Variazioni sul tema’’ (2014), ‘‘Fuochi di lisbona’’ (2024).

Tahar Bekri

Cabourg, Calvados, 23 août

Digue des maisons

fin de siècle

en bord de mer

Ciel gris cobalt

rayé en surface

ciel rapiécé

Du Grand Hôtel, en rêve,

jusqu’à mon bourg.

Dans l’avenue de la gare

elle est là qui m’attend, pâle,

sur sa bicyclette.

Nous nous mettons en route

sous les tilleuls en fleurs

Elle a une robe courte

jaune abricot

des manches bouffantes, ses yeux

brillent entre ses cheveux.

La voie ferrée disparaît

et, tout à coup, là, c’est la mer

qui forme un large golfe.

Autour de nous tout est plongé

dans une rose pâle.

C’est la mer, oui,

et c’est aussi la route.

Je m’arrête, car

je ne sais où aller.

Elle m’indique d’un sourire,

me guidant par la main,

au fil de l’eau

l’étroite dune sur laquelle monter.

( La circonstance et le lieu,

D’accord avec le philosophe :

toujours, partout où nous allons,

nous ne sommes que ce que nous mangeons.)

(…bien que l’endroit

me fasse préférer la discrétion

et m’ait imposé

un minimum de bon goût,

vices bourgeois.)

(Il y eut période

dans ma vie

où je restais au lit

des journées entières

pour ne pas m’extraire

de mes rêves.)

Traduit de l’italien par Patrice Dyerval Angelini

 »Journal de Normandie », Ed. Amadeus, 1990.

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Fairouz Abbassi, une Tunisienne en aquaculture

23. August 2025 um 11:30

Fairouz Abbassi est responsable de l’écloserie d’Aquaculture Tunisienne, la plus grande écloserie de bars et de daurades d’Afrique du Nord, avec une production annuelle pouvant atteindre 30 millions de juvéniles. Le magazine spécialisé The Fish Site a réalisé avec elle l’entretien que nous traduisons ci-dessous dans.  

Yomna Elshamy *

Pouvez-vous me présenter brièvement votre parcours ?

Diplômée de l’École nationale de médecine vétérinaire de Tunisie, je poursuis actuellement un master en épidémiologie et immunogénétique des infections virales.

Depuis 2019, je travaille dans le secteur de l’aquaculture en tant que vétérinaire chez Aquaculture Tunisienne, une entreprise tunisienne créée en 1988, spécialisée dans la production, l’élevage et la commercialisation de bars (Dicentrarchus labrax) et de dorades royales (Sparus aurata).

En 2021, j’ai pris l’entière responsabilité de l’écloserie et je supervise actuellement sa croissance et ses opérations quotidiennes en tant que directrice.

Pouvez-vous nous donner un bref aperçu du secteur de l’aquaculture en Tunisie ?

Le pays se concentre principalement sur les espèces marines à forte valeur ajoutée, notamment le bar et la dorade. Actuellement, nous ne disposons que de deux écloseries spécialisées dans la production de bars et de dorades : la nôtre, qui produit environ 30 millions de juvéniles par an, et une plus petite, située dans le sud du pays, d’une capacité de production d’environ 5 millions par an.

Ensemble, ces écloseries ne couvrent que 15 % de la demande totale d’alevins des fermes aquacoles offshore en cage, le système aquacole dominant en Tunisie. Les juvéniles restants sont importés de l’étranger. Cette pénurie d’écloseries représente un défi majeur pour la croissance du secteur.

Quelles ont été les étapes les plus importantes de votre carrière jusqu’à présent ?

L’une de mes plus grandes fiertés est d’avoir dirigé l’écloserie d’Aquaculture Tunisienne. J’ai surmonté avec succès de nombreux défis de gestion, amélioré la qualité du poisson et mis en œuvre des protocoles de biosécurité qui ont considérablement amélioré la santé et la qualité des alevins et des poissons. La satisfaction des clients a ainsi sensiblement augmenté.

Comment percevez-vous le rôle des femmes dans ce secteur en Tunisie et ailleurs ?

Je suis convaincue que les femmes jouent un rôle important dans ce domaine, notamment grâce à leurs solides compétences organisationnelles – un atout majeur pour la communication et le travail d’équipe – deux qualités essentielles en aquaculture. De plus, les femmes sont de plus en plus présentes dans les fermes piscicoles et les écloseries, notamment en Europe, où leur rôle dans le secteur gagne en visibilité et en impact.

Qu’est-ce qui vous a incitée à étudier et à travailler en aquaculture ?

Vivre sur la côte m’a toujours semblé prometteur, plein de potentiel et de défis. Mon intérêt s’est approfondi après l’obtention de mon diplôme, alors que je travaillais sur ma thèse consacrée à la dorade.

Après deux ans de travail dans l’aquaculture, ma passion a continué de grandir, ce qui m’a conduite à envisager cette activité comme un projet professionnel à long terme.

Aquaculture Tunisienne est la plus grande écloserie de bars et de brèmes de Tunisie.

Pouvez-vous nous détailler les principaux aspects de l’écloserie ?

Chez Aquaculture Tunisienne, nous sommes spécialisés dans la production de bars européens et de dorades royales, livrés entre 4 et 6 grammes. Notre écloserie entièrement intégrée comprend des unités de géniteurs, des systèmes de production d’aliments vivants, ainsi que des bassins de larves, de sevrage et de nurserie. Selon le stade physiologique des poissons, nous utilisons des bassins circulaires et rectangulaires pour garantir des conditions d’élevage optimales.

Nous exploitons également une nurserie de 5 000 m³. Cette étape est réalisée en circuit ouvert avec de l’eau de mer directe. Les niveaux d’oxygène et la température sont surveillés régulièrement pour garantir des conditions de croissance optimales. Cette phase est cruciale pour renforcer la robustesse des poissons et garantir une taille uniforme avant le transfert en cages marines ou la livraison aux clients. Elle permet une meilleure sélection, une meilleure croissance et une meilleure qualité globale des juvéniles.

En quoi consiste une journée de travail typique à l’écloserie ?

Bien qu’il n’y ait pas de routine fixe dans notre écloserie, la journée commence généralement à 8 h par une visite de chaque section, en compagnie des chefs de section, afin d’évaluer l’état général, de surveiller les stocks et d’observer la santé et l’activité des poissons. Chaque jour apporte son lot de nouvelles tâches et de défis uniques.

Quels sont les principaux défis de l’aquaculture ?

Une écloserie représente le tout premier stade de la vie et les larves, comme les nouveau-nés, nécessitent des soins et une attention constants. Le principal défi consiste à offrir des conditions idéales, notamment en termes de qualité de l’eau et de nutrition. Des larves saines donnent naissance à des alevins et des poissons robustes, caractérisés par une bonne santé et un taux de croissance élevé, avec une mortalité minimale.

Par ailleurs, si les femmes bénéficient généralement d’une position respectée et d’un accès égal aux opportunités d’emploi en Tunisie, l’aquaculture est encore largement perçue comme un secteur à prédominance masculine, ce qui représente un défi, surtout lorsqu’une femme occupe un poste de direction. De mon point de vue, la clé pour surmonter ce problème est la communication. En restant connecté avec son équipe, en résolvant les problèmes ensemble et en gérant efficacement le stress, la réussite devient possible. Bien sûr, la pression du travail peut être importante, et elle s’accroît encore lorsqu’une femme a des enfants, mais avec de la détermination, il est possible de s’épanouir.

Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui envisagent de travailler dans l’aquaculture ?

Mon conseil est que même sans expérience préalable, vous pouvez en acquérir en travaillant. Cependant, le plus important est d’être patient pour surmonter les défis de ce secteur. Être passionné par la pisciculture est essentiel : cela vous permet d’apprécier votre travail et de vous y investir. De plus, il est important de se tenir constamment informé, d’être sociable, de lire régulièrement sur les dernières technologies en aquaculture et d’assister à des conférences et des ateliers pour continuer à apprendre et à progresser. L’aquaculture n’est pas facile au début, mais cela en vaut vraiment la peine.

Quelles sont vos ambitions à long terme ?

Mon ambition est de développer davantage l’écloserie afin d’augmenter la production et de contribuer à réduire la dépendance du pays aux alevins importés. Sur le plan personnel, j’aspire à évoluer professionnellement et à occuper des postes de direction plus importants au sein du secteur aquacole.

Si vous pouviez résoudre un problème dans le secteur aquacole, quel serait-il ?

Le défi de la mortalité des poissons causée par la hausse des températures et le changement climatique. Le réchauffement climatique contribue à l’émergence de nouveaux agents pathogènes et rend la gestion sanitaire de plus en plus difficile. En améliorant la prévention des maladies grâce à des vaccins efficaces, des traitements et des mesures de biosécurité plus strictes, nous pouvons réduire les taux de mortalité et améliorer l’aquaculture.

* Spécialiste égyptienne d’aquaculture.

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La Tunisie et le Cameroun discutent d’une liaison aérienne directe

23. August 2025 um 10:47

Une nouvelle ligne directe reliant Tunis et Douala, envisagée par la Tunisie et le Cameroun, devrait renforcer le partenariat entre les deux capitales qui accordent la priorité à des projets communs dans les domaines de la santé, de l’éducation et du commerce. Ce vol, si les moyens actuels de Tunisair lui permettent de le mettre en place, devrait rapprocher les deux pays de la concrétisation de cette vision. Une fois le service opérationnel, il devrait multiplier les échanges de marchandises, d’étudiants et de touristes, renforçant ainsi l’ancrage économique et culturel de la Tunisie et du Cameroun.

La Tunisie et le Cameroun renforcent leur partenariat diplomatique et économique en s’engageant concrètement dans la mise en place d’une liaison aérienne directe reliant Tunis à Douala. Cette avancée décisive a été confirmée lors d’une rencontre entre la Première ministre, Sarra Zaafrani Zenzeri, et son homologue camerounais, Joseph Ngute, le 20 août 2025 à Yokohama, au Japon.

La rencontre a eu lieu dans le cadre de la 9e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad 9), qui s’est tenue du 20 au 22 août 2025.

Renforcer les liens et promouvoir le développement

Mme Zenzeri a souligné l’importance de cette nouvelle liaison aérienne pour le renforcement des relations stratégiques entre la Tunisie et le Cameroun. En améliorant l’accès aérien direct, cette liaison permettra non seulement de fluidifier les déplacements, mais aussi de favoriser une collaboration plus étroite dans divers secteurs, notamment les échanges universitaires, scientifiques, médicaux et professionnels. Elle a souligné que l’introduction de vols directs améliorerait les opportunités d’investissement et contribuerait à la croissance du commerce, de la finance, du tourisme, de l’industrie et des soins de santé entre les deux pays.
Progrès de la coopération dans des secteurs clés Le Premier ministre camerounais, accompagné de hauts responsables des ministères des Affaires étrangères et de l’Économie, a salué l’expertise de la Tunisie dans divers domaines tels que la science, l’enseignement supérieur et l’investissement. Il a également souligné le rôle essentiel joué par les professionnels tunisiens, notamment les ingénieurs, les médecins et les consultants d’affaires, dans le renforcement des liens économiques entre les deux pays. Leurs contributions sont essentielles pour renforcer la coopération économique et relever les défis communs dans des secteurs tels que la santé et le développement des infrastructures.

Les deux dirigeants ont discuté des avantages que leurs pays pourraient tirer d’une coopération renforcée et ont convenu de poursuivre le suivi des recommandations formulées lors de la dernière réunion de la Commission mixte.

Les principaux domaines d’intervention porteront sur la numérisation, la santé, les produits pharmaceutiques, le tourisme et l’éducation, les deux pays étant déterminés à poursuivre des projets et des politiques mutuellement bénéfiques favorisant la croissance et le développement dans ces secteurs.

Renforcer la coopération bilatérale

La coopération tuniso-camerounaise va au-delà du transport aérien et touche à des domaines cruciaux pour l’avenir des deux pays. Le vol proposé créera un cadre plus solide pour de futurs partenariats, offrant un pont pour une communication et une interaction directes entre les entreprises, les professionnels et les universitaires des deux pays.

Le rôle croissant de la Tunisie dans le paysage économique africain et mondial en fait un partenaire attractif pour le Cameroun, notamment pour tirer parti de ses infrastructures de pointe et de son expertise commerciale.

Alors que les discussions progressent, les deux pays cherchent des moyens de consolider leur coopération bilatérale. Ce vol direct représente plus qu’une simple liaison de transport; il symbolise le renforcement des relations entre deux nations qui œuvrent ensemble à accroître les échanges commerciaux et les opportunités de développement. Cette liaison aérienne devrait améliorer la connectivité, faciliter les échanges et attirer des investissements pour soutenir le développement durable en Tunisie et au Cameroun.

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