Journalistes freelance : des députés demandent des comptes au gouvernement
Sept députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ont adressé une interpellation officielle au gouvernement pour dénoncer le retard dans l’application d’une mesure pourtant actée dans la loi de finances 2025 : l’intégration des journalistes indépendants au régime de l’auto-entrepreneur.
Dans une correspondance adressée à la primature, les élus expriment leur incompréhension face à l’absence des journalistes freelance de la liste des activités éligibles, plusieurs mois après l’adoption du texte législatif. Ils demandent des explications claires, ainsi qu’un calendrier précis pour la mise en œuvre de cette disposition.
Une mesure adoptée, mais toujours inapplicable
Les députés rappellent que la loi de finances 2025 avait été amendée pour inclure explicitement les journalistes indépendants parmi les bénéficiaires du régime de l’auto-entrepreneur, qui prévoit notamment des avantages fiscaux et une couverture sociale adaptée. Pourtant, l’activité de journaliste n’apparaît toujours pas sur la plateforme électronique dédiée, condition sine qua non pour s’inscrire légalement dans ce dispositif.
Ce blocage administratif empêche de nombreux professionnels des médias de régulariser leur situation, d’accéder aux aides prévues par la loi et d’exercer leur métier dans un cadre juridique stable. Une situation jugée préoccupante par les élus, qui soulignent l’urgence de la résoudre.
Une réforme sociale et économique freinée
Dans leur interpellation, les députés insistent sur l’importance de respecter les engagements du gouvernement en matière de soutien à l’entrepreneuriat individuel et de renforcement du rôle social de l’État. Pour eux, intégrer les journalistes freelance au régime de l’auto-entrepreneur constitue une étape essentielle pour améliorer leurs conditions de travail et garantir leurs droits.
Pour rappel, le régime de l’auto-entrepreneur s’adresse aux travailleurs indépendants exerçant une activité figurant sur une liste déterminée, sans patente préalable, avec un chiffre d’affaires annuel plafonné à 75 000 dinars. Il offre une exonération fiscale la première année, un régime fiscal simplifié, ainsi qu’une couverture sociale incluant soins médicaux, retraite et assurance contre les accidents du travail.
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