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Heute — 25. Oktober 2025Haupt-Feeds

Tunisie : la suspension de l’ATFD relance le débat sur la liberté associative

25. Oktober 2025 um 06:27

Un post publié le 24 octobre 2025 par la militante Hela Ben Salem a révélé la suspension administrative de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) pour une durée d’un mois.
Cette décision, non encore confirmée par un document officiel, s’appuierait sur des « violations » du décret-loi n° 88 de 2011, qui régit les associations en Tunisie.

Selon la militante, il s’agirait principalement de retards administratifs dans la transmission de documents de conformité, des irrégularités que l’association aurait régularisées dès 2024 à la suite d’un avertissement du gouvernement.

Créée en 1989, l’ATFD s’est imposée comme une référence du féminisme tunisien. Ses centres d’écoute et d’orientation accueillent chaque année des centaines de femmes victimes de violences, en leur offrant soutien juridique, psychologique et social.
Pour de nombreuses militantes, la suspension de ces activités, même provisoire, risque de fragiliser la prise en charge des femmes en détresse et d’affaiblir l’un des rares espaces d’écoute et de plaidoyer indépendants.

Dans son message, Hela Ben Salem dénonce une mesure « aux dimensions politiques », estimant qu’elle traduit le resserrement progressif de l’espace civil et « la volonté de réduire au silence les voix libres ».

Une mesure dans un contexte de contrôle accru

Ce dossier intervient dans un climat de surveillance renforcée des associations.
Comme Webdo l’a récemment analysé hier dans « Tunisie : l’État relance la traque des fonds étrangers dans le milieu associatif », les autorités ont multiplié les vérifications sur les financements, la gouvernance interne et les obligations déclaratives.

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Dans ce contexte, la suspension de l’ATFD illustre le glissement d’une politique de régulation administrative vers une surveillance plus étroite du tissu associatif, où la transparence invoquée par l’État se heurte à la crainte d’un encadrement excessif des libertés.

La LTDH dénonce une « atteinte grave aux libertés »

Dans un post publié sur sa page Facebook officielle, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a exprimé sa « solidarité absolue et son soutien inconditionnel » à l’ATFD.
Elle considère cette suspension comme « une grave violation de la liberté d’association et un coup porté à l’indépendance du mouvement civil ». La LTDH rappelle que l’ATFD, « voix libre et défenseuse des droits des femmes, de l’égalité et de la justice sociale », joue un rôle crucial dans la préservation des acquis démocratiques et la lutte contre les violences faites aux femmes.
Elle estime enfin que cette mesure s’inscrit dans « un contexte général de restrictions croissantes », contraire aux engagements internationaux de la Tunisie en matière de droits humains.

Pour les militantes féministes, la mesure met en péril la capacité des structures indépendantes à poursuivre leur mission sociale dans un environnement administratif de plus en plus contraignant.
À l’heure où la Tunisie revendique la transparence et la rigueur, le débat reste entier : comment concilier contrôle légitime et protection de la liberté associative ?

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Gestern — 24. Oktober 2025Haupt-Feeds

Tunisie : La paralysie du secteur énergétique fait chuter les exportations de 34%

24. Oktober 2025 um 20:24

Les exportations tunisiennes d’énergie ont reculé de 34% à fin septembre 2025, selon une note de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE). L’organisation tire la sonnette d’alarme sur une crise énergétique structurelle, marquée par l’effondrement de la production nationale de pétrole et de gaz, et une dépendance croissante aux importations.

Un effondrement de la production nationale

La note intitulée « Importations : les dessous d’un trend contrasté » dresse un constat préoccupant : la production quotidienne de pétrole est passée de 77 000 barils en 2010 à seulement 27 000 barils en 2025. Cette chute drastique traduit, selon l’IACE, « une dégradation pluriannuelle et continue » du secteur.

L’institut souligne que même les espoirs placés dans le champ gazier de Nawara, longtemps présenté comme une bouffée d’oxygène pour l’économie tunisienne, se sont « bien volatilisés ». Les chiffres le confirment : la production de pétrole de Nawara a reculé de 47%, passant de 54,2 Ktep à fin août 2024 à 28,7 Ktep en août 2025. La production de gaz naturel a elle aussi chuté de 25%, pour s’établir à 169 Ktep.

Un déficit commercial énergétique toujours lourd

Cette paralysie du secteur continue de peser lourdement sur le déficit commercial, dont la part liée à l’énergie représente désormais 48%. Sans la baisse des cours mondiaux, la situation aurait été encore plus critique. En effet, le prix moyen du baril de pétrole a diminué de 84 dollars à 72 dollars entre juin 2024 et juin 2025, soit une baisse de 15%, atténuant partiellement la facture énergétique.

Grâce à cet essoufflement des prix, les importations de produits énergétiques ont légèrement reculé de 11,8% à fin septembre 2025, alors qu’elles avaient bondi de 14,5% sur la même période un an plus tôt.

Une alerte sur la dépendance énergétique du pays

Pour l’IACE, ces indicateurs traduisent une crise systémique : chute des capacités de production, sous-investissement dans la prospection, lenteur des réformes et désengagement progressif des investisseurs étrangers. L’institut estime qu’un nouveau modèle énergétique s’impose, fondé sur la diversification des sources et le développement des énergies renouvelables.

« Sans une refonte profonde de la gouvernance du secteur, la Tunisie continuera à importer la majorité de ses besoins énergétiques », avertit le rapport.

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Gabès : Des habitants manifestent pour une ville sans pollution

24. Oktober 2025 um 18:30

Des dizaines d’habitants se sont rassemblés devant le siège du gouvernorat pour exiger des mesures urgentes contre la pollution industrielle qui empoisonne leur quotidien. Ce mouvement s’inscrit dans une mobilisation citoyenne croissante, alors que la justice a reporté au 13 novembre l’examen du recours visant à suspendre l’activité du Groupe chimique tunisien (GCT), principal accusé de la dégradation environnementale de la région.

Une colère populaire persistante

Les manifestants, venus de différents quartiers de Gabès et des zones voisines, ont brandi des pancartes proclamant : « Sauvez Gabès ! », « Non au phosphogypse ! » et « Nous voulons respirer ! ». Ils dénoncent le rejet continu dans la mer de substances toxiques issues du traitement du phosphate par le GCT, notamment le phosphogypse, un déchet industriel lourdement chargé en produits chimiques.

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Un dossier désormais entre les mains de la justice

Le bras de fer entre la société civile et le Groupe chimique tunisien a pris une tournure judiciaire. Le tribunal de première instance de Gabès devait examiner un recours en référé demandant la suspension immédiate de l’activité du complexe industriel, mais l’audience a été reportée au 13 novembre à la demande des avocats des plaignants.

Ce report, perçu par certains militants comme une « manœuvre dilatoire », retarde encore l’espoir d’une décision contraignante pour l’entreprise. « Chaque jour de plus, c’est des tonnes de déchets supplémentaires déversées dans notre mer », dénonce un membre de l’association Stop Pollution.

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Les derniers rassemblements n’ont pas été sans heurts. Six manifestants interpellés lors des protestations précédentes ont comparu devant la chambre correctionnelle : deux ont écopé d’une amende de 500 dinars, tandis que les dossiers des quatre autres ont été reportés au 3 décembre. D’autres affaires impliquant des jeunes, dont des mineurs, restent pendantes.

Malgré ces poursuites, la mobilisation ne faiblit pas. Les habitants affirment qu’ils continueront à descendre dans la rue jusqu’à obtenir la fermeture des unités les plus polluantes du GCT.

Une lutte pour la survie environnementale

Gabès est la seule ville au monde où une oasis côtoie un complexe industriel chimique. Ce paradoxe symbolise l’urgence écologique que vivent ses habitants : une biodiversité menacée, une mer étouffée par les déchets et une santé publique fragilisée.

Les associations locales et plusieurs experts en environnement appellent à une transition vers un modèle de développement durable, reposant sur la dépollution, la valorisation des ressources naturelles et la création d’emplois verts.

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