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Heute — 01. November 2025Leconomiste Maghrebin

Inauguration grandiose du grand musée égyptien au Caire, un trésor pharaonique

01. November 2025 um 18:19

Le samedi 1er novembre 2025, au Caire, l’Égypte inaugure avec éclat son Grand musée égyptien (GEM), dédié à la civilisation pharaonique couvrant 5 000 ans d’histoire. Ce lieu impressionnant, considéré comme « le plus grand édifice culturel du XXIe siècle » par les autorités, accueille sur plus de 50 000 m² environ 100 000 artefacts, dont la moitié est accessible au public.

Réalisé par le cabinet irlandais Heneghan Peng, ce musée, surnommé « la quatrième pyramide » de Gizeh, se situe à proximité des tombeaux emblématiques des pharaons Khéops, Khéphren et Mykérinos. Ce projet de plus de vingt ans et d’un coût dépassant le milliard de dollars ambitionne de dynamiser le tourisme avec cinq millions de visiteurs attendus annuellement.

Parmi les pièces phares, la statue monumentale de Ramsès II, pesant 83 tonnes, accueille les visiteurs dès l’atrium principal. Le musée abrite aussi une galerie consacrée aux trésors de Toutânkhamon, rassemblant pour la première fois plus de 4 500 objets funéraires, dont son célèbre masque en or orné de lapis-lazuli. La barque solaire de Khéops, datant de 4 600 ans et fabriquée en bois de cèdre, figure également parmi les expositions, accompagnée d’une seconde barque en cours de restauration.
Après des retards causés par des crises politiques, sanitaires et régionales, le GEM, partiellement ouvert en 2024, ouvre désormais officiellement ses portes, devenant un joyau du patrimoine et un moteur économique pour l’Égypte.

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Sami Jallouli : enjeux et réalités des alliances internationales

01. November 2025 um 16:55

Le politologue Sami Jallouli analyse les relations internationales complexes autour de la Chine et de la Russie, soulignant que ces puissances majeures ne considèrent les petits États que comme des pions secondaires.

Selon lui, le véritable affrontement mondial oppose les États-Unis, puissance militaire et économique traditionnelle, à une Chine montante et compétitive dans plusieurs secteurs clés. Sami Jallouli met en garde contre une confiance aveugle envers la Chine et la Russie, rappelant que ces pays sacrifient leurs alliés quand leurs intérêts l’exigent, comme en témoignent les situations en Libye et en Syrie.
Il revient également sur le récent vote au Conseil de sécurité de l’ONU sur l’autonomie du Sahara, notant que le retrait de la Chine et de la Russie, alliées de l’Algérie, témoigne d’un compromis tacite avec les puissances occidentales. Pour lui, cette décision constitue une victoire indiscutable du Maroc, qui exerce une souveraineté de fait sur le territoire depuis plusieurs décennies.

Sami Jallouli conclut que la politique étrangère est avant tout dirigée par les intérêts stratégiques, et non par l’émotion ou la morale, soulignant la nécessité pour la Tunisie de mieux comprendre ces dynamiques changeantes.

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BCE : l’inflation sous contrôle, mais la croissance reste à la peine

01. November 2025 um 16:39

L’inflation dans la zone euro devrait continuer à se rapprocher de l’objectif de 2% fixé par la Banque centrale européenne (BCE) en 2026 et 2027, selon les résultats de l’enquête menée par la banque auprès des prévisionnistes professionnels pour le quatrième trimestre 2025 publiées vendredi 31 octobre.

D’après les nouvelles projections, le tableau de l’inflation demeure globalement similaire à celui de la précédente enquête (T3). Plus précisément, il est prévu une inflation globale moyenne de 2,1% en 2025 (contre 2% dans les prévisions précédentes), de 1,8% en 2026 et de 2% en 2027…

Les estimateurs prévoient également une croissance du PIB de la zone de 1,2% en 2025 (contre 1,1% dans la précédente estimation), de 1,1% en 2026 et de 1,4% en 2027, les estimations pour 2026 et 2027 restant inchangées.

Les estimations du chômage sont restées inchangées. Le taux de chômage devrait s’établir en moyenne à 6,3% en 2025 et 2026, puis diminuer à 6,2% en 2027.

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Qatar Energy confie à Samsung la construction d’une centrale solaire à Dukhan

01. November 2025 um 16:23

Qatar Energy a signé un accord avec « Samsung C&T » pour la construction d’une centrale solaire de classe mondiale à Doha, dans la région de Dukhan, à environ 80 kilomètres à l’ouest de la ville.

La centrale solaire de Dukhan, qui sera l’une des plus grandes au monde, sera développée en deux phases pour atteindre une capacité totale de 2 000 mégawatts d’ici la mi-2029. Une fois achevé, le projet doublera la capacité de production d’électricité solaire du Qatar, ce qui contribuera de manière significative à la réalisation des objectifs du pays en matière d’énergies renouvelables.

L’un des objectifs de la stratégie énergétique du Qatar en matière de développement durable consiste à produire plus de 4 000 mégawatts d’énergie renouvelable d’ici à 2030.

La centrale solaire de « Dukhan » entrera en production à la fin de l’année 2028, avec une capacité de 1 000 mégawatts qui sera injectée dans le réseau Electra. Elle utilisera un système de suivi solaire et améliorera son efficacité grâce à l’installation de convertisseurs capables de fonctionner à haut rendement dans un environnement à températures élevées.

Avec TAP

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Clôture du programme « Lomjati » pour agriculture durable et consommation responsable

01. November 2025 um 15:18

Le programme « Lomjati », visant à renforcer les liens entre agriculture durable et consommation responsable, s’est conclu samedi à Tunis. Lancé en décembre 2023 par l’association « voyages solidaires », avec le soutien du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Union européenne, dans le cadre du programme ADAPT dédié au développement durable dans les secteurs agricole et halieutique en Tunisie, ce projet a mobilisé des ouvrières agricoles issues de 12 organisations professionnelles réparties sur tout le territoire.

Entre le 1er et le 15 octobre 2025, elles ont préparé 21 750 repas équilibrés destinés aux élèves des écoles primaires rurales. Selon Hela Bennour, membre de « voyages solidaires », cette initiative, clôturée au Palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd, a pour but de renforcer les liens entre agriculture durable et consommation responsable, d’autonomiser économiquement les femmes rurales et de promouvoir la pérennité des repas scolaires.

Durant deux ans, les ouvrières ont bénéficié de formations à la préparation de repas équilibrés. Bennour espère que le ministère de l’Éducation garantira la continuité du programme au vu des bénéfices qu’il apporte aux ouvrières et aux élèves. À l’occasion de la clôture, l’association a également organisé des expositions de produits locaux de 12 régions, un atelier de tissage traditionnel et une dégustation culinaire.

Avec TAP

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Souveraineté alimentaire : l’Afrique dit non à la « biodigitalisation » imposée

01. November 2025 um 14:07

Les participants à la première réunion panafricaine sur l’avenir des technologies biodigitales dans l’alimentation et l’agriculture, tenue début octobre à Addis-Abeba, ont averti que l’Afrique ne doit pas devenir un « terrain d’essai pour la biodigitalisation » pilotée par les grandes entreprises.

Réunissant plus de 130 délégués de 33 pays, l’événement, organisé par l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA), AfriTAP et le groupe ETC, a débouché sur une déclaration panafricaine appelant à des technologies éthiques, inclusives et ancrées dans les droits humains.

Les signataires estiment que les technologies ne sont pas neutres et ne doivent être déployées que si elles renforcent la souveraineté alimentaire, l’agroécologie et l’innovation locale. Ils réclament une justice en matière de données, une souveraineté semencière et une coopération Sud-Sud face à l’influence croissante des multinationales.

Selon eux, les technologies biodigitales comportent de grands risques pour le continent : appropriation des ressources génétiques, exploitation écologique, surveillance accrue, accaparement des terres et marginalisation des petits producteurs, des femmes et des jeunes.

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UGTT appelle à un dialogue social global et soutient la grève dans les banques

01. November 2025 um 14:04

Anouar Ben Kaddour, secrétaire général adjoint de l’UGTT en charge des études et de la documentation, a insisté sur l’importance d’adopter une approche globale dans les négociations avec le gouvernement, au-delà des seules questions salariales. Et ce lors d’une réunion organisée samedi 1er novembre 2025 au siège de l’Union régionale du travail de Kébili.

Il a souligné que les discussions doivent aussi intégrer les préoccupations liées à la santé et la sécurité au travail ainsi qu’à la promotion d’un emploi décent.

Commentant la hausse de la masse salariale envisagée dans le projet de loi de finances 2026, il a rappelé que seul un véritable dialogue social permettra de dépasser la crise sociale, politique et économique traversée par le pays. Le responsable syndical a également dénoncé les obstacles rencontrés par l’action syndicale et le rôle de l’UGTT, citant les restrictions affectant le droit syndical et les négociations collectives.

Enfin, il a exprimé le soutien de la centrale syndicale à la grève des secteurs bancaire et financier, prévue les 3 et 4 novembre.

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La Bulgarie restreint l’exportation de ses produits pétroliers vers l’UE

01. November 2025 um 12:18

Le Parlement bulgare a adopté, vendredi 31 octobre, une décision interdisant temporairement les exportations de produits pétroliers vers les autres États membres de l’UE, principalement du diesel et du carburant d’aviation, afin de garantir la sécurité énergétique du pays.

Conformément à la décision de la commission parlementaire du budget et des finances, cette mesure a été prise pour garantir la sécurité énergétique du pays et la stabilité du marché intérieur des carburants, suite aux sanctions imposées par les États-Unis sur les hydrocarbures russes, notamment à la société russe Lukoil.

L’interdiction ne s’appliquera pas au ravitaillement en carburant des navires et aéronefs nationaux ou étrangers, ni aux approvisionnements destinés aux forces armées des États membres de l’UE et de l’OTAN.

Le Parlement a chargé le directeur des douanes de mettre en œuvre cette interdiction et le directeur exécutif du Service national des recettes de mettre en œuvre l’interdiction des livraisons au sein de l’UE.

Le directeur des douanes peut toutefois, dans certains cas, autoriser des exportations ou des livraisons spécifiques au sein de l’UE de produits pétroliers expressément visés par l’interdiction, à condition d’en informer l’Assemblée nationale.

En outre, le Parlement a chargé le chef du Service d’État des réserves d’État et des réserves de guerre de vérifier dans un délai d’une semaine les quantités stockées en vertu de la loi sur les réserves de pétrole brut et de produits pétroliers, suite à une proposition de Slanislav Anastasov (MRF-Nouvelle Autorité).

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Tunis, capitale méditerranéenne de l’IA les 20 et 21 novembre

01. November 2025 um 12:04

La deuxième édition du Forum Méditerranéen sur l’Intelligence Artificielle (FMIA 2025) se tiendra les 20 et 21 novembre à la Cité de la Culture de Tunis, réunissant plus de 600 acteurs de l’IA venus des deux rives de la Méditerranée.

Organisé par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), le forum invite à une réflexion commune autour d’une question clé : « Quelles solutions l’intelligence artificielle peut-elle apporter aux grands défis méditerranéens ? »

Placé sous l’égide du ministère tunisien des Technologies de la communication et du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, l’événement rassemblera experts internationaux, décideurs publics, chercheurs et entreprises. Il s’inscrit dans la continuité du premier forum organisé à Marseille et dans la dynamique préparatoire du Sommet de l’Action pour l’IA, prévu quelques mois après l’adoption par l’ONU d’une résolution historique sur la gouvernance mondiale de l’intelligence artificielle.

Le FMIA 2025 mettra en avant sept thématiques majeures : le changement climatique, le financement, la santé globale, l’éducation, l’agriculture et les systèmes alimentaires durables, les défis culturels, ainsi que la gouvernance internationale et l’éthique de l’IA.

Au programme : conférences, tables rondes, ateliers participatifs, présentations de startups, et rencontres institutionnelles et B2B, dans une optique de coopération méditerranéenne renforcée autour des usages responsables de l’IA.

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Quand l’intelligence artificielle redessine le marché du travail

01. November 2025 um 11:47

L’intelligence artificielle générative ne se contente plus d’assister les professionnels : elle redéfinit en profondeur le travail intellectuel. Traduction, analyse de données, production de contenus… de nombreux secteurs voient leur organisation bouleversée.

La traduction illustre cette mutation : alors que DeepL et ChatGPT fournissent des textes instantanés, le rôle du traducteur humain se recentre sur la post-édition, une activité plus contraignante et moins valorisée.

Mais le phénomène dépasse largement ce premier terrain d’expérimentation. Des géants comme Amazon, IBM, Accenture ou Salesforce ont intégré l’IA dans leurs processus internes, allant parfois jusqu’à réduire leurs effectifs. Amazon, par exemple, a supprimé 14 000 postes administratifs, un mouvement présenté comme l’effet direct de l’automatisation. Dans la même logique, plusieurs entreprises combinent rationalisation et adoption de l’IA pour les fonctions RH, marketing ou service client, comme le rapportent en substance nos confrères de RFI.

En Europe, les plans sociaux restent limités, mais les tendances se précisent. Selon une enquête menée auprès de cadres dirigeants dans 13 pays, près de la moitié ont déjà ajusté leurs effectifs sous l’effet de l’IA, et plus de la moitié anticipent moins d’embauches dans les cinq prochaines années. Souvent, ces transformations passent par le gel des recrutements ou le non-remplacement des départs, plutôt que par des licenciements massifs, indique la radio française.

Certains secteurs, déjà partiellement automatisés, confirment cette dynamique. Les centres d’appels réduisent progressivement la part d’interactions humaines, remplacées par des canaux digitaux et des systèmes d’analyse automatisée capables de superviser certaines fonctions d’encadrement.

Les jeunes diplômés sont particulièrement exposés. Les postes juniors, historiquement centrés sur l’analyse ou la production de contenus, figurent parmi les plus automatisables. Selon une étude de l’université Stanford, l’emploi des 22-25 ans dans les professions fortement touchées par l’IA a reculé de 13% depuis 2022, et de 20% pour les développeurs.

Pour les entreprises, l’enjeu n’est plus seulement la suppression de postes, mais la redéfinition des métiers. Les fonctions évoluent, distinguant clairement les salariés capables de tirer parti de l’IA de ceux dont le rôle est progressivement marginalisé.

Les études convergent : la transition est en cours, mais ses effets sociaux complets ne se révéleront pleinement que dans les années à venir. Cela étant, il faut toutefois se préparer, car le processus est en marche.

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Trump engrange des recettes record, au prix d’une industrie fragilisée

01. November 2025 um 11:44

Dans son dernier Bulletin sur l’évolution économique mondiale publié vendredi 31 octobre, Alpha Bank présente les premiers impacts des effets des droits de douane sur les indicateurs clés de l’économie américaine. 

 

En particulier, comme le souligne l’analyse, six mois après ladite « Journée de la Libération », la Maison Blanche persiste à affirmer que sa politique commerciale repose sur l’équité et la réciprocité. L’administration soutient que les droits de douane augmenteront les recettes publiques, inciteront les consommateurs à acheter davantage de produits américains et stimuleront les investissements aux États-Unis.

D’après les données officielles du Bureau du budget du Congrès… 136 milliards de dollars ont été perçus au cours de l’exercice 2025, dont 28 milliards pour le seul mois de juillet. Ces montants sont nettement supérieurs aux prévisions.

Mais quel est l’impact de ces recettes fiscales plus élevées sur les autres secteurs de l’économie ?

Premièrement, la forte hausse des recettes publiques provenant des droits de douane a été supportée presque entièrement par les entreprises américaines importatrices de produits étrangers, et une partie de ce fardeau est répercutée sur les consommateurs américains, agissant de fait comme une taxe. Cette répercussion se reflète déjà dans la légère augmentation de l’indice des prix à la consommation et de ses sous-indices depuis mai. La faible hausse de l’inflation est surtout visible dans le secteur alimentaire, mais d’autres augmentations de prix sont possibles, les entreprises étant encore en phase d’ajustement…

À la suite de l’imposition de droits de douane plus élevés sur les importations aux États-Unis, la dynamique de la production industrielle semble s’être enrayée. Les statistiques de la production manufacturière pour septembre 2025 n’ont pas été publiées le 17 octobre, comme prévu, en raison de la paralysie des services gouvernementaux américains.

Cependant, d’après les données d’août 2025, le secteur manufacturier stagne, enregistrant une légère hausse mensuelle (+0,2%), contre une légère baisse en juillet (-0,1%). Plus révélateur pour septembre est le dernier sondage de l’Institute for Supply Management (ISM), qui n’a montré qu’une légère amélioration des perspectives pour le secteur manufacturier américain, ce dernier restant néanmoins en phase de contraction. En particulier, l’indice des directeurs d’achat (PMI) du secteur manufacturier a progressé à 49,1 points en septembre, contre 48,7 points en août, après sept mois consécutifs sous le seuil de 50 points qui sépare la croissance de la contraction de l’activité économique. Deux des sous-indices composant l’indice PMI sont également révélateurs : le sous-indice des nouvelles commandes à l’exportation, qui a reculé à 43 points en septembre, contre 47,6 points en août, et le sous-indice des importations, qui a baissé à 44,7 points, contre 46,0 points le mois précédent.

Lorsque le président Trump a lancé sa politique tarifaire agressive, certains économistes ont prédit une baisse significative des importations américaines. Or, jusqu’à présent, du moins, ce n’est pas le cas, d’après les données disponibles jusqu’en juillet 2025. Cependant, certains pays, comme la Chine, ont été touchés. Il semble donc que cette politique tarifaire ait eu un impact considérable, incitant les importateurs à anticiper leurs achats avant l’entrée en vigueur des droits de douane.

Selon le Bureau d’analyse économique des États-Unis, le déficit commercial américain des biens s’est creusé, passant de 85,7 milliards de dollars en juin 2025 à 103,9 milliards en juillet 2025. La valeur des importations a atteint 283,3 milliards de dollars en juillet 2025, contre 264,9 milliards le mois précédent.

Parallèlement, la valeur des exportations de biens est restée stable (179 milliards de dollars) durant cette période, ce qui signifie que les contre-mesures prises par d’autres pays semblent avoir eu un impact minime sur les exportations américaines.

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Le TMM se stabilise à 7,49% en octobre 2025 (BCT)

01. November 2025 um 11:41

Le taux moyen du marché monétaire (TMM) s’est stabilisé à 7,49% en octobre 2025, pour le deuxième mois consécutif, selon les données de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Auparavant, le TMM avait enregistré cinq mois de stagnation (avril, mai, juin, juillet, août) à 7,50%.

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Novatek prévient : une flambée du gaz menace les marchés mondiaux

01. November 2025 um 10:29

Le plan de l’UE visant à éliminer progressivement l’énergie russe frappera plus durement ses propres citoyens, a affirmé, le 31 octobre, le président de Novatek, Leonid Mikhelson.

L’UE pourrait déclencher une flambée sans précédent des prix du gaz si elle mettait en œuvre son plan de suppression progressive des importations en provenance de Russie, a averti Leonid Mikhelson, président du géant énergétique Novatek.

La Russie détient environ 10% du marché mondial du gaz naturel liquéfié (GNL), a déclaré Mikhelson lors du Forum économique eurasien à Istanbul.

« Exclure les fournisseurs russes du marché mondial du gaz serait tout simplement impossible. Cela déclencherait une hausse des prix sans précédent, et c’est le consommateur européen qui en paierait le prix fort », a déclaré le directeur de la deuxième plus grande compagnie gazière russe.

Mikhelson a comparé les répercussions potentielles à la crise de 2021, lorsque la forte hausse de la demande post-pandémique avait fait grimper les prix au-delà de 1 200 dollars les 1 000 mètres cubes. Il a ajouté que Moscou réorienterait ses exportations vers d’autres pays si l’UE imposait un embargo total sur le gaz russe.

Bruxelles a réaffirmé son objectif de mettre fin aux importations russes d’ici 2027 dans le cadre du 19e train de sanctions adopté la semaine dernière. Plusieurs États membres, dont la Hongrie et la Slovaquie, ont vivement critiqué ce plan.

L’UE a importé pour 5,8 milliards d’euros (6,7 milliards de dollars) d’énergie russe au premier trimestre 2025, principalement du gaz naturel, selon Bild. Les estimations du Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur d’Helsinki indiquent que l’UE était le principal acheteur de GNL russe le mois dernier.

Les États membres de l’UE ont constaté une forte hausse des coûts de l’énergie depuis que le bloc a commencé à imposer des sanctions radicales à la Russie en réponse au conflit ukrainien.

En Allemagne, les prix du gaz ont augmenté de 74% depuis 2021, rapporte Bild, estimant qu’une famille de quatre personnes a payé environ 6 000 € de plus pour l’électricité et le gaz depuis 2022 que si les prix et les approvisionnements étaient restés stables.

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Sahara occidental : Mohammed VI salue le vote de l’ONU et appelle Alger au dialogue

01. November 2025 um 09:40

Le roi du Maroc, Mohammed VI, s’est félicité de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU du plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara, qualifié de solution « la plus réaliste » par l’organisation internationale.

Dans un discours prononcé vendredi, le souverain marocain a affirmé que l’ONU « a entériné l’initiative d’autonomie en tant que solution optimale au conflit » autour du Sahara.

Mohammed VI a également remercié le président américain pour son rôle dans le dossier, tout en appelant le président algérien à « un dialogue sincère » en vue de bâtir de nouvelles relations entre les deux pays.

Le roi a conclu en rendant hommage à « tous les efforts contribuant à la défense de l’intégrité territoriale du Maroc ».

Le vote du Conseil de sécurité, mené à l’initiative des États-Unis, marque un nouveau soutien international au projet marocain d’autonomie pour le Sahara occidental.

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Symbole du sport tunisien, El Menzah renaîtra avec l’appui de la Chine

01. November 2025 um 09:19

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sadok Mourali, a été reçu, vendredi 31 octobre, au Palais de Carthage, par le président de la République, Kaïs Saïed.

La rencontre a été l’occasion de débattre du mémorandum d’entente conclu entre le ministre de la Jeunesse et des Sports et le vice-président de l’Agence chinoise de coopération internationale pour le développement (CIDCA), Liu Junfeng, en présence de l’ambassadeur de Chine en Tunisie.

À noter que l’accord en question porte sur le projet de réaménagement du Stade olympique d’El Menzah dont les travaux démarreront au début de l’année prochaine.

Le chef de l’État a fait part de sa satisfaction quant à la conclusion de cet accord avec la partie chinoise, mettant l’accent sur la nécessité de veiller à ce que cette installation sportive de renom conserve son état initial, dès lors qu’elle fait partie intégrante du patrimoine national, selon un communiqué de la présidence de la République.

Il a, dans ce contexte, donné ses instructions en vue de moderniser ses différents compartiments en les dotant des équipements de pointe, s’agissant notamment de son circuit, des tribunes et des tableaux électroniques.

Le président de la République a, par ailleurs, ordonné d’opérer les réparations nécessaires sur les différents compartiments de la Cité olympique d’El Menzah qui, a-t-il rappelé, a été par le passé non seulement le théâtre de plusieurs exploits sportifs nationaux mais aussi un endroit où sport rimait bien avec art.

Revenant sur la situation actuelle de la Cité olympique d’El Menzah, le président Saïed a souligné que cet ouvrage olympique, bâti dans les années ’60 pour abriter les Jeux méditerranéens, a été en proie depuis des années à d’innombrables tentatives visant à le démolir et à le céder à des lobbies tentaculaires, comme c’était le cas aussi pour le stade Chedly-Zouiten, le parc du Belvédère, le Campus universitaire d’El Manar et la piscine municipale de la place Pasteur.

Il a, à ce propos, rappelé le décret qu’il a émis au lendemain du démarrage des travaux de réaménagement du Stade olympique d’El Menzah et après avoir pris connaissance du dossier de corruption s’y rapportant, ce qui a permis d’épargner une catastrophe et d’éviter ainsi une possible dilapidation des deniers publics.

Face à l’état délabré des infrastructures sportives, le chef de l’État a appelé à la nécessité d’entretenir en continu les installations sportives et les maisons des jeunes, faisant porter à ce propos la pleine et entière responsabilité à quiconque ose commettre des crimes contre le peuple tunisien aussi bien dans le secteur sportif que dans les autres secteurs.

Sur un autre plan, le président de la République a évoqué le projet de loi sur les structures sportives, réitérant son appel à opérer une purge au sein du secteur.

Il a, dans ce contexte, appelé à rompre à jamais avec le système « hybride » actuellement en vigueur qui, a-t-il estimé, ne repose ni sur un professionnalisme structuré ni sur un amateurisme accessible à ceux qui souhaitent le pratiquer avec un esprit sain.

Dans le même ordre d’idées, le chef de l’État a réitéré son appel incessant à mettre fin aux pratiques de courtage, citant en exemple le dossier des recrutements fictifs de joueurs étrangers qui débarquent en Tunisie sous le faux prétexte de se soumettre aux tests et aux examens médicaux et qui regagnent leurs pays, quelques jours après, en contrepartie d’importantes sommes d’argent empochées par leur agent intermédiaire.

Tout en fustigeant ces pratiques inavouées qui font éclabousser la réputation du sport tunisien, le président Saïed a tenu à souligner que ces agissements sont considérés comme étant des « crimes » dont les auteurs doivent être nécessairement tenus pour responsables.

Évoquant le riche palmarès du sport tunisien, le chef de l’État a rappelé que la Tunisie a connu des champions qui ont gravé leurs noms dans la mémoire et ont réalisé des exploits sportifs malgré les modestes moyens mis à leur disposition, se déclarant confiant en la capacité de notre pays à renouer avec le succès et l’excellence dans le domaine sportif.

« L’époque de la participation pour la simple participation est révolue », a fait savoir le président Saïed, ajoutant qu’il est grand temps aujourd’hui pour que la participation de nos sportifs soit l’occasion de porter haut le drapeau national dans les différentes compétitions internationales.

Au terme de la réunion, le chef de l’État a donné ses instructions en vue d’offrir l’encadrement et le soutien nécessaires aux « petites équipes », soulignant que celles-ci ne « sont pas si petites que cela », dès lors qu’elles regorgent d’autant de talents et de champions.

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Le Grand Musée égyptien ouvre enfin ses portes 

01. November 2025 um 08:54

Après près de vingt ans de travaux, le Grand Musée égyptien (GEM) accueille le 1er novembre 2025 ses premiers visiteurs sur le plateau de Gizeh. Conçu pour devenir le plus vaste musée consacré à une seule civilisation, l’établissement marque une nouvelle étape dans la mise en valeur du patrimoine pharaonique.

Lancé au début des années 2000, ce chantier de plus d’un milliard d’euros a traversé de multiples crises – financières, politiques et sanitaires – avant d’aboutir. Prévu initialement pour 2012, il aura finalement fallu plus de dix ans de retard pour que le site soit opérationnel. Le musée occupe une superficie de 47 hectares, incluant espaces d’exposition, jardins, zones de conservation et laboratoires.

Situé à moins de trois kilomètres des pyramides de Gizeh, le GEM a été pensé comme un prolongement contemporain du site antique. Le bâtiment, conçu par le cabinet irlandais Heneghan Peng Architects, se distingue par une façade géométrique en pierre translucide et un vaste parvis en pente orienté vers les monuments millénaires. Dès le hall d’entrée, une statue monumentale de Ramsès II accueille les visiteurs.

Les objets provenant du Musée égyptien du Caire, situé place Tahrir, ainsi que de nombreuses réserves archéologiques, ont été progressivement déplacés vers le nouveau site. Plus de 130 000 pièces seront à terme présentées, couvrant l’ensemble de l’histoire pharaonique, de la préhistoire à l’époque grecque.

Certaines œuvres iconiques, comme le buste de Néfertiti ou la pierre de Rosette, seront évoquées ou présentées sous forme de répliques, tandis que l’ancien musée du Caire sera réorienté vers l’histoire de l’égyptologie.

L’un des points centraux du musée sera l’exposition complète des 5 500 objets découverts dans la tombe de Toutankhamon en 1922. Pour la première fois, le public pourra découvrir l’intégralité du mobilier funéraire du jeune pharaon, depuis ses chars jusqu’à ses bijoux. Le célèbre masque d’or, composé de plus de dix kilos de métal précieux et de pierres semi-précieuses, en sera la pièce maîtresse.

Autre figure emblématique, le colosse de Ramsès II, déplacé en 2018 depuis la gare de Ramsès au Caire, trône désormais à l’entrée du musée. Haut de onze mètres, il devient le premier contact visuel du visiteur avec l’Égypte antique à l’intérieur du bâtiment.

Outre les espaces d’exposition, le GEM abrite l’un des plus grands centres de conservation et de restauration au monde. Des équipes internationales y travaillent déjà sur des collections fragiles, destinées à être étudiées ou exposées dans les années à venir.

 

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Le Conseil de sécurité de l’ONU valide le plan marocain d’autonomie du Sahara occidental

01. November 2025 um 08:47

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, vendredi 31 octobre, la résolution 2797 appuyant le plan marocain d’autonomie du Sahara occidental. Il le qualifie de solution la plus réaliste pour mettre fin au conflit opposant Rabat au Front Polisario.

Soutenu par 11 voix pour, aucune contre et 3 abstentions, le texte marque un tournant diplomatique : c’est la première fois que l’ONU appelle à des négociations « sur la base » du plan présenté par le Maroc en 2007.

La résolution 2797, proposée par les États-Unis, salue le soutien croissant de la communauté internationale à cette initiative, tout en rappelant le principe d’autodétermination du peuple sahraoui. Elle prolonge également d’un an le mandat de la Minurso, la mission onusienne déployée depuis 1991.

Les débats, comme on pourrait le deviner, ont été vifs : l’Algérie, soutien sans faille du Polisario, a refusé de participer au vote, dénonçant un texte « déséquilibré » et contraire à la doctrine onusienne de décolonisation. Le Front Polisario, pour sa part, maintient qu’un référendum d’autodétermination reste la seule voie légitime.

Le plan marocain prévoit une autonomie élargie sous souveraineté marocaine, avec un gouvernement et un Parlement régionaux. Plusieurs puissances occidentales – dont les États-Unis, la France, l’Espagne, l’Allemagne et le Royaume-Uni – ont déjà exprimé leur soutien à cette proposition.

Cette décision du Conseil de sécurité conforte la position du Maroc sur la scène internationale, tout en relançant les débats sur la viabilité politique et démocratique d’un modèle d’autonomie encore jugé flou par l’envoyé spécial de l’ONU, Staffan de Mistura.

Peut-on dire que, désormais, l’Algérie a perdu la bataille du Sahara occidental ? Cela semble être le cas. Donc, maintenant qu’elle cesse de faire le « deux poids, deux mesures », en s’attaquant uniquement à la France sur ce dossier. Car on n’a entendu aucune protestation des autorités algériennes lorsque les États-Unis ont apporté leur soutien au plan marocain.

Force est également de souligner que ni la Chine ni la Russie – membres du Conseil de sécurité – n’ont mis leur veto contre cette résolution.

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Avec 220 milliards de dollars, l’économie mobile redessine l’avenir de l’Afrique

01. November 2025 um 07:54

Le secteur des technologies mobiles a généré 220 milliards de dollars, soit 7,7% du PIB africain en 2024, selon un rapport de la GSM Association (GSMA) publié à l’occasion du Mobile World Congress de Kigali.

Intitulée L’économie du mobile en Afrique 2025, l’étude décrit un secteur devenu un pilier de croissance et d’inclusion sur le continent.

D’ici 2030, la contribution de l’économie mobile pourrait atteindre 270 milliards de dollars, portée par l’expansion rapide de la 4G et de la 5G ainsi que par l’intégration de l’intelligence artificielle (IA). Cette dernière pourrait, selon le rapport de la GSMA, doubler le rythme de croissance économique de l’Afrique d’ici à 2035 en modernisant les modèles d’affaires, les services publics, l’éducation et la santé, comme le rapporte alyaoum24.com.

Véritable colonne vertébrale de l’économie africaine moderne, la connectivité mobile stimule l’innovation dans des secteurs aussi variés que l’agriculture, la logistique, la finance ou les soins de santé. Elle favorise également l’inclusion sociale et la création d’emplois, contribuant à une transformation structurelle du continent.

Au cœur de cette dynamique, il y a les plateformes de paiement mobile qui occupent une place centrale. En facilitant l’accès à des portefeuilles numériques, à l’épargne et au microcrédit, elles ont permis à des millions d’Africains non bancarisés d’intégrer l’économie formelle, ajoute la même source.

Mais au-delà des chiffres, le rapport souligne toutefois un défi majeur : convertir cette révolution technologique en développement durable et inclusif. L’alliance entre IA et connectivité généralisée est à même d’ouvrir une nouvelle ère économique, où innovation et inclusion progresseraient enfin de concert.

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ECLAIRAGE – Le cri d’un citoyen tunisien : symptôme d’une économie à bout de souffle

01. November 2025 um 06:01

Il arrive qu’un simple témoignage vaille mieux qu’un rapport officiel. Ces derniers jours, la vidéo d’un citoyen tunisien exprimant sa détresse face à la flambée des prix et à la dégradation du quotidien a bouleversé les réseaux sociaux. L’émotion qu’elle a suscitée dépasse la dimension individuelle : elle révèle, dans sa sincérité brute, le visage d’une crise économique et sociale devenue systémique. Ce cri du cœur, loin d’être isolé, s’inscrit dans une réalité nationale marquée par l’érosion du pouvoir d’achat, la raréfaction des produits, la désillusion politique et la perte de confiance envers l’État.

Un choc du coût de la vie et une érosion du pouvoir d’achat

Lorsque ce citoyen affirme que « les prix ont flambé et la vie est devenue insupportable », il ne s’agit pas d’une hyperbole (1 fest). Le constat est étayé par la tendance inflationniste persistante que connaît la Tunisie depuis plus de deux décennies. Avec une inflation qui oscillait autour de 6,7 % en 2024, et une hausse particulièrement marquée des prix des denrées alimentaires et des produits de première nécessité, le pouvoir d’achat réel des ménages s’est considérablement contracté (1).

Les hausses successives des prix des légumes, des fruits et du poisson, évoquées dans le témoignage, traduisent les tensions structurelles dans les circuits de distribution et dans la chaîne de valeur agricole (2). Ces tensions sont alimentées par la dépendance aux importations, la hausse des coûts de production (carburant, intrants agricoles, alimentation animale) et le désengagement progressif de l’État des mécanismes de régulation des prix. Le résultat est clair : le panier du consommateur moyen s’est appauvri, et le marché s’est segmenté entre une minorité solvable et une majorité qui survit.

 

Les hausses successives des prix des légumes, des fruits et du poisson, évoquées dans le témoignage, traduisent les tensions structurelles dans les circuits de distribution et dans la chaîne de valeur agricole. Ces tensions sont alimentées par la dépendance aux importations, la hausse des coûts de production (carburant, intrants agricoles, alimentation animale) et le désengagement progressif de l’État des mécanismes de régulation des prix.

 

Une économie sans moteur productif

Le diagnostic formulé par le citoyen — « l’État a abandonné son rôle dans la production » — rejoint celui de nombreux économistes. Le modèle de développement tunisien, centré sur la consommation et l’endettement, s’est essoufflé. L’investissement productif privé stagne, l’investissement public recule, et les politiques industrielles et agricoles manquent de cohérence (3).

 

Le diagnostic formulé par le citoyen — « l’État a abandonné son rôle dans la production » — rejoint celui de nombreux économistes. Le modèle de développement tunisien, centré sur la consommation et l’endettement, s’est essoufflé. L’investissement productif privé stagne, l’investissement public recule, et les politiques industrielles et agricoles manquent de cohérence.

 

Le pays importe désormais une part croissante de ses besoins alimentaires, tandis que la productivité agricole décline sous l’effet combiné du manque d’eau, de la vétusté des équipements et du retrait progressif des soutiens publics. L’agriculture, autrefois pilier de la souveraineté économique, se trouve fragilisée. Dans ce contexte, les importations deviennent vitales mais pèsent lourdement sur des finances publiques sous tension, accentuant le déséquilibre de la balance commerciale et la pression sur les réserves en devises (4).

L’État, réduit à un rôle de gestion courante, peine à garantir l’approvisionnement du marché. La pénurie de certains produits essentiels n’est pas seulement le résultat d’une spéculation ponctuelle, mais d’une incapacité structurelle à planifier, produire et réguler. Cette impuissance économique nourrit le sentiment d’abandon et alimente la défiance sociale.

La crise de la gouvernance et la faillite de la planification

Le citoyen le dit sans détour : « Les responsables sont prisonniers d’un système sans vision ni stratégie ». Ce jugement traduit une crise de gouvernance profonde. Depuis plusieurs décennies, la Tunisie fonctionne sans véritable planification économique intégrée. Les politiques publiques se succèdent au rythme des urgences, sans coordination entre les ministères, sans priorités claires, et sans mobilisation du secteur privé productif.

Cette absence de stratégie a des effets visibles : une croissance molle (autour de 2 % en moyenne sur les cinq dernières années), un taux de chômage élevé (supérieur à 15 %, et dépassant 35 % chez les jeunes diplômés), et une désindustrialisation progressive. La politique budgétaire, contrainte par le service de la dette, se contente de mesures palliatives, tandis que la politique monétaire, focalisée sur la stabilité des prix, a peu d’impact sur l’investissement et la création d’emplois.

Dans ce contexte, la lutte contre la spéculation — souvent présentée comme un axe majeur — devient un argument politique plus qu’une politique économique. Le citoyen le souligne : « Si les spéculateurs existent, qu’on les montre ». Cette phrase dénonce l’usage rhétorique du terme pour masquer la faiblesse de l’appareil d’État. La spéculation n’est qu’un symptôme d’un marché désorganisé, d’une économie informelle florissante et d’une absence d’autorité régulatrice efficace.

 

Cette absence de stratégie a des effets visibles : une croissance molle (autour de 2 % en moyenne sur les cinq dernières années), un taux de chômage élevé (supérieur à 15 %, et dépassant 35 % chez les jeunes diplômés), et une désindustrialisation progressive. La politique budgétaire, contrainte par le service de la dette, se contente de mesures palliatives, tandis que la politique monétaire, focalisée sur la stabilité des prix, a peu d’impact sur l’investissement et la création d’emplois.

 

Le délitement social et la perte du contrat civique

Derrière les difficultés économiques, ce témoignage met en lumière une crise sociétale : celle de la confiance. « Quand quelqu’un réussit, on l’accuse d’avoir volé », déplore-t-il. Ce constat illustre une fracture morale : dans une économie stagnante, la réussite devient suspecte, et la solidarité s’effrite. Le tissu social tunisien, autrefois fondé sur une forte cohésion communautaire, se délite sous l’effet combiné de la pauvreté, de la méfiance et du repli sur soi.

Le citoyen, enseignant de son état, évoque aussi la faillite du système éducatif : « On ne forme plus des générations capables de penser ou de construire ». Là encore, le constat rejoint les analyses de terrain : un système éducatif déconnecté du marché du travail, figé dans des programmes obsolètes, et incapable de promouvoir la créativité ou l’esprit d’entreprise. Ce déclin éducatif alimente un cercle vicieux : chômage, fuite des compétences, démotivation, et perte de productivité nationale.

Entre populisme et impuissance : un État en perte de crédibilité

Ce témoignage, dans sa virulence, est aussi une critique implicite du populisme ambiant. Les slogans officiels — « lutte contre la corruption », « redressement national », « autosuffisance » — apparaissent creux lorsqu’ils ne s’accompagnent d’aucune amélioration concrète du quotidien. La gouvernance actuelle, concentrée entre les mains de l’exécutif, peine à convaincre d’une vision claire de sortie de crise.

L’État tunisien vit aujourd’hui dans une tension permanente entre le discours et la réalité : il promet la souveraineté alimentaire mais réduit les subventions agricoles ; il prône la justice sociale mais laisse l’inflation ronger les revenus fixes ; il annonce la relance mais gèle les recrutements publics. Cette incohérence mine la légitimité du pouvoir et alimente une colère sociale devenue chronique.

 

L’État tunisien vit aujourd’hui dans une tension permanente entre le discours et la réalité : il promet la souveraineté alimentaire mais réduit les subventions agricoles ; il prône la justice sociale mais laisse l’inflation ronger les revenus fixes ; il annonce la relance mais gèle les recrutements publics. Cette incohérence mine la légitimité du pouvoir et alimente une colère sociale devenue chronique.

 

Un cri qui résonne comme une alerte nationale

Ce citoyen, en exprimant son désarroi, ne fait pas que témoigner — il diagnostique. Son cri traduit ce que les institutions peinent à reconnaître : la Tunisie traverse une crise de modèle, pas seulement une crise de conjoncture. Une économie sans vision productive, un État sans planification, un peuple sans espoir — telle est la trilogie du malaise national.

Mais dans ce cri réside aussi une leçon : celle d’un peuple qui refuse de se taire. Derrière la colère, il y a encore une exigence de dignité, un appel à la rationalité économique et à la responsabilité politique. La Tunisie n’a pas besoin de nouveaux slogans, mais d’un nouveau contrat économique et social, fondé sur la production, la compétence et la justice.

Car comme le dit le citoyen : « Les marchés sont pleins, mais les poches sont vides ». Et tant que cette phrase demeurera vraie, aucune réforme ne sera crédible.

 

Mais dans ce cri réside aussi une leçon : celle d’un peuple qui refuse de se taire. Derrière la colère, il y a encore une exigence de dignité, un appel à la rationalité économique et à la responsabilité politique. La Tunisie n’a pas besoin de nouveaux slogans, mais d’un nouveau contrat économique et social, fondé sur la production, la compétence et la justice.

 

 

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Références :

(1) : FEST : https://library.fes.de/pdf-files/bueros/tunesien/14391.pdf

(2) : INS : https://www.ins.tn/publication/indice-des-prix-la-consommation-septembre-2025

(3) : ITCEQ: http://www.itceq.tn/files/tableaux-de-bord/conjoncture/2025/tbord-mars2025.pdf

(4) : BCT : https://www.bct.gov.tn/bct/siteprod/documents/Conjoncture_fr.pdf

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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