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Plateforme dédiée à la faune et la flore des ßles en Tunisie

19. Juni 2025 um 13:54

L’Association tunisienne de la vie sauvage (ATVS) a lancĂ© Naturadex Islands, une plateforme numĂ©rique collaborative ayant pour objectif de centraliser, diffuser et valoriser les connaissances sur la faune et la flore des Ăźles tunisiennes. Ce programme fait suite au dĂ©ploiement rĂ©ussi de la plateforme Naturadex, qui a permis de rendre accessibles plus de 2500 donnĂ©es sur la biodiversitĂ© des zones humides du gouvernorat de BĂ©ja.

La plateforme Naturadex Islands, qui n’est pas encore consultable Ă  l’heure oĂč nous mettons en ligne cet article, est censĂ© offrir un accĂšs complet Ă  l’ensemble des donnĂ©es collectĂ©es par l’ATVS dans les Ăźles tunisiennes et prĂ©sente une check-list exhaustive des espĂšces prĂ©sentes sur les Ăźles, le tout Ă  travers un portail intuitif.

Les utilisateurs auront Ă©galement la possibilitĂ© de contribuer activement Ă  l’amĂ©lioration des connaissances sur ces Ă©cosystĂšmes insulaires par la soumission de leurs propres observations.

Ce projet a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en collaboration avec l’Association Notre Grand Bleu (NGB), l’Association Jlij pour l’environnement marin (Ajem), l’Association Kraten pour le dĂ©veloppement durable, culturel et des

loisirs (AKDDCL), l’Association Tipaza, The Dreamer, et le Laboratoire de diversitĂ©, gestion et conservation des systĂšmes biologiques, ainsi qu’avec l’ensemble des experts naturalistes pour leurs critiques constructives lors des rĂ©unions de dĂ©monstration.

Ce programme est financĂ© par le Critical Ecosystem Partnership Fund (Cepf) et l’Initiative Petites Îles de MĂ©diterranĂ©e (PIM).

Communiqué.

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Renverser le régime iranien, un objectif stratégique pour Israël

19. Juni 2025 um 13:31

Pendant longtemps, IsraĂ«l et surtout le Likoud dirigĂ© par Benjamin Netanyahu ont caressĂ© le rĂȘve de faire tomber le rĂ©gime thĂ©ocratique de la RĂ©publique islamique d’Iran. Par l’ampleur de la guerre israĂ©lienne, par son agressivitĂ© et par le large soutien occidental dont l’Etat hĂ©breu bĂ©nĂ©ficie, renverser le rĂ©gime n’est plus aujourd’hui un rĂȘve mais un objectif stratĂ©gique. 

Imed Bahri

Ce n’est plus cet objectif qui est sujet Ă  discussion mais sa faisabilitĂ© et surtout ce qui remplacera le rĂ©gime des mollahs. La chute du rĂ©gime conduit par l’ayatollah Ali KhameneĂŻ peut dĂ©boucher sur davantage d’instabilitĂ© rĂ©gionale voire vers un cauchemar, mais cela n’inquiĂšte guĂšre les apprentis sorciers qui veulent redessiner le Moyen-Orient. Les pulsions bellicistes ayant largement pris le dessus dans un monde devenu fou.

Dans une analyse publiĂ©e par le journal israĂ©lien Haaretz, l’éditorialiste spĂ©cialiste du Moyen-Orient Zvi Bar’el a rappelĂ© qu’au cours de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e, Netanyahu s’est adressĂ© Ă  plusieurs reprises aux citoyens iraniens, les appelant Ă  renverser le rĂ©gime et Ă  se libĂ©rer du joug d’une dictature sanguinaire, ajoutant que le rĂ©gime a dĂ©pensĂ© des milliards de dollars pour ses milices au Moyen-Orient, une somme qui aurait pu ĂȘtre investie dans l’amĂ©lioration des services de transport, selon ses dires. Netanyahu a utilisĂ© le slogan du mouvement pour les droits des femmes créé en 2022, Femmes, Vie, DignitĂ©, espĂ©rant susciter la sympathie et l’adhĂ©sion des Iraniens. 

Reza Pahlavi se rappelle au souvenir des Iraniens  

Le fils du dernier Shah, Reza Pahlavi, souhaite qu’IsraĂ«l renverse le rĂ©gime. Dans une vidĂ©o publiĂ©e sur X en dĂ©but de semaine, il a dĂ©clarĂ©: «La RĂ©publique islamique touche Ă  sa fin. Nous sommes prĂȘts pour les cent premiers jours aprĂšs la chute, pour la pĂ©riode de transition et pour l’établissement d’un gouvernement national et dĂ©mocratique par le peuple iranien et pour le peuple iranien».

Le fils du dernier chah affirme Ă  qui veut l’entendre qu’il existe en Iran de nombreuses forces et mouvements puissants prĂȘts Ă  Ɠuvrer pour renverser le rĂ©gime.

Bar’el cite en exemple les vestiges du Mouvement vert nĂ© en 2009 et dirigĂ© par Mehdi Karroubi et son ami Mir Hossein Mousavi, candidat malheureux Ă  l’époque face Ă  Mahmoud Ahmedinajad, cherchent Ă  renverser KhameneĂŻ et l’appareil dictatorial et rĂ©pressif du rĂ©gime.

Les Moudjahidine du peuple (MEK), l’opposition armĂ©e au rĂ©gime, attendent leur heure Ă  l’étranger. Cette opposition a aidĂ© Khomeiny Ă  instaurer la RĂ©volution islamique et a persĂ©cutĂ©, voire tuĂ©, ses opposants mais elle a Ă©tĂ© expulsĂ©e sur ordre de Khomeiny qui la considĂ©rait comme une entitĂ© susceptible de le mettre en danger. Il n’avait pas tort. Cette organisation, qui, selon des rapports Ă©trangers, soutient depuis des annĂ©es IsraĂ«l dans ses activitĂ©s contre l’Iran, aspire Ă  faire partie du nouveau rĂ©gime qui Ă©mergera en Iran et Ă  mettre en Ɠuvre un certain nombre de principes spĂ©cifiquement incompatibles avec la dĂ©mocratie occidentale.

Les réformistes se bousculent au portillon

L’Occident est bien conscient que le concept vague de «rĂ©formistes» sert de cadre gĂ©nĂ©ral Ă  tous ceux qui aspirent au changement en Iran. Moussavi est un rĂ©formateur, peut-ĂȘtre mĂȘme un symbole de tous les rĂ©formateurs, mais il a tenu Ă  montrer clairement qu’il ne soutient pas la dĂ©mocratie Ă  l’occidentale et s’oppose Ă  l’ingĂ©rence Ă©trangĂšre dans les affaires de l’État. Hassan Rohani, l’ancien prĂ©sident iranien, est Ă©galement un rĂ©formateur. Il a signĂ© l’accord nuclĂ©aire de 2015 et soutenu le dialogue avec l’Occident mais s’est opposĂ© Ă  la modification des fondements du rĂ©gime fondĂ©s sur la charia et les interprĂ©tations clĂ©ricales.

Certains dignitaires religieux se revendiquent mĂȘme rĂ©formistes. L’un d’eux est le prĂ©sident Mohammad Khatamib qui a gelĂ© le programme nuclĂ©aire iranien Ă  la veille de la Seconde Guerre du Golfe avant de le relancer lorsque le prĂ©sident amĂ©ricain George W. Bush n’a pas rĂ©pondu Ă  sa proposition de nĂ©gociations sur le nuclĂ©aire.

Parmi les rĂ©formistes susceptibles de constituer l’épine dorsale d’un changement de rĂ©gime figurent des intellectuels, des Ă©tudiants et des organisations de dĂ©fense des droits humains qui ont participĂ© Ă  de grandes manifestations comme celle du Mouvement vert ou celles de 2019 et 2022, des Ă©vĂ©nements clĂ©s qui, Ă  chaque fois, ont produit des prĂ©dictions avĂ©rĂ©es et confirmĂ©es selon lesquelles le rĂ©gime Ă©tait au bord de l’effondrement.

Cependant, face Ă  tous ces prĂ©tendants se dressent des forces puissantes, armĂ©es et violentes ne connaissant aucune limite comme le Corps des gardiens de la rĂ©volution iranienne, la police «civile» et les Bassij qui sont des centaines de milliers (certains disent des millions) de volontaires que l’on a souvent vus dans les rues manifester agitant les mains et scandant «Mort Ă  l’AmĂ©rique, mort Ă  IsraĂ«l». Ce sont eux qui dispersent les manifestations et brisent les grĂšves. Ils sont envoyĂ©s dans la population dĂšs que le rĂ©gime se sent menacĂ©.

La structure du rĂ©gime se compose de mouvements, de forces et d’organisations qui ont acquis une influence et une richesse considĂ©rables et qui font tout ce qui est en leur pouvoir pour maintenir leur influence et leurs privilĂšges. Parmi eux figurent de hauts dignitaires religieux et des membres des conseils et comitĂ©s qui approuvent les candidats aux Ă©lections lĂ©gislatives et prĂ©sidentielles ainsi que ceux qui Ă©liront le prochain Guide suprĂȘme de l’Iran. Il s’agit d’un mĂ©canisme bureaucratique Ă  plusieurs niveaux qui contrĂŽle tous les pouvoirs du gouvernement, construit autour d’une «brique dĂ©mocratique» oĂč le peuple Ă©lit le prĂ©sident, les dĂ©putĂ©s et les institutions municipales. Cependant, chaque Ă©lection est soumise Ă  un contrĂŽle strict et Ă  une supervision constante du Guide suprĂȘme. À cĂŽtĂ© de cette brique se trouvent les institutions dont les dignitaires sont dĂ©signĂ©es –l’armĂ©e, les Gardiens de la rĂ©volution, la police, le pouvoir judiciaire et les ministres– dont l’approbation est soumise au Parlement Ă©lu mais dont les directives sont dictĂ©es par le Guide suprĂȘme.

L’assassinat de KhameneĂŻ ne garantit pas l’effondrement de ces puissants systĂšmes, il pourrait plutĂŽt conduire Ă  une guerre de succession caractĂ©risĂ©e par une rĂ©pression encore plus destructrice.

Les atouts d’un rĂ©gime bien implantĂ© dans le pays

Il est difficile, voire improbable, de prĂ©dire quand une rĂ©volution civile Ă©clatera dans un pays mĂȘme en prĂ©sence de signes clairs indiquant cette possibilitĂ©. Aucune agence de renseignement ne savait quand l’Union soviĂ©tique s’effondrerait et aucun organisme d’analyse ne pouvait nous dire quand les Printemps arabes allaient se produire ni prĂ©dire la chute du rĂ©gime d’Assad comme ce fut le cas.

Ce ne sont lĂ  que quelques exemples mais ils suffisent Ă  comprendre que l’espoir d’un renversement du rĂ©gime iranien repose dĂ©sormais sur un vƓu pieux, ancrĂ© dans des images et des mĂ©taphores Ă©manant de ce pays. Il convient de noter dans ce contexte que l’Iran a dĂ©jĂ  connu une guerre existentielle de huit ans avec l’Irak et est soumis Ă  un rĂ©gime de sanctions sĂ©vĂšres. Jusque-lĂ , la RĂ©publique islamique a survĂ©cu malgrĂ© les sanctions, a mĂȘme dĂ©veloppĂ© des technologies de pointe et des armes modernes et continue de vendre du pĂ©trole et d’autres produits.

Netanyahu a expliquĂ© aux Iraniens et au monde dans le rĂ©cit qu’il essaye de vendre que «la rĂ©alitĂ© au Moyen-Orient est le rĂ©sultat d’une riposte en cascade, une riposte aux coups subis par le Hamas, Ă  l’effondrement du Hezbollah et Ă  l’élimination de Hassan Nasrallah.»

La «civilisation» israélienne contre la «barbarie» iranienne !

«Nous avons dirigĂ© ces coups contre l’axe du mal. Tandis que l’Iran cherche Ă  occuper d’autres pays et Ă  imposer une dictature fondamentaliste, IsraĂ«l cherche Ă  se dĂ©fendre, mais ce faisant, nous dĂ©fendons la civilisation contre la barbarie».

Ces allĂ©gations messianiques, que des dirigeants occidentaux plus ou moins censĂ©s ont semblĂ© gober sans difficultĂ©, laissant leur raison critique dormir profondĂ©ment, ne garantissent toutefois pas que le renversement du rĂ©gime iranien soit possible de la mĂȘme maniĂšre que celui d’Assad en Syrie ou du Hezbollah au Liban.

Il convient de noter que Netanyahu ne s’est pas prĂ©cipitĂ© pour soutenir Ahmed Al-Charaa, le prĂ©sident syrien qui a renversĂ© Assad, ni pour tendre la main au gouvernement libanais aprĂšs l’élimination de Hassan Nasrallah.

Les États-Unis croyaient que les Irakiens dĂ©borderaient de joie aprĂšs le renversement de Saddam Hussein et que la dĂ©mocratie serait cĂ©lĂ©brĂ©e dans les rues de Bagdad. Le rĂ©sultat est bien connu. Avant la guerre en Irak, d’éminentes figures de l’opposition irakienne installĂ©es Ă  Londres et Ă  Paris promettaient aux États-Unis une victoire absolue sur le dictateur sanguinaire et un triomphe des valeurs dĂ©mocratiques occidentales.

Une guerre contre l’Iran pour protĂ©ger IsraĂ«l est une tĂąche monumentale en soi et ne doit pas nĂ©cessairement s’accompagner d’une mission sacrĂ©e telle que la dĂ©fense de la civilisation. Éliminer KhameneĂŻ ou d’autres hauts dirigeants iraniens ne garantit pas un meilleur rĂ©sultat. L’Iran l’a lui-mĂȘme dĂ©montrĂ© lorsque des millions de personnes sont descendues dans la rue Ă  la fin des annĂ©es 1970, ont chassĂ© le Chah et couronnĂ© Khomeini.

Renverser le rĂ©gime qui Ă©tait jadis un rĂȘve est dĂ©sormais un objectif stratĂ©gique mais sans preuve de sa faisabilitĂ©. Et mĂȘme s’il se concrĂ©tise, rien ne garantit que le rĂ©sultat ne serait pas un cauchemar encore plus grave.

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Tunisie-AlgĂ©rie │ 216 Capital investit dans Talenteo

19. Juni 2025 um 12:41

216 Capital, une Ă©quipe d’entrepreneurs et d’investisseurs tunisiens, annonce un nouvel investissement stratĂ©gique dans Talenteo, startup RH Tech fondĂ©e en AlgĂ©rie, qui propose une solution SaaS complĂšte de gestion RH et de paie conçue pour rĂ©pondre aux besoins spĂ©cifiques des PME et ETI africaines.

D’ici 2030, l’Afrique comptera plus d’un milliard d’actifs, devenantle plus grand vivier de talents au monde. Avec plus de 80% des emplois créés par les PME et ETI, la gestion des ressources humaines devient un enjeu majeur de performance, de conformitĂ© et de compĂ©titivitĂ© pour les entreprises du continent. C’est dans ce contexte que Talenteo s’impose comme une rĂ©ponse technologique locale et adaptĂ©e Ă  ces enjeux.

Plateforme RH augmentée, simple, intelligente et conforme

Déjà adoptée par plus de 10 000 utilisateurs actifs et prÚs de 150 clients, Talenteo propose une plateforme SaaS intégrant intelligence artificielle, référentiels juridiques locaux et automatisation des processus clés : administration du personnel; gestion du temps et de la paie; développement des talents et conformité réglementaire.

Grùce à son moteur intelligent, Talenteo fiabilise les opérations RH, automatise les tùches chronophages et renforce la capacité des DRH à anticiper, dans un environnement réglementaire et économique en mutation permanente.

«Nous croyons que la rĂ©ussite des entreprises passe par l’investissement dans leurs Ă©quipes. Talenteo a Ă©tĂ© pensĂ©e pour accompagner les entreprises africaines dans la digitalisation de leur gestion RH, au service de leur croissance et de leur impact», affirme Louai Djaffer, Ceo de Talenteo.

AccĂ©lĂ©rer l’expansion panafricaine

Dans un marchĂ© oĂč la demande pour des solutions RH digitalisĂ©es explose, Talenteo franchit une nouvelle Ă©tape avec une levĂ©e de fonds Ă  6 chiffres, menĂ©e principalement par 216 Capital.

Cet investissement permet une installation en Tunisie, premiĂšre Ă©tape de l’expansion rĂ©gionale, le renforcement technologique de la plateforme, notamment en IA, une montĂ©e en puissance sur plusieurs marchĂ©s RH stratĂ©giques en Afrique francophone dans un premier temps.

«Talenteo incarne exactement le type d’innovation que nous soutenons : une solution pensĂ©e localement, scalable, et construite pour rĂ©pondre aux rĂ©alitĂ©s opĂ©rationnelles des entreprises africaines», dĂ©clare Dhekra Khelifi, Partner Ă  216 Capital Ventures.

D’aprĂšs communiquĂ©.

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Les 72 Tunisiens actuellement Ă  TĂ©hĂ©ran sont sains et saufs  

19. Juni 2025 um 12:00

Une source du ministĂšre tunisien des Affaires Ă©trangĂšres a affirmĂ© ce jeudi 19 juin 2025 que tous les membres de l’ambassade de Tunisie dans la capitale iranienne, TĂ©hĂ©ran, sont sains et saufs, soulignant que «l’ambassade n’a reçu aucune information selon laquelle un quelconque citoyen tunisien serait en danger», suite Ă  l’escalade militaire entre IsraĂ«l et l’Iran qui dure depuis une semaine.

Concernant la possibilitĂ© de rapatrier des Tunisiens d’Iran, Mohamed Elloumi, directeur de l’information et de la communication au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, a dĂ©clarĂ© Ă  l’agence Tunis Afrique Presse (Tap) que «l’espace aĂ©rien est actuellement fermĂ©, et toute possibilitĂ© de rapatriement se fera par voie terrestre.»

Elloumi a dĂ©clarĂ© que 72 Tunisiens enregistrĂ©s par les voies officielles de l’ambassade Ă©taient «sains et saufs», ajoutant que «l’ambassade de Tunisie Ă  TĂ©hĂ©ran a Ă©tĂ© en contact direct avec eux depuis le dĂ©but des Ă©vĂ©nements et leur a conseillĂ© de limiter leurs dĂ©placements pendant cette pĂ©riode».

Le conflit s’est intensifiĂ© militairement depuis que l’entitĂ© sioniste a lancĂ© une attaque surprise contre l’Iran Ă  l’aube vendredi dernier, ciblant un certain nombre d’installations et assassinant d(Ă©minents dirigeants militaires.

Rappelons qu’un groupe de journalistes Ă©tait en mission en Iran au moment du dĂ©but des hostilitĂ©s, notamment le prĂ©sentateur de tĂ©lĂ© Alaa Chebbi et son Ă©pouse Rihem Ben Alia (Tounesna TV), ainsi que HĂ©la Dhaouadi, de Hannibal TV. Aux derniĂšres nouvelles, ils sont sur la route du retour par voie terrestre.

I. B.  

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Initiative italienne pour soutenir les personnes autistes en Tunisie

19. Juni 2025 um 10:56

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sadok Mourali, et le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, ont rencontrĂ©, chacun de son cĂŽtĂ©, le prĂ©sident du Progetto Filippide, Nicola Pintus, qui Ă©tait accompagnĂ© de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, afin de dĂ©finir des initiatives conjointes pour soutenir les personnes autistes.

L’Italie et la Tunisie travaillent main dans la main pour promouvoir la protection et l’inclusion sociale des plus vulnĂ©rables, a indiquĂ© l’ambassade d’Italie Ă  Tunis sur Facebook.

Le Projet Filippide est une initiative sportive destinĂ©e aux personnes en situation de handicap intellectuel et relationnel, conçue et promue par l’Association Sport et SociĂ©tĂ©, prĂ©sidĂ©e par Nicola Pintus.

Son nom s’inspire du premier marathonien de l’histoire et l’association est basĂ©e Ă  Rome.

Le projet organise des activitĂ©s sportives, avec une attention particuliĂšre Ă  l’athlĂ©tisme, mais aussi Ă  d’autres disciplines telles que la natation, le cyclisme et le tennis de table, dans le but de promouvoir le bien-ĂȘtre et la rĂ©adaptation par le sport.

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La Tunisie recule dans le classement du Global Gender Gap

19. Juni 2025 um 10:33

Le score de la Tunisie en termes de «Participation et opportunitĂ©s Ă©conomiques», l’un des quatre piliers de l’indice Global Gender Gap 2025, publiĂ© le 11 juin 2025 par le Forum Ă©conomique mondial, a reculĂ© de quatre places, passant de la 131e en 2024 Ă  la 135e en 2025, selon une note publiĂ©e par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE).

La Tunisie se classe au 4e rang dans la rĂ©gion Mena et au 123e rang mondial en termes d’inĂ©galitĂ©s entre les sexes, selon le mĂȘme rapport qui quantifie le niveau d’inĂ©galitĂ©s entre les sexes dans 148 pays sur la base d’enquĂȘtes menĂ©es de la mĂȘme maniĂšre auprĂšs des partenaires rĂ©gionaux.

Le score de la Tunisie a diminuĂ© de 1,4% par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, s’établissant Ă  65,4%.

La dĂ©gradation de l’indice «Participation et opportunitĂ©s Ă©conomiques» s’explique par le recul de plusieurs indicateurs, notamment «Revenus estimĂ©s du travail», qui n’a pas dĂ©passĂ© 36,3% (138e place mondiale), et «Hauts fonctionnaires et dirigeants lĂ©gislatifs» (avec un score limitĂ© Ă  27,5% et 115e place mondiale).

En revanche, les deux indicateurs «À travail Ă©gal, salaire Ă©gal» et «Travailleurs intellectuels et techniques» ont enregistrĂ© de meilleurs rĂ©sultats, atteignant respectivement 65,5% (68e place mondiale) et 90,3% (84e place mondiale).

L’Indice mondial des inĂ©galitĂ©s entre les sexes analyse chaque annĂ©e l’état actuel et l’évolution de l’égalitĂ© des sexes selon quatre dimensions clĂ©s (sous-indices) : la participation et les opportunitĂ©s Ă©conomiques, le niveau d’éducation, la santĂ© et la survie, et l’autonomisation politique. Depuis son lancement en 2006, il s’agit de l’indice le plus ancien qui suit les progrĂšs rĂ©alisĂ©s par de nombreux pays pour combler ces Ă©carts au fil du temps.

La Tunisie, qui s’enorgueillit d’avoir Ă©tĂ© un pays pionnier en matiĂšre d’émancipation des femmes dans le monde arabo-islamique, grĂące notamment au Code du statut personnel (CSP) promulguĂ© par l’ancien prĂ©sident Habib Bourguiba en 1956 et Ă  d’autres avancĂ©es sociales en matiĂšre de gĂ©nĂ©ralisation de la scolarisation et de droits Ă  l’avortement, a encore du chemin Ă  faire sur le plan de l’égalitĂ© homme-femme puisqu’il est dĂ©sormais devancĂ©, dans ce domaine, par trois pays de la rĂ©gion Mena. Et il ne cesse de reculer sur les plans rĂ©gional et mondial.  

L’Indice mondial des inĂ©galitĂ©s entre les sexes 2025 montre qu’aucune Ă©conomie n’a encore atteint la pleine Ă©galitĂ© des sexes. L’Islande (92,6%) reste en tĂȘte de cet indice, occupant la premiĂšre place pendant 16 annĂ©es consĂ©cutives, et demeure la seule Ă©conomie Ă  avoir comblĂ© plus de 90% de son Ă©cart entre les sexes en 2022.

I. B.

Lire le rapport.

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Les tensions diplomatiques n’empĂȘchent pas le business entre AlgĂ©rie et la France

19. Juni 2025 um 10:04

MalgrĂ© les tensions diplomatiques entre Alger et Paris, qui durent depuis un an et ont Ă©tĂ© marquĂ©es par des Ă©changes musclĂ©s entre les dirigeants des deux pays, le gĂ©ant français de l’énergie TotalEnergies a obtenu un contrat majeur dans le secteur gazier en AlgĂ©rie.

L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a annoncĂ©,  mardi 17 juin 2025, Ă  Alger, Ă  l’issue de l’appel d’offres international «Algeria Bid Round 2024», le premier lancĂ© dans le pays depuis 2014.

TotalEnergies a remportĂ©, en consortium avec QatarEnergy, l’attribution du champ d’Ahara, situĂ© dans le sud-est de l’AlgĂ©rie, prĂšs de la frontiĂšre avec la Libye. C’est la premiĂšre fois que l’entreprise qatarie pĂ©nĂštre le marchĂ© algĂ©rien.

Outre ce contrat, le consortium composĂ© de l’Italien Eni et du ThaĂŻlandais Pttep a remportĂ© le champ de Reggane II.

Un autre contrat a été attribué au consortium Zangas-Filada pour le champ de Toual II, également dans le sud-est du pays.

La Chine est Ă©galement prĂ©sente avec deux accords : l’un pour Sinopec sur le champ de Guern El Guessa II, dans le sud-ouest, et l’autre pour Zpec sur le champ de Zarafa II, au cƓur du Sahara algĂ©rien.

Les contrats dĂ©finitifs, a dĂ©clarĂ© Mourad Beldjeham, prĂ©sident d’Alnaft, seront signĂ©s d’ici le 30 juillet.

Agences.

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Une association tunisienne fait revivre le malouf tunisien Ă  Paris

19. Juni 2025 um 08:54

Le 14 juin 2025, l’Espace Reuilly Ă  Paris a vibrĂ© au son de la ‘‘NoĂ»ba Rast Al-‘Oubaydü’’, une Ɠuvre emblĂ©matique du MĂąlouf tunisien qui a longtemps Ă©tĂ© oubliĂ©e. 

Ce concert est le fruit de deux saisons de travail menĂ©es par l’Association MĂąlouf Tunisien Paris sous l’égide de Ahmed Ridha AbbĂšs.

La ‘‘NoĂ»ba’’ a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e selon l’ordre traditionnel de ses parties : IstiftĂąh, Mçaddar, AbiyĂąt, BtĂąyhiya, Touchiya, BarĂąwil, AdrĂąj, KhafĂąiyef et AkhtĂąm, offrant ainsi un grand moment d’émotion et de communion avec un public attentif, venu nombreux l’écouter.

L’interprĂ©tation remarquable de la chanteuse Faten Zid, de ‘‘Foundou’’ et de ‘‘FrĂąg GhzĂąli’’ a particuliĂšrement enchantĂ© le public.

Ahmed-Ridha AbbĂšs, qui prĂ©destine au travail de l’orchestre et ne mĂ©nage pas ses efforts, insiste sur l’urgence de prĂ©server ce patrimoine : «Si nous ne faisons pas renaĂźtre notre ‘‘NoĂ»ba’’, elle disparaĂźtra. Qui, si ce n’est nous, pour la sauver ?».

AutofinancĂ©e, l’Association MĂąlouf Tunisien Paris poursuit la mission qu’elle s’est fixĂ©e dĂšs sa fondation. Convaincue de la richesse et de la beautĂ© de ce patrimoine musical. Elle mĂ©rite toute l’attention.

Salwa JemĂąa

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Israël durement touché par des missiles iraniens

19. Juni 2025 um 08:31

En ce jeudi 19 juin 2025, septiĂšme journĂ©e de conflit israĂ©lo-iranien, des tirs de missiles iraniens ont fait «plusieurs impacts» en IsraĂ«l. L’hĂŽpital Soroka de Beersheva (photo), le plus grand dans le sud de l’Etat hĂ©breu, oĂč sont notamment soignĂ©s nombre de soldats israĂ©liens blessĂ©s dans la bande de Gaza, a annoncĂ© avoir Ă©tĂ© touchĂ© par une frappe, ayant provoquĂ© de violentes explosions Ă  Tel-Aviv et JĂ©rusalem et les plus importantes pertes israĂ©liennes depuis le dĂ©but du conflit.

Des millions d’IsraĂ©liens Ă  travers le pays se sont rĂ©fugiĂ©s dans les abris alors que les sirĂšnes continuent de retentir suite aux tirs de missiles depuis l’Iran.

Le Magen David Adom, Ă©quivalent israĂ©lien de la Croix-Rouge, a annoncĂ© qu’au moins 47 personnes avaient Ă©tĂ© blessĂ©es dans les tirs de missiles iraniens, dont trois dans un Ă©tat grave.  

L’armĂ©e israĂ©lienne poursuit, quant Ă  elle, son offensive aprĂšs avoir acquis la maĂźtrise de l’espace aĂ©rien iranien, annonçant une nouvelle «sĂ©rie de frappes sur TĂ©hĂ©ran et d’autres secteurs de l’Iran», continuant Ă  provoquer de graves destructions dans les infrastructures militaires et civiles du pays, et des dizaines de morts parmi la population.

Les Ă©normes dĂ©gĂąts provoquĂ©s par les tirs de missiles iraniens risquent de constituer un tournant dans la guerre pour les deux belligĂ©rants, et pour leurs alliĂ©s respectifs. L’escalade semble inĂ©vitable.

Ce subit regain de violence intervient au lendemain des menaces du prĂ©sident Donald Trump d’associer directement les Etats-Unis Ă  la guerre que mĂšne l’Occident, via IsraĂ«l, Ă  l’Iran en vue d’en finir une fois pour toute avec son projet nuclĂ©aire et de faire tomber le rĂ©gime en place Ă  TĂ©hĂ©ran. Il intervient aussi au lendemain du discours du Guide de la rĂ©volution Ali Khamenei de riposter durement aux attaques israĂ©liennes.

I. B.

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Cinq voix qui font vibrer la littérature tunisienne contemporaine

19. Juni 2025 um 08:25

La littĂ©rature tunisienne contemporaine s’écrit aujourd’hui avec une puissance et une diversitĂ© remarquables, incarnĂ©es par les Ă©ditions Arabesques qui dĂ©voilent cinq coups de cƓur littĂ©raires Ă  ne pas manquer. Ces Ɠuvres, toutes fraĂźchement parues, rĂ©vĂšlent des parcours intimes, des luttes personnelles, mais aussi un souffle universel oĂč la mĂ©moire, la rĂ©silience et la quĂȘte d’identitĂ© dialoguent avec le monde.

Djamal Guettala

‘‘Écris, tu seras aimĂ© des dieux’’ de Mahdi Hizaoui, Prix Comar d’Or 2025, s’impose comme un poĂšme enflammĂ©, un hymne ancestral oĂč la parole se fait offrande. Sur les ruines d’un passĂ© oĂč l’enfant Ă©tait sacrifiĂ© aux caprices divins, l’auteur n’a plus que ses mots, brĂ»lants et fumants, pour rejoindre Zeus, Tanit et ces anges oisifs. C’est un texte intense, mystique, qui rĂ©invente le lien entre l’humain et le divin Ă  travers le feu sacrĂ© de la crĂ©ation littĂ©raire.

Dans ‘‘Écoute-moi ma fille’’, de Houda Mejdoub, laurĂ©ate du Prix Comar DĂ©couverte 2025, plonge au cƓur des relations familiales fracturĂ©es. Fatma, octogĂ©naire confrontĂ©e Ă  la maladie d’Alzheimer, tente de prĂ©server ses souvenirs et renouer avec sa fille aĂźnĂ©e, Ghalia, elle-mĂȘme en conflit avec sa fille InĂšs. Ce roman Ă©mouvant trace avec dĂ©licatesse les blessures du silence et les chemins possibles vers la rĂ©conciliation et l’amour retrouvĂ©.

La sĂ©rie ‘‘Fille du Sud’’ d’Isabela C s’impose comme un portrait sensible et vibrant d’une jeune femme en quĂȘte de libertĂ© dans le sud tunisien.

Dans le tome 1, Awina, douze ans, grandit entre traditions et rĂȘves d’émancipation. Sa passion pour la peinture se heurte aux normes ancestrales, tandis qu’un secret familial trouble sa vie d’enfant.

Le tome 2 suit Awina devenue femme, professeure de dessin, mĂšre et engagĂ©e au sein d’une association. Mais un secret du passĂ© resurgit, remettant en cause l’équilibre qu’elle a construit et l’amenant Ă  se confronter aux blessures enfouies de sa famille.

Avec une Ă©criture fluide et touchante, Isabela C dresse une fresque intime oĂč se mĂȘlent hĂ©ritage culturel et lutte pour la rĂ©alisation de soi, offrant au lecteur une plongĂ©e dans un univers Ă  la fois enracinĂ© et universel.

‘‘La vie est un Ă©ternel recommencement’’ de Mayada Shili est un rĂ©cit nĂ© de l’expĂ©rience personnelle de l’auteure, qui offre Ă  travers sa plume un message d’espoir Ă  tous ceux qui vivent le deuil. Ce texte sensible Ă©claire le chemin de la rĂ©silience, cette force intĂ©rieure qui nous pousse Ă  renaĂźtre malgrĂ© la douleur.

Enfin, ‘‘Une gorgĂ©e de vie’’, d’Ahlem Ben Massoud, recueille trois nouvelles interconnectĂ©es qui explorent la vie et les expĂ©riences des femmes avec une dĂ©licatesse narrative et une poĂ©sie renouvelĂ©e. NĂ©e d’une Ă©volution stylistique entre poĂ©sie et narration, cette Ɠuvre porte une voix fĂ©minine authentique, Ă  la fois intime et universelle.

Ces cinq Ɠuvres des Ă©ditions Arabesques tĂ©moignent d’une littĂ©rature tunisienne vibrante, qui s’affirme Ă  travers des voix singuliĂšres, engagĂ©es et porteuses d’humanitĂ©. Une invitation Ă  plonger dans des rĂ©cits puissants, oĂč l’émotion et la rĂ©flexion se mĂȘlent pour mieux comprendre les enjeux de notre temps.

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L’islam progresse et va devenir la premiùre religion mondiale

19. Juni 2025 um 07:47

Mauvaise nouvelle pour Donald Trump, Narendra Modi ou encore Benjamin Netanyahu : l’islam progresse et va devenir la premiĂšre religion du monde dans quelques annĂ©es et ils n’y pourront rien. La dĂ©mographie en a dĂ©cidĂ© ainsi. Les islamophobes peuvent continuer Ă  hurler au loup, ça ne changera rien. Une Ă©tude intitulĂ©e ‘‘Le paysage religieux mondial’’ passe au peigne fin les dynamiques et les tendances religieuses. 

Imed Bahri

Une enquĂȘte d’Angie Orellana Hernandez publiĂ©e par le Washington Post consacrĂ©e aux religions dans le monde indique que mĂȘme si le christianisme est la premiĂšre religion du monde en 2020, sa croissance n’a pas suivi celle de la population mondiale. Pour sa part, l’islam est considĂ©rĂ© comme l’une des religions connaissant la croissance la plus rapide au monde. 

Le WP cite une enquĂȘte menĂ©e par le Pew Research Center qui rĂ©vĂšle que le nombre de musulmans a augmentĂ© au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, entre 2010 et 2020, plus que toutes les autres religions rĂ©unies.

Les musulmans font plus d’enfants

L’étude publiĂ©e par le centre intitulĂ©e ‘‘Le paysage religieux mondial’’ attribue la croissance de l’islam Ă  la croissance dĂ©mographique et estime que l’évolution de la population musulmane mondiale n’a quasiment aucun lien avec la conversion ou l’abandon de l’islam. L’étude souligne que les musulmans font plus d’enfants et sont en moyenne plus jeunes que les adeptes de toute autre grande religion. 

L’étude ajoute: «Sur la base des donnĂ©es de la pĂ©riode 2015-2020, nous estimons qu’une femme musulmane aura en moyenne 2,9 enfants au cours de sa vie contre 2,2 enfants par femme non musulmane».

L’étude, qui examine l’évolution de la composition religieuse mondiale entre 2010 et 2020 conclut que bien que le christianisme demeure la religion la plus rĂ©pandue de par le monde, avec 2,3 milliards de fidĂšles, l’écart entre les adeptes de l’islam et ceux du christianisme continue de se rĂ©duire. Selon l’étude, le nombre de chrĂ©tiens dans le monde a diminuĂ© d’environ 1,8% depuis 2010.

L’augmentation de la population musulmane mondiale s’est principalement concentrĂ©e dans les pays Ă  majoritĂ© musulmane. L’islam a connu la plus forte croissance par rapport aux autres religions au Kazakhstan, au BĂ©nin et au Liban tandis que le pourcentage de musulmans a diminuĂ© Ă  Oman et en Tanzanie.

Le pourcentage de personnes sans appartenance religieuse a Ă©galement fortement augmentĂ© aux États-Unis, augmentant de 97% depuis 2010. La majoritĂ© des personnes sans appartenance religieuse vivent en Chine oĂč 1,3 milliard de personnes n’ont aucune appartenance religieuse.

Le christianisme recule de 5% dans 40 pays

L’analyse de Pew rĂ©vĂšle que les chrĂ©tiens constituent toujours une majoritĂ© dans 60% des pays et territoires Ă©tudiĂ©s. Cependant, le christianisme a reculĂ© d’au moins 5% dans 40 pays tandis qu’il a connu une hausse significative dans un seul. Pew attribue une partie de ce dĂ©clin Ă  l’abandon du christianisme, mesurant le nombre d’adultes ayant changĂ© de religion pour une autre que celle de leur enfance.

Entre 2010 et 2020, pour chaque adulte converti au christianisme, trois l’ont quittĂ©. Pour les personnes sans appartenance religieuse, c’est l’inverse: pour chaque adulte qui a cessĂ© d’ĂȘtre sans appartenance religieuse, trois autres sont devenus sans appartenance religieuse.

Le bouddhisme et l’hindouisme ont Ă©galement vu plus d’adultes quitter leur religion que d’adultes y adhĂ©rer.

L’islam est la seule religion oĂč le nombre d’adultes adhĂ©rant Ă  la religion est supĂ©rieur Ă  celui des adultes qui la quittent.

L’islam est la deuxiĂšme religion au monde avec deux milliards de fidĂšles soit prĂšs d’un quart de la population mondiale. Le nombre de ses adeptes a augmentĂ© d’environ 350 millions depuis 2010 soit trois fois plus que celui du christianisme et plus que toutes les autres religions rĂ©unies.

On compte Ă©galement prĂšs de deux milliards de personnes sans appartenance religieuse soit une augmentation de 270 millions depuis 2010. Elles constituent le seul groupe, hormis l’islam, dont la part de la population mondiale progresse par rapport aux autres religions.

L’hindouisme, troisiĂšme religion au monde, avec 1,2 milliard de fidĂšles, a augmentĂ© de 126 millions. Cependant, sa proportion est restĂ©e inchangĂ©e. Le nombre de fidĂšles d’autres confessions, comme le sikhisme et le bahaĂŻsme, a Ă©galement augmentĂ© pour atteindre environ 200 millions soit 2,2% de la population mondiale.

La proportion des juifs est de 0,2% de la population mondiale

Le nombre d’adeptes du judaĂŻsme a augmentĂ© d’environ un million mais la proportion des juifs est restĂ©e Ă  environ 0,2% de la population mondiale.

Le bouddhisme est la seule grande religion dont le nombre d’adeptes a diminuĂ© en une dĂ©cennie de 18,6 millions. Leur proportion est passĂ©e d’environ 5% Ă  4% de la population mondiale.

«Il est remarquable que ce changement radical se soit produit en seulement dix ans», a dĂ©clarĂ© Conrad Hackett du Pew Center, auteur principal de l’étude. Il a ajoutĂ©: «Durant cette pĂ©riode, les nombres de musulmans et de chrĂ©tiens ont convergĂ©. La croissance des musulmans a Ă©tĂ© plus rapide que celle de toute autre grande religion. Parmi les jeunes, pour chaque personne dans le monde qui se convertit au christianisme, trois ont Ă©tĂ© Ă©levĂ©s dans la foi chrĂ©tienne avant de l’abandonner».

Selon l’étude, la plus grande proportion de chrĂ©tiens –environ 31%– se trouve en Afrique subsaharienne. Auparavant, l’Europe abritait le plus grand nombre de chrĂ©tiens au monde. Hackett dĂ©clare : «Cela rĂ©sulte de taux de fĂ©conditĂ© Ă©levĂ©s, d’une population jeune et d’une croissance rapide en Afrique subsaharienne, combinĂ©s au vieillissement, Ă  la baisse des taux de fĂ©conditĂ© et Ă  la dĂ©sunion religieuse en Europe».

Augmentation des personnes se déclarant non religieuses

L’auteur indique par ailleurs que les chercheurs avaient prĂ©cĂ©demment prĂ©dit une diminution de la population sans appartenance religieuse en raison du vieillissement et de la diminution du nombre d’enfants. Cependant, il expliquĂ© que l’abandon de la religion, en particulier du christianisme, a entraĂźnĂ© une augmentation du nombre de personnes se dĂ©clarant non religieuses.

«On entend parfois des rumeurs de renouveau religieux et la religion peut certainement se dĂ©velopper dans certaines rĂ©gions mais dans cette Ă©tude minutieuse que nous avons menĂ©e sur une pĂ©riode de dix ans, la tendance gĂ©nĂ©rale est Ă  l’abandon de la religion dans de nombreux endroits», constate Hackett.

En se basant sur les tendances de conversion religieuse et les diffĂ©rences d’ñge et de fĂ©conditĂ©, Hackett estime que la tendance Ă  la convergence entre chrĂ©tiens et musulmans se poursuit, l’islam devant devenir la premiĂšre religion du monde dans les annĂ©es Ă  venir. Il indique que la prochaine Ă©tape du travail du Pew Center consistera Ă  rĂ©aliser des projections dĂ©mographiques pour fournir de nouvelles estimations du moment exact oĂč les deux religions vont converger.

Lire l’étude de Pew en anglais

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Gestern — 18. Juni 2025Haupt-Feeds

Le patrimoine culinaire et artisanal tunisien exposé à Nairobi

18. Juni 2025 um 13:15

Le vice-prĂ©sident de la Chambre nationale de commerce et d’industrie du Kenya (KNCCI), Mustafa Ramadhan, a accueilli, mardi 17 juin 2025, une dĂ©lĂ©gation tunisienne de haut niveau, conduite par Anouar Ben Youssef, ambassadeur de Tunisie au Kenya, et Leila Belkhiria Jaber, prĂ©sidente de la Chambre nationale des femmes chefs d’entreprise (CNFCE).

Lors de la rĂ©union, le vice-prĂ©sident de la KNCCI a souhaitĂ© la bienvenue Ă  la dĂ©lĂ©gation et a soulignĂ© la robustesse du climat d’investissement au Kenya, rapporte le site web de ladite chambre. Il a mis en avant les politiques favorables aux investisseurs du pays, notamment les incitations spĂ©ciales pour l’implantation d’entreprises dans les zones Ă©conomiques spĂ©ciales (ZES) et les zones franches industrielles (ZFI). Ces zones, créées par le gouvernement kenyan, offrent aux entreprises tunisiennes un point d’entrĂ©e stratĂ©gique sur les marchĂ©s d’Afrique de l’Est et d’Afrique centrale, une rĂ©gion qui compte plus de 500 millions d’habitants.

La délégation tunisienne est actuellement au Kenya pour participer à la Tunisian Food & Handicrafts Expo 2025, qui se tient à Nairobi du 16 au 18 juin.

L’évĂ©nement est organisĂ© sous les auspices du projet Jeun’Ess de l’Organisation internationale du travail (OIT), en partenariat avec la CNFCE et la FĂ©dĂ©ration des femmes d’affaires du Comesa (COMFWB).

L’exposition est une plateforme dynamique mettant en valeur le riche patrimoine culinaire et artisanal tunisien, tout en favorisant les Ă©changes commerciaux, les Ă©changes culturels et les partenariats commerciaux entre les entreprises tunisiennes et est-africaines.

L’accent mis par l’évĂ©nement sur l’autonomisation des femmes entrepreneures et le renforcement des liens commerciaux sur le continent africain est particuliĂšrement important.

La KNCCI a rĂ©itĂ©rĂ© Ă  cette occasion son engagement Ă  soutenir le commerce bilatĂ©ral, l’entrepreneuriat et le dĂ©veloppement Ă©conomique inclusif.

I. B.

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Tunisie â”‚ Ekuity Capital entre au capital de New Era Fund I

18. Juni 2025 um 12:55

Ekuity Capital est entrĂ© au capital de New Era Fund I, un fonds d’investissement Early Stage dĂ©diĂ© aux startups innovantes en Tunisie. Cette opĂ©ration porte le montant du premier closing Ă  7 millions d’euros, sur un objectif de 15 millions, indique notre confrĂšre Financial Africa.

Aux cĂŽtĂ©s de Smart Capital et d’UGFS North Africa, dĂ©jĂ  prĂ©sents lors du premier tour, Ekuity Capital renforce la crĂ©dibilitĂ© du fonds, qui cible les jeunes entreprises technologiques en phase d’amorçage et de sĂ©rie A et dont la stratĂ©gie repose sur trois secteurs Ă  fort impact : l’intelligence artificielle (IA), la biotechnologie (biotech) et les technologies vertes (greentech).

Anciennement connu sous le nom de Consortium tuniso-koweĂŻtien de dĂ©veloppement (CTKD), Ekuity Capital est une joint-venture entre la Kuwait Investment Authority (KIA) et l’État tunisien. La sociĂ©tĂ© gĂšre un portefeuille d’une quinzaine d’entreprises et plus de 800 millions de dinars (256 millions de dollars amĂ©ricains) d’actifs.

Le Fonds New Era I est gĂ©rĂ© par UGFS-VC, filiale de capital-risque d’United Gulf Financial Services-North Africa (UGFS-NA). Acteur reconnu du capital-investissement en Tunisie, UGFS-NA a structurĂ© 20 fonds et investi dans plus de 100 startups et PME depuis plus de 15 ans.

GrĂące Ă  sa prĂ©sence locale, son expertise sectorielle et son vaste rĂ©seau, UGFS-VC vise, Ă  travers le Fonds New Era I, Ă  soutenir la nouvelle gĂ©nĂ©ration d’entrepreneurs tunisiens et Ă  accĂ©lĂ©rer l’émergence de champions technologiques rĂ©gionaux.

I. B.

D’aprùs Financial Africa

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La Tunisie va-t-elle criminaliser la sorcellerie ?

18. Juni 2025 um 12:35

L’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple (ARP) s’agite comme elle peut pour gagner une crĂ©dibilitĂ© qui le fuit depuis son Ă©lection en 2022 avec un taux de participation de 12%. Dans ce contexte, il examine en commission un projet de loi visant Ă  interdire et Ă  sanctionner sĂ©vĂšrement la pratique de la «magie», de l’«exorcisme» et de la «sorcellerie». Beau programme pour de nouvelles mĂ©prises en perspective
 (Ph. Kamel Maghrebi poursuivi pour charlatanisme).

Cette initiative a suscitĂ© un vif dĂ©bat dans le pays, mettant en lumiĂšre les conflits entre les croyances populaires et les principes de l’État rĂ©publicain.

Selon plusieurs mĂ©dias, le projet de loi vise Ă  punir quiconque propose des services de «magie» ou d’«exorcisme» pour guĂ©rir des maladies, soulager des problĂšmes personnels ou «éloigner le mal», des pratiques trĂšs rĂ©pandues dans le pays et auprĂšs de toutes les couches sociales.

L’objectif affichĂ© par les initiateurs du projet de loi est de lutter contre les escroqueries visant les citoyens vulnĂ©rables, souvent trompĂ©s par des personnes se prĂ©valant de pouvoirs surnaturels.

OĂč finissent les rituels religieux et ou commence la sorcellerie  ?

Cependant, cette proposition a été critiquée car elle risque de criminaliser des pratiques religieuses ou culturelles profondément ancrées dans le tissu social tunisien.

D’un cĂŽtĂ©, les partisans de la loi affirment que de nombreuses personnes, notamment les personnes ĂągĂ©es ou peu qualifiĂ©es, sont trompĂ©es par des soi-disant «exorcistes» ou «magiciens», ce qui peut entraĂźner de graves consĂ©quences psychologiques ou Ă©conomiques. La loi vise donc Ă  protĂ©ger ces groupes vulnĂ©rables, dans une sociĂ©tĂ© souvent marquĂ©e par des croyances populaires tenaces.

D’autre part, de nombreux commentateurs, tant sur le plan juridique que culturel et des droits, mettent en garde contre le flou des articles prĂ©sentĂ©s dans le texte. Sans dĂ©finition prĂ©cise, les pratiques liĂ©es Ă  la dimension spirituelle ou religieuse, y compris les formes traditionnelles de guĂ©rison, risqueraient de tomber dans la catĂ©gorie de la «magie», rendant potentiellement passibles de poursuites les imams ou les religieux pratiquant des exorcismes dans le cadre de liturgies traditionnelles.

Selon plusieurs experts en droit constitutionnel, une disposition de ce type pourrait contrevenir Ă  certaines normes de la Constitution tunisienne, qui garantissent la libertĂ© de conscience et de culte, tant que l’ordre public n’est pas troublĂ©.

Historiens et anthropologues mettent Ă©galement en garde contre le risque de porter atteinte Ă  des aspects de la culture magico-religieuse rĂ©pandus, quoique discrĂštement, au Maghreb et Ă©troitement liĂ©s Ă  l’identitĂ© collective rĂ©gionale.

Eviter les restrictions arbitraires aux libertés individuelles

Par le passĂ©, dans d’autres juridictions, comme les Émirats arabes unis, des tentatives ont Ă©tĂ© faites pour durcir la lĂ©gislation sur des pratiques similaires considĂ©rĂ©es comme de la «fraude». L’expĂ©rience montre cependant que, sans critĂšres clairs et sans garanties juridiques, on risque de confiner des phĂ©nomĂšnes spirituels inoffensifs ou socialement acceptĂ©s Ă  la sphĂšre criminelle.

Le projet de loi actuellement examinĂ© en Tunisie met en lumiĂšre la tension entre un instinct rĂ©pandu de dĂ©fense des plus faibles contre des croyances potentiellement trompeuses et la nĂ©cessitĂ© d’éviter les restrictions arbitraires aux libertĂ©s individuelles. L’issue du dĂ©bat parlementaire sera cruciale pour tracer la ligne entre protection des citoyens et respect des espaces culturels et religieux. La dĂ©finition opĂ©rationnelle des termes juridiques et la mise en place de contrĂŽles permettant de prĂ©venir les abus seront essentielles.

Il reste Ă  voir si, dans la sphĂšre lĂ©gislative ou judiciaire, des clauses de sauvegarde pour la libertĂ© d’expression religieuse et culturelle seront intĂ©grĂ©es. L’adoption parlementaire sera suivie de prĂšs par les juristes, les universitaires, les organisations de dĂ©fense des droits civiques et les confessions religieuses. Les prochains mois seront dĂ©cisifs pour comprendre si et comment la Tunisie saura concilier modernitĂ© institutionnelle et respect de son identitĂ© culturelle complexe.

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Le Festival Jean Rouch s’ouvre à Tunis

18. Juni 2025 um 12:14

Le Festival international Jean Rouch se tient du 18 au 22 juin 2025 au Cinéma Africa, à Tunis, avec le soutien du Comité du cinéma ethnographique du Festival Jean Rouch, en collaboration avec le magazine Screen Arabia, spécialisé dans le cinéma et les arts visuels en Tunisie et dans le monde arabe.

Le Festival Jean Rouch est l’un des plus importants Ă©vĂ©nements europĂ©ens consacrĂ©s au cinĂ©ma documentaire en sciences humaines et sociales. Il vise Ă  promouvoir la diversitĂ© culturelle Ă  travers les thĂ©matiques des films projetĂ©s, la professionnalisation des jeunes Ă©tudiants grĂące Ă  des ateliers et la dĂ©couverte du monde du cinĂ©ma ethnographique par le public tunisien.

FondĂ© en 1982 par le rĂ©alisateur et ethnologue Jean Rouch (1917-2004), ce festival se dĂ©roule en France et Ă  l’étranger avec des Ă©ditions hors les murs. Il reprĂ©sente non seulement une rencontre entre rĂ©alisateurs et chercheurs en sciences sociales, mais aussi une opportunitĂ© d’échange avec un public hĂ©tĂ©rogĂšne.

L’édition 2024 hors-les-murs Ă  Tunis a connu un succĂšs sans prĂ©cĂ©dent en termes d’organisation, de programmation et de frĂ©quentation. Cette annĂ©e, huit projections de films sont prĂ©vues, suivies de discussions avec les rĂ©alisateurs et accompagnĂ©es par des chercheurs en sciences sociales.

Une masterclass ouverte au public, animĂ©e par Ridha Tlili, rĂ©alisateur tunisien du film ‘‘La Couleur du phosphate’’, est Ă©galement prĂ©vue pour clĂŽturer le festival.

En complĂ©ment des projections, des ateliers d’initiation Ă  l’écriture documentaire et ethnographique seront organisĂ©s simultanĂ©ment, Ă  destination d’étudiants en cinĂ©ma et en anthropologie visuelle sĂ©lectionnĂ©s au Maghreb, en Afrique de l’Ouest et en Europe.

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Inauguration Ă  Tunis d’un service de nĂ©onatalogie financĂ© par l’Italie

18. Juni 2025 um 12:00

Le service de nĂ©onatalogie et de rĂ©animation nĂ©onatale de l’hĂŽpital Charles-Nicolle, financĂ© par la CoopĂ©ration italienne, a Ă©tĂ© inaugurĂ©, mardi 17 juin 2025, en prĂ©sence du ministre de la SantĂ©, Mustapha Ferjani, de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, et de la directrice de l’Agence italienne de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement (AICS) en Tunisie, Isabella Lucaferri.

«Nous sommes fiers d’avoir contribuĂ© Ă  la crĂ©ation de ce service de nĂ©onatalogie et de soutenir le personnel soignant de l’hĂŽpital Charles-Nicolle dans son prĂ©cieux travail au profit des nouveau-nĂ©s atteints de maladies prĂ©natales ou nĂ©s prĂ©maturĂ©ment», a dĂ©clarĂ© M. Prunas sur les rĂ©seaux sociaux de l’ambassade, soulignant comment «ce projet confirme le rĂŽle fondamental de la coopĂ©ration sanitaire dans le partenariat Italie-Tunisie, qui place l’assistance et la protection des personnes les plus vulnĂ©rables au centre».

I. B. (avec Ansa).

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Migration │ 249 dĂ©cĂšs en MĂ©diterranĂ©e centrale depuis le dĂ©but de l’annĂ©e

18. Juni 2025 um 10:22

Au moins 249 migrants irrĂ©guliers sont dĂ©cĂ©dĂ©s et 226 sont portĂ©es disparues sur la route de la MĂ©diterranĂ©e centrale depuis le dĂ©but de l’annĂ©e jusqu’au 14 juin 2025.

Ces donnĂ©es ont Ă©tĂ© publiĂ©es par le bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Libye dans un dernier point de situation publiĂ© sur X.

Au cours de la mĂȘme pĂ©riode, prĂ©cise l’agence onusienne, 10 634 migrants ont Ă©tĂ© interceptĂ©s en mer et rapatriĂ©s en Libye, dont 9 124 hommes, 1 001 femmes, 364 mineurs et 145 dont le sexe est inconnu, rapporte l’agence de presse italienne Ansa.

Par ailleurs, 635 migrants ont été interceptés par les autorités et retournés en Libye entre le 8 et le 16 juin courant.

I. B.

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La loi déshumanise la société, oui mais la loi divine ou la loi humaine ?

18. Juni 2025 um 09:53

Dans la premiĂšre partie de cet article une analyse arendtienne du ‘‘ProcĂšs’’ de Franz Kafka, Ă©tait censĂ©e nous Ă©clairer sur le malaise sociĂ©tal, naturellement sans la prĂ©tention de le dissiper, nous a emmenĂ© Ă  comprendre qu’avec son usage actuel, la loi nous condamne et nous Ă©crase par la bureaucratie et par le systĂšme lui-mĂȘme, qui s’ingĂ©nie Ă  rester inaccessible et indĂ©chiffrable. La loi nous soumet donc de cette façon Ă  un assujettissement indiscutable, la sociĂ©tĂ© nous pousse toujours plus Ă  accepter notre sort et ne peut donc ĂȘtre que l’autre instrument de la loi visant Ă  nous asservir. Toutefois, cette analyse n’élucide que partiellement la vraie raison de cet assombrissement gĂ©nĂ©ral de l’humeur et nous nous proposons donc d’essayer d’étendre un peu plus l’analyse en tentant une approche mĂ©taphysique.

Monem Lachkam *  

Ontologiquement â€˜â€˜Le ProcĂšs’’ de Kafka est une allĂ©gorie de la vie avec ses lois que tout le monde subit, que personne n’a choisie, et auxquelles personne ne peut ni accĂ©der ni Ă©chapper. Le dĂ©sarroi et l’angoisse de Joseph K., le hĂ©ros, du â€˜â€˜ProcĂšs’’ face Ă  cette justice sibylline et abstruse ne sont-ils pas les mĂȘmes qu’on ressent face Ă  cet univers, Ă  cette vie, aux lois qui les rĂ©gissent et qui nous soumettent sans qu’on puisse rationnellement connaĂźtre leurs origines, leurs initiateurs ni leur sens ?

Par voie d’analogie, l’ĂȘtre humain est face Ă  des rĂšgles, des dogmes, des normes et des prĂ©ceptes auxquels il est soumis, qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©, qui lui survivront et qui resteront pour lui abscons, impĂ©nĂ©trables et insondables. La mort constitue le principal de ces prĂ©ceptes, d’oĂč la question fondamentale pour Albert Camus dans â€˜â€˜Le Mythe de Sisyphe’’, sur le suicide : est-ce que la vie vaut la peine d’ĂȘtre vĂ©cue ?

Cette impérieuse volonté de comprendre

L’ĂȘtre humain est nĂ© sans l’avoir choisi, subira la mort que ça lui convienne ou pas, perdra des proches, subira la maladie et il obĂ©ira Ă  des rĂšgles fixĂ©es d’avance sans avoir la possibilitĂ© de les discuter, de les comprendre et ne pourra donc jamais contester ce qu’il n’a jamais consenti. Ça me rappellera toujours une amie trĂšs chĂšre, qui boude le bon dieu pour avoir créé la mort.

Il est vrai que d’avoir Ă  subir des rĂšgles dont on ignore l’origine et le fondement puisse paraĂźtre dĂ©nuĂ© de sens. Le sens des choses est bien entendu une quĂȘte universelle et chacun d’entre nous cherche Ă  donner un sens aux choses de la vie. Le plus commun et ce que certains qualifient du plus trivial, est de se fier et de se reposer sur la religion. Ceux qui veulent comprendre sans ĂȘtre obligĂ©s de passer par le confort thĂ©ologique, ils s’embarquent forcĂ©ment dans ce que Camus qualifie de Â«l’absurde» et qui n’est autre que cette impĂ©rieuse volontĂ© de comprendre devant un univers impĂ©nĂ©trable.

J’ai toujours respectĂ© et je dirais mĂȘme admirĂ© mes amis athĂ©es car j’ai toujours pensĂ© que le vrai courage Ă©tait de choisir la luciditĂ© quand l’aveuglement est plus commode.

Pour qu’il n’y ait pas de mĂ©prise, ceci n’est en rien un rĂ©quisitoire contre les croyants ou du moins pas tous. Cette admiration n’est pas non plus pour tous les athĂ©es, en tout cas pas pour ceux qui se sont arrĂȘtĂ©s Ă  la nĂ©gation. Cette catĂ©gorie de personne, celui qui assimile tout en bloc et que Kafka appelle Â«le rĂ©signé», et les athĂ©es passifs, sont en gĂ©nĂ©ral les plus subversifs et je ne pense pas prendre un Ă©norme risque d’erreur en affirmant qu’ils constituent la majoritĂ© citoyenne sous nos cieux.

Le rĂ©signĂ© accepte mal les Ă©changes, il est d’autant plus agressif que dotĂ© d’une croyance qu’il sait fragile et son agressivitĂ© traduit souvent la peur d’ĂȘtre dĂ©stabilisĂ© et que sa foi ne soit irrĂ©mĂ©diablement Ă©brĂ©chĂ©e.

L’athĂ©e passif est une personne qui assimile la nĂ©gation gĂ©nĂ©ralement par influence ou par commoditĂ© partisane, pensant qu’il suffisait de tout remettre en question et de tout rejeter sans autre effort mental, que c’est d’ores et dĂ©jĂ  l’éminence intellectuelle. Ce sont habituellement les plus rigides, qui croient avoir la science infuse, les plus sardoniques et qui n’ont gĂ©nĂ©ralement comme Ă©lĂ©ments de langage que des truismes et des stĂ©rĂ©otypes trop souvent rĂ©pĂ©tĂ©es, devenues usĂ©es et sans originalitĂ©s. Ce sont ceux-lĂ  mĂȘmes qui tiennent des rĂ©flexions du genre : ou dieu existe et qu’il est responsable du mal ou que l’homme est responsable du mal et que dieu n’est pas tout puissant. Les personnes qui tranchent aussi facilement dans un sens ou dans l’autre sont gĂ©nĂ©ralement les plus intolĂ©rants, les plus sectaires et les plus fanatiques. Ce sont ceux-lĂ  mĂȘmes que l’on voit Ă  des heures de grandes Ă©coutes dans les mĂ©dias, ou devant un grand auditoire, ou mĂȘme en apartĂ© Ă  s’enflammer et Ă  palabrer en dĂ©prĂ©ciant, en dĂ©nigrant et en pourfendant l’autre, pensant, vraisemblablement par atavisme, que leur valeur est inversement proportionnelle Ă  celle de l’autre.

Je ne dis pas que ces gens-lĂ  sont dangereux, mais je dis que le danger et la subversion ont plus de chance de s’épanouir chez celui qui arrive Ă  statuer d’une façon aussi sommaire dans des sujets aussi existentiels et d’ĂȘtre convaincu sans avoir engagĂ© le moindre petit effort afin d’étayer ses convictions, que l’enfer est systĂ©matiquement l’autre.

L’absurde est proportionnel Ă  notre aviditĂ© de comprĂ©hension et de rationnel et inversement Ă  notre disposition Ă  s’accommoder de concepts ne tolĂ©rant aucune analyse logique.

Ce que Camus appelle l’absurde et qui n’est autre que cette impĂ©rieuse quĂȘte de sens de cette vie, devant cet univers irrationnel, passe pour lui par trois Ă©tapes : la nĂ©gation, la rĂ©volte et puis l’amour. On est tentĂ© vouloir dĂ©ductivement exclure d’emblĂ©e ceux qui, par identitĂ© ou par naissance, ont assimilĂ© un sens Ă  leurs vies, qui les a prĂ©cĂ©dĂ©s, qu’ils se sont interdits de discuter et qu’il se sont imposĂ©s comme seule alternative, mais lĂ  non plus, rien n’est moins certain, car chacun s’accommode Ă  sa façon de ses incertitudes. Cette servitude volontaire est probablement le choix le plus confortable et je ne suis pas sĂ»r que la qualifier d’ignorance sacrĂ©e lui convient vraiment !  

Avant de s’étaler dans l’absurde que Kafka avait Ă©voquĂ© avant Camus, sans l’avoir nommĂ© ni thĂ©orisĂ©, et avant d’essayer de le comprendre dans notre sociĂ©tĂ© mĂ©diterranĂ©enne, exposons briĂšvement ce que Kafka appelle la rĂ©signation. 

La parabole de la loi de Kafka, compliquĂ©e et complexe, vous donne l’impression qu’elle est Ă©crite pour vous et particuliĂšrement pour certains moments de votre vie : un homme arrive devant la porte de la loi et demande au gardien de le laisser entrer, c’est possible lui explique le gardien mais le moment n’est pas encore venu. Il lui explique aussi qu’une fois dedans, il aura affaire Ă  beaucoup d’autres gardiens et qu’il lui faudra composer avec eux. Il attend alors des annĂ©es et Ă  la fin de sa vie il pose la question au gardien : mais pourquoi est-ce que pendant tout ce temps je n’ai vu personne entrer ? Mais parce que cette porte Ă©tait faite pour vous, que maintenant il Ă©tait trop tard, lui a-t-il dit, et il ferma la porte dĂ©finitivement et s’en alla. Le dĂ©sarroi de cet homme Ă©tait que la loi Ă©tait faite pour lui et qu’il Ă©tait puni du fait de lui avoir obĂ©i.

La volontĂ© suprĂȘme ou la loi suprĂȘme revĂȘt Ă  nos yeux nous les humains un aspect illogique voire magnifiquement absurde mais ce n’est peut-ĂȘtre que notre limite de comprĂ©hension qui nous les prĂ©sente ainsi.

Les rĂ©signĂ©s sont donc ces personnes qui ont trouvĂ© une religion, une tradition ou une lĂ©gende, qu’ils ont assimilĂ©es intĂ©gralement sans se donner la peine de douter, d’envisager un tant soit peu d’autres alternatives ni mĂȘme d’essayer de se trouver une raison de l’adopter.

Les rĂ©signĂ©s sont aussi, Ă  mon avis, ceux qui se sont arrĂȘtĂ©s Ă  la nĂ©gation, qui n’ont comme prouesse intellectuelle que de demander Ă  l’autre de prouver ces croyances et qui se sont donc accommodĂ©s de leurs totale incomprĂ©hension comme d’une fatalitĂ©. On a l’impression que leur nĂ©gation est plus un rejet qu’un besoin de comprendre et qu’ils se sont emprisonnĂ©s dans cette nĂ©gation, qui si elle Ă©tait saine et qu’elle Ă©tait suivie du cheminement logique de la raison, aurait donnĂ© une rĂ©volte qui se serait soldĂ©e par ce que Camus appelle l’amour.  

La loi ou les rĂšgles nous sont imposĂ©es et personne ne peut le nier; la mort nous est imposĂ©e et tout ce qu’on peut faire, c’est essayer de comprendre. Les moins malheureux sont ceux qui ont leurs Ă©vidences malgrĂ© le fond d’incertitude auquel personne n’y Ă©chappe, mais ni l’évidence ni le doute ni la nĂ©gation ne nous empĂȘchent de vivre avec le dĂ©sarroi et l’angoisse en prime.

L’absurditĂ© d’avoir vĂ©cu sans aucune raison

‘‘Le ProcĂšs’’ devient alors une mĂ©taphore de la vie, qui nous donne la libertĂ© d’agir avec une soumission non choisie au jugement de l’autre selon sa propre comprĂ©hension de la loi et avec comme seule certitude notre propre finitude. La vie devient alors cette gigantesque scĂšne oĂč on s’affirme en agissant et oĂč on est jugĂ© pour chaque action. Exister est donc une forme de procĂšs oĂč la sociĂ©tĂ© nous juge et nous condamne selon sa propre comprĂ©hension de la loi et pour avoir osĂ© exercer notre libertĂ© et donc pour avoir osĂ© vivre. La mort vient alors nous ouvrir les yeux sur l’absurditĂ© d’avoir vĂ©cu sans aucune raison, en obĂ©issant Ă  une loi qui n’a Ă©tĂ© Ă©crite par personne et qui a Ă©tĂ© revue et amendĂ©e par chacun. Par voie de consĂ©quence, le fait qu’elle soit juste ne devient qu’une candide illusion. Le paradoxe tient devient donc Ă  ce choix qui s’impose Ă  nous de se rĂ©signer, d’obĂ©ir et de vivre comme cet homme qui a attendu des annĂ©es devant la porte de la loi et qui s’est vu refuser la lumiĂšre, ou se rĂ©volter contre une loi dĂ©dalĂ©enne avec le risque de devenir indĂ©niablement fou et qui ne le deviendrait pas en se rĂ©voltant contre la mort ?

Ce combat n’est pas trĂšs diffĂ©rent de celui de Meursault dans â€˜â€˜L’étranger’’ de Camus, qui a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  la peine capitale pour avoir tuĂ© accidentellement un homme, non pas principalement pour son acte mais surtout parce qu’il n’a pas pleurĂ© aux funĂ©railles de sa mĂšre et pour ne pas avoir exprimĂ© de remord. Il a acceptĂ© son jugement quand il finit par intĂ©grer l’absurditĂ© de sa situation.

Kafka avait dĂ©jĂ  introduit la notion de l’absurde que Camus dĂ©finit comme Ă©tant la confrontation entre cet univers et ces lois irrationnelles et ce dĂ©sir Ă©perdu de clartĂ© dont l’appel rĂ©sonne au plus profond de l’homme.

Le sens de la vie n’a jamais ou trĂšs peu posĂ© de problĂšme pour un monde oĂč chacun s’est trouvĂ© son dieu crĂ©ateur, car le sens de la crĂ©ation est admis, c’est la genĂšse, le bien et le mal et mĂȘme les catastrophes naturelles rentreraient dans ce cadre en contribuant d’une certaine maniĂšre au schĂ©ma de l’existence.

Le sens de la vie et sa raison deviennent la question originelle dĂšs lors que dieu est dĂ©clarĂ© mort comme l’a dĂ©crĂ©tĂ© Nietzsche. L’absurde est donc la prise de conscience de l’absence de sens de ce monde, on est Ă  la recherche d’un sens Ă  notre vie mais dans l’impossibilitĂ© d’en trouver. Vient alors la rĂ©volte qui n’est autre que le refus de l’indiffĂ©rence face Ă  cette absence de sens. La rĂ©volte ne nie pas l’absurditĂ© mais la transcende en la rendant humaine. Vient alors l’amour comme source d’espoir et comme dĂ©passement de l’égoĂŻsme, c’est ce qui permettrait de se sortir de l’isolement et de la solitude.

Le problĂšme de la rĂ©volte chez Camus est qu’il l’a dĂ©cidĂ©e absolue. Elle ne peut pas se solder par la dĂ©couverte d’un sens Ă  la vie, il l’exclut catĂ©goriquement. Il a traitĂ© Jaspers et Kierkegaard d’apĂŽtres de la pensĂ©e humiliĂ©e pour avoir dit, le premier : Â«L’échec ne montre-t-il pas, au-delĂ  de toute explication et de toute interprĂ©tation possible, non le nĂ©ant mais l’ĂȘtre de la transcendance ?» Et le deuxiĂšme pour avoir rĂ©clamĂ© le troisiĂšme sacrifice, exigĂ© par Ignace, celui dont Dieu se rĂ©jouit le plus : Â«le sacrifice de l’Intellect».

Pourquoi exclure irrĂ©vocablement la possibilitĂ© de trouver un sens Ă  la vie ou une logique Ă  ses croyances ? Jaspers, Kierkegaard et Chestov, il est vrai, donnent plutĂŽt l’impression d’avoir abdiquĂ© mais non pas sans une certaine logique. Sinon quelle serait la logique dans un univers censĂ© constituĂ© de 95 % de matiĂšre et d’énergie noire, qu’on appelle noire uniquement parce qu’on ne peut pas la voir et qu’on n’a aucune preuve de son existence ? L’existence de cette Ă©nergie noire est admise par la quasi-totalitĂ© des scientifiques malgrĂ© qu’elle ne soit que le fruit de dĂ©ductions, dĂ©montrĂ©e par des formules abstraites afin d’expliquer maints phĂ©nomĂšnes, tels que la gravitĂ© qui maintient l’équilibre cosmique et la complexitĂ© de la vitesse d’expansion de l’univers, sans que son existence ne soit jamais dĂ©montrĂ©e. Elle le sera trĂšs probablement un jour, comme l’ont Ă©tĂ© les trous noirs annoncĂ©s en 1916 et observĂ©es directement la premiĂšre fois en 2016. Et le dĂ©iste de Michio Kaku, qui pense avoir trouvĂ© la preuve de l’existence de dieu, n’est pas un apĂŽtre de la pensĂ©e humiliĂ©e, osons l’espĂ©rer ! ?

Une philosophie séduisante de la vie

L’absurde de Camus reste une philosophie sĂ©duisante de la vie, en dehors du fait qu’elle ne soit parfois dans une exclusion qui ne souffre le moindre petit doute. DĂ©cider de l’impossibilitĂ© totale et dĂ©finitive d’accĂ©der d’une maniĂšre logique ou scientifique aux mystĂšres de la vie, si on y consent, ne peut que brider la libertĂ© et l’intelligence humaine. N’envisager que l’amour comme issue n’est pas loin de l’idĂ©e du surhomme de Nietzsche avec les ambiguĂŻtĂ©s en moins, surtout que â€˜â€˜Le Mythe de Sisyphe’’ a vu le jour en 1942, et qu’à l’époque l’idĂ©e du surhomme a Ă©tĂ© crucialement salie par les vĂ©hĂ©mences nazies. 

Croire ou ne pas croire n’est pas un choix ni le fruit d’une rĂ©flexion pour tout le monde. Quand on a choisi de s’engager dans une longue quĂȘte Ă  la recherche d’un sens Ă  la vie, quelle qu’en soit l’issue, cette recherche ne peut qu’ĂȘtre que saine et riche, parce qu’elle est nĂ©e d’un doute, construite sur le doute et restera bĂ©nie par le doute.

La rĂ©signation et l’assimilation d’une croyance ou la nĂ©gation rĂ©actionnelle, par un oppositionnisme quasi morbide sans vĂ©ritable rĂ©flexion ni approfondissement, sont Ă  l’origine de ce qu’il y a de plus mauvais chez l’ĂȘtre humain. Les Ă©lus de cette calamitĂ© sont gĂ©nĂ©ralement reconnaissables Ă  leur ouĂŻe partiale, Ă©troite et irritable, Ă  leurs convictions Ă  peine voilĂ©es que, plutĂŽt que de les agacer avec de futiles palabres, on devrait profiter et apprendre tant qu’ils sont lĂ  et Ă  leurs rĂ©pliques qui se rĂ©sument Ă  peu prĂšs Ă  des aphorismes de salon.

Quant Ă  mon amie qui punit le bon dieu pour avoir créé la mort, je ne sais pas si c’est une rĂ©signĂ©e qui accepte l’idĂ©e d’un crĂ©ateur et chose curieuse elle compose avec lui d’égal Ă  Ă©gal, si elle est dans une nĂ©gation tronquĂ©e ou si ce n’est qu’une rĂ©voltĂ©e qui s’accommode avec ce que Camus appelle la pensĂ©e humiliĂ©e. Je ne lui ferai naturellement pas l’affront d’essayer de la classer mais je pense que dans l’absurde de Camus, on ne peut raisonnablement se figurer, plus absurde. Et je ne peux pas finir sans lui citer l’ange Gersade dans â€˜â€˜Zadig’’ de Voltaire qui dit : Â«Selon les ordres immuables de celui qui embrasse tous, il n’y a point de hasard, tout est Ă©preuve, punition, rĂ©compense ou prĂ©voyance, s’il n’y avait que du bien et point de mal, cette terre serait une autre terre.»

* Chirurgien Ă  Gafsa.  

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Gaza, Ukraine, Iran │ RĂ©pĂ©tition tragique des erreurs du passĂ©

18. Juni 2025 um 08:34

«Tout paraĂźt comme un clou pour celui qui ne possĂšde qu’un marteau.» Cette maxime attribuĂ©e au psychologue Abraham Maslow rĂ©sume avec acuitĂ© l’impasse d’une vision du monde oĂč la force militaire devient la seule rĂ©ponse aux dĂ©fis de notre temps. Ce que nous observons aujourd’hui, tant dans l’escalade entre la Russie et l’Ukraine, IsraĂ«l et l’Iran, qu’à Gaza, illustre l’échec retentissant de cette rĂ©ponse, ressuscitĂ©e sans nuance par le nouveau locataire de la Maison-Blanche.

Khemais Gharbi *

L’idĂ©e selon laquelle on pourrait imposer la paix par la force est une illusion ancienne, dangereuse et profondĂ©ment incompatible avec les principes du droit international. Elle ne produit ni sĂ©curitĂ© ni stabilitĂ©, mais bien l’inverse : la haine, la destruction, et les germes de nouveaux conflits.

Mais cette croyance n’est pas neuve. Elle a dĂ©jĂ  conduit au dĂ©sastre. L’histoire nous en a laissĂ© une leçon amĂšre : les Accords de Munich de 1938.

Munich 1938 : la paix par la soumission Ă  la force

En 1938, face aux exigences d’Adolf Hitler d’annexer les SudĂštes et d’expulser les populations tchĂšques de ces rĂ©gions, les dirigeants britanniques et français ont cru prĂ©server la paix en cĂ©dant Ă  ses pressions.

Neville Chamberlain, Premier ministre britannique, pensait avoir Ă©vitĂ© la guerre en sacrifiant la souverainetĂ© tchĂ©coslovaque. Il revenait de Munich en dĂ©clarant avoir obtenu la «paix pour notre temps». En rĂ©alitĂ©, il n’avait obtenu que la soumission au fait accompli de la force.

C’est alors que Winston Churchill prononça cette rĂ©plique restĂ©e dans l’histoire : «Vous aviez le choix entre le dĂ©shonneur et la guerre. Vous avez choisi le dĂ©shonneur, et vous aurez la guerre.»

Ces mots sont d’une justesse tragique. L’Europe avait voulu prĂ©server la paix Ă  tout prix, mĂȘme au prix de l’abandon du droit et de la justice. Elle a eu l’humiliation
 et la guerre, en moins d’un an.

2025 : le retour de la politique de la canonniĂšre

En six mois, la politique étrangÚre américaine, marquée par la menace permanente de la force, a produit des résultats accablants :

– la perpĂ©tuation du gĂ©nocide Ă  Gaza, amorcĂ© avant la réélection du prĂ©sident, avec 160 000 Palestiniens morts ou blessĂ©s, une population exsangue privĂ©e d’abris, de nourriture, d’eau, d’hĂŽpitaux, de soins, de perspectives;

– une nouvelle rĂ©gion en flammes, avec l’entrĂ©e dans une phase ouverte du conflit armĂ© entre l’Iran et IsraĂ«l, porteur de consĂ©quences potentiellement dĂ©vastatrices Ă  l’échelle mondiale.

Tout cela n’a apportĂ© ni sĂ©curitĂ©, ni paix, ni rĂšglement durable. La violence engendre la violence. Et les peuples d’aujourd’hui ne sont plus dĂ©sarmĂ©s comme en 1938 : la disproportion militaire est bien moins certaine, et la spirale de l’armement et de la violence peut rapidement devenir incontrĂŽlable.

Ni DĂŽme de Fer, ni DĂŽme d’Acier ne pourront garantir une sĂ©curitĂ© totale. Seul le dĂŽme de la paix, invisible mais solide, peut protĂ©ger durablement un peuple — en assurant des relations stables avec ses voisins, fondĂ©es non sur la peur ou la domination, mais sur le respect mutuel.

Un pays ne peut durablement vivre en sĂ©curitĂ© si ses voisins vivent dans l’humiliation, la peur de l’expulsion, ou la contamination permanente par des conflits qu’on leur impose. La puissance militaire ne doit pas devenir un permis d’annexer, de mĂ©priser, ni de dĂ©placer les problĂšmes au-delĂ  de ses frontiĂšres.

Aucune ville, si fortifiĂ©e soit-elle, n’est Ă  l’abri de la folie humaine. Le monde entier se souvient des tours jumelles de New York, frappĂ©es au cƓur d’un pays que l’on croyait inattaquable. Aujourd’hui, en voyant des villes du Moyen-Orient rivaliser en ruines, qui aurait cru que Tel-Aviv et Jabaliya puissent, Ă  terme, se reflĂ©ter l’une dans l’autre — non dans la paix, mais dans la dĂ©solation ? Qui aurait imaginĂ© que la guerre puisse faire ressembler des ennemis par le bas, jusque dans leurs dĂ©combres et leurs abris souterrains ?

C’est cela, le paradoxe cruel de la force : elle dĂ©truit l’autre
 mais finit toujours par se retourner contre soi.

Le droit, seule base d’une paix durable

Il ne peut y avoir de paix durable sans le respect du droit. Pas de solution aux problÚmes complexes sans concessions réciproques.

La seule voie de sortie viable rĂ©side dans le dialogue, la diplomatie, les accords multilatĂ©raux, le respect du droit international et des rĂ©solutions de l’Onu.

Les peuples n’aspirent pas Ă  mourir sous les bombes. Ils veulent vivre. Ils veulent consacrer leur Ă©nergie aux vĂ©ritables pĂ©rils de notre temps :

– les catastrophes climatiques;

– les pandĂ©mies;

– les inĂ©galitĂ©s croissantes.

La politique du Far West — celle du revolver posĂ© sur le pupitre de justice — comme dans la bande dessinĂ©e de Lucky Luke, est une caricature du droit. C’est le rĂšgne de l’arbitraire, oĂč la loi est inversĂ©e, comme ce juge qui lit son code Ă  l’envers, revolver Ă  la main.

Cette Ă©poque doit ĂȘtre rĂ©volue. La force brute ne construit rien de solide.

En 1938, le monde a choisi l’illusion de la paix par la soumission à la force. Il a reçu la guerre en retour.

En 2025, il est encore temps d’éviter la mĂȘme erreur. La paix ne se construit pas par la force. Elle se bĂątit avec le droit, la justice, et le courage de parler — mĂȘme Ă  ses ennemis.

La paix imposĂ©e par la force n’est qu’un mirage : elle sacrifie le droit sans jamais garantir la paix. Il est temps d’inverser les prioritĂ©s — puiser notre force dans le droit et la justice, pour bĂątir une paix digne
 et dans l’honneur.

Ecrivain et traducteur.

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