Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 03. November 2025Haupt-Feeds

Lancement du programme SPEED UP pour accélérer la croissance des PME

03. November 2025 um 14:32

La Chambre de Commerce et d’Industrie de Tunis (CCIT) a annoncé lundi le lancement du projet « Speed Up / Accélérer les hubs EU-MED ». Une initiative destinée à stimuler la croissance durable et compétitive des petites et moyennes entreprises. Financé par l’Union européenne dans le cadre du programme Interreg NEXT MED, ce projet offrira aux personnes sans emploi et aux publics défavorisés un accompagnement complet allant du mentorat à l’encadrement, afin de les aider à créer leur propre entreprise sur des bases solides et pérennes.

La CCIT, partenaire du programme, précise que cette ambition s’appuiera sur la création de hubs locaux jouant le rôle de catalyseurs. Ces pôles rassembleront les acteurs clés de l’entrepreneuriat et fonctionneront comme des plateformes collaboratives destinées à faire émerger et développer des startups. Conçus comme un réseau de « parcs » répartis sur le territoire, les hubs SPEED UP proposeront des formations et des programmes d’accélération élaborés conjointement pour structurer et renforcer les capacités des futurs entrepreneurs.

L’intégration des principes de durabilité sera au cœur de ces dispositifs dès les premières étapes de développement des PME. Le projet entend élargir la notion d’accélérateur en y incluant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Tout en mettant l’accent sur l’économie verte et circulaire, l’égalité des chances, l’inclusion et la compétitivité.

Le programme Interreg NEXT MED, troisième génération d’une vaste initiative de coopération menée par l’Union européenne en Méditerranée, vise à encourager un développement intelligent, durable et équitable dans l’ensemble du bassin méditerranéen. Il promeut une coopération transnationale structurée, fondée sur une gouvernance multi-niveaux et une approche équilibrée entre les pays partenaires. Sa mission consiste à soutenir des projets répondant aux grands défis communs de la région : adoption de technologies avancées, dynamisation des PME et création d’emplois, efficacité énergétique, gestion durable de l’eau, adaptation climatique, transition vers une économie circulaire, éducation, formation ou encore santé. Avec SPEED UP, la Méditerranée se dote d’un nouvel outil stratégique pour soutenir l’innovation, encourager l’entrepreneuriat responsable et renforcer la résilience économique des territoires.

Avec TAP

L’article Lancement du programme SPEED UP pour accélérer la croissance des PME est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Ne jouez pas avec la loi : enregistrer sans accord, c’est interdit, en Tunisie

03. November 2025 um 11:52

Capturer la voix ou l’image d’une personne à son insu expose à de lourdes condamnations. Me Anis Zine, avocat à la Cour de cassation, est intervenu le 2 novembre 2025 sur Diwan FM pour éclairer l’opinion publique sur les risques encourus en cas d’enregistrement non consenti.

Le cadre pénal tunisien se montre particulièrement sévère face à cette pratique. Toute captation audio ou vidéo réalisée sans l’accord explicite de la personne filmée ou enregistrée tombe sous le coup de la loi. Les contrevenants s’exposent à des peines pouvant aller jusqu’à cinq années d’incarcération, assorties d’amendes considérables atteignant le demi-million de dinars. À ces sanctions principales peuvent s’ajouter des peines complémentaires prévues par le dispositif législatif.

L’avocat a insisté sur un principe fondamental : le consentement préalable demeure la condition sine qua non de tout enregistrement. Sans cette autorisation explicite, l’acte bascule dans l’illégalité.

Toutefois, empressons-nous de dire que si un citoyen voit une infraction dans la rue, nous pensons qu’il a obligation de la signaler aux autorités. Bien entendu sans en informer l’auteur de ladite infraction.

La législation vise particulièrement à défendre les individus se trouvant en position de faiblesse lors d’échanges privés. Me Zine a précisé que la simple captation ne suffit pas toujours à caractériser l’infraction : c’est surtout l’exploitation ultérieure des contenus enregistrés qui cristallise la gravité de l’acte. Diffuser, partager ou utiliser de quelque manière que ce soit ces enregistrements constitue une circonstance aggravante majeure, la loi protégeant rigoureusement la vie privée et les libertés fondamentales des citoyens.

L’article Ne jouez pas avec la loi : enregistrer sans accord, c’est interdit, en Tunisie est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Tunisie : la filière chaussure lance un cri d’alarme face à la crise

03. November 2025 um 10:36

Le « made in Tunisia » brille à l’international depuis plus de quarante ans, mais il agonise sur son propre marché. Le constat est brutal, et c’est Wajdi Dhouib qui le dresse. À la tête de la Chambre nationale des artisans du cuir et de la chaussure, il dénonce une hémorragie : l’industrie locale se vide de sa substance, étouffée par un flux de produits importés qui échappent aux radars fiscaux.

Sur Diwan FM, M. Dhouib ne mâche pas ses mots. La Tunisie fabrique pour les griffes les plus prestigieuses de la planète. Ses ateliers maîtrisent des techniques que le monde entier envie. Pourtant, chez elle, la chaussure tunisienne ne trouve plus preneur. Pourquoi ? Parce que la partie est truquée.

Un marché gangrené par la fraude

Le diagnostic est sans appel : trois brèches béantes laissent entrer une concurrence qui ne joue aucune règle. Première faille, des importateurs s’acquittent de droits de douane ridiculement bas, profitant de failles administratives ou de complaisances suspectes.

Deuxième problème, certaines cargaisons traversent les frontières comme en territoire conquis, sans déclencher le moindre prélèvement fiscal.

Troisième plaie, le marché tunisien est submergé par la friperie : des chaussures d’occasion débarquent en masse, dans la même opacité totale.

Résultat ? Les fabricants tunisiens se retrouvent pieds et poings liés. Ils paient leurs charges, leurs taxes, leurs employés. En face, des circuits parallèles déversent des produits à prix cassés, sans supporter le moindre coût fiscal. L’équation est insoluble, prévient M. Dhouib. Et le savoir-faire tunisien, reconnu depuis les années 1980, risque de sombrer non par manque de qualité, mais par excès de tricherie.

L’article Tunisie : la filière chaussure lance un cri d’alarme face à la crise est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Gestern — 02. November 2025Haupt-Feeds

Khouloud Toumi : « Un accord avec le FMI est devenu une obligation pour la Tunisie »

02. November 2025 um 11:46

Depuis juillet 2021, le pays s’est replié sur ses ressources internes pour financer son budget. Mais cette stratégie, dictée par l’absence d’accord avec le FMI, montre aujourd’hui ses failles : croissance ralentie, inflation persistante et système bancaire fragilisé.

L’analyste de politique économique Khouloud Toumi tire la sonnette d’alarme. « Nous faisons face à un modèle économique fermé où le financement interne ne suffit plus à soutenir ni la croissance ni la stabilité monétaire », affirme-t-elle dans une déclaration à L’Économiste Maghrébin.

Depuis le 25 juillet 2021, la Tunisie traverse une période économique inédite, marquée par un recours quasi exclusif aux ressources domestiques : banques locales, Banque centrale et recettes fiscales. Cette orientation, imposée par les circonstances et notamment l’absence d’accord avec le Fonds monétaire international, a pu « temporairement soutenir l’État », reconnaît l’analyste, avant d’ajouter que « cette stratégie a atteint ses limites ».

Les banques locales, premières créancières de l’État

Les établissements bancaires tunisiens sont devenus les premiers créanciers de l’État, détenant une part importante des bons du Trésor. Cette situation crée « une forme de dépendance mutuelle entre la banque et l’État » et expose directement ces institutions au risque souverain.

Plus préoccupant encore, cette surexposition à la dette publique se fait au détriment du secteur privé. « Les banques prêtent à l’État plutôt qu’à l’économie réelle, ce qui freine la création de richesse et l’emploi », explique Khouloud Toumi. L’investissement privé et la consommation, pourtant moteurs principaux de la croissance, en pâtissent directement.

En parallèle, la Banque centrale a procédé au financement direct de l’État, notamment 7 milliards de dinars pour la loi de finances 2025 et 11 milliards prévus pour 2026. Cette pratique, qui revient à « monétiser le déficit budgétaire », accroît la masse monétaire sur le marché réel et alimente l’inflation, érodant ainsi le pouvoir d’achat des citoyens et déstabilisant la monnaie nationale.

Des ressources fiscales absorbées par les dépenses courantes

Le tableau budgétaire est tout aussi préoccupant. Près de 75% des recettes
fiscales sont absorbées par les dépenses courantes, principalement la masse salariale et les subventions. « Cela signifie que la quasi-totalité des ressources fiscales sert à maintenir l’appareil administratif », souligne l’analyste.

Dans une économie ralentie, cette situation limite toute flexibilité budgétaire. L’État « ne peut ni investir, ni réformer, ni absorber les chocs extérieurs », précise Khouloud Toumi, qui décrit une « spirale » dangereuse : « Plus on s’endette localement, plus on affaiblit le système financier, plus on ferme l’accès aux marchés extérieurs, plus on effraie les investisseurs ».

Un accord avec le FMI, une « obligation » selon l’analyste

Face à cette impasse, Khouloud Toumi estime qu’un accord avec le Fonds monétaire international n’est plus une option mais « une obligation ». « Le FMI n’est pas seulement un bailleur de fonds, c’est un catalyseur de confiance », explique-t-elle. « Il joue un rôle important pour les marchés extérieurs » et permet de signaler que le pays « s’engage dans une trajectoire de réforme, de transparence et de stabilité ».
L’analyste reconnaît que le FMI imposera une politique budgétaire restrictive, incluant des réformes structurelles de la masse salariale, des subventions et de la restructuration des sociétés publiques. Mais elle estime que ces réformes, bien que difficiles, permettront « à terme une croissance économique » et « ouvriront les portes aux autres bailleurs de fonds, ainsi qu’aux crédits multilatéraux et bilatéraux ».

Pour Khouloud Toumi, « on est arrivé à une économie fermée » et « le risque est moindre avec les réformes qu’en maintenant le statu quo ». La question n’est donc plus de savoir s’il faut négocier, mais « sur quelle base il faut négocier » avec le FMI.

L’article Khouloud Toumi : « Un accord avec le FMI est devenu une obligation pour la Tunisie » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Quand l’intelligence artificielle redessine le marché du travail

01. November 2025 um 11:47

L’intelligence artificielle générative ne se contente plus d’assister les professionnels : elle redéfinit en profondeur le travail intellectuel. Traduction, analyse de données, production de contenus… de nombreux secteurs voient leur organisation bouleversée.

La traduction illustre cette mutation : alors que DeepL et ChatGPT fournissent des textes instantanés, le rôle du traducteur humain se recentre sur la post-édition, une activité plus contraignante et moins valorisée.

Mais le phénomène dépasse largement ce premier terrain d’expérimentation. Des géants comme Amazon, IBM, Accenture ou Salesforce ont intégré l’IA dans leurs processus internes, allant parfois jusqu’à réduire leurs effectifs. Amazon, par exemple, a supprimé 14 000 postes administratifs, un mouvement présenté comme l’effet direct de l’automatisation. Dans la même logique, plusieurs entreprises combinent rationalisation et adoption de l’IA pour les fonctions RH, marketing ou service client, comme le rapportent en substance nos confrères de RFI.

En Europe, les plans sociaux restent limités, mais les tendances se précisent. Selon une enquête menée auprès de cadres dirigeants dans 13 pays, près de la moitié ont déjà ajusté leurs effectifs sous l’effet de l’IA, et plus de la moitié anticipent moins d’embauches dans les cinq prochaines années. Souvent, ces transformations passent par le gel des recrutements ou le non-remplacement des départs, plutôt que par des licenciements massifs, indique la radio française.

Certains secteurs, déjà partiellement automatisés, confirment cette dynamique. Les centres d’appels réduisent progressivement la part d’interactions humaines, remplacées par des canaux digitaux et des systèmes d’analyse automatisée capables de superviser certaines fonctions d’encadrement.

Les jeunes diplômés sont particulièrement exposés. Les postes juniors, historiquement centrés sur l’analyse ou la production de contenus, figurent parmi les plus automatisables. Selon une étude de l’université Stanford, l’emploi des 22-25 ans dans les professions fortement touchées par l’IA a reculé de 13% depuis 2022, et de 20% pour les développeurs.

Pour les entreprises, l’enjeu n’est plus seulement la suppression de postes, mais la redéfinition des métiers. Les fonctions évoluent, distinguant clairement les salariés capables de tirer parti de l’IA de ceux dont le rôle est progressivement marginalisé.

Les études convergent : la transition est en cours, mais ses effets sociaux complets ne se révéleront pleinement que dans les années à venir. Cela étant, il faut toutefois se préparer, car le processus est en marche.

L’article Quand l’intelligence artificielle redessine le marché du travail est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Sahara occidental : Mohammed VI salue le vote de l’ONU et appelle Alger au dialogue

01. November 2025 um 09:40

Le roi du Maroc, Mohammed VI, s’est félicité de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU du plan d’autonomie proposé par le Maroc pour le Sahara, qualifié de solution « la plus réaliste » par l’organisation internationale.

Dans un discours prononcé vendredi, le souverain marocain a affirmé que l’ONU « a entériné l’initiative d’autonomie en tant que solution optimale au conflit » autour du Sahara.

Mohammed VI a également remercié le président américain pour son rôle dans le dossier, tout en appelant le président algérien à « un dialogue sincère » en vue de bâtir de nouvelles relations entre les deux pays.

Le roi a conclu en rendant hommage à « tous les efforts contribuant à la défense de l’intégrité territoriale du Maroc ».

Le vote du Conseil de sécurité, mené à l’initiative des États-Unis, marque un nouveau soutien international au projet marocain d’autonomie pour le Sahara occidental.

L’article Sahara occidental : Mohammed VI salue le vote de l’ONU et appelle Alger au dialogue est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Le Grand Musée égyptien ouvre enfin ses portes 

01. November 2025 um 08:54

Après près de vingt ans de travaux, le Grand Musée égyptien (GEM) accueille le 1er novembre 2025 ses premiers visiteurs sur le plateau de Gizeh. Conçu pour devenir le plus vaste musée consacré à une seule civilisation, l’établissement marque une nouvelle étape dans la mise en valeur du patrimoine pharaonique.

Lancé au début des années 2000, ce chantier de plus d’un milliard d’euros a traversé de multiples crises – financières, politiques et sanitaires – avant d’aboutir. Prévu initialement pour 2012, il aura finalement fallu plus de dix ans de retard pour que le site soit opérationnel. Le musée occupe une superficie de 47 hectares, incluant espaces d’exposition, jardins, zones de conservation et laboratoires.

Situé à moins de trois kilomètres des pyramides de Gizeh, le GEM a été pensé comme un prolongement contemporain du site antique. Le bâtiment, conçu par le cabinet irlandais Heneghan Peng Architects, se distingue par une façade géométrique en pierre translucide et un vaste parvis en pente orienté vers les monuments millénaires. Dès le hall d’entrée, une statue monumentale de Ramsès II accueille les visiteurs.

Les objets provenant du Musée égyptien du Caire, situé place Tahrir, ainsi que de nombreuses réserves archéologiques, ont été progressivement déplacés vers le nouveau site. Plus de 130 000 pièces seront à terme présentées, couvrant l’ensemble de l’histoire pharaonique, de la préhistoire à l’époque grecque.

Certaines œuvres iconiques, comme le buste de Néfertiti ou la pierre de Rosette, seront évoquées ou présentées sous forme de répliques, tandis que l’ancien musée du Caire sera réorienté vers l’histoire de l’égyptologie.

L’un des points centraux du musée sera l’exposition complète des 5 500 objets découverts dans la tombe de Toutankhamon en 1922. Pour la première fois, le public pourra découvrir l’intégralité du mobilier funéraire du jeune pharaon, depuis ses chars jusqu’à ses bijoux. Le célèbre masque d’or, composé de plus de dix kilos de métal précieux et de pierres semi-précieuses, en sera la pièce maîtresse.

Autre figure emblématique, le colosse de Ramsès II, déplacé en 2018 depuis la gare de Ramsès au Caire, trône désormais à l’entrée du musée. Haut de onze mètres, il devient le premier contact visuel du visiteur avec l’Égypte antique à l’intérieur du bâtiment.

Outre les espaces d’exposition, le GEM abrite l’un des plus grands centres de conservation et de restauration au monde. Des équipes internationales y travaillent déjà sur des collections fragiles, destinées à être étudiées ou exposées dans les années à venir.

 

L’article Le Grand Musée égyptien ouvre enfin ses portes  est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

SAH Lilas fait peau neuve après la prise de participation de PGH

31. Oktober 2025 um 15:52

Changement de cap au sein de la Société d’Articles Hygiéniques (SAH Lilas). L’entreprise, connue pour ses marques phares dans l’hygiène domestique et personnelle, a procédé à une refonte partielle de son conseil d’administration, marquant une nouvelle étape dans sa gouvernance.

À la suite de la démission de trois de ses administrateurs, le groupe a annoncé la cooptation de trois nouveaux membres, une décision qui sera soumise à la ratification lors de la prochaine Assemblée générale ordinaire. Cette transition s’inscrit dans un contexte de réorganisation plus large, alors que le capital de la société connaît d’importants mouvements.

Le nouveau conseil d’administration se compose désormais de :

  • M. Mounir El Jaiez, président du conseil,

  • Mme Jalila Mezni, directrice générale,

  • La société PGH, représentée par M. Mohamed Mahjoub Langar,

  • M. Ahmed Bouzguenda,

  • M. Mohamed Amine Ben Malek,

  • M. Skander Kammoun,

  • M. Adel Ghlila,

  • M. Slim Ouali,

  • M. Anis El Fehem,

  • M. Mohamed Nidhal Mosbahi.

Cette recomposition intervient alors que Poulina Group Holding (PGH) consolide sa présence dans l’actionnariat de référence. Le conglomérat industriel a en effet finalisé sa prise de participation de 45,48% dans JM Holding, société mère de SAH Lilas, en reprenant cette part précédemment détenue par Olea Holding.

L’article SAH Lilas fait peau neuve après la prise de participation de PGH est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Mohamed Sassi : « La Tunisie doit redevenir actrice de son lien à l’Europe »

31. Oktober 2025 um 15:27

Docteur et habilité à diriger des recherches (HDR) de Sorbonne Université, Mohamed Sassi, spécialiste d’histoire économique et des relations internationales, publie « Les relations Tunisie – Union européenne : Six décennies d’histoire » (éd. Nirvana). 

Fruit de recherches approfondies dans les archives nationales, cet ouvrage de référence propose une analyse inédite et critique d’un partenariat souvent idéalisé. Dans cet entretien, il en décortique les asymétries, les occasions manquées et les conditions d’une refonte nécessaire.

« Les relations Tunisie – Union européenne : Six décennies d’histoire » est un titre qui interpelle. Comment présenteriez-vous cet ouvrage ?

C’est un livre d’histoire, plus précisément d’histoire économique et des relations internationales. Il retrace les relations entre la Tunisie et une zone du monde avec laquelle nous entretenons des liens historiques profonds. L’ouvrage couvre l’intégralité de cette histoire, depuis les conversations exploratoires de 1963 jusqu’à l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) d’aujourd’hui. Il examine les phases parfois difficiles des négociations, les accords signés, en analysant les enjeux, les défis de chaque époque ainsi que les résultats de ces engagements. Il établit surtout le lien entre un accord et le suivant, offrant ainsi un récit complet et une vision critique de nos relations avec l’Europe communautaire.

 

Lire aussi: Patrice Bergamini: « L’Aleca est là pour aider au décollage de l’économie tunisienne »

 

Qu’est-ce différencie votre ouvrage des autres travaux sur ce sujet ?

C’est avant tout un livre d’histoire, réalisé par un historien-économiste de métier, formé à la Sorbonne et habilité à diriger des recherches. Il s’appuie donc sur une méthodologie rigoureuse et repose sur des archives nationales, notamment celles du ministère des Affaires étrangères, versées en 2012. Ce travail a été validé par des acteurs clés, comme feu Taher Sioud, qui fut le négociateur principal durant les années 70 et 90. Il vient ainsi combler un vide en offrant une analyse approfondie d’un pan méconnu de l’histoire contemporaine tunisienne.

 

 

Initialement, mes recherches portaient sur les relations euro-méditerranéennes. La disponibilité nouvelle des archives m’a permis d’approfondir cette thématique de manière significative.

En 2025, pourriez-vous évaluer le bilan et la nature des relations entre la Tunisie et l’Union européenne ?

Le livre apporte des éléments de réponse à cette question cruciale. Il reflète des évaluations contrastées : certains y voient un impact positif, d’autres des effets néfastes sur l’économie tunisienne. La réalité est sans doute plus nuancée. Il nous faut aussi nous remettre en question en tant que Tunisiens, identifier nos erreurs et nos visions à court terme pour pouvoir les corriger.

L’évaluation de l’accord de 1995, le plus récent, est centrale. À ma connaissance, il n’a jamais fait l’objet d’une évaluation exhaustive. Certaines analyses, partielles, dénoncent l’inadéquation de l’appareil productif, tandis que d’autres, comme celle de l’ancien ministre de l’Industrie, Afif Chelbi, mettent en avant la réussite de la mise à niveau industrielle. La véritable difficulté réside dans le principe de réciprocité, imposé par les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

La Tunisie a bénéficié d’une période de grâce de douze ans pour s’adapter au jeu de la concurrence internationale avant l’ouverture complète de son marché. Or, la Révolution de 2011 est survenue au moment précis où cette réciprocité devait pleinement s’appliquer.

Retrouvez la suite de cette interview dans le prochain numéro de L’Économiste Maghrébin.

L’article Mohamed Sassi : « La Tunisie doit redevenir actrice de son lien à l’Europe » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Tunisie – Les banques à l’arrêt les 3 et 4 novembre

31. Oktober 2025 um 09:51

Le malaise couvait depuis des mois, il éclate désormais au grand jour. Les 3 et 4 novembre 2025, toutes les banques et institutions financières  baisseront rideau. À l’appel de la Fédération générale des banques et des établissements financiers – affiliée à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) – le secteur observera une grève générale nationale, dénonçant un dialogue social « rompu » et des droits syndicaux « bafoués ».

Cette décision, annoncée par un communiqué au ton ferme, marque une nouvelle étape dans la tension grandissante entre les représentants du personnel et les directions bancaires. La fédération des banques évoque une « entrave manifeste à l’exercice syndical ». De même qu’elle déplore la dégradation continue des conditions contractuelles. Les contraintes budgétaires de 2025 auraient, selon elle, accentué la précarité du cadre de travail et bloqué toute avancée dans les discussions avec les employeurs.

Un climat social sous pression

Au-delà des négociations salariales, c’est la relation de confiance entre partenaires sociaux qui semble s’effriter. La fédération estime que les institutions financières ont multiplié les pressions sur les agents mobilisés et suspendu les concertations prévues avec les syndicats. « Le dialogue est au point mort », confie une source proche du dossier.

Face à cette impasse, la structure syndicale appelle les employés du secteur à un geste symbolique fort : se présenter sur leur lieu de travail, munis d’un brassard noir, signe de deuil face à ce qu’ils qualifient de « dégradation du climat social ». Une manière de manifester sans paralysie immédiate, tout en préparant le terrain à la grève des 3 et 4 novembre.

Un appel à la mobilisation nationale

A Tunis, un rassemblement est prévu le lundi 3 novembre à partir de 9h, sur la place Mohamed-Ali, devant le siège historique de l’UGTT. La fédération invite l’ensemble des agents et cadres à y participer, afin de réaffirmer leur attachement aux « revendications légitimes » et de dénoncer « toute tentative d’intimidation ».

L’article Tunisie – Les banques à l’arrêt les 3 et 4 novembre est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

TUNISAIR : 1,88 million de passagers transportés au 30 septembre 2025

31. Oktober 2025 um 09:36

TUNISAIR a publié ses indicateurs d’activité au 30 septembre 2025, révélant une performance opérationnelle contrastée mais marquée par des gains significatifs en efficacité et en gestion des charges. L’analyse de l’activité sur les neuf premiers mois de l’année est principalement caractérisée par une baisse du nombre de passagers transportés de 5,1 %. Cette diminution s’explique par les perturbations subies par le programme de maintenance, qui ont directement affecté le nombre d’avions disponibles pour l’exploitation. Le nombre total de passagers transportés s’établit à 1 878 706 au 30 septembre 2025, contre 1 980 685 pour la même période en 2024.

Malgré ce repli du trafic, la compagnie affiche une nette progression de son efficacité commerciale, visible à travers son taux de remplissage et son coefficient de chargement. Le coefficient de remplissage (load factor) a progressé de 3,2 points sur la période cumulée (janvier à septembre), atteignant 75,4 % au lieu de 72,2 % en 2024. Cette progression était encore plus marquée au troisième trimestre 2025, où le taux a atteint 76,4 %,. Soit une hausse de 2,6 points par rapport au troisième trimestre 2024 (73,8 %). Simultanément, le coefficient de chargement a progressé de 2 points au 30 septembre 2025.

Du point de vue des revenus, la compagnie a légèrement accru ses recettes globales issues du transport. Les revenus du transport se sont élevés à 1 283,085 millions de dinars (MD) au 30 septembre 2025, une légère hausse par rapport aux 1 270,767 MD de 2024.

La recette moyenne par passager pour les vols réguliers a également augmenté, passant de 654 Dinars à 661 Dinars.

Cependant, la part du marché de TUNISAIR a diminué, s’établissant à 20,4 % au 30 septembre 2025, contre 22,5 % l’année précédente.

Sur le plan opérationnel, l’utilisation de la flotte a progressé, atteignant 9,60 heures/jour/avion contre 8,70 heures/jour/avion en 2024. Toutefois, la ponctualité de la flotte a chuté de manière significative, s’établissant à 37 % au 30 septembre 2025, contre 48 % à la même date en 2024.

L’analyse de l’évolution des charges révèle des succès importants en matière de maîtrise des coûts. Ainsi, les dépenses de carburant ont enregistré une baisse notable de 22,6 % au troisième trimestre 2025, tendance qui se maintient sur la période cumulée au 30 septembre 2025. Cette économie est attribuée à un triple effet : une baisse du volume de 7,1 %, une diminution du prix du baril de 13,4 %, et un effet de taux de change favorable de 5,4 %.

De plus, les redevances de leasing ont diminué de 25 % suite à la clôture de deux lignes de crédit. La gestion du personnel a également évolué avec une baisse de l’effectif de 11,4 % due à des départs à la retraite. L’effectif total est de 2 641 employés, contre 2 982 en 2024.

En ce qui concerne la structure financière et la flotte, l’endettement de la compagnie s’établit à 606,452 MD au 30 septembre 2025. La flotte inscrite à l’AOC demeure de 19 avions. Néanmoins, la structure de propriété de la flotte a changé : deux avions A320 dont les crédits ont été totalement remboursés par TUNISAIR sont devenus la propriété de la compagnie, portant le nombre d’avions propriété de Tunisair de 5 à 7.

L’article TUNISAIR : 1,88 million de passagers transportés au 30 septembre 2025 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Tunis El Manar intègre le gotha des meilleures universités mondiales

29. Oktober 2025 um 20:34

L’Université de Tunis El Manar (UTM) franchit un nouveau cap dans les classements internationaux. Elle figure désormais parmi les 700 meilleures universités au monde, selon le QS World University Ranking, et parmi les 800 premières d’après le Times Higher Education (THE) 2025. Une double distinction qui consacre sa position de première université tunisienne et maghrébine et traduit la progression constante de son modèle fondé sur l’excellence académique, l’innovation et la durabilité.

Réunis lors du deuxième Forum de l’Université, enseignants, chercheurs et partenaires institutionnels ont salué ces résultats. Le président de l’UTM, Moez Charfa, a souligné que cette reconnaissance internationale « reflète le travail collectif de la communauté universitaire et la réussite des coopérations internationales ». Il a également exprimé sa gratitude envers les partenaires européens et les institutions nationales qui accompagnent les projets de développement de l’université.

Innovation et durabilité au cœur du projet d’établissement

Depuis plusieurs années, l’UTM déploie une stratégie de transformation centrée sur l’innovation et la durabilité. À travers ses pôles dédiés à la recherche appliquée, à l’entrepreneuriat étudiant et à la technologie, l’université s’impose comme un acteur clé du développement économique et social du pays. Ces structures favorisent la création de start-ups, le transfert de connaissances et l’émergence d’un écosystème universitaire connecté aux besoins de la société.

Des performances reconnues dans les classements liés aux ODD

L’Université de Tunis El Manar se distingue également dans les classements mondiaux relatifs aux Objectifs de développement durable (ODD) fixés par les Nations unies. Elle se situe dans la fourchette 101–200 pour l’ODD 4 consacré à la qualité de l’éducation, et enregistre une progression notable de la 40ᵉ à la 22ᵉ place mondiale. Pour l’ODD 3 sur la santé et le bien-être, elle atteint la 37 place, se positionnant première en Afrique et dans le monde arabe.

Un modèle d’ouverture sur le monde

Pour le professeur Charfa, ces avancées illustrent la vocation de l’université à former une jeunesse tunisienne ouverte, compétente et engagée dans les grands défis contemporains. Il a appelé à renforcer la coopération entre institutions tunisiennes et européennes afin de consolider les acquis et d’amplifier l’impact des projets communs.

« Notre ambition est de bâtir un avenir fondé sur la connaissance, l’innovation et la durabilité », a-t-il conclu, soulignant que les résultats obtenus témoignent de la vitalité d’une université tunisienne tournée résolument vers l’avenir.

L’article Tunis El Manar intègre le gotha des meilleures universités mondiales est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

De la théorie à la pratique : comment valoriser la recherche scientifique tunisienne ?

29. Oktober 2025 um 12:47

Le Forum de l’Université 2025, organisé le 29 octobre à l’ENIT en partenariat avec l’Université de Tunis El Manar et l’Union européenne, s’est tenu sous le thème : « Recherche scientifique : excellence ou pertinence ? ». Chefs d’entreprise, chercheurs et universitaires y ont débattu des freins au rapprochement entre le monde académique et le secteur économique. Les échanges ont mis en évidence un paradoxe tunisien : bien que la production scientifique nationale soit saluée à l’international, la valorisation et l’exploitation des résultats de recherche demeurent parmi les plus faibles au monde.

Particularité de ce forum : l’absence de panel fixe. Les participants peuvent intervenir librement pendant deux minutes via un boîtier électronique remis à l’entrée, effaçant ainsi la distinction habituelle entre auditoire et intervenants. Les recommandations seront établies à l’issue de l’événement. L’Économiste Maghrébin était présent pour couvrir une partie du débat.

Le diagnostic est sévère. Selon les chiffres avancés lors des débats, la Tunisie se classe au 130e rang mondial sur 133 pays en matière d’utilisation de la recherche, alors qu’elle figure dans le top 20 pour la production scientifique. Cette contradiction témoigne d’un décalage persistant entre les attentes du secteur privé et les réalités du système universitaire. La question du rapprochement entre université et entreprise, longuement discutée depuis plusieurs années, s’impose désormais comme une urgence économique.

Lotfi Dabbabi : le cri d’alarme du secteur bancaire

Lotfi Dabbabi, directeur général de la banque QNB, a ouvert le débat en posant une question frontale : à quoi bon former des diplômés universitaires et de grands chercheurs s’il n’y a pas d’impact réel sur la vie économique et l’entreprise ? Fort de son expérience d’enseignant à l’université, il a relaté ses différends avec certains collègues académiciens sur les contenus pédagogiques, opposant ce qui relève de l’enseignement académique à ce qui correspond aux besoins professionnels.

Il a souligné que les entreprises et les banques mènent aujourd’hui leur propre recherche, directement liée aux besoins des clients et à l’usage quotidien, une recherche qu’il qualifie de plus efficace en termes d’utilité et de rendement immédiat. Dabbabi a insisté sur la nécessité de développer davantage d’échanges et d’interactions, citant en exemple des établissements qui forment des cadres répondant relativement aux besoins des banques et des institutions financières. Sa demande est claire : que les jeunes diplômés soient immédiatement fonctionnels dès le premier mois d’embauche, évitant ainsi la formation complémentaire systématique que les entreprises doivent actuellement assurer.

Imen Turki : repenser l’excellence scientifique

Imen Turki, agrégée en chirurgie maxillo-faciale, réparatrice et esthétique, et chercheuse ayant à son actif plusieurs techniques chirurgicales et une classification mondiale ayant abouti à un algorithme thérapeutique, a déplacé le débat vers la question fondamentale de l’évaluation de la recherche. Elle a d’abord reconnu les difficultés rencontrées dans la recherche scientifique dans le monde de la santé, avant de poser une question essentielle : comment définir l’excellence de la recherche scientifique et identifier une recherche véritablement susceptible d’attirer les laboratoires et les entreprises ?

Selon elle, l’excellence est aujourd’hui évaluée depuis deux décennies par des indices bibliométriques, mais l’évaluation qualitative fondée sur l’innovation et la pertinence de l’idée n’est pas réellement prise en compte. Turki a plaidé pour une double évaluation, quantitative et qualitative, afin de produire des résultats pertinents ayant un impact réel sur la société. Elle a insisté sur le fait que la recherche doit émaner des besoins de la société et qu’il faut comprendre le monde réel pour mener une recherche visant à améliorer le vécu et la production au niveau sociétal. Elle a également souligné l’importance d’assurer une transmission du savoir et une vulgarisation des recherches permettant aux citoyens de participer, de donner leur avis et de créer une interaction fructueuse entre les besoins de la société et les chercheurs.

Olfa Gam : les contraintes spécifiques de l’industrie pharmaceutique

Olfa Gam, directrice générale des laboratoires Cytopharma, spécialisés en oncologie, et issue de l’école d’ingénieurs industriels, a apporté un éclairage particulier sur les difficultés du secteur pharmaceutique. Elle a structuré son intervention autour de trois problématiques majeures.

Premièrement, le décalage temporel entre l’industrie et la recherche : alors que les horizons de développement des PME tunisiennes s’étendent sur trois à cinq ans, la recherche pharmaceutique nécessite généralement vingt à trente années pour aboutir à de nouvelles molécules. Ce décalage de temporalité pose la question des mécanismes à mettre en place pour rapprocher ces deux rythmes fondamentalement incompatibles.

Deuxièmement, Gam a pointé la différence entre la rigueur académique et la rigueur réglementaire pharmaceutique. Impliquée dans plusieurs projets de recherche, elle a constaté un décalage majeur entre ce que produisent les chercheurs et ce qui est acceptable d’un point de vue réglementaire pour enregistrer des médicaments, deux référentiels selon elle complètement différents.

Troisièmement, forte de son expérience de quinze ans en Belgique où la recherche était portée par des startups de biotechnologie rachetées ensuite par l’industrie, elle a regretté l’absence quasi totale de ce type d’entreprises en Tunisie. Elle a souligné le paradoxe : des chercheurs de très bonne qualité, toutes les forces nécessaires pour mener une recherche de haut niveau, mais une incapacité à créer cette combinaison permettant aux chercheurs universitaires de s’impliquer dans des structures entrepreneuriales. Gam a conclu en lançant un défi direct à l’assistance : existe-t-il en Tunisie un chercheur travaillant sur le développement d’anticorps monoclonaux, ces médicaments d’avenir au cœur de l’innovation pharmaceutique mondiale ?

Chakib Ben Mustapha : lever les obstacles institutionnels

Chakib Ben Mustapha, représentant de l’Union des petites et moyennes entreprises industrielles, a livré un état des lieux sans concession. Il a reconnu les efforts déployés par l’État et l’université. Le crédit d’impôt recherche pour les entreprises a été établi il y a trois ans avec un plafond de 200 000 dinars, porté ensuite à 400 000 dinars. Au niveau des universités, le système a été modifié pour permettre aux laboratoires de recherche de reverser directement 30 % des financements reçus à la motivation des chercheurs. Avec plus de 520 laboratoires de recherche aujourd’hui, l’effort quantitatif est considérable.

Toutefois, Ben Mustapha a identifié une limitation majeure freinant l’implication des chercheurs dans des projets industriels : le statut de la fonction publique plafonne la rémunération complémentaire des chercheurs à 30 % de leur salaire de base. Il a qualifié cette mesure d’introductive et a profité de la présence de tous les partenaires pour appeler à son annulation dans le cadre de la préparation de la loi de finances 2026.

Pour l’intervenant, la motivation financière des chercheurs est déterminante car les entreprises ne viennent pas spontanément vers l’université. Il a également insisté sur le développement des clusters et technopôles comme lieux de rencontre privilégiés, suggérant d’organiser des réunions à l’échelle des filières sur les projets et axes de recherche. Ces structures, encore émergentes dans des pôles comme Cité Asus, commencent à prendre forme et représentent selon lui un élément clé de l’écosystème de la recherche.

 

 

L’article De la théorie à la pratique : comment valoriser la recherche scientifique tunisienne ? est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Tom Ashwanden : « La Tunisie dispose d’un potentiel scientifique remarquable »

29. Oktober 2025 um 11:43

L’École nationale d’ingénieurs de Tunis accueillait, ce mercredi 29 octobre 2025, la deuxième édition du Forum de l’Université. Elle est organisée en partenariat avec l’Université Tunis El Manar et l’Union européenne. Tom Ashwanden, chef de la Coopération à la Délégation de l’Union européenne en Tunisie, y a défendu la nécessité de concilier excellence académique et pertinence socio-économique dans la recherche scientifique.

Le Forum de l’Université, lancé en 2023 avec une première édition consacrée à l’employabilité, se veut un espace de dialogue entre le monde académique, les entreprises, la société civile et les décideurs. Cette année, les participants sont invités à réfléchir au thème : « La recherche scientifique : excellence ou pertinence ». Un dilemme que Tom Ashwanden juge stratégique pour les universités et chercheurs tunisiens comme européens.

« Comment concilier l’excellence académique, souvent guidée par la curiosité scientifique et la rigueur disciplinaire, avec la pertinence socio-économique qui permet à la recherche de répondre aux besoins concrets de la société, de l’industrie et du développement durable », interroge le responsable européen dans son allocution d’ouverture.

Pour illustrer son propos, Tom Ashwanden a évoqué son expérience personnelle à Montpellier, dans le sud de la France, où il a côtoyé des chercheurs tunisiens travaillant sur les problématiques de l’eau. Il souligne que ces scientifiques tunisiens possèdent une approche appliquée qui contraste avec le caractère plus théorique de la recherche européenne sur les mêmes sujets. Les défis hydriques actuels de la Tunisie préfigurent ceux que connaîtra le sud de la France, a-t-il souligné, rendant ces échanges méditerranéens particulièrement féconds.

Un potentiel scientifique reconnu

Tom Ashwanden a salué le potentiel scientifique de la Tunisie et la reconnaissance dont bénéficient ses chercheurs au niveau international. Il a rappelé que le pays figure parmi les plus performants du voisinage de l’Union européenne dans le programme Horizon Europe, avec plusieurs dizaines de projets financés portant sur des thématiques variées comme la santé, l’énergie, le numérique et la durabilité.

La coopération entre l’Union européenne et la Tunisie dans le domaine de la science, de la recherche et de l’innovation s’étend sur plus de vingt ans, depuis la signature d’un accord scientifique et technologique en 2003. Elle s’est renforcée avec l’association pleine et entière de la Tunisie à Horizon Europe et le lancement du programme Erasmus Plus 2021-2027. Parmi les initiatives structurantes, le responsable a cité le projet SOAFI (Science with and for the Youth) et le Programme d’appui au secteur de l’éducation.

Un levier de développement

« La recherche scientifique ne doit pas être perçue comme un luxe mais comme un levier de développement et de souveraineté », a affirmé Tom Ashwanden. Dans un contexte mondial marqué par les transitions numérique, énergétique et écologique, il estime que les pays investissant dans la connaissance sont ceux qui bâtissent leur indépendance et leur résilience.

Le chef de la Coopération souligne donc l’importance de ce forum pour identifier les verrous qui freinent l’efficacité du système national de recherche. Mais aussi pour valoriser les initiatives réussies et formuler des recommandations partagées entre chercheurs, décideurs et acteurs économiques.

Par ailleurs, il a rendu hommage à l’Université Tunis El Manar pour son rôle moteur dans la production scientifique nationale et la formation des générations de chercheurs et d’ingénieurs. De même qu’à l’École nationale d’ingénieurs de Tunis qui incarne, selon lui, l’alliance entre rigueur scientifique et ouverture sur le monde socio-économique.

Tom Ashwanden conclut en appelant à un écosystème de recherche cohérent, reposant sur une gouvernance claire, un financement stable, des passerelles solides entre universités et entreprises et une reconnaissance du rôle des chercheurs comme acteurs du progrès. L’Union européenne, assure-t-il, restera aux côtés de la Tunisie dans cette démarche, convaincue que la science et le savoir constituent des biens communs et des leviers essentiels de prospérité partagée.

L’article Tom Ashwanden : « La Tunisie dispose d’un potentiel scientifique remarquable » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Cryptomonnaies en Tunisie : une ascension fulgurante malgré l’interdiction

28. Oktober 2025 um 16:14

Un bond spectaculaire vient de propulser la Tunisie au 52ᵉ rang mondial de l’adoption des cryptoactifs. Alors même que leur utilisation demeure prohibée depuis 2018.

Relayé par nos confrères à Ilboursa, le dernier rapport de Chainalysis révèle une progression remarquable : en l’espace d’une année, le pays a grimpé de 28 positions dans le classement international, passant de la 80ᵉ à la 52ᵉ place. Cette performance place désormais la Tunisie dans le top 10 africain, un résultat qui interroge au regard du cadre légal en vigueur.

L’organisme spécialisé Chainalysis a revu cette année sa méthode d’évaluation. Les nouveaux critères intègrent l’activité des acteurs institutionnels et recalibrent les indicateurs concernant les transactions de particuliers et la finance décentralisée. Ces ajustements méthodologiques contribuent à expliquer le repositionnement de nombreux pays, dont la Tunisie.

Le classement s’appuie sur plusieurs paramètres : volumes transactionnels enregistrés sur les blockchains; recours aux plateformes centralisées et décentralisées; implication des institutions financières. L’ensemble dessine une cartographie mondiale contrastée, où cohabitent pays pionniers et territoires réfractaires.

Des transactions qui persistent dans la clandestinité

Malgré l’interdiction formelle édictée il y a sept ans, les échanges en cryptomonnaies se poursuivent en Tunisie. Ces opérations s’effectuent principalement via des réseaux peer-to-peer ou des canaux informels, échappant à toute régulation officielle. Chainalysis capte ces flux indirectement, notamment à travers l’analyse du trafic internet et d’autres données numériques accessibles.

L’examen détaillé des sous-indices tunisiens révèle des disparités. Le pays se positionne au 43ᵉ rang pour la valeur captée par les services centralisés destinés aux particuliers. Il occupe le 53ᵉ rang concernant l’ensemble des services centralisés. Tandis que la DeFi le relègue à la 67ᵉ position. Quant aux transactions institutionnelles via des plateformes centralisées, la Tunisie figure au 61ᵉ échelon.

Le panorama africain des cryptomonnaies dominé par le Nigeria

À l’échelle continentale, le Nigeria s’impose comme leader incontesté avec une 6ᵉ place mondiale. L’Éthiopie complète le podium africain en 12ᵉ position internationale. Elle devance le Maroc (24ᵉ), le Kenya (25ᵉ) et l’Égypte (26ᵉ). L’Afrique du Sud suit au 28ᵉ rang, puis l’Ouganda (37ᵉ), le Ghana (40ᵉ) et l’Algérie (47ᵉ). Cette dernière, comme la Tunisie, maintient une prohibition totale sur les cryptoactifs.

Au niveau planétaire, l’Asie et les Amériques trustent le sommet du classement. L’Inde décroche la première place, suivie des États-Unis, du Pakistan, du Vietnam et du Brésil. Cette hiérarchie reflète des réalités économiques et réglementaires très hétérogènes. En effet, certaines nations encouragent activement l’innovation financière numérique. Tandis que d’autres y voient une menace pour leur stabilité monétaire et redoutent les risques de blanchiment.

La progression tunisienne illustre une tendance de fond : l’émergence d’écosystèmes crypto parallèles dans des juridictions restrictives, où la demande contourne l’offre légale inexistante.

L’article Cryptomonnaies en Tunisie : une ascension fulgurante malgré l’interdiction est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

5 000 auto-entrepreneurs enregistrés en un an, objectif de 20 000 d’ici décembre

28. Oktober 2025 um 15:06

Le dispositif d’auto-entrepreneuriat a enregistré 5 000 inscriptions depuis son lancement il y a un an. L’information a été communiquée mardi par Mohamed Kafi Rahmani, directeur au ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi, chargé du dossier.

Intervenant à la Radio nationale, le responsable a indiqué que les adhésions demeurent faibles dans les régions et présentent des écarts importants comparativement aux zones urbaines.

A cet égard, une journée d’information s’est tenue au siège de l’UTICA pour présenter les modalités du programme aux personnes intéressées. L’objectif annoncé est d’atteindre 20 000 inscrits avant la fin de l’année 2025.

L’article 5 000 auto-entrepreneurs enregistrés en un an, objectif de 20 000 d’ici décembre est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Taïeb Rached condamné à 30 ans de prison

28. Oktober 2025 um 10:54

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière auprès du tribunal de première instance de Tunis a condamné l’ancien premier président de la Cour de cassation, Taïeb Rached, à 30 ans de prison.

La même chambre a également condamné l’homme d’affaires Najib Ben Ismaïl à 27 ans d’emprisonnement, l’homme d’affaires Fathi Jenih à 30 ans de prison, ainsi qu’un juge révoqué à 29 ans de détention.

Il convient de rappeler que la chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de corruption financière relevant de la Cour d’appel de Tunis avait décidé de renvoyer Taïeb Rached, Najib Ben Ismaïl, Fathi Jenih et le juge révoqué devant la chambre criminelle compétente afin qu’ils soient jugés pour des chefs d’accusation liés à la formation d’une entente en vue de blanchir de l’argent, la corruption active et passive, la falsification de documents ainsi qu’à la détention et à l’usage de faux.

L’article Taïeb Rached condamné à 30 ans de prison est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

L’avenir de la location de voitures inquiète

28. Oktober 2025 um 10:02

Face à un environnement économique de plus en plus contraignant, la Chambre nationale de location de voitures tire la sonnette d’alarme. Son représentant, Zakaria Naât, exhorte le ministère du Transport à engager une réforme structurelle du secteur; et ce, afin d’en garantir la viabilité à long terme.

Invité ce mardi 28 octobre 2025 dans l’émission « Yom Saïd » sur la Radio nationale, M. Naât insiste sur la nécessité de procéder à une classification officielle de l’activité. Tout en estimant qu’il s’agit d’un levier essentiel pour reconnaître le poids économique du métier. Il souligne que la location de voitures contribue directement ou indirectement à plus de 10 000 emplois. Mais elle demeure exclue de tout dispositif fiscal incitatif.

En outre, le représentant de la Chambre nationale plaide pour l’adoption d’un contrat de location unifié, commun à l’ensemble des opérateurs. Ce document-type fixerait des clauses et conditions standardisées, assurant une protection équitable tant pour les clients que pour les loueurs.

Autre proposition : l’allongement à cinq ans de la validité des cartes d’exploitation des véhicules de location. Actuellement réservé aux voitures de six chevaux fiscaux, ce régime devrait, estime M. Naât, être étendu aux véhicules de quatre et cinq chevaux afin de réduire les charges administratives des entreprises.

Le secteur traverse par ailleurs une période difficile. En effet, la hausse des prix des véhicules et des pièces détachées, combinée à l’augmentation des taux d’intérêt et des coûts bancaires, pèsent lourdement sur les professionnels. M. Naât souligne que depuis le 10 septembre, l’activité connaît un net ralentissement. Il est accentué par le retour anticipé des Tunisiens résidant à l’étranger, traditionnellement moteur de la saison estivale.

La Chambre nationale dénonce encore la prolifération du commerce informel dans la location automobile. Elle appelle les autorités à intensifier les contrôles contre les entreprises non autorisées. Car ces dernières faussent la concurrence et fragilisent les acteurs légitimes.

Soulignant enfin les conditions d’accès à la profession— un parc d’au moins vingt véhicules et cinq années d’expérience dans le domaine, ou à défaut un diplôme universitaire-, Zakaria Naât a tenu à préciser la nature du dépôt de garantie exigé par les loueurs : il ne s’agit pas d’une caution financière; mais d’une avance liée à l’assurance, ajustée à la valeur du véhicule.

L’article L’avenir de la location de voitures inquiète est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Le FTDES voit ses activités gelées pour un mois

27. Oktober 2025 um 18:47

Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) a annoncé la suspension temporaire de ses activités pour une durée d’un mois. L’information a été diffusée par le responsable de la communication de l’organisation via sa page Facebook.

Cette décision administrative intervient dans un contexte où plusieurs associations ont fait l’objet de mesures similaires ces dernières semaines. Les autorités n’ont pas communiqué de justification détaillée à ce stade.

Fondé en 2011, le FTDES mène des travaux de recherche et de documentation sur les questions socio-économiques en Tunisie. L’ONG publie des rapports portant sur les inégalités, l’emploi, les mouvements sociaux et les flux migratoires. Ses analyses sont utilisées par des chercheurs, des journalistes et des organismes internationaux.

L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), créée en 1989, a également fait l’objet d’une suspension récente. Cette décision avait donné lieu à des réactions de la part de certains acteurs de la société civile, qui avaient demandé son annulation.

Ces deux mesures soulèvent des questions sur l’évolution du cadre réglementaire applicable aux associations en Tunisie et sur les modalités de leur participation à la vie publique.

Affaires à suivre.

L’article Le FTDES voit ses activités gelées pour un mois est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

❌
❌