L’Inde et le Royaume-Uni (ou UK pour United Kingdom) ont signé, jeudi 24 juillet 2025, un accord de libre-échange qui supprime les droits de douane sur des produits tels que les voitures et les boissons alcoolisées, et ce au moment où les politiques tarifaires du président Donald Trump continuent de perturber le commerce mondial.
La cérémonie de signature de l’accord par le secrétaire d’État britannique au Commerce, Jonathan Reynolds, et le ministre indien du Commerce, Piyush Goyal, a été retransmise en direct sur les télévisions des deux pays. Étaient également présents la chancelière de l’Échiquier britannique, Rachel Reeves, le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, ainsi que les Premiers ministres indien et britannique, respectivement Narendra Modi et Keir Starmer.
Fruit de trois années de négociations sur des questions difficiles telles que les visas, les tarifs douaniers et les allégements fiscaux, l’accord a été conclu en mai, ce qui en fait le plus gros accord commercial du Royaume-Uni depuis le Brexit et le plus important pour l’Inde depuis une décennie.
« L’accord entre le Royaume-Uni et l’Inde est désormais signé, scellé et prêt à être appliqué », a déclaré Starmer. Il a ajouté cet accord apporterait « d’énormes avantages aux deux pays », notamment une augmentation des salaires, une amélioration du niveau de vie et une baisse des prix à la consommation.
Pour sa part, Modi a déclaré que les produits indiens, notamment les textiles, les bijoux, les produits agricoles et industriels, bénéficieraient d’un meilleur accès au marché britannique. « Il ne s’agit pas seulement d’un partenariat économique, mais d’une feuille de route pour une prospérité partagée », assure-t-il.
Le Premier ministre indien estime que cet accord renforce sa stratégie visant à faire de l’Inde un pôle alternatif dans la chaîne d’approvisionnement mondiale. Il témoigne de la volonté du pays d’abaisser les barrières commerciales pour attirer les investissements, tant en amont des négociations avec les États-Unis que dans le cadre de la poursuite des discussions avec l’Union européenne.
Starmer dira pour sa part que l’accord s’inscrit dans sa volonté de stimuler la croissance de l’économie britannique. Bien qu’il soit estimé à 4,8 milliards de livres sterling par an (environ 6,5 milliards de dollars) – un faible pourcentage par rapport à la taille globale de l’économie –, le gouvernement travailliste espère que ces succès progressifs renforceront la confiance des investisseurs.
Que prévoit l’accord ?
- L’Inde réduit les droits de douane sur 90 % des lignes tarifaires pour les importations de produits britanniques, 85 % d’entre elles qui seront complètement éliminées d’ici une décennie.
- La Grande-Bretagne réduit les droits de douane sur 99 % des produits exportés d’Inde vers le Royaume-Uni.
- Les droits sur le whisky et le gin seront réduits de 150 % à 75 %, puis à 40 % sur une décennie.
- Les tarifs douaniers dans le secteur automobile seront réduits de 110% à 10% dans le cadre de quotas.
Les entreprises des deux pays ont salué l’accord comme une base pour des partenariats à long terme.
A noter que les échanges commerciaux bilatéraux entre les deux pays s’élevaient à 21,9 milliards de dollars en 2024 et devraient augmenter de 25,5 milliards de livres sterling par an à long terme.
Enfin, les deux dirigeants se sont engagés à coopérer plus étroitement dans les domaines de la défense, des migrations, de la technologie, du changement climatique, de l’éducation et de la santé, avec une vision pour 2035. Leur déclaration commune comprenait des plans de développement de technologies de propulsion électrique et de moteurs d’avion.
L’article UK -Inde : important accord de libre-échange après le Brexit est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.