Sommet Afrique-Espagne 2025, du 6 au juillet
Cette nouvelle instance bilatérale, pilotée par le TABC, s’inscrit dans la stratégie globale de renforcement des partenariats économiques entre la Tunisie et les pays d’Afrique subsaharienne. Elle vise à établir une plateforme structurée pour favoriser les échanges commerciaux, industriels et financiers entre Tunis et Abuja.
À cette occasion, Chris Eruba a été désigné président du TNBC. Son rôle sera de piloter les actions du Conseil, avec pour mission de dynamiser les relations économiques bilatérales et de soutenir les initiatives d’investissement de part et d’autre.
Le TABC a souligné l’importance stratégique du Nigeria, première puissance économique d’Afrique et marché de plus de 220 millions d’habitants, dans les efforts tunisiens de diversification des débouchés africains. Il a également réaffirmé son engagement à accompagner les entreprises tunisiennes dans leur expansion vers ce marché à fort potentiel.
Les résultats déjà enregistrés illustrent cette dynamique : les exportations tunisiennes vers le Nigeria ont été multipliées par plus de 11 en un an, passant de 7 millions de dinars entre janvier et avril 2024 à 82 millions de dinars à fin avril 2025.
Grâce à cette performance, le Nigeria figure désormais parmi les principales destinations des exportations tunisiennes en Afrique subsaharienne, marquant ainsi une étape significative dans la réorientation africaine de la stratégie commerciale tunisienne.
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Lors des Assemblées annuelles d’Afreximbank (AAM) qui se tiennent du 25 au 28 juin 2025, à Abuja(Nigeria), le Tunisia–Nigeria Business Council (TNBC), a été lancé officiellement, a annoncé mercredi, le Conseil d’affaires tuniso-africain (TABC).
Il s’agit d’une initiative stratégique pilotée par le TABC dans le cadre de sa politique de consolidation des liens économiques avec les marchés d’Afrique subsaharienne.
À cette occasion, Chris Eruba a été officiellement présenté en tant que président du TNBC.
Le TNBC ambitionne de devenir une plateforme bilatérale de référence, dédiée à la structuration, à l’intensification et à la promotion des partenariats économiques, industriels, commerciaux et financiers entre la Tunisie et le Nigeria.
Le TABC a réaffirmé, à cette occasion, son engagement à accompagner les entreprises tunisiennes dans leur stratégie d’expansion en Afrique subsaharienne, en particulier au Nigeria, pays de plus de 220 millions d’habitants et aux perspectives économiques prometteuses.
Et de préciser que les exportations tunisiennes vers le Nigeria ont été multipliées par quatre en un an, passant de 7 millions de dinars entre janvier et avril 2024 à 82 millions de dinars à fin avril 2025.
Le Nigeria se positionne désormais parmi les premières destinations subsahariennes des exportations tunisiennes.
Les entreprises intéressées peuvent s’inscrire via le lien suivant : httpss://acp.com.tn/events/TNBC
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Les dernières données du Conseil mondial de l’or pour le premier trimestre 2025 révèlent que les pays d’Afrique du Nord dominent le classement des plus grands détenteurs d’or sur le continent. Cette tendance s’inscrit dans un contexte où de nombreux pays cherchent à renforcer leur souveraineté monétaire et à réduire leur dépendance vis-à-vis des devises étrangères.
L’Algérie arrive en tête du classement avec des réserves s’élevant à environ 173,6 tonnes, suivie par la Libye avec 146,7 tonnes, puis l’Égypte avec 128 tonnes. Ce classement met en évidence une nette domination des pays d’Afrique du Nord dans le paysage aurifère du continent, motivée par la volonté de renforcer la confiance économique tant au niveau interne qu’externe.
Malgré un écart significatif, des pays comme le Ghana (31 tonnes), Maurice, la Tunisie et le Kenya figurent parmi les sept premiers, ce qui témoigne d’un intérêt croissant pour l’or comme outil de couverture contre les fluctuations des taux de change et pour le renforcement de l’indépendance monétaire.
Parallèlement, des pays comme le Soudan du Sud, le Zimbabwe et le Nigeria suivent les traces des grandes puissances économiques en renforçant leurs réserves d’or afin de bâtir des systèmes monétaires plus flexibles et autonomes.
L’or a toujours été considéré comme un actif fiable en raison de sa stabilité, de sa liquidité et de ses rendements constants, ce qui explique pourquoi les banques centrales du monde entier, y compris celles d’Afrique, cherchent à augmenter leurs réserves.
Selon le Conseil mondial de l’or, les banques centrales détiennent aujourd’hui près d’un cinquième de l’or total extrait dans le monde, ce qui reflète sa position en tant que pilier de la stabilité monétaire.
Il est à noter que le prix de l’or a atteint un niveau record en avril dernier, dépassant les 3 500 dollars l’once, poussé par les inquiétudes des investisseurs concernant les tensions géopolitiques et les critiques du président américain Donald Trump à l’encontre du président de la Réserve fédérale.
Cela s’inscrit dans un contexte général où les banques centrales ont acheté plus de mille tonnes d’or, soit le double de la moyenne de la dernière décennie.
Le dollar a longtemps été la clef de voûte du système monétaire mondial. Depuis les accords de Bretton Woods, il s’est imposé comme l’étalon de référence, régissant les flux commerciaux, les réserves internationales et les prix des matières premières. Mais cette domination, à la fois politique et technique, s’effrite à mesure que les déséquilibres se creusent et que les acteurs émergents contestent la centralité américaine. Si la Chine, la Russie ou le Brésil ont déjà engagé des stratégies alternatives, c’est désormais l’Afrique qui, dans une discrétion stratégique, avance ses propres pions.
Une infrastructure de souveraineté : le PAPSS
Le Système panafricain de paiements et de règlements (PAPSS) constitue la réponse africaine à l’hyper-dépendance monétaire. Développé par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) ce système permet des transactions en monnaies locales entre pays africains, sans passer par des devises fortes comme le dollar ou l’euro. Déjà opérationnel dans une quinzaine de pays, et soutenu par plus de 150 banques commerciales, le PAPSS incarne une volonté nouvelle : celle de repenser les échanges sur une base endogène, libérée des frictions imposées par l’extérieur.
En permettant à une entreprise sénégalaise de payer un fournisseur ghanéen en franc CFA pendant que celui-ci reçoit du cedi (la monnaie ghanéenne), sans conversion en dollar, le PAPSS réduit les délais, les coûts, et surtout la dépendance aux circuits bancaires occidentaux. C’est un acte de souveraineté monétaire autant qu’une rationalisation économique.
Il serait réducteur de voir dans cette évolution une opposition frontale à l’ordre monétaire mondial. La démarche africaine est d’abord pragmatique. Il ne s’agit pas de boycotter le dollar, mais d’en faire un usage mesuré, contextuel, lorsqu’il est nécessaire. En supprimant les circuits longs et coûteux qui transitent par des banques correspondantes étrangères, l’Afrique cherche avant tout à gagner en efficience.
Cette rationalité est soutenue par des institutions internationales comme la SFI, qui accorde désormais des prêts en monnaies locales pour protéger les acteurs économiques du risque de change.
Derrière cette mutation, ce sont les fondations d’une économie africaine plus autonome qui se dessinent.
Le Maghreb à la croisée des chemins
Pour les pays du Maghreb, cette dynamique continentale constitue une opportunité décisive. Longtemps arrimés à l’Europe, ils disposent désormais d’un levier concret pour rééquilibrer leur stratégie économique vers le sud. Intégrer le PAPSS, c’est s’ouvrir à une nouvelle zone d’échanges plus fluide, plus sécurisée, où les contraintes liées aux devises fortes sont réduites.
Dans un contexte où les réserves en devises se contractent, où les dettes extérieures pèsent lourdement sur les équilibres budgétaires, la possibilité de commercer et d’investir en monnaies africaines constitue une voie de résilience stratégique. Cela concerne autant les flux commerciaux que les expansions bancaires, les investissements directs ou les partenariats industriels.
Mais ce repositionnement ne va pas de soi. Il suppose une volonté politique claire, des réformes monétaires internes, et une redéfinition du rôle du Maghreb dans l’économie continentale. Il implique aussi une diplomatie économique active dans les instances panafricaines, notamment au sein de la ZLECAf, dont le succès dépend en partie de la fluidité monétaire et du bon fonctionnement du PAPSS.
Ce qui se joue, au fond, dépasse les seules considérations techniques. L’Afrique est en train de bâtir une architecture économique plus cohérente avec ses besoins, ses priorités et ses réalités. En intégrant cette dynamique, le Maghreb peut passer du statut de périphérie euro-méditerranéenne à celui de plateforme charnière entre Afrique du Nord et Afrique subsaharienne.
La dédollarisation n’est pas une fin en soi. C’est un outil de transformation, un moyen de réduire les vulnérabilités structurelles tout en stimulant l’innovation institutionnelle. C’est également une invitation à repenser les modèles d’intégration régionale à l’aune d’une autonomie mieux maîtrisée.
Le PAPSS n’est pas qu’un système de paiement. C’est le signal d’un continent qui prend en main ses leviers monétaires, qui cherche à commercer selon ses propres règles et à orienter ses flux financiers vers des circuits plus adaptés. Le Maghreb, s’il en comprend l’enjeu, a tout à gagner à s’y insérer pleinement.
Dans un monde fragmenté et incertain, construire sa souveraineté ne se résume plus à défendre ses frontières ou ses institutions. C’est aussi savoir maîtriser ses instruments monétaires, orienter ses partenariats, et, surtout, choisir les espaces dans lesquels projeter son avenir. Pour le Maghreb, le moment est venu d’ancrer sa stratégie dans le « moment africain ».
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* Dr. Tahar EL ALMI,
Economiste-Economètre.
Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,
Psd-Fondateur de l’Institut Africain
D’Economie Financière (IAEF-ONG).
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Le ministère de la Santé a annoncé lundi que la Tunisie a été choisie pour présider le Centre régional pour l’Afrique du Nord, du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) dont le siège sera établi dans la capitale égyptienne, Le Caire.
Cela a été décidé lors de la réunion du Comité directeur régional de l’Africa CDC, tenue ce lundi au Caire, avec la participation d’une délégation tunisienne dirigée par le ministre de la Santé, Moustapha Ferjani.
La Tunisie a été choisie à l’unanimité par les ministres et les chefs de délégation, ce qui témoigne de la confiance des pays africains dans le rôle de la Tunisie et sa capacité à faire avancer l’agenda de la santé publique vers plus d’intégration et de préparation.
À cette occasion, Ferjani a affirmé que ce choix constitue une reconnaissance du statut de la Tunisie et de ses efforts continus pour renforcer la sécurité sanitaire, notamment après près de dix années de blocage dans l’activation de ce centre. Cette étape marque ainsi le début d’une nouvelle phase pour l’élaboration de stratégies sanitaires unifiées et plus influentes en Afrique du Nord.
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“La Tunisie croit profondément en une Afrique intégrée, forte et connectée”, a indiqué le Président directeur général du Centre de promotion des exportations (CEPEX), Mourad Ben Hassine , estimant que les “échanges interafricains ne sont plus un choix mais une nécessite stratégique “.
Intervenant lors de l’ouverture de la 1ère édition des journées “Africa business partnership days 2025 “, qui se tiennent du 23 au 25 juin 2025, Ben Hassine a souligné que la Tunisie peut avancer avec ses partenaires africains pour saisir les opportunités et le potentiel du continent africain.
L’objectif, a -t-il dit, est de jouer ensemble un rôle clé dans l’économie mondiale et créer des passerelles avec l’Asie et l’Europe, afin d’attirer des investissements au bénéficie du continent africain.
Ben Hassine a, dans ce cadre rappelle, que les échanges commerciaux intra africains ont enregistre une légère baisse.
Ainsi, en comparaison aux années 2022 et 2023, les échanges commerciaux entre la Tunisie et les pays de l’Afrique subsaharienne ont enregistré une légère baisse, passant de 2 milliards de dinars, à 1, 650 milliard de dinars, en 2024, avec des recettes d’ exportations de plus de 1,2 milliard de dinars, contre des importations de moins de 400 millions de dinars (MD).
Ben Hassine a souligné que le CEPEX dispose d’un programme ciblant plusieurs marchés africains afin de promouvoir les échanges commerciaux de la Tunisie avec les pays de l’Afrique subsaharienne qui sont de seulement 15%, contre des échanges représentant 60% avec les pays de l’Europe, 50% avec les pays d’Asie, et 40% avec les pays d’Amérique du Nord.
Il a rappelé que cette 1ére édition a ciblé 13 marchés africains, à avoir la Tunisie, l’Ouganda, le Congo-Brazzaville, le Ghana, le Gabon, la Guinée, le Burkina Faso, le Kenya, la République démocratique du Congo, la Mauritanie, le Sénégal, le Togo et la Côte d’Ivoire.
Ben Hassine a fait savoir qu’un nouveau partenariat sera signé entre le CEPEX et le centre Côte d’Ivoire Export. Ce partenariat cible l’échange des informations, la réalisation des rencontres professionnelles bilatérales directes entre les deux pays, quelques projets pilotes ciblés, à travers le développement des plateformes numériques d’échange d’information sur les produits et services échangés.
Pour sa part, le ministre du Commerce et du développement des exportations, Samir ABID a mis l’accent sur l’importance de cette manifestation qui renforce l’échange intra-africaine et concrétise la vision vers la complémentarité africaine.
Le ministre a également rappelé que le tissu économique des pays africains est constitué principalement de très petites et de moyennes entreprises, appelant à l’importance d’échanger l’expertise et l’expérience des grandes entreprises avec les TPE et les PME pour garantir leur pérennité, notamment à travers ce genre de manifestations qui doivent être périodiques et intensifiées.
De son côté, le Président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Samir Majoul a souligné que la valeur des échanges tuniso-africains est encourageante, mais reste, toutefois, très en-deçà du potentiel réel.
“La tendance est clairement à la hausse. Mais il nous faut aller plus loin, plus vite, et plus fort. Nous devons lever les obstacles logistiques, améliorer nos infrastructures de transport, faciliter la mobilité des hommes d’affaires, harmoniser nos réglementations, digitaliser nos procédures, et investir ensemble dans des projets structurants, intégrateurs, portés par des synergies régionales”, a -t-il poursuivi.
Selon Majoul, l’avenir de l’Afrique qui est un terrain de co création, un espace de valeur ajoutée, un pôle d’innovation et de savoir-faire, se construira à travers des partenariats équilibrés entre les secteurs public et privé.
Le président de l’organisation patronale a également rappelé que l’UTICA agit aux fins de multiplier les rencontres B2B, les forums économiques et les missions croisées, de promouvoir le transfert de compétences et de technologies, soutenir la montée en qualité et la résilience des PME, notamment dans les chaînes de valeur régionales, et d’accompagner les femmes et les jeunes entrepreneurs, qui seront les leaders de demain.
Pour sa part, la Présidente de la Fédération des femmes entrepreneures et femme d’affaires de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest), Candile Leguede a souligné l’importance du rôle des femmes entrepreneures dans l’économie mondiale et notamment en Afrique, car ces sont les femmes qui inaugurent de nouveaux créneaux et qui investissent, d’où l’importance de les intégrer dans le processus d’exportation.
Toutefois, le problème est que la plupart des femmes en Afrique opèrent dans l’informel, d’où l’importance d’essayer de les introduire dans le circuit formel ou de les préparer à l’exportation, même si elles ne peuvent pas exporter en tant que grandes entreprises, a-t-elle encore fait savoir.
Selon Leguede, l’idée est de faire participer les femmes entrepreneures à la chaine de valeur d’exportation, à travers la fourniture des intrants et de produits de qualité aux grandes entreprises exportatrices.
La 1ère édition de « Africa business partnership days 2025 », a enregistré la participation de plus de 90 entreprises tunisiennes représentées par plus de 100 participants, et 30 opérateurs économiques venus de tous ces pays, en plus de 5 institutions d’appui dans l’Afrique subsaharienne, lesquels sont venus pour tisser un réseau de partenariat, avec au programme comprenant plus de 1000 rencontres B to B entre les entreprises tunisiennes et africaines.
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Le 21 juin 2025, l’UNESCO a publié une première cartographie de l’industrie du livre en Afrique, révélant un potentiel économique largement inexploité. Intitulée « L’industrie du livre en Afrique : tendances, défis et opportunités de croissance », cette étude propose une feuille de route pour structurer un secteur stratégique capable de générer jusqu’à 18,5 milliards de dollars de revenus si des réformes clés sont mises en œuvre.
La Tunisie est l’un des pays étudiés dans ce rapport. Le secteur du livre y compte environ 356 maisons d’édition, 3 000 titres publiés en 2023 (dont 75 % en arabe), et quelque 15 000 emplois directs. Le réseau de bibliothèques publiques est vaste – 487 établissements –, mais inégalement réparti, avec une moyenne d’une bibliothèque pour 25 000 habitants. Malgré un tissu éditorial ancien, initié dès la fin du XIXe siècle, le secteur reste peu structuré.
L’État tunisien soutient l’édition à travers plusieurs mécanismes : subventions, exonérations fiscales, prix littéraires et soutien à la lecture publique. Plusieurs ministères interviennent dans la chaîne du livre, notamment les Affaires culturelles, l’Éducation et l’Enseignement supérieur.
Cependant, la distribution reste un maillon faible, avec seulement cinq distributeurs actifs et une vingtaine de librairies physiques selon des sources indépendantes. L’édition numérique demeure marginale, à l’exception de quelques pionniers comme Kawater. En matière de publication, les tirages sont faibles : entre 500 et 3 000 exemplaires pour la littérature, 500 à 1 000 pour les essais et 5 000 pour les livres jeunesse.
En 2023, la Tunisie a importé pour plus de 10,8 millions USD de livres, contre seulement 1,3 million USD d’exportations, principalement vers l’Égypte, le Sénégal et le Maghreb. La France, l’Égypte et le Liban dominent les pays fournisseurs. Par ailleurs, les habitudes de lecture progressent : 25 % des Tunisiens interrogés déclarent avoir lu au moins un livre en 2023, contre 18 % en 2021.
Au niveau continental, l’Afrique ne pèse que 5,4 % des revenus mondiaux de l’édition. Elle souffre d’un déficit commercial important (597 millions USD d’importations contre 81 millions d’exportations en 2023) et de l’absence de législation spécifique dans 90 % des pays. Pourtant, le potentiel est immense, notamment dans l’édition scolaire, qui représente près de 70 % du marché local. Le rapport appelle à une stratégie concertée pour structurer la filière, favoriser l’accès aux livres et stimuler l’économie du savoir.
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Indicateurs clés (x5)
18,5 milliards USD : potentiel estimé de l’industrie africaine du livre.
356 : nombre de maisons d’édition en Tunisie en 2023.
487 : bibliothèques publiques en Tunisie, soit 4 pour 100.000 habitants.
10,8 millions USD : valeur des importations tunisiennes de livres en 2023.
1,3 million USD : valeur des exportations tunisiennes de livres la même année.
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Selon le dernier Rapport sur l’investissement dans le monde de la Commission des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced) met en évidence un rebond significatif des flux d’investissements directs étrangers (IDE) en 2024 en Afrique, notamment en Afrique du Nord (Maroc, Tunisie), et particulièrement en Egypte.
Imed Bahri
En 2024, les investissements étrangers sur le continent ont bondi de 75% pour atteindre 97 milliards de dollars, soit 6% des IDE mondiaux, contre 4% l’année précédente. Cette forte hausse est principalement due à un accord international de financement de projets de développement urbain en Égypte.
Hors cette hausse, les IDE en Afrique ont tout de même progressé de 12% pour atteindre environ 62 milliards de dollars, soit 4% des flux mondiaux.
Les efforts de facilitation des investissements ont continué de jouer un rôle important en Afrique, représentant 36% des mesures politiques fav’orables aux investisseurs.
La libéralisation est également restée un élément clé des politiques d’investissement en Afrique et en Asie, représentant un cinquième des mesures adoptées en 2024.
Le rapport montre que les investisseurs européens détiennent le plus grand stock d’IDE en Afrique, suivis des États-Unis et de la Chine.
Les investissements chinois, évalués à 42 milliards de dollars, se diversifient dans des secteurs comme l’industrie pharmaceutique et l’agroalimentaire. Un tiers des projets liés à l’initiative «la Ceinture et la Route», une initiative de développement mondial portée par le pays, se concentrent désormais sur les infrastructures sociales et les énergies renouvelables.
En 2024, les investissements étrangers ont augmenté dans la plupart des régions d’Afrique, l’Afrique du Nord étant en tête.
Outre les bonnes performances de l’Égypte, les IDE en Tunisie ont augmenté de 21% pour atteindre 936 millions de dollars, et ceux du Maroc de 55% pour atteindre 1,6 milliard de dollars.
Sur l’ensemble du continent, les financements internationaux de projets (FIP) ont augmenté de 15% en valeur, portés par de grands projets d’infrastructures énergétiques et de transport. En Égypte, les engagements FIP ont plus que doublé.
Le nombre de projets a toutefois diminué de 3%. Les énergies renouvelables ont été le seul secteur à connaître une croissance notable, avec sept transactions majeures d’une valeur d’environ 17 milliards de dollars, principalement des câbles électriques offshore et des centrales éoliennes et solaires en Égypte.
D’autres projets d’énergie renouvelable ont été réalisés en Tunisie, au Maroc et en Namibie.
En revanche, les investissements greenfield ont diminué en Afrique, les annonces ayant chuté de 5% et la valeur de 37% à 113 milliards de dollars, contre 178 milliards de dollars en 2023.
La plupart des pays ont enregistré une baisse des projets greenfield, à l’exception de l’Afrique du Nord, où les investissements greenfield ont augmenté de 12% pour atteindre 76 milliards de dollars, représentant les deux tiers des dépenses d’investissement du continent.
Au niveau sectoriel, les secteurs de la construction et des produits métalliques ont enregistré les plus fortes hausses d’investissements greenfield, tandis que les projets d’approvisionnement en électricité et en gaz ont chuté de 51 milliards de dollars.
Les fusions et acquisitions transfrontalières, qui représentent généralement environ 15% des IDE africains, sont devenues négatives.
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