Relance économique : les 5 priorités de l’IACE pour la Tunisie face aux défis de 2025
La Tunisie devrait enregistrer une croissance économique plus faible que prévu en 2025, selon une analyse publiée le 23 avril par l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE). Les mesures tarifaires imposées par les États-Unis, touchant plus de 100 partenaires commerciaux dont la Tunisie, ainsi que le ralentissement économique en Europe, principal partenaire commercial du pays, pèsent sur les perspectives.
Si la baisse des prix du pétrole (Brent à 65 /baril)etdubleˊ(209/tonne) pourrait offrir un répit aux entreprises tunisiennes en réduisant les coûts et les subventions publiques, ces gains seront largement annulés par le ralentissement économique européen. Historiquement, une contraction de 1 point de PIB dans l’UE se traduit par une baisse de 0,6 point de croissance en Tunisie.
Les exportations tunisiennes, notamment dans le textile, les composants électroniques et l’agroalimentaire, devraient être directement affectées. Le pays reste également confronté à des défis structurels, avec un chômage élevé (16 %) et une faible diversification économique. Face à ces facteurs contradictoires, l’IACE anticipe désormais une croissance comprise entre 2 % et 2,3 % pour 2025, contre 3,2 % initialement prévu dans la Loi de Finances.
Les recommandations de l’IACE pour limiter l’impact
L’institut appelle à des négociations avec Washington pour atténuer l’impact des mesures tarifaires. Il recommande également d’améliorer la productivité pour maintenir la compétitivité dans un contexte protectionniste. L’IACE plaide pour une stratégie commerciale dynamique afin de saisir les opportunités liées aux bouleversements économiques mondiaux. Parmi les mesures clés : relancer l’investissement, préparer une Loi de Finances 2026 favorable à la croissance et adopter une politique monétaire prudente pour limiter l’inflation importée. L’institut insiste sur la nécessité de maintenir les transferts des Tunisiens résidents à l’étranger (TRE) et de mieux canaliser ceux effectués de manière informelle. Il encourage également les investissements directs étrangers (IDE), notamment dans les énergies renouvelables et les nouvelles technologies. Enfin, l’IACE propose des mesures pour limiter les pertes d’emplois, notamment via un fonds d’indemnisation pour licenciements économiques, et recommande une campagne de communication pour rassurer les investisseurs étrangers.
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