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Plateforme dédiée à la faune et la flore des îles en Tunisie

19. Juni 2025 um 13:54

L’Association tunisienne de la vie sauvage (ATVS) a lancé Naturadex Islands, une plateforme numérique collaborative ayant pour objectif de centraliser, diffuser et valoriser les connaissances sur la faune et la flore des îles tunisiennes. Ce programme fait suite au déploiement réussi de la plateforme Naturadex, qui a permis de rendre accessibles plus de 2500 données sur la biodiversité des zones humides du gouvernorat de Béja.

La plateforme Naturadex Islands, qui n’est pas encore consultable à l’heure où nous mettons en ligne cet article, est censé offrir un accès complet à l’ensemble des données collectées par l’ATVS dans les îles tunisiennes et présente une check-list exhaustive des espèces présentes sur les îles, le tout à travers un portail intuitif.

Les utilisateurs auront également la possibilité de contribuer activement à l’amélioration des connaissances sur ces écosystèmes insulaires par la soumission de leurs propres observations.

Ce projet a été réalisé en collaboration avec l’Association Notre Grand Bleu (NGB), l’Association Jlij pour l’environnement marin (Ajem), l’Association Kraten pour le développement durable, culturel et des

loisirs (AKDDCL), l’Association Tipaza, The Dreamer, et le Laboratoire de diversité, gestion et conservation des systèmes biologiques, ainsi qu’avec l’ensemble des experts naturalistes pour leurs critiques constructives lors des réunions de démonstration.

Ce programme est financé par le Critical Ecosystem Partnership Fund (Cepf) et l’Initiative Petites Îles de Méditerranée (PIM).

Communiqué.

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Renverser le régime iranien, un objectif stratégique pour Israël

19. Juni 2025 um 13:31

Pendant longtemps, Israël et surtout le Likoud dirigé par Benjamin Netanyahu ont caressé le rêve de faire tomber le régime théocratique de la République islamique d’Iran. Par l’ampleur de la guerre israélienne, par son agressivité et par le large soutien occidental dont l’Etat hébreu bénéficie, renverser le régime n’est plus aujourd’hui un rêve mais un objectif stratégique. 

Imed Bahri

Ce n’est plus cet objectif qui est sujet à discussion mais sa faisabilité et surtout ce qui remplacera le régime des mollahs. La chute du régime conduit par l’ayatollah Ali Khameneï peut déboucher sur davantage d’instabilité régionale voire vers un cauchemar, mais cela n’inquiète guère les apprentis sorciers qui veulent redessiner le Moyen-Orient. Les pulsions bellicistes ayant largement pris le dessus dans un monde devenu fou.

Dans une analyse publiée par le journal israélien Haaretz, l’éditorialiste spécialiste du Moyen-Orient Zvi Bar’el a rappelé qu’au cours de l’année écoulée, Netanyahu s’est adressé à plusieurs reprises aux citoyens iraniens, les appelant à renverser le régime et à se libérer du joug d’une dictature sanguinaire, ajoutant que le régime a dépensé des milliards de dollars pour ses milices au Moyen-Orient, une somme qui aurait pu être investie dans l’amélioration des services de transport, selon ses dires. Netanyahu a utilisé le slogan du mouvement pour les droits des femmes créé en 2022, Femmes, Vie, Dignité, espérant susciter la sympathie et l’adhésion des Iraniens. 

Reza Pahlavi se rappelle au souvenir des Iraniens  

Le fils du dernier Shah, Reza Pahlavi, souhaite qu’Israël renverse le régime. Dans une vidéo publiée sur X en début de semaine, il a déclaré: «La République islamique touche à sa fin. Nous sommes prêts pour les cent premiers jours après la chute, pour la période de transition et pour l’établissement d’un gouvernement national et démocratique par le peuple iranien et pour le peuple iranien».

Le fils du dernier chah affirme à qui veut l’entendre qu’il existe en Iran de nombreuses forces et mouvements puissants prêts à œuvrer pour renverser le régime.

Bar’el cite en exemple les vestiges du Mouvement vert né en 2009 et dirigé par Mehdi Karroubi et son ami Mir Hossein Mousavi, candidat malheureux à l’époque face à Mahmoud Ahmedinajad, cherchent à renverser Khameneï et l’appareil dictatorial et répressif du régime.

Les Moudjahidine du peuple (MEK), l’opposition armée au régime, attendent leur heure à l’étranger. Cette opposition a aidé Khomeiny à instaurer la Révolution islamique et a persécuté, voire tué, ses opposants mais elle a été expulsée sur ordre de Khomeiny qui la considérait comme une entité susceptible de le mettre en danger. Il n’avait pas tort. Cette organisation, qui, selon des rapports étrangers, soutient depuis des années Israël dans ses activités contre l’Iran, aspire à faire partie du nouveau régime qui émergera en Iran et à mettre en œuvre un certain nombre de principes spécifiquement incompatibles avec la démocratie occidentale.

Les réformistes se bousculent au portillon

L’Occident est bien conscient que le concept vague de «réformistes» sert de cadre général à tous ceux qui aspirent au changement en Iran. Moussavi est un réformateur, peut-être même un symbole de tous les réformateurs, mais il a tenu à montrer clairement qu’il ne soutient pas la démocratie à l’occidentale et s’oppose à l’ingérence étrangère dans les affaires de l’État. Hassan Rohani, l’ancien président iranien, est également un réformateur. Il a signé l’accord nucléaire de 2015 et soutenu le dialogue avec l’Occident mais s’est opposé à la modification des fondements du régime fondés sur la charia et les interprétations cléricales.

Certains dignitaires religieux se revendiquent même réformistes. L’un d’eux est le président Mohammad Khatamib qui a gelé le programme nucléaire iranien à la veille de la Seconde Guerre du Golfe avant de le relancer lorsque le président américain George W. Bush n’a pas répondu à sa proposition de négociations sur le nucléaire.

Parmi les réformistes susceptibles de constituer l’épine dorsale d’un changement de régime figurent des intellectuels, des étudiants et des organisations de défense des droits humains qui ont participé à de grandes manifestations comme celle du Mouvement vert ou celles de 2019 et 2022, des événements clés qui, à chaque fois, ont produit des prédictions avérées et confirmées selon lesquelles le régime était au bord de l’effondrement.

Cependant, face à tous ces prétendants se dressent des forces puissantes, armées et violentes ne connaissant aucune limite comme le Corps des gardiens de la révolution iranienne, la police «civile» et les Bassij qui sont des centaines de milliers (certains disent des millions) de volontaires que l’on a souvent vus dans les rues manifester agitant les mains et scandant «Mort à l’Amérique, mort à Israël». Ce sont eux qui dispersent les manifestations et brisent les grèves. Ils sont envoyés dans la population dès que le régime se sent menacé.

La structure du régime se compose de mouvements, de forces et d’organisations qui ont acquis une influence et une richesse considérables et qui font tout ce qui est en leur pouvoir pour maintenir leur influence et leurs privilèges. Parmi eux figurent de hauts dignitaires religieux et des membres des conseils et comités qui approuvent les candidats aux élections législatives et présidentielles ainsi que ceux qui éliront le prochain Guide suprême de l’Iran. Il s’agit d’un mécanisme bureaucratique à plusieurs niveaux qui contrôle tous les pouvoirs du gouvernement, construit autour d’une «brique démocratique» où le peuple élit le président, les députés et les institutions municipales. Cependant, chaque élection est soumise à un contrôle strict et à une supervision constante du Guide suprême. À côté de cette brique se trouvent les institutions dont les dignitaires sont désignées –l’armée, les Gardiens de la révolution, la police, le pouvoir judiciaire et les ministres– dont l’approbation est soumise au Parlement élu mais dont les directives sont dictées par le Guide suprême.

L’assassinat de Khameneï ne garantit pas l’effondrement de ces puissants systèmes, il pourrait plutôt conduire à une guerre de succession caractérisée par une répression encore plus destructrice.

Les atouts d’un régime bien implanté dans le pays

Il est difficile, voire improbable, de prédire quand une révolution civile éclatera dans un pays même en présence de signes clairs indiquant cette possibilité. Aucune agence de renseignement ne savait quand l’Union soviétique s’effondrerait et aucun organisme d’analyse ne pouvait nous dire quand les Printemps arabes allaient se produire ni prédire la chute du régime d’Assad comme ce fut le cas.

Ce ne sont là que quelques exemples mais ils suffisent à comprendre que l’espoir d’un renversement du régime iranien repose désormais sur un vœu pieux, ancré dans des images et des métaphores émanant de ce pays. Il convient de noter dans ce contexte que l’Iran a déjà connu une guerre existentielle de huit ans avec l’Irak et est soumis à un régime de sanctions sévères. Jusque-là, la République islamique a survécu malgré les sanctions, a même développé des technologies de pointe et des armes modernes et continue de vendre du pétrole et d’autres produits.

Netanyahu a expliqué aux Iraniens et au monde dans le récit qu’il essaye de vendre que «la réalité au Moyen-Orient est le résultat d’une riposte en cascade, une riposte aux coups subis par le Hamas, à l’effondrement du Hezbollah et à l’élimination de Hassan Nasrallah.»

La «civilisation» israélienne contre la «barbarie» iranienne !

«Nous avons dirigé ces coups contre l’axe du mal. Tandis que l’Iran cherche à occuper d’autres pays et à imposer une dictature fondamentaliste, Israël cherche à se défendre, mais ce faisant, nous défendons la civilisation contre la barbarie».

Ces allégations messianiques, que des dirigeants occidentaux plus ou moins censés ont semblé gober sans difficulté, laissant leur raison critique dormir profondément, ne garantissent toutefois pas que le renversement du régime iranien soit possible de la même manière que celui d’Assad en Syrie ou du Hezbollah au Liban.

Il convient de noter que Netanyahu ne s’est pas précipité pour soutenir Ahmed Al-Charaa, le président syrien qui a renversé Assad, ni pour tendre la main au gouvernement libanais après l’élimination de Hassan Nasrallah.

Les États-Unis croyaient que les Irakiens déborderaient de joie après le renversement de Saddam Hussein et que la démocratie serait célébrée dans les rues de Bagdad. Le résultat est bien connu. Avant la guerre en Irak, d’éminentes figures de l’opposition irakienne installées à Londres et à Paris promettaient aux États-Unis une victoire absolue sur le dictateur sanguinaire et un triomphe des valeurs démocratiques occidentales.

Une guerre contre l’Iran pour protéger Israël est une tâche monumentale en soi et ne doit pas nécessairement s’accompagner d’une mission sacrée telle que la défense de la civilisation. Éliminer Khameneï ou d’autres hauts dirigeants iraniens ne garantit pas un meilleur résultat. L’Iran l’a lui-même démontré lorsque des millions de personnes sont descendues dans la rue à la fin des années 1970, ont chassé le Chah et couronné Khomeini.

Renverser le régime qui était jadis un rêve est désormais un objectif stratégique mais sans preuve de sa faisabilité. Et même s’il se concrétise, rien ne garantit que le résultat ne serait pas un cauchemar encore plus grave.

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Tunisie-Algérie │ 216 Capital investit dans Talenteo

19. Juni 2025 um 12:41

216 Capital, une équipe d’entrepreneurs et d’investisseurs tunisiens, annonce un nouvel investissement stratégique dans Talenteo, startup RH Tech fondée en Algérie, qui propose une solution SaaS complète de gestion RH et de paie conçue pour répondre aux besoins spécifiques des PME et ETI africaines.

D’ici 2030, l’Afrique comptera plus d’un milliard d’actifs, devenantle plus grand vivier de talents au monde. Avec plus de 80% des emplois créés par les PME et ETI, la gestion des ressources humaines devient un enjeu majeur de performance, de conformité et de compétitivité pour les entreprises du continent. C’est dans ce contexte que Talenteo s’impose comme une réponse technologique locale et adaptée à ces enjeux.

Plateforme RH augmentée, simple, intelligente et conforme

Déjà adoptée par plus de 10 000 utilisateurs actifs et près de 150 clients, Talenteo propose une plateforme SaaS intégrant intelligence artificielle, référentiels juridiques locaux et automatisation des processus clés : administration du personnel; gestion du temps et de la paie; développement des talents et conformité réglementaire.

Grâce à son moteur intelligent, Talenteo fiabilise les opérations RH, automatise les tâches chronophages et renforce la capacité des DRH à anticiper, dans un environnement réglementaire et économique en mutation permanente.

«Nous croyons que la réussite des entreprises passe par l’investissement dans leurs équipes. Talenteo a été pensée pour accompagner les entreprises africaines dans la digitalisation de leur gestion RH, au service de leur croissance et de leur impact», affirme Louai Djaffer, Ceo de Talenteo.

Accélérer l’expansion panafricaine

Dans un marché où la demande pour des solutions RH digitalisées explose, Talenteo franchit une nouvelle étape avec une levée de fonds à 6 chiffres, menée principalement par 216 Capital.

Cet investissement permet une installation en Tunisie, première étape de l’expansion régionale, le renforcement technologique de la plateforme, notamment en IA, une montée en puissance sur plusieurs marchés RH stratégiques en Afrique francophone dans un premier temps.

«Talenteo incarne exactement le type d’innovation que nous soutenons : une solution pensée localement, scalable, et construite pour répondre aux réalités opérationnelles des entreprises africaines», déclare Dhekra Khelifi, Partner à 216 Capital Ventures.

D’après communiqué.

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Les 72 Tunisiens actuellement à Téhéran sont sains et saufs  

19. Juni 2025 um 12:00

Une source du ministère tunisien des Affaires étrangères a affirmé ce jeudi 19 juin 2025 que tous les membres de l’ambassade de Tunisie dans la capitale iranienne, Téhéran, sont sains et saufs, soulignant que «l’ambassade n’a reçu aucune information selon laquelle un quelconque citoyen tunisien serait en danger», suite à l’escalade militaire entre Israël et l’Iran qui dure depuis une semaine.

Concernant la possibilité de rapatrier des Tunisiens d’Iran, Mohamed Elloumi, directeur de l’information et de la communication au ministère des Affaires étrangères, a déclaré à l’agence Tunis Afrique Presse (Tap) que «l’espace aérien est actuellement fermé, et toute possibilité de rapatriement se fera par voie terrestre.»

Elloumi a déclaré que 72 Tunisiens enregistrés par les voies officielles de l’ambassade étaient «sains et saufs», ajoutant que «l’ambassade de Tunisie à Téhéran a été en contact direct avec eux depuis le début des événements et leur a conseillé de limiter leurs déplacements pendant cette période».

Le conflit s’est intensifié militairement depuis que l’entité sioniste a lancé une attaque surprise contre l’Iran à l’aube vendredi dernier, ciblant un certain nombre d’installations et assassinant d(éminents dirigeants militaires.

Rappelons qu’un groupe de journalistes était en mission en Iran au moment du début des hostilités, notamment le présentateur de télé Alaa Chebbi et son épouse Rihem Ben Alia (Tounesna TV), ainsi que Héla Dhaouadi, de Hannibal TV. Aux dernières nouvelles, ils sont sur la route du retour par voie terrestre.

I. B.  

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Initiative italienne pour soutenir les personnes autistes en Tunisie

19. Juni 2025 um 10:56

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sadok Mourali, et le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, ont rencontré, chacun de son côté, le président du Progetto Filippide, Nicola Pintus, qui était accompagné de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, afin de définir des initiatives conjointes pour soutenir les personnes autistes.

L’Italie et la Tunisie travaillent main dans la main pour promouvoir la protection et l’inclusion sociale des plus vulnérables, a indiqué l’ambassade d’Italie à Tunis sur Facebook.

Le Projet Filippide est une initiative sportive destinée aux personnes en situation de handicap intellectuel et relationnel, conçue et promue par l’Association Sport et Société, présidée par Nicola Pintus.

Son nom s’inspire du premier marathonien de l’histoire et l’association est basée à Rome.

Le projet organise des activités sportives, avec une attention particulière à l’athlétisme, mais aussi à d’autres disciplines telles que la natation, le cyclisme et le tennis de table, dans le but de promouvoir le bien-être et la réadaptation par le sport.

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La Tunisie recule dans le classement du Global Gender Gap

19. Juni 2025 um 10:33

Le score de la Tunisie en termes de «Participation et opportunités économiques», l’un des quatre piliers de l’indice Global Gender Gap 2025, publié le 11 juin 2025 par le Forum économique mondial, a reculé de quatre places, passant de la 131e en 2024 à la 135e en 2025, selon une note publiée par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE).

La Tunisie se classe au 4e rang dans la région Mena et au 123e rang mondial en termes d’inégalités entre les sexes, selon le même rapport qui quantifie le niveau d’inégalités entre les sexes dans 148 pays sur la base d’enquêtes menées de la même manière auprès des partenaires régionaux.

Le score de la Tunisie a diminué de 1,4% par rapport à l’année précédente, s’établissant à 65,4%.

La dégradation de l’indice «Participation et opportunités économiques» s’explique par le recul de plusieurs indicateurs, notamment «Revenus estimés du travail», qui n’a pas dépassé 36,3% (138e place mondiale), et «Hauts fonctionnaires et dirigeants législatifs» (avec un score limité à 27,5% et 115e place mondiale).

En revanche, les deux indicateurs «À travail égal, salaire égal» et «Travailleurs intellectuels et techniques» ont enregistré de meilleurs résultats, atteignant respectivement 65,5% (68e place mondiale) et 90,3% (84e place mondiale).

L’Indice mondial des inégalités entre les sexes analyse chaque année l’état actuel et l’évolution de l’égalité des sexes selon quatre dimensions clés (sous-indices) : la participation et les opportunités économiques, le niveau d’éducation, la santé et la survie, et l’autonomisation politique. Depuis son lancement en 2006, il s’agit de l’indice le plus ancien qui suit les progrès réalisés par de nombreux pays pour combler ces écarts au fil du temps.

La Tunisie, qui s’enorgueillit d’avoir été un pays pionnier en matière d’émancipation des femmes dans le monde arabo-islamique, grâce notamment au Code du statut personnel (CSP) promulgué par l’ancien président Habib Bourguiba en 1956 et à d’autres avancées sociales en matière de généralisation de la scolarisation et de droits à l’avortement, a encore du chemin à faire sur le plan de l’égalité homme-femme puisqu’il est désormais devancé, dans ce domaine, par trois pays de la région Mena. Et il ne cesse de reculer sur les plans régional et mondial.  

L’Indice mondial des inégalités entre les sexes 2025 montre qu’aucune économie n’a encore atteint la pleine égalité des sexes. L’Islande (92,6%) reste en tête de cet indice, occupant la première place pendant 16 années consécutives, et demeure la seule économie à avoir comblé plus de 90% de son écart entre les sexes en 2022.

I. B.

Lire le rapport.

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Les tensions diplomatiques n’empêchent pas le business entre Algérie et la France

19. Juni 2025 um 10:04

Malgré les tensions diplomatiques entre Alger et Paris, qui durent depuis un an et ont été marquées par des échanges musclés entre les dirigeants des deux pays, le géant français de l’énergie TotalEnergies a obtenu un contrat majeur dans le secteur gazier en Algérie.

L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a annoncé,  mardi 17 juin 2025, à Alger, à l’issue de l’appel d’offres international «Algeria Bid Round 2024», le premier lancé dans le pays depuis 2014.

TotalEnergies a remporté, en consortium avec QatarEnergy, l’attribution du champ d’Ahara, situé dans le sud-est de l’Algérie, près de la frontière avec la Libye. C’est la première fois que l’entreprise qatarie pénètre le marché algérien.

Outre ce contrat, le consortium composé de l’Italien Eni et du Thaïlandais Pttep a remporté le champ de Reggane II.

Un autre contrat a été attribué au consortium Zangas-Filada pour le champ de Toual II, également dans le sud-est du pays.

La Chine est également présente avec deux accords : l’un pour Sinopec sur le champ de Guern El Guessa II, dans le sud-ouest, et l’autre pour Zpec sur le champ de Zarafa II, au cœur du Sahara algérien.

Les contrats définitifs, a déclaré Mourad Beldjeham, président d’Alnaft, seront signés d’ici le 30 juillet.

Agences.

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Une association tunisienne fait revivre le malouf tunisien à Paris

19. Juni 2025 um 08:54

Le 14 juin 2025, l’Espace Reuilly à Paris a vibré au son de la ‘‘Noûba Rast Al-‘Oubaydî’’, une œuvre emblématique du Mâlouf tunisien qui a longtemps été oubliée. 

Ce concert est le fruit de deux saisons de travail menées par l’Association Mâlouf Tunisien Paris sous l’égide de Ahmed Ridha Abbès.

La ‘‘Noûba’’ a été présentée selon l’ordre traditionnel de ses parties : Istiftâh, Mçaddar, Abiyât, Btâyhiya, Touchiya, Barâwil, Adrâj, Khafâiyef et Akhtâm, offrant ainsi un grand moment d’émotion et de communion avec un public attentif, venu nombreux l’écouter.

L’interprétation remarquable de la chanteuse Faten Zid, de ‘‘Foundou’’ et de ‘‘Frâg Ghzâli’’ a particulièrement enchanté le public.

Ahmed-Ridha Abbès, qui prédestine au travail de l’orchestre et ne ménage pas ses efforts, insiste sur l’urgence de préserver ce patrimoine : «Si nous ne faisons pas renaître notre ‘‘Noûba’’, elle disparaîtra. Qui, si ce n’est nous, pour la sauver ?».

Autofinancée, l’Association Mâlouf Tunisien Paris poursuit la mission qu’elle s’est fixée dès sa fondation. Convaincue de la richesse et de la beauté de ce patrimoine musical. Elle mérite toute l’attention.

Salwa Jemâa

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Israël durement touché par des missiles iraniens

19. Juni 2025 um 08:31

En ce jeudi 19 juin 2025, septième journée de conflit israélo-iranien, des tirs de missiles iraniens ont fait «plusieurs impacts» en Israël. L’hôpital Soroka de Beersheva (photo), le plus grand dans le sud de l’Etat hébreu, où sont notamment soignés nombre de soldats israéliens blessés dans la bande de Gaza, a annoncé avoir été touché par une frappe, ayant provoqué de violentes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem et les plus importantes pertes israéliennes depuis le début du conflit.

Des millions d’Israéliens à travers le pays se sont réfugiés dans les abris alors que les sirènes continuent de retentir suite aux tirs de missiles depuis l’Iran.

Le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, a annoncé qu’au moins 47 personnes avaient été blessées dans les tirs de missiles iraniens, dont trois dans un état grave.  

L’armée israélienne poursuit, quant à elle, son offensive après avoir acquis la maîtrise de l’espace aérien iranien, annonçant une nouvelle «série de frappes sur Téhéran et d’autres secteurs de l’Iran», continuant à provoquer de graves destructions dans les infrastructures militaires et civiles du pays, et des dizaines de morts parmi la population.

Les énormes dégâts provoqués par les tirs de missiles iraniens risquent de constituer un tournant dans la guerre pour les deux belligérants, et pour leurs alliés respectifs. L’escalade semble inévitable.

Ce subit regain de violence intervient au lendemain des menaces du président Donald Trump d’associer directement les Etats-Unis à la guerre que mène l’Occident, via Israël, à l’Iran en vue d’en finir une fois pour toute avec son projet nucléaire et de faire tomber le régime en place à Téhéran. Il intervient aussi au lendemain du discours du Guide de la révolution Ali Khamenei de riposter durement aux attaques israéliennes.

I. B.

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Cinq voix qui font vibrer la littérature tunisienne contemporaine

19. Juni 2025 um 08:25

La littérature tunisienne contemporaine s’écrit aujourd’hui avec une puissance et une diversité remarquables, incarnées par les éditions Arabesques qui dévoilent cinq coups de cœur littéraires à ne pas manquer. Ces œuvres, toutes fraîchement parues, révèlent des parcours intimes, des luttes personnelles, mais aussi un souffle universel où la mémoire, la résilience et la quête d’identité dialoguent avec le monde.

Djamal Guettala

‘Écris, tu seras aimé des dieux’’ de Mahdi Hizaoui, Prix Comar d’Or 2025, s’impose comme un poème enflammé, un hymne ancestral où la parole se fait offrande. Sur les ruines d’un passé où l’enfant était sacrifié aux caprices divins, l’auteur n’a plus que ses mots, brûlants et fumants, pour rejoindre Zeus, Tanit et ces anges oisifs. C’est un texte intense, mystique, qui réinvente le lien entre l’humain et le divin à travers le feu sacré de la création littéraire.

Dans ‘‘Écoute-moi ma fille’’, de Houda Mejdoub, lauréate du Prix Comar Découverte 2025, plonge au cœur des relations familiales fracturées. Fatma, octogénaire confrontée à la maladie d’Alzheimer, tente de préserver ses souvenirs et renouer avec sa fille aînée, Ghalia, elle-même en conflit avec sa fille Inès. Ce roman émouvant trace avec délicatesse les blessures du silence et les chemins possibles vers la réconciliation et l’amour retrouvé.

La série ‘‘Fille du Sud’’ d’Isabela C s’impose comme un portrait sensible et vibrant d’une jeune femme en quête de liberté dans le sud tunisien.

Dans le tome 1, Awina, douze ans, grandit entre traditions et rêves d’émancipation. Sa passion pour la peinture se heurte aux normes ancestrales, tandis qu’un secret familial trouble sa vie d’enfant.

Le tome 2 suit Awina devenue femme, professeure de dessin, mère et engagée au sein d’une association. Mais un secret du passé resurgit, remettant en cause l’équilibre qu’elle a construit et l’amenant à se confronter aux blessures enfouies de sa famille.

Avec une écriture fluide et touchante, Isabela C dresse une fresque intime où se mêlent héritage culturel et lutte pour la réalisation de soi, offrant au lecteur une plongée dans un univers à la fois enraciné et universel.

‘La vie est un éternel recommencement’’ de Mayada Shili est un récit né de l’expérience personnelle de l’auteure, qui offre à travers sa plume un message d’espoir à tous ceux qui vivent le deuil. Ce texte sensible éclaire le chemin de la résilience, cette force intérieure qui nous pousse à renaître malgré la douleur.

Enfin, ‘‘Une gorgée de vie’’, d’Ahlem Ben Massoud, recueille trois nouvelles interconnectées qui explorent la vie et les expériences des femmes avec une délicatesse narrative et une poésie renouvelée. Née d’une évolution stylistique entre poésie et narration, cette œuvre porte une voix féminine authentique, à la fois intime et universelle.

Ces cinq œuvres des éditions Arabesques témoignent d’une littérature tunisienne vibrante, qui s’affirme à travers des voix singulières, engagées et porteuses d’humanité. Une invitation à plonger dans des récits puissants, où l’émotion et la réflexion se mêlent pour mieux comprendre les enjeux de notre temps.

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L’islam progresse et va devenir la première religion mondiale

19. Juni 2025 um 07:47

Mauvaise nouvelle pour Donald Trump, Narendra Modi ou encore Benjamin Netanyahu : l’islam progresse et va devenir la première religion du monde dans quelques années et ils n’y pourront rien. La démographie en a décidé ainsi. Les islamophobes peuvent continuer à hurler au loup, ça ne changera rien. Une étude intitulée ‘‘Le paysage religieux mondial’’ passe au peigne fin les dynamiques et les tendances religieuses. 

Imed Bahri

Une enquête d’Angie Orellana Hernandez publiée par le Washington Post consacrée aux religions dans le monde indique que même si le christianisme est la première religion du monde en 2020, sa croissance n’a pas suivi celle de la population mondiale. Pour sa part, l’islam est considéré comme l’une des religions connaissant la croissance la plus rapide au monde. 

Le WP cite une enquête menée par le Pew Research Center qui révèle que le nombre de musulmans a augmenté au cours de la dernière décennie, entre 2010 et 2020, plus que toutes les autres religions réunies.

Les musulmans font plus d’enfants

L’étude publiée par le centre intitulée ‘‘Le paysage religieux mondial’’ attribue la croissance de l’islam à la croissance démographique et estime que l’évolution de la population musulmane mondiale n’a quasiment aucun lien avec la conversion ou l’abandon de l’islam. L’étude souligne que les musulmans font plus d’enfants et sont en moyenne plus jeunes que les adeptes de toute autre grande religion. 

L’étude ajoute: «Sur la base des données de la période 2015-2020, nous estimons qu’une femme musulmane aura en moyenne 2,9 enfants au cours de sa vie contre 2,2 enfants par femme non musulmane».

L’étude, qui examine l’évolution de la composition religieuse mondiale entre 2010 et 2020 conclut que bien que le christianisme demeure la religion la plus répandue de par le monde, avec 2,3 milliards de fidèles, l’écart entre les adeptes de l’islam et ceux du christianisme continue de se réduire. Selon l’étude, le nombre de chrétiens dans le monde a diminué d’environ 1,8% depuis 2010.

L’augmentation de la population musulmane mondiale s’est principalement concentrée dans les pays à majorité musulmane. L’islam a connu la plus forte croissance par rapport aux autres religions au Kazakhstan, au Bénin et au Liban tandis que le pourcentage de musulmans a diminué à Oman et en Tanzanie.

Le pourcentage de personnes sans appartenance religieuse a également fortement augmenté aux États-Unis, augmentant de 97% depuis 2010. La majorité des personnes sans appartenance religieuse vivent en Chine où 1,3 milliard de personnes n’ont aucune appartenance religieuse.

Le christianisme recule de 5% dans 40 pays

L’analyse de Pew révèle que les chrétiens constituent toujours une majorité dans 60% des pays et territoires étudiés. Cependant, le christianisme a reculé d’au moins 5% dans 40 pays tandis qu’il a connu une hausse significative dans un seul. Pew attribue une partie de ce déclin à l’abandon du christianisme, mesurant le nombre d’adultes ayant changé de religion pour une autre que celle de leur enfance.

Entre 2010 et 2020, pour chaque adulte converti au christianisme, trois l’ont quitté. Pour les personnes sans appartenance religieuse, c’est l’inverse: pour chaque adulte qui a cessé d’être sans appartenance religieuse, trois autres sont devenus sans appartenance religieuse.

Le bouddhisme et l’hindouisme ont également vu plus d’adultes quitter leur religion que d’adultes y adhérer.

L’islam est la seule religion où le nombre d’adultes adhérant à la religion est supérieur à celui des adultes qui la quittent.

L’islam est la deuxième religion au monde avec deux milliards de fidèles soit près d’un quart de la population mondiale. Le nombre de ses adeptes a augmenté d’environ 350 millions depuis 2010 soit trois fois plus que celui du christianisme et plus que toutes les autres religions réunies.

On compte également près de deux milliards de personnes sans appartenance religieuse soit une augmentation de 270 millions depuis 2010. Elles constituent le seul groupe, hormis l’islam, dont la part de la population mondiale progresse par rapport aux autres religions.

L’hindouisme, troisième religion au monde, avec 1,2 milliard de fidèles, a augmenté de 126 millions. Cependant, sa proportion est restée inchangée. Le nombre de fidèles d’autres confessions, comme le sikhisme et le bahaïsme, a également augmenté pour atteindre environ 200 millions soit 2,2% de la population mondiale.

La proportion des juifs est de 0,2% de la population mondiale

Le nombre d’adeptes du judaïsme a augmenté d’environ un million mais la proportion des juifs est restée à environ 0,2% de la population mondiale.

Le bouddhisme est la seule grande religion dont le nombre d’adeptes a diminué en une décennie de 18,6 millions. Leur proportion est passée d’environ 5% à 4% de la population mondiale.

«Il est remarquable que ce changement radical se soit produit en seulement dix ans», a déclaré Conrad Hackett du Pew Center, auteur principal de l’étude. Il a ajouté: «Durant cette période, les nombres de musulmans et de chrétiens ont convergé. La croissance des musulmans a été plus rapide que celle de toute autre grande religion. Parmi les jeunes, pour chaque personne dans le monde qui se convertit au christianisme, trois ont été élevés dans la foi chrétienne avant de l’abandonner».

Selon l’étude, la plus grande proportion de chrétiens –environ 31%– se trouve en Afrique subsaharienne. Auparavant, l’Europe abritait le plus grand nombre de chrétiens au monde. Hackett déclare : «Cela résulte de taux de fécondité élevés, d’une population jeune et d’une croissance rapide en Afrique subsaharienne, combinés au vieillissement, à la baisse des taux de fécondité et à la désunion religieuse en Europe».

Augmentation des personnes se déclarant non religieuses

L’auteur indique par ailleurs que les chercheurs avaient précédemment prédit une diminution de la population sans appartenance religieuse en raison du vieillissement et de la diminution du nombre d’enfants. Cependant, il expliqué que l’abandon de la religion, en particulier du christianisme, a entraîné une augmentation du nombre de personnes se déclarant non religieuses.

«On entend parfois des rumeurs de renouveau religieux et la religion peut certainement se développer dans certaines régions mais dans cette étude minutieuse que nous avons menée sur une période de dix ans, la tendance générale est à l’abandon de la religion dans de nombreux endroits», constate Hackett.

En se basant sur les tendances de conversion religieuse et les différences d’âge et de fécondité, Hackett estime que la tendance à la convergence entre chrétiens et musulmans se poursuit, l’islam devant devenir la première religion du monde dans les années à venir. Il indique que la prochaine étape du travail du Pew Center consistera à réaliser des projections démographiques pour fournir de nouvelles estimations du moment exact où les deux religions vont converger.

Lire l’étude de Pew en anglais

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Le patrimoine culinaire et artisanal tunisien exposé à Nairobi

18. Juni 2025 um 13:15

Le vice-président de la Chambre nationale de commerce et d’industrie du Kenya (KNCCI), Mustafa Ramadhan, a accueilli, mardi 17 juin 2025, une délégation tunisienne de haut niveau, conduite par Anouar Ben Youssef, ambassadeur de Tunisie au Kenya, et Leila Belkhiria Jaber, présidente de la Chambre nationale des femmes chefs d’entreprise (CNFCE).

Lors de la réunion, le vice-président de la KNCCI a souhaité la bienvenue à la délégation et a souligné la robustesse du climat d’investissement au Kenya, rapporte le site web de ladite chambre. Il a mis en avant les politiques favorables aux investisseurs du pays, notamment les incitations spéciales pour l’implantation d’entreprises dans les zones économiques spéciales (ZES) et les zones franches industrielles (ZFI). Ces zones, créées par le gouvernement kenyan, offrent aux entreprises tunisiennes un point d’entrée stratégique sur les marchés d’Afrique de l’Est et d’Afrique centrale, une région qui compte plus de 500 millions d’habitants.

La délégation tunisienne est actuellement au Kenya pour participer à la Tunisian Food & Handicrafts Expo 2025, qui se tient à Nairobi du 16 au 18 juin.

L’événement est organisé sous les auspices du projet Jeun’Ess de l’Organisation internationale du travail (OIT), en partenariat avec la CNFCE et la Fédération des femmes d’affaires du Comesa (COMFWB).

L’exposition est une plateforme dynamique mettant en valeur le riche patrimoine culinaire et artisanal tunisien, tout en favorisant les échanges commerciaux, les échanges culturels et les partenariats commerciaux entre les entreprises tunisiennes et est-africaines.

L’accent mis par l’événement sur l’autonomisation des femmes entrepreneures et le renforcement des liens commerciaux sur le continent africain est particulièrement important.

La KNCCI a réitéré à cette occasion son engagement à soutenir le commerce bilatéral, l’entrepreneuriat et le développement économique inclusif.

I. B.

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Tunisie │ Ekuity Capital entre au capital de New Era Fund I

18. Juni 2025 um 12:55

Ekuity Capital est entré au capital de New Era Fund I, un fonds d’investissement Early Stage dédié aux startups innovantes en Tunisie. Cette opération porte le montant du premier closing à 7 millions d’euros, sur un objectif de 15 millions, indique notre confrère Financial Africa.

Aux côtés de Smart Capital et d’UGFS North Africa, déjà présents lors du premier tour, Ekuity Capital renforce la crédibilité du fonds, qui cible les jeunes entreprises technologiques en phase d’amorçage et de série A et dont la stratégie repose sur trois secteurs à fort impact : l’intelligence artificielle (IA), la biotechnologie (biotech) et les technologies vertes (greentech).

Anciennement connu sous le nom de Consortium tuniso-koweïtien de développement (CTKD), Ekuity Capital est une joint-venture entre la Kuwait Investment Authority (KIA) et l’État tunisien. La société gère un portefeuille d’une quinzaine d’entreprises et plus de 800 millions de dinars (256 millions de dollars américains) d’actifs.

Le Fonds New Era I est géré par UGFS-VC, filiale de capital-risque d’United Gulf Financial Services-North Africa (UGFS-NA). Acteur reconnu du capital-investissement en Tunisie, UGFS-NA a structuré 20 fonds et investi dans plus de 100 startups et PME depuis plus de 15 ans.

Grâce à sa présence locale, son expertise sectorielle et son vaste réseau, UGFS-VC vise, à travers le Fonds New Era I, à soutenir la nouvelle génération d’entrepreneurs tunisiens et à accélérer l’émergence de champions technologiques régionaux.

I. B.

D’après Financial Africa

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La Tunisie va-t-elle criminaliser la sorcellerie ?

18. Juni 2025 um 12:35

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) s’agite comme elle peut pour gagner une crédibilité qui le fuit depuis son élection en 2022 avec un taux de participation de 12%. Dans ce contexte, il examine en commission un projet de loi visant à interdire et à sanctionner sévèrement la pratique de la «magie», de l’«exorcisme» et de la «sorcellerie». Beau programme pour de nouvelles méprises en perspective… (Ph. Kamel Maghrebi poursuivi pour charlatanisme).

Cette initiative a suscité un vif débat dans le pays, mettant en lumière les conflits entre les croyances populaires et les principes de l’État républicain.

Selon plusieurs médias, le projet de loi vise à punir quiconque propose des services de «magie» ou d’«exorcisme» pour guérir des maladies, soulager des problèmes personnels ou «éloigner le mal», des pratiques très répandues dans le pays et auprès de toutes les couches sociales.

L’objectif affiché par les initiateurs du projet de loi est de lutter contre les escroqueries visant les citoyens vulnérables, souvent trompés par des personnes se prévalant de pouvoirs surnaturels.

Où finissent les rituels religieux et ou commence la sorcellerie  ?

Cependant, cette proposition a été critiquée car elle risque de criminaliser des pratiques religieuses ou culturelles profondément ancrées dans le tissu social tunisien.

D’un côté, les partisans de la loi affirment que de nombreuses personnes, notamment les personnes âgées ou peu qualifiées, sont trompées par des soi-disant «exorcistes» ou «magiciens», ce qui peut entraîner de graves conséquences psychologiques ou économiques. La loi vise donc à protéger ces groupes vulnérables, dans une société souvent marquée par des croyances populaires tenaces.

D’autre part, de nombreux commentateurs, tant sur le plan juridique que culturel et des droits, mettent en garde contre le flou des articles présentés dans le texte. Sans définition précise, les pratiques liées à la dimension spirituelle ou religieuse, y compris les formes traditionnelles de guérison, risqueraient de tomber dans la catégorie de la «magie», rendant potentiellement passibles de poursuites les imams ou les religieux pratiquant des exorcismes dans le cadre de liturgies traditionnelles.

Selon plusieurs experts en droit constitutionnel, une disposition de ce type pourrait contrevenir à certaines normes de la Constitution tunisienne, qui garantissent la liberté de conscience et de culte, tant que l’ordre public n’est pas troublé.

Historiens et anthropologues mettent également en garde contre le risque de porter atteinte à des aspects de la culture magico-religieuse répandus, quoique discrètement, au Maghreb et étroitement liés à l’identité collective régionale.

Eviter les restrictions arbitraires aux libertés individuelles

Par le passé, dans d’autres juridictions, comme les Émirats arabes unis, des tentatives ont été faites pour durcir la législation sur des pratiques similaires considérées comme de la «fraude». L’expérience montre cependant que, sans critères clairs et sans garanties juridiques, on risque de confiner des phénomènes spirituels inoffensifs ou socialement acceptés à la sphère criminelle.

Le projet de loi actuellement examiné en Tunisie met en lumière la tension entre un instinct répandu de défense des plus faibles contre des croyances potentiellement trompeuses et la nécessité d’éviter les restrictions arbitraires aux libertés individuelles. L’issue du débat parlementaire sera cruciale pour tracer la ligne entre protection des citoyens et respect des espaces culturels et religieux. La définition opérationnelle des termes juridiques et la mise en place de contrôles permettant de prévenir les abus seront essentielles.

Il reste à voir si, dans la sphère législative ou judiciaire, des clauses de sauvegarde pour la liberté d’expression religieuse et culturelle seront intégrées. L’adoption parlementaire sera suivie de près par les juristes, les universitaires, les organisations de défense des droits civiques et les confessions religieuses. Les prochains mois seront décisifs pour comprendre si et comment la Tunisie saura concilier modernité institutionnelle et respect de son identité culturelle complexe.

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Le Festival Jean Rouch s’ouvre à Tunis

18. Juni 2025 um 12:14

Le Festival international Jean Rouch se tient du 18 au 22 juin 2025 au Cinéma Africa, à Tunis, avec le soutien du Comité du cinéma ethnographique du Festival Jean Rouch, en collaboration avec le magazine Screen Arabia, spécialisé dans le cinéma et les arts visuels en Tunisie et dans le monde arabe.

Le Festival Jean Rouch est l’un des plus importants événements européens consacrés au cinéma documentaire en sciences humaines et sociales. Il vise à promouvoir la diversité culturelle à travers les thématiques des films projetés, la professionnalisation des jeunes étudiants grâce à des ateliers et la découverte du monde du cinéma ethnographique par le public tunisien.

Fondé en 1982 par le réalisateur et ethnologue Jean Rouch (1917-2004), ce festival se déroule en France et à l’étranger avec des éditions hors les murs. Il représente non seulement une rencontre entre réalisateurs et chercheurs en sciences sociales, mais aussi une opportunité d’échange avec un public hétérogène.

L’édition 2024 hors-les-murs à Tunis a connu un succès sans précédent en termes d’organisation, de programmation et de fréquentation. Cette année, huit projections de films sont prévues, suivies de discussions avec les réalisateurs et accompagnées par des chercheurs en sciences sociales.

Une masterclass ouverte au public, animée par Ridha Tlili, réalisateur tunisien du film ‘‘La Couleur du phosphate’’, est également prévue pour clôturer le festival.

En complément des projections, des ateliers d’initiation à l’écriture documentaire et ethnographique seront organisés simultanément, à destination d’étudiants en cinéma et en anthropologie visuelle sélectionnés au Maghreb, en Afrique de l’Ouest et en Europe.

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Inauguration à Tunis d’un service de néonatalogie financé par l’Italie

18. Juni 2025 um 12:00

Le service de néonatalogie et de réanimation néonatale de l’hôpital Charles-Nicolle, financé par la Coopération italienne, a été inauguré, mardi 17 juin 2025, en présence du ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, et de la directrice de l’Agence italienne de coopération et de développement (AICS) en Tunisie, Isabella Lucaferri.

«Nous sommes fiers d’avoir contribué à la création de ce service de néonatalogie et de soutenir le personnel soignant de l’hôpital Charles-Nicolle dans son précieux travail au profit des nouveau-nés atteints de maladies prénatales ou nés prématurément», a déclaré M. Prunas sur les réseaux sociaux de l’ambassade, soulignant comment «ce projet confirme le rôle fondamental de la coopération sanitaire dans le partenariat Italie-Tunisie, qui place l’assistance et la protection des personnes les plus vulnérables au centre».

I. B. (avec Ansa).

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Migration │ 249 décès en Méditerranée centrale depuis le début de l’année

18. Juni 2025 um 10:22

Au moins 249 migrants irréguliers sont décédés et 226 sont portées disparues sur la route de la Méditerranée centrale depuis le début de l’année jusqu’au 14 juin 2025.

Ces données ont été publiées par le bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Libye dans un dernier point de situation publié sur X.

Au cours de la même période, précise l’agence onusienne, 10 634 migrants ont été interceptés en mer et rapatriés en Libye, dont 9 124 hommes, 1 001 femmes, 364 mineurs et 145 dont le sexe est inconnu, rapporte l’agence de presse italienne Ansa.

Par ailleurs, 635 migrants ont été interceptés par les autorités et retournés en Libye entre le 8 et le 16 juin courant.

I. B.

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La loi déshumanise la société, oui mais la loi divine ou la loi humaine ?

18. Juni 2025 um 09:53

Dans la première partie de cet article une analyse arendtienne du ‘‘Procès’’ de Franz Kafka, était censée nous éclairer sur le malaise sociétal, naturellement sans la prétention de le dissiper, nous a emmené à comprendre qu’avec son usage actuel, la loi nous condamne et nous écrase par la bureaucratie et par le système lui-même, qui s’ingénie à rester inaccessible et indéchiffrable. La loi nous soumet donc de cette façon à un assujettissement indiscutable, la société nous pousse toujours plus à accepter notre sort et ne peut donc être que l’autre instrument de la loi visant à nous asservir. Toutefois, cette analyse n’élucide que partiellement la vraie raison de cet assombrissement général de l’humeur et nous nous proposons donc d’essayer d’étendre un peu plus l’analyse en tentant une approche métaphysique.

Monem Lachkam *  

Ontologiquement ‘‘Le Procès’’ de Kafka est une allégorie de la vie avec ses lois que tout le monde subit, que personne n’a choisie, et auxquelles personne ne peut ni accéder ni échapper. Le désarroi et l’angoisse de Joseph K., le héros, du ‘‘Procès’’ face à cette justice sibylline et abstruse ne sont-ils pas les mêmes qu’on ressent face à cet univers, à cette vie, aux lois qui les régissent et qui nous soumettent sans qu’on puisse rationnellement connaître leurs origines, leurs initiateurs ni leur sens ?

Par voie d’analogie, l’être humain est face à des règles, des dogmes, des normes et des préceptes auxquels il est soumis, qui l’ont précédé, qui lui survivront et qui resteront pour lui abscons, impénétrables et insondables. La mort constitue le principal de ces préceptes, d’où la question fondamentale pour Albert Camus dans ‘‘Le Mythe de Sisyphe’’, sur le suicide : est-ce que la vie vaut la peine d’être vécue ?

Cette impérieuse volonté de comprendre

L’être humain est né sans l’avoir choisi, subira la mort que ça lui convienne ou pas, perdra des proches, subira la maladie et il obéira à des règles fixées d’avance sans avoir la possibilité de les discuter, de les comprendre et ne pourra donc jamais contester ce qu’il n’a jamais consenti. Ça me rappellera toujours une amie très chère, qui boude le bon dieu pour avoir créé la mort.

Il est vrai que d’avoir à subir des règles dont on ignore l’origine et le fondement puisse paraître dénué de sens. Le sens des choses est bien entendu une quête universelle et chacun d’entre nous cherche à donner un sens aux choses de la vie. Le plus commun et ce que certains qualifient du plus trivial, est de se fier et de se reposer sur la religion. Ceux qui veulent comprendre sans être obligés de passer par le confort théologique, ils s’embarquent forcément dans ce que Camus qualifie de «l’absurde» et qui n’est autre que cette impérieuse volonté de comprendre devant un univers impénétrable.

J’ai toujours respecté et je dirais même admiré mes amis athées car j’ai toujours pensé que le vrai courage était de choisir la lucidité quand l’aveuglement est plus commode.

Pour qu’il n’y ait pas de méprise, ceci n’est en rien un réquisitoire contre les croyants ou du moins pas tous. Cette admiration n’est pas non plus pour tous les athées, en tout cas pas pour ceux qui se sont arrêtés à la négation. Cette catégorie de personne, celui qui assimile tout en bloc et que Kafka appelle «le résigné», et les athées passifs, sont en général les plus subversifs et je ne pense pas prendre un énorme risque d’erreur en affirmant qu’ils constituent la majorité citoyenne sous nos cieux.

Le résigné accepte mal les échanges, il est d’autant plus agressif que doté d’une croyance qu’il sait fragile et son agressivité traduit souvent la peur d’être déstabilisé et que sa foi ne soit irrémédiablement ébréchée.

L’athée passif est une personne qui assimile la négation généralement par influence ou par commodité partisane, pensant qu’il suffisait de tout remettre en question et de tout rejeter sans autre effort mental, que c’est d’ores et déjà l’éminence intellectuelle. Ce sont habituellement les plus rigides, qui croient avoir la science infuse, les plus sardoniques et qui n’ont généralement comme éléments de langage que des truismes et des stéréotypes trop souvent répétées, devenues usées et sans originalités. Ce sont ceux-là mêmes qui tiennent des réflexions du genre : ou dieu existe et qu’il est responsable du mal ou que l’homme est responsable du mal et que dieu n’est pas tout puissant. Les personnes qui tranchent aussi facilement dans un sens ou dans l’autre sont généralement les plus intolérants, les plus sectaires et les plus fanatiques. Ce sont ceux-là mêmes que l’on voit à des heures de grandes écoutes dans les médias, ou devant un grand auditoire, ou même en aparté à s’enflammer et à palabrer en dépréciant, en dénigrant et en pourfendant l’autre, pensant, vraisemblablement par atavisme, que leur valeur est inversement proportionnelle à celle de l’autre.

Je ne dis pas que ces gens-là sont dangereux, mais je dis que le danger et la subversion ont plus de chance de s’épanouir chez celui qui arrive à statuer d’une façon aussi sommaire dans des sujets aussi existentiels et d’être convaincu sans avoir engagé le moindre petit effort afin d’étayer ses convictions, que l’enfer est systématiquement l’autre.

L’absurde est proportionnel à notre avidité de compréhension et de rationnel et inversement à notre disposition à s’accommoder de concepts ne tolérant aucune analyse logique.

Ce que Camus appelle l’absurde et qui n’est autre que cette impérieuse quête de sens de cette vie, devant cet univers irrationnel, passe pour lui par trois étapes : la négation, la révolte et puis l’amour. On est tenté vouloir déductivement exclure d’emblée ceux qui, par identité ou par naissance, ont assimilé un sens à leurs vies, qui les a précédés, qu’ils se sont interdits de discuter et qu’il se sont imposés comme seule alternative, mais là non plus, rien n’est moins certain, car chacun s’accommode à sa façon de ses incertitudes. Cette servitude volontaire est probablement le choix le plus confortable et je ne suis pas sûr que la qualifier d’ignorance sacrée lui convient vraiment !  

Avant de s’étaler dans l’absurde que Kafka avait évoqué avant Camus, sans l’avoir nommé ni théorisé, et avant d’essayer de le comprendre dans notre société méditerranéenne, exposons brièvement ce que Kafka appelle la résignation. 

La parabole de la loi de Kafka, compliquée et complexe, vous donne l’impression qu’elle est écrite pour vous et particulièrement pour certains moments de votre vie : un homme arrive devant la porte de la loi et demande au gardien de le laisser entrer, c’est possible lui explique le gardien mais le moment n’est pas encore venu. Il lui explique aussi qu’une fois dedans, il aura affaire à beaucoup d’autres gardiens et qu’il lui faudra composer avec eux. Il attend alors des années et à la fin de sa vie il pose la question au gardien : mais pourquoi est-ce que pendant tout ce temps je n’ai vu personne entrer ? Mais parce que cette porte était faite pour vous, que maintenant il était trop tard, lui a-t-il dit, et il ferma la porte définitivement et s’en alla. Le désarroi de cet homme était que la loi était faite pour lui et qu’il était puni du fait de lui avoir obéi.

La volonté suprême ou la loi suprême revêt à nos yeux nous les humains un aspect illogique voire magnifiquement absurde mais ce n’est peut-être que notre limite de compréhension qui nous les présente ainsi.

Les résignés sont donc ces personnes qui ont trouvé une religion, une tradition ou une légende, qu’ils ont assimilées intégralement sans se donner la peine de douter, d’envisager un tant soit peu d’autres alternatives ni même d’essayer de se trouver une raison de l’adopter.

Les résignés sont aussi, à mon avis, ceux qui se sont arrêtés à la négation, qui n’ont comme prouesse intellectuelle que de demander à l’autre de prouver ces croyances et qui se sont donc accommodés de leurs totale incompréhension comme d’une fatalité. On a l’impression que leur négation est plus un rejet qu’un besoin de comprendre et qu’ils se sont emprisonnés dans cette négation, qui si elle était saine et qu’elle était suivie du cheminement logique de la raison, aurait donné une révolte qui se serait soldée par ce que Camus appelle l’amour.  

La loi ou les règles nous sont imposées et personne ne peut le nier; la mort nous est imposée et tout ce qu’on peut faire, c’est essayer de comprendre. Les moins malheureux sont ceux qui ont leurs évidences malgré le fond d’incertitude auquel personne n’y échappe, mais ni l’évidence ni le doute ni la négation ne nous empêchent de vivre avec le désarroi et l’angoisse en prime.

L’absurdité d’avoir vécu sans aucune raison

‘‘Le Procès’’ devient alors une métaphore de la vie, qui nous donne la liberté d’agir avec une soumission non choisie au jugement de l’autre selon sa propre compréhension de la loi et avec comme seule certitude notre propre finitude. La vie devient alors cette gigantesque scène où on s’affirme en agissant et où on est jugé pour chaque action. Exister est donc une forme de procès où la société nous juge et nous condamne selon sa propre compréhension de la loi et pour avoir osé exercer notre liberté et donc pour avoir osé vivre. La mort vient alors nous ouvrir les yeux sur l’absurdité d’avoir vécu sans aucune raison, en obéissant à une loi qui n’a été écrite par personne et qui a été revue et amendée par chacun. Par voie de conséquence, le fait qu’elle soit juste ne devient qu’une candide illusion. Le paradoxe tient devient donc à ce choix qui s’impose à nous de se résigner, d’obéir et de vivre comme cet homme qui a attendu des années devant la porte de la loi et qui s’est vu refuser la lumière, ou se révolter contre une loi dédaléenne avec le risque de devenir indéniablement fou et qui ne le deviendrait pas en se révoltant contre la mort ?

Ce combat n’est pas très différent de celui de Meursault dans ‘‘L’étranger’’ de Camus, qui a été condamné à la peine capitale pour avoir tué accidentellement un homme, non pas principalement pour son acte mais surtout parce qu’il n’a pas pleuré aux funérailles de sa mère et pour ne pas avoir exprimé de remord. Il a accepté son jugement quand il finit par intégrer l’absurdité de sa situation.

Kafka avait déjà introduit la notion de l’absurde que Camus définit comme étant la confrontation entre cet univers et ces lois irrationnelles et ce désir éperdu de clarté dont l’appel résonne au plus profond de l’homme.

Le sens de la vie n’a jamais ou très peu posé de problème pour un monde où chacun s’est trouvé son dieu créateur, car le sens de la création est admis, c’est la genèse, le bien et le mal et même les catastrophes naturelles rentreraient dans ce cadre en contribuant d’une certaine manière au schéma de l’existence.

Le sens de la vie et sa raison deviennent la question originelle dès lors que dieu est déclaré mort comme l’a décrété Nietzsche. L’absurde est donc la prise de conscience de l’absence de sens de ce monde, on est à la recherche d’un sens à notre vie mais dans l’impossibilité d’en trouver. Vient alors la révolte qui n’est autre que le refus de l’indifférence face à cette absence de sens. La révolte ne nie pas l’absurdité mais la transcende en la rendant humaine. Vient alors l’amour comme source d’espoir et comme dépassement de l’égoïsme, c’est ce qui permettrait de se sortir de l’isolement et de la solitude.

Le problème de la révolte chez Camus est qu’il l’a décidée absolue. Elle ne peut pas se solder par la découverte d’un sens à la vie, il l’exclut catégoriquement. Il a traité Jaspers et Kierkegaard d’apôtres de la pensée humiliée pour avoir dit, le premier : «L’échec ne montre-t-il pas, au-delà de toute explication et de toute interprétation possible, non le néant mais l’être de la transcendance ?» Et le deuxième pour avoir réclamé le troisième sacrifice, exigé par Ignace, celui dont Dieu se réjouit le plus : «le sacrifice de l’Intellect».

Pourquoi exclure irrévocablement la possibilité de trouver un sens à la vie ou une logique à ses croyances ? Jaspers, Kierkegaard et Chestov, il est vrai, donnent plutôt l’impression d’avoir abdiqué mais non pas sans une certaine logique. Sinon quelle serait la logique dans un univers censé constitué de 95 % de matière et d’énergie noire, qu’on appelle noire uniquement parce qu’on ne peut pas la voir et qu’on n’a aucune preuve de son existence ? L’existence de cette énergie noire est admise par la quasi-totalité des scientifiques malgré qu’elle ne soit que le fruit de déductions, démontrée par des formules abstraites afin d’expliquer maints phénomènes, tels que la gravité qui maintient l’équilibre cosmique et la complexité de la vitesse d’expansion de l’univers, sans que son existence ne soit jamais démontrée. Elle le sera très probablement un jour, comme l’ont été les trous noirs annoncés en 1916 et observées directement la première fois en 2016. Et le déiste de Michio Kaku, qui pense avoir trouvé la preuve de l’existence de dieu, n’est pas un apôtre de la pensée humiliée, osons l’espérer ! ?

Une philosophie séduisante de la vie

L’absurde de Camus reste une philosophie séduisante de la vie, en dehors du fait qu’elle ne soit parfois dans une exclusion qui ne souffre le moindre petit doute. Décider de l’impossibilité totale et définitive d’accéder d’une manière logique ou scientifique aux mystères de la vie, si on y consent, ne peut que brider la liberté et l’intelligence humaine. N’envisager que l’amour comme issue n’est pas loin de l’idée du surhomme de Nietzsche avec les ambiguïtés en moins, surtout que ‘‘Le Mythe de Sisyphe’’ a vu le jour en 1942, et qu’à l’époque l’idée du surhomme a été crucialement salie par les véhémences nazies. 

Croire ou ne pas croire n’est pas un choix ni le fruit d’une réflexion pour tout le monde. Quand on a choisi de s’engager dans une longue quête à la recherche d’un sens à la vie, quelle qu’en soit l’issue, cette recherche ne peut qu’être que saine et riche, parce qu’elle est née d’un doute, construite sur le doute et restera bénie par le doute.

La résignation et l’assimilation d’une croyance ou la négation réactionnelle, par un oppositionnisme quasi morbide sans véritable réflexion ni approfondissement, sont à l’origine de ce qu’il y a de plus mauvais chez l’être humain. Les élus de cette calamité sont généralement reconnaissables à leur ouïe partiale, étroite et irritable, à leurs convictions à peine voilées que, plutôt que de les agacer avec de futiles palabres, on devrait profiter et apprendre tant qu’ils sont là et à leurs répliques qui se résument à peu près à des aphorismes de salon.

Quant à mon amie qui punit le bon dieu pour avoir créé la mort, je ne sais pas si c’est une résignée qui accepte l’idée d’un créateur et chose curieuse elle compose avec lui d’égal à égal, si elle est dans une négation tronquée ou si ce n’est qu’une révoltée qui s’accommode avec ce que Camus appelle la pensée humiliée. Je ne lui ferai naturellement pas l’affront d’essayer de la classer mais je pense que dans l’absurde de Camus, on ne peut raisonnablement se figurer, plus absurde. Et je ne peux pas finir sans lui citer l’ange Gersade dans ‘‘Zadig’’ de Voltaire qui dit : «Selon les ordres immuables de celui qui embrasse tous, il n’y a point de hasard, tout est épreuve, punition, récompense ou prévoyance, s’il n’y avait que du bien et point de mal, cette terre serait une autre terre.»

* Chirurgien à Gafsa.  

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Gaza, Ukraine, Iran │ Répétition tragique des erreurs du passé

18. Juni 2025 um 08:34

«Tout paraît comme un clou pour celui qui ne possède qu’un marteau.» Cette maxime attribuée au psychologue Abraham Maslow résume avec acuité l’impasse d’une vision du monde où la force militaire devient la seule réponse aux défis de notre temps. Ce que nous observons aujourd’hui, tant dans l’escalade entre la Russie et l’Ukraine, Israël et l’Iran, qu’à Gaza, illustre l’échec retentissant de cette réponse, ressuscitée sans nuance par le nouveau locataire de la Maison-Blanche.

Khemais Gharbi *

L’idée selon laquelle on pourrait imposer la paix par la force est une illusion ancienne, dangereuse et profondément incompatible avec les principes du droit international. Elle ne produit ni sécurité ni stabilité, mais bien l’inverse : la haine, la destruction, et les germes de nouveaux conflits.

Mais cette croyance n’est pas neuve. Elle a déjà conduit au désastre. L’histoire nous en a laissé une leçon amère : les Accords de Munich de 1938.

Munich 1938 : la paix par la soumission à la force

En 1938, face aux exigences d’Adolf Hitler d’annexer les Sudètes et d’expulser les populations tchèques de ces régions, les dirigeants britanniques et français ont cru préserver la paix en cédant à ses pressions.

Neville Chamberlain, Premier ministre britannique, pensait avoir évité la guerre en sacrifiant la souveraineté tchécoslovaque. Il revenait de Munich en déclarant avoir obtenu la «paix pour notre temps». En réalité, il n’avait obtenu que la soumission au fait accompli de la force.

C’est alors que Winston Churchill prononça cette réplique restée dans l’histoire : «Vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre. Vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre.»

Ces mots sont d’une justesse tragique. L’Europe avait voulu préserver la paix à tout prix, même au prix de l’abandon du droit et de la justice. Elle a eu l’humiliation… et la guerre, en moins d’un an.

2025 : le retour de la politique de la canonnière

En six mois, la politique étrangère américaine, marquée par la menace permanente de la force, a produit des résultats accablants :

– la perpétuation du génocide à Gaza, amorcé avant la réélection du président, avec 160 000 Palestiniens morts ou blessés, une population exsangue privée d’abris, de nourriture, d’eau, d’hôpitaux, de soins, de perspectives;

– une nouvelle région en flammes, avec l’entrée dans une phase ouverte du conflit armé entre l’Iran et Israël, porteur de conséquences potentiellement dévastatrices à l’échelle mondiale.

Tout cela n’a apporté ni sécurité, ni paix, ni règlement durable. La violence engendre la violence. Et les peuples d’aujourd’hui ne sont plus désarmés comme en 1938 : la disproportion militaire est bien moins certaine, et la spirale de l’armement et de la violence peut rapidement devenir incontrôlable.

Ni Dôme de Fer, ni Dôme d’Acier ne pourront garantir une sécurité totale. Seul le dôme de la paix, invisible mais solide, peut protéger durablement un peuple — en assurant des relations stables avec ses voisins, fondées non sur la peur ou la domination, mais sur le respect mutuel.

Un pays ne peut durablement vivre en sécurité si ses voisins vivent dans l’humiliation, la peur de l’expulsion, ou la contamination permanente par des conflits qu’on leur impose. La puissance militaire ne doit pas devenir un permis d’annexer, de mépriser, ni de déplacer les problèmes au-delà de ses frontières.

Aucune ville, si fortifiée soit-elle, n’est à l’abri de la folie humaine. Le monde entier se souvient des tours jumelles de New York, frappées au cœur d’un pays que l’on croyait inattaquable. Aujourd’hui, en voyant des villes du Moyen-Orient rivaliser en ruines, qui aurait cru que Tel-Aviv et Jabaliya puissent, à terme, se refléter l’une dans l’autre — non dans la paix, mais dans la désolation ? Qui aurait imaginé que la guerre puisse faire ressembler des ennemis par le bas, jusque dans leurs décombres et leurs abris souterrains ?

C’est cela, le paradoxe cruel de la force : elle détruit l’autre… mais finit toujours par se retourner contre soi.

Le droit, seule base d’une paix durable

Il ne peut y avoir de paix durable sans le respect du droit. Pas de solution aux problèmes complexes sans concessions réciproques.

La seule voie de sortie viable réside dans le dialogue, la diplomatie, les accords multilatéraux, le respect du droit international et des résolutions de l’Onu.

Les peuples n’aspirent pas à mourir sous les bombes. Ils veulent vivre. Ils veulent consacrer leur énergie aux véritables périls de notre temps :

– les catastrophes climatiques;

– les pandémies;

– les inégalités croissantes.

La politique du Far West — celle du revolver posé sur le pupitre de justice — comme dans la bande dessinée de Lucky Luke, est une caricature du droit. C’est le règne de l’arbitraire, où la loi est inversée, comme ce juge qui lit son code à l’envers, revolver à la main.

Cette époque doit être révolue. La force brute ne construit rien de solide.

En 1938, le monde a choisi l’illusion de la paix par la soumission à la force. Il a reçu la guerre en retour.

En 2025, il est encore temps d’éviter la même erreur. La paix ne se construit pas par la force. Elle se bâtit avec le droit, la justice, et le courage de parler — même à ses ennemis.

La paix imposée par la force n’est qu’un mirage : elle sacrifie le droit sans jamais garantir la paix. Il est temps d’inverser les priorités — puiser notre force dans le droit et la justice, pour bâtir une paix digne… et dans l’honneur.

Ecrivain et traducteur.

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