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Gestern — 20. September 2024Haupt-Feeds

Tortoise Intelligence: la Tunisie en tête du classement au Maghreb dans le Global AI Index

20. September 2024 um 15:51

La Tunisie est classée 71ème au niveau mondial dans le Global AI Index pour 2024, publié par Tortoise Intelligence.

Le Global AI Index, une évaluation complète des capacités d’intelligence artificielle dans 83 pays, évalue les performances sur la base de 122 indicateurs regroupés en trois piliers : mise en œuvre, innovation et investissement. Les piliers sont divisés en sept sous-piliers : talent, infrastructure, environnement opérationnel, recherche, développement, stratégie gouvernementale et écosystème commercial.

Au niveau maghrébin, la Tunisie se classe en tête, suivie du Maroc (79e) et de l’Algérie (80e). Ces deux pays se trouvent parmi les cinq derniers du classement. La Libye et la Mauritanie ne sont pas incluses dans cet indice.

À l’échelle mondiale, les États-Unis dominent en matière de capacité en intelligence artificielle, suivis par la Chine, Singapour, le Royaume-Uni et la France.

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«Novation City » s’allie à « Nvidia » : Lancement du premier hub d’innovation IA dans la région MEA 

19. September 2024 um 10:14

 

«Novation City » renforce son positionnement technologique en s’alliant avec Nvidia, le leader mondial de l’intelligence artificielle. Grâce à ce partenariat inédit, la technopole ambitionne de hisser la Tunisie dans la chaîne de valeur mondiale de l’IA.

Le pôle de compétitivité de Sousse, «Novation City», vient d’officialiser son partenariat avec le géant de l’IA, «Nvidia». Après un an et demi de collaboration, la technopole, connue pour être à la pointe des nouvelles technologies, a annoncé, mardi 17 septembre, l’inauguration du premier hub d’innovation en IA, construit en collaboration avec le leader mondial de l’intelligence artificielle.

Formation de développeurs

Une première dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique, qui a suscité l’enthousiasme non seulement des startup hébergées par la technopole, mais aussi de l’ensemble de l’écosystème tunisien de l’innovation. «C’est un acquis de taille, non seulement pour la Tunisie, mais aussi pour toute la région », s’est félicité Hichem Turki, CEO de Novation City.

Attirée par la disponibilité de ressources humaines hautement qualifiées, notamment les développeurs et les entrepreneurs, ainsi que par la proximité géographique avec l’Europe et le reste de l’Afrique, «Nvidia » a misé sur le site tunisien. La formation de développeurs aux technologies avancées de la société américaine constitue la première étape de ce partenariat.

«La prochaine phase repose sur trois éléments principaux. Premièrement, nous allons continuer à former davantage de développeurs dans le cadre d’un programme Institut de «Deep Learning» appelé «DLI ». Nous avons plus de 40 ambassadeurs ici en Tunisie, déjà formés sur notre technologie, et nous prévoyons d’étendre ce nombre en formant encore plus de développeurs sur les plateformes «Nvidia».

Deuxièmement, nous explorons d’autres moyens innovants d’investir en Tunisie, notamment en finançant des startup supplémentaires et en les connectant à des entreprises via notre programme Inception. Enfin, le troisième pilier est notre programme de recherche, visant à soutenir les efforts de recherche en Tunisie », a expliqué Susan Marshall, représentante de «Nvidia».

Développer la filière mécatronique en Tunisie

De son côté, Hichem Turki a déclaré à La Presse que ce partenariat s’aligne parfaitement avec les objectifs de « Novation City », qui vise à développer la filière mécatronique en Tunisie, dont l’intelligence artificielle est partie intégrante. «Nous devons être en phase avec les technologies utilisées à l’échelle internationale, car c’est ce qui nous permettra d’apporter de la valeur ajoutée à la Tunisie et de la conserver ici. En attirant «Nvidia », nous souhaitons retenir nos jeunes talents et leur offrir toutes les opportunités, comme s’ils étaient à l’étranger, afin de pouvoir développer des startup ici, avec toutes les ressources nécessaires», a-t-il souligné.

Il a, également, ajouté que grâce à ce partenariat, «Novation City » aspire à positionner la Tunisie plus haut dans la chaîne de valeur de l’IA. Turki a précisé, dans ce sens, que le pôle de compétitivité a investi dans les technologies «Nvidia», notamment en matière de capacités de calcul, «Nvidia» étant leader mondial dans ce domaine. «Avec cette capacité de calcul, on peut avoir des startup de plus en plus intelligentes et de plus en plus valorisantes pour le pays et pour la startup en elle-même», a-t-il précisé.

Turki a, par ailleurs, ajouté que la formation est un pilier de ce partenariat puisqu’elle permet de former des spécialistes sur les technologies «Nvidia », soulignant que la technopôle va continuer à investir dans la capacité de calcul.

Il convient de noter que le hub annoncé récemment offrira des ressources et des formations pour la recherche, le développement et l’application de l’IA par le biais de l’institut Deep Learning de «Nvidia ». En rassemblant les universités, les entreprises technologiques et les professionnels de l’industrie, le hub vise à créer un écosystème favorable à l’apprentissage et à l’expérimentation de l’IA, positionnant Novation City comme un centre d’excellence de l’IA en Tunisie.

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Tunisie : ouverture à Sousse d’un hub d’innovation pour l’IA

18. September 2024 um 11:48

Le premier pôle d’innovation en matière d’intelligence artificielle en Afrique et au Moyen-Orient a été inauguré au pôle de compétitivité Novation City, mardi 17 septembre 2024, à Sousse, par la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub.

Développé en collaboration avec la multinationale américaine Nvidia Corporation, le hub vise à stimuler l’innovation et le développement dans le domaine de l’IA à travers le Nvidia Deep Learning Institute, lit-on dans une note du ministère, qui souligne l’importance de ce hub, qui représente un initiative stratégique visant à développer l’IA et à apporter des solutions intelligentes aux besoins des secteurs industriels, afin de consolider le partenariat entre les instituts de recherche, les universités, les entreprises technologiques et les startups.

La ministre a salué l’initiative de la Technopole de Sousse visant à attirer de grandes entreprises industrielles pour lancer des projets pilotes dans le domaine de l’IA, mettant en avant le potentiel et les ressources humaines hautement qualifiées disponibles en Tunisie, ainsi que la contribution des centres technologiques à la création de la dynamique économique et l’emploi et promouvoir la Tunisie comme destination d’investissement.

Hichem Turki, PDG de Novation City, a déclaré à l’agence de presse Tap que le partenariat entre le cluster et Nvidia contribuera à développer l’innovation dans le domaine de l’intelligence artificielle et permettra aux ressources humaines travaillant dans le cluster technologique d’améliorer leurs propres compétences.

«A travers ce partenariat avec Nvidia, Novation City ambitionne de devenir un centre d’excellence en intelligence artificielle en Tunisie», a-t-il ajouté, soulignant qu’environ 500 jeunes (développeurs, ingénieurs, analystes) ont bénéficié des formations dispensées par l’entreprise américaine.

Novation City est une entreprise privée fondée en 2009 et basée sur le principe d’un partenariat public-privé ayant pour mission de développer un écosystème d’innovation dans le domaine de la mécatronique, de favoriser les synergies entre l’éducation, la recherche et l’industrie, et d’établir des programmes d’accompagnement et d’assistance technique. à long terme pour tous les acteurs de l’écosystème.

Nvidia Corporation est l’un des principaux développeurs et fournisseurs mondiaux de processeurs graphiques, de puces graphiques et de logiciels pour ordinateurs et consoles de jeux. Son siège social est situé à Santa Clara, en Californie, où la société a été fondée en 1993. Elle opère actuellement dans 27 pays.

I. B.

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Google veut vous aider à identifier les images générées par IA

18. September 2024 um 10:24
En intégrant le standard C2PA à Google Search, le géant américain espère pouvoir déterminer le vrai du faux sur internet, notamment pour les images générées par intelligence artificielle, selon les Numériques. C’est assurément un des défis du futur : pouvoir déterminer le vrai du faux dans une potentielle guerre de l’information où tout peut être […]

Novation City et Nvidia boostent l’IA en Tunisie avec le premier centre d’innovation en Afrique et au Moyen-Orient

Von: walid
18. September 2024 um 10:01

Le premier centre d’innovation en intelligence artificielle en Afrique et au Moyen-Orient a été inauguré, mardi, au Pôle de Compétitivité de Sousse “Novation City” par la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Fatma Thabet Chiboub.

Développé avec la société multinationale américaine de technologie “Nvidia Corporation”, ce centre vise à stimuler l’innovation et le développement dans le domaine de l’IA, à travers le “NVIDIA Deep Learning Institute”.

La ministre a ainsi souligné l’importance de ce centre, qui constitue une initiative stratégique pour développer l’intelligence artificielle et fournir des solutions intelligentes aux besoins des secteurs industriels, évoquant l’importance de consolider le partenariat entre les instituts de recherche, les universités, les entreprises technologiques et les startups.

Elle a salué l’orientation prise par le Pôle technologique de Sousse vers l’attraction de grandes entreprises industrielles pour lancer des projets pilotes dans le domaine de l’intelligence artificielle, mettant l’accent sur le potentiel et les ressources humaines hautement qualifiées, dont dispose la Tunisie ainsi que sur la contribution des pôles technologiques dans la création d’une dynamique économique et d’emplois ainsi que dans la promotion de la Tunisie en tant que destination d’investissement.

De son côté, le directeur général de la Novation City Hichem Turki a déclaré à l’agence TAP que le partenariat entre le pôle et la société Nvidia permettra de développer l’innovation dans le domaine de l’IA, ajoutant que le centre inauguré aujourd’hui permettra une montée en compétences des ressources humaines opérant dans le cadre du pôle technologique.

« À travers ce partenariat avec Nvidia, la Novation City ambitionne de devenir un centre d’excellence en intelligence artificielle en Tunisie » a-t-il ajouté, faisant savoir qu’environ 500 jeunes (développeurs, ingénieurs, analystes) ont bénéficié de sessions de formation assurées par la société américaine »

La Novation City est une société de droit privé créée en 2009 et basée sur le principe du partenariat Public-Privé. Elle a pour mission de développer un écosystème d’innovation dans le secteur mécatronique, développer la synergie enseignement-recherche-industrie et mettre en place des programmes pérenne d’accompagnement et d’assistance technique au service de tous les acteurs de l’écosystème.

L’entreprise de technologie “Nvidia Corporation” est un des plus grands développeurs et fournisseurs de processeurs graphiques, de puces graphiques et de logiciels pour ordinateurs et consoles de jeux du monde. Elle est basée à Santa Clara en Californie, où l’entreprise a été fondée en 1993. Actuellement, elle est présente dans 27 pays.

Nouvel ordre international numérique en construction et pays du Sud global

17. September 2024 um 12:54

Dans le silence feutré des centres de données et l’effervescence des métropoles connectées, un nouvel ordre international numérique se dessine, redéfinissant les rapports de force entre les nations, reconfigurant les frontières de notre civilisation à une vitesse vertigineuse, et bouleversant les hiérarchies établies. Cet ordre, porté par l’explosion des technologies de l’information et de la communication, voit émerger les pays du Sud global comme des acteurs de premier plan, ouvrant la voie à une redistribution inédite du pouvoir mondial.

Ould Amar Yahya *

Dans l’histoire longue des relations internationales, chaque changement d’ordre mondial a souvent été accompagné de révolutions technologiques. Aujourd’hui, nous assistons à une nouvelle métamorphose : le passage à un ordre numérique global. Dans ce nouveau paysage, les pays du Sud global — longtemps marginalisés, dominés, souvent contraints de subir les décisions des grandes puissances — sont en passe de devenir des acteurs incontournables. Mais pour comprendre cette reconfiguration géopolitique, il faut d’abord saisir ce qui sous-tend cet ordre numérique et ce qui permettra aux nations du Sud d’y prendre une place prépondérante.

La structure du nouvel ordre numérique

Ce nouvel ordre repose sur des fondements bien différents de ceux qui ont façonné le monde industriel. Il ne s’agit plus simplement de dominer des territoires physiques ou des ressources naturelles — bien que celles-ci conservent une importance stratégique — mais d’imposer sa suprématie dans le domaine des données, des plateformes numériques, et de l’intelligence artificielle. Ceux qui maîtrisent ces nouveaux instruments de pouvoir détiennent la clé de la richesse et de l’influence.

Les pays du Nord, en particulier les États-Unis et aussi la Chine du Sud Global, ont pris une avance considérable en contrôlant la quasi-totalité des grandes plateformes numériques globales, des Gafam (Google, Apple, Facebook devenu Meta, Amazon, et Microsoft) aux Batx (les quatre géants technologiques chinois : Baidu, Alibaba, Tencent, et Xiaomi). Ces géants collectent, traitent et analysent des milliards de données chaque jour, façonnant ainsi les comportements des individus, des entreprises et des gouvernements.

Pourtant, dans l’ombre de cette domination apparente, un phénomène inattendu est en train d’émerger : le réveil numérique du Sud global.

Le Sud global : une force démographique et technologique en éveil

Les pays du Sud global, souvent perçus comme des acteurs secondaires de la mondialisation, possèdent en réalité des atouts considérables dans ce nouvel ordre numérique. Le premier, et sans doute le plus important, est démographique. L’Afrique, l’Asie du Sud, l’Amérique latine : ces régions concentrent une population jeune, connectée, et en pleine croissance. Ce vivier d’utilisateurs et de créateurs de contenu devient un levier stratégique pour toutes les entreprises technologiques qui cherchent à étendre leur influence. D’ici une quinzaine d’années, ce sont ces marchés qui définiront les nouvelles tendances numériques, tant en matière de consommation que d’innovation.

Le second atout du Sud global est son agilité à embrasser les technologies mobiles et décentralisées. Dans de nombreuses régions d’Afrique et d’Asie, des millions de personnes, jusque-là exclues des systèmes financiers traditionnels, ont sauté l’étape des banques classiques pour adopter directement le mobile banking. M-Pesa, en Afrique de l’Est, en est l’exemple le plus frappant : cette plateforme de paiement mobile a permis à des millions de personnes d’accéder à des services financiers de manière rapide, sécurisée et innovante. Il en est de même des succès rapides des applications de mobile banking D17 et Flouci en Tunisie, BaridiMob en Algérie ou Bankily en Mauritanie. Ce phénomène, que certains appellent «l’effet de saut technologique», démontre la capacité du Sud global à adapter des technologies à des contextes locaux spécifiques et à transformer des obstacles en opportunités.

Le rôle central des ressources naturelles

Un autre pilier de cet ordre numérique repose sur les ressources naturelles, en particulier celles nécessaires à la production des technologies. Le Sud global, longtemps exploité pour ses richesses minières, détient aujourd’hui les clés de l’économie numérique mondiale. Les métaux comme les terres rares, le lithium, le cobalt… indispensables à la fabrication des smartphones, des ordinateurs et des batteries électriques, se trouvent principalement dans les sols africains, sud-américains et asiatiques. Cette réalité confère à ces pays une nouvelle forme de pouvoir stratégique, encore peu exploité mais dont le potentiel est immense.

La gouvernance numérique : une opportunité pour le Sud

Si les pays du Sud global veulent véritablement peser dans ce nouvel ordre, ils doivent s’emparer d’un autre levier essentiel : la gouvernance numérique mondiale. Les grandes plateformes technologiques se développent dans un cadre réglementaire encore flou, où les règles sont souvent dictées par les intérêts des géants du Nord.

Le Sud global, à travers des alliances régionales comme l’Union africaine ou l’Asean, doit saisir l’opportunité de participer activement à la définition des normes et des régulations internationales du numérique. Il s’agit non seulement de protéger leurs données, mais aussi de garantir une répartition équitable des bénéfices générés par ces nouveaux flux de valeurs.

Les débats autour de la taxation des multinationales technologiques, la protection de la vie privée, et l’utilisation de l’intelligence artificielle sont des enjeux qui affectent particulièrement les pays du Sud. En s’unissant pour défendre leurs intérêts communs, ils peuvent non seulement réduire la fracture numérique qui les sépare du Nord, mais aussi devenir les architectes de nouvelles règles du jeu.

Les défis et les opportunités

Le nouvel ordre international numérique, fondé sur l’essor des technologies décentralisées et l’accélération des flux d’informations, ouvre une voie inédite de financement pour les pays du Sud global. Autrefois contraints par les jugements souvent sévères des grandes agences de notation, ces pays voient désormais émerger des solutions alternatives qui leur permettent de contourner ces systèmes rigides. A titre d’exemple, la tokenisation d’actifs (c’est-à-dire le moyen pour les entreprises de protéger les données sensibles), permise par les technologies blockchain, offre aux États la possibilité de fractionner et de numériser leurs ressources – qu’il s’agisse de terres, d’infrastructures ou de ressources naturelles – et de les rendre accessibles à un éventail mondial d’investisseurs.

Ce mécanisme fluidifie l’accès au capital en créant des marchés décentralisés où la transparence et la traçabilité des transactions sont garanties, réduisant ainsi le risque perçu par les investisseurs tout en offrant aux nations du Sud une flexibilité financière jusque-là impensable.

Au-delà de la tokenisation, d’autres mécanismes de financement innovants, tels que les plateformes de financement participatif ou les monnaies numériques émises par des banques centrales, redéfinissent les flux de capitaux vers ces régions.

En contournant les intermédiaires traditionnels et en s’appuyant sur la transparence numérique, ces pays peuvent attirer des investisseurs privés, des fonds de pension, des fonds de capital-risque et des partenaires institutionnels sans être soumis aux contraintes imposées par les agences de notation.

Ces nouvelles formes de financement décentralisé permettent non seulement de diversifier les sources de capitaux, mais aussi de renforcer l’indépendance financière de ces nations, tout en stimulant leur croissance.

Ainsi, le Sud global, en embrassant les outils du nouvel ordre numérique, se libère progressivement des schémas traditionnels de dépendance financière pour s’affirmer comme acteur autonome dans l’économie mondiale.

Bien sûr, ces nouvelles perspectives ne doivent pas occulter les défis auxquels sont confrontés les pays du Sud global. La fracture numérique reste profonde, avec des infrastructures inégales, un accès à Internet limité dans de nombreuses régions, et une éducation numérique encore trop insuffisante.

De plus, la concurrence mondiale dans le domaine de l’intelligence artificielle et des technologies de pointe impose une course à l’innovation dont les pays du Sud doivent impérativement s’emparer.

Le Sud global dispose de tous les atouts

Cependant, l’histoire est jalonnée de périodes où des nations ont su, contre toute attente, s’élever à un niveau de puissance et d’influence inattendu. Le Sud global, fort de ses ressources humaines, naturelles et d’une créativité foisonnante, dispose de tous les atouts pour s’imposer dans cet ordre numérique. Il leur faut pour cela des stratégies audacieuses, une mobilisation collective et des investissements massifs dans l’éducation et les infrastructures numériques.

Enfin, le nouvel ordre international numérique est encore en construction. Mais il est déjà clair que le Sud global y jouera un rôle majeur, à condition de saisir les opportunités offertes par cette révolution technologique. Ce qui soutient cet ordre, c’est la donnée, la connectivité et l’innovation. Si les pays du Sud parviennent à s’organiser autour de ces nouveaux vecteurs de pouvoir, ils pourront non seulement combler le retard qui les sépare du Nord, mais aussi contribuer à redéfinir les règles d’un monde de plus en plus connecté, où la géographie physique cède la place à la géopolitique des flux digitaux.

L’avenir appartient à ceux qui sauront naviguer habilement dans ce nouveau monde numérique. Et le Sud global, loin d’être spectateur, peut en devenir l’un des acteurs principaux, façonnant l’avenir de la planète à travers sa jeunesse, sa créativité et sa capacité à innover. Le moment est venu de passer de la marge au centre de la scène mondiale.

* Economiste, banquier et financier.

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La Tunisie célèbre la Journée européenne des langues

16. September 2024 um 12:58

La Journée européenne des langues, célébrée chaque année dans le monde, sera célébrée les 26, 27 et 28 septembre 2024, avec la participation des instituts culturels des pays de l’Union européenne présents en Tunisie (Eunic).

C’est une initiative du Conseil de l’Europe visant à sensibiliser à la grande variété de langues en Europe, à promouvoir la diversité culturelle et linguistique, à encourager les personnes de tous âges à apprendre des langues pour une meilleure communication interculturelle et comme un outil aidant à trouver du travail.

Cette année, le Conseil de l’Europe célébrera cette journée sous le thème «Des langues pour la paix», soulignant comment la diversité linguistique et l’éducation aux langues peuvent jouer un rôle clé dans la promotion d’une culture de paix, de coexistence et de démocratie.

De nombreuses activités sont prévues réparties sur trois jours, à commencer par le séminaire sur «L’impact de l’intelligence artificielle sur l’enseignement des langues», avec des intervenants de tous les pays européens le 26 septembre à la Cité des Sciences de Tunis, suivi le lendemain d’un talk-dating et une soirée karaoké à l’Institut français de Tunis et le 28 septembre lors d’une journée portes ouvertes des instituts culturels, de 13h30 à 18h.

L’Institut culturel italien de Tunis offrira pour l’occasion des gadgets, des bandes dessinées et une inscription gratuite dans un cours de langue italienne.

I. B.

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OpenAI veut lever 6,5 milliards de dollars auprès des investisseurs

16. September 2024 um 11:56

OpenAI a continué de renforcer sa position en tant que l’une des startups les plus valorisées au monde. Et ce, alors que la société a récemment mené des négociations pour lever 6,5 milliards de dollars auprès d’investisseurs pour une valorisation de 150 milliards de dollars, révèlent des sources citées par Bloomberg.

Ce montant fait que la valeur de l’entreprise dépasse plus de 88 % de celle des entreprises de l’indice S&P 500. Soulignant que l’entreprise lancera un produit d’intelligence artificielle qui sera capable de penser, lui permettant de résoudre des problèmes difficiles en mathématiques, en programmation et la science, qui améliorera l’évaluation de l’entreprise pour les investisseurs.

Il convient de noter que la nouvelle valorisation, qui n’inclut pas les fonds que la société lève, est considérée comme beaucoup plus élevée que la valorisation de 86 milliards de dollars de l’offre de vente d’actions que la société a menée en octobre 2023. Ce qui renforce sa position comme l’une des plus importantes entreprises en démarrage de valeur dans le monde.

OpenAI est également en pourparlers pour lever 5 milliards de dollars de financement auprès des banques sous la forme de facilités de crédit renouvelables.

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L’IA : une menace ou une opportunité pour l’emploi ?

Von: hechmi
13. September 2024 um 15:09
Emploi et chômage
Emploi

Le Directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Gilbert F. Houngbo, a souligné mercredi, la nécessité d’une gestion efficace de l’intelligence artificielle (IA) pour promouvoir une transformation numérique inclusive et équitable.

“L’IA a le potentiel de transformer le monde du travail, mais il est crucial de protéger les travailleurs des impacts négatifs potentiels de la révolution numérique en veillant à ce que les emplois liés à l’IA répondent aux normes du travail décent, avec une participation active des travailleurs et des employeurs à la conception et à la mise en œuvre des technologies de l’IA”, a déclaré M. Houngbo, lors d’une conférence tripartite intitulée “Faire progresser la justice sociale à l’ère de l’économie du savoir et de l’intelligence artificielle” à Astana, la capitale du Kazakhstan, selon un communiqué de l’OIT.

Pour mener à bien la transition numérique, le chef de l’OIT a présenté trois stratégies clés: identifier les compétences en demande et promouvoir l’apprentissage des adultes, sauvegarder les droits des travailleurs et promouvoir le dialogue social, et veiller à ce que la transition soit guidée par les principes de la justice sociale.

Une nouvelle charte islamique pour encadrer l’intelligence artificielle : L’IA peut-elle être vertueuse ?

Von: hechmi
13. September 2024 um 11:09

intelligence artificielleUne Charte islamique pour l’intelligence artificielle a été adoptée, mercredi à Riyad, au deuxième jour de la 3ème édition du Sommet mondial sur l’intelligence artificielle (IA), en vue de faire face aux fraudes liées à cette technologie.

L’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO) et l’Autorité saoudienne pour les données et l’intelligence artificielle (SDAIA) ont ainsi procédé au lancement de la “Charte de Riyad sur l’intelligence artificielle pour le monde islamique”.

Des conventions ont été également signées lors de 11 sessions et ateliers tenus à cette occasion, dont une convention tripartite conclue entre le gouvernement d’Arabie saoudite, l’UNESCO et le Centre international pour les recherches sur l’éthique de l’IA (ICAIRE), pour la classification de ce dernier en tant que centre de catégorie 2 de l’UNESCO.

La SDAIA a également lancé un document d’orientation sur la lutte contre les Deep Fake utilisant l’IA afin de sensibiliser à cette fraude et de clarifier la meilleure façon d’utiliser ces technologies prometteuses d’une manière responsable.

Un mémorandum d’entente a été par ailleurs signé entre la SDAIA et “Pearson”, société leader des services d’éducation et d’édition, dans le but de développer les capacités nationales dans le domaine de l’IA et former des talents dans le domaine numérique au royaume.

Lors de cette 3ème édition, les participants, venant d’une centaine de pays, se penchent sur diverses thématiques, dont l’innovation et l’industrie de l’IA, l’intelligence humaine et celle artificielle, l’IA générative, l’éthique de l’IA, les processeurs et les infrastructures de l’IA ainsi que l’impact de l’IA sur la croissance des villes intelligentes.

Ouverture du Festival de l’Intelligence Artificielle et du Web3 à Dubaï

Von: hechmi
12. September 2024 um 17:21

Le Festival de l’Intelligence Artificielle (IA) et du Web3 de Dubaï a ouvert ses portes, mercredi à Madinat Jumeirah, où 6.000 participants venus de 100 pays devront y prendre part en vue de plancher sur l’avancement de l’économie numérique et des applications de l’IA à l’échelle mondiale.

Organisé par Dubaï AI Campus, une initiative du Centre financier international de Dubaï (DIFC), cet événement explorera le potentiel commercial et économique de l’IA ainsi que son rôle dans le soutien au développement durable, a fait savoir l’agence de presse émiratie WAM.

Les organisateurs ambitionnent d’attirer plus de 30.000 participants chaque année pour les prochaines éditions, a ajouté WAM.

Avec un programme riche comprenant la série Future Tech Talks qui met en scène des leaders technologiques, des investisseurs et des régulateurs, cet événement mondial de deux jours se concentrera principalement sur les thèmes de l’autonomisation des économies numériques et de la stimulation de l’innovation.

Les sessions plénières couvriront des sujets tels que le rôle de l’IA dans la transformation du paysage commercial mondial, les tendances futures et le financement de l’IA générative, et les avantages de l’IA pour les secteurs public et privé.

Près de 20 ministères et agences gouvernementales participeront à l’événement, ainsi que 20 grandes entreprises mondiales et 20 grands fonds de capital-risque.

 

 

Université du XXIe siècle : générateur, serveur et diffuseur de connaissance

09. September 2024 um 11:44

De nos jours et à une échelle globale, la richesse des nations dépend plus que jamais de leurs richesses en ressources humaines éduquées et de leurs capacités à créer et à innover. L’âge d’or de la connaissance moderne a commencé au XXe siècle et cette tendance se confirme et s’accentue à l’aube de ce troisième millénaire.

Pr Med Dahmani Fathallah *

L’université n’a jamais été aussi importante et le volume d’éducation n’a jamais été aussi dense. L’université offre des possibilités d’éducation, crée des connaissances et fournit des services.

L’université a un impact significatif sur presque tous les aspects de la société contemporaine, de la prospérité et du bien-être personnel à la compétitivité économique, en passant par la sécurité nationale, la protection de l’environnement et l’enrichissement de la culture. Il existe un consensus sur le fait qu’aucun autre investissement public n’est plus rentable économiquement que celui réalisé dans l’enseignement supérieur.

Les missions classiques des universités modernes sont l’enseignement, la recherche et les services qui s’y rattachent. Ces missions ont pour objectifs la préservation, l’intégration, la transmission, la création et l’application des connaissances. Si l’on se réfère au langage informatique des réseaux, l’université peut être considérée comme un «serveur de connaissance», fournissant les services du savoir et du savoir-faire (c’est-à-dire la création, la conservation, l’intégration, la transmission et l’application de la connaissance).

Cette perspective montre clairement que si les rôles fondamentaux de l’université en tant que serveur de connaissances ne changent pas au fil du temps, les expressions de ces rôles changent, et ce de manière assez significative. Dans cette perspective, le défi du changement et de la transformation consiste simplement à maintenir les rôles traditionnels que l’université a toujours joués dans la société.

L’université du XXIe siècle ne se contentera pas de transmettre le meilleur des connaissances passées, mais intégrera activement le concept moderne de l’importance de la création et de la diffusion de nouvelles connaissances.

Le modèle universitaire du XXIe siècle s’annonce dynamique et versatile axé sur les technologies de la quatrième révolution industrielle et intégrant les objectifs du millénaire fixés par les Nations Unies.

L’aspect démographique

Jusqu’au milieu du XXe siècle, l’enseignement universitaire n’était jugé nécessaire et utile que pour un nombre limité de privilégiés. Aujourd’hui, la plupart des professions de l’économie moderne et du marché du travail requièrent un diplôme universitaire. Des études basées sur une analyse prospective ont montré que plus de 70% des emplois offerts d’ici 2030 nécessiteront un diplôme universitaire. Ceci est en train de se traduire par une demande d’enseignement postsecondaire plus importante que par le passé. Cette demande accrue proviendra d’un segment plus diversifié de la population et obligera le système à offrir un enseignement de haute qualité à cette population nombreuse et diversifiée. Rien qu’en Afrique le nombre de candidats aux études supérieures est estimé à 30 millions à l’orée de 2030.

Jusqu’à récemment, l’université s’est développée sur la base du modèle d’apprentissage d’un expert travaillant en étroite collaboration avec un apprenti. L’expert assigne des tâches, assure la supervision et la formation nécessaires à l’accomplissement de ces tâches et fournit un retour d’information continu sur le travail. Ce modèle de base, ou son évolution moderne du «Tuteur Expert», s’est avéré être la méthode d’éducation la plus efficace.

Ces approches du passé seraient-elles suffisantes pour répondre aux besoins éducatifs de la société actuelle ? Ces besoins consistent à enseigner efficacement un énorme volume de connaissances et des compétences techniques hautement complexes à la majeure partie de la population estudiantine. La réponse est probablement non. On se retrouve alors en face d’un défi éducatif sans précédent.

L’impact des technologies de l’information

Les développements des technologies de l’information et de la communication (Tics) au cours des dernières décennies offrent des possibilités évidentes de modifier la façon dont l’enseignement universitaire est dispensé afin de le rendre plus efficace et plus efficient. Il est surprenant de constater que cet immense potentiel reste largement inexploité.

En général, les technologies de l’information actuellement disponibles dans le domaine de l’éducation sont assez limitées, tant en termes de quantité que de qualité, en dépit de quelques exemples spectaculaires. En conséquence, les membres du corps enseignant de l’université du XXIe siècle devront probablement troquer leur rôle d’enseignant contre celui de concepteur de nouvelles expériences d’apprentissage et de créateur de processus et d’environnements éducatifs novateurs.

Il est probable que dans l’université du XXIe siècle, les enseignants abandonneront le style d’enseignement actuel. Le processus d’apprentissage solitaire, dans lequel les étudiants apprennent essentiellement par eux-mêmes en lisant, en écrivant et en résolvant des problèmes, évoluera et se transformera en expériences d’apprentissage collectif dans lesquelles les étudiants travailleront ensemble et apprendront ensemble.

Dans un tel paysage éducatif, le professeur devient plus un consultant ou un coach qu’un enseignant. Les enseignants ne se concentreront plus sur la collecte et la transmission de connaissances conventionnelles, mais se préoccuperont davantage d’inspirer, de motiver et de gérer un processus d’apprentissage dynamique fait par les étudiants pour par les étudiants1.

Cependant, le problème est que les enseignants d’aujourd’hui n’ont pas reçu la formation adéquate et ne possèdent pas les compétences nécessaires pour s’engager dans ce type d’expérience éducative. L’université devra subir de profonds changements qui affecteront ses racines les plus profondes si le processus de création de nouvelles connaissances doit évoluer du chercheur solitaire vers des équipes de chercheurs, souvent réparties dans un certain nombre de disciplines.

En d’autres termes, les objectifs de l’enseignement supérieur seront atteints grâce au processus de production de connaissances par la recherche. Le concept d’apprentissage par la pratique sera mis en exergue et devra probablement être revu et institutionnalisé.

La recherche et développement

Dans l’université du XXIe siècle, les recherches fondamentales et appliquées seront probablement fusionnées sous le nom de recherche et développement. Outre l’adoption du concept d’apprentissage par la pratique, cela soulignera le nouveau rôle majeur que le corps enseignant jouera dans l’acquisition et l’application des connaissances, en particulier dans le domaine des sciences et de l’ingénierie.

La gestion d’un programme de recherche devient une partie obligatoire des activités de presque tous les professeurs de sciences et d’ingénierie, et c’est souvent la partie la plus reconnue et la mieux récompensée.

La description de poste typique du personnel universitaire comprendra certainement la mise en œuvre de programmes de recherche définis. Cette activité principale nécessite la préparation de propositions de recherche et la mise en concurrence pour l’obtention de fonds de recherche.

En outre, le travail comprendra les tâches classiques suivantes : i) gestion des étudiants diplômés et du personnel, ii) rédaction d’articles scientifiques, iii) contribution aux sociétés professionnelles concernées, iiii) participation à des conférences et à des exposés.

Par conséquent, le travail du personnel universitaire sera plus ou moins similaire à la gestion d’une entreprise. Grâce à ses propres programmes de recherche et de développement et en tant que bénéficiaire du soutien de l’industrie à la R&D, l’université du XXIe siècle contribuera de manière significative à l’innovation industrielle de la nation et à la mise en place d’une économie fondée sur la connaissance [Knowledge Based Economy, KBE].

Les contributions des partenariats de recherche et développement entre l’industrie et les universités au niveau de l’innovation technologique conduiront à l’adoption par de nombreuses entreprises de nouvelles technologies générées dans l’université. La proximité physique des institutions de recherche jouera un rôle crucial dans la diffusion de la culture de l’innovation et de l’esprit d’entreprise.

Le transfert de technologie

Au XXIe siècle, les professeurs d’université seront de plus en plus sollicités par leurs institutions et les gouvernements pour franchir l’étape supplémentaire consistant à convertir les connaissances de leur laboratoire de recherche en produits commerciaux. Cela apporte des revenus supplémentaires à l’institution et justifie de manière très visible les dépenses publiques consacrées à la recherche dans les universités.

Par souci d’équité et d’efficacité ce modèle doit aussi profiter l’universitaire. Lorsqu’ils s’impliquent dans le processus de transfert de technologie, les membres du corps enseignant doivent être conscients que ce processus est le moyen de gérer une entreprise du «monde réel». Pour réussir dans cette tâche similaire à la gestion d’une entreprise, ils doivent s’appuyer sur leur expérience de la gestion d’un laboratoire de recherche universitaire et s’y préparer.

En fonction de la taille de l’université et du volume de ses activités de recherche et de leurs résultats, il sera obligatoire de créer un bureau dédié au transfert de technologie [Technology Transfert Office, TTO] ou de traiter avec un bureau externe. Une telle structure a des tâches multiples allant de la sélection et de l’évaluation de nouvelles technologies ayant un potentiel commercial et un rendement financier pour les universités, à la protection de la propriété intellectuelle et à la commercialisation de la technologie par le biais d’une variété de partenariats et d’autres mécanismes.

Bien que de bons arguments puissent être avancés en faveur de la valeur de la recherche universitaire menée par les enseignants, la commercialisation des résultats de la R&D et la création d’entreprises dérivées entraînent pour les enseignants de nouvelles exigences et responsabilités qui étaient largement inexistantes au milieu du siècle dernier. Ces exigences doivent être prises en compte dans toute discussion sur la transformation de l’enseignement supérieur et l’évolution de l’université vers un modèle du  XXIe siècle.

L’infrastructure physique

L’université en tant que lieu physique conserverait-elle sa pertinence au XXIe siècle ? Si nous considérons que la mission d’enseignement : bien que nous pensions généralement à ce rôle en terme de paradigme de salle de classe, c’est-à-dire d’un professeur enseignant à une classe d’étudiants, qui à leur tour répondent en lisant des textes assignés, en écrivant des articles, en résolvant des problèmes ou en réalisant des expériences, et en passant des examens, il est clair que la génération d’étudiants d’aujourd’hui peut exiger une approche tout à fait différente. La génération «plug-and-play» d’aujourd’hui ou génération «Z» connectée d’aujourd’hui, exigera probablement que cet univers remplace les cours magistraux par des expériences hautement interactives et collaboratives.

En outre, la bibliothèque, pierre angulaire de l’université, ne sera plus un centre de collection, mais plutôt un centre de navigation du savoir, un facilitateur de la recherche et de la diffusion de l’information. La bibliothèque universitaire du XXIe siècle permettra l’accès à de vastes quantités de données numériques dans des systèmes informatiques physiquement dispersés, auxquels les utilisateurs pourront accéder à distance par le biais de réseaux d’information.

L’université du XXIe siècle sera probablement une communauté de personnes étroitement liées mais largement dispersées, intéressées par le partage de nouvelles expériences et la poursuite intellectuelle créées dans l’esprit humain à l’aide de moyens numériques.

Néanmoins, à court terme, il semble probable que l’université en tant que lieu physique pour la communauté d’érudits et centre culturel subsistera.

La gouvernance, l’organisation et la gestion

Cette question est l’une des plus critiques et des plus complexes auxquelles est confronté l’enseignement supérieur. L’université du XXIe siècle utilisera de nouvelles structures de gouvernance et de direction, de nouvelles cultures et de nouvelles politiques pour gérer efficacement et se développer en réponse aux nombreux défis internes et externes de l’environnement moderne de l’enseignement supérieur.

Les structures de gouvernance traditionnelles ont été construites selon une forme pyramidale, le pouvoir de décision étant confiné au sommet de la pyramide. Les conceptions conventionnelles de l’organisation et de la gestion des universités sont encore largement répandues dans la plupart des établissements d’enseignement supérieur.

Dans une université moderne, la prestation d’un enseignement supérieur de qualité repose fondamentalement sur la synergie efficace des tâches et le partage des responsabilités, et donc sur un processus de prise de décision collégial. L’organisation de la gouvernance universitaire du XXIe siècle tiendra compte de cette évolution et permettra l’engagement et la responsabilisation de l’ensemble de la communauté universitaire afin de garantir la réalisation des objectifs de l’université.

Le cœur du système universitaire global est que l’université doit être autonome dans son fonctionnement et démocratique dans sa gestion, et ce sous macro-contrôle public. La structure administrative sera le moteur et le noyau d’une université du XXIe siècle. La flexibilité de la structure interne et l’efficacité des processus sont nécessaires pour permettre à l’organisation de planifier et de s’adapter.

Un autre problème de gestion auquel l’université du XXIe siècle sera confrontée, est la gestion juridique et économique des activités intracommunautaires. La gestion juridique et économique de la propriété intellectuelle est un autre problème de gestion auquel l’université du XXIe siècle sera confrontée.

Conclusion

En se référant aux activités de recherche/développement, de transfert de technologie et de l’enseignement, on conçoit que l’université du XXIe siècle puisse être à la fois un générateur, un serveur et un diffuseur de connaissance. Même si ces activités diffèrent, elles restent toujours centrées sur la connaissance.

Cependant, les progrès extraordinaires des technologies surtout les technologies de l’intelligence artificielle et l’information et de la communication auront de profondes répercussions sur tous les aspects liés à la réalisation de la mission élargie de l’université du XXIe siècle.

Il est aussi important de se demander si la connaissance gardera son rôle central dans le concept de l’université qui existe depuis plus de mille ans ou si on se dirige vers une pluralité du concept de cette remarquable institution sociale? Si nous voulons une réponse à cette question légitime, nous devons analyser cette citation provocante de l’économiste du MIT Paul Krugman, dans un article intitulé «White Collars Turn Blue» («Les cols blancs deviennent bleus») : «La diminution du rendement économique des titres universitaires conduira à la dévaluation de l’enseignement supérieur (et à un retour au rôle de l’université au XIXe siècle, à savoir une institution essentiellement sociale pour les enfants des riches) 2.

Est-ce le cas aujourd’hui ?

* Expert Onusien en stratégie de l’éducation et transfert de technologie.

Notes :

1) Med Dahmani Fathallah, et al. “Consensual Cooperative-Learning: A New Method to Harmonize the Learning of Complex Knowledge.” American Journal of Educational Research, vol. 6, no. 12 (2018): 1710-1714. doi: 10.12691/education-6-12-18.

2) ‘‘New York Times Magazine’’ (p.106 édition du 29 septembre 1996).

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